3.1.4. Données socio-économiques.
Le constat montre que la Sous-préfecture de Bossangoa
semble être le grenier du pays. Car l'agriculture y est pratiquée
de manière intensive. Les activités agricoles sont
inhérentes à la saison des pluies qui se déroule d'Avril
en Octobre. En outre la culture vivrière couvre une gamme de produits
dont le mil, le sorgho, le maïs, la patate, la banane, le manioc,
l'arachide, etc.
Cependant, le coton l'unique culture de rente de la commune de
Bossangoa constitue une source considérable de revenus pour toute la
paysannerie puisqu'elle se pratique en groupement sur de vastes parcelles.
C'est pourquoi certains n'hésitent pas à appeler cette culture
comme 'l'or blanc' de ladite localité. L'arachide réservée
à l'autoconsommation pourra être exportée. L'implantation
de la culture attelée est prometteuse pour ce milieu à vocation
pastorale.
Quant à l'élevage, disons que la population
s'adonne également à cette pratique. Ainsi, l'élevage des
gros bétails (bovin) pratiqué le plus souvent par les pasteurs
Peuhl 'Mbororo' est aussi pratiqué par la population autochtone en plus
de l'élevage de caprins, porcins et quelques volailles.
Pour ce qui est de la chasse et de la pêche souvent
destinées à la consommation, elles sont pratiquées le plus
souvent à la saison sèche. Quant à l'artisanat, il occupe
une place importante par la gamme de ses produits : travail de cuir (tam-tam),
les forges (instruments de culture, de chasse), la sculpture sur le bois
(pirogue, statuettes), poteries, la vannerie (natte, corbeilles, nasses).
En ce qui concerne le commerce dans la sous-préfecture
de Bossangoa, on en distingue deux types: le commerce général et
celui des services. Le premier type concerne la vente de produits de
premières nécessités et la vente des produits vivriers
(agricoles). Pour le second type, il est tenu essentiellement par les
sociétés de téléphonies mobiles à savoir :
Moov, Azur, Orange, et Télécel qui s'y sont implantées.
La commercialisation des produits tels que : savon,
café, huile d'arachide n'est tenue que par les commerçants
musulmans à majorité étrangers qui ont construit des
boutiques le long des quartiers populaires.
Les commerçants autochtones sont pour la plupart des
vendeurs ambulants et sont appelés en Sango des
~~Boubanguéré~~. Pour ce
qui est des produits vivriers comme le manioc, le riz, le maïs, l'arachide
et les légumes, ils sont commercialisés par les producteurs
eux-mêmes aux marchés et parfois par les femmes revendeurs
auprès des femmes commerçantes qui se déplacent à
la recherche des produits agricoles et généralement connues sous
l'appellation des 'Wali-gara'.
Pour ce qui est de la fourniture en énergie, celle-ci
est assurée par la société de distribution du courant en
Centrafrique, l'ENERCA. Cette société est chargée de la
production, de la commercialisation et de la distribution du courant
électrique. En parlant des marchés, disons qu'il y a deux types:
les marchés journaliers et les marchés périodiques ou
hebdomadaires.
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