Les analyses physico-chimiques ont été
réalisées respectivement dans le Laboratoire
d'Hydrogéologie Appliquée de la FAST et dans le Laboratoire des
Sciences du Sol de l'Eau et de l'Environnement (LSSEE) de l'INRAB. Ces analyses
ont consisté à déterminer :
- Le pH (eau)
Ici 20g de compost ont été dissous dans 50ml
d'eau désionisée. Après 20 min d'agitation, on laisse
décanter le mélange pendant 30minute et on prend le pH à
l'aide d'un pH mètre de type HANNA HI 8014.
- Le pH (KCl)
La démarche expérimentale est la même que
précédemment à la seule différence que l'eau
distillée a été remplacée par une solution de KCL
1M. L'intérêt de cette mesure est qu'elle permet d'évaluer
la contribution du complexe argilo humique dans l'acidité de la solution
du sol. Car le KCL libère des ions H+ du complexe argilo humique qui
viennent s'ajouter à ceux libres dans la suspension. Ainsi le pH (KCL
1M) est plus faible que le pH (eau) de 0,5 à 1 unité en
moyenne.
- La matière sèche (MS), la
matière organique (MO), et la matière minérale
(MM)
Elles ont été déterminées en
laboratoire au moyen d'une étuve, d'un four et d'une microbalance. La
détermination de la matière sèche est faite par
dessiccation à 105°C à l'étuve pendant 48 heures, le
pourcentage de la matière sèche est donné par la formule
suivante :
MS (%) = Poids de l'échantillon séché
à 105°C x 100/Poids de l'échantillon humide.
Delà on déduit le taux d'humidité par :
Humidité% = 100 - (MS%). La matière minérale (MM) est
déterminée en minéralisant à 625°C en 24
heures la matière sèche obtenue après dessiccation. La
cendre obtenue est pesée et correspond à la masse de MM de
l'échantillon traité. Ainsi le taux de matière
minérale (MM%) est donné par : MM% = masse de la cendre obtenue
à 625°C x 100/Poids de l'échantillon humide. Le taux de
matière organique (MO%) est donné par : (MS - MM) x 100/Poids de
l'échantillon humide.
- le Carbone organique total
Le carbone organique total est déterminé par la
méthode de Walkley et Black (2010) Le carbone de la matière
organique est oxydé par un mélange de dichromate de potassium et
d'acide sulfurique. On admet que l'oxygène consommé est
proportionnel au carbone que l'on veut doser. L'excès de dichromate
inutilisé dans la réaction est dosé par le sel de Mohr
(sulfate ferreux ammoniacal) en utilisant le
diphénylamine comme indicateur d'oxydoréduction. L'oxydation a
lieu à froid, mais elle est incomplète. La proportion de carbone
oxydé varie de 60 à 86%, avec une moyenne de 76% qui est
utilisée comme facteur de correction 100/76 = 1.32.
- Phosphore total
Le phosphore total à été
déterminé par minéralisation de l'échantillon en
présence de sulfate de potassium en milieu acide sulfurique
concentré à 120°C pendant 2 heures (Gächter et al.,
1993) où les ions phosphates ont été
générés. Ces derniers à leur tour sont dosés
par la méthode utilisant le molybdate d'ammonium en
spectrophotométrie à flamme. En fait en milieu acide et en
présence du molybdate d'ammonium, les phosphates donnent un complexe
phosphomolybdique qui, réduit par l'acide ascorbique, développe
une coloration bleue susceptible d'un dosage colorimétrique.
- Azote total KJELDAHL
L'azote de la matière organique est transformé
à ébullition, en azote ammoniacal sous l'action de l'acide
sulfurique (oxydant). Le carbone et l'hydrogène se dégagent
à l'état de CO2 et de vapeur d'eau (H2O) tandis que l'azote
transformé en azote ammoniacal est fixé immédiatement par
l'acide sulfurique à l'état de sulfate d'ammoniaque. Pour
accroître l'action oxydante de l'acide, on ajoute au milieu
réactionnel du sulfate de potassium, du sulfate de cuivre et du
sélénium comme catalyseur. Lorsque la matière organique
est totalement oxydée, l'ammonium formé est déplacé
de ces combinaisons par entraînement à la vapeur et recueillie
dans une solution d'acide borique. Il est enfin dosé par une solution
aqueuse d'acide sulfurique titrée (KJELDAHL).
- Nitrate
Il est déterminé à l'aide des KITS (
spectroquant 1.14773.0001, Merck)
-Potassium et Sodium
Le dosage du potassium et du sodium est effectué par le
spectrophotomètre de flamme.
La technique d'analyse par photométrie de flamme
procède par comparaison avec une série de quelques solutions
étalons (Na+ et K+) dont les propriétés sont analogues aux
solutions inconnues. Cet étalonnage de l'appareil doit être fait
lors de chaque série de dosage. S'il est préférable de ne
pas savoir à côté des éléments à
doser, de fortes quantités de produits étrangers, il est
possible, la plupart du temps, de compenser toute interaction qui pourrait en
résulter, en ajoutant aux solutions, ces produits à des
concentrations voisines (
http://www.google.com/méthode
d'
analyse.org).