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1
DEDICACE
A Dieu tout puissant, notre créateur pour nous avoir
gardé en vie, et nous avoir donné la force et le courage de
rédiger ce travail, que l'honneur et la gloire lui soit rendu.
A vous nos parents pour l'affection et les sacrifices
endurés durant toute notre vie, grace à vos sages conseils, nous
voici aujourd'hui à la fin du cycle de graduat.
A vous nos frères et soeurs, cousins et cousines,
oncles et tantes partant des sacrifices consentis, vos efforts
déployés, votre permanente disponibilité et votre amour
nous ont aidés à accueillir ce fruit de notre lutte commune.
A vous nos neveux et nièces, trouvez en ce travail un
exemple à suivre.
A tous ceux qui souffrent de cette pénible maladie que
l'humanité entière vous entoure de toute l'affection dont vous
avez besoin.
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2
AVANT-PROPOS
Dans le souci d'actualiser les connaissances sur le
neuropaludisme, nous avons entrepris une étude sur l'aperçu
clinique du neuropaludisme dans la partie- Est de la ville de Kinshasa, pendant
la période allant 2005 à 2010.
Ainsi qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde
gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué directement ou indirectement à la réalisation de
ce travail.
Notre grand chevalier d'honneur le Chef de travaux MANGAMBA
LIEKO qui, malgré ses nombreuses occupations, a accepté de
conduire à bon port la direction de ce travail.
Nous adressons nos vifs et sincères remerciements
à tout le corps professoral de la faculté de médecine
humaine de l'université Simon Kimbangu « U.S.K » ainsi que les
autorités académiques de l'institution universitaire.
Nous ne manquerons pas de remercier nos conducteurs de
l'église ou des communautés pour leurs conseils spirituels et
moraux.
Nos remerciements vont également à
l'égard de nos collègues et amis qui ont été de
nôtre durant tout le processus de formation en premier cycle.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20103.png)
3
INTRODUTION
1. Problématique
Quelques 300 millions de cas cliniques de paludisme sont
enregistrés dans le monde chaque année entraînant plus d'un
millions de décès. Près de 90% de ces décès
se produisent en Afrique subsaharienne où les plus touchés sont
les jeunes enfants et les gestantes. Le paludisme est directement responsable
d'un décès d'enfant sur cinq en Afrique et il contribue
indirectement à des états morbides et décès dus
à des infections respiratoires, à des maladies
diarrhéiques et à la malnutrition [1].
Il est évident que le coût de la prise en charge
de cet accès pernicieux est prohibitif et hors de portée de la
grande majorité des populations 1de la République
Démocratique de Congo. L'impact économique est réel en
raison des pertes d'innombrables heures de travail pour les sujets adultes ;
d'absentéisme influant sur le rendement scolaire.
Quel serait le pronostic au cours et à l'issue du
processus de la prise en charge ?
2. Hypothèse
De ce qui précède, nous présumons que le
coût de la prise en charge des malades atteints de neuropaludisme serait
onéreux, pour un taux de mortalité important.
3. Objectifs
L'objectif général poursuivi dans cette
enquête rétrospective est de déterminer la fréquence
des admissions pour le neuropaludisme dans la partie- Est de la ville de
Kinshasa.
1 OMS, Rapport sur la santé dans le
monde : Pour un réel changement, Genève, p 55,1999
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20104.png)
L'objectif spécifique vise à :
> Rapporter la tranche d'âge la plus touchée ;
> Étudier les caractéristiques
sociodémographiques ;
> Étudier les différentes formes cliniques ;
> Déterminer le coût moyen de la prise en charge
des cas de neuropaludisme et leur devenir ;
> Évaluer la fréquence de l'accès
pernicieux palustre ou neuropaludisme dans la partie - Est de la capitale.
4. Intérêt
L'intérêt de ce travail réside dans
l'appropriation de la symptomatologie liée au paludisme, en vue de la
maîtrise des moyens efficaces de prévention. On aurait
contribué à une réduction sensible des effets morbides que
subit la population, suite à cette complication grace de l'infection
à Plasmodium falciparum.
Ce travail de mise à jour des connaissances sur le
neuropaludisme permettrait aux futurs médecins en formation, de
s'imprégner de Différentes stratégies à mettre en
oeuvre pour une prise en charge efficace des sujets atteints de
neuropaludisme.
5. Démarche méthodologique
Afin d'atteindre les objectifs, nous avons
procédé à une recherche documentaire. Celle-ci s'est
appuyée, sur les données statistiques de l'hôpital
Kimbanguiste de Kimbanseke.
Les données ainsi obtenues ont été
analysées par des tests statistiques.
6. Délimitation du sujet
Le présent travail couvre la période allant de
2005 à 2010. Il a été mené dans la partie-Est de la
ville de Kinshasa précisément dans la zone de santé de
Kimbanseke à l'hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke (H.K.K).
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20105.png)
5
7. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se
subdivise en trois chapitres dont :
> Le premier chapitre porte sur les
généralités de neuropaludisme ;
> Le deuxième chapitre présente le site
d'étude, le matériel et les méthodes utilisées
> Le troisième chapitre traite des résultats
obtenus et de la discussion sur terrain.
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6
CHAPITRE PREMIER : DEFINITION DES CONCEPTS CLES
I.1.Paludisme
Aussi appelé malaria, c'est une maladie infectieuse due
à un parasite du genre Plasmodium (falciparum,
malariae, ovale, vivax) propagée par la piqûre
de certaines espèces de moustiques anophèles femelles
infestâtes. On pensait à l'origine que cette maladie provenait des
zones marécageuses, d'où le nom de paludisme dérivé
du mot ancien palud ou marais. En 1880, les scientifiques ont découvert
la véritable cause du paludisme, un parasite unicellulaire appelé
Plasmodium.
I.2.Neuropaludisme
La définition du paludisme grave proposée par
WARELL et al. En 1990 est la plus admise `'présence
d'hématozoaires au stade asexué associée à un ou
plusieurs des signes décrits ci-dessous» :
> Un neuropaludisme est un coma profond non réactif
aux stimuli nociceptifs, à l'exception des autres causes
d'encéphalopathies (l'hypoglycémie, les
méningo-encéphalites, l'éclampsie et les comas
métaboliques) ;
> En outre le neuropaludisme est une encéphalopathie
aigue fébrile due à P. falciparum qui réalise une
véritable urgence diagnostique, thérapeutique, mais aussi un
problème majeur de santé publique. Sa létalité est
élevée et elle constitue avec l'anémie
sévère les formes les plus fréquentes du paludisme grave2
3.
2 WARRELL DA, Pathophysiologie du paludisme grave in
cahier de santé, pp 276-279 , 1993
3EHOLIE S.P EHUIE, ADOU-BRYNK. KOUAMEKE, TANANA et al.
, Paludisme grave de l'adulte autochtone
a Abidjan, Cote d'ivoire in Bull soc pathol EXOT,
97,340-344 ; 2004
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20107.png)
7
I.3. Épidémiologie du neuropaludisme
Les faciès épidémiologiques du
neuropaludisme et de ses complications neurologiques sont très
différents chez les sujets vivant en zones d'endémicité et
chez les voyageurs tropicaux de retour dans les pays industrialisés.
I.3.1. Dans les zones d'endémicité
En 2003, 76 pays ont officiellement rapporté à
l'O.M.S l'existence d'une transmission palustre sur leur territoire.
En 1990, ils étaient 107 mais cette diminution est
essentiellement le fait de pays peu impaludés ; elle est peu sensible
dans le bastion palustre africain subsaharien4].
Dans ces zones, le neuropaludisme a les caractéristiques
suivantes :
> 1à 12 cas pour 1000 enfants et par an ;
> le neuropaludisme intervient pour 10% des hospitalisations
pédiatrique ;
> létalité : 18,6% ; 3000 enfants subsahariens
en décèdent chaque jour5.
Dans ces zones à forte transmission permanente, la
mortalité est essentiellement infantile car :
> le nouveau- né est relativement protégé
par les anticorps de type Ig G maternotransmis ;
> les sujets plus âges ont une prémunition
naturelle, attestée par le fait qu'ils aient survécu aux premiers
accès dans la prime enfance ; sauf dégradation de cette
prémunition (maladie intercurrente, grossesse, etc.) ou arrêt
d'entretien lié à une migration dans une zone indemne de
paludisme (supérieur à 4 ans)6.
4 Le gros F., ARNAUD A., EL MIMOUNI B et al.
Paludisme d'importation en France métropolitaine,
données
Épidémiologies 2001-2004 ;
5 IDRO R. , KENKINS N. E, NEWTON C. Pathogenics,
clinical features and neurological autcome of cerebral Malaria: Lancet
neurol 2005;12,40,827
6 UNICEF, ROLL back malaria, Le paludisme une cause
majeure de la mortalité infantile de pauvreté en Afrique,
UNICEF 2004
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20108.png)
8
I.3.2. Dans les pays indemnes de transmission palustre
Hormis le cas exceptionnel de transmission
aéroportuaire, de transfusion, d'accident d'exposition au sang ou
transplantation, le paludisme y est importé.
La France est la nation européenne qui recense le plus
de cas de paludisme importé : 6500 à 7000 cas annuels au cours
des 4 dernières années. Le Royaume-Uni : 1800-2500, l'Allemagne :
900 ; l'Italie 850 ; l'Espagne, le Pays bas et la suisse : 300 cas environ
chacun ; les ÉtatsUnis : 1500 cas par an. La létalité est
de l'ordre d'une vingtaine de décès annuels, soit 5,4% des
accès à P. falciparum et 12,6% des accès graves
(la majorité étant représentée par le
neuropaludisme).
Ces 20 cas annuels français sont liés avant tout
à un retard au diagnostic et au traitement. Dans l'immense
majorité des cas, l'accès n'aurait pas dO se transformer en
neuropaludisme7.
I.4. Physiopathologie du neuropaludisme
Différentes hypothèses ont été
formulées pour expliquer la physiopathogénie du neuropaludisme :
trouble de la perméabilité vasculaire, mécanisme
immunopathologique, coagulation intra-vasculaire disséminée
(CIVD) et obstruction mécanique des micro-vaisseaux, effets
métaboliques. Chacune de ces hypothèses a eu son heure de gloire,
ses défenseurs et ses implications thérapeutiques plus ou moins
justifiées.
L'hypothèse actuellement considérée la
plus probable envisage un rôle central pour la séquestration
intra-capillaire des érythrocytes infectés par
cytoadhérence à différentes molécules
endothéliales. Quelques éléments de pathogénie
peuvent être distingués8 :
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--20109.png)
9
> L'augmentation de perméabilité des capillaires
cérébraux à l'origine de l'oedème ;
> L'obstruction de la microcirculation locale, par
conséquence à la fois d'une moindre
déformabilité, d'une forte adhésion des hématies
parasitées à l'endothélium vasculaire (mediée par
des protéines parasitaires) rendant compte d'un déficit d'apport
de substrats métaboliques et peut-être des lésions
ischémiques ;
> L'importance, enfin, des facteurs
génétiques et immunitaires liés à l'hôte.
C'est ainsi qu'une réponse lymphocytaire de types TH2 peu être
associée à une évolution clinique péjorative, ou
que de fortes concentrations en interleukines IL-6 et IL-10 ou en TNF-á
ont été mises en évidence chez des enfants maliens ou
ghanéens présentant une forme cérébrale du
paludisme. Il a aussi été montré que le phénotype
HLA B53 était corrélé à une moindre
sensibilité aux formes sévères.
La physiopathologie du neuropaludisme, très complexe,
n'est pas entièrement élucidée et certains
phénomènes, comme l'absence de relation évidente entre
taux de parasitémie et risque cérébral, n'admettent pas
encore d'explication complètement satisfaisante.
I.5. Diagnostic clinique
I.5.1. Chez l'enfant
Chez un enfant présentant anorexie, vomissements,
fièvre et parfois toux depuis 1 à 3 jours, constitue la triade
caractéristique : coma, convulsions, signes de souffrance du tronc
cérébral. Le coma n'a rien de caractéristique, sa
profondeur est un élément pronostique majeur. Les convulsions
(plus de 60% des cas) s'accompagnent souvent d'hypoxie et d'hypercapnie
(hypoventilation) et peuvent se compliquer de pneumopathies, de
déglutition. Elles sont souvent prolongées,
répétées voire subintrantes aboutissant dans près
de 30% des cas à un état de mal épileptique.
Elles constituent en soi une cause de décès,
surtout bien sur lorsque l'enfant est soigné dans un dispensaire de
brousse.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201010.png)
10
De physiopathologie mal connue, multifactorielle, il est
néanmoins reconnu qu'elles ne sont pas d'origine hyper pyrétique,
ni métabolique.
Il existe sans doute une part vasculaire, les régions
temporo-pariétales de systématisation artérielle et
très probablement une relation directe avec la séquestration des
hématies parasitées. Les signes de souffrance du tronc
cérébral sont souvent en rapport avec une hypertension
intracrânienne.
On retrouve fréquemment une anisocorie avec disparition
en reflexe photo-moteur ; l'abolition des reflexes cornéen et
oculo-encéphalique est de très mauvais pronostic. Peuvent
être également constatés des troubles vésicatoires,
une rigidité de décérébration et des anomalies du
tonus et des reflexes ostéotendineux.
A cette triade, peut s'ajouter une rétinopathie
palustre (60% des cas au fond d'oeil) : macula blanche (épargnant la
fovéa), oedème papillaire et hémorragies
rétiniennes multiples.
Chez un tiers des patients existent une hypoglycémie,
une acidose métabolique constante et une insuffisance rénale. La
moitié des enfants ont une hyponatrémie de cause inconnue. La
surinfection bactérienne survient dans 5 à 8% des
cas9.
I.5.2. Chez l'adulte
Le neuropaludisme s'intègre volontier dans un tableau
de défaillance multi viscérale appelée accès
pernicieux. Le patient présente une fièvre (29-42°C) pendant
quelques jours, une altération de l'état général
des céphalées, des douleurs diffuses et enfin un déclin
annonciateur du coma. Coma calme, sans particularité. Les convulsions
sont moins fréquentes que chez l'enfant.
Les patients ont fréquemment des troubles de
l'oculomotricité, une rigidité extrapyramidale, un trismus, et
souvent des signes de décortication et de
décérébration. L'oedème papillaire est rare, mais
15% des patients présentent d'hémorragies rétiniennes qui
sont de mauvais pronostic.
9 Op. cit. WHITE N. J, MILLER K. D., MARSH K. and Al.,
Hypoglycemia in African children with severe malaria,
,339:317-321;1987
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201011.png)
11
Il n'y a pas de signes méningés, mais la
ponction lombaire est bien sur obligatoire. Dans les cas d'évolution
favorable, la sortie du coma sera lente.
On a longtemps cru à tort que le neuropaludisme de
l'adulte et dans le premier cas guérissait sans séquelles : les
pressions de la substance blanche semblent réversibles, mais pas
certaines pressions de la myéline comme cela a été
démontré par tomodensitométrie et il faut rechercher
systématiquement en post accès la présence de troubles
neurologiques `'fins», cognitifs en particulier.
Ceci sans compter bien sûr les séquelles
éventuelles (rares) de complications : infarctus corticaux, thromboses
veineuses, hématome sous-dural, liés à une
hypercoagulabilité.
Les défaillances viscérales associées
menaçant en- soi la vie du patient sont :
> OEdème pulmonaire, détresse respiratoire
aiguë ;
> Insuffisance rénale aigue dont seulement une partie
est de nature fonctionnelle ;
> Acidose lactique ;
> Anémie, hémoglobinurie ;
> Ictère ;
> Divers et graves troubles de la coagulation ;
> Collapsus cardio-vasculaire.
Les complications de surinfection bactérienne sont
fréquentes et la létalité chez l'adulte est mal
établie, dépendant étroitement de l'environnement est
médical. On sait qu'elle est aggravée chez les femmes enceintes
et les sujets porteurs de pathologies viscérales antérieures.
Poser formellement le diagnostic est relativement aisé chez le voyageur
tropical devant un frottis sanguin ou des tests antigéniques positifs
chez l'autochtone, une telle positivité est, de moindre apport, compte
tenu du très fréquent portage parfois asymptomatique de P.
falciparum.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201012.png)
12
I.6. Diagnostic biologique
Les examens mettent en évidence la présence de
P. falciparum associée ou non à une anémie. Une
thrombopénie fréquente est rarement grave. La leucocytémie
périphérique est généralement normale. Une
leucocytose à polynucléaire est possible dans les atteintes
graves et ne signifie pas obligatoirement l'existence d'une infection
bactérienne associée.
Le taux d'urée, le taux plasmatique de
créatinine, d'albumine, d'enzymes hépatiques et
d'électrolytiques y compris la plupart des malades, l'acidémie et
l'acidose sont observées dans une minorité de cas. Le taux de
lactate dans le plasma et dans le LCR est augmenté
particulièrement chez les malades en
hypoglycémie1011.
I.7. Prise en charge de cas
I.7.1. Principes
Les patients présentant un paludisme
cérébral ou autres manifestations de gravité doivent
être traités comme une urgence médicale.
Après avoir mis en route urgemment la prise en charge, on
doit rechercher un certain nombre de données :
> les lieux de résidence et de déplacements
récents du patient du fait de l'existence des zones où les
souches de P. falciparum sont polychimio-résistantes ;
> faire préciser par les accompagnants les
traitements antipalustres aux autres qui ont pu être administrés
de même que l'absorption récente de liquides et l'émission
d'urine12.
Un premier examen rapide permettra de définir
l'état d'hydratation et de détecter un éventuel
oedème pulmonaire aux autres manifestations graves :
10 WHITE N. J, MILLER K. D., MARSH K. and Al.,
Hypoglycemia in African children with severe malaria,
,339:317-321;1987
11 TAYLOR molyneux M.E , WIRIMA J.J. , FLETCHER and
Al. Blood glucose levels in malaria children before and
During the administrate on of intravenous quinine;
12 CHONSUPHAJAISIDDIH and al. In vivo and in vitro
sensibility of falciparum malaria to quinine thai children;
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201013.png)
13
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201014.png)
14
- après prélèvement sanguin pour les tests
biologiques (goutte épaisse, hématocrite ...), on instaure
immédiatement le traitement sans attendre la confirmation
parasitologique ;
- les mesures thérapeutiques à prendre dans
l'immédiat sont la correction de l'hypoglycémie
éventuelle, le traitement des convulsions et l'abaissement d'une
température trop élevée ;
- la transfusion isogroupe, isorhésus de sang
sécurisé peut être mise en route en cas d'anémie
sévère ;
- une fois les premiers soins mis en route, les signes vitaux
et balance des liquides doivent être surveillées. On fera
particulièrement attention à la surcharge à la
déplétion liquidienne, à l'hématocrite, à la
parasitémie, à la glycémie et aux autres paramètres
si possibles13.
I.7.2. Moyens
Le traitement pose encore de nos jours de difficiles
problèmes. Plusieurs classes de produits ont successivement vu le jour
avec chacune ses avantages et ses inconvénients mais la gamme des
médicaments reste étroite car la découverte de nouveaux
antipaludiques semble laborieuse14.
La quinine est une molécule disponible. Il s'agit d'un
alcaloïde naturel dérivé de quinquina (le plus
utilisé des aminoalcools). Ses propriétés pharmacologiques
et en particulier la possibilité de l'administrer par voie intraveineuse
en font le médicament de choix lors du traitement du paludisme grave,
d'autant plus qu'il existe peu de résistance à ce produit (les
souches quininorésistantes sont surtout présentes en Asie).
Aux doses thérapeutiques (25mg /Kg poids/jour de
quinine base reparties toutes les 8heures). Les effets secondaires sont
limités (troubles auditifs avec bourdonnement d'oreilles, des vertiges,
etc.) mais des surdosages entraînent rapidement des troubles cardiaques
graves.
Les dérives de l'artémisinine utilisée en
médecine traditionnelle chinoise. La sulfadoxine-pyrimetamine est
commercialisée sous le nom de FansidarR, ou de
MalaxineR.
13 WARRELL D.A., MOLYNEUX M.E and BEALES P.F. ,
Severe and complicated malaria second Edition Trans; R.
Soc. Trop. Med. And hyg. Vol. 84supplément 2,1990
14 CHANDENIER, DANIS M. , Le traitement du
paludisme: Actualité et perspectives malaria 1-résumé
3,2000
I.8. Traitement
Dans la plupart des services de réanimation
spécialisée, la quinine IV avec dose de charge est
indiquée, éventuellement associée à un macrolide et
ou une cycline qui permettent une potentialisation et un élargissement
relatif du spectre de la quinine vis à vis de souches de
sensibilité diminuée.
Ce traitement sera associé à une intense
perfusion de sérum glucosé, la quinine ayant en soi des
propriétés hypoglycémiantes qui s'ajoutent dangereusement
à l'hypoglycémie du neuropaludisme.
On surveillera également étroitement l'intervalle
QTC. La quinine est la seule drogue utilisable chez la femme enceinte.
Dans certains pays on utilise les dérivés de
l'artémisinine, dont la rapidité d'action est la plus forte de
tous les antipaludiques. Certaines études ont montré que ce
traitement était associé à une moindre mortalité
que la quinine. En outre, le médicament antipaludique idéal
n'existe pas. Au regard de leur activité, il existe deux sortes de
médicament :
> les Schizonticides actifs sur les formes asexuées,
utilisés dans la cure de l'accès palustre et en
chimioprophylaxie. Ce sont la quinine, les amino-4-quinoléines,
l'antifolinique, les quinoléinesméthanols, les cyclines, etc.
> les gamétocytocides actifs à la fois sur
les formes sexuées du sang et sur les schizontes tissulaires
hépatiques (formes exoérythrocytaires quiescentes) sont peu
utilisés pour obtenir la cure radicale des infections à P.
vivax et P. ovale. Nous avons les amino-8-quinoléines dont
un représentant est la primaquine15 16
15 Op. cit.
16 ANOFEL. Parasitologie mycologie
7ème Ed, page 29, 30,31.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201015.png)
15
CHAPITRE DEUXIEME : SITE D'ETUDE, MATERIEL ET
METHODES
II.1. Site d'étude
II.1.1. Situation géographique
L'hôpital kimbanguiste de Kinshasa est implanté
au nord-ouest de la commune de kimbanseke, précisément dans
l'enceinte de Paroisse kimbanguiste de Kimbanseke.
C'est l'une de grandes institutions sanitaire de la ville de
Kinshasa, qui est censé appliquer la politique nationale de soins de
santé primaires.
L'hôpital est installé sur l'avenue de la
deuxième République au numéro 100, artère
principale de la commune qui relie celle-ci au centre ville.
La mission Kimbanguiste de Kimbanseke est limitée :
> Au nord par le quartier kutu ;
> A l'Est par l'avenue de la deuxième République
qui le sépare du quartier Boma ;
> Au sud par l'avenue Kingotolo ;
> A l'Ouest par le quartier 10 de la commune de N'djili.
L'hôpital à une superficie de 42.000 m2
du terrain occupé et 12.000 m2 de terrain qui occupe
bâtiments hospitalière.
La capacité d'accueil théorique de cette
institution médicale est de 250 lits montés dont 179
budgétaires, de sept bâtiments construits, six sont
opérationnels.
II.1.Matériel
En vue de parvenir aux résultats escomptés, nous
avons eu recours au matériel suivant :
> Les registres d'admission de différents services :
pour la récolte des informations relatives au diagnostic, au
schéma thérapeutique du neuropaludisme ;
> Les rapports épidémiologiques hebdomadaires
: qui renseigne sur les différents facteurs favorisant l'installation
des la pathologie en cause dans la communauté ;
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201016.png)
16
> Les fiches de service d'archives et des statistiques :
qui servent de banques des données utiles à la mise à jour
des données sur l'évolution de la maladie, singulièrement
dans la ville de Kinshasa ;
> Les fiches d'enquete : qui sont indispensables pour la
récolte des données individuelles des sujets à
l'étude.
II.3. Méthodes
II.3.1. Type d'étude
Il s'est agi d'une étude rétrospective basée
sur la récolte de données statistiques portant sur le cas de
neuropaludisme.
II.3.2.Échantillonnage
1°. Population étudiée
La présente étude a porté sur les sujets
atteint d'accès pernicieux, dans la ville de Kinshasa (partie Est) pour
une période.
2°. Critères de sélection
Au cours de cette étude, nous avons retenu des cas
avérés de neuropaludisme pris en charge à l'hôpital
kimbanguiste de Kinshasa.
II.3.3. Collecte et traitement des données
Les différentes données ont été
collectées dans les registres sanitaires du dit hôpital.
Après dépouillement manuel, nous avons classé les
données en fréquences relatives dans les tableaux statistiques
simples. Le calcul de pourcentage a été fait en utilisant les
formules suivantes :
> ° ~
> ~
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201017.png)
17
Légende :
· . % Pourcentage ;
· . F.O Fréquence observée;
· . F.A Fréquence attendee;
· . ni Effectif;
· . N Taille de l'échantillon.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201018.png)
18
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS et DISCUSSION
III.1. Résultats
Résultats de tableaux montrent que nos enquetes ont
l'âge compris entre 0 à 70 ans et dont la forte fréquence
se retrouve dans la tranche de 0 à 25 ans parce que les enfants n'ont
pas développé immunités.
Tableau 1
Distribution par âge de cas du neuropaludisme à
l'hôpital kimbanguiste de kimbanseke en médecine interne de 2005
à 2011.
GROUPE D'AGE
|
FREQUENCE
|
%
|
12 - 21
|
5
|
35
|
22 - 31
|
4
|
28,5
|
32 - 41
|
-
|
-
|
42 - 51
|
2
|
14,2
|
52 - 61
|
3
|
21,4
|
TOTAL
|
14
|
100
|
Tableau 2
Distribution par Age et sexe de cas de neuropaludisme de 2005
à 2010 à l'hôpital kimbanguiste de kimbanseke en
médecine interne.
AGE (année)
|
SEXE
|
TOTAL
|
M
|
F
|
12 - 21
|
3
|
2
|
6
|
22 - 31
|
2
|
2
|
4
|
32 - 41
|
0
|
0
|
0
|
42 - 51
|
1
|
1
|
2
|
52 - 61
|
1
|
2
|
3
|
TOTAL
|
7
|
7
|
14
|
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201019.png)
19
Une analyse comparative révèle que les enfants
sont les plus touchés que les adultes, prenons le cas de l'année
2006 qui est détaillé dans ce tableau.
SERVICE
SEXE
|
PEDIATRIE
|
MEDECINE INTERNE
|
MASCULIN
|
39
|
03
|
FEMMINE
|
33
|
02
|
TOTAL
|
72
|
05
|
III.2. Discussion
Notre premier tableau, présente la distribution par
âge de cas de neuropaludisme à l'hôpital kimbanguiste de
kimbanseke en médecine interne de 2005 à 2010, sur 100% de cas
nous enquêter 35% dont la tranche d'âge est de 12 à 21
;28,5% dont la tranche est de 21 à 31ans ;0% dont la tranche d'âge
est de 32 à 41ans ;14,2% dont la tranche d'âge est de 42 à
51ans ;21,4% dont la tranche d'âge est 52 à 62ans.
Le deuxième tableau présente la distribution par
âge et sexe de cas de neuropaludisme à l'hôpital
kimbanguiste de kimbanseke en médecine interne. Sur 14 cas, dont 7 cas
de sexe masculin et 7 cas de sexe féminin.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201020.png)
20
Par ailleurs, dans le pays Européens la transmission,
la mortalité sont réduites en raison de la prises en charge, les
cas enregistres sont dus aux retard du diagnostique et au traitement.
La suisse 300 cas par an, l'Italie 850 cas par an, l'Allemagne
900cas par an, pour citer que ceux la.
Notre enquête révèle que la
République démocratique du Congo se situe parmi les pays le plus
touché en Afrique par cette maladie, pour l'année 2006, les cas
d'un seul hôpital dans la ville Kinshasa dont 77 cas enregistrent ; alors
si nous faisons le tour du pays ?
La prise en charge est négligeable faute de moyens.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201021.png)
21
Conclusion
Au terme de notre travail qui sanctionne la fin de nos
recherches menées dans la partie Est de la ville de Kinshasa
précisément dans l'hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke sur
« le cas du neuropaludisme » ; nous avons consulté les
dossiers des patients souffrants de cette maladie, hospitalisés en
pédiatrie et en médecine interne de 2005 à 2010. Ainsi,
dans le cadre de ce travail, ce processus morbide touche plus les enfants que
les adultes en raison de leur immunité ; ceci appelle les mesures
importantes visant à réduire sensiblement la fréquence de
cette affection dans la tranche d'âge.
Le but de ces recherches était de déterminer la
fréquence d'admission pour le neuropaludisme dans la partie Est de la
ville de Kinshasa. Et pour atteindre ce but, nous nous sommes fixé les
objectifs ci-après :
> Rapporter la tranche d'âge la plus touchée ;
> Étudier les caractéristiques
sociodémographiques ;
> Étudier les différentes formes cliniques ;
> Déterminer le coût moyen de la prise en charge
des cas de neuropaludisme et leur devenir ;
> Évaluer la fréquence de l'accès
pernicieux palustre ou neuropaludisme dans la partie - Est de la capitale.
Ainsi nous nous sommes posé la question de savoir quel
serait le pronostic au cours et à l'issu du processus de la prise en
charge des patients souffrant du neuropaludisme ? Est-elle satisfaisante ?
Compte tenu de tout ce que nous avons développé
dans notre problématique, nous partons de l'hypothèse selon
laquelle la prise en charge des personnes souffrant du neuropaludisme n'est pas
satisfaisante, faute des moyens.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201022.png)
22
Références bibliographiques
1. ANOFEL, Parasitologie mycologie
7ème Ed, Page 29, 30, 31.
2. CHANDENIER, DANIS M., Le traitement du paludisme :
Actualité et perspectives malaria 1 À résumé
3, 2000 ;
3. CHONSUPHAJAISIDDIH and al., In vivo and In vitro
sensibility of falciparum malaria to quinine Thai children
4. EHOLIE S.P EHUIE, ADOU-BRYNK.KOUAMEKE, TANANA et al.,
Paludisme grave de l'adulte autochtone à Abidjan, Cote d'ivoire
in Bull Soc Pathol Exot, 97, 340 À 344 ;2004
5. IDRO R., KENKINS N.E, NEWTON C., Pathogenics, clinical
features and neurological outcome of cerebral malaria: Lancet
neurol ; 12, 40, 827 ;2005
6. Le gros F., ARNAUD A., EL MIMOUNI B et al., Paludisme
d'importation en France
métropolitaine, Données
épidémiologies 2001 À 2004.
7. OMS, Rapport sur la santé dans le
monde :Pour un réel changement, Genève, P. 55,
1999.
8. TAYLOR molyneux M.E, WIRIMA JJ., FLETCHER and Al., Blood
glucose levels in Malaria children before and during the administrate on of
intravenous quinine
9. UNICEF, ROLL back malaria, Le paludisme une cause
majeure de la mortalité infantile de pauvreté en
Afrique, UNICEF Ed 2004.
10. WARRELL D.A, Pathophysiologie du paludisme grave in
Cahier de santé, pp 276 À 279 ; 1993
11. WARRELL D.A, MOLYNEUX M.E and BEALES P.F., Severe and
Complicated malaria second EditionTrans.R.Soc. Trop. Med. and
hyg.Vol 84 supplement 2, 1990.
12. WHITE N.J, MILLER K.D., MARSH K. and Al., Hypoglycemia in
African children with severe malaria lancet, 1987, 339: 317
À 321 ;
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201023.png)
23
SITES INTERNET
1.
WWW.Wilkepedia. Com.
2. http://dictionnaire.doctissimo.fr/
3.
WWW.Google. Com.
4. WWW.Pathexo.Fr/ pages/ bull-50mm/ 2004/ n5html.
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201024.png)
24
TABLE DE MATIERES
DEDICACE.......................................................................................I
AVANTÀPROPOS
...............................................................................II
INTRODUTION 1
1. Problématique 3
2. Hypothèse 3
3. Objectifs 3
4. Intérêt 4
5. Démarche méthodologique 4
6. Délimitation du sujet 4
7. Subdivision du travail 5
CHAPITRE PREMIER : DEFINITION DES CONCEPTS CLES 6
I.1. Paludisme 6
I.2. Neuropaludisme 6
I.3. Épidémiologie du neuropaludisme
7
I.3.1. Dans les zones d'endémicité
7
I.3.2. Dans les pays indemnes de transmission palustre
8
I.4. Physiopathologie du neuropaludisme 8
I.5. Diagnostic clinique 9
I.5.1. Chez l'enfant 9
I.5.2. Chez l'adulte 10
I.6. Diagnostic biologique 12
I.7. Prise en charge de cas 12
I.7.1. Principes 12
I.7.2. Moyens 13
I.8. Traitement 14
CHAPITRE DEUXIEME : SITE D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES 15
II.1. Site d'étude 15
II.1.1. Situation géographique 15
II.2. Matériel 15
II.3. Méthodes 16
II.3.1. Type d'étude 16
II.3.2.Échantillonnage 16
![](Le-cas-de-neuropaludisme-dans-la-partie-est-de-la-ville-de-Kinshasa-allant-de-2005--201025.png)
25
1°. Population étudiée 16
2°. Critères de sélection
16
II.3.3. Collecte et traitement des données
16
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS et DISCUSSION 18
III.1. Résultats 18
III.2. Discussion 19
Conclusion 21
Références bibliographiques 22
SITES INTERNET: 23
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