CHEYNEL EMILIE AS MLP
MORAUX LAURIE PONT EMILIE
ROUSSEL JESSICA TOURNADRE CHLOE
Quels choix de politique de lecture en
direction
des personnes âgées?
SOMMAIRE
Introduction......................................................................................................................................
3
I. Une typologie des bibliothèques:
généralités et bibliothèques spécifiques
................................. 4
1.Les bibliothèques: taille et implantation
.......................................................................................
4
2.Les publics des bibliothèques
........................................................................................................
7
3.Les acteurs des bibliothèques 13
II. Politique d'acquisition: quels genres et quels supports
7 ...........................................................15
1.Choix d'acquisitions de fonds pour les seniors 15
2.Innovations technologiques, utilités et
particularités 18
III. Politique d'établissement: accueil et animations
......................................................................
21
1.Des handicaps, des aménagements 21
2.La mise en place d'animations innovantes 23
3.En détail, le portage 25
4.Bibliothèques et centres de soins 28
5.Développement des services aux personnes agées:
l'importance des partenariats 33
6.En détail, la Bibliothèque Relais Lecture a
Grenoble (BRL) ............................ 36
Conclusion.......................................................................................................................................38 Bibliographie..................................................................................................................................39 Annexes...........................................................................................................................................46
Introduction
Il est aussi difficile de définir une
catégorie de population selon son âge sans l'enfermer dans des
préjugés et schémas préconçus que de la
nommer sans la stigmatiser. En effet, de nombreux termes désignent la
catégorie des 60 ans et plus: les personnes âgées, le
troisième âge, le quatrième âge, les
retraités, les seniors, les vieux...qui ne rendent pas compte des
mêmes réalités, suivant la personne qui les emploie. C'est
dire que sous le vocable «personnes âgées», il y a des
réalités bien différentes.
Les médiathèques font face a un public
varié, impossible à enfermer dans des catégories. Au
moment de la retraite, il est important pour beaucoup de rester actif, de
garder ou nouer des liens sociaux. De nombreuses personnes s'investissent dans
le bénévolat ou se consacrent à de nouveaux
apprentissages. Le retrait de la vie active peut entraîner un isolement,
le désir de transmission mais aussi celui de profiter de la vie,
représente une deuxième étape, souvent au-delà de
75 ans... En France, l'espérance de vie sans incapacité augmente
plus vite que la longévité elle-même. Cependant,
l'augmentation de l'espérance de vie ne se traduit pas toujours par une
dégénérescence des facultés ou une perte
d'indépendance. Mais les pouvoirs publics prennent le plus souvent en
compte les personnes âgées par le biais de leurs handicaps. Car
les handicaps, la perte de mobilité, la maladie, l'isolement social ou
la dépendance définissent en général la
troisième génération de personnes
âgées.
Les bibliothèques jouent un rôle
important dans les actions misent en place par les municipalités pour
s'occuper, accompagner, prendre en compte leurs aînés. La
politique de lecture dans une bibliothèque se distingue entre la
politique d'acquisition et le projet d'établissement. Quel sont donc les
choix de politique de lecture en direction des personnes âgées
?
En premier lieu, nous établirons la typologie
des bibliothèques, l'échantillon étudié, son public
et ses acteurs, puis nous étudierons les genres et les supports qui
composent la politique d'acquisition, et enfin la politique
d'établissement établie en direction des personnes
âgées.
I. Une typologie des bibliothèques:
généralités et bibliothèques spécifiques
1. Les bibliothèques: taille et implantation
a. La taille d'une bibliothèque
Il n'existe pas réellement de normes de surface
dans le cas des bibliothèques et notamment des plus petites.
Néanmoins, deux textes font référence à la taille
que doit avoir une bibliothèque:
· La Direction du Livre c'est à dire le
Ministère de la Culture a publié en 1996 des données
indicatives quand à la construction des bibliothèques
municipales. Mais ces indications ne sont valables que pour les communes de
3000, 5000 et 10 000 habitants.
· La subvention de « concours particulier
bibliothèques municipales » attribuée par le préfet
de région suite à l'avis de la Direction régionale des
Affaires culturelles. Cette subvention fixe pour les communes de moins de 25
000 habitants, une obligation de surface pour la bibliothèque de 0,07
m2 par habitant à desservir. Dans la pratique, il faut que
cette surface soit majorée de 20% au moins, pour que la
bibliothèque puisse fonctionner efficacement.
Les bibliothèques que nous avons
interrogé appliquent plus ou moins cette dernière norme. En
effet, on peut observer dans le tableau qui suit, que la taille de la
bibliothèque dépend en grande partie de la taille de la
population et donc de la taille de l'agglomération. Plus la ville est
grande, plus la place prise par les bibliothèques sera importantes. On
note également que les bibliothèques se regroupent en
réseau dès que l'agglomération est relativement
importante. Cette association permet le plus souvent un meilleur service au
niveau du public desservit.
Nom
|
Ville
|
Population
|
Taille de la bibliothèque ( en m2
)
|
René Garnier
|
Retournac (S-E)
|
2535
|
150
|
Beauzac
|
Beauzac (S-E)
|
2614
|
300
|
Médiathèque des collines
|
St Valiers (S-E)
|
9432
|
700
|
BM de St Agrève
|
St Agrève (S-E)
|
2588
|
300
|
Médiathèque Dios-Vercors
|
Die (S-E)
|
4376
|
700
|
Médiathèque de Quimper
|
Quimper (N-O)
|
64500
|
réseau de 10 bibliothèques
|
Bibliothèque centre vile Grenoble
|
Grenoble (S-E)
|
157500
|
1439
|
Espace Apollo
|
Mazamet (S-O)
|
10539
|
900
|
Médiathèque Municipale de
Mazamet
|
Mazamet (S-O)
|
10539
|
900
|
|
Comparaison entre population et taille des
bibliothèques interrogées
Il faut tout de même noter qu'aucune obligation
de taille n'est mentionnée à l'exception de la demande
d'obtention d'aides. Etant donné cette absence d'obligation quand
à la surface de la bibliothèque, les décisions sont prises
suivant 4 impératifs :
· le nombre de documents possédés et
prévisibles: dans la pratique, on considère que l'on peut
installer plus de 3000 volumes sur une surface de 100m2.
· l'équipe d'animation de la
bibliothèque: il s'agit ici de réfléchir à la
façon de fonctionner de la bibliothèque, du prêt, en
passant par la lecture sur place, à la proposition
d'exposition.
· l'évolution de la bibliothèque: il
faut réfléchir au moins 5 ans à l'avance sur le devenir de
la bibliothèque car les changements à opérer sont
difficiles par la suite
· l'adéquation à la surface
disponibles : il s'agit de réfléchir à l'emplacement des
fonctions et secteurs de la bibliothèque afin que ceux-ci soient bien
dissocier les uns des autres.
b. L'implantation de la bibliothèque
La bibliothèque est un lieu de stockage,
d'accueil, de convivialité,... et tous ces lieux sont réunis en
une même institution et un même espace. Il est donc impossible
d'improviser une bibliothèque, elle doit être
méthodiquement organisée. L'emplacement de la bibliothèque
doit être mûrement réfléchi: il faut qu'il tienne
compte des déplacements de la population. Elle est le plus souvent
située en centre-ville dans un lieu central de préférence
proche des circulations empruntés tous les jours par le public c'est
à dire qu'elle doit se trouver à proximité des commerces
et des services.
Une implantation de la bibliothèque à la
périphérie d'une ville n'est pas impossible, mais cela reste
extrêmement rare. Ce cas se présente le plus souvent lorsque le
bâtiment où est situé la bibliothèque est un beau
bâtiment ou un patrimoine protégé. De plus, le fait
d'être excentré de la ville, amène des problèmes
quand à la fréquentation par le public puisque la
bibliothèque se trouvera loin de leur route quotidienne.
Nom
|
Centre Ville
|
Proximité
|
Périphérie
|
René Garnier
|
|
|
|
Beauzac
|
|
|
|
Médiathèque des collines
|
|
|
|
BM de St Agrève
|
|
|
|
Médiathèque Dios-Vercors
|
|
|
|
Médiathèque de Quimper
|
|
|
|
Bibliothèque centre vile Grenoble
|
|
|
|
Espace Apollo
|
|
|
|
|
Médiathèque de Mazamet
|
|
|
|
|
|
9 bibliothèques
|
Une bibliothèque
|
|
|
|
Emplacement des bibliothèques interrogées
dans la municipalité
Les bibliothèques et médiathèques
que nous avons interrogé correspondent bien à l'explication
donnée précédemment. La grande majorité des
bibliothèques sont situées en centre-ville à l'exception
du cas de la médiathèque de Quimper qui est une grande ville ( 64
500 habitants ). En effet, on note que souvent dans les grandes villes, une
grande bibliothèque ou médiathèque est placée en
centre-ville puis un réseau est constitué en
périphérie afin de desservir les usagers
se trouvant loin du centre. On peut donc dire que l'implantation de la
bibliothèque dépend à la fois de la taille de la ville et
des mouvements de la population au sein de cette même
agglomération.
2. Les publics des bibliothèques
a. Analyse des publics
Le public est aujourd'hui un facteur dominant des
politiques culturelles et est un enjeux du métier de
bibliothécaire. En effet, depuis les années 1970 et le
début de l'évaluation des pratiques culturelles des
français, on classe et on évalue annuellement les
différents publics qui fréquentes les bibliothèques et
participent à leurs activités culturelles. En comparant les
résultats de ces statistiques, qui offrent un aperçu
numérique de la fréquentation, des pratiques et des besoins
culturels, de l'âge, de la catégorie socioprofessionnelle, du sexe
des usagers des bibliothèques, les collectivités territoriales
peuvent élaborer des politiques culturelles spécifiques,
adaptées à chaque public.
A l'image des enquêtes de l'INSEE, les
bibliothécaires analysent les publics de leurs instituts par la
méthode qualitative ou bien par la méthode quantitative. Celle-ci
est basée sur la comptabilité mathématique de
réponses à un questionnaire distribué à 200
personnes minium, tandis que la méthode qualitative est établie
sur un échantillon de 20- 25 personnes. Une interview permet alors de
rassembler les représentations sociales des usagers et de définir
leurs pratiques et leurs besoins. Dans le cadre de notre enquête nous
avons choisi d'utiliser la seconde méthode, qui place les demandes du
public dans un cadre plus spécifiquement sociologique. A cette
méthode qualitative nous avons joint le listage de l'offre des
bibliothèques interrogées selon des facettes spécifiques
(les catégories d'usagers segmentées par l'âge, les
contenus des collections, les supports proposés, le temps de l'offre,
etc.). La représentation des usagers de la bibliothèque a la
forme d'une grille qui permet d'analyser chaque besoin et d'exploiter la
relation de l'organisme aux groupes étudiés.
b. Le public âgé dans les
bibliothèques
·:. La fréquentation du public
âgé
L'âge est le critère principal des
segmentations analytiques faites par les bibliothécaires lors des
enquêtes sur les publics. Parmi les autres catégories d'usagers,
celle des personnes âgées est traditionnellement divisée en
deux tranches d'âges (les 55 à 64 ans et les 65 ans et plus) bien
qu'aujourd'hui, suite à l'allongement du vieillissement et de
l'espérance de vie, on distingue trois sous-catégories : 60-69
ans pour les retraités, 70 à 84 ans pour le 2ème âge
et les plus de 85 ans pour le << grand âge ».
L'articulation entre personnes âgées et
bibliothèques est problématique, car elles représentent la
catégorie de lecteurs la plus éloignée des structures
publiques de lecture. Dans l'ensemble des bibliothèques
étudiées par notre enquête << Seniors et
bibliothèques », 21 % des usagers ont entre 50 et 60 ans, 12 % ont
de 61 ans à 64 ans, 10% ont de 65 à 74 ans et juste 2% ont 74 ans
et plus. Dans son mémoire sur les personnes empêchées,
Ophélie Ramonatxo, ancienne élève à l'ENSSIB,
mentionne une enquête réalisée en 1988 par la Fondation
Nationale de Gérontologie (FNG), selon laquelle les actifs
âgés de 55 ans et plus qui fréquentent la
bibliothèque ne représentent que 10%, tandis que les usagers de
25 ans représentent la moitié des abonnés. L'enquête
<< Les pratiques culturelles des Français » de 2008 confirme
ces données : si 26% des usagers âgés de 20 à 34 ans
fréquentent régulièrement la bibliothèque, 83% des
personnes ayant plus de 55 ans ne s'y rend jamais.
En somme, si on observe la part d'usagers par rapport
au nombre total d'inscrits, le peu de fréquentation des
bibliothèques par les personnes âgées est évidente,
ce qui traduit leur mise à l'écart par les politiques culturelles
adoptées par les bibliothèques françaises.
·:. Un public exclu
L'éloignement des personnes âgées des
bibliothèques s'explique par des causes physiques, logistiques,
sociologiques et culturelles.
-L'éloignement géographique est une
cause importante de la basse fréquentation des bibliothèques par
les publics âgés, et cela surtout en campagne, oü les
habitations sont éparses et éloignées des centres villes.
Le différentiel culturel ville/campagne avait pourtant diminué
dans les années 1980, grâce à la politique culturelle de
décentralisation, impulsée par le Ministère de la Culture
et de la Communication, et la multiplication dans les campagnes des
Bibliothèques Départementales de prêt et des réseaux
de lecture, donnant naissance à une mosaïque de
sociétés rurales et à une évolution des
mentalités en faveur de la lecture.
Dans les anciennes campagnes, la lecture était
tabou. De multiples exemples illustrent l'« interdiction » de la
lecture dans les milieux ruraux, oü elle était perçue comme
oisiveté, à l'opposé de la valorisante fatigue des travaux
agricoles, ou bien un signe d'individualisme et de rupture avec la
collectivité. Même s'il s'est atténué, le tabou que
la lecture suscite en campagne n'a toujours pas disparu et, pour ceux qui
cultivent ce plaisir, elle peut encore être une lutte et une
transgression des interdits. Cela surtout pour les personnes
âgées, qui ont grandi dans un milieu traditionnel, avant que les
politiques culturelles nationales et territoriales encouragent la lecture aussi
dans les campagnes, et qui composent aujourd'hui une partie importante de la
population. En effet, selon une enquête de Bernard Kayser datée de
1990, les campagnes se composent de 74% de ruraux actifs, salariés et
cadres moyens et de 41% de retraités, dont 11% de retraités
agricoles et 30% de retraités autres.
-L'éloignement socioculturel est un autre
facteur explicatif de l'éloignement et non fréquentation des
bibliothèques de la part des personnes âgées. Leur manque
de familiarité avec la lecture est aussi due au contexte de leur
formation et à l'inexistence d'une pratique constante depuis la
jeunesse. Dans le passé récent, la lecture était l'apanage
des classes urbaines aisées, tandis qu'elle était peu
présente dans les classes moyennes et dans les campagnes
françaises. Les personnes âgées vivants en milieu rural
n'ont donc pas bénéficié des apports de la culture pendant
leur jeunesse. Une étude récente de Chloé Tavan
démontre aussi l'importance des héritages dans les pratiques
culturelles : plus nos parents lisent et plus nous lisons. Ainsi, avant 1935 le
nombre de personnes qui ne pratiquaient aucune activité et qui n'avaient
pas d'accès à la culture était supérieur à
ceux
qui exerçaient au moins une activité,
alors qu'une enquête menée en 2003 montre que la tendance s'est
inversée et le nombre de jeunes ayant plusieurs activités est
supérieur à ceux qui n'en pratiquent pas.
-Un facteur de l'éloignement des
bibliothèques de la part des personnes âgées, en campagne
aussi bien qu'en ville, sont les handicaps physiques et la déficience
visuelle, qui les caractérisent comme public <<
empêché >>. Ce constat met en évidence l'importance
d'une des missions des bibliothécaires d'aujourd'hui,
c'est-à-dire l'accueil de tous les publics et la lutte contre les
exclusions, les piliers d'une politique de démocratisation de la
lecture. Cet aspect est renforcé par la définition de
bibliothèques publiques du Manifeste de l'Unesco. Ainsi, selon Bertrand
Calenge : << Les bibliothèques sont porteuses d'une exigence
communautaire de services particuliers en directions de groupes particuliers.
>> La bibliothèque doit donc être au service de tous les
publics (non-lecteurs, exclus de la lecture ou faibles lecteurs).
c. L'organisation des services
·:. Accueillir, orienter, informer
La dénomination << accueillir, orienter,
informer>> est à la base des missions constitutives du
métier de bibliothécaire, de << service public >>
c'est-à-dire servir tout le monde et chacun, avec une attention
personnalisée aux usagers. Il faut alors s'éloigner d'une vision
traditionnelle des publics, pour en cerner les attentes et considérer
chaque usager comme singulier, afin de créer un service public universel
qui souligne leur pluralité et
hétérogénéité.
La politique d'accueil des établissements
publics, de guider parmi les rayons, les collections de la bibliothèque
l'usager en tant que public et de l'informer est un enjeu des débats
entre bibliothécaires, Bertrand Calenge revendique une segmentation des
publics et pour Isabelle Somville-Cornet, << parler des publics en
bibliothèque et non pas d'un public >>, c'est-à-dire
identifier le profil de ses usagers afin de leur offrir un service performant
et individualisé. Ainsi selon cette bibliothéconomiste: <<
quelle légitimité les usagers peuvent-ils accorder aux
bibliothèques si elles ne se rapprochent pas des usagers
en les identifiant avec précision, en leur
offrant des services adaptés à leurs attentes, voire en leur
offrant de nouveaux services? ». Des interrogations sur l'adaptation des
bibliothèques au monde qui les entourent ont alors émergé
vers l'idée de repenser la bibliothèque.
Bertrand Calenge le souligne le bibliothécaire
doit écouter, séduire, assurer le bien être des usagers,
savoir gérer les flux et surtout être doté de
compétences pour l'accueil. La charte Marianne, mise en place en 2004
réaffirme la nécessité de l'accueil des usagers dans un
service public, qui souligne les tentatives du gouvernement d'améliorer
le
service public. Cette charte, adoptée par la BPI
ou encore la Cité des Sciences et de l'Industrie, fixe cinq
priorités aux établissements de lecture publique:
o Une réponse compréhensible à vos
demandes dans un délai annoncé, o Une
réponse systématique à vos
réclamations,
o A votre écoute pour progresser.
Charte qui tente de construire une nouvelle posture
d'accueil, pour aboutir à la création d'un poste
spécifique d'information et d'animation. L'agent disposerait alors d'un
meuble (type borne d'accueil) pour accueillir le public, selon l'engagement
suivant; "vous êtes, dés votre entrée dans nos
locaux, systématiquement accueilli". Le
bibliothécaire doit alors saluer toute personne entrant, prendre en
compte la présence de l'usager, voir favoriser les déplacement
pour orienter, selon un accueil actif ou l'usager en difficulté
(handicapé, senior...) reconnaît la personne
référent et peut plus facilement le solliciter. Médiation
ou la responsabilité du rapport traditionnel << usager-agents est
inversé en << agent-usagers ».
La bibliothèque municipale de Viroflay ouverte
en novembre 2007 est un exemple illustratif des politiques d'accueil. 55% du
temps de travail de la bibliothèque est consacré au public et
dont tous les membres de l'équipe collaborent aux décisions. Le
service a été crée grâce à la centralisation
de la banque de prêt et la concentration des bibliothécaires
autour de cinq axes dont ils ont chacun la responsabilité
(multimédia, patrimoine, renseignement, banque de prêt etc.) afin
d'harmoniser l'accueil. L'accompagnement des seniors à la
bibliothèque par les agents est donc une des
missions qui doit être pensé pour
l'amélioration de l'espace public. Une telle question préoccupe
aujourd'hui les bibliothécaires, avec par exemple le tiers
réseau, qui à l'inverse se développe de plus en plus. Les
études sur l'accueil des personnes âgées n'existent pas et
les colloques à ce sujet sont très rares, contrairement aux
études sur la littérature jeunesse qui fleurissent
régulièrement depuis les années 1990. Et les seniors,
à l'image des adolescents font parti des grands oubliés des
bibliothèques publiques.
·. Penser l'accessibilité
Les missions et l'accessibilité des
bibliothèques, sont répertoriées dans la charte des
bibliothèques est constituent un des enjeux fondamental des
bibliothèques publiques1. L'autre enjeu pour dynamiser et renouveler le
lien entre bibliothécaire et usager: l'accessibilité des usagers.
Non pas selon l'offre et la demande, les collections, mais par la
fréquentation et les jours de visite des publics.
La problématique des horaires d'ouverture des
bibliothèques, qui doivent être flexible entre travail interne et
ouverture aux publics est un des enjeux de l'accessibilité des seniors,
puisqu'ils n'ont pas un rythme de vie identique aux autres usagers et qu'il
fréquente la bibliothèque selon d'autres créneaux
horaires. Certaines bibliothèques ont par exemple choisi d'ouvrir le
dimanche, jour de marché, afin de s'adapter à l'emploi du temps
des seniors. Ainsi, dans l'échantillon de notre enquête <<
Bibliothèques et seniors », à la question << à
quelle moment de la semaine les personnes âgées viennent-elles
à la bibliothèque? » tous les bibliothécaires
interrogés ont répondu plus ou moins identiquement. Pour
René Garnier et Beauzac, en semaine, le matin et l'après-midi. et
pour la Bibliothèque Municipale de St-Agrève, en semaine et le
matin. On peut supposer que le choix de telles horaires peut être une
volonté des publics de fuir certaines catégories de publics un
peu plus bruyantes ( hors mercredi et weekend), ce qui démontre que les
seniors ont besoin d'avoir des horaires précises et que les
bibliothèques doivent prêter attention à de telles besoins.
Certaines bibliothèques n'adaptent pas les horaires par rapport aux
types de publics, ce qui est peu être préjudiciable.
1Article 3: << La bibliothèque est un
service public nécessaire à l'exercice de la démocratie.
Elle doit assurer l'égalité d'accès à la lecture et
aux sources documentaires pour permettre l'indépendance intellectuelle
de chaque individu et contribuer au progrès de la société.
»
Article 4: « Les bibliothèques qui
dépendent des collectivités publiques sont ouvertes à
tous. Aucun citoyen ne doit en être exclu du fait de sa situation
personnelle; En conséquence, elles doivent rendre leurs collections
accessibles par tous les moyens appropriés, notamment par des locaux
d'accès facile, des horaires d'ouverture adaptés aux besoins du
public, des équipements de desserte de proximité et le recours
aux techniques de communication à distance. »
3. Les acteurs des bibliothèques
a. Les bibliothèques et le personnel
senior
La bibliothèque est un outil collectif, au
service de la communauté pour en conserver la mémoire et l'offrir
à l'ensemble des individus qui la constituent, dans le souci de
préserver et de faire croître l'identité de cette
collectivité et de répondre à ses objectifs. La
bibliothèque s'appuie donc sur deux éléments fondamentaux:
la mémoire et la communauté.
Ces deux caractéristiques peuvent aussi
s'appliquer au niveau des personnes âgées: ce sont des personnes
qui sont souvent très imprégnées de la communauté
dans laquelle elles vivent et elles aiment faire partager leurs connaissances
et leurs histoires. On peut donc faire un rapprochement entre les
bibliothèques et les seniors. De plus, ce sont les personnes qui ont le
plus de facilité à se faire comprendre par les enfants et par
leurs pairs: ils parlent avec une voix souvent assez lente ce qui permet une
meilleure compréhension du public. Cette constatation permet de relever
que pour des animations avec les tout-petits ou avec d'autres seniors, un
personnel avec une partie de seniors pourrait améliorer la relation avec
le public. Néanmoins, il faut noter que bien souvent ce personnel senior
est bénévole. Les bibliothèques que nous avons
questionné ont pour 1/3 d'entre elles intégré des
bénévoles seniors dans leur personnel.
b. Le personnel bénévole
Le personnel bénévole ou volontaire est
la plupart du temps nécessaire quelque soit la configuration de la
bibliothèque. Ce recours est le plus fréquent dans les petites
communes ce que nous confirme les réponses aux questionnaires.
L'engagement de volontaires suppose trois conditions:
· l'astreinte à un service
régulier
· l'engagement à suivre une formation
adéquate seule garante de l'efficacité du travail
fourni
· l'acceptation du fonctionnement de la
bibliothèque dans tous ces aspects: acquisition, contraintes de gestion,
vocation publique,...
Il faut inclure aussi que l'engagement de personnel
bénévole engage tout de même des dépenses même
si celui-ci n'est pas rémunérés. Il faut compter des
dépenses:
· de formation afin que le personnel, même
bénévole, soit formé
· de déplacements, qui peuvent être
remboursé par la mairie sur la base d'une autorisation
préalable
En effet, les bibliothécaires volontaires
doivent être indemnisés des frais qu'ils engagent au service de la
bibliothèque. Il faut ajouter que le personnel bénévole
doit signer avant sa prise de fonction une charte du bibliothécaire
volontaire mis en place par le Conseil Supérieur des
Bibliothèques en janvier 1993.
II. Politique d'acquisition: quels genres et quels
supports ?
1. Choix d'acquisitions de fonds pour les seniors
a. Les fonds spécialisés en direction des
personnes âgées
Marie-France Julien, rédactrice en chef du journal
"Notre Temps", indique que ses lecteurs recherchent principalement des
informations sur le droit et la santé.
Les octogénaires présentent un faible
attrait pour les livres de poche ou les BD mais se tournent plutôt vers
les « beaux livres » , et il semble que la forme même du livre
(papier, graphisme) soit un facteur déterminant dans leur choix. La
valorisation de l'objet livre est d'autant plus importante quand le livre se
présente comme objet de luxe mais cela veut dire aussi que le confort de
lecture est recherché. La question de recherche de plaisir prend donc
son importance. Le livre doit être maniable, et si possible,
l'écriture doit être aérée et bien lisible. De plus,
les livres socialement reconnu sont préférés.
Les retraités présentent un goût
certain pour l'érudition, plutôt dans le domaine des sciences
humaines, littérature classique, histoire, ou sociologie. On pourrait
supposer que le goût pour les livres d'histoire et les biographies vient
non pas d'un possible lien personnel qu'ils auraient avec le passé mais
plutôt un moyen de s'évader des barrières temporelles, hors
du quotidien, et une possibilité de mener une réflexion sur le
temps qui passe. Ce goût semble se développer quand s'affaiblit
l'implication dans le temps présent. Il apporte paradoxalement un
ancrage au passé qui permettrait de renforcerait une identité
sociale.
l'environnement immédiat comme la
société dans son ensemble. Elle apporte le spectacle de la vie
réelle mais elle maintient aussi l'insertion sociale à tous les
niveaux notamment dans le présent. Le journal local contribue à
l'insertion dans un environnement connu, alors qu'à l'inverse, les
informations nationales seront plutôt investies à travers
l'audiovisuel.
Les livres audio peuvent représenter une
alternative lorsque la vision s'affaiblit. On trouve notamment beaucoup de
classiques et de romans policiers parmi l'offre des livres audio.
De plus, n'oublions pas qu'un public est tout d'abord
constitué de singularités.
b. Types d'ouvrages présents dans les
bibliothèques
Dans les bibliothèques que nous avons
interrogées, nous pouvons déjà constater que, 6 sur 8 ont
une politique d'acquisition d'ouvrages particulière en direction des
personnes âgées.
Genres des documents empruntés par les seniors dans
les bibliothèques interrogées
Le genre qui domine ces acquisitions est «
Terroir et Patrimoine ». Ces bibliothèques étant
situées en milieu rurale, ce résultat semble justifié par
le goût des personnes âgées pour leurs traditions et leur
patrimoine. Il est précisé que la préférence des
personnes âgées va aux livres régionaux.
Les acquisitions suivantes sont en proportion
égales dans la politique d'acquisition, ce sont les livres pratiques,
les livres sentimentaux, les polars et les livres d'histoire. Les ouvrages
pratiques ont un côté abondamment illustré qui peut
être une réponse à un handicap visuel très
fréquent chez les personnes âgées. De plus, ils sont
très diversifiés. De leur côté, les livres
sentimentaux, les polars et les biographies constituent des genres lus par
beaucoup de lecteurs. L'acquisition de livres de sciences sociales et des
albums et livres d'art vient en dernier.
Des fonds spécialisés sont prévus
dans 6 des bibliothèques interrogées. Les acquisitions les plus
importantes sont les livres et livres en gros caractères. Puis viennent
les revues, les livres audio et CD, et les VHS, DVD.
Types de documents empruntés par les seniors dans
les bibliothèques interrogées
Il nous est bien précisé de nuancer ces
acquisitions, car les livres en gros caractères sont aussi
utilisés par les jeunes, de même pour les livres audio, les CD et
les DVD.
2. Innovations technologiques, utilités et
particularités
a. Intérêts et médiation
Dans la vie de tous les jours comme dans le monde des
bibliothèques, de très nombreuses nouvelles technologies ont fait
leur apparition depuis la fin du XXème siècle, avec
principalement Internet, qui a entrainé un développement du
numérique très important. Or une étude du CREDOC
(Centre de Recherche pour I'Etude et ('Observation des Conditions de
Vie) place l'âge comme principal facteur
d'inégalités en terme de possession d'outils informatiques et
d'accès à Internet.
La plupart des seniors ont connus le
développement de l'électronique, mais doivent aujourd'hui
s'adapter à de nouveaux supports. Les informations et possibilité
d'apprendre à mieux utiliser ces outils manquent, et la plupart du
temps, cette adaptation se fait pas l'intermédiaire de la famille. Mais
elle peut aussi faire partie d'une démarche publique, de la part de la
mairie, par exemple. Dans ce cas, la bibliothèque, qui offre
déjà accès à certaines de ces technologies (des
ordinateurs à destination du public sont proposés dans la plupart
des bibliothèques municipales), est particulièrement bien
placée pour mettre en place une médiation.
Les personnes âgées peuvent être
demandeuses à l'égard de ces nouvelles technologies, comme l'a
signalé la Médiathèque de Beauzac lors de l'enquête,
car elles ont particulièrement trait à la communication et aux
loisirs, ou permettent de simplifier les démarches du quotidien et donc
d'améliorer leur cadre de vie. L'étude du CREDOC montre que la
communication avec les proches est la raison mise en avant pour l'acquisition
d'un équipement informatique par les retraités.
b. Internet
Les internautes de plus de 50 ans sont de plus en plus
nombreux selon une enquête de Médiamétrie. En 2001, 4% des
français de plus de 65 ans avaient utilisés Internet au cours du
mois précédent, alors qu'ils sont aujourd'hui 31%. Cette forte
progression
correspond à une évolution
générale des pratiques informatiques en France, et suit les
générations: 82% des 40-60 ans sont équipés d'un
ordinateur, contre seulement 28% des plus de 70 ans. Cet écart se creuse
encore dans le cas des ordinateurs portables et donc les connexions wifi en
lieu public.
Le répertoire des EPN, espaces publics
numériques, du site NetPublic (de la Délégation aux usages
de l'Internet) inclue les bibliothèques, et précise si elles
offrent une formation à l'informatique et l'Internet. Sur ce même
site sont répertoriées les propositions des bibliothèques
dans le domaine du numérique, comme celle des médiathèques
du Pays de Romans, qui proposent un dossier de tutoriels sur diverses
fonctionnalités d'Internet. Si bien sûr ils ne peuvent servir aux
non-utilisateurs, ils peuvent être utiles à d'autres EPN mettant
en place des ateliers d'initiation aux pratiques numériques. Les
bibliothèques restent donc un espace d'information, proposant une
documentation spécifique à l'usage de tous, comme la
médiathèque municipale de Mazamet, qui a mis en place une
initiation à l'informatique spécifique aux personnes
âgées.
De plus, selon l'enquête du CREDOC, si la
population la plus intéressée par une aide à l'utilisation
informatique dans un lieu public est celle des 40-59 ans, les 60-69 ans sont
aussi demandeurs à 35%. Et dans un tiers des bibliothèques que
nous avons interrogé l'accès internet est utilisé par les
personnes âgées.
c. E-books et autres nouveaux supports
Les technologies récentes permettent aussi de
compenser les handicaps liés à la vieillesse, comme la perte de
mobilité ou les déficiences visuelles ou auditives. Cependant, il
faut pour cela un apprentissage de ces nouveaux outils, qui ne sont utiles que
si l'on sait et peut les utiliser. Or bien souvent, ils sont apparus longtemps
après la fin de la formation des personnes concernées, et
même après la cessation d'activité professionnelle. Ainsi
à la bibliothèque municipale de Grenoble, "chaque usager
déficient visuel bénéficie d'un accueil
individualisé. Il est reçu sur rendez-vous, formé aux
logiciels spécifiques et orienté dans ses recherches
documentaires par une médiatrice. Les équipements
spécifiques sont également accessibles en libre accès."
Cela concerne principalement les agrandisseurs optiques, qui peuvent agrandir
jusqu'à 50 fois l'image initiale. Les équipements informatiques
peuvent généralement constituer une aide
optique. Ainsi, la bibliothèque municipale de
Saint-Agrève pense-t-elle mettre en place des "actions en direction des
personnes âgées" pour les liseuses ou e-books, en raison des
"avantages [que ce support] représente (taille des caractères,
fonds accessible)".
Il existe aussi une Bibliothèque
Numérique du Handicap, accessible par internet et qui offre la
possibilité de télécharger pour trois semaines un livre
numérique parmi un choix assez vaste (en format PDF, PRC ou WMA). Si
elle ne concerne aujourd'hui que les personnes handicapées (avec
attestation), elle permet d'imaginer une bibliothèque à distance,
capable de toucher les lecteurs à leur domicile, ou lorsqu'ils sont loin
de chez eux et de la bibliothèque. La même idée peut
s'appliquer à d'autres documents, comme la musique ou les films et
documentaires (VOD) et à d'autres public, notamment les personnes
âgées empêchées. Le site Abracadabibliothesque
propose le terme de "portage à domicile virtuel", qui semble
approprié. L'avenir du livre numérique est peut-être la
bibliothèque.
Enfin, il faut rappeler la multiplication des livres
audio au format mp3, et le passage des VHS aux DVD, qui peuvent poser le
problème de l'ancienneté des équipements
possédés. Si dans le cas des DVD la différence est
évidente et donc facilement repérable, une personne peu au fait
des avancées technologiques ne fera pas la différence entre un
format de disque compact et un format MP3, qui se présente sur le
même support. Parmi les bibliothèques ayant répondu
à notre recherche, les personnes âgées empruntent divers
supports autres que les livres et les revues, dont les CD (4), et les DVD (3),
mais aussi les VHS (2).
III. Politique d'établissement: accueil et
animations
1. Des handicaps, des aménagements
Pour accueillir les personnes âgées
à la bibliothèque, la question de l'accessibilité du lieu
est primordiale. La bibliothèque doit être facile d'accès,
la présence d'escalier est problématique et le mobilier doit
être adapté. Il faut aussi se poser la question de la disposition
des livres (ils doivent être à portée de main). Les
étagères ne doivent être ni trop basses ni trop hautes (ce
qui vaut d'ailleurs pour tous les publics). Il n'est pas aisé de pouvoir
se relever une fois assis dans une chauffeuse pour une personne
âgée. Les fauteuils hauts sont donc plus adaptés.
L'éclairage doit permettre une lecture aisée et la
signalétique est faite pour un repérage facile. Ces
considérations matérielles réglées, il faut prendre
le temps d'accueillir la personne âgée, de l'accompagner. Il faut
se rendre disponible, s'adapter à plus de lenteur, adapter sa voix et
prendre le temps d'articuler.
Un personnel spécifique: les
bénévoles qui sont présents dans 50% des
bibliothèques interrogées. D'ailleurs, la
Médiathèque départementale Diois-Vercors nous indique
qu'au niveau de la médiathèque départementale des
journées d'informations et de formations sont dispensées
auprès des bibliothécaires bénévoles du
réseau pour travailler avec le public âgé notamment dans
les résidences.
a. La malvoyance
La déficience visuelle est un handicap
fréquent chez les personnes âgées. L'édition
à gros caractère est une édition adaptée et
travaillée. Elle ne consiste pas seulement à un agrandissement de
la police. Les éditions VDB ou encore ADV, éditions Olivier Four
par exemple, ont crée une typographie spécifique qui correspond
à la physiologie de l'oeil. Chaque ligne a 40 signes et des marges
extérieurs et intérieurs de 3,5cm de coté. Les personnes
opérées de la cataracte par exemple, n'ont pas de vision
périphérique. Ces marges sont donc nécessaires Le papier
adopté est blanc mat, légèrement jaune, de façon
à ce que la brillance, fatigante pour les yeux soit
éliminée. Tout est pensé, la reliure permet donc aux
livres de s'ouvrir et tenir à plat. On peut les poser sur un pupitre,
sur les
genoux ou l'oreiller, ce qui convient parfaitement aux
personnes âgées immobilisées. La couverture est prise en
compte pour que le livre soit d'un poids << normal ». Le choix des
titres est primordial, car l'édition s'effectue presque exclusivement en
un seul tome de 500 pages maximum.
Les médiathèques se doivent de
connaître les habitudes des éditeurs en << gros
caractères » afin d'offrir aux lecteurs un choix variés de
titres. En effet, ces derniers peuvent proposer aussi bien des oeuvres dites
classiques que les livres qui font l'actualité.
Beaucoup d'établissements mettent en place des
aides optiques en direction des personnes malvoyantes. La plupart consistent en
un grossissement de l'image qui atténue la difficulté à
voir les détails. Pour cela, les bibliothèques mettent à
disposition des loupes à main, des loupes à poser, des loupes
éclairantes, des systèmes télescopiques ou microscopiques.
Tous ces moyens sont transportables et permettent donc de déambuler
librement dans les rayons.
La médiathèque centrale Jean-Jacques
Rousseau à Chambéry a, elle, mis en place un dispositif de
marquage au sol (lignes de guidages blanches sur fond noir) bien visible et
complet qui facilite le déplacement autonome des personnes en situation
de déficience visuelle.
b. Le handicap moteur
Les personnes âgées peuvent rencontrer
des problèmes de mobilité souvent réduites. Pour pallier
à cette difficulté, la question de l'accessibilité doit
être posée. La mise en place d'une rampe d'accès et de
portes automatiques à l'entrée et dans la bibliothèque est
une solution efficace. L'accès à un parking peut être une
alternative, ou s'il n'y en pas à proximité, la
réservation d'un emplacement pour un dépose minute peut permettre
à la personne âgée de faire le moins de marche possible. De
plus, si l'établissement compte plusieurs étages, des ascenseurs
sont indispensables.
c. Le handicap auditif
Le handicap auditif représenterait près
de 60% des personnes âgées. Le vieillissement de la population et
les déficiences dues aux décibels agressifs des baladeurs et des
concerts chez les jeunes laissent à penser que ce handicap va
s'accentuer dans l'avenir. La principale conséquence de ce handicap
étant l'isolement, l'accueil des personnes âgées ayant des
problèmes de surdité est primordial. Il exige une écoute
modulée suivant l'âge, les besoins des lecteurs et
l'avancée de leur déficience. Certaines bibliothèques
forment leur personnel à l'accueil des personnes sourdes, qui ont ainsi
une sensibilisation à la communication (orale, visuelle, gestuelle
adaptées) aux publics déficients auditifs. Ceci peut être
utile pour accueillir ensuite des personnes âgées dont l'audition
diminue. La formation intègre donc les principes de base à
l'accueil des personnes déficientes auditives : solliciter l'attention
du lecteur par un toucher rapide du bras, faire face à la personne,
utiliser le regard, les expressions, les gestes, et des mouvements clairs,
articuler, et respecter un échange en limitant les interférences
avec une tierce personne.
La signalétique de la bibliothèque doit
aussi être suffisamment claire pour que la personne puisse être
autonome dans ses recherches et déplacements.
2. La mise en place d'animations innovantes
L'animation est un excellent outil de
médiation. Il est indispensable de promouvoir ces actions auprès
du public des personnes âgées grâce à une
communication adaptée et ciblée et à des partenaires
associatifs et institutionnels. La mise en place d'animations en relation avec
des partenaires est un relais efficace. Le public des personnes
âgées, comme nous l'on fait remarqué les
bibliothécaires ayant répondu à notre questionnaire, ne
doit pas être enfermé dans une catégorie. Des animations
adaptées pour ce public ne sont pas exclusivement
réservées à ce public, il ouvre souvent vers les autres
publics Il est important d'encourager cette mixité des publics. De plus,
les animations nécessitent souvent d'aller à la rencontre des
personnes âgées, de sortir de la bibliothèque. Les
bibliothèques interrogées mettent en place différentes
animations qui permettent
d'amener ce public au sein de l'établissement
et/ou de le fidéliser.
La liste d'animation suivante est exhaustive et ne
distingue pas les bibliothèques dont le budget permet des actions
coûteuses. Il est plus intéressant de distinguer les actions
faites au sein de la bibliothèque et celles faites hors les murs car
elles révèlent la diversité des propositions.
La bibliothèque de Retournac organise des
animations intergénérationnelles en maisons de retraite, des
actions régulières autour du livre ainsi qu'un accueil
spécifique pour les résidents de la maison de retraite pendant
les emprunts.
De son côté, la bibliothèque de
Beauzac met en place des lectures en maisons de retraite toutes les semaines,
et a plusieurs projets, notamment autour de la création d'un livre ou
autour des échanges entre générations ou encore celui de
récolter des anecdotes de 1900 à nos jours sur le village
grâce aux amis de la commune.
La bibliothèque de Die a un projet d'animation
appelée : << Lectures et musique au village » qui
prévoit un moment de lecture et de musique dans les villages de Diois et
Die en partenariat avec le CLIC (Centre Local d'Information et de Coordination)
et un autre service du Conseil Régional.
La bibliothèque de Quimper, elle, propose un
club de lecture, une visite des bibliothécaires en résidence pour
personnes âgées ainsi qu'une rencontre avec des scolaires en foyer
logement.
Enfin, la médiathèque de Mazamet propose
une initiation à l'informatique pour les personnes
âgées.
Pour compléter cette liste des animations
proposées par les médiathèques interrogées, nous
pouvons nous intéresser à l'enquête réalisé
par la revue <<Lire en Drôme », le magasine de la
bibliothèque départementale de la Drôme. Elle nous montre
les actions des bibliothèques communales en direction des personnes
âgées. Le partenariat avec les clubs consiste essentiellement
à ouvrir la bibliothèque aux heures de rencontres du club. Des
lectures et des spectacles sont ponctuellement proposés par les
bibliothécaires. La collaboration avec les établissements pour
personnes âgées (EPA) est très marginale : cependant, les
bibliothèques concernées le font très
régulièrement et
l'intègrent dans leurs services.
A côté de cela, de nombreuses
médiathèques mettent en place des séances de lectures
à voix haute. Pour proposer des lectures à voix haute, il faut un
lieu adapté, convivial et confortable. Il est important qu'un membre du
personnel accompagne le groupe pour gérer les «à
côtés» de la séance de lecture. Déterminer
l'heure et le jour en fonction du planning et des contraintes de
l'établissement. Établir une périodicité : pour
fidéliser, la proposition doit être
régulière.
Pour l'action de lecture, la bibliothèque de
Grenoble effectue, en partenariat avec les CCAS (Centre Communal d'Action
Social) des relais lecture de lecture à domicile par des
bénévoles recrutés et suivis par le CCAS. Elle s'adresse
aux personnes âgées de plus de 60 ans empêchées de
lire. Les livres utilisés peuvent être personnels,
empruntés à la BRL ou dans toute autre bibliothèque du
réseau. Les lecteurs bénévoles sont accompagnés
dans le choix des textes et initiés aux techniques de lecture par la
BRL.
Enfin, les projections de films se
révèlent un succès auprès des personnes
âgées pour certaines médiathèques. Les
bibliothèques de Toulouse, Montpellier et Marseille organisent aussi
régulièrement des projections de films en audio description. La
projection de films sous-titrés peut elle aussi être
intéressante si problème d'audition il y a.
En ce qui concerne les animations, les initiatives
peuvent être multiples et l'offre doit être
régulière. Le succès de celles-ci réside souvent
dans leur communication, leur diversité et leur
répétition.
3. En détail, le portage
Arrivé un certain âge, il n'est pas
toujours facile de se déplacer. Le portage de livre à domicile
est un service qui permet de pallier à cette difficulté et
d'aller à la rencontre des personnes âgées isolées.
De nombreuses municipalités le mettent en place avec des
particularités locales suivant les besoins et les mis en à
disposition. Ce système représente non seulement un important
service culturel mais aussi un apport social et humain.
Le portage peut se présenter sous diverses
formes. Il peut naître d'un constat de la part des services culturels et
sociaux sur l'isolement culturel d'une population de personnes
âgées souvent handicapées. Pour organiser un service de
portage à domicile, il est conseillé de mettre en place un
partenariat avec des structures déjà en lien avec ces personnes :
CCAS (Caisse Central d'Activité Social), ADMR... Ce partenariat doit
être formalisé par une convention entre la mairie ou l'association
de la bibliothèque et les institutions. Le service doit s'organiser au
sein de l'équipe : il faut au minimum 2 personnes prêtes à
s'investir et éventuellement à se former pour présenter
des livres, faire des recherches pour répondre aux demandes (un
thème, un auteur) et suivre les réservations. Le portage peut
s'accompagner de lectures à voix haute. Mais il est parfois
délicat de s'introduire au domicile des personnes, sauf si ce sont
d'anciens lecteurs qui en font la demande. Cela nécessite d'avoir une
grande disponibilité. Ces moments de lecture sont souvent l'occasion de
contacts très personnalisés et d'échanges
émotionnels forts. Ils donnent aussi aux personnels des services
sanitaires et sociaux un motif d'échanges et de discussions autour du
livre.
Dans notre enquête, sur 9 bibliothèques,
seulement deux réalisent un service de portage: la
médiathèque de Beauzac, dans la Haute-Loire, de 300m2
et la bibliothèque de Grenoble, de 900m2. Le personnel de la
bibliothèque de Beauzac, en milieu rural, a ressenti la
nécessité de le mettre en place. Selon eux, dans les villages,
certaines personnes sont très isolées, et principalement les
personnes âgées qui ne peuvent plus conduire. A Grenoble, l'action
de portage est un partenariat entre le CCAS de Grenoble et la
Bibliothèque des Relais Lecture. Elle est réservé aux
Grenoblois qui ne peuvent, temporairement ou durablement, se déplacer.
Ce service leur permet de bénéficier d'un prêt classique
(15 documents maximum). Après un premier entretien destiné
à préciser les goûts et les besoins du lecteur, une
bibliothécaire choisit et transporte les livres, revues, CD de textes
enregistrés ou de musique. Le CCAS peut informer ses usagers de
l'existence de ce service et signaler à la BRL les personnes
susceptibles d'être intéressées.
C'est donc plus souvent un service rendu à des
lecteurs ayant cessé de venir à la bibliothèque pour des
raisons de mobilité qu'une recherche systématique d'un
public
empêché. Il arrive que les
bibliothèques aient pour partenaire un service d'aide à domicile
(ADMR ou le CCAS) pour effectuer le portage de livres.
Pour avoir une vision plus large de ce type d'action,
nous pouvons observer l'expérience parisienne réalisée
pour les mêmes raison: lutter contre l'isolement des personnes
âgées. Car les personnes âgées peuvent se retrouver
tout aussi isolées dans les zone rurale que dans les zones
urbaines.
La ville de Paris teste un système de portage
de livres à domicile, Port'âge, en collaboration avec 5
bibliothèques parisiennes. Ce service a débuté le 3
juillet. Livres Hebdo, dans son article du 23 juillet 2008, interroge
l'initiateur de ce projet. << Le portage est un
véritable service de proximité. Cela nous permet de toucher un
public qui ne vient pas, ou plus, dans les bibliothèques
», explique Jean-François Dubos, qui coordonne cette initiative
pour le bureau des bibliothèques de la direction des affaires
culturelles de Paris.
Cinq bibliothèques sont concernées :
Marguerite-Audoux (3e), Buffon (5e), Vandamne (14e), Trocadéro (16e) et
Clignancourt (18e). La ville de Paris a recruté 5 volontaires du service
civil pour effectuer les visites. Le périmètre d'action des
volontaires ne se cantonne pas à l'arrondissement desservi par chaque
bibliothèque mais ne doit pas excéder 30 minutes de transport.
Une fois la personne contactée, elle définit avec la volontaire
la fréquence des visites et ses goûts en manière de
lecture. Chaque visite dure environ 45 minutes, pendant lesquelles la
volontaire peut proposer une lecture pour aviver la curiosité du
lecteur, ou même accompagner la personne jusqu'à la
bibliothèque. << Le volontaire doit être les jambes du
bénéficiaire. » s'amuse M. Dubos. Les modalités
d'inscription et de prêts sont les mêmes que pour le réseau
traditionnel : 5 livres pour 3 semaines maximum d'emprunt. << Nous avons
voulu un système le plus simple et le plus souple possible. Le but est
avant tout de créer un lien avec les personnes isolées autour du
livre. » précise Jean-François Dubos.
4. Bibliothèques et centres de soins
D'après l'ARS, (Agence Régionale de
Santé Rhône-Alpes), << La culture c'est le propre de
l'être humain et l'humain est au coeur des politiques de santé
». Les personnes âgées sont souvent fragilisées
physiquement, et donc largement présentes dans les structures
hospitalières pour de courts ou de longs séjours, et pour ces
patients l'hospitalisation est souvent faite d'isolement et de
séparation. Afin de faciliter leur bien être, la culture peut
être un moyen de les aider à oublier leur condition
d'hospitalisation, afin qu'elles se sentent dans un espace accueillant, un peu
<< comme à la maison ». C'est dans cette optique que le tiers
réseau, partenariat actif entre les institutions publiques et les
bibliothèques, en direction des publics spécifiques, a une
importance majeure pour les patients. Le rôle du tiers réseau est
alors l'apport d'une politique culturelle en faveur de la lecture aux personnes
exclues et empêchées.
a. Un bref historique, des disparités
territoriales
L'histoire des bibliothèques d'hôpitaux
est ancienne, puisque ses origines remontent à 1634, où elles
étaient alors dénommées << distraction des malades
». Les premières bibliothèques datent de 1845, mais elle ne
se répandent vraiment sur le territoire français qu'à
partir de 1975 à 1985 , grâce à la politique de
décentralisation. La politique du Ministre de la Culture Jack Lang,
d'amener le livre et la lecture vers de nouveaux lecteurs, comme les malades ou
les publics empêchés des bibliothèques d'hôpitaux
s'est alors caractérisé par la multiplication des actions
culturelles (DRAC), un appui des soignants etc. Appui insuffisant puisque
l'état des lieux mené en 1992 ,par les Ministères et la
Fondation de France, révèle les carences des partenariats mis en
place : étroitesse des locaux, fonds anciens, manque de formation du
personnel représenté à 92% par des bénévoles
contre 8% de salariés et peu de présences des partenariats entre
BDP et BM. L'évolution de l'histoire des bibliothèques, est
illustrée par l'état des lieux de 2007 ,avec la signature d'une
convention entre les Ministères de la Culture et de la Santé et
les établissements de soins et de lectures publiques. Une telle charte
revendique l'affirmation
d'une politique culturelle engagée grâce au
plan d'action « culture à l'hôpital », qui a
donné pour la première fois des orientations
nationales.
La situation des hôpitaux en France est
caractérisé par une grande disparité et un paysage
contrasté et hétérogène, représentés
par la médecine générale, la psychiatrie et les centres de
gériatrie, dont les séjours des patients sont variables, d'une
semaine à plusieurs mois. Les actions culturelles à mener
auprès des établissements de santé sont donc complexes,
à cause de la diversité des domaines qu'elles englobent et les
difficultés de rassembler des actions auprès de sites
géographiques éparpillés. Quant aux bibliothèques
d'hôpitaux elles sont aussi d'une grande complexité, car
morcelée en une multitude d'associations, bien que rassemblées
sous des patronymes qui coordonnent les actions culturelles qu'elles
mènent. D'une part, une subdivision des bibliothèque
d'hôpitaux existe, entre l'Assistance Publique Des Hôpitaux de
Paris (APHP) et ses 26 médiathèques, dont les locaux, les
collections et le personnel sont comparables à ceux des
bibliothèques publiques et les autres, majoritaires, issues de
partenariats associatifs et gérées par des associations de
bénévoles (loi 1901) ; dont le budget et les conditions
matérielles sont elles-mêmes dépendantes des subventions
perçues par la tutelle de l'établissement concerné ou la
région. Il existe aux côtés de l'APHP deux autres types de
structures:
-Les associations loi 1901 nationales ou locales, qui
sont soit indépendantes, soit reliées à un réseau
national, par exemple Culture et bibliothèque pour tous. Elles peuvent
aussi être reliées à une fédération, comme la
Fédération Nationale des Associations de Bibliothèques en
Etablissements Hospitaliers (FNABEH), qui regroupe 360 bibliothèques et
sonothèques implantées dans 214 hôpitaux français.
D'autres associations existent comme L'Union Nationale Culture et
Bibliothèque Pour Tous (UNCBPT), Lire à l'hôpital
etc.
-Les structures municipales en partenariat avec
l'hôpital (Dijon, Givors, La Rochelle), dont les hôpitaux emploient
une bibliothécaire professionnelle et prend en charge une partie de son
salaire.
b. Un échantillon représentatif de la
situation actuelle
·:. Hôpitaux et
bibliothèques
L'enquête de 2007 du Ministère annonce une
nette progression des partenariats, oüles
évènements autour de la lecture et de l'écriture sont
fortement représentés entre
hôpitaux et bibliothèques. Les
partenariats avec les bibliothèques semblent être présents
dans 68% des bibliothèques municipales et 12% des bibliothèques
de prêt. Et 90% des bibliothèques assurent avoir « une
activité-lecture ». Pourtant, dans l'échantillon
analysé, sur les dix bibliothèques sondées, pratiquement
aucune n'a de partenariats avec les hôpitaux, sinon la
Médiathèque Départementale-Diois-Vercors. Par exemple, le
réseau des bibliothèques grenobloises n'entretient pas de
partenariats avec les hôpitaux, sinon le relai-lecture des hôpitaux
, qui assure un service de prêt auprès des hôpitaux de jour.
C'est le Comité de Liaison des Associations de Bénévole de
L'hôpital (CLABH) et la Bibliothèque des malades qui assurent ce
service. Le manque de partenariat entre les hôpitaux et les
bibliothèques interrogées est expliqué par la multitude
d'associations présentes dans les régions concernées
(FNABEH, UNCBPT...), qui assurent le lien entre patients hospitalisés et
lecture. Ses associations sont des points-lectures alimentés, en grande
partie par des dons et gérés par des bénévoles. De
plus, l'enquête du Ministère démontre aussi que les
relations avec les bibliothèques varient selon le type
d'établissement. Les CHU/ CHR et les Centres spécialisés
en psychiatrie publics sont les établissements qui entretiennent le plus
de relations avec les bibliothèques. Les hôpitaux de
proximité ont moins de relations formalisées, c'est-à-dire
institutionnalisées, facteur qui s'explique par les moyens financiers
mis à la disposition des bibliothèques locales, qui peuvent
assurer difficilement des projets hors les murs.
Par contre, il est important de préciser
l'apparition en Région Rhône-Alpes, oünous avons
sondé des bibliothèques implantées en Ardèche,
Isère, Drôme et Diois, le
pilotage d'un dispositif, animé par Hi-culture,
sur le thème « culture et santé », déclinaison
régionale du programme national et de la convention « culture
à l'hôpital », initiée en 1999. Les acteurs
impliqués dans ce projet, dont la mise en application date
de
2006 sont l'agence régionale de la santé
Rhône-Alpes (ARS), la Direction Régionale des Affaires Culturelles
en Rhône-Alpes (DRAC), le Centre National du Livre (CNL). Et si on
consulte sur le site de l'ARS pour l'appel à projet 2011 on constate que
les acteurs concernés sont les arts du spectacle, la musique et les arts
plastiques (une seule bibliothèque concernée sur les 50 projets
présentés, la Bibliothèque André Malraux en
Ardèche) et on peut espérer qu'un partenariat
bibliothèques-hôpitaux formalisé vienne à se
développer.
Pour citer des exemples de partenariats innovants
entre bibliothèques et hôpitaux nous ne pouvons pas confronter nos
échantillons, puisque les partenariats formalisés sont peu
présents et dominés par des associations dont les sources sont
difficilement accessibles. Mais nous pouvons citer des exemples de partenariats
et d'animations présents entre la BM de Lyon et les
hôpitaux:
-En 2010 (du 16 février au 29 mai), la BM de
Lyon a organisé des rencontres intergénérationnelles
« l'Air du temps » autour de l'exposition de photos de
Béatrice Ropers. Ces photos de personnes très âgées
ont été prises dans diverses institutions gériatriques
dont l'hôpital des Charpennes.
-Le Bibliobus de la Part-Dieu organise des
dépôts de livres dans les services de gérontologie de
plusieurs hôpitaux comme l'hôpital de Fourvière,
l'hôpital Pierre Garraud. Ces dépôts peuvent donner lieu
à des animations.
En somme, la question des partenariats entre
bibliothèques et hôpitaux connaît une période de
mutations qui risque de se poursuivre dans les prochaines décennies. Et
il faut espérer que le plan culture mis en place depuis peu dans le
panorama français aura des conséquences sur les hôpitaux de
proximité et autres centres médicalisés.
·:. Les centres de
gérontologie
Dans notre échantillon, les partenariats entre
centres de gérontologie, soit les maisons de retraite, les foyers de
résidence et les personnes âgées sont fortement
présents, puisqu'ils existent dans les bibliothèques et
médiathèques de Grenoble, de la Drôme des collines,
Quimper, Die, Beauzac et René-Garnier, soit six bibliothèques sur
les 10
interrogées. Le partenariat des
bibliothèques avec les centres de gérontologie semble plus
fréquents dans les zones rurales, que le partenariat avec les
hôpitaux et il semble être surtout présent dans les BDP.
Selon le CSB dans son rapport de 1995, << les maisons de retraite et de
repos sont bien desservies par les bibliobus des bibliothèques ».
Et selon l'enquête ministérielle de 2007, 32% des maisons de
retraite ont un partenariat formalisé, 38% ont des relations
régulières et 29% ont des relations occasionnelles. Les centres
de gériatrie sont des lieux au service de la personne âgée,
un lieu d'accueil, d'accompagnement et de soins. Dans un établissement
où les personnes âgées vivent des mois et des
années, les activités, l'ambiance sont essentielles et les
seniors placés en maison de retraite peuvent facilement être dans
des situations de repli sur soi, dépression, perte de repères
etc. Les partenariats entre bibliothèques et centres de
gérontologie sont donc primordiaux et les politiques de lecture ont plus
d'impact sur les seniors dans ces établissements, que dans les
hôpitaux où ils sont finalement peu présents.
Les animations et les offres de lecture autour du
livre sont réguliers dans les établissements. La proportion de
lecteurs en institutions gériatriques est très faible. En
moyenne, 10% des malades empruntent des documents
Les animations auprès des personnes
âgées semblent être un vecteur privilégié par
les bibliothécaires. On trouve ainsi la prédominance d'ateliers
de lecture de la presse, de lecture à haute voix et des ateliers
centrés sur l'écriture, de recueils de mémoires ou
d'articles, pratiqués par la moitié des
établissements.
En matière d'offre de services exclusivement
destinés aux personnes âgées en institution, c'est la BDP
de l'Ardèche qui s'est imposée comme précurseur. Le projet
<< Culture bleue » comporte un axe orienté autour de la
desserte mensuelle des maisons de retraité et des foyers de
résidence, à l'aide un bibliobus. Les activités
proposées sont similaires à celles proposées dans les
établissements public (audio livres, compact-discs, livres en gros
caractères...). Les bibliothèques qui appartiennent au
réseau de lecture ouvre aussi leurs portes aux résidents, ainsi
qu'aux personnes extérieures. Au final, les résidences desservies
deviennent des points-relais et les maisons de retraite sont alors
transformées en une annexe de la bibliothèque communale. Dans les
bibliothèques sondées, deux sur dix sont ardéchoises et on
sent par les réponses apportées par les
bibliothécaires une volonté de soutenir une
politique culturelle de partenariat avec les maisons de retraite.
5. Développement des services aux personnes
âgées: l'importance des partenariats
C'est la publication en 1983 du rapport
Pingaud-Barreau qui marque le début d'une politique incitative en
direction "de tous les citoyens, de tous les publics, à tous les
âges et en tous lieux". La nécessité de "sortir" de ses
murs et de travailler avec les partenaires de lieux de lecture non
institutionnels fréquentés par des personnes
hospitalisées, incarcérées, handicapées s'impose
alors progressivement. Certaines bibliothèques ont alors
développé des actions en partenariat avec les
bibliothèques "hors les murs".
Partenaires pour la mise en place d'actions en direction
des seniors
La bibliothèque départementale de
l'Ardèche possède un secteur de lecture pour les personnes
âgées en établissement, c'est le service CULTURE BLEUE dont
la responsable est Mme Jocelyne Bétinas. Le service est constitué
de 2 bibliothécaires (1,60 %). Il dessert 55 maisons de retraite dans
toute l'Ardèche (sur les 83 résidences du département).
Les bibliothécaires travaillent avec les animateurs de ces
établissements et constituent un service de référence et
un centre de ressources pour ces animateurs (livres, DVD, CD, revues, jeux,
mallettes d'animation, expositions, fonds documentaire en
gérontologie...). Il y a plus de 5000 personnes âgées qui
sont concernées par ce dispositif.
privilégié de la vie associative. Cet
évènement vise à informer et sensibiliser l'opinion
publique sur la contribution des retraités à la vie
économique, sociale et culturelle, sur les préoccupations et
difficultés rencontrées par les personnes âgées, sur
les réalisations et projets des associations. Partout en France, des
manifestations locales sont organisées pour illustrer le thème
retenu. Chaque année, un concours prime les meilleurs
programmes.
En Savoie et Haute Savoie, les bibliothèques
donnent des conseils pour l'animation et le partenariat sur leur site
Internet.
La BDP de Die nous indique l'aide du CLIC. En effet,
l'un des interlocuteurs privilégié des bibliothèques de la
Drôme est le Centre Local d'Information et de Coordination (CLIC) en
direction des plus de 60 ans. Depuis 2005, 7 CLIC ont été
créés dans la Drôme, services rattachés à la
Direction des Solidarités. Les bibliothécaires de la
médiathèque départementale travaillent avec les
coordinateurs : participation au forum d'information annuel organisé par
les CLIC du Diois et du Val de Drôme, participation aux commissions
gérontologiques pour rappeler l'importance de la lecture et de la
culture en général, création de points lecture dans des
villages du Diois en partenariat avec les clubs... Le CLIC est un relai
précieux : il connaît les associations d'aide à domicile,
partenaires souvent incontournables pour le portage de livres et la
connaissance des besoins en lecture des personnes isolées à leur
domicile. Des projets sont en cours, coordonnés par les CLIC, avec des
associations, pour le recueil de la mémoire des Anciens, pour proposer
des après-midi de lecture dans les villages, pour accueillir les
aidants, souvent en recherche de lieux de rencontre. Les CLIC peuvent
accompagner financièrement des projets culturels avec l'aide de la
Caisse d'assurance maladie.
Il est utile de constater l'importance des BDP pour
travailler avec le public des personnes âgées. Elles ont une
réelle incidence sur le prise en compte d'un public. Par leur rôle
de coordination entre les bibliothèques, leur capacité à
les desservir, elles peuvent ouvrir des réflexions dans les
bibliothèques, ou proposer des formations spécifiques. Elles ont
une vision globale de la situation de chaque public (isolement, besoins,...) au
niveau régional, puisqu'elles desservent de nombreuses
bibliothèques. Ce qui fait la force des BDP est ce rayonnement au sein
de leur territoire.
Le CNL (Centre nationale du Livre) est à citer
aussi même s'il n'est pas évoqué par les
bibliothèques interrogées. La subvention à un projet
thématique (TH) est une aide thématique qui a pour objet de
favoriser la diffusion des secteurs éditoriaux soutenus par le CNL au
sein des collections des bibliothèques en leur proposant des
crédits d'achats de livres et de revues en langue française.
L'aide, attribuée sous forme de subvention, a pour objet d'abonder les
budgets des bibliothèques en vue du développement de leurs
collections sur un ou plusieurs thèmes. Dans le cadre d'une politique
documentaire formalisée, elle vise à accompagner des projets
spécifiques d'acquisition de livres et revues en langue française
choisis dans les champs documentaires du CNL : littérature classique et
critique littéraire, littératures étrangères, art
et bibliophilie, littérature de jeunesse, histoire-sciences de l'homme
et de la société, littérature scientifique et technique,
bande dessinée, philosophie, théâtre, poésie. Un
double du dossier doit être adressé à la direction
régionale des affaires culturelles (DRAC), à l'attention du
conseiller pour le livre et la lecture à l'exception des demandes
émanant des bibliothèques des établissements de
l'enseignement supérieur. Le montant susceptible d'être
accordé peut varier de 500 € à 50 000 €. L'aide du CNL
pourra représenter entre 25% et 80% du coût du projet.
En dernier lieu, on peut citer de manière plus
locale, l'aide des Centres Communaux d'Action Sociale (CCAS). Ce sont des
établissements publics, gérés par un conseil
d'administration et présidés par le Maire. Le CCAS gère
plusieurs secteurs en relation avec l'aide aux personnes, dont l'organisation
de nombreux services à destination des personnes âgées et
handicapées : petit dépannage, télé alarme, portage
de repas à domicile, portages de livres à domicile, Proxibus,
Service de Soins Infirmiers à Domicile pour personnes âgées
et handicapées (SSIAD).
Au sein des DRAC, ce sont les conseillers pour le
livre et la lecture (CLL) qui assurent un rôle d'information et de
conseil auprès des collectivités territoriales et des milieux
professionnels. Ils font connaître et expliquent les grandes options du
ministère. Ils recueillent et transmettent à l'administration
centrale les informations concernant la vie spécifique de leur
région. Les bibliothèques municipales font l'objet d'un type de
subvention spécial, appelé « Concours particulier »,
pour les constructions,
aménagements, extensions, les
équipements mobiliers, informatiques et multimédias, pour les
opérations destinées à améliorer la conservation
des fonds anciens (locaux, numérisation), et les achats de bibliobus. Il
est nécessaire de contacter la DRAC en amont du projet. La DRAC peut
soutenir les efforts des collectivités pour développer
l'accès aux ressources numériques dans les
médiathèques. Elles constituent une aide possible pour
développer des actions en faveur des personnes âgées ou
d'autres publics.
6. En détail, la Bibliothèque Relais
Lecture à Grenoble (BRL)
Les municipalités peuvent mettre en place des
actions afin de permettre une plus grande mobilité et proximité
de la bibliothèque. Intégrée dans le service
"Développement de la lecture" du réseau des bibliothèques
municipales de Grenoble, la Bibliothèque des Relais Lecture (BRL)
prête des documents pour constituer des points lecture dans tous les
lieux de vie de la ville. Elle s'adresse à toutes les structures
collectives et associatives : établissements scolaires, structures
petite enfance, centres de loisirs et de vacances, centres de formation, lieux
d'accueil et de soins, foyers d'hébergement, structures
éducatives, lieux de détention, comités d'entreprises,
associations en tous genres...
Elle travaille avec les professionnels et les
bénévoles de ces structures quiconstituent le
réseau de Relais Lecture de la bibliothèque pour que chacun ait
accès au
service public de lecture, pour que les livres et
l'écrit soient présents dans tous les lieux de vie, pour que la
lecture alimente les loisirs, la formation, le travail, l'action
sociale...
La Bibliothèque des Relais Lecture
développe en partenariat avec ses relais des actions destinées
à une grande diversité de publics :
- publics éloignés géographiquement
des bibliothèques de quartier (dans les écoles, dans les
entreprises excentrées)
- personnes physiquement empêchées, qu'elles
soient non mobiles (personnes âgées, malades... ) ou captives
(prison)
- personnes en difficulté ou en situation
d'exclusion, peu enclines à faire la démarche d'aller vers la
bibliothèque (personnes accueillies dans les structures
éducatives, dans divers foyers et lieux d'accueil, dans les organismes
de formation, dans les associations caritatives... )
- lecteurs occasionnels sur leur lieu de travail (dans
les lycées, les entreprises) ou sur leur lieu de vie (foyers,
associations, centres de vacances).
La Bibliothèque de Relais Lecture, en permettant
de quadriller un territoire urbain et de le desservir en usant de ces acteurs
sociaux, s'adresse aussi aux personnes âgées.
Conclusion
Nous avons vu que la politique de lecture dans une
bibliothèque se distingue entre la politique d'acquisition et le projet
d'établissement. Elle se construit dans cette perspective entre espace
concret, physique (livres, fonds spécialisés) et échange,
accueil, contact entre les individus. Aller à la
médiathèque pour les personnes âgées peut être
une habitude mais aussi une manière d'être présent dans la
vie active, avec les autres. C'est un mode de participation alors que se perd
le sentiment illusoire, d'avoir un quelconque prise sur les
évènements, sentiments que donne la participation à une
activité « productive », même au niveau le plus modeste.
Mais ce n'est pas seulement le travail qui échappe, c'est aussi le
temps, avec la conscience du vieillissement et pour les plus âgés,
de la proximité de la mort.
N'oublions pas que toutes les politiques de lecture
misent en place pour les personnes âgées peuvent être
intéressantes pour d'autres publics: les livres en gros
caractères seront très utiles aux malvoyants et aux apprentis
lecteurs, les livres audio et e-books s'adressent à tous les usagers,
les animations pour personnes âgées sont en fait le plus souvent
des animations ouvertes au public adulte en général, trop souvent
oublié de ce type d'actions, et les aménagements (comme des
chaises plus hautes) sont utilisés par tous, même ceux qui
n'étaient absolument pas visés au départ. De plus, comme
le public jeune, le public des seniors est en constant renouvellement, et les
seniors de demain ne seront pas les mêmes qu'aujourd'hui, ce qui implique
la nécessité d'une adaptation à ces
générations dont la vieillesse est plus dynamique, et pour
lesquelles les changements physiques interviendront plus tard. Grâce
à l'allongement de la vie, vieillir est devenu une chance. La
problématique des personnes âgées dans une
bibliothèque recoupe donc celle d'autres publics, y compris celui des
seniors en devenir, et présente donc un intérêt certain.
Satisfaire les besoins spécifiques de ce public peut conduire à
satisfaire des besoins plus larges, comme ceux liés aux problèmes
de visions, ou à l'apparition de nouvelles technologies.
Comme le dit Bruno Maresca dans son article sur la
fréquentation des bibliothèques pour le Bulletin des
Bibliothèques de France, "la génération vieillissante du
baby-boom a développé un intérêt pour les
bibliothèques bien supérieur à celui des
générations antérieures. On peut raisonnablement
s'attendre à ce que la présence des générations
accédant à la retraite s'accroisse notablement dans les
bibliothèques municipales, contribuant ainsi au vieillissement du
public." Cette affirmation place donc le public des personnes
âgées comme un public primordial pour les bibliothèques
d'aujourd'hui.
Bibliographie
« Le manifeste de l'Unesco sur la
bibliothèque publique énonce que les services publiques sont
accessibles à tous sans distinction d'âge[...]. ». Ainsi, des
politiques spécifiques de lecture pour les personnes âgées
doivent être envisagées.
Les publics des personnes âgées
évoluent dans un mouvement générationnel. Sa
diversité intrinsèque doit être prise en compte et
étudiée. L'âge peut entraîner des déficiences
physiques ou psychiques multiples. C'est pourquoi, on a coutume de classer les
personnes âgées du côté des « publics
empêchés ».
Ainsi, les bibliothèques doivent mettre en
place des politiques spécifiques pour ces publics. Il nous faut donc
étudier les différentes politiques de lecture déjà
mises en place pour ces publics, identifier les caractéristiques du
public des personnes âgées, leurs pratiques culturelles, leur
rapport à l'imprimé et au numérique,... sans cesse en
évolution.
I. Les bibliothèques
1. Les Iieux
- GERMANAUD, MARIE-CLAIRE. Créer et animer une
bibliotheque en milieu rural, dans les petites agglomérations, a
l'hôpital, dans l'entreprise. Paris: Editions du Cercle de la
Librairie, 1986.- (Collection Bibliothèques)
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Bibliothèques)
2. Les publics
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au service du lecteur : manuel a l'usage des bibliothécaires et futurs
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. Les bibliotheques municipales et leurs publics : pratiques ordinaires de
la culture. Paris, Bibliotheque publique d'information, Centre Georges
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II. Les personnes âgées
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III. Les personnes âgées comme public
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ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS (FNABEH), Agir pour le mieux être des
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- MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DE LA CULTURE. Dispositif
regional culture et hopital, appel a projet 2010
Annexes
annexe 1 : carte des bibliothèques
interrogées
annexe 2 : questionnaire "Bibliothèque et
Seniors"
annexe 3 : réponses aux questionnaires
Annexe 1: Carte des bibliotheaues interroOes
43 : Médiathéque de Retournac
Médiathéque de Beauzac
07 : Bibliothéque de Saint-Agréve
26 : Mediathéque départementale des Collines de
Saint Vallier Médiathéque départementale Diois-Vercors de
Die
29 : Médiathéques de Quimper
38 : Bibliothéque centre-ville de Grenoble
81 : Médiathéque de Mazamet
Annexe 2: Questionnaire « Bibliothèque
et
Séniors »
Voici le questionnaire, merci d'y répondre de la
façon la plus complète possible !
*Obligatoire
+ Nom et adresse de votre bibliothèque
*
|
+ Quelle est votre fonction dans la
bibliothèque ? + Quelle est la taille de votre bibliothèque ?
approximativement + Quelle est la taille du fonds de votre bibliothèque
? Nombre de documents + Combien d'usagers sont inscrits dans votre
bibliothèque ? + Combien d'usagers de 50 à 60 ans sont inscrits
dans votre bibliothèque ? Combien d'usagers de 60 à 70 ans sont
inscrits dans votre bibliothèque ? Combien d'usagers de 70 à 80
ans sont inscrits dans votre bibliothèque ?
Combien d'usagers de plus de 80 ans sont inscrits dans
votre bibliothèque ?
La question des personnes âgées est-elle
présente dans votre politique actuelle d'établissement
?
· Oui
· Non
A quelle période de la semaine les personnes
âgées viennent-elles le plus à la bibliothèque ?
Plusieurs réponses possibles
· Semaine
· Week-end
· Matin
· Début d'après-midi
· Fin d'après-midi
· Autre :
Les personnes âgées qui fréquentent
votre bibliothèque ont-elles des difficultés particulières
liées : Plusieurs réponses possibles
· à la communication avec le
personnel
· à l'espace
· à la signalétique
· au fonds (abscence de supports
adaptés...)
~ Autre :
Etes-vous aidés par des bénévoles
seniors ?
· Oui
· Non
Percevez-vous des aides financières
spécifiques pour le public des seniors ?
· Oui
· Non
Si oui, lesquelles et de qui viennent-elles
?
|
|
Votre bibliothèque propose-t-elle des tarifs
réduits à l'emprunt pour les seniors ? Pour les retraités
?
· Oui
· Non
Si oui, à partir de quel âge appliquez-vous
un tarif senior ?
Avez-vous une politique d'acquisition spécifique
en direction des personnes âgées ?
·
Oui
~ Non
Quel genre favorisez-vous dans vos acquisitions à
destination des personnes âgées ? Quatre réponses
maximum
· Polar
· Aventure
· Sentimental
· Politique
· Histoire
· Géographie
· Terroir et patrimoine
· Livres pratiques (jardinage, bricolage et
cuisine)
· Sciences sociales et psychologie
· Albums et livres d'art
· Poésie
· Théâtre
· Biographies
· Bds et mangas
~ Autre :
Votre bibliothèque possède-t-elle un fonds
spécialisé pour les personnes âgées ?
· Oui
· Non
Si oui, de quoi est-il composé ? (ex: livres
en gros caractères, livres audio,...)
|
|
Quel type de documents empruntent les personnes
âgées ?
· Livres
· Livres audio
· Revues
· Livres en gros caractères
· CD
· DVD
· VHS
~ Autre :
Avez-vous des aménagements spécifiques pour
les personnes âgées ?
· Oui
· Non
Mettez-vous en place des animations en direction des
personnes âgées ?
· Oui
· Non
Si oui, quelles sont-elles ?
|
|
Réalisez-vous en place des actions en direction
des personnes âgées ?
· Oui
· Non
Si oui, avec quels partenaires ?
· Maisons de retraites
· Hôpital
· Association
· Aucun
·
Autre :
Les personnes âgées qui fréquentent
votre bibliothèque viennent-elles plutôt seules ou
accompagnées ? Pourcentage approximatif
1 2 3
Comment fidélisez-vous vos usagers seniors
?
|
|
Avez-vous un service de portage de documents à
domicile ?
· Oui
· Non
Proposez-vous un accès à internet
?
· Oui
· Non
Si oui, est-il utilisé par les personnes
âgées ?
· Oui
· Non
Utilisent-elles l'OPAC de la bibliothèque
?
· Oui
· Non
Pensez-vous qu'il soit important de se
préoccuper de cette catégorie d'usagers ? Si oui, pourquoi
?
Auriez-vous souhaité voir abordés d'autres
aspects du sujet dans cette enquête ? Vos idées sont les
bienvenues
Annexe 3: Réponses aux questionnaires
+ Nom et adresse de votre bibliothèque
|
Mediathèque René Garnier
14 avenue de la gare
43130 Retournac
|
Médiathèque de Beauzac Avenue Maréchal
Leclerc
43590 Beauzac
|
mediatheque departemental
e de la drome des collines
4 rue des terrasses 26240 st vallier
|
Bibliothèque Municipale 39,
Grand'Rue 07320 Saint- Agrève
|
Médiathèque départementa le DioisVercors
2, avenue de la Division du Texas
26150 DIE
|
+ Quelle est votre fonction dans la
bibliothèque ?
|
responsable
|
responsable et adjoint qualifié
|
aqc
|
directrice
|
directrice
|
+ Quelle est la taille de
votre bibliothèque ?
|
150m2
|
300 m2
|
700m2
|
300 m2
|
7oo m2
|
+ Quelle est la taille du fonds de
votre bibliothèque ?
|
5709
|
7500
|
88569
|
19500
|
70854 documents (livres-disques-revues-cdrom-films
|
+ Combien d'usagers sont inscrits dans votre
bibliothèque ?
|
462
|
750
|
2308
|
715 abonnés actifs
|
2633
|
+ Combien d'usagers de 50 à 60 ans sont
inscrits dans votre
bibliothèque ?
|
49
|
140
|
de 55 à 59 ans : 5%
|
75
|
55-59 :155
|
Combien d'usagers de 60 à 70 ans
sont inscrits dans votre bibliothèque ?
|
61
|
|
de 60 à 64 : 3%, 65 à 74 : 3%
|
50
|
60-64 : 129
|
Combien d'usagers de 70 à 80 ans
sont inscrits dans votre bibliothèque ?
|
41
|
|
74 et+ : 1%
|
?
|
65-74 : 139
|
Combien d'usagers de plus de 80 ans sont inscrits
dans votre bibliothèque ?
|
15
|
|
|
?
|
75-84 : 63
|
Etes-vous aidés par des
bénévoles seniors ?
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
A quelle période de la semaine
les personnes âgées viennent-elles le plus à la
bibliothèque ?
|
Semaine, Matin, Début d'après-midi
|
Semaine, Matin, Début d'après-midi
|
|
Semaine, Matin
|
|
Percevez-vous des
aides financières spécifiques pour
le public des seniors ?
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Si oui, lesquelles et de qui viennent-elles
?
|
|
|
|
|
|
Votre bibliothèque propose-t-elle
des tarifs réduits à l'emprunt pour les seniors ? Pour
les retraités ?
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Si oui, à partir de quel âge
appliquez-vous un tarif senior ?
|
|
|
|
|
|
Les personnes âgées qui
fréquentent votre bibliothèque ont-elles des
difficultés particulières liées :
|
|
|
etages et pas d'ascenseur
|
|
les escaliers pour accéder au 1er étage
|
Avez-vous une politique
d'acquisition spécifique en direction des personnes
âgées ?
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Quel genre favorisez- vous dans vos acquisitions
à destination des personnes âgées ?
|
Polar,
Histoire, Terroir et patrimoine, Livres pratiques (jardinage,
bricolage et cuisine)
|
Sentimental, Terroir et patrimoine, Livres
pratiques (jardinage, bricolage et cuisine)
|
|
Polar, Sentimental, Terroir et patrimoine, Biographies
|
|
Votre bibliothèque possède-t-elle
un fonds spécialisé pour les personnes âgées
?
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Si oui, de quoi est-il composé ?
|
Livres en
gros caractères, livres audio
|
Livres gros caractère livres
régionaux
|
on ne peut pas parler de spécialisation mais un fonds est
développé sur la
spécificité de la personnes
âgées
(nutrition, psycho, formation pro pour travailler auprès
de personnes âgées.
attention à ne pas confiner les pA dans nos propres
représentation s, le fonds de livres ecrits gros est trés
utilisé par des jeunes (confort de lecture, certains livres +
"faciles")
|
livres en gros caractères
|
livres en gros caractères, livres audio sur cd ; mais ce
type de support est aussi
emprunté par d'autres lecteurs.
|
Avez-vous
des aménagements spécifiques pour les personnes
âgées ?
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Si oui, quels sont-ils ?
|
ascenceur
|
|
une table + chaise au secteur revues car +
confortable
pour les personnes a^gées que les chauffeuses, c'est bcp
utilisé par le public en général
|
|
|
Mettez-vous en place des animations en direction
des personnes âgées ?
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Si oui, quelles sont- elles ?
|
des
animation intergénératio nnelles en maison de
retraite, des actions régulières autour du livre
un accueil plus
scépifique pour les résidents de la maison de
retraite lors des emprunts de
documents
|
Lecture
toutes les semaine à la maison de retraite Portage des
livres
3 ème Projet autour de la création d'un livre
(1er livre : souvenirs d'école et 2 ème livre Lola et
félix)
Projet avec une classe autour des échanges entre
générations
Projet avec les amis de la commune
pour récolter des
anecdotes de 1900 à nos jours sur notre village
|
|
|
"Lectures et musique au village" : en partenariat avec le Centre
local d'information et de
coordination (CLIC), autre service du Conseil
général, proposition d'un moment de lectures et de musique dans
les villages du Diois et à Die (salle
communale et
résidences)
|
Réalisez-vous en place des actions
en direction des personnes âgées ?
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Si oui, avec quels partenaires ?
|
Maisons de retraites
|
Maisons de retraites, Association
|
Maisons de retraites
|
|
Maisons de retraites, Hôpital, CLIC
|
Quel type de documents empruntent
les personnes âgées ?
|
Livres, Livres en gros caractères
|
Livres, Revues,
Livres en
gros caractères, CD
|
Livres, Livres audio, Revues, Livres en gros
caractères,
CD, DVD, VHS
|
Livres, Revues,
Livres en gros
caractères
|
Livres, Livres audio,
Revues,
Livres en
gros caractères, CD, DVD, VHS
|
Comment fidélisez- vous vos
usagers seniors ?
|
Mise en place d'un rayon nouveautés, informations autour
des nouveautés
|
|
|
|
|
Avez-vous un service de portage de documents
à domicile ?
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Les personnes âgées qui
fréquentent votre bibliothèque
viennent- elles plutôt seules
ou accompagnées ?
|
1
|
1
|
|
1
|
2
|
La question des personnes âgées
est- elle présente dans votre
politique actuelle d'établissement ?
|
Oui
|
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Proposez-vous un accès à internet
?
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Si oui, est-il utilisé par les personnes
âgées ?
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Utilisent-elles l'OPAC de la bibliothèque
?
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Pensez-vous qu'il soit important de
se préoccuper de cette catégorie d'usagers ?
|
Oui, la médiathèque est un lieu qui crée du
lien entre
génération. (en milieu rural,
l'isolement des
personnes agées n'est pas
seulement géographique ).
|
Oui car dans nos villages, il y a des gens très
isolés et il est
nécessaire de penser à eux.
(portage) Livres en
gros caractères sont
indispensable s par rapport à leurs
déficiences visuelles.
Ce sont aussi souvent des personnes "demandeuse s" (internet)
mais nous ne prenons pas assez le temps de nous en occuper.
|
car maintien
de la vie sociale et culturelle, maintien d'un effort
intellectuel
|
Oui, mais j'aurais du mal à aller plus loin dans mon
argumentatio n... Ce qu'on entend par "seniors" regroupe beaucoup
de réalités, entre les tout jeunes
retraités "dynamiques" et les plus anciens qui commencent
à avoir des difficultés
avec le poids des livres et la taille des
caractères...
|
oui, un projet de portage à est à l'
étude mais
concernera aussi les publics empêchés ponctuelleme
nt.
D'autre part, au niveau de la
médiathèque départementa le des
journées d'informations et de
formations sont
dispensées auprès des bibliothécaire s
bénévoles de notre réseau pour travailler avec le public
âgé notamment dans les résidences.
|
Auriez-vous souhaité
|
|
|
nous faisons
|
Nous allons
|
|
voir abordés d'autres
|
|
|
des lectures en
|
bientôt
|
|
aspects du sujet dans
|
|
|
maison de
|
expérimenter
|
|
cette enquête ?
|
|
|
retraite en
|
les liseuses
|
|
|
|
|
collaboration
|
(e-books) et
|
|
|
|
|
avec le clic
|
essaierons de mettre en place des actions en direction des
personnes âgées pour ce type de support, avec les avantages
qu'il
représente
|
|
|
|
|
|
(taille des caractères, fonds
accessible)
|
|
|