INTRODUCTION
Conscient de ce que le développement économique
ne peut se réaliser que dans un environnement juridique et judiciaire
sécurisé, les dirigeants politiques de 17 Etats africains
(francophones), y compris la RDC, ont accepté l'idée
d'uniformisation et de modernisation des législations que les juristes
africains et acteurs économiques ont toujours voulu promouvoir. Cette
réforme historique fut lancée le 17 octobre 1993 à Port
Louis, par la signature du Traité relatif à l'Harmonisation du
Droit des affaires en Afrique (OHADA). La mise en oeuvre de ce processus a
été marquée par l'entrée en vigueur depuis le 1
janvier 2001, d'une nouvelle réglementation comptable commune aux pays
ayant adhéré au Traité OHADA. Il s'agit de l'Acte Uniforme
portant Organisation et Harmonisation de la Comptabilité des Entreprises
et l'instauration dans la foulée d'un nouveau référentiel
connu sous l'acronyme SYSCOHADA.
Cependant, le choix de ce sujet repose sur le souci de
maîtriser ce nouveau référentiel syscohada par rapport au
PCGC étudié durant les études secondaires et au
début de nos études universitaires.
La présente préoccupation est motivée par
la recherche des points divergents et convergents de ces deux
référentiels comptables.
Par ailleurs, toute étude menée doit être
utile pour la communauté. Ainsi, ce travail a un double
intérêt pratique et scientifique. Sur le plan pratique, ce travail
aidera à édifier la communauté nationale et locale sur la
connaissance des deux systèmes comptables. Sur le plan scientifique, ce
travail constitue une base des données et représente un
instrument de référence pour d'autres chercheurs qui
s'intéresseraient dans ce domaine de recherche.
Avant cette étude, plusieurs analystes avaient
déjà traité des sujets ayant trait au système
comptable de l'OHADA. C'est notamment les cas de :
- Mamadou founé TOUNKARA
(2009) qui a parlé des normes internationales et le
syscohada : convergences et divergences des immobilisations et des stocks.
A l'issue de ses recherches, il est arrivé à conclure que les
deux référentiels traitent les stocks presque de la même
manière que ce soit au niveau de la définition qu'au niveau de
l'évaluation tandis qu'avec les immobilisations incorporelles quelques
points de vue divergent.
- Mohamed Deen TOURE (2009) dans son
mémoire « Etude comparative syscohada et International
Financial Reporting Standart » a examiné les principales
divergences que porte l'actif du bilan IFRS et OHADA.
Dans le développement de son étude, il
précise que les normes IFRS s'attachent tout particulièrement
à la présentation de l'actif. Les dispositions des IFRS
s'appliquent aux comptes consolidés et statutaires ce qui implique des
nombreuses incidences. Il souligne que l'adoption de l'OHADA a permis
d'adapter le syscohada aux IFRS et indique que malheureusement les divergences
qui subsidient par exemple, l'amortissement par composants, les provisions pour
grosses réparations et la définition des actifs soulèvent
encore des difficultés sur le plan comptable et qui doivent être
réglées au moment où l'on passerait à
l'harmonisation.
Contrairement aux études sus évoquées, le
présent mémoire s'intéresse à la comparaison entre
le syscohada et le PCGC ; et cherche à dégager leurs
divergences et convergences en comptabilité.
En effet, depuis plus d'une décennie, les relations
internationales sont marquées par la mondialisation, ou globalisation
des échanges, qui se traduit par la construction d'espaces
économiques au sein desquels les frontières géographiques,
vestiges de souverainetés descendantes, n'ont qu'une signification
politique.
La construction de ces espaces économiques qui
consacrent, le plus souvent, l'intégration économique des Etats
membres vise souvent, d'une part, la promotion du développement
économique et social, d'autre part, celle de l'investissement
privé en rendant les marchés plus attractifs et les entreprises
nationales ou communautaires plus compétitives.
A l'heure de la mondialisation de l'économie, lorsque
les principaux pays du monde se regroupent pour constituer des unions
économiques et le cas échéant monétaires, il
était impératif pour tous les pays concernés, d'adopter un
même droit des affaires moderne, réellement adapté aux
besoins économiques, clair, simple, sécurisant les relations et
les opérations économiques PAILLUSSEAU (2004 : 1-5).
Il s'en suit un phénomène de mondialisation du
droit qui se traduit par :
- un affaiblissement de la souveraineté des Etats par
suite du renforcement des facilités d'établissement, de
circulation des personnes, des biens, des services et des facteurs de
production ;
- une concordance plus ou moins grande et nette des
régimes juridiques applicables aux activités économiques,
quel que soit le lieu de leur accomplissement ;
- un ensemble de droits et d'obligations communs à tous
les acteurs économiques où qu'ils exercent leurs
activités ;
- une tendance très nette et constante à la
dénationalisation du règlement des conflits de nature
économique ISSA et LOHOUES (2002 : 5).
Les Etats africains ne sauraient pas être en marge de ce
processus ; c'est pourquoi des organisations ont été
créées avec comme objectifs de réaliser d'abord
l'intégration économique, aux niveaux sous régional et
régional ; ensuite l'avènement de la Communauté
Economique Africaine (CEA) et Union Africaine (UA).
Les Communautés Economiques Régionales (CER)
sont les socles sur lesquels devra reposer l'intégration
économique du continent africain ; mais il est apparu que dans la
plupart des cas, les CER ne placent pas l'intégration juridique des
Etats membres au rang des priorités alors que le droit est l'instrument
par lequel se réalise par l'intégration économique.
Les traités fondateurs de quelques rares CER ont
prévu les instruments de l'intégration juridique, mais dans la
grande majorité des cas, celle-ci n'a pas connu les succès
escomptés. Finalement, l'intégration juridique qui devrait servir
de locomotive à l'intégration économique du continent
africain, ne saurait se réaliser à travers les dites CER. Cela
explique pour partie, que des Etats Africains aient initié des processus
d'intégration de certains aspects du droit qui ne tiennent pas compte
des espaces géographiques et économiques, ces expériences
ont souvent donné satisfaction aux Etats parties MOULOUL (2008 :
6). C'est dans ce contexte que l'expérience d'uniformisation du droit
des affaires des Etats africains a été lancée à
travers l'Organisation pour Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires(OHADA).
La République Démocratique du Congo, soucieuse
de son développement économique, et voulant faire partie d'un
espace économique intégré et posséder ainsi une
sécurité juridique, judiciaire et financière pour mieux
s'intégrer dans les circuits des échanges internationaux,
à adhérer dans l'OHADA.
Cette adhésion est consécutive au manque de
confiance que les investisseurs étrangers ont à l'égard
des autorités congolaises et aux lois congolaises en
général et celles liées aux affaires en particulier.
A cela s'ajoute le mauvais souvenir que les capitalistes
gardent de l'Etat congolais à partir des décisions politiques et
économiques de la Zaïrianisation prises il y a plus de trois
décennies.
Aussi, il y a intérêt, pour besoins des capitaux
frais étrangers qu'éprouve la nation congolaise suite au chao
économique dû à une longue période des troubles et
des guerres qu'a connu la RDC.
Il convient de signaler que par la sécurité
juridique il faut entendre la protection ou la sauvegarde du droit. Comme nous
le savons, depuis les Etats Africains tenaient leurs activités de
manière très diversifiée, chacun se campait dans les lois
de son pays et même dans le domaine des affaires. Mais avec
l'avènement de l'OHADA, il y a harmonisation qui permet la
sécurité juridique. Pour tout problème lié aux
affaires, on doit se référer aux lois, normes et principes
établis par l'OHADA.
La sécurité judiciaire sous-entend la protection
dans le cadre de la justice. Les problèmes relatifs aux affaires
trouveront leur solution conformément aux actes uniformes de
l'OHADA. Les cours et tribunaux doivent se référer donc à
ces actes.
Cette adhésion implique que la RDC adapte le droit
commercial, de droit des sociétés au système comptable
OHADA ; ce qui signifie que la RDC accepte d'émigrer son
système comptable (le Plan Comptable Général Congolais) au
syscohada.
Fort des conséquences et préalables que ce
passage va exiger aussi bien au législateur, qu'aux petites et moyennes
entreprises qui constituent le tissu économique congolais une
période de maîtrise et de pratique. Dans le cadre de notre
travail, plusieurs questions méritent d'être soulevées,
à savoir :
- Le PCGC et le syscohada ont-ils des points de convergence
et ceux de divergence ?
- Le PCGC accuse-t-il des insuffisances ou faiblesses
d'application qui poussent les dirigeants du pays à adopter le
syscohada, au lieu de l'adapter seulement au niveau de quelques normes ?
- Quel est l'avantage de l'application du système
comptable OHADA en RDC ?
François de SINGLY (2005 : 30) nous fait observer que
les hypothèses dans une recherche, naissent le plus souvent selon une
logique de transfert, d'où le besoin de connaître le mieux
possible les matières d'appréhender théoriquement et
empiriquement les phénomènes. Les idées viennent par le
détournement, si possible d'une problématique.
Ainsi, la situation problème identifiée,
définie et évoquée dans la problématique de ce
travail, nous conduit à formuler la réponse comme suit :
- le PCGC et le syscohada auraient des points de
convergences et de divergences.
- le PCGC accuserait des faiblesses d'application qui
pousserait les dirigeants du pays à adopter le syscohada.
- L'avantage de l'application de système comptable
OHADA en RDC serait l'existence des normes unique qui s'appliquent dans la
région c'est-à-dire dans tout pays membres de l'OHADA.
L'objectif de ce travail consiste à dégager les
divergences et les convergences entre les deux systèmes comptables aux
fins de situer le seuil d'acceptabilité pouvant motiver
l'adhésion de la RDC à l'OHADA et d'aider les professionnels de
comptabilité aussi que les gestionnaires d'entreprises à passer
sans beaucoup des difficultés du PCGC au nouveau système
comptable OHADA.
En vue de vérifier les hypothèses, nous avons
fait recours à la méthode comparative. Ce choix s'explique par le
fait qu'elle permet d'analyser les rapprochements et les écarts entre
les deux systèmes comptables qui sous-tendent cette étude. Le
recours à la technique documentaire a permis de consulter les ouvrages
ayant trait au sujet de ce mémoire.
Outre la partie introductive et la conclusion
générales, suivie des recommandations, ce travail comporte quatre
chapitres :
- Le premier traite des considérations
théoriques ;
- Le deuxième est consacré au système
comptable congolais ;
- Le troisième est centré sur le système
comptable OHADA ;
- Et enfin, le quatrième s'oriente sur l'étude
comparative entre le PCGC et le syscohada.
Il sied de souligner, en paraphrasant Antoine de Saint Exupery
« l'homme se découvre devant l'obstacle » qu'il
n'était pas aisé de réunir tous les éléments
de recherche dont nous avions besoin. Les ouvrages recherchés
étaient quelque peu introuvables dans les bibliothèques ;
aussi, étions-nous obligés de recourir aux expériences des
personnes avérées dans le domaine de comptabilité (Experts
comptables, Auditeurs comptables indépendants), aux magazines et
documents inédits. Et aussi cette difficulté a été
contournée par le service rendu par l'internet.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans ce chapitre, il convient d'esquisser les aperçus
historiques de deux systèmes comptables, congolais et OHADA. Cette
esquisse sera basée sur les évolutions de leurs
législations. Toutefois, nous serons quelque peu prolifiques pour ce qui
est du système comptable congolais. Après cela, suivrons le point
sur les concepts de base se rapportant aux deux systèmes comptables en
vue de permettre tant soit peu d'établir leur comparaison.
I.1. Aperçu historique de deux systèmes
comptables
I.1.1. Système comptable congolais
Le souci de connaître au jour le jour la situation
financière d'une entreprise ne cesse de s'accroître, cet
état de chose émane de milieux différents, en
commençant par l'entreprise elle-même, de l'Etat et enfin des
actionnaires ou associés.
La solution à ce phénomène
susmentionné réside seulement dans une comptabilité
complète et régulière susceptible d'établir au sein
d'une entreprise une gestion prévisionnelle qui actuellement demeure
indispensable pour l'essor d'une firme.
Pendant la période coloniale, et même
après l'indépendance, les entreprises installées au Congo
sont restées tributaires des efforts menés ailleurs,
essentiellement en Europe occidentale, en vue d'une normalisation comptable.
Alors que le premier quart de siècle est marqué en Europe en
matière comptable par essentiellement la recherche d'un Bilan-type dont
la forme et le contenu pour toutes les entreprises seraient harmonisés.
Aux Etats-Unis déjà les premiers plans comptables voient les
jours, oeuvre des compagnies d'assurances et de chemins de fer. L'exemple
américain fut suivi par l'Europe et c'est ainsi que certains pays se
dotent des plans comptables généraux ; Allemagne en 1937, la
France en 1947. D'autres Etats comme la Suisse, préfèrent ne pas
intervenir dans ce domaine, laissant aux groupements professionnels le soin de
publier des plans généraux KIBONDO (2007 : 26).
Cette diversité de plan n'a pas manqué
d'influencer les plans de nos entreprises, selon l'origine des capitaux et
surtout de celle de leurs dirigeants. Ainsi, d'après les auteurs du
rapport du groupe de travail sur la normalisation des comptabilités au
zaïre KIBONDO (2007 : 26).
Les entreprises suivantes, à titre d'exemple, ont
adopté les plans suivants :
- Gécamines, INSS, SNEL : plan
français ;
- DANZER : Plan OCAM ;
- BAYER : Plan Allemand ;
- ONATRA : Adaptation du Plan OCAM ;
- UNIBRA : Plan Blairon ;
- BRALIMA : Plan Français ;
- BELGIKA : Plan comptable général
Belge ;
- Garage RENAULT : Plan Français ;
- Etc.
Cette multiplicité de plans comptables
représentait au moins les inconvénients suivants :
- Pour l'entreprise : impossibilité aux dirigeants
d'effectuer l'étude comparative de leurs résultats avec d'autres
entreprises de même branche et de même taille ;
- Pour les pouvoirs public : les vérificateurs de
ministère des finances avaient difficile de vérifier des
documents de synthèse comptable présentés non de la
même façon, établis d'après les règles
d'évaluation différentes ;
- Pour le comptable enfin ; au cas où le comptable
changer d'entreprise, ce dernier doit s'efforcer de s'adapter au nouveau plan
comptable de la nouvelle entreprise.
La naissance de l'idée d'un plan comptable
général national est à situer aux assises du
congrès ordinaire du M.P.R en 1972. En effet, une des résolutions
proposées par la commission économique et financière
demandait au conseil exécutif de « prendre toutes mesures
appropriées tendant à amener les chefs d'entreprises à
rechercher des méthodes de gestion dynamique, saines et
rationnelles ». La même année le conseil exécutif
donna suite à l'invitation des congressistes en décidant
l'instauration d'un plan comptable national Zaïrois. Cette décision
ainsi que la présentation d'un avant-projet de plan comptable
général Zaïrois préparé par les services
français d'assistance technique furent suivis en 1973 par la
constitution du groupe de travail chargé de fournir une information aux
autorités permettant d'éclairer leurs décisions au sujet
des dispositions proposées dans l'avant-projet, ainsi que de formuler un
avis sur l'organisation à instituer pour mettre en pratique la
normalisation comptable KIBONDO (2007 : 27).
Les conclusions de ce groupe de travail furent notamment la
proposition d'instituer un conseil permanent de la comptabilité au
Zaïre (CPCZ), ce qui fut réalisé par l'ordonnance n°
72/024 du 3 Février 1975 portant création du CPCZ. Le groupe de
travail élabora un rapport comparant l'avant-projet au plan comptable
général Zaïrois avec les tentatives de normalisations
comptables menées à l'étranger ; ces efforts
relayés par la CPCZ furent couronnés par la loi comptable n°
76/020 du 16 Juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité au
Zaïre et par l'ordonnance n° 76/150 du même jour fixant le plan
comptable général Zaïrois MUTAJOGIRE et alii (1984 :
7-35).
Les principales étapes de la réalisation de la
normalisation comptable au Zaïre ont été
présentées comme suit par le Secrétaire
Général du CPCZ dans un article paru en 1978. Ces étapes
ou phases sont classées par l'auteur en deux cycles. Le premier cycle,
qui s'étale sur dix ans (1972-1981) comprend trois phases : la
première phase (1972-1973) est celle de la conception, la
deuxième phase (1974-1975) est celle de l'élaboration proprement
dite du plan, tandis que la troisième phase (1976-1981) est
qualifiée par l'auteur comme étant la phase d'adaptation du PCGZ.
La première phase du second cycle devait démarrer dès 1982
et concerne la révision du plan comptable MUTUJOGIRE et alii
(1984 : 7 - 35).
En bref, le droit comptable en RDC est constitué de
trois textes juridiques à savoir : la loi n° 76-020 du juillet
1976 les ordonnances n° 76- 150 du 16 juillet 1976 et 77 - 332 du 30
novembre 1977. Les détails de tous ces textes légaux sont
donnés dans le PCGC diffusé par le CPCC, organe de normalisation
comptable en RDC MUYAKUDI (2010 : 10).
I.1.2. Système comptable OHADA.
D'une manière succincte, le droit comptable dans
l'espace OHADA, a évolué comme suit MUYAKUDI (2010 :
9) :
- En décembre 1967, les Etats membres de l'UDEAC (Union
Douanière et Economique des Etats de l'Afrique Central) avaient
décidé d'élaborer un plan comptable qui devait
répondre aux nouvelles exigences de la gestion de l'entreprise sans
oublier la politique nationale de développement.
- En janvier 1968, la Conférence des Chefs de l'Etat de
l'OCAM (Organisation Commune des Etats Africains, Malgache et Mauricien) qui
s'était tenue à NIAMEY a jeté les bases de la conception
d'un plan comptable pouvant faciliter l'intégration des Etats membres en
édictant des règles communes à respecter dans la tenue
d'une comptabilité.
- Du 28 au 30 janvier 1970, la Conférence des Chefs
d'Etats de l'OCAM qui s'est tenue à Yaoundé a adopter le plan
comptable initié à NIAMEY.
- En 1972, à la suite des plusieurs critiques
formulées à l'encontre du nouveau plan comptable par les
comptables, les enseignants, les gestionnaires, les contrôleurs et sur
proposition des secrétaires généraux de l'OCAM et de
l'UDEAC, une commission mixte OCAM-UDEAC fut mise sur pied avec comme mission
la mis en jour du dit plan comptable.
- La commission mixte ainsi créée s'est
réunie du 8 au 13 octobre 1978 à BANGUI et a formulé des
recommandations qui furent adoptées par les Chefs d'Etats et des
gouvernements de l'OCAM en Cotonu le 26 juin 1979.
- Enfin, sur base des travaux d'interprétation faits
par les Expert de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
et de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine), il fut
signé à Port-Louis, à l'île Maurice, le 17 octobre
1993 par certains Etats Africains un traité à l'Organisation pour
Harmonisation du Droit des affaires en Afrique (OHADA).
- Depuis lors, plusieurs actes uniformes ont été
adoptés, dont l'acte uniforme portant harmonisation des
comptabilités des entreprises dans la région de l'OHADA. Le droit
comptable OHADA était donc né.
I.2. Définitions des concepts
Il est nécessaire dans ce point de définir les
quelques mots clés ayant trait au sujet.
I.2.1. Comptabilité.
La définition de la comptabilité a longtemps
opposé les auteurs. Les uns la considèrent comme une science, les
autres comme technique, les autre encore comme un art.
Pour François ZOKA et Godefroid N'SHIMBA, la
comptabilité générale peut être définie comme
étant la science des comptes qui a pour objectif d'enregistrer les actes
posées par l'entreprise selon les normes établies en vue de
connaître en tout moment la situation générale de cette
entreprise ; elle peut aussi être considérée comme un
art et une technique KIBONDO (2007 : 28).
Selon VERHULST (2007 : 28), la comptabilité est
l'enregistrement des existences et des mouvements des valeurs d'une entreprise,
en vue de contrôler toutes les opérations effectuées et de
dresser des situations dans le but de pouvoir remplir le rôle d'organe de
prévision et de contrôle de ces prévisions.
D'après KINZONZI et PEROCHON, la comptabilité
est la science des comptes, elle a pour but l'organisation des écritures
par le choix judicieux de livres et des comptes nécessaires afin d'en
suivre facilement les opérations et d'en présenter les
résultats. En tant que technique, la comptabilité fournit un
certain nombre de renseignement chiffré d'ordre juridique et
économique exprimés dans les états appelés comptes
KIBONDO (2007 : 28).
Il est à signaler que , la comptabilité est un
langage permettant aux acteurs composant l'environnement de l'entreprise de
savoir l'évolution du patrimoine de celle-ci et aux dirigeants de savoir
où va la firme.
* Comptabilité et son importance
La comptabilité répond à des besoins de
plusieurs ordres.
a) Juridique : la comptabilité permet d'en garder
les traces et constitue ainsi un moyen de preuve des opérations
traitées avec les tiers (achats, ventes, paiements, encaissements....).
Elle permet en outre à l'entrepreneur d'être renseigné sur
la situation financière vis-à-vis des tiers ;
b) Fiscal : La comptabilité fournit les
éléments chiffrés nécessaires au calcul des
impôts : Chiffre d'affaires, loyers, rémunérations,
bénéfice ou perte, autres revenus ;
c) Economique : Autrefois, la comptabilité se
limitait à enregistrer les Recettes et les dépenses pour
dégager en fin d'exercice un résultat global. Etant donné
que la préoccupation était donc essentiellement
financière. L'évolution rapide du progrès technique ainsi
que les bouleversements provoqués par les crises et les
inégalités de développement des différents
secteurs, ont attiré l'attention sur l'insuffisance de plus en plus
évidente de cette conception. Avant de prendre une décision
économique importante, un chef d'entreprise cherche à s'informer
sur les chances qu'elle a de favoriser une meilleure intégration de
l'entreprise dans ce domaine et pour cela il lui faut disposer des
renseignements qu'une comptabilité bien établie dans ce but est
susceptible de lui fournir.
d) Social : Autrefois, les besoins de l'entrepreneur
étaient les seuls pris en compte. Depuis quelques années,
celui-ci voit son influence décroître et il doit de plus en plus
accepter les avis et même les décisions de nombreux groupements
qui sont des partenaires incontournables : l'Etat (INSS, INPP) ; les
syndicats, les consommateurs ...la comptabilité est l'instrument de
gestion par excellence car elle constitue le meilleur moyen de dialogue entre
toutes les parties
I.2.2. Bilan.
Le bilan est un document de synthèse qui traduit en
terme monétaire la patrimoniale d'une organisation à un moment
donné YEKEKA (2009 : 8).
C'est l'inventaire à un moment donné de tout ce
que l'entreprise possède (son actif) et de tout ce qu'elle doit (son
passif).
Etant du même envie que KIBONDO, rappelons que le bilan
est un document comptable de haute importance donnant un renseignement d'une
manière synthétique ou globale de patrimoine de la firme à
une période donnée. En d'autres mots, c'est la photographie de
l'entreprise reflétant la situation patrimoniale ou la santé
financière réelle d'une unité économique. C'est
aussi le miroir de l'entreprise.
I.2.3. Tableau de formation de résultats.
En PCGC, le tableau de formation de résultats est un
tableau de synthèse dressé immédiatement après les
écritures d'inventaires. Il permet de calculer par paliers successifs le
résultat net de l'entreprise conformément aux dispositions
légales du PCGC YEKEKA (2009 : 12).
Le système comptable OHADA à l'opposé de
PCGC, utilise le compte de résultat qui est établi à
partir des données de la balance des comptes, établi après
inventaire c'est-à-dire écriture de régularisation et de
redressement. Le compte de résultat récapitule donc les produits
et les charges qui font apparaître la perte nette ou la
bénéfice de l'exercice.
I.2.4. Tableau de financement.
En PCGC, le tableau de financement est un tableau de
synthèse qui permet de saisir des variations qui ont affectés des
éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise au cours
d'un exercice comptable YEKEKA (2009 : 14).
Dans l'espace OHADA, le tableau de financement s'appel tableau
financier des ressource et emplois (TAFIRE). Il permet de connaître
l'origine des ressources ainsi que les modalités de leur utilisation. Il
donne des renseignements sur la façon dont l'entreprise a obtenu et
utilité des liquidités à travers ses activités
d'exploitation, de financement et d'investissement.
I.2.5. Tableau économique, fiscal et financier.
Le tableau économique et fiscal financier est un
document de synthèse qui complète les informations fournies par
les agents économiques dans le bilan, le tableau de formation de
résultats et le tableau de financement en livrant aux administrations
publiques des informations supplémentaires YEKEKA (2009 : 14).
Dans l'espace OHADA, les états financiers annuels
comprennent le bilan, le compte de résultat et le Tableau Financier des
Ressources et Emplois ainsi que l'Etat annexé. Ils forment un tout
indissociable et décrivent de façon régulière et
sincère les événements, opérations et situation de
l'exercice pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et de résultat de l'entreprise MUYAKUDI (2010 :
138). Les informations reprises au bilan ou compte de résultat doivent
être détaillé et précisé dans l'Etat
annexé, à l'instar du tableau économique, fiscal et
financier prévu par le PCGC.
I.2.6. Plan comptable
Le plan comptable est un tableau ou une liste dans laquelle
les comptes du grand livre sont classés et numérotés
rationnellement dans le rubriques générales et
particulières afin d'enregistrer logiquement les opérations.
Selon GUIZARD et PEROCHON, cité par KIBONDO
(2007 : 29), le plan comptable est la liste des comptes tracés
rationnellement employées dans la comptabilité d'une entreprise
pour permettre à ceux là, de fournir très rapidement au
chef de l'entreprise les renseignements comptables et statistiques dont il a
besoin pour la prise de la décision.
De concert avec KIBONDO, le plan comptable n'est pas seulement
une liste de comptes tracés rationnellement mais c'est l'ensemble des
lois votées au niveau de parlement ; en d'autres mots c'est
l'ensemble des règles d'évaluation, cadre de compte, dispositions
concernant la liste des comptes, nomenclature à structure fixes et
tableau de synthèse.
I.2.7 Cadre des comptes.
En PCGC, les comptes sont codifiés à deux
chiffres et sont réparties en dix classes. Les fiches des comptes
donnent pour chaque compte du cadre, le contenu et les modalités de
fonctionnement.
Le cadre des comptes regroupe les comptes de mouvement et
situation de la période (comptes patrimoniaux), les comptes
d'exploitation ou comptes de gestion.
Ces comptes principaux peuvent être subdivisés
à leur tour en autant des comptes divisionnaires (comptes à trois
chiffres), selon les besoins de l'agent économique.
Dans l'espace OHADA, les comptes sont regroupés en 9
classes des comptes. Les classes des comptes sont regroupées en trois
catégories. Chaque classe comprend 10 comptes à 2 chiffres dont
le premier indique la classe et le deuxième qui varie de 0 à 9,
la catégorie des opérations.
I.2.8. Système comptable.
Le système comptable représente l'ensemble des
journaux et des grands livres auxiliaires qui récolte et analyse les
données financières afin de rendre l'information
compréhensible, utile et avantageuse pour permettre à
l'utilisateur de comprendre ce qu'il consulte (
www.comptabilité-générale.com,
mardi 13 Septembre 2011, 15 : 24).
CHAPITRE DEUXIEME : SYSTEME COMPTABLE
CONGOLAIS.
II.1. Réglementation comptable congolaise.
Les textes juridiques de base relatifs au
système comptable congolais sont traduits par la loi et les ordonnances
ci-dessous détaillées :
- la loi n° 76 - 020 du 16 juillet 1976porte la
normalisation de la comptabilité en RDC et contient des dispositions
comptables, générales et techniques régissant la tenue de
la comptabilité par les entreprises individuelles et sociétaires
en RDC.
- L'ordonnance cadre n° 76 - 150 du 16 juillet 1976 fixe
le Plan Comptable Général Congolais et comprend des
éléments formant un tout avec la loi comptable
précitée, à savoir : le cadre des comptes, la liste
des comptes, le tableau de synthèse modèle normal,...
- L'ordonnance n° 77 - 332 du 30 novembre
1977détermine les modalités d'application obligatoire du PCGC en
citant les opérateurs économiques assujettis à la
disposition dudit plan, excepté les banques et les institutions
financières non bancaires (INSS, SONAS) pour lesquelles des guides
sectoriels comptables devaient être élaborés.
Les détailles historiques relatifs de tout ces textes
légaux sont donnés dans le PCGC diffusé par le Conseil
Permanent de la Comptabilité au Congo, organe de la normalisation
comptable en RDC (CPCC, PCGC, 2000).
Les dispositions générales et techniques du PCGC
sont contenues essentiellement dans la loi n° 76 - 020 du 16 juillet 1976
portant la normalisation de comptabilité au Congo.
II.2. Règles d'évaluation selon le
P.C.G.C.
Dans l'espace comptable congolais, il est énoncé
que dans une entreprise, quel que soit sa taille, ne peut être
évaluée que :
- les valeurs d'exploitations ;
- les immobilisations et
- les titres.
II.2.1. Evaluation des valeurs d'exploitation.
Les valeurs d'exploitation sont comptabilisées de la
manière suivante, lorsque l'agent économique tient l'inventaire
permanent à l'entrée en stock.
Les marchandises, matières et fournitures sont
évaluées au prix d'achat majoré des frais accessoires
d'achat (compte 37) s'ils existent, coût direct d'achat, sous
déduction des réductions obtenues des fournisseurs lorsque leur
affectation aux stocks est possible.
Les déchets et rebuts sont évalués au
cours du marché à l'entrée en stock (pour les
déchets et rebuts qui ont un marché) ou à leur valeur
probable de réalisation (pour les déchets et rebuts qui n'ont pas
un marché) sous déduction, pour les deux cas décote
représentant les frais de distribution.
Les produits semi-ouvrés et les produits finis sont
évalués au coût de production de ces produits ou travaux
au jour de l'inventaire.
Les emballages commerciaux sont évalués comme
les fournitures, s'ils sont achetés, et comme les produits s'ils sont
fabriqués par l'agent économique.
S'agissant de la sortie de stocks, les corps certains sont
évalués à leur coût d'entrée majoré
éventuellement des frais d'entreposage si l'agent économique a
valorisé le coût d'entrée de ces frais.
A ce qui concerne les biens fongibles, c'est-à-dire
interchangeables ces derniers sont évalués selon l'une de trois
méthodes à savoir :
. Coût unitaire pondéré des biens en stock
au moment de la sortie multiple par le nombre d'objets ou la quantité
sortie (coût unitaire moyen pondéré effectif).
. Méthode de l'épuisement des stocks
« première entrée, première sortie »
ou FIFO ; « First In, ou First out »,
c'est-à-dire les marchandises entrées en premier lieu sortent
également en premier lieu et sont valorisées au coût
unitaire d'achat.
. Méthode de l'épuisement des lots
« dernière entrée, première sortie »
c'est-à-dire les sorties sont comptabilisées au coût
d'achat des existants en dernier lieu.
II.2.2 Evaluation des immobilisations.
Les immobilisations sont inscrites, en comptabilité,
soit pour leur coût d'achat, c'est-à-dire le prix d'achat
augmenté des frais accessoires d'achat (frais de transports, droits de
douane, frais d'installation et de montage, assurance transport,...) s'ils
existent soit à leur coût réel de production est
calculé à partir des dispositions de la comptabilité
analytique en usage dans l'entreprise ou par des méthodes
extracomptables.
II.2.3 Evaluation des titres.
Les titres achetés sont comptabilisés pour leur
valeur d'achat à l'exclusion des frais accessoires d'achat, d'où
leur différence avec les immobilisations.
La valeur d'actif des actions d'apport est égale
à la valeur des éléments apportés tels qu'elles
résultent de l'acte d'apport. Le fait de recevoir gratuitement des
titres émis en augmentation de capital par incorporation des
réserves ne doit influencer, en aucune façon l'évaluation
des titres à l'actif de la société émettrice.
II.2.4. Dépréciation
II.2.4.1. Dépréciation des
immobilisations
La dépréciation des immobilisations est
calculée sous forme d'un amortissement ou d'une provision.
L'amortissement est la constatation comptable obligatoire de
la perte subie sur la valeur des immobilisations qui se
déprécient avec le temps. Il est destiné à
reconstituer la capacité de la production de l'agent économique.
Il est calculé selon les usages de la profession de façon,
à amortir chaque catégorie d'immobilisation sur la durée
normale d'utilisation prévue.
Lorsque les annuités d'amortissement sont
adoptées aux conditions d'exploitation, une explication doit être
donnée dans les tableaux de synthèse où figurent ces
amortissements.
La provision pour dépréciation des
immobilisations est la constatation comptable des moins-values potentielles
relatives aux immobilisations non amortissables. Elle constate également
les dépréciations exceptionnelles subies par les immobilisations
lorsque ces dépréciations ne présentent pas un
caractère certain.
II.2.4.2. Dépréciation des titres
La dépréciation des titres est constatée
par une valeur égale :
- pour les titres côtés, à la
différence entre leur valeur d'inventaire et le cours moyens du dernier
mois ;
- pour les titres non côtés, à la
différence entre leur valeur d'inventaire et leur valeur probable de
réalisation.
II.2.4.3. Dépréciation des valeurs
d'exploitation.
Lorsque la valeur économique réelle, au jour de
l'inventaire, des marchandises, matières ou produits en stocks est
inférieure au coût moyen pondéré (achat ou
production), les agents économiques doivent constituer une provision
pour dépréciation.
II.2.4.4. Dépréciation des
créances
Une provision pour dépréciation des
créances peut être constituée à condition de
préciser exactement la nature et l'objet des créances douteuses
ou litigieuses.
II.2.4.5. Réévaluation
La réévaluation a pour but de corriger la valeur
d'entrée de certains éléments d'actif dans le patrimoine
de l'agent économique pour l'ajuster aux conditions économiques
du moment.
La réévaluation est dite
« légale », lorsqu'elle est autorisée et
calculée conformément à des règles
édictées par l'Etat.
Elle est dite « libre »lorsqu'elle est
effectuée sous la responsabilité de l'agent économique.
II.2.5. Présentation des classes des comptes.
Classe 1 : Compte de fonds propres et emprunts à
plus d'un an ;
Classe 2 : Comptes des valeurs immobilisées et
engagées ;
Classe 3 : Comptes des stocks ;
Classe 4 : Comptes des tiers et
régulations ;
Classe 5 : Comptes financiers ;
Classe 6 : Compte de charges et pertes par
nature ;
Classe 7 : Comptes de produits et profits par
nature ;
Classe 8 : Comptes des soldes de gestion ;
Classe 9 : Comptes analytiques d'exploitation ;
Classe 0 : Comptes spéciaux.
II.2.6. Tableaux de synthèse
Le plan comptable général congolais
prévoit quatre tableaux de synthèse, à savoir :
« le tableau de formation du résultat, le bilan, le tableau de
financement et le tableau économique, fiscal et
financier ».
II.2.6.1. Tableau de formation du résultat
Il récapitule schématiquement les comptes dont
les soldes représentent les grandeurs caractéristiques
essentielles à la gestion de l'agent économique. Il permet
également la détermination du cash-flow (surplus monétaire
sécrété par l'activité, déterminé par
la sommation du résultat brut d'exploitation et du résultat brut
hors exploitation diminué de l'impôt sur les revenus
professionnels et locatifs (acceptation comptable).
Ce tableau reprend les soldes des comptes de la classe 6
« charges et pertes par nature » et les comptes de la
classe 7 « produits et profits divers par nature » ainsi
que la classe 8 « soldes de gestion par nature ».
II.2.6.2. Bilan
Le bilan est une représentation
privilégiée de la situation patrimoniale de l'agent
économique où la dimension juridique prend le pas sur la
dimension économique.
Les dispositions principales pour sa présentation sont
les suivantes :
- les différentes rubriques sont classées
à l'actif par ordre de liquidité croissante, et au passif par
ordre de l'exigibilité croissante ;
- la partie des dettes ou des créances
contractées ou consenties à plus d'un an et devenant exigible ou
remboursable à moins d'un an, doit être maintenue au bilan dans
les dettes ou créances à plus d'un an avec indication en avant
colonne, de la somme correspondante ;
- les amortissements ainsi que les provisions pour
dépréciation sont inscrits à l'actif en déduction
de la valeur brute de chaque élément concerné ;
- la distinction est faite au passif dans le capital propre
entre la valeur nominale des parts ou des actions et les primes
d'émission, et dans les réserves, entre les réserves
réglementaires et les réserves libres ;
- pour faciliter le calcul direct de la situation nette au
passif du bilan, les charges à étaler sont portées en
déduction des capitaux propres, la partie du résultat à
conserver par l'agent économique est portée en augmentation des
capitaux propres ;
- le résultat déficitaire (solde
débiteur) doit figurer au passif en déduction de la situation
nette.
II.2.6.3. Tableau de financement
Il permet de saisir les variations ayant affecté les
éléments actifs et passifs du patrimoine de l'agent
économique. Il décrit la façon dont au cours d'un
exercice, les ressources dont a disposé l'agent économique ont
permis de faire face à ses besoins.
Ce document permet de raccorder de façon
détaillée les bilans successifs et constitue une source
d'informations synthétiques à la disposition des analystes
financiers. Il s'obtient en mettant en parallèle d'une part, les
nouvelles ressources permanentes dont l'agent économique a
disposé durant l'exercice, d'autre part l'usage (ou l'emploi) durable
qui en a été fait.
Ainsi, il permet de connaître de façon
précise les mouvements suivants :
- investissements et désinvestissements ;
- financement des immobilisations ;
- l'importance des résultats bruts et du
cash-flow ;
- origine, nature et volume des capitaux apportés ou
remboursés ;
- évolution du fonds de roulements nets.
II.2.6.4. Tableau économique, fiscal et
financier
Ce tableau est destiné à compléter les
informations données par les agents économiques et contenues dans
les autres tableaux de synthèse.
Il doit en particulier fournir par secteur d'activité
les données qui permettent l'étude de la production, des
consommations intermédiaires, des investissements et des moyens de
financement des agents économiques.
A. Dispositions simplifiées
Pour l'application du Plan Comptable Général
Congolais, les agents économiques sont classés en trois
catégories : les agents de première catégorie sont
soumis aux dispositions générales, ceux de deuxièmes et
troisièmes catégories sont soumis à des dispositions
réduites.
B. Dispositions concernant les agents
économiques
Les dispositions comptables simplifiées portent sur le
tableau de
Formation du résultat, le bilan, le tableau de
financement et le tableau économique, fiscal et financier.
B.1. Tableau de formation de résultat
(simplifié)
Les agents économiques concernés ont la
facilité de ne pas distinguer l'exploitation de hors exploitation. Les
résultats sur cessions d'immobilisations et de titres à court
terme sont présentés séparément dans ce tableau
sous une rubrique « autres résultats ». Cette
rubrique reçoit aussi les pertes et les profits exceptionnels sur
exercices antérieurs quand leur importance le justifie et quand les
agents économiques concernés désirent les
séparés des éléments de la gestion courante.
Il est à noter que les agents économiques par la
présentation de ce document n'ont pas l'obligation de fournir le tableau
de financement.
Tableau I : modèle de T.F.R. simplifié
N° DE COMPTE
|
Désignation des comptes
|
Montants
|
|
|
Débit
|
Crédit
|
70
60
|
Vente de marchandises
Stocks vendus
|
|
|
80
|
Marge brute
|
|
|
80
71
72
73
61
62
63
|
Valeur ajoutée
Production vendue
Production stockée
Travaux faits par l'agent économique pour
lui-même
Matières et fournitures consommées
Transports consommés
Autres services consommés
|
|
|
81
|
Valeur ajoutée
|
|
|
81
74
76
77
78
64
65
66
67
68
|
Valeur ajoutée
Produits et profits divers
Subventions d'exploitation
Intérêts reçus
Reprises sur amortissements et provisions
Charges et pertes diverses
Charges du personnel
Impôts et taxes
Intérêts payés
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
83
|
Résultat net d'exploitation
|
|
|
83
84
86
|
Résultat net d'exploitation
Autres résultats
Contributions ou impôts sur les revenus professionnels
et locatifs.
|
|
|
Source : G. N'SHIMBA NGANGOLE,
cité par KIBONDO (2007 : 50).
La marge brute est calculée seulement par les agents
économiques dont l'activité commerciale est
prédominante.
B.2. Bilan simplifié
Dans un but simplification, les comptes principaux sont
regroupés, dans un certain nombre de rubrique significatives, celle-ci
peuvent être détaillées par l'agent économique
suivant l'importance des comptes qui les composent.
Tableau II : modèle de bilan simplifié
Actif
|
Brut
|
Am et Prov
|
Montant
|
|
Passif
|
Montant net
|
Val.Imm. Ncorp
Immob. Corp
Prêt à LT et MT et autres val. Immob
|
|
|
|
Fonds propres
Autres capitaux à long terme
|
Capitaux propres
Dettes à L & MT
Prov. Pour charges et pertes
|
|
Valeurs d'exploitations
Valeurs réalisables et disponibles
Client
Etat
Débiteurs divers
Banques
caisse
|
|
|
|
Dettes à court terme
|
Dettes à court terme
Fournisseurs
Etat
Créditeurs divers
Banque
(découverts)
Résultat à distribuer
|
|
Source : G.N'SHIMBA NGANGOLE,
cité par KIBONDO (2007 : 51).
B.3. Tableau de financement
simplifié.
Tableau III : modèle tableau financement
simplifié.
Emploi fixes
|
Apport - fusion -
réévaluation
|
Flux courant
|
Total
|
I. Valeurs Incorporelles
Immobilisées.
II. Immobilisations incorporelles
III. Prêt à LT,MT & Autres valeur imm.
IV. Remboursement des dettes à LT et MT
V. Diminution des Capitaux propres Accroissement du fonds de
roulement
|
|
|
|
Total Général
|
|
|
|
Source : G.N'SHIMBA NGANGOLE,
cité par KIBONDO (2007 : 51-52).
II.2.7. Terminologie explicative
Cette partie explicite les mots couramment utilisés en
comptabilité au Congo dans le but de fixer la terminologie afin
d'éviter toute ambiguïté de certains concepts comptables.
Ces concepts sont présentés par classe
concerné et à l'intérieur de chaque classe, par ordre
alphabétique. Deux sont particulièrement
développés, la classe 2 « valeurs
immobilisées » dans laquelle sont définies des
composantes des immobilisations corporelles et incorporelles et la classe 9
« comptes analytiques d'exploitation ». Cette classe
comporte un grand nombre des notions auxquelles les professionnelles sont
jusqu'à présent peu familiarisés.
Cependant, compte tenu de l'abondance des termes
utilisés en comptabilité au Congo, il n'est pas possible de les
expliquer intégralement dans ce travail. Néanmoins, la
lumière sera donnée sur quelques uns.
Classe 1 : Comptes de fonds propres et emprunts
à plus d'un an.
Capitaux permanents : moyens de financement
utilisés par l'agent économique de façon permanente ou
durable. Ils comprennent le capital propre, les primes d'émissions, les
bénéfices mis en réserves et des emprunts à L.T et
M.T.
Prime d'émission : excédent du prix
d'émission sur la valeur nominale des actions ou des parts sociales.
Classe 2 : Comptes des valeurs
immobilisées et engagées.
Agencement, aménagement, installation : sont
compris sous cette rubrique les organes ou travaux destinés à
établir une liaison entre les diverses immobilisations de l'agent
économique à mettre ces immobilisations en étant
d'usage.
Avances : sommes versées par un client à un
fournisseur avant tout commencement d'exécution d'une commande.
II. 2.8. Méthodes de comptabilisation des
stocks.
II.2.8.1. Permanence de l'inventaire
L'inventaire permanent est une organisation des comptes de
stocks qui, grâce à l'enregistrement des mouvements, permet de
connaître de façon constante, en cours d'exercice, les existants
chiffrés en quantités et valeurs.
L'inventaire permanent a pour but :
- de suivre, de façon continue, l'évolution du
patrimoine de l'entreprise.
Ceci signifie que l'entreprise peut connaître par cette
méthode, l'évolution des stocks qu'elle possède, à
savoir : stocks de marchandises, matières et fournitures,
emballages commerciaux, produits semis ouvrés et produits finis.
- de suivre en permanence, les composantes du résultat
et de déterminer, à tout instant, l'ordre de grandeur de
celui-ci, c'est-à-dire qu'une entreprise peut, à tout moment, en
inventaire permanent, dégager sa marge brute.
Cette marge brute est pour les entreprises commerciales, un
élément important du résultat.
II.2.8.2. Calcul des valeurs d'inventaires.
1. Les entrées.
Figurant dans les stocks tous les biens acquis par
l'entreprise, qu'ils soient entreposés ou non dans ses propres
locaux..
Les entrées en stocks des marchandises, matières
et fournitures, emballages achetés sont valorisées au cout direct
d'achat sous déduction des ristournes, rabais, et remise obtenus de
fournisseurs lorsque leur affectation aux stocks est possible.
Ce coût direct d'achat comprend :
- le montant des factures des fournisseurs ;
- les frais d'achat à caractère externe :
frais de transport par tiers, manutentions effectuées par tiers, droits
de douane ;
- les frais à caractères interne, frais de
transport par l'entreprise pour elle-même, frais de réception,
frais de stockage.
Ce coût direct d'achat ne comprend pas :
- les emballages facturés (sur facture d'achat des
matières) à rendre aux fournisseurs ;
- les RRR (ristournes, rabais et remise) obtenus sur
facture ;
- les éléments non direct, tels que les charges
de personnel, les charges administratives, les amortissements d'un
élément immobilisé du service des achats (bâtiment,
matériel de transport,...) ;
- les escomptes de règlement (par exemple : pour
le paiement en dehors de l'échéance convenue : charge
financière) ;
2. Les sorties.
En principe tout article stocké sort des magasins au
prix auquel il est entré, mais les existants des stocks proviennent
souvent d'achat à effectuer à des différents prix ;
ils sont fongibles et/ou interchangeables.
3. Application comptable de la méthode de
l'inventaire permanent.
A titre de rappel, les comptes de stocks (30 à 39) sont
débités au coût d'achat à l'entrée par le
crédit du ou des comptes de tiers (fournisseurs) ou financiers ;
ils sont crédités au coût d'entrée à la
sortie par le débit du ou des comptes de stocks vendus (compte 60) pour
le cas de la vente des marchandises ou par le débit de matières
et fournitures consommées (compte 61) pour le cas de la mise en oeuvre
des matières et fournitures.
S'agissant des emballages facturés, marchandises
comprises, c'est plutôt le compte 60 qui est débité
à la place du compte 61.
Toutes ces opérations sont schématisées
comme suit :
40/56/57 30 60 61
1 3
31
1 4
32
1 5
37
2
39
Voici la signification des articles présentés
sous forme de flèches :
1a. Achat des marchandises, matières et fournitures et
emballages commerciaux au cas où les comptes 30, 31, 32 seraient
utilisés sans passer par les comptes transitoires 37 et 39.
1b. Achat des marchandises, matières et
fournitures, et emballages commerciaux utilisant les comptes 37 et 39.
2 Virement des comptes 37 et 39 aux comptes 30, 31, et 32
selon qu'il s'agit d'achat de marchandises, de matières et fournitures
et emballages commerciaux.
3 Déstockage des marchandises vendues
4 Déstockage des matières pour la
consommation
5 Déstockage des emballages pour la consommation.
Notons que, tant que le coût d'achat n'est pas
calculé, on peut utiliser les comptes de passage « 37 frais
accessoires d'achat » et « 39 achat » où
sont groupés et analysés par nature les différents
éléments du coût (achat et frais accessoires y
afférents).
Ces deux comptes sont ensuite virés aux comptes 30, 31,
et 32. Si un décalage existe entre l'achat et la réception, il
faut utiliser le compte intermédiaire « 36 stock à
l'extérieur ».
En inventaire permanent, l'utilisation des comptes
intermédiaires 39 achat et 37 frais accessoires n'est pas obligatoire.
Néanmoins, il est recommandé de les utiliser pour faciliter
l'établissement de l'annexe économique, fiscale et
financière.
Dans le cas normal d'entreprises, qui tiennent un inventaire
permanent, celle-ci ont la faculté d'ouvrir le compte 37 frais
accessoire d'achat et 39 achat.
II.2.8.3. L'inventaire intermittent
L'inventaire intermittent selon le conseil permanent de la
comptabilité au Congo KINZONZI (1978 : 12), est le contrôle
fractionné des existants en magasin suivant une
périodicité à adopter de manière que tous les
éléments du stock soient inventoriés au moins une fois par
exercice.
Selon le P.C.G.C. la pratique de l'inventaire intermittent
constitue une dérogation à la règle qui est celle de
l'inventaire permanent.
L'inventaire permanent, nécessaire et courant dans les
grandes entreprises industrielles, est souvent hors de la portée des
petites et moyennes entreprises. C'est pourquoi, il est prévu, à
titre de dérogation, la tenue d'un inventaire intermittent pour les
entreprises incapables ou non outillées de pratiquer la permanence de
l'inventaire.
Dans cette méthode, encours de période, les
achats de marchandises, matières et fournitures et emballages
commerciaux sont enregistrés au débit des comptes 390, 391, 392
selon qu'il s'agit respectivement des achats des marchandises, matières
et fournitures et emballages commerciaux.
Enfin de période, ce compte est viré aux
comptes60 et 61 selon qu'il s'agit des marchandises ou des fournitures.
Dans un but statistique, les entreprises peuvent utiliser le
compte 37 pour ventiler leurs frais accessoires d'achat. Le compte 37 sert donc
de compte de passage et se solde dans le compte 39 achats.
Enfin de période, ces entreprises doivent reconstituer
les comptes 60 et 61 à partir des éléments suivants :
achats, frais accessoires d'achats + stock initial - stock final. Le
résultat trouvé constitue soit le stock vendu, soit la
consommation de la période.
Schéma de comptabilisation des opérations en
inventaire intermittent :
40/56/57 37 39
60/61
1 3 4
6
2
30
SI
SF 5
Signification des jeux des comptes.
Au début de la période, le stock initial des
comptes 30 ou 31 est connu.
En cours de période :
1- il y a des frais accessoires d'achat qui sont
engagés ;
2- les achats sont effectués.
Enfin de période :
3- le compte 37 est viré au débit du compte 39
pour solde ;
4- le compte 39 achats est à son tour viré au
débit du compte 60 et 61 selon le cas ;
5- le compte stock initial est viré au débit des
comptes 60 ou 61 selon le cas
6- constatation du stock final et régulation du stock
vendu ou du comptes matières et fournitures consommées ; ces
comptes sont crédités par le débit des comptes 30 ou 31
selon le cas.
II.2.8.4. Documents des inventaires permanents.
Pour acquérir le stock l'agent économique entre
en contact avec ses différents partenaires par différents moyens,
demande de renseignement, demande prix, envoie de commande.
Après l'acquisition de stock l'agent économique
tient une comptabilité matière ou une comptabilité magasin
par laquelle il suit la situation de stock du point de vue physique
c'est-à-dire quantitatif.
A cet effet, il est utilisé au niveau de magasin les
documents suivants :
a. Le journal des entrées : qui enregistre les
entrées des stocks avec comme support le bon de réception.
b. Le journal de sortie : qui enregistre les sorties des
stocks pour la consommation avec comme support le bon de sortie.
c. La fiche de stock : qui enregistre individuellement
les entrées et les sorties de matières.
II.2.9. Méthodes d'évaluation des stocks.
Si à l'entrée la valorisation de stocks
achetés ne pose pas problème puisque les coûts sont
connus, il n'en est pas de même pour les sorties. En effet, devant la
multiplicité de coûts à l'entrée, il se pose la
question de savoir à quel prix faut-il négocier les sorties.
Telle est la problématique de la valorisation de matière qui
appelle pour sa résolution les choix parmi les différentes
méthodes de valorisation. Les méthodes suivantes seront
d'application :
II.2.9.1. Méthode de coût moyen
pondéré.
1. Méthode du coût moyen
pondéré avec le stock initial.
Dans cette méthode on calcule le quotient entre la
valeur du stock initial combinée avec les valeurs des entrées et
la quantité du stock initial à laquelle on ajoute la
quantité de stock d'entrée.
Valeur SI + Valeur des entrées
X =
Qté SI + Qté des entrées
Ce quotient sera appliqué à la fin de la
période à l'ensemble des sorties des stocks. (Coût moyen
pondéré de la période).
.
2. Coût moyen pondéré sur les
entrées.
Dans cette méthode la moyenne est calculée sans
prendre en considération la valeur du stock initial et la
quantité correspondante. Le calcul se fait selon la formule
suivante :
Valeur des entrées
X =
Qté des entrées
La moyenne ainsi trouvée à la fin de la
période sera appliquée à la quantité de sortie.
3. Méthode du coût moyen
pondéré.
Cette méthode consiste à appliquer à
chaque sortie la moyenne calculée en divisant la valeur du stock
disponible par la quantité du stock disponible à la date qui
précède la sortie.
La moyenne changera régulièrement avec
l'intervention des entrées nouvelles. Ce pour quoi la méthode
porte le nom de coût pondéré mobile.
Valeur stock initial + valeur d'entrée
X =
Quantité en stock + quantité
d'entrée
.Par ailleurs, la méthode préconisée par
le conseil permanent de la comptabilité au Congo est le coût moyen
pondéré des entrées et du stock initial (coût moyen
de la période).
II.2.9.2. Méthodes d'épuisement de
lots.
Le principe dans ces méthodes est la constitution de
mouvements des stocks en « lot ». On entend par lot
différents stocks d'un même produit, d'une même
matière ou marchandise achetés à des dates
différentes mais à un seul prix. Partant de ce concept, les
sorties seront valorisées en suivant l'ordre chronologique ou inverse de
lot.
L'épuisement des lots signifie qu'on doit d'abord
déstocker la quantité correspondante au prix en présence
avant de passer au prix suivant.
Comme les sorties sont valorisées en suivant l'ordre
chronologique ou inverse de stock, il existe deux variantes de cette
méthode de qui sont les suivantes :
1. Méthode de première entrée et
premier sortie (FIFO)
Dans cette variante on commence par sortir les premiers stocks
qui sont entrés ou ce sont les prix les plus anciens qui sont pris en
compte.
Avantage.
- les résultats de la comptabilité analytique
sont connus et calculés très rapidement car, il n'est pas besoin
de connaître le coût de la dernière entrée pour
valoriser la première sortie.
- Une augmentation des coûts d'entrée ne se
répercute pas immédiatement dans le coût de production et
de revient.
Inconvénients.
Il y a une sous-évaluation des sorties en
période de hausse de prix qui tromper souvent les responsables de
l'entreprise sur la valeur réelle des coûts. D'où, les
coûts suivent avec retard les variations de prix. Par conséquence
les stocks en magasin en fin de période sont chiffrés au
coût des entrées récentes. Cette méthode convient
aux types d'entreprises produisant ou vendant une grande variété
d'article à rotation rapide et où les stocks ne sont pas
importants par rapport aux autres postes d'actifs.
2 Méthode dernière
entrée-première sortie (LIFO)
Dans cette variante le déstockage se fait selon le
dernier prix payé c'est à dire le plus récent. Notons que
cette méthode est en pratique au Congo par les commerçants.
Avantage :
- les sorties se font au prix le plus récent ou une
surévaluation de sorties en période de hausse de prix ;
- les résultats de la comptabilité analytique
sont connus et calculés rapidement car il n'est pas besoin de
connaître le coût de la première entrée pour
valoriser la première sortie.
Inconvénients :
Les coûts suivent la valorisation du prix mais le stock
sera représenté aux achats les plus anciens. Cette
méthode convient aux entreprises à faible rotation des stocks et
où les stocks constituent une partie importante de l'actif.
Eu égard à ce qui précède, il est
impérieux de souligner que ces deux méthodes sont
utilisées pour les stocks qui sont les corps certains et leurs
utilisations sont fonction de l'impact que chacune d'elles sur la
détermination du coût de revient. Avec FIFO, les coûts de
production sont sous-évalués tandis que qu'avec LIFO, ils sont
surévalués. Concernant les stocks avec FIFO ainsi ils sont
surévalués, tandis que qu'avec LIFO ils sont
sous-évalués entrainant ainsi les conséquences
suivantes :
Du point de vue comptable.
Lorsque l'entreprise utilise la méthode FIFO, le
résultat à la fin de la période sera très important
(surévalué) tandis que qu'avec LIFO le résultat comptable
à la fin de l'exercice est sous-évalué.
Du point de vue financier.
Le fait que l'entreprise a réalisé un
résultat comptable surestimé, elle sera donc appelée
à payer des impôts très importants (impôt sur le
revenu professionnel).
En cas de hausse de prix (environnement inflationniste) la
méthode FIFO surévalue les stocks et sous-évaluée
les sorties. Dans ce cas l'entreprise affiche un résultat
élevé et va donc payer un impôt sur le revenu professionnel
élevé.
Par contre, dans le cas de hausse des prix, la méthode
LIFO sous-évalue les stocks et surévalue les sorties. Ainsi
l'entreprise affiche un résultat moindre et va payer un impôt
moins élevé.
Il est donc conseillé, en période d'inflation de
pratiquer la méthode LIFO et en période de déflation la
méthode FIFO.
En respectant le principe de la permanence de méthode,
chaque entreprise doit opter seulement pour une et une seule méthode de
valorisation des stocks. Pour éviter les risques de changement de
méthode (FIFO-LIFO) des fraudes en cas de perturbation de la conjoncture
économique, l'Etat souhaite la pratique d'une méthode correcte
qui est la méthode du coût moyen pondéré.
II.2.10. Systèmes comptables.
On entend par système comptables « tout
ensemble organisé des registres ou documents permettant l'inscription
chronologique, analytique et synthétique des faits dès que la
comptabilité en a pris connaissance » BARUANI KUMBAKISAKA
cité par KIBONDO (2004 : 18).
Les systèmes comptables usuellement appliqués
sont différents les uns des autres selon l'importance qu'on leur
accorde :
- soit à l'inscription chronologique : elle se
fait dans un document appelé « journal » qui permet
de retrouver les opérations dans l'ordre analytique : elle se fait
dans les comptes particuliers qui servent à détailler certains
comptes collectifs du grand livre, exemple comptes clients, marchandises, et
caisse.
- Soit à l'inscription synthétique : elle
se fait dans le compte du grand livre.
En somme, la loi n'impose pas l'adoption d'un système
comptable bien déterminé, elle laisse à l'entreprise le
soin de fixer elle-même son choix.
C'est le rôle du comptable de choisir, en accord avec la
direction, le système qui s'adapter le mieux à l'organisation
interne de l'entreprise, à son importance, aux genres d'affaires
traitées, compte tenu des moyens dont elle dispose.
Les principaux systèmes comptables sont les
suivants GUIZARD et PEROCHON (1961 : 144-198)
- le système de base du journal unique avec grand
livre ;
- le système du journal avec grand livre et livres
auxiliaires ;
- le système de centralisation périodique
à journaux multiples ;
- le système journal grand livre ;
- le système à décalque sur fiche
1. Système de base du journal unique avec grand
livre.
Ce système convient aux entreprises de petites tailles
effectuant des opérations peu nombreuses et ne comportant que
l'ouverture de quelques comptes. Dans ce système, on utilise
pratiquement certains livres auxiliaires simplifiés, tels que caisse,
banque, facturiers d'entrée et de sortie, ect. Dont le schéma
ci-après :
Pièces justificatives
Journal
Grand livre
Bilan
Balance de variation
Classification des pièces justificatives
2. Système du journal unique grand livre et
livre auxiliaire.
Dans ce cas, au cours d'une journée, les pièces
justificatives sont inscrites dans les livres auxiliaires ou facturier de
sortie, effets à recevoir, effet à payer, des opérations
diverses ect. C'est d'après ces livres, convenablement ventilé,
que le comptable passe à la fin de chaque journée, les articles
récapitulatifs au journal. Ce système s'avère absolument
indispensable aux petites et moyennes entreprises possèdent les services
organisés.
Par ailleurs, ce système permet la division du travail
comptable, car plusieurs employés peuvent tenir séparément
les livres auxiliaires.
Lorsque les opérations à enregistrer sont
nombreuses dans le but de répartir les tâches, on ouvre plusieurs
journaux permettant d'enregistrer chacun une catégorie
particulière d'opérations.
On obtient alors :
- un journal de caisse où opérations ne seront
enregistrées qu'après avoir ouvert un « brouillard de
caisse » « rapport de caisse ». Il y aura
autant de journaux de caisse qu'il a de caisse (caisse principale, caisse
auxiliaire A, B,...) ;
- un journal de banque où les opérations n'y
seront inscrites qu'après en terme du « carnet de
position » qui permet un suivi quotidien de la trésorerie de
la petite et moyenne entreprise afin de ne pas émettre de chèque
sans provision, sans l'autorisation de la banque. Il y aura autant de journaux
de banque qu'il y a des comptes ouverts dans les banques ;
- un journal de vente qui enregistre dans l'ordre
chronologique les factures et les avoirs destinés aux clients. Il
s'agit de vente à crédit ;
- un journal des achats enregistrant dans l'ordre
chronologique les factures et les avoirs provenant des fournisseurs de
l'entreprise. L'enregistrement des factures au journal des achats englobe
aussi bien les achats de biens que des services ;
- un journal des opérations diverses qui enregistre les
opérations qui se répètent le mois lesquels n'ont pas
été saisis dans les journaux précédents. Ainsi, on
ouvrira :
. Un journal des chèques émis ;
. Un journal des chèques reçus ;
. Un journal des chèques remis à
l'encaissement ; ect.
D'autres opérations, compte tenu du fait qu'elles ne
s'effectuent qu'une fois le mois ou à la fin de l'année, elles
s'enregistrent dans les journaux opérations diverses. Pendant le mois,
il s'agit des opérations relatives :
- à la saisie de la rémunération
(état de paie) ;
- à l'enregistrement des charges sociales
(déclaration INSS et INPP) ;
- à la cession d'immobilisation.
A la fin de l'année, ce sont les écritures
d'amortissements, de réévaluation des immobilisations, de
constatation des provisions, de régularisation des charges et des
produits.
C'est cette multiplicité des journaux qui souvent
conduit à créer plusieurs postes de travail au sein du service
comptable. Ainsi on peut avoir les postes ci-après :
- un caissier ;
- un comptable, chargé d'enregistrer les
opérations de caisse et banque ;
- un chef comptable qui coordonne tous les travaux comptables
et qui est chargé d'enregistrer les opérations dans les ordres de
débit et de confectionner les états financiers.
3. Système de centralisation périodique
avec journaux auxiliaires.
Ce système fonctionne de la manière que le
précédent, mais les livres auxiliaires sont remplacés par
des journaux auxiliaires répondant aux prescriptions légales
auxquelles est un journal centralisateur.
Les opérations inscrites au jour le jour dans les
journaux auxiliaires. A la fin de la période choisie pour la
centralisation (généralement à la fin du mois). Les
additions sont ainsi arrêtées dans les journaux auxiliaires et les
opérations sont passées sous forme d'articles globaux au journal
centralisateur.
Le journal centralisateur ne reprend donc plus le
détail complet quotidien des opérations comme dans le
système précédent ; il en résulte un gain de
temps appréciable et une simplification considérable des
écritures.
Ce système présente aussi l'avantage de
permettre une meilleure répartition du travail, chaque service tenant
son journal analytique, le service central de comptabilité se bornant
à établir le journal synthétique en fin du mois.
Ce procédé compte donc en fait deux
comptabilités KIBONDO (2007 : 75) :
- une comptabilité dite analytique qui est tenue
quotidiennement et enregistre des opérations par différents
services dans les journaux auxiliaires. Les écritures concernant les
comptes clients et fournisseurs ont porté au grand livre afin de
connaître leur situation à tout moment.
- Une comptabilité dite synthétique, tenue
mensuellement. Elle permet l'enregistrement des écritures des journaux
auxiliaires au journal centralisateur par des articles collectifs, ensuite la
transmission des écritures dans les comptes généraux du
grand livre. Ce système peu être appliqué à toute
entreprise, quelle que soit sa nature.
4. Système du journal grand livre.
Ce système est aussi appelé
« méthode américaine » quoi que
inventée par un français EDMOND DEGRANGES en 1975. Cette
méthode consiste à placer à droite de deux colonnes
habituelles (débit) du journal, une série de colonnes doubles
(débit et crédit) réservée aux comptes qui sont
régulièrement mouvementés.
Toute écriture portée au journal (partie gauche
de la page) est immédiatement transcrites par un simple transfert des
sommes dans les colonnes du grand livre (partie droite de la page) sans
répétition des dates, libellé, numéro des
documents.
Le contrôle (égalité journal grand livre)
peut se faire en bas de chaque page , une fois faites les additions de diverses
colonnes, on obtient ainsi une balance partielle, balance qui se trouve
périodiquement complétée par celle des comptes du grand
livre.
5. Système à décalque sur fiche.
Dans les méthodes, précédentes,
l'inconvénient consiste dans le travail fastidieux qu'occasionne le
transfert, soit du journal unique, soit des journaux multiples des
écritures aux comptes généraux et aux comptes
particuliers.
CHAPITRE TROISIEME : SYSTEME COMPTABLE OHADA.
III.1. Brève genèse de l'OHADA.
L'OHADA, Organisation pour l'Harmonisation du Droit des
Affaires est une organisation née le 17 Octobre 1993 à
Port-Louis, Ile Maurice et regroupant plusieurs pays d'Afrique francophone qui
souhaitaient moderniser leur droit des affaires.
L'OHADA n'est pas née de la seule initiative des seuls
Chefs d'Etat africains de la zone Franc ; elle est aussi et surtout une
idée, voire une exigence, des opérateurs économiques
africains qui revendiquent l'amélioration de l'environnement juridique
et judiciaire des entreprises afin de sécuriser leurs investissements.
En effet, devant le ralentissement des investissements consécutif
à la récession économique et à
l'insécurité juridique et judiciaire qui sévissaient dans
cette région à partir des années 1980 MOULOUL
(2005 :13-20), il s'agissait de redonner confiance aux investisseurs, tant
nationaux qu'étrangers, afin de favoriser le développement de
l'esprit d'entreprise et attirer les investissements extérieurs.
III.2. Objectifs de l'OHADA.
Les objectifs de l'OHADA sont (
www.fr.allafrica.com Jeudi 07
Avril 2011, 09 : 15) :
- Instauration de pratique comptable uniforme ;
- Fiabilité de l'information comptable et
financière ;
- Adaptation du model comptable à la norme
Internationale ;
- Mis à la disposition des entreprises d'un outil
moderne de gestion ;
- Image fidèle du patrimoine, de la situation
financière des entreprises ;
- Pertinence partagée de l'information
financière ;
- Alimentation d'une centrale de bilan en information
comptable ;
- Mettre à la disposition du secteur informel les
outils adaptés ;
- Assurer une plus grande efficacité de contrôle
des comptes.
En effet, l'OHADA a pour principal objectif de remédier
à l'insécurité juridique et judiciaire existant dans les
Etats Parties. L'insécurité juridique s'explique notamment la
vétusté des textes juridiques en vigueur : la plupart
d'entre eux datent en effet de l'époque de la colonisation et ne
correspondent manifestement plus à la situation économique et aux
rapports internationaux actuels.
III.3. Etats membres de l'OHADA.
Ces Etats membres de l'OHADA sont actuellement au nombre de
16 : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo,
Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Ce nombre est
bien évidement susceptible d'évoluer, les adhésions
demeurant ouvertes aux Etats membres ou non de l'UA (
www.ohada.com Lundi 11 Avril 2011,
13 : 08).
Le 17è membre sera la République
Démocratique du Congo dont la ratification attend d'être effective
sous peu.
III.4. Les institutions de l'OHADA.
Les différentes institutions de l'OHADA, après
la révision du Traité intervenue à Québec le 17
octobre 2008, MOULOUL (2008 : 28) sont :
- La Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement
(Etats parties) ;
- Le Conseil de Ministres de Finances et de Justices ;
- Le Secrétariat Permanent ;
- La Cour Commune de Justice et d'Arbitrage ;
- L'Ecole Régionale Supérieure de la
Magistrature.
III.4.1.Organigramme de l'OHADA.
ETATS PARTIES
Conseil de Ministres des Finances et de
Justice
Cour commune de justice et d'Arbitrage
Secrétariat Permanant
Ecole Régional Supérieure de la
Magistrature
Source :
www.ohada.org vendredi 11 Mars
2011.
a. Conseil des ministres des finances et des
justices.
Il est composé des Ministres chargés de la
justice et des Ministres des Finances, il se réunit au moins une fois
par an, sur convocation de son Président, à l'initiative de
celui-ci ou du tiers des Etats Parties, et ne peut valablement
délibérer que si deux tiers au moins des Etats Parties sont
représentés. La présidence est assurée à
tout de rôle par chaque Etat ou partie pour une durée d'un an dans
l'ordre alphabétique des pays. C'est le conseil qui se charge de
l'adoption des actes uniformes, d'élire les membres de la cour commune
de justice et d'arbitrage, de nommer le secrétaire permanent et le
directeur de l'école régionale de la magistrature, d'adopter les
budgets annuels de secrétaire permanent de la cour commune de justice et
d'arbitrage.
La présence du Ministre de la Justice est un gage du
respect des normes juridiques pour l'élaboration des Actes. La
présence du Ministre des Finances est un gage de respect des engagements
économiques et financiers, pris par les Etats membres dans le cadre de
leur intégration, le tout constituant un ensemble cohérent.
b. Secrétariat permanent.
Le secrétariat permanent invite les Etats Parties
à procéder, dans un délai d'au moins quatre mois, avant
les élections, à la présentation des candidats à la
Cour. Le Secrétaire Permanent dresse la liste alphabétique des
personnes ainsi présentées et la communique un mois au moins
avant les élections aux Etats Parties. Le Secrétaire Permanent
est nommé par le Conseil des Ministres pour une durée de quatre
ans renouvelables une fois. Il nomme ses collaborateurs conformément aux
critères de recrutement définis par le Conseil des Ministres et
dans la limite des effectifs prévus au budget.
Le Secrétariat permanent est l'organe exécutif
de l'OHADA, ses principales attributions sont :
- Assister le Conseil des Ministres et coordonne les
activités des institutions ;
- Préparer et suit la procédure d'adoption des
Actes Uniformes ;
- Publier les Actes Uniformes au journal Officiel de
l'OHADA.
- Exercer la tutelle sur l'Ecole Régionale
Supérieure de la Magistrature.
c. Ecole régionale supérieure de la
magistrature (ERSUMA).
L'Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature
est une institution de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires. Elle est dotée de la personnalité morale et
juridique et dispose de l'autonomie administrative et financière. Elle
est bénéficiaire d'un statut international. Tous les Etats
parties au traité sont de droit membres de l'école
régionale supérieure de la magistrature. Tout Etat
adhérant au Traité après son entrée en vigueur
devient membres de l'ERSUMA.
Toutefois, l'ERSUMA peut accueillir ponctuellement des
ressortissants d'Etats non membres, après accord du Conseil
d'Administration.
La finalité de l'ERSUMA est d'oeuvrer à
l'amélioration de l'environnement juridique et judiciaire dans
l'ensemble des Etats membres. En particulier, l'ERSUMA est chargée
d'assurer la formation et le perfectionnement des magistrats et des auxiliaires
de justice des Etats membres en droit harmonisé et en droits des
affaires. Elle constitue un centre de documentation et de recherche en
matière juridique et judiciaire.
Elle a pour principales missions :
- D'assurer la formation et le perfectionnement des
magistrats, des auxiliaires et fonctionnaires de justice, au droit
harmonisé ;
- D'initier, de développer et de promouvoir la
recherche en droit africain ;
- D'oeuvrer, en liaison avec la Cour Commune de Justice et
d'Arbitrage et les Hautes Juridictions des Etats membres, à une
harmonisation de la jurisprudence et du droit, principalement dans toutes
matières relevant du Traité ;
- D'accomplir toute mission conforme au présent statut
qui pourrait lui être assignée par le Conseil des Ministres de
l'OHADA ou par le Conseil d'Administration.
d. La cour commune de justice et d'arbitrage
(CCJA).
La CCJA est composée de sept juges élus pour 7
ans renouvelables une fois parmi les Etats membres. La cour élit le
président et les deux vice-présidents pour une durée de 3
ans et demi non renouvelable.
La cour commune de justice et d'arbitrage exerce les
attributions suivantes :
- elle est consultée pour avis sur les projets d'acte
uniforme avant leur présentation et leur adoption éventuelle par
le Conseil des Ministres, ainsi que sur l'interprétation et
l'application des Actes Uniformes ;
- elle est juge de cassation, en lieu et place des cours de
cassation nationales, pour tout contentieux relatif au droit uniforme ; la
Cour peut être saisie soit directement par l'une des parties à une
instance devant une juridiction nationale, soit sur renvoi d'une juridiction
nationale ;
- elle organise et contrôle le bon déroulement
des procédures d'arbitrage : elle nomme ou confirme les arbitres,
est informée du déroulement de l'instance et examine les projets
de sentence, auxquels elle ne peut proposer que des modifications de pure
forme.
III.5. Dispositions générales et
techniques de la législation comptable de l'OHADA.
Les dispositions générales et techniques du
système comptable OHADA, contenues dans l'Article 17 de l'Acte uniforme
portant réglementation comptable comportent les obligations
suivantes :
- la tenue de la comptabilité en langue officielle et
en monnaie nationale ;
- l'utilisation de la comptabilité en partie double. A
un compte débité devra correspondre au moins un compte
crédité de même montant ;
- la justification des écritures par des pièces
datées, conservées et classées dans un ordre défini
et portant les références de leur enregistrement en
comptabilité ;
- l'enregistrement chronologique des
opérations ;
- la justification de tout enregistrement par
référence à la pièce justificative qui
l'appuie ;
- la prise obligatoire à la clôture de l'exercice
des inventaires des biens, créances et dettes de l'entreprise en
mentionnant la nature, la quantité et la valeur de chacun d'eux.
Conformément à l'article 42 de l'Acte uniforme comptable,
l'entreprise doit, à la clôture de l'exercice, procéder au
recensement et à l'évaluation de ses biens, créances et
dettes à leur valeur actuelle, celle-ci étant définie
comme étant une valeur d'estimation du moment, qui s'apprécie en
fonction du marché et de l'utilité de l'élément
pour l'entreprise ;
- le respect des numéros et des intitulés des
comptes donnés par la liste des comptes du SYSCOHADA.
Par ailleurs, d'autres dispositions reprennent aussi les
éléments suivants :
- la tenue, sans blanc ni altération d'aucune sorte,
des livres et d'autres supports obligatoires (journal, grand-livre, balance
générale des comptes et livre d'inventaire comprenant le bilan et
le compte de résultat) devant mettre l'établissement, selon les
procédures admises, du bilan, du compte de résultat, du Tableau
Financier des Ressources et Emplois et de l'Etat annexé sincères
et réguliers (Art 19 et 20 de l'Acte uniforme comptable) ;
- la correction des écritures erronées par
inscription en négatif des éléments erronés (Art 20
de l'Acte uniforme comptable) ;
- la conservation pendant au moins dix ans des livres
comptables ou des documents qui en tiennent lieu, ainsi que des pièces
justificatives (Art 24 de l'Acte uniforme comptable) ;
- l'arrêt des états financiers annuels au plus
tard dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de
l'exercice.
En cas de traitement informatique des données
comptables, l'organisation comptable mise en place devra l'être
conformément à l'article 22 de l'Acte uniforme, afin de :
- permettre la restitution su papier ou sur tout support
intelligible des données relatives à toute opération
donnant lieu à enregistrement comptable ;
- rendre impossible la suppression, l'addition ou la
modification ultérieure de l'enregistrement
opéré ;
- exclure toute possibilité d'insertion intercalaire ou
l'addition ultérieur ;
- garantir la durabilité des données
enregistrées, par une transcription indélébile ;
- permettre de s'assurer que les états
périodiques fournis par le système de traitement informatiques
sont numérotés et datés,
- obtenir que les pièces justificatives (sur papier ou
sur tout autre support) des enregistrements opérés assure la
fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu
pendant au mois dix ans.
D'autres dispositions techniques concernant les états
financiers sont également énoncés à l'article 34 de
l'Acte uniforme comptable, à savoir :
- la concordance entre le bilan d'ouverture de l'exercice et
le bilan de clôture de l'exercice précédente ;
- l'interdiction de compensation entre d'une part les postes
d'Actif et du Passif au bilan et d'autre part les charges et produits dans le
compte de résultat ;
- la permanence dans la présentation des états
financiers d'un exercice à un autre ;
- l'indication pour chaque poste des états financiers
des références identiques à celles de l'exercice
précédent ;
- l'établissement obligatoire des états
financiers consolidés et combinés par les entreprises remplissant
les conditions définies au Titre II, chapitres I et II de l'Acte
uniforme comptable ;
- l'obligation de signaler dans le document dit
« Etat annexé »l'absence éventuelle de
comptabilités des postes chiffrés de deux états financiers
successifs ;
- l'établissement obligatoire d'une documentation
décrivant les procédures et l'organisation comptables.
III.6. Méthodes d'évaluation en
système comptable OHADA.
Conformément à l'article 35 de l'Acte uniforme
comptable, la méthode d'évaluation des éléments
inscrits en comptabilité est fondée sur la convention du
coût historique et sur les principes généraux de prudence
et de continuité de l'exploitation.
Selon l'article 36 de l'Acte uniforme comptable, le coût
historique est constitué en SYSOHADA par :
- le coût d'acquisition pour les biens achetés
à des tiers ;
- la valeur d'apport, pour les biens apportés par
l'Etat ou associés ;
- la valeur actuelle ou la juste valeur, pour les biens acquis
à titre gracieux ;
- la valeur de celui de deux éléments dont
l'estimation est la plus sûre, en cas d'échange ;
- le coût réel de production, pour les biens
produits par l'entreprise elle-même.
Toutefois, il peut être procédé à
la réévaluation des éléments dans les conditions
fixées par les autorités compétentes et
conformément aux articles 62 à 65 de l'Acte uniforme portant
réglementation comptable. Cette réévaluation peut
être globale (ensemble des éléments non monétaires),
libre ou légale.
Il faudrait noter également que, comme en PCGC, les
méthodes d'évaluation en SYSCOHADA devront rester constantes d'un
exercice à un autre afin de garantir la comparabilité des
états financiers de l'entreprise. Tout changement dans les
méthodes d'évaluation devra donc être justifié et
explicité dans le document appelé « Etat
annexé ».
La norme IAS des IFRS définit la juste valeur comme
« le montant pour lequel un Actif pourrait être
échangé, ou un passif éteint, entre parties bien
informées, consentant et agissant dans des conditions de concurrence
normale » Groupe Revue Fiduciaire (2006 : 179).
C'est donc le prix que l'entreprise accepterait de payer si
elle devait acquérir le bien dans l'état où il se
trouve.
III.6.1. Evaluation des immobilisations en SYSCOHADA.
Les immobilisations sont comptabilisées à leur
coût d'acquisition qui est soit le coût d'achat, soit le coût
de production (Art 3 de l'Acte uniforme portant réglementation
comptable).
Pour les biens acquis à titre onéreux, le
coût d'achat est formé des éléments
suivants :
- le prix d'achat définitif (hors TVA
récupérable) ;
- les frais accessoires rattachables directement à
l'opération d'achat ;
- les frais d'installation et de mise en application.
Ce coût d'acquisition ne comprend pas le droit de
mutation, les honoraires, les commissions et les frais d'acte qui sont
comptabilisées dans les comptes de charge concernés.
Pour les biens produits par l'entreprise, le coût
réel de production est, selon l'article 37 de l'Acte uniforme comptable,
formé des éléments suivants :
- le coût d'acquisition des matières et
fournitures utilisées pour cette production ;
- les charges directes et indirectes de production.
Le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé
à sa valeur vénale c'est-à-dire au prix
présumé qu'accepterait de décaisser l'entreprise pour
acquérir ce bien dans l'état où il se trouve.
La valeur vénale ou valeur d'utilité d'un bien
s'apprécie en fonction du marché et de l'utilité de cet
élément pour l'entreprise. Dans le cadre d'une
réévaluation d'immobilisation, la valeur d'utilité sert de
limite dans la détermination des valeurs
réévaluées.
Le bien reçu à titre d'apport en nature est
comptabilisé à la valeur figurant dans l'acte d'apport.
Pour les titres de participation (compte 26), le coût
d'acquisition est égal au prix d'achat ou à la valeur d'apport,
augmentés des frais accessoires d'achat, comme les droits de
souscription achetés. Les frais d'acquisition de ces titres (droit de
mutation, honoraires de conseil, commissions de banque, frais de
publicité, impôts, frais de courtage) n'entrent pas dans le
coût d'entrée ; ils sont saisis directement dans le compte
des charges 6311 « Frais sur titre ».
Ainsi, contrairement au PCGC, le SYSCOHADA a introduit une
distinction entre les frais accessoires d'achat et les frais d'acquisition
proprement dits.
Pour les titres de placement (compte 50) et les autres
immobilisations financières (compte 27) les frais d'achat ne rentrent
pas dans le coût d'entrée.
Pour les titres acquis gracieusement ou gratuitement, il est
recommandé d'utiliser la valeur actuelle qui est définie comme
une valeur d'estimation du moment qui s'apprécie en fonction du
marché et de l'utilité de l'élément par
l'entreprise (Art 42 de l'Acte uniforme portant réglementation
comptable).
Pour les titres acquis par échange, on utilisera la
valeur de celui de deux éléments dont l'estimation est la plus
sûre. Au cas où les deux termes de l'échange ne seraient
pas fiables, on va recourir à la valeur actuelle.
III.6.2. Evaluation des stocks en SYSCOHADA.
La comptabilisation des stocks est en principe tenue selon
l'inventaire permanent.
Toutefois, les entreprises qui n'ont pas les moyens de tenir
l'inventaire permanent peuvent recourir au système de l'inventaire
intermittent.
Dans ce cas, en fin de période, elles doivent passer
les écritures faisant apparaître les variations des stocks de
cette période, pour retrouver le schéma comptable
demandé.
L'inventaire intermittent ne permet de connaître le
montant des existants en stock qu'à la clôture de l'exercice, au
moment de l'inventaire extracomptable, c'est-à-dire au moment de
récolement matériel des existants effectué au moins une
fois pendant l'exercice Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo,
Kinshasa (2011 : 6).
Il comporte deux opérations :
- l'établissement de la liste des divers
éléments composant les stocks par groupe de marchandises,
matières et produits correspondant à la classification des
comptes ;
- l'évaluation des existants réels
constatés.
Les méthodes de valorisation des stocks se
présentent comme suit (Conseil Permanent de la Comptabilité
au Congo, Kinshasa, 2011 : 6) :
1) Les entrées en stock des
marchandises, matières premières, fournitures et emballages sont
comptabilisées au coût direct d'achat (prix d'achat majoré
éventuellement des frais accessoires d'achat), sous déduction des
ristournes, rabais et remises obtenus des fournisseurs lorsque leur affectation
aux stocks est possible.
Le coût direct d'achat comprend les frais externes et
internes.
Les frais externes sont constitués par le coût
d'achat arrivée frontières majoré des frais accessoires
pour services rendus en dehors du territoire national (frais de transport
maritime, frais d'assurance transport, frais de transit, commissions et
courtages dus à des entreprises situés à
l'étranger).
Les frais internes sont des frais d'achat postérieurs
à l'entrée sur le territoire national (droits de douane, frais de
transport et d'assurance de la frontière au magasin, frais de transit,
commissions et courtages à des entreprises situées sur le
territoire national).
Les achats comme les ventes sont enregistrés hors
taxes.
Les produits intermédiaires, les produits et les
emballages fabriqués par l'entreprise entrent en stock au coût de
production.
Les produits et services en cours sont valorisés au
coût de production à l'inventaire.
2) Les sorties de stock sont constatée
à leur coût d'entrée lorsqu'il s'agit des biens certains.
Par contre, lorsqu'il s'agit des biens
fongibles ou interchangeables, les sorties sont valorisées soit selon la
méthode de coût moyen pondéré d'acquisition ou de
production, soit selon la méthode PEPS (premier entrée premier
sortie).
La méthode retenue par l'entreprise devra être
mentionnée dans l'Etat annexé.
Le coût moyen pondéré est comptable avec
la pratique de l'inventaire intermittent, alors que le premier entré,
premier sorti l'est avec la méthode de l'inventaire permanent.
Les dépréciations des stocks constatées
au moyen des charges dites provisionnées. Il y a
dépréciations lorsque la valeur économique réelle
du stock devient inférieure au coût moyen pondéré
d'achat ou de production.
III.6.3. Evaluation des créances et des dettes en
monnaie étrangère en SYSCOHADA.
Les méthodes d'évaluation des créances et
dettes en devises sont définies dans les articles 51 et 58 de l'Acte
uniforme portant réglementation comptable.
A la clôture de l'exercice, le SYSCOHADA recommande la
conversion au taux du jour de la clôture des créances et dettes en
devises. Les écarts de conversion sont enregistrés dans les
comptes du bilan 478 « Ecarts de conversion
actif » (cas de diminution des créances ou
d'augmentation des dettes) ou 479 « Ecarts de
conversion-passif » (cas d'augmentation des créances
ou diminution des dettes).
Les écarts de conversion - Actif constituant des pertes
probables, il est recommandé également la constitution des
provisions financières pour pertes de change, lesquelles provisions
seront reprises lors de la réalisation effective de la perte de change
sur ces créances ou dettes en devises.
Pa ailleurs, l'article 57 de l'Acte uniforme comptable stipule
que lorsque les opérations en monnaies étrangères sont
telles qu'elles concourent à une position globale de change au sein de
l'entreprise, le montant de la dotation à la provision pour pertes de
change est limité à l'excédent des pertes probables sur
les gains latents afférents aux éléments inclus dans cette
position.
III.6.4. Evaluation des disponibilités en devises en
SYSCOHADA.
Conformément à l'article 58 de l'Acte uniforme
portant réglementation comptable, les disponibilités en devises
qui subsistent au bilan sont converties en unités monétaires
légales du pays sur base du dernier cours de change connu à la
date de clôture de l'exercice. Les écarts constatés sont
inscrits directement dans les produits et les charges de l'exercice comme gains
ou perte de change.
III.7. Plan comptable en SYSCOHADA.
Le plan comptable OHADA a été créé
par le traité du 17 octobre 1993, Port-Louis île Maurice). Cette
organisation regroupe 16 pays et elle reste ouverte à tout Etat du
continent africain.
Le règlement relatif au Droit comptable fait obligation
de tenir une comptabilité aux entreprises soumises aux dispositions de
l'Acte uniforme portant Droit commercial général, aux entreprises
publiques, d'économie mixte, aux coopératives et , plus
généralement, aux entités produisant des biens et des
services marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but
lucratif ou non, des activités économiques à titre
principal ou accessoire qui se fondent sur des actes
répétitifs.
III.7.1. Cadre de compte du système comptable
OHADA.
Les comptes du système comptable OHADA sont
regroupés en 9 classes des comptes suivantes (contact
@africa.africa-web.org Jeudi 09 Juin 2011 : 11 : 05) :
- Classe 1 : comptes de ressources durables ;
- Classe 2 : comptes d'Actif immobilisé ;
- Classe 3 : comptes de stock ;
- Classe 4 : comptes de tiers ;
- Classe 5 : comptes de trésorerie ;
- Classe 6 : comptes de charges des activités
ordinaires ;
- Classe 7 : comptes de produits des activités
ordinaires ;
- Classe 8 : comptes des autres charges et autres
produits ;
- Classe 9 : comptes des engagements et comptes
analytiques de gestion.
Conformément à l'article 18 de l'Acte uniforme
portant harmonisation et organisation des comptabilités des entreprises,
les classes des comptes sont regroupées en trois catégories
suivantes :
- comptes de bilan ou comptes de situation : classe 1, 2
,3 ,4 et 5 ;
- comptes de gestion : classes 6, 7 et 8 ;
- comptes des engagement et comptes analytiques : classe
9.
Chaque classe comprend 10 comptes à deux chiffres dont
le premier indique la classe et le deuxième, qui varie de 0 à 9,
la catégorie d'opérations.
La codification des comptes est faite de façon à
faciliter la mémorisation des comptes. Les constances suivantes sont
généralement dégagées :
- le premier chiffre représente la classe à
laquelle appartient le compte ;
- le deuxième chiffre indique la positon du compte dans
la classe ;
- dans les comptes de gestion, le chiffre 3 est
généralement utilisé pour les comptes destinés
à recevoir les variations des stocks des biens achetés et des
biens produits (comptes 603 variation des stocks des biens achetés, 73
variation des stocks des biens et services produits) :
- les comptes à deux chiffres se terminant par 9 sont
destinés à enregistrer les dépréciations.
Le cadre des comptes du SYSCOHADA contient également
quelques parallélismes susceptibles d'aider à mieux
mémoriser les comptes.
Il s'agit, par exemple :
a) des comptes suivants des activités
ordinaires :
- 65 autres charges et 75 autres produits ;
- 60 achats et 70 ventes ;
- 67 charges financières et 77 produits financiers
b) des comptes Hors Activités Ordinaires :
- 81 Val.compt. des cessions d'immob. et 82 Prod. des cessions
d'immob.
- 83 Charges hors activités ordinaires et 84 produits
hors activités ordin.
- 85 Dotations hors activités ordinaires et 86 reprises
hors activités ordinaires.
Il ya lieu de constater qu'en ce qui concerne la classe 8
réservée aux charges et produits Hors Activités
Ordinaires, les comptes principaux des charges se terminent par les chiffres
impairs et ceux des produits par les chiffres pairs.
III.7.2. Liste des comptes du système comptable
OHADA.
En sus des comptes principaux à deux chiffres du Cadre
des comptes, le système comptable OHADA a ouvert des sous comptes et
comptes divisionnaires de troisième et quatrième ordres.
Les sous comptes ouverts en SYSCOHADA obéissent
également à certains constances et parallélismes.
Les constances suivantes peuvent être
épinglées :
- les comptes à trois ou quatre chiffres se terminant
par 9 indiquent les comptes présentant des soldes inverses par rapport
au solde habituel de ces comptes.
Exemples MUYAKUDI MAYIZA (2010 : 29.) :
1) 6059 Rabais, remises, et ristournes sur autres achats, qui
présente un solde créditeur, par rapport au compte 605 Autres
achats dont le solde est souvent débiteur ;
2) 409 Fournisseurs débiteurs, dont le solde est
débiteur par rapport au compte 40 Fournisseurs et comptes
rattachés, dont le solde est généralement
créditeur. Il y a pourtant des exceptions : comptes 249
matériels en cours, 219 immobilisations incorporelles en cours.
- Les comptes à trois chiffres se terminant par le
chiffre 8 indiquent les comptes divers.
Exemples : 758 Produis divers, 668 Autres charges
sociales, 658 charges diverses.
Les parallélismes suivants peuvent être
également dégagés :
a) Charges et produits (activités
ordinaires).
601 Achat des marchandises et 701 ventes des marchandises
602 Achat des matières premières et 702 ventes
des produits finis
673 Escomptes accordés et 773 Escomptes reçus
6593 Charges provision d'exploitation s/ stock et 7593
Reprises des charges provision. s/stock.
b) 603 stocks et variation des stocks.
31 Marchandises et 6031 variations des stocks des
marchandises
32 Matières et fournitures liées et 6032
variations des stocks des matières
33 Autres approvisionnements et 6033 variations des stocks
d'autres approvisionnements.
III.7.3. Quelques tableaux relatifs au syscohada.
a) Tableau IV : Compte de résultat -
système normal du syscohada.
Réf.
|
CHARGES (1ère partie)
|
Exercice
N
|
Exercice
N - 1
|
RA
RB
RC
RD
RE
RH
RI
RJ
RK
RL
RP
RQ
RS
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
Achat de marchandises
- Variation de stocks (-
ou +)
(Marge brute sur marchandises
voir TB)
Achats des matières premières et fournitures
liés
- Variation de stocks (-
ou +)
(Marge brute sur
matières voir TG)
Autres achats
- Variation de stocks (-
ou +)
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Autres charges
(Valeur ajoutée
voir TN)
Charges de personnel (1)
(1) dont personnel extérieur ........./.............
(Excédent brut
d'exploitation voir TG)
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
|
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
...............
|
RW
|
² Total des charges d'exploitation
|
...............
|
..............
|
|
(valeur
d'exploitation voir TX)
|
|
|
Source : Samuel MUYAKUDI (2010 :
229).
b) Tableau V : compte de résultat -
système normal (suite).
Réf.
|
PRODUITS (1ère
partie)
|
Exercice
N
|
Exercice
N - 1
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES ................
......
Ventes de produits fabriqués
Travaux, services vendus
Production stockée (ou déstockage)
(+ ou -)
Production immobilisée
MARGE BRUTE SUR MATIERES
Produits accessoires
...............
................
.................
|
............
............
............
............
............
............
|
|
|
CHIFFRE D'AFFAIRE (1)
(TA+TC+TD+TH) ....../......
(1) dont à l'exportation ..........
/............
|
|
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION ......... ...........
Reprises de provisions
Transfert de charges
................
............
............
............
|
|
|
TW
|
Total des produits d'exploitation
|
..............
|
.................
|
TX
|
RESULTAT D'EXPLOITATION ..........
.........
Bénéfice (+) ; Perte (-)
|
|
|
Source : MUYAKUDI (2010 : 230).
C) Tableau VI : Compte de résultat -
système normal (suite)
Réf.
|
CHARGES (2ème
partie)
|
Exercice
N
|
Exercice
N-1
|
RW
SA
SC
SD
|
Report Total des
charges d'exploitation
ACTIVITE FINANCIERE
Frais financiers
Pertes de charge
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
.............
...............
................
...............
|
..............
..............
..............
...............
|
SF
|
Total des charges financiers
|
...............
|
.............
|
|
(Résultat financier voir UG)
|
................
|
..............
|
SH
|
Total des charges des activités
ordinaires
|
...............
|
..................
|
SK
SL
SM
|
(Résultat des
activités ordinaires voir UI)
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
Charges H.A.O.
Dotations H.A.O.
|
................
................
................
|
..............
..............
..............
|
SO
|
Total des charges H.A.O.
|
................
|
..............
|
SQ
SR
|
(Résultat H.A.O. voir UP)
Participation des travailleurs
Impôts sur le résultat
|
................
................
|
..............
..............
|
SS
|
Total participation et impôts
|
................
|
..............
|
ST
|
TOTAL GENERAL DES CHARGES
|
................
|
..............
|
|
(Résultat net voir UZ)
|
|
|
Source : MUYAKUDI (2010 : 231)
d) Tableau VII : Compte de résultat -
système normal (suite).
Réf.
|
PRODUITS (2ème partie)
|
EXERCICE
N
|
EXERCICE
N-1
|
TW
|
Report total des
produits d'exploitation
|
..............
|
...............
|
UA
UC
UD
UE
|
ACTIVITE FINANCIERE
Revenus financiers
Gains de charge
Reprises de provisions
Transferts de charge
|
.................
.................
.................
.................
|
...............
...............
...............
...............
|
UF
|
Total des produits financiers
|
.................
|
...............
|
UG
|
RESULTAT FINANCIER (+ ou -) .............
|
|
|
UH
|
Total des produits des activités
ordinaires
|
.................
|
...............
|
UI
UJ
UK
UL
UM
UN
|
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (1)
(+ ou -) ...........
............
(1) dont impôt correspondant ......... / .........
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)
Produits des cessions d'immobilisations
Produits H.A.O.
Reprises H.A.O.
Transferts de charges
|
.................
.................
.................
.................
|
....................
...............
...............
...............
|
UO
|
Total des produits H.A.O.
|
.................
|
...............
|
UP
|
RESULTAT H.A.O. (+ ou -) ...........
.............
|
|
|
UT
|
TOTAL GENERAL PRODUITS
|
................
|
...............
|
|
RESULTAT NET .............
............
Bénéfice (+) ; Perte
(-)
|
|
|
Source : MUYAKUDI (2010 : 232).
e) Tableau VIII : Bilan (système normal du
syscohada)
Désignation de l'entreprise
...........................................................................
Adresse
............................................................................
Numéro .........
Exercice clos le 31-12- .......Durée (en mois) ........
Réf.
|
ACTIF
|
EXERCICE N
|
EXERCICE
N-1
|
Brut
|
Amort./
Prov ;
|
Net
|
NET
|
AA
AX
AY
AC
AD
AE
AF
AG
AH
AI
AJ
AK
AL
AM
AN
AP
AQ
AR
AS
AW
|
ACTIF IMMOBILISE (I)
Charges immobilisées
Frais d'établissement
Charges à répartir
Primes de remboursement des obligations
Immobilisations incorporelles
Frais de recherche et de développement
Brevets, licences, logiciels
Fonds commercial
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Bâtiments
Installations et agencements
Matériel
Matériel de transport
Avances et acomptes versés sur
immobilisations
Immobilisations financières
Titres de participation
Autres immobilisations financières
(1) dont H.A.O. : Brut ...... / ......
Net ...... / ......
|
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
............
............
.........
|
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
...........
..........
..............
.............
..........
|
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
.............
.............
..........
|
...............
...............
...............
...............
.....................
................
...............
................
................
...............
...............
...............
...............
................
...............
...............
|
AZ
|
TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)
|
..........
|
..........
|
..........
|
................
|
Source : Journal Officiel de l'HOHADA
N° 10 - 4 ème Année, p. 229
f) Tableau IX : Bilan - système normal
(suite)
Réf.
|
ACTIF
|
EXERCICE N
|
EXERCICE
N-1
|
Brut
|
Provision
|
Net
|
NET
|
AZ
BA
BB
BC
BD
BE
BF
BG
BH
BI
BJ
BK
BQ
BR
BS
BT
B
|
Report total Actif immobilisé
ACTIF CIRCULANT
Actif circulant H.A.O.
Stocks
Marchandises
Matières premières et autres
approvisionnements
En-cours
Produits fabriqués
Créances et emplois
assimilés
Fournisseurs, avance versées
Clients
Autres créances
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
TRESORERIE-ACTIF
Titres de placement
Valeur à encaisser
Banques, chèques postaux, caisse
TOTAL TRESOR.- ACTIF (III)
Ecarts de conversion-Actif (IV)
(perte probable de change)
|
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
.........
..........
.........
.........
.........
.........
..........
|
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
............
|
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
..........
.........
.........
.........
.........
|
................
.....................
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
|
BZ
|
TOTAL GENERAL (I+II+III+IV)
|
..........
|
..........
|
..........
|
................
|
Source : Journal Officiel de l'HOHADA
N° 10 - 4 ème Année, p. 230
g) Tableau X : Bilan - système normal
(suite)
Réf.
|
PASSIF
(avant
répartition)
|
EXERCICE
N
|
EXERCICE
N-1
|
CA
CB
CC
CD
CE
CF
CG
CH
CI
CK
CL
CM
|
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
Capital
Actionnaires capital non appelé
Primes et Réserves
Primes d'apport, d'émission de fusion
Ecarts de réévaluation
Réserves indisponibles
Réserves libres
Report à nouveau
+ ou -
Résultat net de l'exercice
(bénéfice + ou perte -)
Autres capitaux propres
Subventions d'investissement
Provisions réglementée et fonds
assimilés
|
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
|
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
..............
...............
|
CP
|
TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)
|
..............
|
..............
|
DA
DB
DC
DD
DE
|
DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
(1)
Emprunts
Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
Dettes financières diverses
Provisions financières pour risques et charges
(1) dont H.A.O. : .......... / ...............
|
...............
...............
...............
...............
|
................
................
................
................
|
DF
|
TOTAL DETTES FINANCIERES (II)
|
............
|
................
|
DG
|
TOTAL RESOURCES STABLES (I + II)
|
..............
|
................
|
Source : Journal Officiel de l'HOHADA
N° 10 - 4 ème Année, p. 232
h) Tableau XI : Bilan - système normal
(suite)
Réf.
|
PASSIF
(avant
répartition)
|
EXERCICE
N
|
EXERCICE
N - 1
|
DG
|
Report total ressources stables
|
................
|
................
|
DH
DI
DJ
DK
DL
DM
DN
|
PASSIF CIRULANT
Dettes circulantes H.A.O. et ressources assimilées
Clients, avances reçues
Fournisseurs d'exploitation
Dettes fiscales
Dettes sociales
Autres dettes
Risques provisionnés
|
...............
...............
...............
...............
...............
...............
...............
|
................
................
................
................
................
...............
................
|
DP
|
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
|
................
|
...............
|
DQ
DR
DS
|
TRESORERIE - PASSIF
Banques, crédits d'escompte
Banques, crédits de trésorerie
Banques, découverts
|
...............
...............
...............
|
...............
...............
...............
|
DT
|
TOTAL TRESORERIE - PASSIF (IV)
|
...............
|
...............
|
DU
|
Ecarts de conversion - passif (V)
(gain probable de change)
|
...............
|
...............
|
DZ
|
TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)
|
...............
|
...............
|
Source : Journal Officiel de l'HOHADA
N° 10 - 4 ème Année, p. 233 - 234
CHAPITRE QUATRIEME : COMPARAISON DES SYSTEMES
COMPTABLES CONGOLAIS ET OHADA.
IV.1. Notice introductive
Ce chapitre constitue la clé de voûte de la
présente étude. Il s'agira ici de dégager les points de
rapprochements et ceux de dissemblance entre les deux systèmes
comptables. Cette comparaison permettra de motiver l'intérêt
attaché à l'harmonisation souhaitée par les états
africains de leurs systèmes comptables.
Cependant, tous les points convergents et divergents de ces
systèmes comptables ne seront pas fouillés. Il sera question de
se limiter à la réglementation, au plan des comptes, aux
méthodes d'évaluations et à quelques comptes sans y aller
en profondeur, car nous estimons que nous ne pouvons pas avoir la
prétention de tout faire et achever.
IV.2. Divergences entre les deux systèmes
comptables
IV.2.1. De la réglementation comptable
Par rapport au droit comptable congolais, l'acte
d'uniformisation du système comptable OHADA comporte des innovations
majeures ci-après :
- L'application du système comptable OHADA implique, de
la part de gestionnaire et des responsables des comptes, la mise en place des
procédures indispensables de contrôle interne avec comme
corollaire l'obligation d'élaborer un manuel des procédures
internes techniques, financières et comptables.
En PCGC, aucune disposition ne rend obligatoire
l'élaboration par le gestionnaire de l'entreprise d'un manuel des
procédures internes techniques, financières et comptables.
L'absence de ce document d'une grande importance dans beaucoup de
sociétés congolaises est de nature à compliquer le travail
des professionnels comptables, surtout lorsqu'il s'agit de sonder la
fiabilité des dispositifs de système de contrôle interne
mis en place au sein de la société.
- En conformité de l'article 7 de l'acte uniforme
comptable, le syscohada met un accent particulier sur le concept
« état financier » à savoir :
. Le calcul de résultat financier dont le compte du
résultat par la juxtaposition entre les produits financiers et les
charges financières.
. La distinction au bilan de l'entreprise entre dettes
financières (dettes contractées pour une durée
supérieure à un an) et les dettes d'exploitations (dettes
nées à l'occasion des opérations liées au cycle
d'exploitation).
. L'identification au bilan des immobilisations dites
financières.
Soulignons que l'immobilisation financière est une
catégorie d'immobilisations constituées par les titres de
participation, les autres titres immobilisés et les créances
liées à ces participations.
. Le calcul des soldes financiers dans le tableau financier
des ressources et emplois (TAFIRE).
. La comptabilisation des pertes ou profits de change comme
frais financier ou revenu financier.
. Introduction d'une nomenclature des opérations
financières en sus de celle des activités des biens et
services.
Par contre le PCGC insiste sur le concept « tableau
de synthèse » en privilégient la nature purement
comptable de synthèse élaborée par l'entreprise.
Donc, le bilan et TFR établis suivant les normes de ce
plan constituent plus des Etats comptable que des Etats Financiers comme tel.
Ce pour cela, pour amener une étude de santé financier de
l'entreprise ce bilan comptable va subir quelque modification
c'est-à-dire il faut quitter du bilan comptable vers le bilan
financier.
La conséquence est que pour un travail d'analyse
financière à partir des données comptables de l'entreprise
les travaux préliminaires à effectuer sont plus nombreux et
harassants en PCGC qu'en syscohada.
Conformément aux articles 7, 10, 11, 13, 22
(alinéa 1 et 7), 68, 111, 31, 74 et 103 de l'acte uniforme comptable, il
ressort ce qui suit :
- L'article 7 de l'Acte uniforme comptable OHADA stipule que
la durée d'un exercice comptable peut être supérieure
à douze mois lorsque le premier exercice commence au cours du second
semestre de l'année civile. L'entreprise n'est pas tenue dans ce cas de
clôturer ses comptes au 31 Décembre.
En PCGC, la durée d'un exercice ne peut pas
dépasser l'année civile. Quelque soit la date du début du
premier exercice, les comptes de l'entreprise doivent être
obligatoirement clôturés le 31 Décembre.
- Selon l'article 10 de l'Acte uniforme comptable, lorsque
l'application d'une prescription comptable se révèle insuffisante
ou inadaptée pour donner l'image fidèle de la situation de
l'entreprise et de ses opérations, des informations
complémentaires ou des justifications nécessaires doivent
être fournies en sus des renseignements contenus dans le document
appelé « Etat annexé », l'équivalent
du Tableau économique, fiscal et financier du Plan comptable.
Dans le PCGC, il n'existe aucune disposition obligeant le
gestionnaire ou le comité de Direction de l'entreprise à fournir,
en sus des renseignements requis dans les différents documents du
« Tableau Economique, fiscal et Financier », des
informations qu'ils jugent significatives pour une bonne compréhension
des états financiers publiés.
- L'acte uniforme comptable OHADA a réglementé
en son article 22, alinéa 1 à 7, le recours par l'entreprise
à un outil de traitement informatique des données comptables.
En ce qui concerne le recours à des
procédés électroniques, le PCGC se limite à
recommander l'utilisation d'une table de correspondance au cas où la
codification adoptée par l'entreprise pour l'exploitation
mécanographique ou électronique des comptes entrait en
contradiction avec la codification du plan MUYAKUDI (2010 : 42).
- Il existe dans la réglementation comptable de l'OHADA
une disposition claire selon laquelle une comptabilité tenue en
violation des normes prescrites ne peut être admise en justice comme
preuve ni être invoquée par son auteur à son profit
(article 68 de l'Acte uniforme comptable).
Ce qui sous entend que les magistrats devront aussi avoir des
connaissances sur les normes comptables, étant donné qu'ils
devront d'abord apprécier la conformité aux normes des documents
comptables présentés par les justiciables avant de les accepter
comme preuves en justice, en dépit du fait qu'ils ont la liberté
de se faire assister par un Expert assermenté de leur choix pour les
aider dans cette analyse de conformité.
- Des sanctions pénales sont prévues pour les
entrepreneurs individuels ou pour les dirigeants sociaux ou les gestionnaires
qui n'auront pas, pour chaque exercice social, dressé l'inventaire et
établi les états financiers annuels ou qui auront sciemment
établi et communiqué des états financiers ne
délivrant pas une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l'exercice (article 111 de l'Acte
uniforme comptable). Le défaut de l'inventaire ainsi que la tenue d'une
comptabilité irrégulière ou ne répondant pas aux
normes prescrites devront être donc sanctionnés sur le plan
pénal, conformément aux peines définies par la
législation de chaque pays. En syscohada, la responsabilité
pénale des comptables, des gestionnaires d'entreprise, des signataires
des états financiers et des commissaires aux comptes sont clairement
soulignée.
En PCGC, aucune allusion n'est faite à une sanction
pénale pour non tenue de l'inventaire ou à la suite de
l'établissement des états financiers irréguliers ou ne
répond pas aux normes comptables prescrites. Avec comme
conséquence que plusieurs gestionnaires ou Comités de Direction
ne se soucient ni de la prise régulière des inventaires, ni de la
tenue d'une comptabilité régulière, ni de
l'établissement des états financiers conformes à la
Réglementation comptable dans le pays.
- Par rapport au PCGC, le SYSCOHADA met l'accent sur la
distinction entre les activités ordinaires et hors activités
ordinaires. En syscohada, les activités ordinaires sont des
activités qui sont liées à l'objectif principal de
l'entreprise tandis que hors activités ordinaires sont des
activités qui sont liées à l'objectif secondaire de
l'entreprise.
IV.2.2. Disposition générale et technique du
plan comptable.
En ce qui concerne la disposition générale et
technique du plan comptable, le syscohada se distingue du PCGC
d'éléments ci-après :
- Chaque poste des états financiers annuels (bilan,
compte de résultat et Tableau Financier des Ressources et Emplois)
doit comporter des références en lettres majuscules qui
permettent d'identifier clairement à partir d'un tableau dit
« tableau de correspondance
postes/comptes » les comptes incorporés dans chaque
poste des états financiers.
Le tableau de correspondance oriente l'analyse des comptes.
C'est grâce à celui-ci qu'on va retraiter la comptabilité
de PCGC (N - 1) pour pouvoir obtenir des Etat financier en comparatif du
premier exercice OHADA.
Cette obligation n'existe pas en Plan Comptable
Général Congolais.
- En SYSCOHADA, obligation est faite de présenter
conjointement les deux états financiers successifs (exercice clos et
précédent). Toute absence de comptabilité entre les postes
de ces deux exercices doit être obligatoirement signalée dans
l'Etat annexé.
- Les organes d'Administration et de gestion d'une entreprise
sont tenus de mettre en place un bon contrôle interne et
d'établir un manuel de procédures internes, comptable et
financière, ainsi qu'un document appelé ETAT ANNEXE qui fournit
des informations complémentaires sur les contenus d'autres états
financiers en vue de l'obtention d'une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise. Obligation
est également faite aux entreprises d'établir une documentation
décrivant les procédures et l'organisation comptables.
Le PCGC ne rend pas obligatoire l'établissement d'un
manuel des procédures internes comptables et financières. Ce qui
complique la tâche de beaucoup d'auditeurs lorsqu'ils sont appelés
à se prononcer sur la qualité du contrôle interne existant
dans l'entreprise.
- En SYSCOHADA, la durée de l'exercice peut être
supérieure à 12 mois pour le premier exercice commencé au
cours du deuxième semestre de l'année (Art 7 de l'Acte uniforme
comptable, alinéa1).
Conformément au même article, en cas de cessation
d'activités, pour quel que motif que ce soit la durée des
opérations de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous
réserve de l'établissement des situations annuelles
provisoires.
En PCGC, la durée de l'exercice ne peut en aucun cas
être supérieure à 12 mois. Toutefois, elle peut être
inférieure à 12 mois lorsque le début ou la fin de
l'activité ont lieu à n'importe quel moment au cours de
l'exercice. L'établissement des situations annuelles provisoires n'y est
pas prévu, même en cas des opérations de liquidation.
- En SYSCOHADA, toute correction d'erreur dans la passation
d'une écriture comptable s'effectue exclusivement par inscription en
négatif des éléments erronés, en lieu et place
d'une écriture inverse (article 20 de l'Acte uniforme comptable). Le
SYSCOHADA est donc plus précis que le PCGC qui préconise tout
simplement la passation d'une écriture de rectification en cas d'erreur
de comptabilisation. Actuellement, en République Démocratique du
Congo, c'est l'écriture d'extourne qui est généralement
passée en cas d'erreur de comptabilisation, avec comme
conséquence le gonflement erroné dans les comptes
concernés des cumuls des mouvements débiteurs et
créditeurs.
- La balance des comptes établie par l'entreprise
assujettie au SYSCOHADA devra obligatoirement comprendre 6 colonnes, à
savoir : les soldes d'ouvertures de l'exercice, débiteurs et
créditeurs, les mouvements débiteurs et créditeurs, les
soldes débiteurs et créditeurs en fin d'exercice (article 19 de
l'Acte uniforme comptable).
Le PCGC rend également obligatoire
l'établissement d'une balance des comptes, mais sans souligner qu'elle
devra contenir obligatoirement six colonnes ; avec comme
conséquence que certaines entreprises se limitent à
établir des balances des comptes à 4 colonnes, diluant ainsi les
soldes d'ouverture dans les mouvements de l'exercice.
- Le SYSCOHADA énonce des conditions à remplir
pour qu'une comptabilité informatisée réponde aux
exigences de régularité et de sincérité requises
(article 22 et 67 de l'Acte uniforme comptable).
Le PCGC recommande seulement l'utilisation pour les comptes de
l'entreprise d'une table de correspondance au cas ou la codification
adoptée par l'entreprise pour l'exploitation électronique des
dits comptes entrait en contradiction avec la codification du plan. En dehors
de cet aspect, ce plan comptable ne réglemente pas l'utilisation de
l'outil informatique par l'entreprise.
- En SYSCOHADA, les états financiers doivent être
établis au plus tard dans le quatre mois qui suivent la date de
clôture de l'exercice (Art 23 de l'Acte uniforme comptable).
Dans la législation fiscale congolaise, les comptes de
l'entreprise doivent être arrêtés au plus tard le 31 mars
qui suit la clôture de l'exercice. Le SYSCOHADA donne donc un mois
supplémentaire aux gestionnaires d'entreprise pour l'arrêt des
comptes annuels.
IV.2.3. Méthodes d'évaluation.
En ce qui concerne les méthodes
d'évaluations, le système comptable OHADA est différent du
Plan Général Congolais dans les aspects ci-dessous
énoncés :
- La valeur d'entrée des titres de participation est le
prix d'acquisition majoré des frais accessoires d'achat, à
l'instar des droits de souscription achetés. Mais en PCGC, les frais
dits d'acquisition tels que les droits de mutation, les honoraires des
conseils, les commissions, les frais de courtage ne rentrent pas dans le
coût d'entré de ces titres de participation.
Contrairement au SYSCOHADA, aucune distinction n'est faite en
PCGC entre les frais accessoires d'achat et les frais dits d'acquisition, lors
de la détermination de la valeur d'entrée des titres de
participation. Néanmoins, dans tous les deux systèmes, les frais
accessoires d'achat des titres de placement (titres à court terme)
n'entrent pas dans la valeur d'entrée des dits titres MUYAKUDI
(2010 : 23).
- Par rapport au PCGC, le SYSCOHADA a introduit deux
éléments nouveaux constitutifs du coût historique d'un
bien, à savoir : la valeur actuelle ou la juste valeur, pour les
biens reçus à titre gracieux, ainsi que la valeur de celui de
deux éléments dont l'estimation est la plus sûre pour les
biens provenant d'un échange.
- En ce qui concerne l'évaluation des sorties des
stocks, le SYSCOHADA n'a pas contrairement au PCGC, prescrit l'utilisation des
méthodes de LIFO et FIFO car il estime que seuls le Coût Moyen
Pondéré et le FIFO permettent d'assurer réellement un
lien logique entre les entrées et les sorties du stock.
- Le SYSCOHADA recommande la conversion à la
clôture de l'exercice des créances et dettes en devises et
l'inscription au bilan sur une ligne distincte des écarts de conversion
à l'actif et/ou passif dégagés.
Le PCGC n'énonce aucune règle quant à la
conversion à la clôture de l'exercice des dettes et
créances libellées en devises. Il préconise tout
simplement la constitution des provisions sur les créances en cas des
dépréciations à condition de bien identifier la
créance concernée et de justifier les motifs qui rendent les
créances litigieuses ou douteuses.
- Le SYSCOHADA a défini la méthode
d'évaluation en fin d'exercice des disponibilités en devises,
alors que le PCGC n'énonce aucune règle à ce sujet.
- A l'opposé du PCGC, le SYSCOHADA opère une
distinction entre les provisions d'exploitation (dépréciations
des immobilisations, par exemple) et les provisions à caractère
financier (pertes de change probables, par exemple).
IV.2.4. Plan comptable.
IV.2.4.1. Présentation de Plan Comptable
Général Congolais et du plan comptable OHADA.
a) Plan comptable Général Congolais
VERHULST (1996 : 206 - 207).
Classe 1. FONDS PROPRES DL et MT
10. Capital
11. Réserves
12. Report à nouveau
13. Résultat à conserver
14. Plus value et provision réglementée au
capitaux permanents
15. Subvention d'équipement
16. Emprunt et dettes à LT
17. Emprunt et dettes à MT
18. Provision pour charges et pertes
19. Comptes des liaisons
Classe 2. VALEURES IMMOBILISEES
20. Valeurs incorporelles immobilisées
21. Terrain
22. Autres immobilisations corporelles
23. Immobilisations corporelles en cours
24. Avance et acompte
25. Titres valeurs engagées à plus d'un an
26. Prêts et créances à LT
27. Prêts et créances à MT
28. Provision pour amortissement et dépréciation
de la classe 2
29. Compte d'attente classe 2
Classe 3. VALEURES D'EXPLOITATIONS
30. Marchandises
31. Matières et fournitures
32. Emballages commerciaux
33. Produits semi oeuvrés
34. Produits finis
35. Produits et travaux en cours
36. Stocks à l'extérieur
37. Frais accessoire d'achat
38. Provision pour amortissement et dépréciation
de la classe 3
39. Achat
Classe 4. VALEURES REALISABLES
40. Fournisseur
41. client
42. Personnel
43. Etat
44. Propriété et Associé
45. Société apparenté
46. Débiteurs et Créditeurs divers
47. Régularisation Active et Passive
48. Provision pour amortissement et dépréciation
de la classe 4
49. Provision
Classe 5. VALEURES DISPONIBLES
50. Emprunts à moins d'un an
51. Prêt à moins d'un an
52. Titre à CT
53. Effets et warrant à payer
54. Effets et warrant à recevoir
55. Chèque et coupons encaissé
56. Banque
57. Caisse
58. Provision pour amortissement et dépréciation
classe 5
59. Mouvement de fonds et virement internes
Classe 6. CHARGES ET PERTES DIVERSES
60. Stocks vendus
61. Matières et fournitures consommés
62. Transport consommés
63. Autres services consommés
64. Charges et pertes divers
65. Charges de personnel
66. Impôt et taxe
67. Intérêt payé
68. Dotations aux amortissements
69. Produits et services reçus à d'autres
Etablissements
Classe 7. PRODUITS ET PROFITS DIVERS
70. Ventes marchandises
71. Production vendu
72. Production stockée
73. Travaux fait par l'entreprise elle-même
74. Produits et profits divers
76. Subvention d'exploitation
77. Intérêt reçus
78. Reprise sur provision et dépréciation
79. Produits et services cédés à d'autres
Etablissements
Classe 8. COMPTES DE GESTIONS
80. Marge brute
81. Valeur Ajoutée
82. Résultat brut d'exploitation
83. Résultat net d'exploitation
84. Résultat sur cession d'immobilisation
85. Résultat net avant contribution
86. Contribution sur revenu professionnel
87. Résultat net de la période
Classe 9 : COMPTES ANALYTIQUES
D'EXPLOITATIONS
Les comptes de la classe 9 sont réservés
à l'élaboration de la comptabilité analytique.
Classe 0 : COMPTES SPECIAUX.
Les comptes spéciaux sont des comptes qui enregistrent
des opérations particulières dans leur nature et ne figurant pas
dans les classes 1 à 9.
b) Plan comptable OHADA (
www.africa.africa-
web.org)
Classe 1. COMPTES DES RESSOURCES DURABLES
10. Capital
11. Réserves
12. Report à nouveau
13. Résultat net de l'exercice
14. Subvention d'investissement
15. Provision réglementées et fonds
assimilés
16. Emprunt et dettes assimilés
17. Dettes de crédit bail et contrat
assimilés
18. Dettes liées à des participations et compte
de liaisons des Etablissements ...
19. Provisions financières pour risques et charges
Classe 2. VALEURES D'ACTIF IMMOBILISEES
20. Charges immobilisées
21. Immobilisées incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments installation technique et agencements
24. Matériels
25. Avances et acomptes versés sur
immobilisée
26. Titres de participations
27. Autres immobilisation financières
28. Amortissement
29. Provision pour dépréciation
Classe 3. COMPTE DES STOCKS
31. Marchandises
32. Matières et fournitures
33. Autres approvisionnements
34. Produits en cours
35. Services en cours
36. Produits finis
37. Produits intermédiaires et résiduels
38. Stocks en cours de route
39. Dépréciation des stocks
Classe 4. COMPTES DE TIERS
40. Fournisseur et comptes rattachés
41. clients et comptes rattachés
42. Personnel
43. Organisme sociaux
44. Etat et collectivités publiques
45. Organismes internationaux
46. Associés -groupe
47. Débiteurs et créditeurs divers
48. Créances et dettes hors activités
ordinaires
49. Dépréciations et risques
provisionnés.
Classe 5. COMPTES DE TRESORERIE
50. Titres de placement
51. Valeur à encaisser
52. Banques
53. Etablissements financiers et assimilés
54. Instruments de trésorerie
56. Banques, crédits de trésorerie et
d'escompte
57. Caisse
58. Régies d'avances, accréditifs et virements
internes
59. Dépréciations et risques
provisionnés
Classe 6. COMPTES DE CHARGES DES ACTIVITES
ORDINAIRES
60. Achats et variations de stocks
61. Transports
62. Services extérieurs A
63. Services extérieurs B
64. Impôt et Taxes
65. Autres charges
66. Charges de personnel
67. Frais financiers et charges assimilées
68. Dotations aux amortissements
69. Dotations aux provisions
Classe 7. COMPTES DE PRODUITS DES ACTIVITES
ORDINAIRES
70. Ventes
71. Subventions d'exploitation
72. Production immobilisée
73. Variations de stocks de biens et de services produits
75. Autres produits
77. Revenus financiers et assimilés
78. Transferts de charges
79. Reprise de provisions
Classe 8. COMPTES DES AUTRES CHARGES ET DES AUTRES
PRODUITS
81. Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
82. Produits des cessions d'immobilisations
83. Charges hors activités ordinaires
84. Produits hors activités ordinaires
85. Dotations hors activités ordinaires
86. Reprises hors activités ordinaires
87. Participation des travailleurs
88 Subvention d'équilibre
89. Impôts sur le résultat
Classe 9. COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN ET
COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION.
90. Engagements obtenus et accordés
91. Contreparties des engagements
92. Comptes réfléchies
93. Comptes de reclassements
94. Comptes de coûts
95. Comptes de stocks
96. Comptes d'écarts sur coûts
préétablis
97. Comptes de différences de traitement comptable
98. Comptes de résultat
99. Comptes de liaisons internes.
Concernant ce point, il est nécessaire de
dégager les divergences entre les systèmes comptables que sur le
cadre des comptes ; toutefois sans être trop prolifiques dans les
explications.
En effet, le cadre des comptes du SYSCOHADA comporte
d'importantes nouveautés par rapport au PCGC.
Il s'agit de :
- la réduction du nombre de classes des comptes (de 10
à 9) et l'adoption d'un plan comptable normalisé
codifié à 4 chiffres au lieu de 2 comme c'est le cas au PCGC.
- Signalons que le PCGC utilise les comptes principaux
à deux chiffres, quand il atteint le troisième devient le compte
de division. Le SYSCOHADA aussi utilise les comptes à deux chiffres, le
troisième devient le sous compte et le quatrième compte de
division.
- L'analyse des opérations en SYSCOHADA est plus
poussée, le nombre des comptes dont le respect de codification
(numéro et intitulé) est obligatoire étant plus important
en SYSCOHADA.
- Les comptes sont plus analytiques et fournissent des
renseignements beaucoup plus détaillés.
- Les comptes en SYSCOHADA sont plus détaillés
par rapport à celui de PCGC.
- L'exigibilité des comptes de la classe 1 n'est plus
prise en compte comme en PCGC.
- En SYSCOHADA, les charges et les produits ne sont pas
classifiés par nature comme il est le cas dans le PCGC, mais
plutôt selon qu'il s'agit des charges et des produits liés
à l'activité ordinaire ou extraordinaire de l'entreprise.
- Les comptes des engagements hors bilan du PCGC (classe 0)
sont en SYSCOHADA reversés dans la classe 9 qui contient
également les comptes de la comptabilité Analytique de
Gestion.
- En SYSCOHADA, le regroupement des comptes est fait en
fonction des catégories économiques d'opérations.
D'où l'introduction du concept « comptes
rattachés ». Le compte 40 « fournisseur et comptes
rattachés » par exemple est destiné à savoir
toutes les opérations en rapport avec les fournisseurs
indépendamment de leurs natures : factures des fournisseurs, effets
à payer, facture non parvenue, intérêts courus et
intérêts dus, charges à payer.
- Le concept « comptes rattachés »
signifie que toutes les opérations se rapportent à un même
opérateur économique (client, fournisseur etc...) seront
regroupés dans un compte unique de client ou du fournisseur.
Il faudra noter toutefois que plusieurs comptes du PCGC ont en
SYSCOHADA gardé le même numéro et presque le même
intitulé, mais le contenu et le fonctionnement sont
différents.
Ces comptes sont les suivants :
.10 capital
.11 Réserves
.12 reports à nouveau
.13 résultat net
.16 emprunt
.42 personnel
.56 banque
.57 caisse
.70 ventes
Le compte banque est scindé à deux en
SYSCOHADA 52 et 56. Le compte 52 représente les avoirs de
l'opération économique de l'entreprise et se place à
l'actif du bilan et le compte 56 représente les engagements de
l'entreprise vis-à-vis de l'institution bancaire ; il se place au
passif du bilan.
Les contenus de plusieurs comptes du PCGC ont
été éclatés en SYSCOHADA en deux ou plusieurs
comptes avec changement des intitulés et des contenus. Nous pouvons
citer, par exemple les comptes :
68 Dotations aux amortissements et aux provisions qui en
SYSCOHADA, est éclaté en deux compte principaux : compte 68
qui enregistre aussi les dotations aux amortissements à caractère
financier (charges à étaler ou à répartir) et
compte 69 « Dotations aux provisions » qui n'enregistre que
les provisions à long et moyen termes. Les provisions sur les risques et
charges d'exploitations à court terme constituent des
« charges provisionnées » saisies dans le compte 659
« charges provisionnées d'exploitations ».
Plusieurs numéros des comptes du PCGC ont
été purement et simplement supprimés en syscohada et les
contenus reversés dans d'autres comptes. Il s'agit des numéros
des comptes inexistants en SYSCOHADA.
Nous citons :
. Le compte 30 basculé en syscohada dans
31 « marchandises »
. Le compte 35 basculé dans 51 « valeurs
à encaisser »
. Le compte 76 reversé dans le compte 71
« subvention d'exploitation »
. Le compte 80 reversé dans le compte 132.
« Marge brute ».
IV.2.4.2. Masse bilantaires
a) Bilan selon le plan comptable congolais
Le bilan est présenté sous forme de tableau
composé de deux parties égales en valeur.
ACTIF
BILAN PASSIF
a) Valeurs immobilisées
a) Fonds propres et capitaux à long et moyen terme
b) Valeurs circulantes * Capitaux propres
* Valeurs d'Exploitation * Dettes à long et Moyen
terme
* Valeur Réalisable
* Valeurs Disponibles
b) Dettes à court terme
Source : P. Alphonse VERHULST
(1996 : 13)
b) Le bilan selon OHADA.
Le bilan OHADA peut se présenter sous forme des grandes
masses suivantes :
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé
............................................
Actif circulant
............................................
Trésorerie actif
|
Ressources stables
..........................................
Passif circulant
..........................................
Trésorerie passif
|
Source : Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo ( 2011 : 5).
En PCGC, nous avons quatre masses bilantaires par contre en
syscohada nous en avons six et en plus de celle -ci, il ya la huitième
qui s'ajoute.
En OHADA, on ajoute ensuite au bas du bilan (non dans les
grandes masses) les écarts de conversion actif si il s'agit de pertes
probables de change (compte 478) et les écarts de conversion passif si
il s'agit de gains probables de change (compte 479).
Les écarts de conversion active et passive ne sont pas
des masses supplémentaires, mais c'est le résultat de la
conversion de créances et de dettes en devises au cours de change du
jour de l'inventaire.
Les écarts de conversion sont classés en dehors
des grandes masses en raison de leur caractère probable c'st à
dire ils peuvent ou pas exister lors de l'inventaire.
IV.2.4.3. Détermination des
résultats.
En PCGC, le résultat s'obtient dans le tableau de
formation du résultat en procédant par étapes, par paliers
successifs en appliquant la formule de gestion. Par contre en syscohada le
résultat s'obtient dans le compte de résultat en procédant
par étapes de paliers successifs jusqu'au quatrième palier. Les
autres résultats se calculent en extra c'est-à-dire sans suivre
le norme de palier car le hors activité ordinaire s'obtient à
partir de la classe 8.
IV. 3. Similitude entre les deux systèmes
comptables.
Les deux systèmes comptables n'ont pas que les points
de divergence dégagés ci-dessus. Ils se rallient dans certains
points qu'il requiert que nous relevons dans les lignes qui suivent.
IV.3.1. De la langue de travail.
A l'instar du PCGC, le français constitue, du moins
à ce stade la langue de travail de l'OHADA.
IV.3.2. Textes juridiques de base.
Comme l'Acte uniforme portant harmonisations et organisations
des comptabilités des entreprises dans l'espace OHADA, le droit
comptable en République Démocratique du Congo est
constitué des textes juridiques et les détails de tous ces textes
légaux congolais sont contenus dans le PCGC diffusé par le CPCC,
organe de normalisation comptable en RDC.
Les deux systèmes comptables s'appliquent à tous
les opérateurs économiques soumis aux dispositions du droit
commercial , les entreprises publiques, parapubliques, d'économie mixte,
les coopératives, les entités produisant des biens et services
marchands ou non marchands à l'exception de celles soumise aux
règles de la comptabilité publique, des banques, des
établissements financières et des compagnies d'assurances pour
lesquels des plans comptables particuliers devaient être
établis.
IV.3.3. Dispositions générales et technique
du plan comptable.
Il ressort que les deux systèmes comptables se
ressemblent dans certaines dispositions comptables
générales :
- l'enregistrement exhaustif des opérations ;
- l'établissement obligatoire des documents de
synthèse selon les normes prescrites ;
- la tenue d'une comptabilité en partie double, en
français et en monnaie nationale ;
- le caractère authentique des pièces
justificatives des écritures comptables ;
- la tenue obligatoire des livres et documents comptables
légaux et réglementaires tels que journal, livre d'inventaire,
livre de paie...
- l'établissement obligatoire d'une balance des
comptes ;
- la sincérité, l'exactitude et la
régularité des écritures comptables ;
- l'intangibilité des écritures
comptables ;
- la conservation des livres et documents comptables pendant
dix ans au moins à partir de la fin de l'exercice concerné.
Ils se ressemblent également dans certains principes
généraux tels que :
- l'intangibilité du bilan de clôture qui doit
correspondre au bilan d'ouverture de l'exercice suivant ;
- l'interdiction des compensations entre les
éléments de l'actif et du passif qui doivent être
évalués séparément ;
- la spécialisation de l'exercice comptable ;
- l'application du principe de prudence ;
IV.3.4. Méthodes d'évaluations.
Il faudrait noter également que comme en PCGC, les
méthodes d'évaluations en SYSCOHADA devront rester constates d'un
exercice à un autre afin de garantir la comptabilité des
états financiers de l'entreprise.
1. Evaluations des stocks.
Concernant les deux systèmes comptables la
comptabilité de stocks est en principe tenue suivant l'inventaire
permanent et intermittent.
2. Evaluations des créances et dettes en
monnaie étrangère.
A la clôture de l'exercice, les deux systèmes
comptables recommandent presque les mêmes règles de
conversions.
IV.3.5. Comptes du plan comptable.
Plusieurs comptes du PCGC ont en syscohada gardé le
même numéro et presque le même intitulé. Il s'agit
des comptes ci-après :
. 10 Capital
. 11 Réserves
. 12 Report à nouveau
. 13 Résultat net
. 16 Emprunts
. 42 Personnel
. 56 Banque
. 57 Caisse
. 70 Ventes
IV. 4. Faiblesses du PCGC.
Le PCGC accuse des faiblesses d'application à
savoir :
- Son application se limite au niveau national (
www.digital congo.net, Mercredi 24
Août 2011, 16 : 26) : C'est à dire que le PCGC est seulement
congolais. Les normes comptables ne peuvent pas s'appliquer à
l'extérieur du pays. Cela a comme conséquence difficulté
de le traiter en dehors du pays raison pour lequel il est un blocage pour les
investisseurs étant donné qu'il est incomplet ; donc il faut
l'harmoniser.
- Lenteur dans le traitement des dossiers économiques (
www.digital congo.net, Mercredi 24
Août 2011, 16 : 28) cela veut dire que les états financiers
établis ne se réfèrent pas aux IAS/IFRS internationaux.
D'où le traitement des dossiers posent problème, il faudra donc
la migration. Comme conséquence, cette lenteur de PCGC a tendance de
bloquer les bonnes marches de traitement des documents comptables (les analyses
des opérations financières).
- Ce qui pousse les dirigeants du pays à adopter le
syscohada, au lieu de l'adapter seulement au niveau de quelques
normes :
· C'est d'abord une LOI qui est adoptée par
l'Assemblée nationale et le Sénat. Le président de la
République promulgue la loi dont la teneur suit : « Est
autorisée l'adhésion de la RDC au traité du 17 octobre
1993 relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique (Journal
Officiel de la République Démocratique du Congo,
51ème année, Numéro spécial, Kinshasa,
mars 2010). Nous ne pouvons jamais s'y opposer.
· En outre, selon l'article 54 de traité de
l'OHADA, il est dit : « Aucune réserve n'est admise au
présent traité » Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo (2011 : 3). Cela signifie que lorsqu'
on adhère au traité de l'OHADA, on adopte tous les actes
uniformes sans exception. Ceci pour assurer la sécurité juridique
souhaitée. Ainsi, l'acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises fait
partie intégrante des actes uniformes de l'OHADA et en adhérant
au traité de l'OHADA nous devrions aussi l'adopter. Ce qui justifie
l'abandon de notre plan comptable général congolais au profit du
système comptable OHADA.
IV.5. Avantages de SYSCOHADA
La réglementation comptable en vigueur en RDC subira
des modifications profondes qui ne manqueront pas certainement d'avoir des
répercussions sur la situation comptable, financière et fiscale
des sociétés (entreprises). Cela nécessitera
l'amélioration d'un climat des affaires, l'attrait des investisseurs et
la création des entreprises qui seront en mesure d'appliquer et de
respecter les actes uniformes portant organisation et harmonisation de la
comptabilité des entreprises.
Les autres avantages sont également dus à des
innovations majeures intéressantes apportées par le SYSCOHADA en
ce qui concerne certains aspects de la vie économique des entreprises.
Ces apports sont nombreux, mais nous citons quelques uns :
· Les dispositions sur la mise en place et en oeuvre des
procédures de contrôle interne ;
· la distinction des actifs et des passifs en
activités ordinaires et en hors activités ordinaires ;
· le traitement comptable sur la conversion à la
date de clôture en unité monétaire légale du pays
des dettes et créances ainsi que des disponibilités
libellées en monnaies étrangères ;
· les biens utilisés par l'entreprise mais qui ne
lui appartiennent pas ne doivent pas en principe figurer à l'actif
sauf : les biens concédés par un service public, les biens
grevés d'une clause de réserve de propriété et les
biens acquis dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ;
· L'instauration d'un dynamisme comptable qui consiste
à privilégier la finalité d'image fidèle,
même au détriment des principes ou règles
comptables ;
· La détermination de la marge brute sur
matières, de l'excédent brut d'exploitation, du résultat
d'exploitation, du résultat financier ... dans le compte de
résultat ;
· La mise en exergue de la trésorerie (actif et
passif),
· Les états financiers doivent être
établis au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de
clôture de l'exercice ;
· Toute correction d'erreur dans la passation d'une
écriture comptable s'effectue exclusivement par inscription en
négatif des éléments erronés, en lieu et place
d'une écriture inverse.
IV.6. Constats.
Il y a à constater que les deux systèmes
comptables comparés dégagent plus des dissemblances que des
rapprochements. Ces divergences constituent en effet des nouveautés
qu'apporte le système comptable OHADA au plan comptable
général congolais. Ce qui à proprement dire, devra
nécessiter la motivation d'adhésion de la RDC à l'
OHADA pour assumer davantage sa vocation africaine en intégrant un grand
ensemble économique et juridique qui fait ses preuves dans la voie de
l'harmonisation du droit des Affaires en Afrique.
Du fait de cette adhésion le système comptable
existant en RDC se devra donc être repensé de manière
à le rendre conforme aux actes uniformes déjà
adoptés au sein de l'OHADA.
CONCLUSION GENERALE.
Au terme de présent travail porté sur la
comparaison des systèmes comptables à savoir le Plan Comptable
Général Congolais existant en RDC et le système comptable
OHADA regroupant, en attendant l'entrée en vigueur de la RDC, 16 Etats
membres de l'union africaine.
Il était question dans cette étude d'identifier
les divergences et les convergences entre les deux systèmes comptables
aux fins de situer aussi bien le seuil d'acceptabilité pouvant motiver
l'adhésion de la RDC à l'OHADA que d'aider les professionnels
comptables et les opérateurs économiques à passer
aisément du PCGC au nouveau système comptable OHADA.
Ainsi, pour y parvenir, nous avons utilisé la
méthode comparative et la technique documentaire.
Parti de l'hypothèse selon laquelle le PCGC et le
SYSCOHADA auraient des points de convergences de divergences, le PCGC
accuserait des faiblesses d'application, l'avantage de l'application de
SYSCOHADA en RDC serait l'existence des normes unique qui s'appliquent dans la
région.
Ces hypothèses ont été
démontrées à travers les chapitres
ci-après :
- Le premier chapitre de notre étude a
été axé sur les généralités de deux
systèmes comptables.
- Le second chapitre a traité essentiellement du
système comptable congolais. Ceci a l'ambition de ressortir les points
pouvant permettre de comparer avec le système comptable OHADA.
- Le troisième chapitre a été basé
sur le système comptable OHADA. A l'instar du chapitre
précédent, il a été traité pour permettre de
ressortir les points communs et dissemblant de deux systèmes
comptables.
- Le quatrième chapitre dégage les points de
différentiations entre les deux systèmes comptables ainsi que les
points de rapprochements.
Après cette analyse, il se dégage entre le PCGC
et le SYSCOHADA des points de convergence et de divergence, le PCGC accuse des
faiblesses d'application car son application se limite au niveau national et il
y a lenteur dans le traitement des dossiers économiques, l'avantage de
l'application de SYSCOHADA est l'existence des normes uniques qui s'appliquent
dans la région et l'apport des innovations majeures
intéressantes.
Eu égard à ce résultat, voici la
recommandation qui serait formulée à l'Etat congolais :
Le PCGC institué en RDC par la loi n° 76 - 020 du
16 juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité au Congo devra
par conséquent être basculé intégralement dans le
SYSCOHADA qui apporte assez de nouveautés intéressantes en
intégrant en son seuil plusieurs normes comptables et financières
internationalement reconnues.
Les aspects que nous avons abordés, seront
complétés par d'autres chercheurs ultérieurs.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. GUIZARD et PEROCHON, La nouvelle technologie
comptable, Tome 2, Foucher, Paris 1961
2. ISSA SAYEGH J. et LOHOUES OBLE J., Harmonisation du
droit des affaires, édition BRUYLANT JURISCOPE 2OO2.
3. KINZONZI, Plan comptable général
congolais, Berger LEVRAYLST, Paris 1978.
4. MOULOUL A., Comprendre l'organisation pour
l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, 2è
édition, NIN décembre 2008.
5. MUYAKUDI MAYIZA S., Les innovent ions majeures du
système comptable OHADA par rapport au plan comptable
général congolais, B.E.C.I.F, Kinshasa 2010.
6. SINGLY F., L'enquête et ses méthodes, le
questionnaire, 2è édition refondue, Armand Colin,
CNRS, Paris 2005.
6. VERHULST A., Comptabilité
élémentaire, Tome I, C.P.R, Kinshasa 1996.
II. TRAVAUX ANTERIEURS
0. TOUNKARA M., Les normes internationales et la
syscohada : convergences et divergences des immobilisations et des
stocks, Université HASSAN II - Mohammedia - fsjes - Licence en
Sciences économiques et gestion, Rabat 2009.
1. Mohamed Deen TOURE M., Etude comparative syscohada et
IFRS, ISCAE- Maîtrise finance comptabilité, Conakry 2009.
III. NOTES DE COURS
1. KIBONDO ABDALA, Application du plan comptable
général congolais dans les entreprises Etatiques,
paraétatiques, et petites et moyennes de Kisangani, mémoire,
inédit, ISC/KISANGANI 2007.
2. SINGO MAGBO, Séminaire de recherche
scientifique, cours inédit, en L2 Management et Sciences
économiques, UNIC/Bunia 2011.
3. YEKEKA M., Analyse financière, Cours
inédit, en L2 Management et Sciences économiques,
UNIC/Bunia Mohamed 2009.
IV. WEBOGRAPHIE.
1. www.ohada.org
2. www.google.com
3. webmaster@ mémoire online
4.
www.comptabilité-générale.com
5.
www.africa.africa-weg.org
6. www.ohada.com
7.
conatct@africa.africa-web.org
8. www.fr.allafrica.com
9. www.digital congo.net
V. AUTRES DOCUMENTS
1. Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo,
Plan comptable général congolais, édition
comptabilité et finances, 3è édition, Kinshasa
2000.
2. Conseil Permanent de la Comptabilité au
Congo, Kinshasa 2011.
3. Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo,
Evaluation et traitement comptable des comptes de stocks en SYSCOHADA,
Kinshasa 2011.
4. Groupe Revue Fiduciaire, code IFRS, Normes et
interprétations, 2è édition 2006.
5. Journal officiel de l'OHADA n° 10- Etats
financiers selon le système comptable
OHADA 4ème
année/Système comptable OHADA.
6. MUTUJOGIRE WAKARAMAGA et alii, Le plan comptable
général Zaïrois et son application dans les entreprises de
Kisangani, in cahier zaïrois de gestion n°1, juillet, ISC-KIS
1984
7. PAILLUSSEAU J., Le droit de l'OHADA, 2004, Un droit
très important et original, La semaine juridique n° 44 du 28
octobre 2004.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE...............................................................................................................i
REMERCIEMENTS...................................................................................................ii
ABREVIATIONS ET
SIGLES.......................................................................................iii
0.
INTRODUCTION...................................................................................................01
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
THEORIQUES...........................................06
I.1. aperçus historiques de deux systèmes
comptables.............................................................06
I.1.1. système comptable
congolais..................................................................................06
I.1.1. système comptable
OHADA....................................................................................08
I.2.Définition des
concepts..............................................................................................09
CHAPITRE DEUXIEME : SYSTEME COMPTABLE
CONGOLAIS....................................14
II.1. réglementation comptable
congolaise...........................................................................14
II.2. les règles d'évaluation selon le
PCGC..........................................................................14
II.2.1. évaluation des valeurs
d'exploitation..........................................................................14
II.2.2. évaluation des
immobilisations.................................................................................16
II.2.3. évaluation des
titres...............................................................................................16
II.2.4.
dépréciation......................................................................................................16
II.2.5.Présentation des classes des
comptes............................................................................18
II.2.6. Tableaux de
synthèse............................................................................................18
II.2.7. Terminologie
explicative........................................................................................23
II.2.8. Méthodes de comptabilisation des
stocks...................................................................24
II.2.9. Méthodes d'évaluation des
stocks..............................................................................30
II.2.10. Les systèmes
comptables.....................................................................................33
CHAPITRE TROISIEME : SYSTEME COMPTABLE
OHADA..........................................38
III.1. brève genèse de
D'OHADA....................................................................................38
III.2. Objectifs de
l'OHADA............................................................................................38
III.3. Les Etats membres de
l'OHADA................................................................................39
III.4. Les institutions de
l'OHADA....................................................................................39
III.5. Dispositions générales et techniques de la
législation comptable de l'OHADA......................
..42
III.6. Les méthodes d'évaluations en système
comptable
OHADA..............................................44
III.6.1. L'évaluation des immobilisations en
SYCOHADA......................................................45
III.6.2. L'évaluation des stocks en
SYSCOHADA.................................................................46
III.6.3. L'évaluation des nuances et dettes en monnaie
étrangère en
SYSCOHADA..........................48
III.6.4. L'évaluation des disponibilités en devises
en SYSCOHADA..........................................48
III.6.7 Le plan comptable en
SYSCOHAHADA...................................................................49
III.7.1. Le cadre de compte du système comptable
OHADA......................................................49
III.7.2. La liste des comptes du système comptable
OHADA....................................................50
III.7.3. Quelques tableaux relatifs au
SYSCOHADA..............................................................52
CHAPITRE QUATRE : COMPARAISON DES SYSTEMES
COMPTABLES CONGOLAIS ET
OHADA.................................................................................................................60
IV.1. Notice
introductive..............................................................................................60
IV.2.Divergences entre les deux systèmes
comptables............................................................60
IV.2.1.De la règlement
comptable....................................................................................60
IV.2.2. De la disposition générale et technique du
plan
comptable..............................................63
IV.2.3. Des méthodes
d'évaluation...................................................................................65
IV.2.4. Du plan
comptable.............................................................................................67
IV.2.4.1. Présentation de Plan Comptable
Général Congolais et du plan comptable
OHADA..............67
IV.2.4.2.Les masse
bilantaires.........................................................................................76
IV.2.4.3. Détermination des
résultats.................................................................................77
IV.3. La similitude entre les deux systèmes
comptables...........................................................77
IV.3.1. De la langue de
travail.........................................................................................77
IV.3.2. Des textes juridiques de
base.................................................................................78
IV.3.3. Des dispositions générales et techniques de
plan
comptable.............................................78
IV.3.4. Des méthodes
d'évaluation...................................................................................79
IV.3.4. Des comptes du plan
comptable.............................................................................79
IV.4 Faiblesses du
PCGC..............................................................................................80
IV.5. Avantages de
SYSCOHADA..................................................................................81
IV.6.
Constats............................................................................................................82
Conclusion
générale...................................................................................................83
Bibliographie...........................................................................................................85
Table des
matières........................................................................................
.............88