REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVSERSITAIRE
«E.S.U»
UNIVERSITE OFFICIELLE DE RUWENZORI
«U.O.R»
B. 560 BUTEMBO/NORD-KIVU
*******************************
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES
LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES VIVANT
AVEC LE VIH/SIDA EN VILLE DE BUTEMBO
Par
MAKANO TUNGALI WA MWATI Alphonse
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de LICENCIE
en GENRE et DEVELOPPEMENT
Directeur : KATSUVA MUHINDO Alphonse,
Professeur Associé.
Encadreur : PALUKU POLEPOLE,
Assistant.
Année Académique 2007-2008
maktungali@gmail.com, DEDICACE
A ma mère MUKUNINWA WAMUNZILA Berthe pour tous les
sacrifices consentis en faveur de ma formation, la mort de ton mari n'a pas
entaché ton courage et ta détermination en faveur de cet acte
noble.
Ton amour, ta tendresse et ton affection animeront ma
pensée et mes actions.
A notre grand frère, Père MBUSA WILONDJA
Prospère qui ne cesse de me soutenir ; merci pour le soutien
constant.
Au grand frère, MAKANO MUYANGHA Roger et sa femme SOKI
KATALIKO et famille,
A notre soeur ATUNA WAKUSOMBA Sylvie, nos frères MBISE
WA MWATI Didier et KASUMBA MUKUNINWA Alain.
A notre fille Cynthia SIFA MWATI et notre nièce Vanessa
ATUNA WA MWATI
A mes frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et
nièces, oncles et tantes, beaux-frères et belles soeurs, amis et
amies.
A toute les personnes vivant avec le VIH/SIDA.
A toute ma progéniture,
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce 1e cycle de formation universitaire,
couronné par l'élaboration d'un travail de fin cycle, qui est
l'aboutissement d'un effort collectif, qu'il nous soit loisible d'exprimer
notre reconnaissance à l'endroit des personnes qui nous ont
assisté durant le dur labeur.
Avant tout, nous rendons grâce à Dieu pour les
merveilles qu'il n'a cessé d'opérer dans notre vie
quotidienne.
Nos remerciements vont particulièrement :
A Monsieur l'Assistant Valentin TAMBWE, directeur de ce
travail, qui malgré ses occupations et responsabilités a bien
voulu nous diriger. Vos conseils et votre rigueur méthodologique ont
été précieux et déterminants pour la
réalisation de ce travail. Trouvez ici l'expression de notre profonde
gratitude ;
- A l'Assistant PALUKU POLEPOLE, l'encadreur de ce
mémoire, pour vos conseils et orientations tout au long de la
réalisation de ce travail ;
- A toutes les autorités académiques de l'U. O.
R et celles de la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et
Administratives qui par leur initiative, l'option Genre et Développement
a été ouverte et reconnue officiellement au même diapason
que les autres filières d'études ;
- A tout le corps professoral de la même Faculté,
pour la qualité des enseignements reçus.
Ces remerciements s'adresser aussi à :
- tous nos frères et soeurs, cousins et cousines :
Amos, Jack MUSAMBYA, Solange
TSHOMBA, Sylvie BAZUNGU, Rehema BWIRA, Gisèle
BAZUNGU, Odette
MUKUNINWA, Sylvie MUKUNINWA, Junior MUKUNINWA, Blaise
BWIRA, Safi KALUNGERO ;
- tous nos beaux-frères et belles-soeurs, neveux et
nièces : Gerlas KAMBALE, David BUKASA, Noëlla KATALIKO,
Grâce KATALIKO, Elvis MBWEKI, Divine MAKANO, Daniela MAKANO, J.P.
NTABOBA,
- tous nos amis et amies : KAKULE Murefu, J.P. CIZA,
Chance, SOKI, FAZILA
Karonde, Jems KATALIKO, KAMBALE Merusyahwa ;
- tous les camarades de deuxième licence Genre et
Développement, avec qui nous avons partagé joie et souffrance
pendant deux ans à l'Université Officielle de Ruwenzori ;
- tous les membres de l'Association NEEMA, plus
particulièrement à : DEPI SIMO, Charles KIRUMBA, KAVIRA
Ngamuhavyaki, KAMBALE Kasengi et KASERAKA Kighoma.
A tous ceux qui nous ont témoigné leur
serviabilité durant ce dur labeur.
Alphonse MAKANO TUNGALI WA MWATI
RESUME
Les personnes vivant avec le VIH/SIDA sont confrontées
à des problèmes divers et variés liés pour la
plupart à l'évolution chronique de l'infection à VIH.
Certains de ces problèmes peuvent être liés à la
survenue des infections opportunistes et d'autres problèmes d'ordres
psychologique, social, nutritionnel, économique,... Tous ces
problèmes nécessitent une attention soutenue de la
communauté internationale, les ONG internationales, nationales, locales
et même de la communauté dans laquelle vive ces personnes.
Notre étude « la prise en charge des
personnes vivant avec le VIH/SIDA en ville de Butembo », avait pour
objectif de contribuer à l'amélioration de la prise en charge des
ces personnes en ville de Butembo en :
- Expliquant et comprenant la situation des PVVIH en milieu de
Butembo ;
- Evaluant la situation de la prise en charge des PVVIH en
ville de Butembo ;
- Appréciant les conditions de vie des personnes vivant
avec le VIH/SIDA en ville de Butembo ;
- Identifiant les besoins des personnes vivant avec le
VIH/SIDA en ville Butembo.
La méthode dialectique et les techniques documentaires
et d'interview dirigée et non dirigée nous ont permis d'atteindre
les objectifs que nous nous sommes assigné.
Ce travail de recherche a abouti aux résultats
suivants :
- 100 % des PVVIH enquêtés ont déjà
reçu une quelconque assistance en provenance des agences humanitaires
à 100 %, de l'Etat Congolais 89,3 %. Le soutien médical est en
grande partie reçu par nos enquêtés 95,1 %. 74 % des nos
enquêtés disent ne pas être satisfaites de ces assistances
fournies et les raisons soulevées sont : l'inadaptation,
l'insuffisance et l'irrégularité des assistances
octroyées ;
- 72,6 % des nos enquêtés vivent sous
dépendance totale des bienfaitaires, membres des familles, parents et
amis ; 75,7 % n'ont pas d'emplois ; 85,4 % sont responsable de 1
à plus de 5 enfants ; 59,2 % sont locataires ; 81,5 % prennent
un repas par jours et 76,7 % n'ont pas accès facile aux soins de
santé ;
- Nos enquêtés avaient exprimées plusieurs
besoins liés à leur prise en charge, notamment : l'appui
financier 95,1 % ; l'accès facile aux soins de santé 77,7
% ; le soutien psychologique 24,3 % ; la lutte contre la
discrimination/stigmatisation 19,4 % et le besoin de manger 16,5 %.
SUMMARY
HIV/AIDS positives are confronted to various problems related
in most cases to the chronicle evolution of the infection of HIV/AIDS. Some of
those problems can be related to the appearance of opportunist infections and
other problems of the psychological, social, nutritional and economic order.
All these problems needs a sustained attention of the
international community, national, local NGO's and even the community in which
live these people.
Our study "The sponsorship of HIV/AIDS positives in Butembo
city" had as objective of contributing to the improvement of sponsorship of
these people in Butembo city in :
- Explaining and understanding the HIV/AIDS positives
situation in the Butembo milieu.
- Evaluating the sponsorship situation of HIV/AIDS positives
in Butembo city.
- Identifying HIV/AIDS positives needs in Butembo city.
The dialectic method and documentary techniques of directed
and non directed interview allowed us to reach the assigned objectives.
This research paper came to the following results:
- 100 % of HIV/AIDS positives informants have already receive
at 100 % humanitarian agency assistance, 89 % of the Congolese state. The
medical support is greatly received by our informants 95,1 %. 74 % of our
informants said that they are not satisfied by provided support and the raison
raised are : maladjustment, insufficiency and the irregularity of granted
supports.
- 72,6 % of our informants live under total dependence of
benefactors, members of families, parents and friends; 75,7 % are unemployed ;
85,4 % have under their care 1 to more that 5 children ; 59,2 % are lease
holders ; 81,5 % take one meal per day and 76,7 % don not have easy
accessibility to medical care.
- Our informants expressed many needs related to their
sponsorship notably: financial support 95,1 %, easy accessibility to medical
care 77.7 % , psychological support 24,3 % prevention against discrimination/
stigmatization 19,4 % and the need of food 16,5 %.
INTRODUCTION
0. 1. PROBLEMATIQUE
Le SIDA reste une maladie complexe et incurable qui
anéantit des individus, des communautés et des nations. Depuis
le début de l'épidémie, on estime que 60 millions de
personnes ont été infectées par le VIH, dont quelque 20
millions sont décédées (1(*)).
Selon l'OMS et l'ONUSIDA, 33,2 millions de personnes vivent
désormais avec le VIH dans le monde (dont 15,4 millions de femmes et 2,5
millions d'enfants de moins de 15 ans). Parmi elles, 2,5 millions ont
contracté la maladie durant l'année 2007 (dont 2,1 millions
adultes et 420.000 enfants) et près de 2,1 millions en sont mortes (1,7
millions adultes et 330000 enfants de moins de 15 ans).
Les caraïbes restent la sous région où l'on
observe la prévalence la plus élevée hors d'Afrique (1%).
Dans la plupart de cas, la contamination se fait par voie sexuelle. On estime
à 230.000 le nombre de PVVIH, à 17.000 le cas de nouvelle
infection chez les adultes et enfants et à 11.000 les nombres des
décès dus au SIDA dans la région en 2007 et le SIDA y
reste une des principales causes de décès chez les personnes de
25 à 44 ans (2(*)).
En Amérique latine, les épidémies de VIH
restent en général stables et la transmission du VIH se poursuit
parmi les populations exposées à un risque de transmission accru.
Celles-ci comprennent les professionnels (les) du sexe et les hommes qui ont
des rapports sexuels avec leurs homologues hommes. On estime à 1.600.000
le nombre de PVVIH, les nouvelles infections chez les adultes et enfants sont
estimés à 100.000 personnes et le cas de décès dus
au SIDA était de 58.000. Les pays le plus touchés sont le
Brésil, l'Argentine, le Mexique et la Colombie (3(*)).
En Amérique du Nord, Europe Occidentale et Europe
Centrale, le nombre total de Personnes Vivant avec le VIH est en augmentation.
Cette hausse est principalement imputable à
l'allongement de la survie apporté par la thérapie
Antirétrovirale et à une augmentation du nombre de nouveaux
diagnostics de VIH en stable de nouvelles infections à VIH
relevées chaque année. Globalement, quelque 2,1 millions de
Personnes Vivant avec le VIH en Amérique du Nord et en Europe
Occidentale et Centrale en 2007, y compris les 78 000 qui ont
contracté une infection à VIH au cours de l'année
écoulée. Etant donné l'accès
généralisé à des traitements antirétroviraux
efficace, l'accompagnement et le soutien, un nombre relativement limité
de personnes, soit 32 000, sont décédées du SIDA en
2007 (4(*)).
Au Moyen Orient et en Afrique du Nord, on estime que
35 000 personnes ont contracté le VIH en 2007, ce qui porte
à 380 000 le nombre total de Personnes Vivant avec le VIH dans la
région. Quelque 25 000 personnes sont
décédées de maladies liées au SIDA en 2007
(5(*))
En Océanie, on estime à 75.000 le nombre de
PVVIH, moins de 1.500 en sont morte en 2007 et quelques 14.000 pourrait l'avoir
contracté (6(*)).
En Asie, bien que la proportion des personnes vivant avec le
VIH en Inde soit plus faible qu'on ne le pense jusqu'ici,
l'épidémie continue de frapper un nombre important de personnes
vivant avec le VIH en 2007, y compris les 440 000 personnes qui ont
été nouvellement infectées au cours de l'année
2007. Environ 300 000 personnes sont décédées de la
maladie liées au SIDA en 2007 (7(*)).
En Europe Orientale et Asie Centrale, le nombre de PVVIH
(8(*)) a atteint 1.600.000
en 2007 ; parmi elles 150.000 environ ont été
infectées par le VIH au cours de l'année écoulée et
à 55.000 le nombre de décès (9(*)).
L'Afrique subsaharienne reste la région du monde la
plus touchées par l'épidémie de SIDA. Plus de deux tiers
(68%) de toutes les personnes infectées par le VIH vivent dans cette
région où se sont produit plus de trois quarts (76%) de tous les
décès dus au SIDA en 2007, et elle est une partie de l'Afrique
où il y a manque efficace de la prise en charge globale des personne
vivant avec le VIH/SIDA, et où les inégalités du genre
sont classés parmi les facteurs qui déterminent la propagation du
VIH (10(*)).
Contrairement à ce qui se passe dans d'autres
régions du monde, la majorité des PVVIH en Afrique
subsaharienne (61%) sont des femmes (11(*)).
En Afrique Australe, l'ampleur et les tendances des
épidémies de cette région sont très variables et
elle est la plus gravement touchée. Cette sous région compte 35%
de toutes les PVVIH et presque un tiers 32% de toutes les nouvelles infections
à VIH et de tous les décès du SIDA à
l'échelle mondiale en 2007(12(*)).
En Afrique de l'Est, dans la plupart des pays, la
prévalence du VIH chez les adultes est stable ou a commencé
à baisser. C'est au Kenya, où l'épidémie de VIH
est en déclin et s'accompagne de preuves de modification des
comportements, que cette dernière tendance est la plus évidente
(13(*)).
Outre les changements de comportements, le renforcement des
systèmes de prise en charge globale des PVVIH il y a quelques
années avait contribue aussi aux baisses de la propagation du VIH/SIDA
(14(*)).
En Afrique de l'Ouest et Centrale, dans la plupart des
épidémies comparativement moins graves, la prévalence du
VIH chez les adultes est restée globalement stable. Toutefois, des
signes d'une baisse de la prévalence du VIH sont apparents dans un
nombre croissant de pays, notamment en Côte d'Ivoire, au Mali et dans les
zones urbaines du Burkina Faso. Dans ces pays, tout comme au Bénin,
certains indices (diminution de la prévalence, amélioration des
conditions de vie de PVVIH) évoquent une évolution vers des
comportements plus sûrs (15(*)).
En République Démocratique du Congo, le
Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS), a aussi décrit
l'épidémie du HIV/SIDA comme « un défi majeur en
soi, qui aggrave les nombreux autres défis auxquels le pays doit faire
face. L'épidémie pose un sérieux problème de
santé publique et constitue une menace pour le redressement
économique et le développement. » (16(*)).
En effet, avec une population globale estimée à
54. 417.000 habitants, les données révisées et
publiées par l'ONUSIDA sur la base de ses nouvelles méthodes se
présentent de la manière suivante en RD Congo, en ce qui concerne
les personnes vivant avec l'infection VIH au 31 décembre 2003, et ayant
développé ou non le SIDA : depuis plus de deux
décennies, notre pays, la République Démocratique du Congo
se voit être de plus en plus affecté par la pandémie du
VIH/SIDA. A l'instar d'autres pays de l'Afrique subsaharienne, les statistiques
les plus récentes démontrent que L'épidémie du VIH
/SIDA en RDC est en nette progression avec un taux de prévalence
estimée à 4,5 % (PNLS, 2007). (17(*)).
Le nombre de Personnes infectées en 2007 était
de 1.439.089, 168.520 personnes l'auraient contracté. Le nombre de
décès (enfants et adultes) avoisine 104.200, soit en moyenne 285
décès par jour. Il en découle que les orphelins dus au
SIDA sont estimés aux environs de 700 000 actuellement dans le pays
(18(*)).
En ville de Butembo, à ce jours aucune enquête
systématique n'a été menées sur la
prévalence de l'infection du VIH suite aux contraintes techniques et
logistiques, néanmoins selon les données des Zones de
Santé Urbaines de Butembo et de Katwa, la prévalence du VIH
serait de 6 % (19(*)).
Comme nous venons de le voir, la proportion de PVVIH ne cesse
d'augmenter à un rythme alarmant au niveau mondial, mais en particulier
en Afrique sub-saharienne où plus de deux tiers des personnes
infectées y vivent, soit environs 22 millions (femmes, hommes et
enfants). L'infection à VIH est l'une des épidémies
mondiales aux conséquences les plus dévastatrices pour
l'humanité. Le VIH/SIDA freine le développement
socio-économique par ses retombées négatives dans les
secteurs de production.
Les personnes qui en sont déjà victime sont
confrontées à des problèmes divers et variés
liés pour la plupart à l'évolution chronique de
l'infection à VIH. Certains de ces problèmes peuvent être
liés à la survenue des infections opportunistes et d'autres aux
problèmes d'ordres psychologique, social, nutritionnel,
économique,...Tous ces problèmes nécessitent une attention
soutenue de la communauté internationale, les ONG internationales,
nationales, locales et même de la communauté dans laquelle vive
ces personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Mais malheureusement, la communauté internationale n'a
commencé que récemment à reconnaître et analyser le
problème de la prise en charge globale des personnes vivant avec le
VIH/SIDA (20(*)). Alors
que, de quelques enquêtes effectués dans certains pays du monde,
il a été constaté que l'existence de programme de
prévention, l'accès au traitement ARV et la prise en charge
globale des PVVIH et P.A ont contribué à diminuer le taux
d'infection du VIH, à l'augmentation de la durée et de la
qualité de vie de Personnes Vivant avec le VIH/SIDA dans ces pays
(21(*)).
En juin 2001, lors de la clôture d'une session
Extra-Ordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies
sur le VIH/SIDA, les gouvernements de 189 Etats membres dont la R. D. Congo
avait adoptés à l'unanimité une déclaration
d'engagement sur le VIH/SIDA. Ce faisant, ces Etats se sont engagés
à respecter et à appliquer un programme complet d'action au
niveau national et international en vue de lutter contre la pandémie du
SIDA. L'adhésion à cette déclaration d'engagement avait
traduit la volonté de chacun des Etats signataires d'atteindre
l'objectif de Développement pour le Millénaire qui est de stopper
et de commencer à inverser le cours de l'épidémie de VIH
et de SIDA d'ici 2015 (22(*)).
Dans cette même perspective, la communauté
internationale s'était engagée à mobiliser les ressources
financières pour la prise en charge globale des personnes vivant avec le
VIH/SIDA et notamment l'accès aux traitements (23(*)).
De ce fait, le but ultime fixé par l'OMS et l'ONUSIDA
était désormais l'accès universel à la
prévention, au traitement, à la prise en charge et à
l'atténuation de l'impact du VIH. L'ONUSIDA avait demandé alors
aux pays membres de Nations Unies à accélérer la mise en
place et l'exécution, d'une manière simultanée et non
séquentielle de programmes permettant d'atteindre cet objectif
(24(*)).
Au niveau de l'Afrique, les réactions des gouvernements
africains face à la prise en charge globale des personnes vivant avec le
VIH/SIDA ont été aussi tardives. La problématique de
personnes vivant avec le VIH/SIDA prend de l'ampleur du fait des effets
conjugués de l'infection à VIH et de la pauvreté.
En République Démocratique du Congo, dans
l'optique d'apporter une réponse à ce problème, le
gouvernement avait fait un choix en adoptant un cadre stratégique de
prise en charge et de lutte contre le VIH/SIDA en mettant sur pied
respectivement le Programme National de Lutte Contre le VIH/SIDA, en sigle
(PNLS) en 1995 et en 2004 par un décret présidentiel, le
Programme National Multisectoriel de Lutte Contre le VIH/SIDA (25(*)).
Ces deux structure se sont fixée comme priorité
d'exploiter deux domaines à savoir : la prise en charge globale des
PVVIH et P.A et la prévention.
Dans ce même cadre et par l'intermédiaire de ces
structures, l'Etat assure gratuitement l'accès aux soins de
prévention, aux traitements et à la prise en charge des PVVIH
dans les établissements sanitaires publics et privés
intégrés dans la stratégie de soins de santé
primaires(26(*)).
A cet effet, il met en place, et encourage ce qui existe et
organise les structures nécessaires à la prise en charge et
à l'accompagnement psychologique, social, économique, juridique
et spirituel des personnes vivant avec le VIH/SIDA et les personnes
affectées.
Donc, à coté de l'aspect purement médical
qui d'une manière est fonctionnel, les véritables
problèmes qui se posent chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA sont
d'ordre psychologique, social, économique,... Comme nous l'avons dit
plus haut c'est-à-dire le besoin de prise en charge globale visant
à aider les personnes vivant avec le VIH/SIDA est d'une importance
capitale.
C'est pourquoi, ce travail intitulé «La prise en
charge des personnes Vivant avec le VIH/SIDA en ville de Butembo»
cherchera à répondre aux questions suivantes :
- La prise en charge des PVVIH est-elle globale
(psychologique, social, nutritionnel, économique, juridique) en ville de
Butembo ?
- Quelles sont les conditions de vie des Personnes Vivant avec
le VIH/SIDA en ville de Butembo ?
- Quels sont les besoins des Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
en ville de Butembo en matière de la prise en charge ?
O. 2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Aux questions évoquées dans les lignes
précédentes, nous avons dégagé les
hypothèses ci-dessous :
- La prise en charge des PVVIH en ville de Butembo serait
partielle et embryonnaire ;
- Les conditions de vie des Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
en ville de Butembo seraient défavorables ;
- Les PVVIH en ville de Butembo exprimeraient plusieurs
besoins dont la satisfaction ne serait pas encore prise en compte dans la
stratégie de prise en charge envisagée.
0. 3. OBJECTIF DU TRAVAIL
0. 3. 1. Objectif global
Ce travail a pour objectif de contribuer à
l'amélioration de la prise en charge des Personnes Vivant avec le
VIH/SIDA en ville de Butembo.
0. 3. 2. Objectifs Spécifiques
A cet objectif global, nous avons accolé les objectifs
spécifiques ci-dessous :
- Expliquer et comprendre la situation des Personnes Vivant
avec le VIH/SIDA en milieu de Butembo ;
- Evaluer la situation de la prise en charge des Personnes
Vivant avec le
VIH/SIDA en ville de Butembo ;
- Apprécier les conditions de vie des Personnes Vivant
avec le VIH/SIDA en ville de Butembo ;
- Identifier les besoins des Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
en ville de
Butembo.
0. 4. JUSTIFICATION OU INTERET DE L'ETUDE
Le choix de cette étude se justifie par le fait que le
nombre de personnes vivant avec le virus poursuit sa progression et
l'épidémie de SIDA les frappes de plein fouet sous diverses
formes en les rendant vulnérables.
En plus, il se justifie aussi par le fait que cette infection
peut directement se généraliser à toute la population si
aucune action efficace n'est mise en place.
Ce travail :
- Sera une banque des données pour toute personne,
l'Etat congolais, les ONG internationales, nationales et locales, les
associations et autres groupes qui aurons le souci de venir en aide aux
personnes vivant avec le VIH/SIDA en ville de Butembo ;
- Pourra être bénéfique aux personnes
vivant avec le VIH/SIDA en ville de Butembo car elles pourront recevoir un jour
une ou des assistances que pourraient leur apportés les groupes ci-haut
mentionnés en nous lisant.
0. 5. DELIMITATION DU SUJET
En vue de la faisabilité de notre étude, notre
champ d'investigation s'étend sur toute la ville de Butembo.
Quant à la circonscription temporelle, notre
étude couvre une période allant de 2003-2007. Donc depuis la
création de la première association des PVVIH en ville de
Butembo.
0. 6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
La méthodologie est l'ensemble des méthodes et
des techniques utilisées dans une recherche en vue d'atteindre le
résultat escompté. En ce sens, la rédaction d'un travail
scientifique implique inévitablement une perspective
méthodologique pour l'analyse de la réalité sociale
observée.
6. 1. Des méthodes
Par définition, la méthode est l'ordre à
imposer aux différentes démarches intellectuelles pour arriver
à une fin donnée (27(*)).
Pour M. GRAWITZ, la méthode est un ensemble
concerté d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou
plusieurs objectifs, un ensemble des normes qui permettent de faire la
sélection des données (28(*)).
Pour nous et au regard de ce qui précède, la
méthode peut se définir comme un ensemble de
procédés nécessaires qui permettent au chercheur de saisir
une réalité sociale donnée.
La méthode dépend grandement du but poursuivi
par la recherche, mais aussi dans une certaine mesure des
préférences du chercheur.
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à
la méthode dialectique qui est une attitude vis-à-vis de l'objet
d'étude ou d'une recherche empirique et déductive qui implique
une certaine façon de recueillir les données. Elle est aussi une
tentative d'explications des faits sociaux directement liée à la
totalité.
La prise en charge des PVVIH pour leurs permettre de mener une
bonne qualité de vie dans la communauté mérite
d'être appréhendée dans sa globalité dialectique.
Ainsi, nous avons utilisé la méthode dialectique
suivant ses quatre lois à savoir :
- « La loi de la totalité ou "tout se tient",
tout influe sur l'autre. Elle regarde la nature comme un tout uni,
cohérent ou les objets, les phénomènes sont liés
organiquement entre eux, dépendent les uns des autres et se
conditionnent réciproquement. C'est pourquoi elle ne considère
aucun phénomène environnant.
- La loi du changement ou du mouvement perpétuel
où "tout change", "toujours quelque chose se dégrade et
disparaît". Dans cette perspective elle considère les
phénomènes, non seulement du point de vue de leur relation et de
leur conditionnement réciproque mais aussi du point de vue de leur
apparition et leur disparition.
- La loi de la connexion universelle qui exige que les
phénomènes soient considérés du point de vue de
leur relation, de leur conditionnement réciproque de leur mouvement de
leur disparition.
- La loi de la contradiction considère que le processus
de développement de l'inférieur au supérieur ne s'effectue
pas sur le plan d'une évolution harmonieuse des
phénomènes ; mais sur celui de la mise à jour des
contradictions inhérentes aux objets, aux phénomènes sur
le plan d'une lutte des tendances contraires qui agissent sur la base de ces
contradiction » (29(*)).
Cette méthode dialectique nous a permis de constater
les contradictions et les changements qui affectent les personnes vivant avec
le VIH/SIDA du fait de la présence de l'infection et de la maladie.
Les contradictions qui, suivant ce travail, résident
dans les non applications :
- Des engagements prises par les chefs d'Etats, les
Représentants d'Etats et de Gouvernements, membres des Nations Unies du
25 au 27 juin 2001 à Genève sur le VIH/SIDA (Cfr. Annexe
1) ;
- De la déclaration politique sur le VIH/SIDA en
2006 (Cfr. Annexe 1) ;
- Des objectifs et stratégies du PNMLS (Cfr.
Annexe 2) ;
- Et aux objectifs que ses sont fixés quelques
Associations et ONG de lutte contre le VIH/SIDA dans la ville de Butembo (Cfr.
Annexe 2).
6. 2. Des techniques
La technique s'entend fondamentalement comme « un
outil de la recherche qui implique une certaine manipulation matérielle
des procédées de collecte des données adaptée
à l'objet sur lequel porte la recherche, sur l'objectif de la recherche,
sur la méthode de recherche ... » (30(*)).
Pour collecter les données de notre étude, nous
avons recouru aux techniques suivantes :
§ L'interview dirigée : qui nous
a facilité de recueillir par les entretiens, les opinions de notre
population d'étude en ayant une attitude de poser les questions
précises, libellées d'avance suivant un ordre prévu.
§ Le questionnaire écrit : Selon
Paul ALBOU, cité par Jonathan NDANGALA MUGHENI-WA-NGOWIRA, le
questionnaire est un instrument composé d'un nombre plus ou moins
élevé des questions présentées par écrit au
sujet de l'objet d'étude et partant sur ses opinions, ses goûts,
son comportement, dans les circonstances, ses sentiments et ses
intérêts (31(*)). Cette technique nous a facilité d'atteindre
un grand nombre d'enquêtés et de recueillir d'eux des informations
utiles pour la réalisation de notre projet scientifique.
§ Technique documentaire: Grâce
à celle-ci, nous avons consulté les documents relatifs à
notre objet d'étude, notamment les ouvrages, les mémoires et les
travaux de fin de cycle.
0. 7. SUBDIVISIOIN DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, le présent travail porte sur trois chapitres
à savoir :
- Le premier est axé sur les considérations
conceptuelles et théoriques,
- Le deuxième porte sur la présentation du
milieu d'étude et la démarche méthodologique,
- Enfin le dernier chapitre est consacré à la
présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de notre recherche nous sommes heurté aux
difficultés suivantes :
- insuffisance de la documentation sur la prise en charge des
PVVIH ;
- changement tardif du directeur suite à
l'indisponibilité du premier.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS
CONCEPTUELLES ET THEORIQUES
I. 1. DEFINITION ET EXPLICATIONS DES CONCEPTS
Dans ce point nous tenons à opérationnaliser
les expressions de base que comporte notre recherche.
En effet, les mots revêtent des particularités
qui se poseraient en obstacle, si tout au départ, il n'y a pas de
connivence entre l'auteur et le lecteur à ce propos. Cette étape
est indispensable à la compréhension d'une recherche car les
mots n'ont de sens que dans un contexte bien déterminé. Les
concepts ou mots clés que nous allons expliqués ici sont :
Prise en charge, Personne Vivant avec le VIH/SIDA, VIH, SIDA.
I. 1. 1. Prise en charge
C'est une intervention visant à s'occuper d'une partie
importante ou de toute la problématique d'une personne ayant des
incapacités (32(*)).
I. 1. 2. Prise en charge globale
On parle de prise en charge globale lorsqu'elle permet de
répondre à l'ensemble des besoins des personnes vivant avec le
VIH/SIDA, besoins qui sont d'ordre médicaux, psychologique,
socio-économique et juridique (33(*)).
I. 1. 3. Personne Vivant avec le VIH/SIDA
D'une manière générale,
une personne vivant avec le virus du SIDA, est une personne infectée par
le VIH. Cette personne peut être séropositive asymptomatique,
c'est-à-dire, sans aucun signe de la maladie ou présentant les
signes de la maladie (34(*)).
I. 1. 4. VIH
Le VIH est le seul microbe ou virus
responsable du SIDA chez l'être humain.
Où V = Virus (microbe),
I = Immunodéficience (affaiblissement des
défenses de l'organisme), et H = Humaine (Homme).
Donc, le VIH c'est le Virus de l'Immunodéficience
Humaine (35(*)).
I. 1. 5. SIDA
Le SIDA est le stade avancé de
l'infection à VIH lorsque la personne infectée présente
des infections opportunistes et un bilan biologique perturber. Ou encore,
l'ensemble des maladies qui découlent de la défaillance du
système de défense de l'organisme humain (36(*)).
Où S = Syndromes ou ensembles de
symptômes et signes caractérisant une maladie, I
= Immuno qui vient de l'Immunité ou capacité de l'organisme
à se défendre contre une agression (microbe, cancer,...),
D = Déficitaire qui vient de déficience ou
carence ou encore diminution de la défense immunitaire,
et A = Acquise c à d contractée
au cours de la vie, parce que cette déficience n'est ni innée ni
héréditaire.
Donc, SIDA signifie : Syndrome d'Immunodéficience
Acquise.
I. 2. LES VOIES DE CONTAMINATION ET MESURE DE
PREVENTION DU VIH
1. 2. 1. Les modes de transmission du VIH
Il existe 3 modes de transmission du
VIH :
- La transmission sexuelle ;
- La transmission sanguine ;
- La transmission de la mère infectée à
son enfant.
a. La transmission sexuelle
C'est la voie prépondérante en
République Démocratique du Congo et dans le monde. On estime que
80 à 85% de la transmission se fait lors de rapports sexuels non
protégés, d'une personne infectée à son/sa
partenaire sexuel(le). Ces rapports sexuels peuvent être homosexuels ou
hétérosexuels. Les relations sexuelles peuvent être la
pénétration vaginales, anales et orale entre deux individus.
Toutes les pratiques sexuelles qui favorisent les lésions et les
irritations augmentent les risques de transmission du VIH (37(*)).
b. La transmission sanguine
La transmission sanguine est évaluée à
environ 5 à 10%. Elle se fait par l'intermédiaire des
transfusions de sang ou dérivés sanguins infectés,
d'injections avec du matériels souillé, d'échanges ou de
réutilisation d'aiguilles, seringues souillées et d'actes
opératoires avec du matériel préalablement utilisés
chez des sujets infectées et qui n'a pas été
stérilisé.
Les transplantations d'organes de sujets infectés
transmettent le VIH. Il peut être également lors de contacts
directs en cas d'accident avec du matériel souillé par du sang
infecté, et aussi lors d'activités rituels ou coutumiers tels que
la circoncision, le tatouage, etc. (38(*)).
c. La transmission de la mère à
l'enfant
Le risque de transmission de l'infection à VIH de la
mère à l'enfant varie d'un pays à un autre et est
généralement estimé entre 15 à 40%.
La transmission de l'infection à VIH d'une mère
infectée à son enfant peut se faire :
- au cours de la grossesse ;
- au cours du travail de l'accouchement ;
- au cours de l'allaitement (39(*)).
I. 2. 2. Les moyens de prévention
On peut prévenir l'infection par le VIH. La
prévention de toutes formes de transmission peut être
réalisée au moyen de diverses stratégies adoptées
aux situations nationales et aux spécificités culturelles. La
prévention peut être renforcée par le changement des
comportements, par la création d'un environnement non
discriminatoire.
a. Prévention de la transmission par voie
sexuelle
Pour les personnes sexuellement actives :
- Abstinence,
- Fidélité mutuelle mono-partenaire,
- Préservatif,
- Dépistage volontaire. Et pour les jeunes enfants et
les adolescents : Education sexuelle, abstinence, préservatif et
dépistage volontaire.
b. Prévention de la transmission par voie
sanguine
- Toute unité de sang à transfuser doit
être testée au préalable ;
- Indication de la transfusion réduite au strict
nécessaire ;
- Ne jamais partager les seringues et les aiguilles entre
plusieurs personnes ;
- Que les instruments de toilette tranchants (ciseaux,
tondeuses, coupe-ongle,...) soient désinfectés à la
chaleur ou avec un antiseptique avant de servir à une autre personne.
c. Prévention de la transmission
mère-enfant
- Proposer le service CDV au cours des CPN ;
- Donner l'anti-rétroviraux comme prophylaxie ;
- Eviter les pratiques à risques et les actes invasifs
durant le travail d'accouchement ;
- Faciliter la prise en charge des mères et des
familles vivant avec le VIH en
assurant les liaisons entre le traitement, les soins et
le soutien ;
- Donner des conseils sur l'alimentation des nourrissons.
I. 3. LE VIH/SIDA ET LE DEVELOPPEMENT
Trois décennies après son émergence, la
pandémie du VIH/SIDA n'est plus qu'un simple défi de santé
: elle constitue désormais une grave menace au développement
durable. Le VIH/SIDA affecte principalement des personnes d'âge
productif; il érode les capacités humaines et institutionnelles
et menace la productivité de sociétés entières,
laissant à eux-mêmes les enfants et les aînés.
Plusieurs pays en développement dont les indicateurs étaient
positifs, avant l'épidémie, affichent aujourd'hui une
espérance de vie dramatiquement faible - moins de 40 ans, dans les
régions les plus durement frappées.
Le VIH/SIDA est à la fois une cause et une
conséquence de la pauvreté; ce cycle complexe requiert des
stratégies multisectorielles à court et à long terme.
L'impact du VIH/SDA sur les capacités humaines et institutionnelles se
répercute sur l'économie, la main-d'oeuvre, les filets de
sécurité sociale formels et informels, les systèmes de
santé, l'éducation et la sécurité alimentaire, au
palier national et jusque dans les ménages.
Vu son vaste impact, le VIH/SIDA est le plus important
obstacle à l'atteinte (d'ici 2015) des Objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD), qui visent à éliminer la
pauvreté extrême et la faim, à assurer l'éducation,
à promouvoir l'égalité des sexes, à
améliorer la santé et réduire le fardeau de la maladie,
à protéger l'environnement et à renforcer le partenariat
mondial.
I. 3. 1. Impact démographiques et sanitaires du
VIH/SIDA
Les pays les plus durement frappés par
l'épidémie du SIDA ont enregistré une augmentation de leur
taux de mortalité et une réduction de leur espérance de
vie au cours des dix dernières années. Toutefois, dans la mesure
où les pays les plus fortement affectés en Afrique subsaharienne
enregistrent également des taux de fécondité
élevés (nombre moyen de naissances par femme) et où la
plupart ont en outre des populations relativement modestes,
l'épidémie n'a pas provoqué de déclin
démographique dans la région. Dans quelques pays, notamment le
Botswana, le Lesotho et l'Afrique du Sud, la croissance démographique
s'est nettement ralentie, voire a cessé en raison du SIDA, mais la
croissance globale pour l'ensemble de la région dépasse celle des
autres régions du monde.
Même en prenant en considération la
mortalité due au SIDA, la population de l'Afrique subsaharienne va, si
on en croit les projections, passer de 767 millions en 2006 à 1,7
milliard en 2050 (40(*)).
Cependant, le SIDA a eu un effet dévastateur sur les
sociétés. Il se place au 4ème rang des
principales causes de mortalité à l'échelle mondiale, et
au 1er rang en Afrique subsaharienne.
I. 3. 2. Impact sur la mortalité et
l'espérance de vie
Les personnes vivant avec le VIH et le SIDA sont susceptibles
de contracter diverses maladies et infections en raison de l'affaiblissement de
leur système immunitaire ; donc, l'épidémie du SIDA est
responsable d'une explosion des cas de pneumonie et de tuberculose dans de
nombreuses régions du monde. En Afrique subsaharienne, les taux de
mortalité chez les enfants de moins de 5 ans sont nettement
supérieurs à ce qu'ils seraient en l'absence du VIH. Sans les
médicaments essentiels, un tiers des enfants nés
séropositifs (par transmission maternelle) meurent avant leur premier
anniversaire, et environ 60 % avant l'âge de 5 ans (41(*)).
Par ailleurs, l'augmentation brutale du nombre de
décès attribuables au SIDA a interrompu, voire effacé, les
gains en matière d'espérance de vie dans bien des pays africains.
Au Lesotho, par exemple, où, selon les estimations en 2005, un quart des
adultes vivaient avec le VIH/SIDA, l'espérance de vie qui avait atteint
près de 60 ans en 1990-1995, s'est effondrée à 34 ans pour
2005-2010, essentiellement en raison de la mortalité attribuable au
SIDA. Selon les projections des Nations Unies, l'espérance de vie au
Lesotho aurait dû atteindre 69 ans d'ici 2015-2020 si ce n'était
la mortalité excessive causée par le SIDA(42(*)).
En dehors de l'Afrique, les pays s'attendant à une
réduction de leur espérance de vie incluent notamment les
Bahamas, le Cambodge, la République dominicaine, Haïti et le
Myanmar (43(*)).
I. 3. 3. Impact sur la structure d'âge et des
sexes
Les décès dus au SIDA ont un impact sur la
structure d'âge des populations des pays lourdement frappés. Dans
les pays en développement ayant des taux peu élevés de VIH
et de SIDA, la majeure partie des décès sont enregistrés
au sein des groupes les plus jeunes et les plus âgés.
En raison de l'augmentation de la mortalité due au SIDA
en Afrique australe, par exemple, les 20 à 49 ans représentaient
près des trois cinquièmes de tous les décès de la
région entre 2000 et 2005, contre à peine un cinquième
entre 1985 et 1990 (44(*)).
Les décès dus au SIDA frappant avant tout les 25
à 45 ans, les communautés enregistrant des taux
élevés de VIH perdent un nombre disproportionné de parents
et de travailleurs qualifiés, ce qui crée des lacunes que la
société a du mal à combler.
Dans certaines régions, les femmes sont plus
vulnérables que les hommes et leur décès prive leur
famille de leur principal soutien. En Afrique subsaharienne et aux
Caraïbes, où le virus se répand essentiellement par des
contacts hétérosexuels, les taux d'infection au VIH sont plus
élevés chez les femmes que chez les hommes.
I. 3. 4. Impact sur les sociétés et les
économies
Dans les pays durement frappés par
l'épidémie du SIDA, la disparition tragique et
prématurée de parents et de citoyens à l'âge le plus
productif a non seulement affecté les familles, mais aussi les
exploitations agricoles et d'autres lieux de travail, les écoles, les
systèmes de santé et les gouvernements. L'épidémie
affecte pratiquement tous les volets de l'existence.
· Les ménages ressentent l'impact le
plus immédiat du VIH/SIDA, dans la mesure où ce sont les familles
qui s'occupent avant tout des malades et en assument le fardeau financier.
Pendant les longues périodes de maladie causées par le SIDA, la
perte de revenus et le coût du traitement d'un membre mourant de la
famille peuvent faire sombrer les ménages dans la pauvreté.
Lorsqu'un parent meurt, le ménage risque de se dissoudre
et les enfants d'être envoyés vivre chez d'autres membres de la
famille ou livrés à eux mêmes.
· Les systèmes de santé
subissent également des demandes considérables au fur et
à mesure de l'expansion de l'épidémie du VIH/SIDA.
L'épidémie paralyse les systèmes de santé
déjà faibles en Afrique. Les coûts associés au
traitement du SIDA et des infections « opportunistes» continuent
à augmenter. L'affectation de ressources déjà
limitées au VIH/SIDA détourne l'attention d'autres
préoccupations de santé, et avec la raréfaction des fonds
publics pour les dépenses de santé, les coûts sont
transférés en proportion sans cesse croissante au secteur
privé, aux ménages et aux particuliers.
· Les secteurs du commerce et de l'agriculture
sont eux aussi gravement affectés par le VIH/SIDA. Les
employeurs sont durement frappés par la perte de travailleurs,
l'absentéisme, l'augmentation des coûts des prestations des
services de santé (y compris les médicaments pour le traitement
du SIDA) et le paiement des indemnités de décès. La
viabilité économique des petites exploitations agricoles et de
l'agriculture commerciale est également compromise par la perte des
travailleurs agricoles. Une étude de la FAO (Food and Agriculture
Organization) a découvert que dans les 10 pays africains les plus
durement touchés par le VIH/SIDA, la population active du secteur
agricole va diminuer de 10 à 26 % d'ici 2020. Selon une autre
étude, dans les pays tels que le Kenya, le Malawi, la Tanzanie et la
Zambie, la faible croissance de la production agricole pourrait se traduire par
une augmentation de l'insécurité alimentaire d'ici 2010
(45(*)).
· La stabilité économique se
trouve donc menacée par les préjudices subis par les entreprises
et le secteur agricole. Dans bien des pays touchés, les études
ont révélé des pertes de produit intérieur brut de
1 à 2 points de pourcentage par rapport à une situation
hypothétique d'absence du SIDA. Mais l'impact à plus long terme
risque d'être encore plus sérieux que ne le suggèrent les
analyses. Il est difficile de comptabiliser de manière précise
les pertes en capital humain dans la mesure où l'éducation, la
nutrition et la santé des enfants souffrent directement et indirectement
en raison du SIDA.
L'impact de la réduction des investissements dans la jeune
génération est susceptible d'affecter les performances
économiques des prochaines décennies.
I. 3. 5. L'impact du VIH et du SIDA sur les femmes
L'impact du VIH et du SIDA sur l'existence des femmes est l'un
des problèmes de santé reproductive les plus préoccupants
de notre époque. En Afrique subsaharienne, où
l'épidémie s'est répandue au sein de la population
générale essentiellement par le biais de contacts sexuels, les
femmes représentent 59 % des adultes qui vivent avec le VIH. Les jeunes
femmes âgées de 15 à 24 ans dans cette région sont
deux à six fois plus susceptibles d'être infectées que les
jeunes hommes du même groupe d'âge.
Les femmes courent plus de risque de contracter le VIH en
raison des interactions entre les facteurs biologiques, économiques et
culturels. Certaines différences physiques font que les femmes sont plus
susceptibles de contracter le virus d'un homme que le contraire. L'impuissance,
la dépendance et la pauvreté sont des facteurs peut-être
plus importants qui réduisent la capacité des femmes à se
protéger contre les rapports sexuels à risque. Les choix offerts
aux femmes sont souvent limités par leur incapacité à
négocier quand et avec qui elles ont des rapports sexuels ou quand
employer un préservatif, par le fait que la société
accepte que les hommes aient des rapports sexuels avant le mariage ou en dehors
des liens du mariage et par le fait qu'elles ont besoin du soutien
économique des hommes.
Qui plus est, dans la mesure où la plupart des femmes
séropositives sont en âge d'avoir des enfants, elles sont
susceptibles d'infecter ces derniers et doivent donc faire des choix
extrêmement difficiles. Et, en tant que principale responsable des soins
pour les membres de leur famille immédiate et élargie, les femmes
doivent généralement s'occuper des membres mourants de leurs
familles ou des enfants rendus orphelins par la maladie. C'est en raison de
tous ces facteurs que l'autonomisation des femmes est un élément
critique des programmes cherchant à endiguer l'épidémie et
à en atténuer les conséquences (46(*)).
I. 4. VIH/SIDA ET GENRE (47(*)).
Le genre est différent du sexe, cet ensemble de
caractéristiques fixes, déterminées par la biologie, qui
définissent la femme et l'homme. Il se distingue aussi de la
sexualité, la « construction sociale d'une pulsion
biologique » qui définit comment, pourquoi et avec qui l'on a
des relations sexuelles bien qu'il y soit étroitement lié.
Le genre touche :
- la masculinité et la féminité ;
- les rôles, le statut, les normes et les
valeurs ;
- les responsabilités et les attentes ;
- la sexualité ;
- la division du travail, du pouvoir et des
responsabilités ; et
- la répartition des ressources et des
récompenses.
Les rôles de genre dictent la différence entre
ces facteurs chez l'homme et la femme. Etant donné que le genre sexuel
est un construit social, les différences entre les hommes et les femmes
peuvent varier d'une région à l'autre ; mais elles sont
presque toujours présentes et ont un impact considérable sur la
vulnérabilité au VIH/SIDA. Créées et
renforcées par les rôles de genre, les inégalités
entre les hommes et les femmes rendent ces dernières
particulièrement vulnérables à l'infection par le VIH et
à son impact, mais il est important de reconnaître qu'elles
influencent aussi la vulnérabilité des hommes.
I. 4. 2. LA VULNERABILITE DES FEMMES
I. 4. 2. 1. Vulnérabilité Biologique et
inégalité biologiques inhérentes au genre
Les hommes et femmes ont une anatomie
différente, ce qui fait que leur corps répond souvent de
manière différente aux mêmes maladies ou infections. Par
exemple, pendant des relations sexuelles vaginale, toute chose étant
égale par ailleurs une femme peut avoir un degré de risque plus
élevé de contracter le VIH.
Le taux de transmission du VIH des hommes aux femmes est de 2
à 4 fois plus grand que le taux de transmission des femmes aux hommes
parce que :
· La mince membrane du vagin et du col du
l'utérus, appelé muqueuse vaginale, offre une plus grande surface
pour l'entrée du VIH. Chez les hommes, la surface équivalente
(l'entrée de l'urètre ou la délicate peau sous
prépuce) est plus petite ;
· le sperme contient une plus grande concentration du VIH
que les sécrétions vaginales ;
· le sperme reste dans le vagin, contrairement aux
hommes, les femmes ne peuvent éliminer les liquides organiques
après la relation sexuelle.
Les jeunes femmes ont moins des secrétions vaginales
que les femmes âgées. Cela rend la relation sexuelle
« plus sèche » et provoque plus facilement une
déchirure de la délicate membrane. Le VIH peut ainsi facilement
entrer dans le corps par ces petites lésions.
Les modifications corporels qui viennent avec l'âge
(en particulier chez les femmes après la ménopausée) comme
une diminution de la lubrification vaginale et l'amincissement de la paroi
interne du vagin, augmente les risques de contracter le VIH puisque la relation
sexuelle se produit dans un vagin plus sec, où la muqueuse est plus
successible de se déchirer ou se fissurer (48(*)).
I. 4. 2. 2. Vulnérabilité
Culturelle
Sur la base de la déclaration de Mexico en1982,
l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la
culture (UNESCO) entend « la culture » dans une large
définition incluant les modes de vie, les traditions et les croyances,
les représentations de la santé et de la maladie, les perceptions
de la vie et de la mort, les normes et pratiques sexuelles, les relations de
pouvoir et les relations entre les sexes, les structures familiales, les
langues et les moyens de communication, ainsi que les arts et la
créativité.
D'après cette définition, il apparaît
clairement que la culture influence les attitudes et les comportements
liés à l'épidémie de VIH/SIDA : le fait de prendre
ou ne pas prendre de risque de contracter le VIH, le fait d'accéder au
traitement et aux soins, la façon dont sont définies les
relations entre les sexes et les rôles qui mettent femmes et hommes en
situation de risque, le fait d'apporter de l'aide ou au contraire de
discriminer les personnes vivant avec le SIDA.
La vulnérabilité culturelle s'explique par le
fait que :
a. Beaucoup des filles ont moins accès
à l'éducation ;
b. Beaucoup des filles sont ignorantes en ce qui
concerne le VIH et la sexualité
Dans beaucoup de pays, les normes sociales imposent une
ignorance dangereuse aux filles et aux jeunes femmes pour ce qui concerne les
questions sexuelles. Ce manque de connaissance amplifie le risque qu'elles
soient infectées par le VIH.
Une enquête de l'OMS a montré que dans des pays
comme le Cameroun, le Lesotho, le Mali, le Sénégal et le Vietnam,
deux tiers où davantage de jeunes femmes (de 15 à 24 ans) ne
pouvaient pas citer trois méthodes de prévention du VIH au cours
d'une enquête. En Moldavie, en Ukraine et en Ouzbékistan, plus de
80% des jeunes femmes ne disposaient pas non plus de cette information
(49(*)).
La même étude a révélé que
beaucoup moins de filles que de garçons âgés de 15 à
19 ans possèdent des informations de base sur le VIH. La moitié
des adolescentes interrogées en Afrique sub-saharienne, par exemple, ne
savent pas qu'une personne qui a l'air bien portante peut avoir le VIH/SIDA
(50(*)).
c. Les filles font l'objet de pratiques culturelles
dangereuses
Les mutilations sexuelles infligées aux femmes
favorisent la propagation du virus lorsque des instruments non
stérilisés sont utilisés. De plus, les séquelles
engendrées par ces pratiques rendent souvent les victimes plus
réticentes aux relations sexuelles, ce qui peut provoquer des
réactions de violence de la part de leur partenaire et également
les amener à adopter des pratiques pouvant favoriser la transmission du
VIH telles que le coït anal non protégé (51(*))
Dans certaines régions d'Afrique, un mythe dangereux
veut qu'un rapport sexuel avec une femme vierge guérisse du SIDA.
Dans les cultures où il est vital que les filles soient
vierges au moment du mariage, elles s'adonnent parfois à des pratiques
sexuelles dangereuses.
Au sein de certaines ethnies d'Afrique, lors du
décès de leur mari, les femmes se voient imposer des pratiques
sexuelles à risques. Il s'agit par exemple de « l'héritage
de la veuve » ou « héritage de l'épouse » et des
rites sexuels de purification. Dans le cas de « l'héritage de la
veuve », un proche du mari prend sa veuve pour épouse, parfois dans
un cadre de polygamie. Le rite de purification consiste, quant à lui,
à organiser une relation sexuelle avec un étranger payé
par la famille du mari décédé dans le but de la nettoyer
des mauvais esprits du défunt. Ces rites ont souvent lieu dans un
contexte de violence et sont bien sûr rarement protégés.
Ces femmes subissent ces pratiques avec le risque d'être infectées
par le VIH car les refuser conduirait à l'exclusion sociale ou au viol
(52(*)).
d. Les femmes sont souvent victimes de violences
La violence au sein de la famille
qui comprend les sévices infligés par le partenaire
intime, les violences sexuelles contre les fillettes, les mutilations
génitales.
La violence dans le milieu social
qui s'exprime par le viol, les violences sexuelles, le
harcèlement sexuel et les agressions sur le lieu de travail, dans les
foyers, les écoles. Entrent également dans cette catégorie
la traite des femmes, la prostitution forcée, le viol et les
sévices commis par des groupes armés.
I. 4. 2. 3. Vulnérabilité Sociale
a. Les femmes ont encore un statut social
défavorable
Les images véhiculées par les
médias (publicité, magazines...) continuent d'assigner la femme
à des tâches domestiques ou la représentent en objet de
possession, de séduction, d'acquisition, et a obligatoirement des
répercussions tant dans la sphère publique que dans la
sphère privée, surtout au niveau de la relation sexuelle dans le
couple.
Partout dans le monde, les femmes ne sont pas traitées
de manière égale aux hommes et n'ont pas la même influence
sur les aspects qui touchent leur vie.
Dans les pays en développement, il existe un
écart considérable entre les hommes et les femmes dans
l'éducation, le revenu, les possibilités d'emploi, la
santé, l'accès au pouvoir et aux prises de décisions. Ces
disparités conduisent au fait que les femmes ont moins accès aux
traitements. En effet, il est difficile pour les femmes dans de nombreuses
régions du monde d'avoir accès aux soins de santé,
d'obtenir un soutien lorsqu'elles sont enceintes ou pour savoir si elles sont
porteuses du VIH. Il y a de nombreuses raisons à ce problème :
l'éloignement des centres de soins, le coût d'un examen
médical, les responsabilités professionnelles ou familiales, la
crainte de représailles de la part de leur mari ou de leur
collectivité (International 2005 [42]).
b. L'épidémie de SIDA a un impact
disproportionné sur les femmes
La définition sociale de leur rôle de soignantes,
d'épouses, de mères et de grands-mères fait que les femmes
assument la plus grande part du fardeau du SIDA. Quand la maladie ou la mort
entraîne l'appauvrissement de la famille, les femmes et les filles,
inférieures sur les plans économique et social, sont les plus
gravement atteintes.
En dispensant des soins aux membres de leur famille ou
à d'autres personnes atteintes de maladies liées au VIH/SIDA, les
femmes et les filles perdent ainsi des occasions d'améliorer leur sort
car elles n'ont plus le temps de mener des activités
génératrices de revenus, d'améliorer leur éducation
ou de transmettre un savoir-faire.
Le SIDA contribue donc à la féminisation de la
pauvreté et à la marginalisation des femmes, notamment dans les
régions qu'il touche le plus durement.
I. 4. 2. 4. Vulnérabilité Economique Et
Juridique
a. Les femmes sont soumises à des
discriminations croisées : origine ethnique, orientation sexuelle et
âge.
· Les facteurs de classe et de race
viennent s'ajouter à la différence sexuelle pour
renforcer la complexité des relations de pouvoir entre hommes et femmes
: Aux Etats-Unis, les femmes pauvres et appartenant aux minorités
raciales sont davantage touchées par le SIDA. Human Rights Watch
dénonce dans son dernier rapport les violences physiques et sexuelles,
la privation de nourriture et la séquestration sur leur lieu de travail
dont sont victimes des femmes immigrées employées comme
domestiques à Singapour (53(*)).
De même pour les femmes lesbiennes, l'expression de la
sexualité féminine étant fortement limitée dans de
nombreuses cultures, celles-ci ne peuvent pas exprimer librement leur
orientation sexuelle et sont souvent contraintes de se marier et d'avoir des
relations sexuelles avec des hommes. Les femmes refusant le mariage sont en
effet souvent marginalisées et peuvent devenir la cible de violences et
de viols, augmentant ainsi les risques de contamination par le VIH (54(*)).
· L'âge peut également
être un facteur de vulnérabilité : Les jeunes
femmes sont souvent victimes de violences sexuelles en tant que femmes et du
fait de leur jeunesse et donc de leur vulnérabilité. En Afrique
sub-saharienne, les jeunes filles de 15-19 ans ont six fois plus de risques
d'être séropositives que les garçons de la même
classe d'âge, essentiellement à cause des viols, des rapports
sexuels contraints et de leur incapacité à obtenir des pratiques
sexuelles sûres.
Mais l'âge ne protège pas les femmes de la
violence. Si certaines sociétés respectent la sagesse des femmes
âgées, leur accordent une certaine considération et leur
offrent une plus grande autonomie, d'autres maltraitent les femmes fragiles et
isolées, particulièrement les veuves, qui au Zimbabwe par exemple
sont victimes d'agressions car considérées comme des
sorcières et rendues responsables de la propagation du VIH.
b. Les femmes sont tributaires des hommes sur les
plans économique et financier
Le pouvoir économique qui permettrait aux femmes de
négocier la fidélité ou l'usage du préservatif leur
fait défaut et elles sont exposées, dans le domaine de la
sexualité, au pouvoir prédominant des hommes, voire à leur
violence.
Dans les pays en voie de développement, au cours de la
dernière décennie, le fossé a continué de
s'accroître entre les femmes et les hommes. C'est ce qu'on a
appelé la « Féminisation de la
pauvreté. »
c. Les femmes pauvres font souvent recours
à la prostitution
L'impact disproportionné de la pauvreté sur les
femmes et les jeunes filles les pousse au commerce sexuel comme mode de survie.
Ces rapports sexuels transactionnels sont le reflet d'une part de la situation
économique supérieure des hommes et d'autre part des
difficultés des femmes à satisfaire leurs besoins fondamentaux.
Vient s'ajouter la valeur culturelle que les hommes attribuent à la
possession de partenaires sexuelles multiples.
d. Les femmes sont souvent l'objet de lois
discriminatoires
Partout dans le monde, les filles et les femmes courent
davantage le risque d'être pauvres et démunies, moins instruites,
d'avoir un accès plus limité à la terre, au crédit
ou à des liquidités, ainsi qu'aux services sociaux.
Dans bon nombre de pays, le droit de la femme au divorce,
à la propriété et à l'héritage n'est pas
reconnu ; dans d'autres pays, il est mal appliqué. Souvent les femmes
acquièrent le droit de posséder des terres et des biens en se
mariant. Lorsqu'elles sont victimes de répudiation ou de divorce, les
droits qu'elles avaient acquis sur ces biens deviennent caducs.
Beaucoup des femmes perdent leurs maisons, leurs terres et
d'autres biens à cause de lois et coutumes discriminatoires, a
déclaré Human Rights Watch. L'association affirme que les
atteintes au droit à la propriété en Afrique
sub-saharienne entretiennent les inégalités dont sont victimes
les femmes, condamnent à l'échec les efforts de
développement et entravent la lutte contre le VIH/SIDA. Ces facteurs
font que les femmes n'ont pas les moyens de survivre de manière
indépendante sur le plan économique quand tout est normal et
qu'elles sombrent dans la débâcle économique dès que
les circonstances empirent.
I. 4. 3. LA VULNERABILITE DES HOMMES
Les attentes sociales à l'égard des hommes et
des garçons influencent leur vulnérabilité au VIH. Les
normes sociales liées à la masculinité supposent souvent
que les hommes sont renseignés et expérimentés en
matière de sexualité.
Cela peut avoir pour effet néfaste d'empêcher les
hommes de se procurer de l'information sur la santé sexuelle ou
d'admettre leur manque de connaissance, notamment sur la réduction du
risque de VIH. De telles normes contribuent à perpétuer des
mythes sur le VIH/SIDA (p. ex., certaines langues soutiennent que l'on peut
guérir du VIH/SIDA en ayant une relation sexuelle avec une femme vierge
ou une pygmée). Les normes sur la masculinité peuvent aussi
inciter des hommes à avoir de multiples partenaires sexuelles, ce qui va
à l'encontre des messages de prévention du VIH sur la
fidélité, le report des premières relations sexuelles chez
les jeunes, et la réduction du nombre de partenaires sexuels.
L'archétype de l'homme fort, viril et agressif
contribue à l'homophobie répandue, ce qui fait en sorte que des
hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes se heurtent à la
peur et au stigmate. Cela peut les inciter à cacher leurs comportements
sexuels et à éviter d'accéder à de l'information ou
à des services qui pourraient les aider à se protéger
ainsi que leurs partenaires sexuels (masculins ou féminins) contre
l'infection par le VIH. Dans les régions où
l'homosexualité est criminalisée, la vulnérabilité
des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et celle de leurs
partenaires sexuels, est encore plus grande (55(*)).
I. 5. LA DISCRIMINATION ET LA STIGMATISATION LIES AU
VIH/SIDA
La stigmatisation et/ou la discrimination est le fait de
manquer de considération pour l'autre pour une raison bien
donnée : la couleur de la peau, l'apparence ethnique, la maladie
etc. La stigmatisation est un acte tan disque la discrimination est une
attitude. Pour le cas des personnes vivants avec le VIH/SIDA, victimes de la
stigmatisation et de discrimination, elles sont jugées comme ayant eu
des mauvaises moeurs (56(*)).
Selon l'ONUSIDA, la stigmatisation est définie comme
étant « une caractéristique qui pousse à manquer
de considération pour l'autre » tan disque la discrimination
est définie comme « une distinction faite entre les gens,
lorsqu'ils sont traités de façon inégale et injuste parce
qu'ils appartiennent ou parce qu'on les croit appartenir à un groupe
particulier » (57(*)).
La stigmatisation et la discrimination sont deux
fléaux surajoutés auxquels la lutte contre le VIH/SIDA est
confrontée aujourd'hui.
Ces phénomènes aggravent le vécu des
personnes déjà infectées.
Or parmi les mesures mises en oeuvre par le PNLS pour juguler
la pandémie, les questions relatives à l'éthique et aux
droits de l'homme ont très peu été prises en compte au
départ. On peut clairement observer que de nombreux
préjugés accompagnent les PVVS. D'aucuns ont vite associé
la maladie à diverses déviance comportementales et sociales. Au
départ, le SIDA a été perçu comme une infection
touchant les toxicomanes, les prostitués et les homosexuels, en somme,
des personnes à la moralités et aux comportements sexuels
douteux.
A ce jour une personne atteinte du VIH est taxée
d'irresponsabilité comportementale. Ce qui correspond à la
stigmatisation qui consiste à désigner puis à blâmer
une personne pour un acte répréhensible dont elle porte la
marque.
La stigmatisation qui prend parfois des allures
hystériques ne s'explique pas seulement par la méconnaissance de
la maladie et de ses modes de transmission. Elle rend compte de la
complexité des rapports entre soi et une maladie dont on peut être
porteur sans (vouloir) le savoir. La stigmatisation a lieu partout et à
tous les niveaux en dehors de toute règle et de toute
déontologie.
Sur le lieu de travail, il arrive que, en toute
illégalité, le test VIH/SIDA soit exigé à
l'embauche ou au moment de la signature du contrat. Parfois, le dossier
médical est transmis à l'employeur sans que
l'intéressé soit au courant ou ait donné son accord. Les
travailleurs séropositifs reçoivent des pressions de la part des
employeurs qui leur demandent de démissionner du fait de leurs absences
répétées.
L'isolement, l'ostracisme ou la quarantaine involontaire ou
sournoisement organisée dont ils sont victimes s'ajoutent à leur
désarroi. La violation de leurs droits professionnels s'accompagne
d'attitudes et de comportements visant à révéler leur
statut à tous. Ce qui a pour effet attendu de les discréditer et
de les empêcher d'entreprendre la moindre démarche de
revendication légitime.
Au niveau administratif, les PVVS se voient parfois refuser
des actes auxquels ils ont droits. Les banques, les assurances et certaines
représentations diplomatiques demandent de plus en plus à leur
client de se soumettre au test VIH/SIDA. Faute de quoi ils n'obtiennent ni
prêt bancaire, ni visa et ne peuvent signer le moindre contrat.
Les PVVS ne sont pas plus en sécurité dans les
hôpitaux et formations sanitaires. La violation du secret
médicale est devenue chose courante.
Certains professionnels de la santé n'hésitent
plus à désigner les patients porteurs du virus, à leur
insu. Ils les font parfois observer comme des animaux en captivité.
Cette attitude est loin de s'apparenter à une
démarche pédagogique ou de sensibilisation. Elle ne tient plus
d'un voyeurisme stigmatisant qui ne parvient pas à refuser le contact
avec les malades, les privent ainsi de soins dont ils ont besoin. Une autre
pratique consiste à dépister systématiquement tous les
malades à leur insu. Bien plus, les informations sur le diagnostic et
sur les thérapies ne leurs sont pas toujours données.
En milieu familial, le membre vivant avec le VIH est souvent
désigné comme la cause de tous les malheurs et de tous les
fléaux de la généalogie. Les mentalités
rétrogrades font de lui la peste du groupe qu'il faut écarter et
éloigner à tout prix.
Cette attitude de rejet vise non seulement le malade ou les
PVVS mais aussi la famille et son entourage. Pour éviter la
stigmatisation par elles mêmes certaines familles se séparent de
leurs membres malades. D'autres ne se gênent pas pour
révéler la séropositivité des leurs afin de mieux
les isoler.
Dans les villages et les villes, les veuves et les orphelins
vivent parfois un véritable calvaire dès lors qu'ils sont
soupçonnés d'être infectés. Il s'ensuit de mesures
discriminatoire concrètes qui parachèvent leur isolément.
Comme des intouchables, leurs couverts et leurs linges sont
systématiquement séparés de ceux des autres membres de la
famille. La veuve peut être expulsée et voir ses biens
confisqués ou spoliés par la famille du défunt. Ses
enfants lui sont enlevés. Elle est très souvent accusée
d'avoir infecté son mari, sans preuve bien entendu!
De manière parfois inattendue, la stigmatisation et la
discrimination sont présentes dans les lieux de culte et dans certaines
pratiques religieuses. « Si la plupart de grandes religions
(christianisme, l'islam) s'organisent pour porter assistance spirituelle voire
matérielle aux PVVS certains autres groupes religieux refusent
assistances spirituelles et le confort moral aux PVVS par ce que ces derniers
sont réputés avoir péché. Leur maladie est alors
considérée comme un châtiment divin. Ce discours est
courant dans certains groupes religieux qui soutiennent et proclament que le
VIH/SIDA est une calamité envoyée par DIEU afin que les hommes se
convertissent. La culpabilité à outrance des PVVS réduit
non seulement leur espoir de vivre mais surtout leur espérance,
lorsqu'ils sont croyants. Bien plus, livrés à leur solitude, ils
se font berner et ruiner par des sectes guérisseuses qui
prétendent leur offrir une guérison miraculeuse » (
58(*)).
On comprend alors que la stigmatisation et la discrimination
finissent par être plus pernicieuses que la maladie elle-même.
Elles rendent la prévention de la prise en charge difficile en
repoussant les malades et les PVVS dans l'obscurité et la
clandestinité. Ce que dénonçait le directeur de l'ONUSIDA
quand il prévenait que : « la stigmatisation et la
discrimination liés au VIH/SIDA sont provoquées par un
mélange détonant de honte et de peur... honte par ce que la
sexualité ou la toxicomanie qui transmettent le VIH est voilée de
tabous et de jugements moraux... peur parce que le SIDA par la condamnation ou
par des insultes à l'égard des PVVS n'est que de pousser
l'épidémie dans la clandestinité créatrice des
conditions plus idéale à la propagation... Pourtant, il faut
remplacer la honte par la solidarité et la peur par
l'espoir. »(59(*)).
De ce qui précède, nous disons que la
stigmatisation et de discrimination produisent une série d'effets :
(60(*))
- Elles ont des conséquences psychologiques importantes
sur la manière dont les personnes infectées se
considèrent, entraînant dans certains cas les dépressions,
la perte de l'estime de soi et le désespoir ;
- Elles entravent les efforts de prévention car les
individus ont peur de découvrir s'ils sont ou non infecté par
crainte de réactions des autres ;
- Elles poussent ceux qui sont exposés au risque
d'infection et certains de ceux qui sont affectés à continuer
à pratiquer une sexualité sans protection parce qu'il pense qu'en
changeant des comportement ils susciteront des doutes sur leur statut
sérologique ;
- Elles font en sorte que les PVVS soient
considérées à tort comme une sorte de
« problème » plutôt que comme composante de la
solution visant à contenir et à gérer
l'épidémie.
I. 6. LE COMPOSANTES DE LA PRISE EN CHARGE DES
PVVIH (61(*))
La prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH)
est considérée comme globale lorsqu'elle permet de
répondre à l'ensemble des besoins des personnes vivant avec le
VIH et de leurs familles.
Les besoins des personnes vivant avec le VIH et de leurs
familles sont de quatre ordres :
1. Les besoins médicaux :
Les personnes vivant avec le VIH ont besoin de soins
médicaux et infirmiers de qualité, pouvant contribuer à
améliorer leur qualité de vie. En effet, en détruisant
progressivement le système de défense de l'organisme, le VIH rend
celui-ci vulnérable à plusieurs autres infections dites
opportunistes. Les principales infections opportunistes du SIDA sont connues et
peuvent être prévenues et prises en charge précocement. Le
VIH peut aussi favoriser le développement de certains cancers et de
certaines manifestations comme les atteintes neurologiques et l'amaigrissement.
Il existe actuellement des médicaments appelés
antirétroviraux qui empêchent la multiplication du VIH dans
l'organisme.
La prise en charge médicale comprend donc :
· La prévention et le traitement des infections
et autres maladies opportunistes;
· Le traitement par les antirétroviraux.
2. Les besoins psychologiques :
L'infection à VIH retentit sur le fonctionnement
psychique des personnes infectées et affectées. Ce qui engendre
des besoins en matière de soutien psychologique.
Le soutien psychologique intègre l'ensemble des
interventions destinées à aider les personnes vivant avec le VIH
et leur entourage immédiat à gérer l'angoisse
suscitée par leur état et de vivre positivement avec le VIH/SIDA.
Le vécu de l'infection à VIH peut provoquer dans certains cas
des réactions disproportionnées nécessitant l'intervention
d'un spécialiste en santé mentale (psychologues, psychiatre,
psychothérapeute). Dans ce cas, la personne doit être
référé ou orienter vers le spécialiste.
3. Les besoins socio-économiques :
La plupart des personnes vivant avec le VIH et leurs familles
sont confrontées à des problèmes sociaux et
économiques majeurs. Le retentissement socio-économique est la
conséquence de :
· L'augmentation des dépenses pour
les soins de santé : les familles dont l'un ou plusieurs
des membres sont atteints par le VIH/SIDA allouent une grande part de leurs
revenus aux frais de santé. Dans certains cas, les familles refusent de
payer et c'est à la personne infectée d'essayer de trouver de
quoi payer ses soins.
· La réduction et la perte des revenus
de la famille : certaines personnes vivant avec le VIH deviennent trop
malades pour travailler la terre ou pour exercer une activité
rémunératrice. Elles peuvent aussi perdre leur emploi du fait de
leur séropositivité ou suite à la maladie.
La prise en charge socio-économique consiste à
aider les personnes vivant avec le VIH et leurs familles à :
· Satisfaire leurs besoins quotidiens
: aide alimentaire, aide pour l'accès aux soins, appui
à la scolarité des enfants, dotation en vêtements et autres
produits d'usage courants (savon, Jouets pour les enfants...)
· Appui à l'augmentation des ressources :
appui au développement ou à la
consolidation d'une activité
génératrice de revenus.
4. Les besoins juridiques :
Les personnes vivant avec le VIH sont confrontées
à la stigmatisation, à la discrimination et à d'autres
violations des droits humains (licenciement du fait de la
séropositivité, exigence du test à l'embauche...). Les
personnes vivant avec le VIH ont donc besoin d'une protection contre les
différentes violations de droits humains à leur encontre du
simple fait de leur séropositivité au VIH.
CHAPITRE DEUXIEME :
DU MILIEU D'ETUDE ET DES ASPECTS METHODOLOGIQUE
Cette section nous oblige de présenter le cadre de
notre étude, ainsi la présentation va servir d'information pour
notre lecteur.
II. 1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II. 1.1. Sur le plan historique
Deux documents ont approuvé l'urbanisation de
Butembo :
- l'arrêté n°01/001/BIS/CAB/BP-NK/99 du 23
septembre 1999 du gouvernement de province du Nord-Kivu Bis ;
- le décret n° 2001/038 du 22 décembre 2001
du Président du RCD/KIS, documents ont été renforcé
lors de la transition par une ordonnance présidentielle.
Deux raisons principales ont été à la
base de l'indentification de la ville de Butembo :
- La concentration
démographique : en plus de 120.000 habitants qui
peuplaient l'ancienne cité, les village des Katwa, Vutsundo, Vubange,
Kirivata, Vulindi, Vulamba, Matambe, Kibwe, Rughenda, Kalemire, Mavono,
Bulengera lui ont apporté 300.000 autres. L'appellation de cité
de Butembo ne se justifiait plus car les faubourgs qui appartenaient aux
chefferies des Baswagha et des Bashu étaient trois fois plus
peuplés que la véritable cité.
- l'intense activité
commerciale : auparavant, les commerçants de Butembo se
déplaçaient vers Kisangani, Bukavu, et les autres villes
pour s'approvisionner en marchandises tan disque actuellement, tout est
bouleversé car les commerçants en provenance de Goma, Bukavu,
Bunia, Kisangani, Buta et Bumba viennent à Butembo pour acheter les
marchandises. Ce qui fait de la ville de Butembo non seulement un des grands
pôles économiques de l'Est du pays, mais aussi une plaque
tournante migratoire.
II. 1. 2. Sur le plan Géographique
La ville de Butembo est située à 18 Km de la
ligne de l'Equateur. Elle se localise à 29° 17' longitude Est et
0°8' latitude Nord. Elle jouit d'un climat tempéré suite
à son altitude qui varie entre 1630 mètres dans les
vallées et 1920 mètres à Matembe ; avec son sein deux
saisons : la saison pluvieuse et la saison sèche qui sont
actuellement très perturbées dans leur ordre de succession.
Ses limites sont :
- A l'Est : les rivières Luhule, Luvirwa, Lusando
et Kamikingi ;
- A l'Ouest : les rivières Lukwaliha, Lukako,
Kokolwe ;
- Au Nord : les rivières Mukunge, Kahati et
Makamba ;
- Au Sud : les rivières Virendi, Mususa et
Mutinga.
II. 1. 2. Sur le plan Administratif
La ville de Butembo comprend quatre communes
- La commune Kimemi occupe le Sud-Est ;
- La commune Vulamba occupe le Sud-Ouest ;
- La commune Bulengera occupe la partie Est ;
- La commune Mususa occupe la partie Sud-Est.
A son tour chaque commune est subdivisée en plusieurs
quartiers, ces derniers en cellules et les cellules en entités de dix
maisons.
La ville est administrée par un Maire Secondé
d'un adjoint, les communes, elles sont dirigées chacune par un
bourgmestre secondé à son tour par un adjoint, les quartiers par
les chefs de quartiers, les cellules par des chefs de cellules puis de dix
maisons.
Sur le plan judiciaire, la ville de Butembo compte un tribunal
de grande instance et un tribunal de paix.
Tableau 1. Subdivision administrative de la ville de
Butembo.
COMMUNES
|
NOMBRES DE QUARTIERS
|
NOMBES DE CELLULES
|
AVENUES
|
RUES
|
Bulengera
|
9
|
87
|
0
|
0
|
Kimemi
|
8
|
43
|
26
|
1
|
Mususa
|
5
|
62
|
0
|
1
|
Vulamba
|
4
|
63
|
8
|
1
|
Total
|
25
|
225
|
34
|
3
|
Source : Rapport de la mairie de la ville de Butembo.
II. 1. 3. Sur le plan économique
Les activités économiques à Butembo sont
regroupées en trois secteurs, à savoir :
- Le secteur primaire.
- Le secteur secondaire.
- Le secteur tertiaire.
a. Le secteur primaire
« Il regroupe l'ensemble des activités
agricoles et pastorales, la sylviculture et la pêche »
(62(*)).
1. Activités agricoles
Elles fournissent une faible part des produits vivriers
(haricots, patates douces, maniocs ...) à la population de Butembo. Ces
vivres sont cultivés dans des jardins en ville comme et sa
périphérie. Avec l'explosion démographique, les lopins de
terre cultivables sont devenus rares. C'est pourquoi actuellement les
cultivateurs doivent parcourir de longues distances pour se procurer des
champs. D'où Butembo est donc alimenté à partir d'autres
milieux constituant son «Hinterland » comme Kalunguta, Kabasha,
Mabalako, Kipese, Kirumba, ...
2. Activités pastorales
C'est surtout l'élevage du petit bétail
(caprins, porcins, ...) qui se pratique à Butembo et qui ne sert qu'aux
soins familiaux.
b. Le secteur
secondaire
Le secteur secondaire comprend les activités
industrielles et artisanales, l'exploitation des mines et des carrières
ainsi que le domaine de la construction (63(*)).
Suite aux différents troubles qu'a connus la ville de
Butembo, la seule industrie la COB.KI n'est plus fonctionnelle à cause
de la carence en matières premières et à la convenance de
propriétaire.
En grande partie, il y a de petites entités artisanales
créées par des particuliers. C'est le cas des menuiseries, des
boulangeries, des ateliers de couture, la cordonnerie,... Les carrières
et les mines sont exploitées dans les milieux
périphériques de Butembo. Aussi, l'extraction des pierres, des
graviers et du sable constitue une activité visible à Butembo,
une ville en pleine construction.
c. Le secteur tertiaire
« Ce secteur recouvre une gamme fort
diversifiée de services qui normalement se multiplient selon le
degré d'organisation et de complexité d'une société
humaine. On y recense l'administration, le Commerce, le secteur des banques et
des assurances, le secteur de l'enseignement, le secteur médical et
hospitalier ainsi que le transport, l'eau,
l'électricité,... »(64(*)).
1. Le Commerce
Nous entendons par Commerce « l'opération qui
a pour objet la vente et l'achat des marchandises, des denrées ou
d'espèces de celle-ci pour la revendre après l'avoir
transformée ou non.65(*) . Le Commerce occupe environ 40% de la population de
Butembo. Les activités commerciales y sont pratiquées à
différentes échelles :
1° Le commerce de gros : il s'effectue
entre les producteurs ou les importateurs et les grossistes.
2°Le commerce de demi-gros : l'acheteur
paie chez les grossistes une quantité assez importante des biens qu'il
revend aux détaillants.
3° Le commerce de détail : il se
déroule entre les Commerçants détaillants et les
consommateurs finaux.
4° Le commerce d'importation qui consiste
à importer les biens manufacturés comme des habits, pièces
de rechange pour automobiles, vélos,
5° Le commerce d'exploitation consiste à
exporter des produits tels que le café, le Quinquina et le bois, les
produits miniers,...
6° Le commerce informel qui est pratiquée
dans les marchés tout au long des rues et dans des kiosques.
L'activité commerciale fait de Butembo une véritable plaque
tournante ce qui constitue une des causes d'une forte prévalence du
VIH/SIDA.
2. Les institutions bancaires, financière et
assurances
* La ville de Butembo renferme les agences des banques
suivantes :
La Banque Internationale de Crédit (B.I.C), l'Union des
Banques Congolaises (U.B.C), Banque Commerciale de Congo (B.C.D.C), la
Cruche.
* Les Institutions financières et de micro-finance
sont :
- La Caisse générale d'Epargne du Congo
(CADECO), Coopérative Financière et Développement Socio-
Economique (COODEFI), Baraka Prece, Gala Letu, La Semence, Tulime na tujenge
upia, Crédit Congolais Pour la Reconstruction (C.C.R), Golden Money
Trust,
* Les institutions de transfert sont :
- SOFICOM, Mister Cash.
A part ces institutions financières, il y a une
société d'assurance :
La Société Nationale des Assurances (SONAS), une
société de droit public.
3. Le transport
Pour mieux parler de l'activité de transport nous
allons passer en revue les différentes voies de communication ainsi que
les moyens de déplacement y afférents. Les voies de Communication
suivantes sont utilisées à Butembo pour le déploiement des
personnes et des biens économiques :
- Les voies routières : les camions, les voitures,
les bus, ...
- Les voies aériennes : les avions
petits-porteurs.
4. Hôtellerie et tourisme
Il convient de signaler que les hôtels sont
exploités par quelques hommes d'affaires. Actuellement, le service du
tourisme dénombre quatorze hôtels et dix Centres d'accueil
fonctionnant à Butembo.
En ce qui concerne le tourisme, la ville de Butembo n'a pas
de site touristique pouvant attirer les touristes et d'autres personnes.
II. 1. 4. Sur le plan culturel
L'ignorance, l'analphabétisme, le manque d'instruction
sont à la base de tous les maux pouvant s'abattre sur l'être
humain. Le hasard a doté la ville de Butembo du privilège
d'avoir les écoles pour un enseignement à tous les niveaux.
Selon la sous-division provinciale de l' E. P. S. P., Butembo
comporte :
- 11 Ecoles maternelles ;
- 147 Ecoles Primaires ;
- 104 Ecoles secondaires de formation générale
et Technique avec diverses sections de l'enseignement public,
conventionné et privé.
La ville comporte aussi plusieurs institutions d'enseignement
supérieur et universitaire ci-après :
Tableau N° 2 :
Les institutions supérieures et universitaires
N°
|
Institutions
|
Sigles
|
1
|
Université Catholique du Graben
|
UCG
|
2
|
Université Officielle de Ruwenzori
|
UOR
|
3
|
Université Divina Gloria de Butembo
|
UDGB
|
4
|
Université Libre des Pays du Grands Lacs
|
ULPGL
|
5
|
Université du CEPROMAD
|
UNIC
|
6
|
Institut Supérieur des Arts et Métiers
|
ISAM
|
7
|
Institut Supérieur de Chimie Appliquée
|
ISCA
|
8
|
Institut Supérieur Pédagogique Technique/
Muhangi
|
ISPT/Muhangi
|
9
|
Institut Supérieur Pédagogique de Muhangi
|
ISP/Muhangi
|
10
|
Institut de Bâtiment et des Travaux Publics
|
IBTP
|
11
|
Institut Supérieur Emmanuel D'Alzon de Butembo
|
ISEAB
|
12
|
Instituts Supérieur des Techniques Médicales
|
ISTM
|
13
|
Ecole Nationale du Cadastre et des Titres Immobiliers
|
ENACTI
|
SOURCE : Dépliant FOMEKA
Comme la scolarisation ne se fait jamais à
crédit, seuls les enfants nantis et ceux ayant une vie moyenne
poursuivent les études quelle que soit la multitude des
établissements d'enseignement supérieur et universitaire.
· Associations
socioculturelles
Les associations socioculturelles sont des troupes qui ont les
objectifs d'éveiller la conscience de la population par la musique, des
pièces théâtrales, des bandes vidéo, ... et
promouvoir l'oeuvre d'art ainsi que l'esthétique.
La ville de Butembo compte plus d'une association contribuant
à l'encadrement et formation des jeunes à travers
différentes activités dans différents domaines :
Les associations culturelles sont soumises à la loi
004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générale
applicables aux associations sans but lucratif et les Etablissements
d'utilité publique tels que :
- L'Union de Musiciens du Grand-Nord (UMGN).
- L'Association de Cinés Vidéo (ACV).
- L'étoile de la liberté : un groupe
théâtral de la radio liberté.
- Le Cercle culturel Gloria.
- Fer à bois.
Par ailleurs d'autres Associations à caractère
artisanal et coopératif existe en ville de Butembo :
- L'Association des Menuiseries du Congo : AMECO.
- Coopérative des Tailleurs pour la Promotion
Sociale : COOTAPROS.
- L'Association des Couturiers de Butembo : ACBU.
- Ligue de Producteurs du Savon Artisanal au Congo :
LIPROSACO.
- Coopérative des Formation des Ajusteurs
Métallique : COOFAM.
II. 1. 5. Sur le plan sanitaire
La ville de Butembo est subdivisée en deux Zone de
santé dites dont la Zone de santé de Butembo et la Zone de
Santé de Katwa. La ville de Butembo compte Six hôpitaux
à savoir : Katwa, Matanda, Kitatumba, Mama Musayi, clinique
universitaire du Graben et Centre Canadien. Bien que mal équipés
aussi en matériels qu'en produits pharmaceutiques comme tous les autres
à travers le pays, à ces hôpitaux viennent se greffer les
Postes de Santé, Centres de Santé sans omettre les officines
pharmaceutiques qui poussent par-ci par-la comme des champignons.
En général les maladies telles que la
diarrhée, le diabète, la malaria, le SIDA, fièvre
typhoïde, ... sont diagnostiquées dans ces différents
hôpitaux.
Il est à noter que la ville de Butembo, compte à
ces jours deux centres de Dépistage volontaire du VIH/SIDA, il s'agit
du Centre de Dépistage Volontaire de la CBCA d'Ambiance et du centre de
la CBCA Katwa (hôpital Général de Katwa). Pour la
sensibilisation sur le VIH/SIDA, la ville de Butembo compte 32 associations et
plus d'une ONG contribuent dans celle-ci. En plus de cela, il existe trois
associations des PVVIH (Association NEEMA, Association NURU et Association
FARAJA).
II. 1. 6. Sur le plan démographique
La démographie est entendue comme une étude
essentiellement quantitative des populations ou des collectivités
humaines
« Une population est l'ensemble des individus vivant
sur un territoire donné ». La population de Butembo est
hétérogène, elle appartient majoritairement à
l'ethnie Yira. Les renseignements relatifs à la répartition de la
population de la ville de Butembo sont repris dans le tableau
ci-après :
Tableau N° 3 :
Effectif d'accroissement de la population de la ville de Butembo
INDICATIF
|
ANNEE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAUX
|
ACCROISSEMENT
|
Indices
|
Effectifs
|
Taux en %
|
0
|
001
|
14640
|
22667
|
0139
|
97409
|
424855
|
-
|
-
|
-
|
1
|
002
|
21797
|
29827
|
1755
|
99811
|
443190
|
?1
|
18335
|
4,31
|
2
|
003
|
35874
|
44270
|
02457
|
109909
|
492510
|
?2
|
49320
|
11,12
|
3
|
004
|
42328
|
52285
|
07927
|
118693
|
521233
|
?3
|
28723
|
5,83
|
4
|
005
|
43971
|
54023
|
09416
|
120274
|
527684
|
?4
|
6451
|
1,23
|
5
|
006
|
46702
|
57082
|
12226
|
123267
|
539277
|
?5
|
11593
|
2,19
|
6
|
007
|
49485
|
60299
|
17231
|
128588
|
555603
|
?6
|
16326
|
3,02
|
7
|
008
|
49818
|
60711
|
17689
|
129341
|
557559
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total?
|
130748
|
27,7
|
|
|
|
|
|
|
|
?
|
21791,3
|
4,6
|
SOURCE : Service de l'Etat-Civil de la
Mairie, Butembo, juin 2008
Moyenne de l'accroissement =
Il s'agit d'un accroissement rapide au delà de la
moyenne en République Démocratique du Congo estimé
à 3,265(*).
Le mouvement lié à l'exode rural est
également fort remarquable dans la ville de Butembo. Avec un taux
d'accroissement de 0,046 il y a lieu d'estimer cette population à 635857
habitants en 3 années c'est-à-dire en 2010 selon la formule de la
projection géométrique ci-dessous :
Pn = Po (1+ a) n ?P 2010 = P 2007 (1+ a)
3
= 555603 (1+0,046)3
= 555603 (1,046)3
= 555603 x 1, 1444453
= 635857,24
= 635857
Nous référant au tableau n°3, nous nous
rendons compte qu'en 2003 il y a eu une augmentation excessive de la population
par rapport aux autres années ; l'accroissement s'est
élève de 18335 soit 4,31% à 49320 soit 11,12%. Ceci serait
peut être dû à l'insécurité grandissante dans
les milieux périphériques, entraînant l'exode de la
population vers Butembo.
En 2005, nous observons encore une chute de la population qui
quitte 28723 soit 5,83% pour descendre à 6451 soit 1,23%. Cette
situation serait peut être due à l'exode urbaine suite à
une crise excessive qu'avait connue la population après avoir
traversé la situation des guerres récurrentes. Il importe de
signaler que l'accroissement de l'année 2008 n'est pas calculé
car il y a une règle en démographie qui stipule qu'on ne peut pas
établir la comparaison d'une année quelconque avant sa fin ;
car la population peut augmenter tout comme elle peut diminuer, l'information
livrée par le Préposé de l'Etat-Civil.
Globalement, la population de Butembo connaît une
évolution rapide. Ceci peut s'expliquer par des raisons
suivantes :
· L'exode rural dû au prestige lié à
tout centre urbain.
· L'exode rural dû à
l'insécurité grandissante dans des milieux
périphériques.
· Les naissances indésirables dues soit à
la prostitution soit à la débauche et le manque de planning
familial de la part des familles de Butembo.
· L'amélioration des services de soins de
santé primaires comme des campagnes de vaccination, les activités
de PTME, la Santé de la reproduction ou encore des conditions
d'hygiène plus ou moins acceptable.
II. 2. Démarche Méthodologique
Dans cette partie, il est question de préciser d'abord
le cheminement méthodologique qui nous a permis la récolte et le
traitement ces données.
II. 2. 1. Population d'enquête
Une population d'enquête indique un ensemble
d'unités qu'on espère décrire par la
généralisation ou l'extrapolation des caractères
constatés sur un échantillon (66(*)). Aussi la population d'enquête peut-elle se
définir comme l'ensemble des personnes possédant les
caractéristiques concernées par une étude.
La détermination de l'univers d'enquête est d'une
grande importance dans la mesure où elle permet de saisir non seulement
les caractéristiques du sujet qui se disposent à l'étude
mais aussi le champ socio-psychologique dans lequel s'observe les faits
étudiés.
Notre population d'étude est constituée des
personnes vivant avec le VIH/SIDA dans ville de Butembo.
II. 2. 2. Critères
d'inclusion
Sont concernées par cette étude, toutes les
personnes séropositives et ou malades du SIDA âgée de 18
ans et plus, résidant dans la ville de Butembo. Ces personnes devaient
en outre remplir les conditions suivantes : être au courant de leur
statut sérologique et appartenir à une association des PVVIH.
II. 2. 3. Critères
d'exclusion
Sont exclus par cette étude, toutes les PVVIH qui ont
moins de 18 ans et toutes personnes qui n'appartenaient pas à une
association de PVVIH.
II. 2. 4. Echantillonnage
L'échantillonnage est l'opération qui consiste
à prélever un certain nombre d'éléments dans la
population qu'on veut observer. C'est donc la façon de procéder
à la sélection des individus pour constituer
l'échantillon. Notre échantillon a été pris d'une
façon exhaustive donc basé sur la prise de tout le nombre de
l'unité à étudier. Etant données que notre
population est minime. Nous avons pris tous les membres se trouvant dans les
trois associations des PVVIH et qui se repartissent de la manière
suivante :
- Association NEEMA 50 membres (67(*)) ;
- Association NURU 29 membres (68(*)) ;
- Association FARAJA 24 membres (69(*)).
Donc, notre échantillon est composé de 103
personnes.
II. 2. 5. Récolte de données
Pour récolter les données sur terrain, nous nous
sommes servi d'un questionnaire d'enquête (en annexe) comportant
notamment des questions ouvertes et des questions fermées. Ces
questionnaires ont été rédigés en langue
française. Cependant comme la plupart de nos enquêtés ne
savent ni lire ni écrire, nous leurs avons posé les questions
dans une des langues locale qu'ils maîtrisent.
Les fiches d'enquêtes ont été
complétées au fur et à mesure qu'on évoluait avec
les questions-réponses. Les données récoltées sont
regroupées dans différents tableaux. Ceux-ci sont analysés
et interprétés au chapitre trois de notre travail.
II. 2. 5. Critère d'acceptabilité des
résultats
Pour affirmer nos résultats tout en
considérant le calcul de pourcentage, nous nous fixons comme
critère d'acceptabilité toute donnée ayant un seuil de
plus de 60%.
TROISIEME CHAPITRE
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Dans ce chapitre, le premier point, sera la
présentation des données et le second point est consacré
à l'analyse et l'interprétation des résultats.
III. 1. PRESENTATION DES DONNEES
III. 1. 1. La situation générale des nos
enquêtés
Tableau 4. Répartition des
enquêtés selon le sexe et l'âge
Sexe
Age
|
Effectif
total
|
% total
|
Homme
|
%
|
Femme
|
%
|
20 à 30 ans
|
24
|
23,3 %
|
10
|
9,7 %
|
14
|
13,3 %
|
31 à 40 ans
|
45
|
43,7 %
|
18
|
17,5 %
|
27
|
26,2 %
|
41 à 50 ans
|
26
|
25,2 %
|
9
|
8,7 %
|
17
|
16,5 %
|
51 et plus
|
8
|
7,8 %
|
3
|
2,9 %
|
5
|
4,9 %
|
Total
|
103
|
100%
|
40
|
38,8%
|
63
|
61,2%
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire
Il ressort de ce tableau, qu'il existe une prédominance
des femmes au niveau des personnes vivant avec le VIH enquêtées 63
soit 61,2% avec une sex-ratio H/F = 0,63.
Aussi sur 43,7% de nos enquêtés ayant un
âge compris entre 31 à 40 ans 18 hommes soit 17,5% sont
infectés par le VIH/SIDA et 27 femmes soit 26,2% sont aussi atteintes
par la même maladie, 26 PVVIH soit 25,2% ont un âge compris entre
41 et 50 ans parmi ceux-ci, nous trouvons 9 hommes soit 8,7% et 17 femmes soit
16,5%. Bien plus, parmi les 103 enquêtés, 24 soit 23,3% on un
âge compris entre 20 et 30 ans. De ce dernier, nous trouvons 10 hommes
soit 9,7% et 14 femmes soit 13,3%. Enfin, le 8 PVVIH soit 7,8% ont un
âge qui se retrouve dans l'intervalle de 51 ans et plus, de ce dernier
nous trouvons 3 hommes soit 2,9% et 5 femmes soit 4,9%.
Tableau 5. Répartition des
enquêtés selon la situation matrimoniale
La situation matrimoniale
|
Homme
|
%
|
Femme
|
%
|
Effectif
total
|
% total
|
Célibataire
|
8
|
7,8 %
|
13
|
12,6 %
|
21
|
19,4 %
|
Marié(e)
|
16
|
15,5 %
|
14
|
13,6 %
|
30
|
28,2 %
|
Veuf (ve)
|
12
|
11,7 %
|
33
|
3,2 %
|
45
|
43,6 %
|
Divorcé (e)
|
4
|
3,9 %
|
3
|
2,9 %
|
7
|
6,7 %
|
Total
|
40
|
38,8 %
|
63
|
612 %
|
103
|
100%
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire
Au regard de ce tableau, nous constatons ce qui suit :
45 PVVIH soit 43,6% sont de veufs/veuves parmi ceux-ci nous trouvons 12 hommes
soit 11,7% et 33 femmes soit 32% ; 3O PVVIH soit 28,2% sont mariés
(es) ; 16 personnes de celle-ci soit 15,5% sont des hommes et 14 soit
13,6% sont des femmes ; 21 PVVIH soit 19,4% sont célibataires parmi
ceux-ci, nous trouvons 8 hommes soit (7,8%) et 13 femmes (12,6%). Enfin, 7
PVVIH soit 6,7% sont divorcés (es) parmi eux, nous trouvons 4 hommes
soit 3,8% et 3 femmes soit 2,9%.
Tableau 6. Répartition des
enquêtés selon le Niveau d'Etude
Niveau d'Etude
|
Effectif
|
%
|
Néant
|
23
|
22,3 %
|
Primaire
|
35
|
33,9 %
|
Cycle d'Orientation
|
21
|
20,3 %
|
Humanités
|
13
|
12,6 %
|
Supérieur/ Université
|
03
|
3,2 %
|
Autres
|
8
|
7,7 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire
L'analyse de ce tableau nous voyons que la majorité
de nos enquêtés 35 PVVIH soit 33,9 % ont
fréquentés l'école primaire ; 23 PVVIH soit 22,3 %
n'ont aucun niveau d'étude (analphabète) ; 21 soit 20,3 %
ont fréquentés seulement le cycle d'orientation ; 13 soit
12,6 % ont un niveau des humanités c'est-à-dire niveau
supérieur à la deuxième secondaire ; 8 soit 7,7%
possèdent des brevets de formation dans diverses domaines, enfin,
seulement 3 PVVIH soit 2,9 % ont fréquentés les études
supérieure et universitaire.
III. 1. 2. De l'état sérologique du
répondant
Tableau 7. Répartition des
enquêtés selon la date de l'annonce de la
Séropositivité
Année de l'annonce
|
Effectif
|
%
|
0 - 2 ans
|
23
|
22,3 %
|
3 - 4 ans
|
34
|
33,0 %
|
5 - 10 ans
|
38
|
36,8 %
|
Plus de 10 ans
|
8
|
10,9 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Commentaire
Au vue de ce tableau, 36,8 % des nos enquêtés
ont connues leurs séropositivités dans l'intervalle de 5 - 10
ans ; 33 % entre 3 - 4 ans ; 22,3 % entre
0 - 2 ans et 10,9 % ont connues leur positivités il y
a plus de 10 ans.
Tableau 8. Répartition selon les
réactions et attitude lors de l'annonce
du statut sérologique
Réaction/ Attitude
|
Effectif
|
%
|
Anxiété
|
5
|
4,9 %
|
Peur de mourir
|
26
|
25,4 %
|
Peur de souffrir
|
2
|
1,9 %
|
Peur de contaminer
|
1
|
0,9 %
|
Inquiétude/Substance
|
10
|
9,8 %
|
Résignation
|
34
|
33 %
|
Dépression réactionnelle
|
16
|
15,5 %
|
Repli sur soi
|
1
|
0,9 %
|
Dénégation
|
1
|
0,9 %
|
Idées de suicide
|
5
|
4,9 %
|
Honte
|
2
|
1,9 %
|
total
|
103
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Commentaire
Le tableau ci-dessus indique que la résignation est
l'attitude première d'une personne quand il est informé de son
statut sérologique positive cela à était confirmé
par 33 % des nos enquêtés ; la deuxième attitude ou
réaction c'est la peur de mourir déclaré par 25,4 % ;
la troisième attitude c'est la dépression réactionnelle
15,5 % ; l'inquiétude vient en quatrième position 9,8
% ; l'anxiété et l'idées de suicide viennent en
cinquième position 4,9 % ; la honte et la peur de souffrir avec un
pourcentage de 1,9 % et enfin la dénégation, le repli sur soi et
la peur de contaminer viennent en dernière position avec 0,9 %.
Tableau 9. Répartition des
enquêtés selon les attitudes de ceux qui savent que le
répondant est porteur du VIH
Attitudes
|
Effectif
|
%
|
Soutien psychologique
|
45
|
43,6 %
|
Appui financier
|
18
|
17,0 %
|
Apport matériel/vivres
|
11
|
10,6 %
|
Indifférence
|
16
|
15,5 %
|
Rejet/isolement
|
13
|
13,3 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtés
Commentaire
Au regard de ce tableau, nous constatons que les attitude de
ceux qui savent que les enquêtés ont un état
sérologique se manifestent de plusieurs manière : 45 soit
43,6 % apportent un soutien psychologique ; 18 soit 17 % apportent un
appui financier ; 11 soit 10,6 % apportent un apport
matériel/Vivres ; 16 soit 18,5% accusent une indifférence et
13soit 13,3% présente un esprit de rejet ;
III. 3. De la prise en charge
Tableau 10 : Réparation des
enquêtés selon la réception des assistances
Réception
d'assistances
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
103
|
100%
|
Non
|
0
|
0%
|
Total
|
103
|
100%
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
De ce tableau, nous remarquons que 100% nos
enquêtés PVVS/SIDA avaient déjà reçu une
assistances provenant des donateurs.
Tableau 11 : Répartition des
enquêtés selon les Types d'assistances reçus
Nature d'assistance
|
Fréquence absolue
|
%
|
Fréquence relative
|
%
|
Aide alimentaire
|
103
|
100
|
95
|
92,2 %
|
Aide financière
|
103
|
100
|
25
|
24,3 %
|
Aide médicale
|
103
|
100
|
98
|
95,1 %
|
Psychologique et spirituelle
|
103
|
100
|
13
|
12,6 %
|
Soutien matériel
|
103
|
100
|
15
|
14,6 %
|
La scolarisation des enfants
|
103
|
100
|
37
|
35,9 %
|
Appui juridique
|
103
|
100
|
0
|
0 %
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Comme on peut l'observer dans ce tableau, 98 soit 95,1 %
l'aide médicale ; 95 soit 33,5 % ont déjà reçu
l'aide alimentaire ; 37 soit 35,9 % la scolarisation des enfants ; 25
soit 24,3 % l'aide financière ; 15 soit 14,6 % le soutien
matériel ; 13 soit 12,6 % l'aide psychologique et spirituelle, 0 %
n'ont jamais reçu aucun appui juridique.
Tableau 12 : Provenances de ces assistances
Provenance
|
Fréquence absolue
|
%
|
Fréquence relative
|
%
|
De l'Etat
|
103
|
100
|
92
|
89,3 %
|
Agences Humanitaires
|
103
|
100
|
103
|
100 %
|
Membres de famille
|
103
|
100
|
17
|
16,5 %
|
Membres des églises
|
103
|
100
|
40
|
38,8 %
|
Associations Locales
|
103
|
100
|
16
|
15,5 %
|
Autres
|
103
|
100
|
4
|
3,9 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que, 103 soit 100 % de nos
enquêtés ont réussi l'assistance en provenance des agences
humanitaires ; 92 soit 89,3 % de l'Etat ; 40 soit 38,8 % par les
membres des églises ; 17 soit 16,5 % des membres de famille ;
16 soit 15,5 % des Associations locales contre 4 soit 3,9 % qui ont
déjà reçu d'aides en provenance d'autres part
(Volontaires,...).
Tableau 13 : Répartition des
enquêtés selon la satisfaction d'assistances
Satisfaction
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
27
|
26 %
|
Non
|
76
|
74 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Dans ce tableau, nous remarquons que 74 % ne sont pas
satisfaites des assistances octroyées contre 26 % qui en sont
satisfaites.
III. 4. Conformément aux conditions de vie des
répondant
Tableau 14 : Répartition des
enquêtés selon leurs professions avant et après la
connaissance de l'état sérologique.
Profession
|
Avant l'annonce de l'état
sérologique
|
Après l'annonce de l'état
sérologique
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Néant
|
9
|
8,78 %
|
78
|
75,73 %
|
Commerce
|
35
|
33,97 %
|
10
|
9,72 %
|
Employé (e)
|
18
|
17,47 %
|
5
|
4,85 %
|
Activité champêtre
|
17
|
16,53 %
|
5
|
4,85 %
|
Artisan
|
8
|
7,70 %
|
3
|
2,91 %
|
Agent de l'Etat
|
11
|
10,70 %
|
0
|
0 %
|
Autres
|
5
|
4,85 %
|
2
|
1, 94 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau montre que 33,9 % faisaient le commerce avant
l'annonce de leur état sérologique, actuellement il n'en reste
que 9,72 % ; 17,47 % étaient des employés maintenant il n'en
reste que 4,85 % ; 16,53 % faisaient des activités champêtres
contre seulement 4,85 % qui le font toujours ; 10,7 % étaient des
agents de l'Etat, actuellement il n'y a aucun agent de l'Etat parmi nos
enquêtés ; 8,78 % n'avaient pas d'emploi contrairement
à la situation actuelle qui enregistre 75,73 % de chômeurs
des PVVIH ; le nombre des artisans était de 7,7 % avant l'annonce
à l'opposé de 2,91 % enregistré actuellement, afin, le
nombre de ceux qui exerçaient d'autres professions (enseignants,
pasteurs,...) à chuter de 4,85 % à 1,94 %.
Tableau 15 : Répartition des
enquêtés selon leur responsabilité dans les
ménages
Responsabilité
|
Effectif
|
%
|
Responsable
|
88
|
85,4 %
|
Sous tutelle
|
15
|
14,6 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Au vu de ce tableau, nous remarquons que 85,4 % des nos
enquêtés PVVIH sont responsables des familles contre seulement
14,6 % qui sont sous tutelle.
Tableau 16 : Répartition des
enquêtés selon le nombre d'enfants sous
Leurs
responsabilités
Nombre d'enfants
|
Effectif
|
%
|
1 à 2
|
12
|
13,6 %
|
3 à 5
|
26
|
29,6 %
|
5 et plus
|
50
|
56,8 %
|
Total
|
88
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
A la lumière du tableau ci-dessus, sur 88
enquêtés, 50 soit 56,8 % ont plus de 5 enfants sous leur
responsabilité ; 26 soit 29,6 % sont responsable de 3 à 5
enfants et 12 soit 13,6 % sont responsable de 1 à 2 enfants.
Tableau 17 : Répartition des
enquêtés selon le logement
Logement
|
Effectif
|
%
|
Propriétaire
|
42
|
40,8 %
|
Locataire
|
61
|
59,2 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Au vu de ce tableau nous constations que sur 103
enquêtés : 61 soit 59,2 % sont de locataires contre 42 soit
40,8 % qui sont propriétaire d'une maison.
Tableau 18 : Répartition des
enquêtés selon le nombre de repas pris par jour
Nombre de Repas
|
Effectif
|
%
|
0 - 1
|
84
|
81,5 %
|
2 - 3
|
19
|
18,5 %
|
Plus de 3
|
0
|
0
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Au regard de ce tableau, nous constatons que la
majorité des nos enquêtés, 84 soit 81,5 % ne prennent qu'un
seul repas par jours à l'opposé de 19 soit 18,5 % qui prennent 2
à 3 repas par jours.
Tableau 19 : Répartition selon les sources de
revenus
Sources des revenus
|
Effectifs
|
%
|
amis
|
15
|
14,6 %
|
parents
|
14
|
13,5 %
|
membres de famille
|
15
|
14,5 %
|
Bienfaitaires
|
34
|
33,0 %
|
Mon occupation
|
25
|
24,3 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Ce tableau nous révèle que les sources de
revenus de 33 % des nos enquêtés proviennent de
bienfaitaires ; 24,3 % des leurs occupations ; 14,6 % des membres de
leurs famille ; 13,5 % de leurs parents et afin, 11,6 % des amis.
Tableau 20 : Répartition des
enquêtés selon l'accessibilité aux soins de
santé
Accès aux soins de santé
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
24
|
23,3 %
|
Non
|
79
|
76,7 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
De ce tableau, nous trouvons que 76,7 % des nos
enquêtés n'ont pas d'accès facile aux soins de santé
contre 23,3 % qui accusent une accessibilité facile.
Tableau 21 : Répartition des
enquêtés selon les difficultés que rencontre
les
PVVIH
Difficultés rencontré
|
Effectif
|
%
|
Manque d'activités génératrices de
revenus
|
35
|
33,9 %
|
Sécurité sociale et Paix du coeur
|
8
|
7,8 %
|
Insuffisance alimentaire en famille
|
23
|
22,3 %
|
Discrimination/stigmatisation
|
15
|
14,6 %
|
Habillement
|
3
|
2,9 %
|
Etat asthénique (pour les travaux)
|
9
|
8,7 %
|
Manque de frais de location maison
|
8
|
7,8 %
|
Autres
|
2
|
1,9 %
|
Total
|
103
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire :
Ce tableau nous fait savoir que, 33,9 % des nos
enquêtés n'ont pas d'activités génératrices
de revenus ; 22,3 % ont une insuffisance alimentaire familiale ; 14,6
% déclarent la stigmatisation/discrimination comme
difficulté ; 8,7% accusent l'état d'asthénie qui les
empêchent d'effectuer un travail physique ; 7,8 % accusent une
insécurité sociale et manque du « paix du
coeur » de même pour le manque de frais de location
maison ; 2,9% accusent l'habillement comme leur difficulté et
afin, 1,9 % accusent autres difficultés.
III. 5. Besoins exprimés par nos
enquêtés
Tableau 22 : Répartition des nos
enquêtés selon leurs besoins
Besoins exprimés
|
Fréquence
|
%
|
Besoin financier
|
98
|
95,1 %
|
Accès soins de santé
|
80
|
77,7 %
|
Soutien psychologique
|
25
|
24,3 %
|
Lutter contre la discrimination/stigmatisation
|
20
|
19,4 %
|
Besoin de manger
|
17
|
16,5 %
|
Source : nos enquêtés
Commentaire :
A la lumière de ce tableau nous voyons que les
réponses fournies par 103 PVVIH enquêtés, se
répète comme suit : appui financier est le premier besoin
exprimé par 57 soit 55,3 % ; l'accès facile et même
gratuit aux soins de santé vient en deuxième position 54
soit 52,4 % ; le soutien psychologique en troisième position 25 soit
24,3 % ; lutter contre la discrimination/stigmatisation en
quatrième position 20 soit 19,4 % et afin à manger 17 soit 16,5
%.
III. 2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
III. 2. 1. Situation Générale
Dans notre étude, nous retrouvons une
prédominance féminine 61,2% avec un sex-ration H/F = 0,63. Ce
résultat est conforme à la tendance épidémiologique
actuelle de l'infection du VIH. En effet, en décembre 2002 l'ONUSIDA
signale 58% de femmes parmi les adultes atteints (70(*)).
Cette prédominance féminine s'explique par le
fait que la majorité des hommes vivant avec le VIH/SIDA continuent de
vivre dans la clandestinité et ne veulent pas adhérés dans
les associations des PVVIH. En plus, cela se justifie suite à plusieurs
facteurs de vulnérabilité des femmes et les jeunes filles face
au VIH/SIDA.
Dans notre série, 92,2% des PVVIH/SIDA ont un âge
compris entre 20 et 50 ans : tranche d'âge où l'on est
relativement très actif sexuellement avec des risques de contracter les
IST et le VIH/SIDA si aucune mesure de protection n'est pas mise en compte.
(Cfr. Tableau 4)
Bien plus, dans notre étude la majorité de nos
enquêtés sont de veufs (ves) soit 43,6% suivie de marié(e)
soit 28,2%, notons ici que parmi ces marié(e), on y trouve les couples
discordants. Cela s'expliquerait par le fait que la majorité de ces
personnes ont soit connues leurs séropositivité avec un grand
retard et selon le dire de nos enquêtés, la majorité des
gens de ce qui sont décédés n'ont pas vraiment
respecté les conseils leurs prodiguer par le leurs et les personnels
soignants. (Cfr. Tableau 5).
Le tableau 6 quant à lui nous informe que 76,5% de nos
enquêtés ont un niveau d'étude bas. Cette situation a
été aussi confirmé par Mahamoud Zongo dans son
étude effectuée au Bénin sur la Prise en charge
Psychosociale des PVVIH/SIDA dans trois centre sociaux de Porto-Novo qui a
aussi constaté que plus de la moitié des ses
enquêtés avait aussi un bas niveau d'étude (71(*)). Cette situation
influencerait la propagation du VIH/SIDA suite à l'ignorance des mesures
de prévention du VIH/SIDA au sein des communautés.
III. 2. 2. L'état sérologique,
Réactions, attitude des PVVIH et
attitudes de
l'entourage.
En nous referant au tableau 7, il est a constaté que
89,1% de nos enquêtés ont connu leur état
sérologique dans l'intervalle de 0 à 10 ans, seul 10,9 % l'ont
connus il y a plus de 10 ans.
Concernant la réaction et attitudes des PVVIH à
l'annonce de la séropositivité, les différentes
réactions observées au cours de l'étude sont sous-en
tendues par l'idée de mort avec un désespoir de survivre et
parfois des attitudes de résignation et d'acceptation fataliste au fur
et à mesure que la vie se prolonge. Ainsi, après quelques mois,
l'attitude des PVVIH reste la résignation (33%) acceptant malgré
elles cette situation face à la quelle elles sont impuissante. Une
grande majorité de ces dernières avait des réactions de
peur de mourir, d'anxiété, d'idée de suicide, de repli sur
soi, de dénégation comme toutes les affections somatiques graves
(72(*)). Dans la
même logique que ces réactions et attitudes des PVVIH, ceux qui
savent qu'une personne est porteuse du VIH/SIDA ont adopté dans la
majorité des cas une attitude bienveillante caractérisée
par un soutien psychologique 43,6%, financier 17%, matériel/vivres 11%,
d'autre par contre avaient affiché une attitude d'indifférence15,
5 % et de rejet/isolement 13,3%. Cette attitude pourra relever la morale des
PVVIH tout en diminuant les stress qui occasionnaient une fonte musculaire par
une libération de catécholamines.
III. 2. 3. La prise en charge
Concernant ce point, 100% des nos enquêtés
affirment avoir déjà reçu une quelconque assistance (aide)
voir tableau 10. Les types d'assistances déjà reçus par
nos enquêtés sont : une assistance
médico-sanitaire ; une aide alimentaire ; la scolarisation
des enfants ; une aide financier ; un soutien matériel ;
un soutien psychologique et spirituelle et en ce qui concerne l'appui juridique
personne parmi nos enquêtes n'en a bénéficié. Il
faudrait renforcer ce type de soutien qui constitue un élément
capital lors de la prise en charge des PVVIH car nous savons que ces
dernières font face régulièrement à des gestes de
stigmatisation et discrimination dans la société.
La provenance des ces assistances nous a été
révélée par nos enquêtés. 100 % l'ont
reçu aux prés des agences humanitaires ; 89,3 % de
l'Etat ; mais nos enquêtés nous ont fait savoir que la grande
partie de ces assistances sont constituées des médicaments (ARV
et Co-trimoxasol) cfr. Tableau 11. Ce n'est pas seulement les
médicaments qui doivent constituer l'assistance chez les PVVIH. Elles
ont aussi besoins d'une alimentation équilibrée pour
renforcée leur système immunitaire, elles ont en plus besoins
d'une assistance psychosociale, socioéconomique et juridique.
74 % disent n'est pas être satisfaite par ces
assistances. Les raisons poussées sont : inadaptation,
insuffisance et l'irrégularité des assistances octroyées.
C'est pourquoi, en partant des résultats du tableau 11,12,13 et en nous
referant aux informations qui nous ont été fournies par nos
enquêtés sur les raisons de la non satisfaction des besoins, nous
confirmons notre première hypothèse selon laquelle, La prise en
charge des PVVIH en ville de Butembo serait partielle (car tous les soutiens
que devaient bénéficier les PVVIH ne sont pas remplis et prise en
compte) et embryonnaire (parce que, il n'y a pas deux ans que les PVVIH en
ville de Butembo ont commençaient à recevoir quelques assistances
en provenance soit de l'Etat, soit des ONG a part l'aide purement
médicale qu'elles recevaient avant).
III. 2. 4. Conditions de vie des PVVIH
En ce qui concerne ce point, le tableau 14 nous informe que
avant l'annonce de la séropositivité à nos
enquêtés, la majorité d'entre eux 91,3% avaient une
occupation ou un emploi qui permettrait de répondre tant soit peu
à leur propres besoins et ceux de leurs familles. Le même tableau
nous informe qu'actuellement la tendance à complètement changer.
Le nombre des chômeurs à sensiblement augmenter jusqu'à
atteindre 75,73% ; le nombre des commerçants est passé de
33,97% à 9,72% ; le nombre d'employés et de ceux qui
s'occupaient des activités champêtres est descendu de 17,47
à 4,85% et de 16,53% à 4,85% ; le nombre d'artisans à
chuter de 7,7% à 2,91% et ceux qui exerçaient d'autres
professions (enseignants, pasteurs, chauffeurs,...) est passé de 4,85%
à 1,94%. Ce qui est encore plus grave, c'est la situation
professionnelle des agents de l'Etat qui au départ
représenté 10,7% mais actuellement il n'y a aucun agent de l'Etat
en fonction parmi nos enquêtés. Cette situation s'explique
par : l'état asthénique du PVVIH et aussi la discrimination
liés au VIH.
En nous referant au tableau 15 et 16, il se dégage que
85,4% des nos enquêtés sont des responsables de familles ; de
ces 85,4%, 56,8% ont plus de cinq enfants dans leurs ménages ;
29,6% sont responsables de 3 à 5 enfants et 13,6% de 1 à 2
enfants. Sur 100% des PVVIH enquêtés, 40,8% sont
propriétaires d'une maison et 59,2% sont des locataires (cfr. Tableau
17). Un repas complet et équilibre contribue à la vie des PVVIH,
malheureusement, pour le cas de nos enquêtés, seulement 18,5%
prennent 2 à 3 repas par jours. En outre, 81,5% ne prennent qu'un seul
repas par jours et parfois ils passent toute une journée sans mettre
quelque chose sous la dent (Cfr. Tableau 18).
75,7% des nos enquêtés sont trop
dépendants de leurs proches tableau 19, surtout en ce qui concerne les
sources des revenus ; 33% dépendent des bienfaitaires ; 14,6%
des amis (es) ; 14,5% de membres de leur famille ; 13,5% de leurs
parents ; contre seulement 24,3% qui se débrouillent pour
répondre aux besoins quotidiens. Cette situation de dépendance
s'explique par le fait que plusieurs de ces personnes avaient vendues leurs
biens et avaient gaspillées beaucoup d'argent à la recherche
d'une guérison chez les tradi-praticiens.
Quant à l'accès aux soins de santé, nos
enquêtés nous ont fait savoir qu'ils n'y ont pas l'accès
facile, seul 23,3% contre 76,7% qui accusent une accessibilité facile.
Cette situation est contradictoire à l'engagement des Etats membres de
Nations Unies signé en 2001 qui stipule que « la
gratuité et l'accessibilité aux soins est un droit des
PVVIH » (73(*)).
Le tableau 21 nous renseigne sur les différentes
difficultés que les PVVIH rencontre dans leur vie. La première
difficulté est le manque d'activités génératrices
des revenus (35,9%) ; 22,3% évoquent l'insuffisance alimentaire
familiale ; 14,6% déclarent la discrimination/stigmatisation ;
puis l'état asthénique fut déclaré par 8,7% ;
7,8% accusent le manque des frais de location maison, sécurité
sociale et paix du coeur ; 1,9% signalent l'inaccessibilité aux soins et
0,97% évoquent l'habillement. Afin, 1,9% accusent d'autres
difficultés d'ordre juridique. Ces résultats sont superposable
à ceux retrouvés au cours des enquêtes
réalisé en milieu urbain en Cote d'ivoire et rapportées
par Peter Piot de l'ONUSIDA (74(*)).
De ce qui précèdent, en nous
référant aux résultats des tableaux 14 à 20 nous
confirmons notre deuxième hypothèse selon la quelle les PVVIH en
ville de Butembo mèneraient une vie dure et connaîtraient une
extrême pauvreté.
III. 2. 5. Besoins exprimés par nos
enquêtés
Dans notre étude, nous avons constate que les PVVIH
enquêtés ont plusieurs besoins liés à la prise en
charge. Les principaux exprimés par ces derniers restent dominé
par l'appui financier (95,1%). Cela s'explique par le fait que le taux de
chômage ne cesse d'augmenter 75,73% ont connu une modification
professionnelle et perte de leur emploi. Leurs revenus mensuels à
considérablement chuter avec la survenue de l'infection. 77,7% ont
mentionné qu'il faut faciliter l'accès aux soins de santé.
24,3% ont souligné le soutien psychologique qui est un
élément indispensable car le sentiment de peur de mourir reste
permanent chez les PVVIH ; la lutte contre la discrimination/
stigmatisation à été déclaré par 19,4% des
nos enquêtés. Pour terminer, 16,5% de nos enquêtés
ont évoqué le besoin alimentaire. Aussi, ces besoins ont
été retrouvé dans une étude conduite par
l'organisation Ougandaise d'aide aux malades du SIDA où 3/5 des
enquêtés ont indiqué qu'ils ont besoin des capitaux pour
mettre sur pied des activités génératrices de revenus
(75(*)).
Cette situation nous permet de confirmer notre
troisième hypothèse selon la quelle Les PVVIH en ville de Butembo
exprimeraient plusieurs besoins dont la satisfaction ne serait pas encore
prise en compte dans la stratégie de prise en charge.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur la
prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA en ville de Butembo.
L'objectif du travail est de contribuer à l'amélioration de la
prise en charge des PVVIH.
Nous sommes partis des hypothèses selon les
quelles :
- La prise en charge des PVVIH en ville de Butembo serait
partielle et embryonnaire ;
- Les PVVIH en ville de Butembo mèneraient une vie dure
et connaîtraient une extrême pauvreté ;
- Les PVVIH en ville de Butembo exprimeraient plusieurs
besoins dont la satisfaction ne serait pas encore prise en compte dans la
stratégie de prise en charge globale.
Pour arriver à l'explication de notre objet
d'étude, et vérifier nos hypothèses, nous nous sommes
servies de la méthode dialectique.
Notre recherche a été rendue possible
grâce aux techniques : documentaire, l'interviews,...
Ce travail est reparti en trois chapitres à
savoir :
- Le chapitre premier est axé sur les
considérations conceptuelles et théoriques ;
- Le deuxième porte sur la présentation du
milieu d'étude et la démarche méthodologique ;
- Enfin le troisième est consacré à la
présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats.
En guise des résultats, nous avons trouvé que
100 % des PVVIH enquêtés ont déjà reçu
quelconque assistance en grande partie en provenance des agences humanitaires
100 % et de l'Etat 89,3 %. Les types d'assistances reçus sont surtout
d'ordre médicale 95,1 %, aide alimentaire 92,2 %, la scolarisation des
enfants 35,9 % (tableau 12). Au tableau 13, 74% des nos enquêtés
se disent ne pas être satisfaites de ces assistances fournies. Les
raisons soulevées sont : l'inadaptation, l'insuffisance et
l'irrégularité des assistances octroyées. Ainsi, nous
avons confirmé notre première hypothèse.
Conformément à la deuxième
hypothèse, nous avons remarqué que la majorité des nos
enquêtés 75,73% n'ont pas d'emploi ; 85,4% son responsable de
1 à plus de 5 enfants ; 59,2% sont locataires ; 81,5% prennent
un repas par jours et parfois ne mangent pas ; 76,7% n'ont pas
accès aux soins de santé ; ont accusées plusieurs
difficultés aux quels elles sont confrontées (tableau 21) et
72,6% vivent sous d'une dépendance totale (des bienfaitaires, membres
des familles, parents et amis).
Par conséquent, nous avons confirmé notre
deuxième hypothèse.
Notre troisième hypothèse a été
confirmé par le fait que nos enquêtés avaient
exprimés plusieurs besoins liés à leur prise en charge
notamment l'appui financier 95,1 %, l'accès facile et même gratuit
aux soins de santé 77,7%, le soutien psychologique 24,3%, la lutte
contre la discrimination/stigmatisation 19,4% et afin, les besoins
alimentaires 16,5%.
Concluons que, les Personnes vivant avec le VIH/SIDA sont une
donnée importante dans la lutte contre la propagation du VIH. Les
abandonner à elles mêmes sur tous le plans est une
démission hautement préjudiciable aux conséquences
incalculables. Pour cela, nous suggérons ce qui suit :
· A l'Etat Congolais, aux ONG Internationales,
nationales et locales :
- d'accompagner psychologiquement et socialement les PVVIH car
se sentent perdus et abandonnées à l'annonce des résultats
et ne savent pas comment mener une vie positive avec le VIH ;
- de les soutenir économiquement car la maladie les
affectent durement et les rendent dépendantes ;
- Les prendre en compte dans les efforts de lutte contre le
SIDA.
· Aux employeurs : de maintenir
toujours leurs employés PVVIH avant le stade du SIDA. Halte contre la
discrimination.
· Aux PVVIH : Nous leur disons
« Vivre et laisser vivre » en changeant des comportement
à risque.
Loin de prétendre épuiser tous les aspects de
la prise en charge des PVVIH.
Ainsi, la porte reste ouverte à tous chercheur voulant
nous emboîtés dans cette étude.
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TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..................................................................................................................i
IN MEMORIUM ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
RESUME v
SUMMARY..............................................................................................................................vi
SIGLES ET
ABREVIATIONS................................................................................................vii
INTRODUCTION.....................................................................................................................1
0. 1. PROBLEMATIQUE 1
0. 2. HYPOTHESE DU TRAVAIL 7
0. 3. OBJECTIF DU TRAVAIL 8
0. 3. 1. Objectif global 8
0. 3. 2. Objectifs Spécifiques 8
0. 4. JUSTIFICATION OU INTERET DE L'ETUDE 8
0. 5. DELIMITATION DU SUJET 9
0. 6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 9
6. 1. Des méthodes 9
6. 2. Des techniques 11
0. 7. SUBDIVISIOIN DU TRAVAIL 12
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES ET THEORIQUES 13
I. 1. DEFINITION ET EXPLICATIONS DES CONCEPTS
13
I. 1. 1. Prise en charge 13
I. 1. 2. Prise en charge globale 13
I. 1. 3. Personne Vivant avec le VIH/SIDA 13
I. 1. 4. VIH 14
I. 1. 5. SIDA 14
I. 2. LES VOIES DE CONTAMINATION ET MESURE DE
PREVENTION DU VIH 14
1. 2. 1. Les modes de transmission du VIH 14
I. 2. 2. Les moyens de prévention 16
I. 3. LE VIH ET LE DEVELOPPEMENT
........................................................17
I. 4. VIH/SIDA ET GENRE
........................................................................22
I. 4. 1. INTRODUCTION
........................................................................22
I. 4. 2. LA VULNERABILITE DES FEMMES 23
I. 4. 2. 1. Vulnérabilité Biologique et
inégalité biologiques inhérentes
au genre 23
I. 4. 2. 2. Vulnérabilité Culturelle
24
I. 4. 2. 3. Vulnérabilité Sociale
26
I. 4. 2. 4. Vulnérabilité Economique Et
Juridique 27
I. 4. 3. LA VULNERABILITE DES HOMMES 29
I. 5. LA DISCRIMINATION ET LA STIGMATISATION LIES
AU
VIH/SIDA......30
I. 6. LE COMPOSANTES DE LA PRISE EN CHARGE DES PVVIH
34
1. Les besoins médicaux : 34
2. Les besoins psychologiques : 34
3. Les besoins socio-économiques : 35
4. Les besoins juridiques : 35
CHAPITRE DEUXIEME :
DU MILIEU D'ETUDE ET DES ASPECTS METHODOLOGIQUE
36
II. 1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 36
II. 1.1. Sur le plan historique 36
II. 1. 2. Sur le plan Géographique 36
II. 1. 3. Sur le plan économique 38
II. 1. 4. Sur le plan culturel 41
II. 1. 5. Sur le plan sanitaire 42
II. 1. 6. Sur le plan démographique 43
II. 2. Démarche Méthodologique 46
II. 2. 1. Population d'enquête 46
II. 2. 2. Critères d'inclusion 46
II. 2. 3. Critères d'exclusion 46
II. 2. 4. Echantillonnage 47
II. 2. 5. Récolte de données 47
II. 2. 6. Critère d'acceptabilité des
résultats 47
TROISIEME CHAPITRE
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
48
III. 1. PRESENTATION DES DONNEES 48
III. 1. 1. La situation générale des nos
enquêtés 48
III. 1. 2. De l'état sérologique du
répondant 48
III. 3. De la prise en charge 51
III. 4. Conformément aux conditions de vie des
répondant 56
III. 5. Besoins exprimés par nos
enquêtés 57
III. 2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
58
III. 2. 1. Situation Générale 58
III. 2. 2. L'état sérologique,
Réactions, attitude des PVVIH et
attitudes de
l'entourage..................................................................................59
III. 2. 3. La prise en charge 59
III. 2. 4. Conditions de vie des PVVIH 60
III. 2. 5. Besoins exprimés par nos
enquêtés 62
CONCLUSION 63
BIBLIOGRAPHIE 65
TABLE DE MATIERES 68
ANNEXE ........................ 70
Annexe 1.
DECLARATION D'ENGAGEMENT SUR LE VIH/SIDA
La déclaration d'engagement sur le VIH/SIDA fut
approuvée par les Chefs d'Etats et de Représentants d'Etats et de
Gouvernements, réunis au siège des Nations Unies du 25 au 27 juin
2001 c'était à l'occasion de la 28ème session
Spéciale de l'Assemblée Générale convoquée
en vertu de la Résolution 55/14 du 3 novembre 2000. Il s'agissait
d'étudier et de traiter le problème du VIH/SIDA sur tous ses
aspects et de sécuriser un engagement global pour améliorer la
coordination et l'intensification des efforts régionaux et
internationaux pour lutter, de façon précise, contre le VIH/SIDA
de façon détaillée.
Les chefs d'Etats et Représentants d'Etats et de
gouvernements signèrent l'engagement sur le VIH/SIDA. En faisant cela,
ils avaient acceptés de faire face à l'ensemble des objectifs
dont la plupart sont ceux des années 2003 et 2005. Les buts et
objectifs principaux de la déclaration de l'UNGASS peuvent se
résumer à ce qui suit :
«Nous, chefs d'Etats et Représentants d'Etats et
de Gouvernements, réunis au quartiers Général des Nations
Unies, pour étudier et parler du problème du VIH/SIDA, sous tous
ses aspects, aussi bien pour sécuriser un engagement global que pour
améliorer la coordination et l'intensification des efforts nationaux,
régionaux, et internationaux pour le combattre de manière
compréhensive, déclarons solennellement que nous nous engageons
à rechercher des solutions à la crise du VIH/SIDA,... »
Le but ultime de cet engagement été : de parvenir à
l'accès universel à des programmes complets de prévention,
de traitement, de prise en charge et de soutien aux personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
En 2006, ces mêmes Chefs d'Etats et
Représentants d'Etats et de gouvernements adoptèrent une
déclaration politique sur le VIH/SIDA. Voici leur nouveau
engagement : « Nous nous engageons à continuer de
déployer tous les nécessaires pour intensifier la riposte globale
et durable afin de mener toute une gamme d'activités multisectorielles
de prévention, de traitement, de soins et d'appui, avec la participation
totale et active des personnes vivant avec le VIH/SIDA, des groupes
vulnérables, des communautés les plus touchées, de la
société civile et du secteurs privé, le but étant
de réaliser l'objectif de l'accès universel à la
prévention, au traitement et aux services d'appui d'ici à
2010. »
QUELQUES ASSOCIATIONS ET ONG DE LUTTE CONTRE LE
VIH/SIDA ET QUI INTERVIENT DANS LA PRISE EN CHARGE DES PVVIH
1. LE PROGRAMME NATIONAL MULTISECTORIEL DE LUTTE
CONTRE LE VIH/SIDA (PNMLS)
a. Mission et Objectifs
Le PNMLS fut créé en date du 17 mars 2004 par le
décret loi présidentiel N°4/029. Cette structure est sous
la supervision du Président de la République.
b. Buts du PNLMS
- Trouver des solutions à la politique nationale de
lutte contre le VIH et les maladies transmissibles ;
- Mobiliser tous les partenaires sociaux (secteurs public et
privés et la société civile) pour un engagement efficace
dans la lutte contre le VIH et les maladies sexuellement
transmissibles ;
- Mobilisation du financement des bailleurs de fonds ;
- Tendance du VIH/SIDA au niveau du Plan National
Stratégique.
c. objectif du PNMLS
· Globale :
Contribuer au niveau national à la reconstruction et au
développement du pays en réduisant la prolifération du
VIH/SIDA et à mitiger son impact sur la productivité des
individus, des familles et des communautés à tous les niveaux et
à tous les secteurs.
· Spécifique :
- Réduire le niveau de transmission du VIH/SIDA
à travers le sang ;
- Réduire la transmission du VIH/SIDA de la
mère à l'enfant ;
- Améliorer le statut médical et la
qualité de vie des personnes vivant avec le virus ;
- Faciliter l'impact social et économique du VIH/SIDA
sur les groupes vulnérables.
d. domaines d'intervention et stratégies
Deux domaines sont exploités, à savoir : le
domaine de la prévention et de la prise en charge.
En ce qui concerne la prise en charge, celle qui nous
intéresse ; ce domaine recourt aux stratégies
suivantes :
- la prise en charge médicale ; - la prise en
charge nutritionnelle ;
- la prise en charge psychosociale ;
- et l'atténuation de l'impact par la prise en charge
des personnes affectées par le SIDA et la promotion des activités
génératrices des revenus.
2. PROGRAMME ELPIS ZOE
Elpis Zoe est une expression grecque qui signifie
« espérance en la vie ». Le programme Elpis Zoe est
chargé de piloter les activités de lutte contre le VIH/SIDA au
sein de l'église CBCA et à commencer ses activités en
2003.
Ce programme à son siège à Goma, sur
l'avenue du volcan.
Objectifs du PEZ
Ce programme a deux objectifs :
- Réduire la propagation du VIH/SIDA ;
- Réduire la morbidité et mortalité due
au SIDA.
Pour y arriver, le programme a entrepris plusieurs initiatives
notamment la réduction de la stigmatisation, la réduction du
comportement à risque, l'éducation, l'éveil de conscience
et la sensibilisation, le counseling et le dépistage volontaire les
activités des soins à domicile et la fourniture du traitement aux
antirétroviraux ainsi que le traitement des infections opportunistes.
Activités :
- Centre de dépistage
volontaire ;
- La prise en charge médicale gratuite et le traitement
aux ARV aux PVVIH ;
- soin et visite à domicile des PVVIH ;
- la prise en charge psychosociale des PVVIH.
3. FEMMES ENGAGEES POUR LA PROMOTION DE LA SANTE
INTEGRALE
FEPSI, est une Organisation Non-Gouvernementale (ONG)
féminine à vocation socio sanitaire.
Elle a été créée en ville de
Butembo en date du 09 juillet 2000 et est opérationnelle sur terrain
depuis le 06 janvier 2003 avec l'ouverture d'un centre hospitalier.
Siège social : sur avenue Mikundi, Commune Kimemi,
ville de Butembo.
Objectif :
Elle a pour objectif de militer pour que dans notre milieu,
l'accès aux soins de santé devienne une réalité en
faveur des personnes vulnérables. FEPSI vise à assurer la
contribution à la prise en charge des personnes vulnérables,
victimes des violences sexuelles, les personnes vivant avec le VIH SIDA.
Activités de FEPSI
- la prise en charge psycho-médicale des victimes des
violences sexuelles ;
- la prise en charge psycho-médicale des femmes et
orphelins du SIDA séropositifs et sans soutien familial.
ANNEXE
QUESTIOINNAIRE D'ENQUETE
I. IDENTIFICATION DU REPONDANT
a. sexe : M / / F / /
b. age : < 18 ans / / - 18
à 30 ans / / - 31 à 40 ans -
41 à 50 ans / / - 50 ans et plus / /
c. Etat matrimonial
- Célibataire / / - Veuf (ve) / /
- marié (e) / / - divorcé(e) / /
d. niveau d'étude.
- Néant / / - Humanités / /
- Primaire / / - Supérieur ou universitaire /
/
- Cycle d'orientation / / - Autres / /
II. INFORMATION RELATIVE A L'ETAT SEROLOGIQUE DU
REPONDANT
a. Depuis quand êtes-vous informé de
votre état sérologique positif ?
- O à 2 ans / / - 5 à 10 ans / /
- 3 à 4 ans / / - > 10 ans / /
b. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle et
quelle était votre attitude ?
- Anxiété / / - Dépression
réactionnelle / /
- Peur de mourir / / - Repli sur soi / /
- Peur de souffrir / / - Dénégation /
/
- Peur de contaminer / / - Idées de suicide /
/
- inquiétude (substance) / / - Honte / /
- Résignation / /
c. Quelle est l'attitude à votre égard
de ceux qui savent que vous êtes porteur du VIH ?
- soutien psychologique / / - Indifférence / /
- appui financier / / - Rejet / Isolement / /
- soutien matériel / /
III. INFORMATION RELATIVE A LA PRISE EN
CHARGE
a. Recevez-vous des assistances ?
- Oui / / - Non / /
b. si Oui, de qui les recevez-vous ?
- de l'Etat / / - des membres de l'église /
/
- des agences Humanitaire / / - des Associations locales /
/
- de membres de famille / / - Autres / /
c. Quel genre d'assistance
recevez-vous ?
- Aide alimentaire / / - Soutien matériel /
/
- Aide financier / / - La scolarisation des enfants /
/
- Médico-sanitaire / / - Appui juridique / /
- Psychologique et spirituelle / /
e. Etes-vous satisfaites de cette
assistance ?
- Oui / / - Non / / - Partiellement / /
f. si Non pourquoi ?
IV. INFORMATION RELATIVES AUX CONDITIONS DE VIE DU
REPONDANT
a. Que faites vous dans la vie ?
*avant votre état sérologique
positif ?
- Néant / / - artisan / /
- Petit commerce ou commerçant / / - agent de l'Etat
/ /
- activités champêtres / / - Autres / /
* actuellement
- Néant / / - artisan / /
- Petit commerce ou commerçant / / - agent de l'Etat
/ /
- activités champêtres / / - Autres / /
b. Etes-vous responsable ou sous
tutelle ?
- responsable / / - sous tutelle / /
c. combien d'enfant avez-vous à votre
charge ?
- 1 à 2 / / - plus de 5 / / - 3 à 5 /
/
d. Avez-vous une maison ou êtes-vous
locataire ?
-propriétaire d'une maison / / - Locataire / /
e. Combien de repas prenez-vous par
jour ?
- 0 - 1 repas / / - 2 - 3 repas / / - plus de 3 repas /
/
f. Quelles sont les sources de vos
revenus ?
- mes amis / / - des bienfaiteurs / /
- mes parents / / - mon occupation / /
- mes membres de famille / / - Autres / /
g. Avez-vous un accès facile aux soins de
santé ?
- Oui / / - Non / /
h. Quelles sont les difficultés que vous
rencontré dans votre vie entant que PVVIH ?
- Manque d'activité génératrice de revenu
/ / - Manque des frais de location maison / /
- sécurité sociale et paix du coeur / /
-soins médicaux médiocres et inadaptés / /
- insuffisance alimentaire en famille / / - Autres / /
- Discrimination/stigmatisation dans la communauté /
/
- Habillement / /
- Etat asthénique pour les travaux / /
V. INFORMATION RELATIVE AUX BESOINS EXPRIMES PAR LE
REPONDANT
a. Quels sont les besoins prioritaires que vous
éprouvez ?
- Appui financier les AGR / /
- l'accès facile et même gratuit aux soins
médicaux / /
- soutien psychologique / /
- Lutter contre la discrimination et la stigmatisation /
/
- a manger / /
- la scolarisation des enfants / /
- Appui matériel / /
- Autres / /
* 1 OMS, ONUSIDA., Le
point sur l'épidémie de SIDA : décembre
2007, p. 1
* 2 Idem, p. 30
* 3 Ibidem, p. 32
* 4 OMS-ONUSIDA, Op.
Cit., p. 34
* 5 Idem, p.
36
* 6 Ibidem, p.
37
* 7 BANQUE MONDIALE,
AidsS in South Asia: understanding and responding to a
heterogeneous epidemic. Août.
Washington, 2007, p.
12
* 8 PVVIH = Personne Vivant
avec le VIH/SIDA
* 9 OMS,
Belarus-HIV/AIDS country profile. http : //
www.euro.who.int / aids / ctryinfo
/ overview /2007118_5,
Consulté le 12/07/08 à 14h 25'.
* 10 BINDA DIOP A., Les
déterminants de l'infection à VIH chez la femme
africaine, UCAD, mémoire de
maîtrise, 2003-2004, p.
12
* 11 VANDERSCHILT S.,
Femmes et infection à VIH/SIDA, CRIPS
NORD-Pas-de-calais, mars 2008, p.12
* 12 OMS et ONUSIDA,
Rapport mondial sur l'épidémie du SIDA, novembre
2007, p. 8
* 13 Idem. P. 17
* 14 ONUSIDA,
Intensification de la prévention du VIH, Genève,
août 2007, p. 24.
* 15 OMS, ONUSIDA, Le
point sur l'épidémie de SIDA, Genève, 2007 p.
19
* 16 PNLS/Ministère de
la Santé : Projet RDC multisectoriel de lutte contre le
VIH/SIDA, 2004, pp. 15-16
* 17 PNLS/Ministère de
la Santé, idem, p. 16.
* 18 PNLS/PNMLS, Cadre
stratégique national de lutte contre le VIH/SDA, janvier
2008
* 19 ZSUR de Butembo et Katwa,
Rapport annuel 2007.
* 20 FHI, Manuel de
formation en counseling VIH/SIDA, IST, Kinshasa, août 2001, p.
28
* 21 DJOUDALBAYE B,
Analyse de la Prise en Charge des OEV du VIH/SIDA à l'AJPO de
Ouagadougou,
mémoire, 2006-2007, p. 15
* 22 ONUSIDA,
Déclaration d'engagement sur le VIH/SIDA, session
Extra-Ordinaire de l'Assemblée
des Nations Unies sur le VIH/SIDA 25-27
juin 200, p. 5.
* 23 ONUSIDA, Op.
Cit, p. 5.
* 24 OMS, Guide de
suivi et d'évaluation des soins et du Soutien liées au
VIH/SIDA, Genève 2004, p. 35
* 25 ONUSIDA, Rapport
sur l'épidémie mondiale du SIDA, 2004,
http://www.unaids.org/wad2004/EPIupdate2004_html_fr/Epi04_05_fr.htm#P156_66049.
Consulté le 19/06/08
* 26 Idem.
* 27 MUKENDI WA META,
Méthode de travail en sciences sociales, Cours
inédit de 1èr graduat sociologie
et anthropologie,
Université de Kinshasa, 1999-2000.
* 28 GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, 10ème
édition, Dalloz, Paris, 1996, p. 379.
* 29 NGASHA, M.,
Manuel d e sociologie générale, Lubumbashi,
éd. Africa, 1984 ; p. 20.
* 30 P. RONGERE,
Méthodes des Sciences Sociales, Paris, Ed. Dalloz,
1975, p.120.
* 31 NDANGALA MUGHENI J.,
Promotion professionnelle à la Régie des voies
aériennes (RVA)
Kisangani, mémoire en sociologie, UNIKIS, FSSAP, 2002, p. 8.
* 32 BERGERON et alii. ,
Dictionnaire de la réadaptation, tome 2 : termes
d'intervention et d'aide techniques.
Québec, 1997, p.
60
* 33 MSP/PNLS, Guide
du prestataire dans la prise en charge des PVVIH/SIDA, Kinshasa, 2004,
p. 11
* 34 HAMBLIN, J.,
Personnes vivant avec le VIH : le Droits, l'Ethique et la
discrimination, Paris, 2006, p. 7
* 35 AKAM, E, et Alii.,
Le connaissances, Attitudes, Pratiques et croyances relatives au SIDA
dans les
Provinces du
Nord-Ouest (rapport d'étude), Yaoundé, IFORD, 1992, p.
8.
* 36 Idem. P. 9.
* 37 FHI, Manuel du
conseiller en conseil et dépistage volontaire du VIH/SIDA,
éd., CRTS/Rwanda, 2002, pp. 8-10
* 38 FHI, Idem, 10.
* 39 TSALA TSALA J.P.,
Etude de connaissances, attitudes et pratiques des filles mères de
Yaoundé vis-à-vis du
planning
familial, Yaoundé, mémoire de fin de cycle, 1995, p.
19 ;
* 40 CARL HAUB, Fiche
de données sur la population mondiale 2006, Washington,
DC : Population
Référence Bureau,
p.2
* 41 Peter et alii.,
« Les défis mondiaux du VIH et du
SIDA », Population Bulletin 61, n° 1, p. 8-9, 2006
* 42 ONUSIDA, Rapport
sur l'épidémie mondiale du SIDA, Genève, 2006
* 43 NATIONS UNIES, The
Impact of AIDS (New York : UN Departement of Economic and Social
Affairs/Population Division,
2004
* 44 LAMPTEY ET Alii,.
« Les défis mondiaux du VIH et du SIDA »
n° 8, p. 4
* 45 LORI ASHFORD S.
« L'impact du VIH/SIDA sur les
populations » PRB, Décembre 2OO6. p. 3
* 46 ONUSIDA, Rapport
sur l'épidémie mondiale du SIDA, Genève, 2006
* 47 Rao Gupta,
« Genre, sexualité et VIH/SIDA, Quoi ?
Comment ? Pourquoi ? » Exposé au
XIIIè congrès
international sur le SIDA, Durban
(Afrique du Sud), International Centre for Research on Women,
Washington (2000), p. 4.
* 48 STEPHEN L.,
Facteurs de risque de l'infection à VIH/SIDA chez la
femme, 2005.
http://www.inist.fr/IMG/pdf/Facteurs_de_risque.pdf.
(Page consulté le 20 avril 2008).
* 49 OMS, Les femmes et
le SIDA, 2004. http://www.haiticulture.ch/SIDA-rapport-2004-
extrait.html
* 50 OMS, idem.
http://www.haiticulture.ch/SIDA-rapport-2004-extrait.html
* 51 UNICET ET AMNESTY
INTERNATIONA, Lutte contre les mutilations génitales
féminines, 2005
http://www.amnesty.asso.fr/05_amnesty/53_gd_themes/femmes/src/triptiMGF.pdf
* 52 HUMAN RIGHTS WATCH,
Au coeur des réalités : les droits des femmes dans la
lutte contre le SIDA, 2005.
http://hrw.org/backgrounder/wrd/032105doseFR.pdf
* 53 Human Rights Watch,
Les femmes émigrées face à l'endettement et
à l'exploitation, Singapour, 2005,
p. 23
* 54 Human Rights Watch, idem,
p. 23
* 55 ONUSIDA, Op.
Cit. p. 5.
* 56 ELONGA Y.,
«Discrimination et stigmatisation liés au VIH/SIDA »
in Magazine spécial de la MONUC sur le
VIH/SIDA, Kinshasa,
2005, p. 10
* 57 ONUSIDA, Rapport
sur la stigmatisation et la discrimination, Genève, 2002, p.
6
* 58 ONUSIDA,
Discrimination, stigmatisation et déni liés au
VIH/SIDA, Genève, Suisse, mai 2002, p. 52
* 59 PIOT, P. Discours
(extrait). Conférence Mondiale des Nations Unies Contre le
Racisme, la discrimination
raciale, la xénophobie et
l'intolérance. Durban du 31 Août au 07 septembre
2001.
* 60 CIF/SANTE, Module
de Formation des Communicateurs communautaires sur le VIH/SIDA,
octobre 2007, p. 11
* 61 PNLS, Prise en
charge psychologique des personnes infectées et affectées par le
VIH/SIDA en milieu
institutionnel, guide du
prestataire, Brazzaville, pp. 11-13.
* 62 J. GOFFAUX,
Problème de développement, Kinshasa, Ed. CRD,
1986, p. 74.
* 63 J. GOFFAUX.
idem. p. 74.
* 64 GOFFAUX. J.,
Op. Cit., 75.
* 65 PNUD, Rapport
Annuel, 2001.
* 66 EASTON, P.,
Education des adultes en Afrique Noire, Tome I, Paris,
Karthala, 1984, p. 207
* 67 Rapport de l'Association
des PVVIH dénommé NEEMA.
* 68 Rapport de l'Association
des PVVIH dénommé NURU.
* 69 Rapport de l'Association
des PVVIH dénommé FARAJA.
* 70 ONUSIDA/OMS, le
point sur l'épidémie du SIDA, Genève, 2002, p.
38
* 71 MAHAMOUD, Z.,
Prise en charge Psychosociale des PVVIH/SIDA dans trois centres sociaux
de Porto-Novo au
Bénin, IRSP-Ouidah, p. 15
* 72 REVIDI, P.,
Réactions psychologiques aux affections somatiques graves,
encyclopédie Médico-chirurgicale,
Paris, 1994, p. 10
* 73 Réflexion sur les
droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles en
République du Congo www.azurdev.org
* 74 PIOT P., Le SIDA
en Afrique. Impact-médecin-Guide-infection à VIH 2001,
187-196
* 75 JAYLE D., Mode de
transmission et prévention.
Impact-médecin-Guide-Infection à VIH, 2001, 35-41
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