I.2.2. La collecte des données
Lorsque le projet est d'une grande envergure, on débute la
reconnaissance par la collecte des documents sur la région et le site du
projet. Ces documents sont :
- Les rapports existants :
- Les cartes topographiques ;
- Les cartes hydrographiques ;
- Les cartes géologiques ;
- Eventuellement des photographies aériennes, des
enregistrements provenant de la télédétection par
satellite (les relèves faits par satellite enregistrent sur pellicule ou
ruban magnétique la réflexion où l'émission d'ondes
diverses telles que les infrarouges ou les ondes radian).
Ces documents permettent de mettre en évidence les
accidents géologiques majeurs et les anciennes zones de glissements. Ils
renseignent sur la nature des roches et l'évolution de l'érosion
et signalent les relations entre les reliefs, le ruissellement et les
drainages. Ces sources donnent des renseignements servant à planifier et
à concevoir de barrages, des centrales électriques, des grands
complexes industriels, des bâtiments en hauteur avec charpentes acier ou
de béton et des projets routiers.
I.2.3. Visite du site
a) Inspecter les pentes afin de détecter tout signe
d'instabilité ou de solifluxion (ou tout autre phénomène
de mouvement de terrain) ;
b) Inspecter le type de végétation (ceci
témoignant du régime de drainage) et on prêtera attention
à la présence des gros blocs erratiques ou d'affaissement rocheux
pouvant déterminer le choix des méthodes de construction ;
c) Examiner les structures existantes car la présence des
fissures et de dénivelés importantes révèle des
tassements suite à l'usage du sol ;
d) Faire état de l'occupation du sol car
l'activité humaine (pompage de l'eau par exemple) peut modifier à
moyen ou à long terme la stabilité du sol ;
e) Se renseigner auprès de structures telles que des
bureaux d'étude technique (bureaux d'étude d'ingénierie,
d'architecture), auprès des entreprises de forage, des relatives aux
conditions du sol et de nappes souterrains. Cette première visite du
terrain permet de prévoir les difficultés potentielles
d'accès pour l'équipement de reconnaissance.
I.2.4. Planification de la reconnaissance
Après avoir rassemblé les données
à partir des cartes et de la visite du site, on planifie la
reconnaissance géotechnique à l'aide de ces données, en
tenant compte de la nature, des dimensions et de la structure de l'ouvrage
projeté.
La planification consiste en la détermination du type,
du nombre, de la localisation et de la profondeur des sondages et des essais
qu'il faudra effectuer sur le terrain. Les sondages et les essais permettront
de déterminer les caractéristiques physiques mécaniques et
hydrauliques du sol ou du roc.
- Le nombre et la localisation des sondages : ils
dépendant du type de projet et de l'homogénéité des
conditions du sol, plus un sil est homogène, moins il nécessite
de sondage ;
- La profondeur de reconnaissance : elle dépend du
niveau de contraintes que l'ouvrage transmettra au sol ; les normes de beaucoup
de pays recommandent une profondeur = 6m ou six fois la
largeur de la semelle dans le cas des ouvrages légers comme les
bâtiments en bois ; ces entrepôts et la plupart de bâtiments
à un niveau.
Pour le cas des ouvrages lourds et des bâtiments massifs
à plusieurs étages, la moitié des sondages devrait
atteindre une profondeur d'une fois et demie la largeur de la construction. Il
faut vérifier le niveau du roc au moins une fois et demi la largeur de
la construction. Il faut vérifier le niveau du roc au moins une fois
pendant la reconnaissance, le forage du roc, lorsqu'il est nécessaire
devra atteindre une profondeur de trois mètres ou plus.
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