III.10. SEMELLES DE FONDATION
III.10.1. Généralités
Les fondations d'une construction sont constituées par
les parties de l'ouvrage qui sont en contact avec le sol auquel elles
transmettent les charges de la superstructure, elles constituent donc la partie
essentielle de l'ouvrage puisque de leur bonne conception et réalisation
découle de ces fondations, pour être bonne, doit remplir certaines
préoccupations. Elle nécessite aussi certaines études
d'importance primordiales :
1) Il est nécessaire d'avoir une bonne connaissance des
lieux ou voisinage de la construction à édifier, mais il est
surtout indispensable de posséder des renseignements aussi précis
que possible sur les caractéristiques géotechniques des
différentes couches qui constituent le terrain de fondation, ses
possibilités de chargement, et ceci à une profondeur suffisante
qui dépend des dimensions de l'ensemble du système de fondations
projeté. Pour de régions sujettes aux séismes, nous avons
une recommandation dite « recommandation AS55 » ; qui comprend des
zones territoriales et celles-ci se distinguent de :
+ Zone A de faible séismicité,
+ Zone B de forte séismicité.
Pour les constructions sismiques, tels qu'ils se sont
manifestés jusqu'à ce jour, sans que leur coût soit
majoré d'une façon inacceptable, il est recommandé de
respecter les règles suivantes :
a) Réduire autant que possible la hauteur des
bâtiments et surtout le rapport de cette hauteur à leur largeur
(plus faible distance entre nus extérieurs des façades) ; si ce
rapport excède : 2,5 pour la zone A, 2 pour la zone B ; des
justifications spéciales devront être fournies,
b) Eviter les ensembles mal équilibrés en hauteur
ou en inertie, notamment ceux en T, L ou U ; éviter les ouvertures de
trop grandes dimensions.
c) Prévoir, dans la mesure du possible un sous sol
général ou des fondations profondes massives ou armées qui
ancrent la construction dans le sol.
2) Il est absolument indispensable de bien connaître le
terrain sur lequel on veut assainir ces fondations notamment :
- La construction limite admissible au sol,
- La profondeur de la nappe phréatique,
- La profondeur à la quelle se trouve le bon sol et
l'épaisseur de la couche du bon sol afin d'adopter le mode de fondation
pouvant tenir sur le site.
- Effet des séismes (séismicité).
Pour efforts dus aux séismes, les forces d'inertie
développées dans la construction par suite des mouvements
sismiques du sol peuvent avoir une direction quelconque. On se contentera
d'envisager simultanément ou successivement les effets d'une composante
horizontale et ceux d'une composante verticale définis ciaprès
:
a) Composante horizontale
Pour un élément déterminé de la
construction, cette composante de direction horizontale quelconque,
appliquée au centre de gravité du dit élément sera
égal à ôp. ô est un « coefficient sismique
» égale au produit de ô1, ô2,ô3, (voir les
tableaux ciaprès).
ô1 est un « coefficient de zone » qui,
jusqu'à son 10m de hauteur au-dessus du sol, sera plus égal
à : 0,035 dans la zone A(1) ; 0,070 dans la zone
B(2). Au- delà de 10m de hauteur au dessus du sol, les
valeurs ci-dessus précisées de
ô1 seront majorées de 2% par mètre de hauteur
; soit par exemple pour 16m de hauteur ; 0,070(1 + 0,02 x 6) =0,0784 dans la
zone B.
ô2 est un « coefficient de terrain »
dépendant des conditions de fondations. Ce coefficient, qui sera
égal à 1 dans les cas courants de fondations, pourra varier entre
les deux valeurs extrêmes :
> 0,75 pour les constructions fondées sur le rocher
> 1,25 pour les constructions fondées sur des terrains
meubles gorgées d'eau.
ô3 est un « coefficient de profondeur de fondation
» qui sera pris égal à 1 dans le cas où la
construction comporte un sous sol général ou des fondations
profondes massives ou armées et 1,25 dans le cas contraire.
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