II.2. Le sous-développement
L'économie mondiale s'est énormément
développée depuis les révolutions du
20ème siècle, nous avons également
prélevé l'énorme contraste se remarqués entre les
pays riches au Nord et nations jeunes du monde. En fait, l'expression
économie née des progrès technologiques, n'a servi. Plus
que les pays d'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du Nord tandis que la
majorité d'autres pays du monde restent sous développés.
De la découle le terme sous développement, utilisé depuis
la seconde guerre mondiale.1
L'antagonisme précité détermine « le
clivage fondamental » dans les représentations du
sous-développement. Les uns vont y voir un « retard » et ils
« naturaliseront » ce retard que disparaître de luimême.
Les autres y verront « les conséquences d'une situation induite
1 KILEMBE, Cours d'économie de
développement, inédit ISC 2009.
au moins partiellement par les pays qui ont réussi
à se développer les premiers, en grande partie grâce
à l'utilisation qu'ils ont su faire du reste du monde.
Jacques FREYSSINET a longuement analysé, il y a dix ans
ces deux groupes de représentations : les théories qui
considèrent le sous-développement comme un « échec du
développement » et celles qui analysent entant que « produit
du développement ».1
A l'intérieur du premier groupe, l'auteur distingue
d'abord les théories selon lesquelles le sous-développement est
un état séculaire de non développement qui
résulterait de l'absence de certaines moteurs ou mécanismes comme
l'innovation par exemple, il reproche à ces théories de
présenter le développement comme un phénomène
abstrait et fonctionnel, situé hors de l'histoire.
FREYSSINET range dans le même groupe les théories
qui considèrent le sous-développement comme un retard
décisif de développement dU à l'inaptitude à
franchir un seuil de croissance, à décoller, à
s'industrialiser.
G. DESTANNE a montré la genèse de cette
représentation, l'apport de François PERROUX et, en particulier,
l'importance de l'article paru il y a vingt ans « trois outils pour
l'analyse du sousdéveloppement « ce phénomène «
historiquement daté » est « le produit de la domination »
influence asymétrique et irréversible exercée par les
centres industriels sur les régions périphériques.
De notre point de vue se rallie a ceux qui disent que le
sous-développement n'est pas un retard, mais bien le résultat
d'une évolution historique originale imposé par les pays
industrialisés.
1 FREYSSINET, économie de
développement, 1966 p .6
« Le sous-développement n'est pas un
phénomène conjoncturel ». La domination a
entraîné la « destruction de l'équilibre ancien »
des sociétés traditionnelles et s'y est traduite par la «
désarticulation des structures ». Ces processus se manifestent
concrètement non pas dans les termes ambigus d'un chiffre unique, fut-il
le PNB par tête, mais dans un phénomène à la fois
beaucoup plus et beaucoup plus profond et beaucoup plus complexe, la non
couverture des coUts de l'homme.
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