Section II : LES CHEMINS DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
II.1. Le développement
Il existe plusieurs définitions du concept
développement, pris dans son sens le plus large développer c'est
améliorer la qualité de la vie.
Dans de pays sous-développés une meilleur
qualité de la vie suppose généralement une
amélioration du revenu, un niveau plus élevé
d'instruction, de santé et de la nutrition (riche en protéine et
en calorie), moins de pauvreté, un environnement plus propre, une plus
grande égalité de chance, davantage de liberté
individuelle et une vie culturelle plus riche.
Du point de vue strictement économique il nous faut les
définitions d'un certain nombre d'auteurs :
- Pour Goffaux : le développement est l'ensemble des
changements dans les mentalités, les habitudes sociales et les
institutions d'une population qui mettent celle-ci en état
d'opérer sa croissance.1
- Selon l'économiste Français F.Kuznets, le
développement se présente comme l'accroissement à long
terme de la capacité de fournir les
1 GOFFAUX cité par Kilembe dans «
économie de développement», notes de cours, ISC 2009.P.6
biens et services économiques de plus en plus divers
à la population grâce à une technologie constamment en
progrès et à des ajustements des institutions, à des
comportements et des idéologies que cela
requièrent.1
- D'après F. PERROUX : le « développement
c'est la combinaison de changement mentaux et sociaux d'une population qui la
rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son
produit réel global ».2
Au regard des nombreuses définitions qui pullulent sur
le développement et pour souci de synthèses certains
économistes proposent la conception globalisante du développement
et les autres la conception analytique du mot.
Pour les premiers, parmi lesquels on trouve Albertini la
conception globalisante est celle qui prend en compte l'élément
croissance en tant que norme et indicateur du développement d'un pays en
termes de qualité des biens marchands. D'où le recours aux
statistiques comparatives sur le développement.
· Revenu/Hab
· PIB/Hab
Pour la catégorie 2e des économistes, la
conception analytique c'est- à- dire celle de l'analyse des
équilibres sectoriels, la croissance économique, seule, ne suffit
pas, encore faut-il mieux la répartition d'une part entre les
différents secteurs de l'économie et d'autres part entre les
différentes couches sociales de la population.
II.1.1 Les indicateurs du développement
Le mot indicateur vient du verbe « indiquer » qui
veut dire expliquer, montrer, révéler, marquer. C'est ainsi que
l'on dit par exemple que la pendule indique l'heure, donc l'indicateur est un
objet, un signe, un acte ou un état de chose qui révèle la
présence ou l'orientation d'une chose dont on veut connaître la
situation ou l'état de son avancement.
Du point de vue économique, l'indicateur est comme le
symptôme d'une maladie et a pour rôle de révéler
l'Etat de santé d'une économie. C'est ainsi qu'en économie
les indicateurs servent de stratégies ou des méthodes
d'évaluations qui permettent de comprendre les résultats
économiques. Tel un réseau de radars de détection
anticipé, ils aident les gouvernements intéressés à
prendre les contre-mesures économiques à termes voulu, donc
à modifier leurs politiques économiques en connaissance de
cause.
Sur le plan historique, le recours aux indicateurs comme
critères aux méthodes d'évaluation date de 1929/1930 lors
de la grande dépression aux Etats-Unis, ainsi qu'à partir de la
seconde guerre mondiale.
En bref, nous pouvons dire que les indicateurs sont
utilisés pour la comparaison spatiale et temporaire.
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