OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la
Technologie Mohamed BOUDIAF Oran
FACULTE DE GENIE MECANIQUE DEPARTEMENT DE GENIE
MARITIME OPTION : Dispersion des polluants
Mémoire de Magister THEME OPTIMISATION DES
METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
Présenté et soutenu par
Melle REMILI Sadia
Membres du jury :
Mr. Lahouari
|
ADJLOUT
|
Pr
|
USTO-MB
|
Président
|
Mme. Amina
|
SABEUR
|
MC
|
USTO-MB
|
Examinateur
|
Mr. Mohamed
|
BOUZIT
|
MC
|
USTO-MB
|
Examinateur
|
Mr. Abbès
|
AZZI
|
Pr
|
USTO-MB
|
Promoteur
|
Mme. Fadéla
|
NEMDILI
|
MC
|
USTO-MB
|
Co-Promoteur
|
Année Universitaire 2009 - 2010
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
Résumé
L'évaluation du comportement qualitatif et quantitatif
de la pollution atmosphérique à l'échelle locale, fait
l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics en
charge de la gestion et de la surveillance de la qualité de l'air.
L'objectif scientifique du projet TRAPOS était l'amélioration
d'outils de modélisation utilisés pour la prédiction de la
pollution du trafic dans les street-canyons, et avec l'objectif principal de la
modélisation de la dispersion. Dans notre travail, on a
réalisé des simulations numériques avec le modèle
de la turbulence largement utilisé. On a choisi le logiciel ANSYS CFX
11.0 comme un outil CFD. Les applications réalisées sont des
street-canyons sans source de pollution, avec un rapport d'aspect « w/h
» variable et avec des modifications de la forme des toits. Les
mêmes simulations sont réalisées avec une source de
pollution, pour étudier l'influence de l'architecture de la rue sur
l'écoulement de l'air et la dispersion des polluants dans un
street-canyon. Ces simulations sont inspirées par les études
réalisées durant le projet TRAPOS. Les résultats montrent
qu'avec les street-canyon avec des rapports d'aspect élevés, les
polluants se transportent hors de la cavité. On peut dire que cette
circulation du vent permet le renouvellement de l'air et la ventilation du
street-canyon. Par contre pour des faibles rapports d'aspect, une mauvaise
ventilation et une stagnation des polluants sont prévues dans le
street-canyon. La géométrie du toit a une forte influence sur la
ventilation du street-canyon. Dans le cas des toits inclinés, un faible
écoulement a été observé au niveau du
street-canyon, ce qui implique une limitation de la recirculation à
l'intérieur et un mauvais système de ventilation. Les
résultats de la modification des géométries des toits ont
un effet non négligeable. Leurs impacts sur la formation des vortex et
la dynamique de l'air est plus grande que le rapport d'aspect d'un
street-canyon. La comparaison de nos résultats avec les résultats
expérimentaux et numériques obtenus par le groupe TRAPOS pendant
le projet et par des autres recherches se concordent avec nos résultats,
en général.
Mots clé : Pollution, TRAPOS,
Modélisation, Street-canyons, Dispersion des Polluants, Simulation
numérique, k-å, ANSYS CFX 11.0, Rapport d'aspect, Toits,
Vortex.
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
Abstract
Evaluation of the qualitative and quantitative comportment of
air pollution on a local scale is the subject of special attention from the
authorities in load of management and monitoring object of air quality. The
scientific objective of project TRAPOS was improvement of modeling tools used
for the prediction of the traffic pollution in street-canyons, and
with the main objective of dispersion modeling. In our work, we performed
numerical simulations with turbulence model largely used and ANSYS CFX 11.0 as
CFD tool. The applications carried out are street-canyons without
source of pollution, with a variable aspect ratio "w/h" and with modification
of the shape roofs. The similar simulations are carried out with a source of
pollution, to study the influence of street architecture on air flow and
pollutant dispersion in a street-canyon. These simulations are
inspired by the studies carried out during project TRAPOS. The results show
that with the street-canyon with high aspect ratios, the pollutants
are transported out of the cavity. We can say that this circulation of the wind
allows the fresh air and ventilation of the street-canyon. On the
other hand for weak aspect ratios, poor ventilation and a stagnation of
pollutants are provided in the street-canyon. The geometry of the roof
has a strong influence on the ventilation of the street-canyon. In the
case of the sloping roofs, a weak flow was observed on the level of the
street-canyon, which implies a limitation of recirculation inside and
a bad system of ventilation. The results of the modified geometry of the roofs
have a considerable effect. Their impact on the formation of vortex
and air dynamic is larger than the aspect ratio effect. The comparison between
our results and the experimental and numerical results obtained by group TRAPOS
during the project and other research are agreed, in general.
Key words: Pollution, TRAPOS, Modeling,
street-canyons, pollution dispersion, Numerical Simulation, k-å, ANSYS
CFX 11.0, Aspect Ratio, Roofs, Vortex.
TRAPOS
.
.
ANSYS CFX11.0
.TRAPOS
.
.
CFX11.0
k-
å TRAPOS
.
La modélisation de la dispersion des polluants
atmosphériques est d'un grand intérêt pour la
définition de la meilleure stratégie de ventilation dans les
street-canyons. Une approche originale est celle de la modélisation, qui
conduit à la réalisation d'un modèle de qualité de
l'air permettant de déterminer les niveaux de pollution à
différentes échelles d'une ville. Un modèle de
qualité de l'air peut être un outil d'aide à la
décision pour les collectivités locales. Il permet en effet de
mesurer la répercussion sur les niveaux de pollution de toute
modification apportée au système de ventilation des
street-canyons. La modification initialement prévue pourra, selon les
résultats du modèle, être effectuée ou au contraire
revue pour une amélioration. Des simulations de scénarios type de
pollution sont aussi réalisables, affin d'arriver à une meilleure
compréhension des phénomènes physiques
rencontrés.
La description de l'écoulement et de la dispersion dans
l'ensemble d'un quartier, plus modestement dans un street-canyon,
s'avèrent extrêmement rares. Pour cet effet, l'UE avait
approuvé la création du projet TRAPOS en 1997, dont le but
était l'amélioration des outils de la modélisation
utilisée pour la prédiction de la dispersion de pollution.
Pour notre part, dans cette étude, on a projeté la
lumière sur les travaux effectués dans le cadre du TRAPOS.
Une revue bibliographique a été
consacrée, dans sa partie 1 aux notions de pollution
atmosphérique, suivie par la structure de la couche limite
atmosphérique et les notions de pollution urbaine. La partie 2, nous
avons abordé la présentation générale du projet
TRAPOS, les différences études effectuées et les outils
d'étude de la dispersion des polluants dans les street-canyons. Au
chapitre des méthodes d'étude, nous avons expliqué
l'utilisation du modèle k-å pour la modélisation de la
turbulence ainsi qu'une description détaillée du logiciel de
simulation numérique l'ANSYS CFX 11.0. Dans le chapitre suivant, nous
avons présenté les résultats de la simulation
numérique et leurs discussions, à travers la définition du
problème abordé, et, la présentation et l'analyse des
résultats. Enfin ce chapitre est clôturé par une
étude comparative avec les résultats obtenus dans le cadre du
TRAPOS, ce qui a été utile à la validation de notre
investigation numérique.
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Etude bibliographique / Partie 1 Chapire1 : Notions de
pollution atmosphérique
1. Introduction
Provoquée par le rejet intempestif de substances
diverses dans l'atmosphère, la pollution atmosphérique constitue
sans aucun doute la plus évidente des dégradations de
l'environnement (Fonton. J, 2004).
La pollution atmosphérique est un
phénomène très complexe compte tenu de la diversité
des polluants susceptibles d'être présents dans
l'atmosphère. Les niveaux de pollution au sol dépendent de la
nature et des conditions de rejets polluants ainsi que des conditions
atmosphériques qui déterminent le transport, la diffusion et les
retombées de ces mêmes polluants. Ces phénomènes ont
lieu dans la troposphère (la plus basse couche de
l'atmosphère).
Des quantités croissantes de gaz et de particules
potentiellement nuisibles sont émises dans l'atmosphère et
entraînent des dommages à la santé humaine et à
l'environnement. Elles endommagent également, à long terme, les
ressources nécessaires au développement durable de la
planète.
Pour chacun des polluants, les niveaux atteints sont
comparés aux références disponibles. Celles-ci peuvent
être des valeurs limites qui doivent obligatoirement être
respectées, et dont le dépassement implique l'élaboration
de plans de réduction visant à diminuer la pollution. Il existe
également des valeurs cibles, aussi appelées valeurs guides, qui
sont indicatives, ainsi que des seuils d'alerte, seuils d'information, seuils
de protection de la santé et seuils de protection de la
végétation.
Etude bibliographique
Le danger relatif, présenté par les
différents polluants gazeux et particulaires pour la santé, varie
avec la concentration de ces polluants dans le temps et dans l'espace, et ainsi
les effets sur la santé de ces polluants peuvent varier d'un pays
à l'autre. En conséquence, la surveillance continue,
soignée et attentive des concentrations est nécessaire avant
qu'une estimation inacceptable des effets soit faite. La situation est encore
plus compliquée car certaines combinaisons de polluants ont des effets
cumulatifs et parfois synergétiques.
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La présence dans l'air de plusieurs polluants est
mesurée depuis une trentaine d'années. Les données
obtenues au fil des décennies ont guidé les nombreuses
interventions des équipes chargées de faire appliquer et
même évoluer la réglementation et les courbes de tendances
qu'elles ont permis de tracer témoignent des résultats
obtenus.
Des améliorations sensibles sont ainsi observables dans
le cas des polluants dits «conventionnels» que sont le dioxyde de
soufre (SO2), les oxydes d'azote (NOX ), les particules en suspension totales
(PST), le monoxyde de carbone (CO) et le plomb.
Pour d'autres polluants toutefois, la situation est plus
préoccupante. C'est le cas de l'ozone (O 3), dont les concentrations
sont à la hausse et souvent supérieures à la norme. C'est
également le cas des particules, au diamètre inférieur
à 2,5 microns (PM2,5), dont on réalise de plus en plus
l'effet néfaste qu'elles ont sur la santé.
2. Définition de la pollution
atmosphérique
La pollution de l'air ou pollution atmosphérique est un
type de pollution défini par une altération de la
pureté de l'air, par une ou plusieurs substances ou particules
présentes à des concentrations et durant des temps suffisants
pour créer un effet toxique ou écotoxique.
On entend par pollution de l'atmosphère,
l'émission dans l'atmosphère, de gaz, des fumées ou de
particules solides ou liquides, corrosifs, toxiques ou odorantes de nature
à incommoder la population, à compromettre la santé ou la
sécurité publique ou à nuire aux
végétations, la production agricole et aux produits
agro-alimentaires, à la conservation des constructions et monuments ou
au caractère des sites (Journal Officiel, 1983).
La pollution de l'air est la résultante de multiples
facteurs qui caractérisent la civilisation contemporaine : croissance de
la consommation d'énergie, développement des industries
extractives, métallurgiques et chimiques, de la circulation
routière et aérienne, de la navigation maritime,
l'incinération des ordures ménagères, des déchets
industriels, etc.
3. Principales sources de la pollution
Les principales substances polluant l'atmosphère
peuvent se répartir en deux groupes principaux : les gaz et les
particules solides (poussières, fumées). On estime que les gaz
représentent 90 p. 100 des masses globales de polluants rejetés
dans l'air et les particules les 10 p. 100 restants (Arques, 1998).
Cette pollution peut être :
- brève ou chronique,
- visible (fumée) ou invisible (pesticides
dans l'air)
- émise massivement ou en faible dose
- émise en quantité dispersée (exemple :
pollution émise par les centaines de millions de pots
d'échappement)
- locale et émise par une source fixe (ex :
cheminée, usine...), ou émise par des sources - mobiles
(voitures, épandeurs de pesticides, transport maritime ou
aérien, etc.),
L'ensemble de ces sources contribuant à une pollution
globale (ex : augmentation de l'effet de serre due au CO2 ).
La pollution de l'air résulte principalement des gaz et
particules rejetés dans l'air par les véhicules à moteur,
les installations de chauffage, les centrales thermiques et les
installations industrielles : dont les dioxydes de carbone, de soufre
et d'azote, poussières, particules radioactives, produits
chimiques (dont certains engrais et pesticides), etc....
On distingue deux types de sources :
- anthropiques (émissions des chaudières, moteurs,
usines, etc.).
- naturelles (volcanisme, érosion éolienne,
émissions naturelles de méthane).
Cette distinction est parfois difficile à
établir ; la dégradation anthropique des sols (ex :
réchauffement des pergélisol) peut favoriser des émissions
de méthane qu'on jugera ou non naturel, de même qu'une
aridification anthropique induite par le drainage, le
surpâturage, la salinisation et dégradation des sols
favorise des envols de poussière qu'il est difficile de
différencier des envols naturels à partir des déserts
supposés naturels ou originels.
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3.1 Sources naturelles
L'atmosphère renferme, à coté des
éléments de base, une quantité variable de substances
naturelles provenant de sources très diverses qui, dépassant un
seuil, crée une source de pollution :
- Les feux des forêts, des cultures ou des prairies
contribuent à des émissions importantes de noyaux de
condensation, d'imbrûlés et de gaz.
- Les volcans émettent des gaz comme le dioxyde de
soufre et de l'hydrogène sulfureux, et des particules des cendres en
grande quantité, dont les nuages peuvent parcourir des distances
considérables.
- Les embruns marins sont constitués par des
aérosols renferment des cristaux de sels qui peuvent entraîner
à une pollution.
- Les végétaux sont à leur tour à
l'origine d'une pollution par les pollens, les spores et les champignons.
- L'homme et les animaux rejettent des quantités
importantes de dioxyde de carbone et sont à l'origine d'une pollution
microbienne.
- L'ozone est formé naturellement à haute
altitude à partir de réaction photochimique impliquant
l'oxygène de l'air, ainsi une fois transporté dans les zones
rurales par le vent, l'ozone se forme en grande quantité lorsque
l'insolation est très élevée.
3.2 Sources anthropiques
De plus en plus nombreux, ils rejettent des gaz polluants :
gaz carbonique (non toxique mais cause essentielle de l'effet de
serre), monoxyde de carbone, oxydes d'azote... jusque dans la haute
atmosphère avec les avions et fusées. La plupart
des moteurs font appel aux énergies fossiles (pétrole,
houille, gaz naturel), à l'origine d'une pollution chronique
depuis le début du XXème siècle. Près de
25% des gaz à effet de serre sortent des pots d'échappement.
4. Divers polluants atmosphériques
4.1 Monoxyde de carbone (CO)
La cause principale des émissions de CO est le trafic
routier lors de la combustion incomplète de carburants et de
combustibles des véhicules. Le Monoxyde de carbone est un gaz incolore,
inodore, toxique et il participe à la formation d'ozone dans la
troposphère libre
4.2 Benzène
Le benzène est un liquide incolore à odeur
aromatique caractéristique. Ce composé est l'hydrocarbure
aromatique le plus simple et également le plus répandu. Dans des
conditions normales, le benzène est inflammable, chimiquement stable et
peu soluble dans l'eau. Les sources principales de benzène sont le
trafic routier, le chauffage et le stockage et le transvasement
(station-service). Le benzène est un gaz très volatil,
principalement sous forme gazeuse dans l'air ambiant en raison de sa pression
de vapeur élevée. Il fait partie des polluants
atmosphériques cancérogènes (leucémie). Aucun seuil
en dessous duquel il ne présente pas de danger pour la santé n'a
été mis en évidence. A des concentrations
élevées, il provoque des effets aigus sur les yeux, les voies
respiratoires et le système nerveux central. La fumée de
cigarettes contient du benzène et constitue la principale source de
benzène à l'intérieur des locaux
4.3 Précurseurs de l'ozone
L'ozone est dit polluant secondaire ; il n'est pas
émis directement dans l'air mais résulte d'une réaction
photochimique impliquant des précurseurs, des polluants issus de
l'automobile, essentiellement les oxydes d'azote. Il est une des causes du
smog. L'ozone se développe plus intensément en
période de temps chaud et ensoleillé : les concentrations en
ozone sont ainsi plus élevées durant la période estivale.
A noter que l'on parle ici de l'ozone troposphérique, c'est
à dire de l'ozone des basses couches de l'atmosphère, qui est un
polluant majeur et provoque notamment des problèmes respiratoires. Au
contraire, l'ozone dans la haute atmosphère, formé par des
mécanismes différents, donne naissance à la couche
d'ozone qui protège des rayonnements ultraviolets
4.4 Oxydes d'azote
Les oxydes d'azote, notés d'une façon
générale par le sigle NOx, regroupent : le monoxyde
d'azote (NO), et le dioxyde d'azote (NO2). Les NOx sont
essentiellement produits par l'Homme. Toutes les combustions à haute
température et à haute pression : moteurs des automobiles, en
particulier les moteurs diesel qui,
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du fait de leur fonctionnement à plus haute pression,
émettent 2 à 3 fois plus de NOx que les moteurs
à essence.
4.5 CFC et assimilés
Dès les années 1980, il a été
démontré que les chlorofluorocarbones (CFC, dits «
fréons ») ont des effets potentiellement négatifs :
destruction de la couche d'ozone dans la stratosphère.
Ils sont utilisés dans les systèmes de
réfrigération et de climatisation pour leur fort
pouvoir caloriporteur, ils s'en échappent à l'occasion de
fuites des appareils ou sont libérés lors de la destruction des
appareils hors d'usage. Ils sont utilisés également comme
propulseur dans les bombes aérosols, une partie est
libérée à chaque utilisation. Les bombes aérosols
utilisent désormais comme gaz de propulsion de l'air comprimé, ou
du dioxyde de carbone (CO2).
4.6 Méthane
Le méthane (CH4) est nuisible par sa grande
contribution à l'effet de serre. Son potentiel de
réchauffement global sur une durée de 100 ans est de 25 fois
celui du CO2. Comme le méthane se dégrade assez rapidement dans
l'atmosphère, la valeur est encore plus forte sur une durée de 20
ans : 72 fois celui du CO2 .
Les sources sont diverses : Fermentation, Gaz de
digestion des animaux d'élevage (ruminants notamment) ; il
faut savoir que cette pollution représente 18% du changement climatique,
alors que tous les moyens de transport réunis n'en produisent "que"
13,5%), Culture de riz , Gaz naturel.
4.7 Autres gaz
4.7.1 Dioxyde de soufre (SO2 )
C'est l'un des principaux déchets rejetés lors
de la combustion d'origine fossile. Ces origines peuvent être
anthropiques (chauffage domestique, transports, industrie, métallurgie)
mais également naturelles: marécages, océans, volcanisme.
Il est un agent irritant du tractus respiratoire. Le dioxyde de soufre est
aussi un composant de la formation des pluies acides, nuisibles aux
écosystèmes tels que les forêts et les lacs.
4.7.2 Hydrocarbures aromatiques polycycliques
Ce sont un ensemble de composés dont certains sont
cancérigènes, émis dans le cadre de la
combustion, notamment la combustion domestique, mais également
dans les moteurs Diesel.
- Le mélange BTX : benzène,
toluène, xylène.
- Composés organiques volatils (COV)
4.8 Particules solides en suspension dans l'air
Les particules solides en suspension dans l'air sont
principalement constituées : de suies (particules
cancérigènes riches en carbone), résidus de
combustion incomplète (dues aux moteurs Diesel, à
l'activité industrielle, au chauffage au bois résidentiel, par
exemple). de poussière (provenant de l'érosion des sols ou
d'activité volcanique), de particules d'origine biologique (pollen,
virus, bactéries, spores, excréments d'acariens). Les
pollens peuvent être rendus allergènes par contact avec les
polluants oxydants (ozone en particulier) ou suite à un long
séjour dans l'air ou exposé aux UV, des
procédés industriels, comme le sciage du bois d'oeuvre.
Le poids de ces particules et leur taille, de l'ordre du
micromètre à la centaine de micromètres de
diamètre, leur permettent de se diffuser au gré des vents, voire
pour les nanoparticules de se comporter comme des gaz. Une fois émises,
elles peuvent rester en suspension pendant des heures et même des jours
ou des mois. Elles peuvent pénétrer profondément dans les
poumons et ce d'autant plus que leur taille est réduite
(particules fines, plus petites que 2,5 um). Dépendant de leur
constitution (mélange comprenant plusieurs éléments), de
leur concentration et des durées d'exposition, les particules peuvent
causer des allergies, des difficultés respiratoires ou encore des
lésions pouvant entraîner des cancers dans certains cas.
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Etude bibliographique / Partie 1 Chapire2 : Structure de
la couche limite et notions pollution urbaine
1. Structure de la couche limite
atmosphérique
1.1 Basses couches troposphériques
Figure 1. Représentation schématique des basses
couches troposphériques et profil de la vitesse du vent selon les
différentes couches troposphériques. H : représente
la hauteur de la couche limite atmosphérique, et z0 la longueur de
rugosité. (Modifié d'après Turbelin
(2000)).
Etude bibliographique
La troposphère (couche de l'atmosphère
enveloppant la surface de la Terre sur environ 10 km) est constituée de
couches dont les propriétés dynamiques et thermodynamiques
diffèrent (figure 1). La couche en contact avec la surface est la couche
limite atmosphérique (CLA) ; c'est la portion d'atmosphère au
voisinage de la surface dans laquelle la présence de cette
dernière affecte directement les paramètres
météorologiques. C'est dans cet espace, principalement, que l'on
va rencontrer le phénomène de turbulence. Au-dessus, dans la
troposphère libre,
l'écoulement n'est pas affecté par la surface.
Les forces de pression et de Coriolis ont alors tendance à
s'équilibrer et l'écoulement peut être approximé par
le vent géostrophique pour des systèmes de grande échelle
extratropicaux. L'épaisseur de la CLA est très variable selon le
type de surface, l'heure, la saison, avec un ordre de grandeur de 500 m
à 1500 m. La zone tout près de la surface, où les effets
de gradient de pression et la force de Coriolis sont négligeables [De
Moor, 1983], est la couche de surface (CLS). La production de turbulence est
d'origine dynamique, due au frottement de l'air sur la surface solide, et
thermique, liée au transfert de chaleur entre l'air et la surface, ces
deux éléments ne se réchauffant/refroidissant pas de la
même manière. Plus près encore de la surface, on appelle la
couche de canopée la zone comprise entre le sol et la hauteur moyenne
des éléments rugueux. Elle est contenue dans la sous-couche
rugueuse, où l'écoulement est perturbé par l'interaction
des sillages créés par les éléments rugueux plus ou
moins hauts. La figure 1 donne une estimation de la hauteur de la sous-couche
rugueuse en fonction de la hauteur de la CLA. Le profil de la vitesse du vent
est de type logarithmique dans la CLS neutre, sauf à l'approche de la
surface. Néanmoins, on définit la longueur de rugosité
aérodynamique z0m comme l'altitude à laquelle le module
du vent s'annulerait si son profil était encore logarithmique dans la
sous-couche rugueuse. Elle dépend du type de surface et varie de
?m pour la mer à plus de 1 m pour les milieux fortement
rugueux comme une forêt ou une zone urbaine (Leroyer, 2006).
1.2 Organisation et états de la CLA
1.2.1 Composition de la CLA
La couche de surface, en contact avec le sol, où les
flux turbulents de chaleur, de quantités de mouvement son
considérés uniformes avec l'altitude, la couche de mélange
ou couche d'Eckman et la couche de surface représente environ un
dixième de la CLA.
La partie haute de la troposphère est quant à elle
non turbulente de par sa stabilité thermique et s'appelle
l'atmosphère libre, comme montre la figure 2.
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Figure 2 : Cycle diurne de la CLA (Stull,1988 ; Delmas et
al, 2005).
1.2.2 Transport au sein de la CLA :
- L'advection :
C'est le transport qu'occasionnent les vents. Au sein de la
CLA, ils sont de l'ordre de 1 à 10 m/s d'altitude pour les composantes
horizontales, alors que la composante verticale excède rarement les 1
cm/s.
Du fait du frottement de l'air sur le sol, le profil de vent
adopte un caractère logarithmique, plus ou moins perturbé par les
processus thermique.
- La turbulence :
C'est les structures turbulentes, créées
mécaniquement ou thermiquement, qui permettent le transport vertical.
Leurs tailles varient de quelques millimètres à des structures de
1 km (Fraigneau, 1996).
1.2.3 Stabilité de la couche limite
L'étude classique de la CLA fait ressortir un cycle
diurne, présenté sur la figure 2, étroitement lié
aux trois états la caractérisant selon le gradient vertical de
température potentielle ?è / ?z, où è est
la température potentielle :
La température potentielle correspond à la
température qu'aurait une masse d'air s'élevant adiabatiquement
dans la CLA. Elle permet de ne pas tenir compte de la variation de
température occasionnée par le changement de pression lorsqu'une
masse d'air s'élève dans l'atmosphère de manière
adiabatique.
Le gradient de température potentielle donne
l'écart à l'adiabaticité du gradient vertical de
température absolue. Ceci permet alors de déterminer
l'état thermique dans la quel se trouve la couche limite
atmosphérique, (Christelle Philippe, 2004)
- Si ?è / ?z est positif, la CLA est dans un
état thermiquement stable conduisant à une turbulence
relativement peu développée. En effet, les forces de
flottabilité vont s'opposer à toute élévation des
masses d'air, les plus chaudes se trouvant à une altitude plus
élevée que les plus froides (Christelle Philippe, 2004). De ce
fait, les effets thermiques vont contrer le développement des
fluctuations turbulentes verticales engendrées par les contraintes de
cisaillement du vent. La couche limite stable apparaît peu de temps avant
le coucher du soleil avec la diminution du chauffage radiatif et
s'épaissit au fil de la nuit lors du refroidissement de la surface.
Au-dessus, la disparition de la CLA turbulente au coucher du soleil peut
s'expliquer soit par un « effondrement de la CLA », avec une
décroissance rapide (environ 1h) de la hauteur de la couche
d'entraînement et/ou de l'inversion thermique précédant sa
disparition, soit par le remplacement de la CLA par une « couche
résiduelle » dans laquelle la turbulence s'atténue
(turbulence fossile) en l'absence de mécanisme
générateur(Bruno Sportisse, 2007), bien que l'inversion soit
encore observable comme sur la figure 3.
Figure 3 : Couche limite stable ?è / ?z est
positif (Bruno Sportisse, 2007)
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- Si ?è / ?z est négatif, la CLA est
instable (figure 4), car les forces de flottabilité vont favoriser le
transport vertical en provoquant l'ascension des masses d'air chaudes. Elles
génèrent ainsi une turbulence d'origine convective. La turbulence
est créée par l'instabilité thermique des particules ainsi
engendrée (Christelle Philippe, 2004). Le mélange des masses
d'air est très important jusqu'au sommet de la CLA : cette couche est
appelée couche convective mélangée (ou couche d'Ekman). Le
frottement sur la surface se fait de moins en moins sentir avec l'altitude. La
turbulence y est importante, véhiculée par des tourbillons de
différentes tailles. Par conséquent, cette couche
s'homogénéise, et facilite la dispersion des polluants depuis le
lieu de leur émission. Une couche d'entraînement se forme à
l'interface entre la couche de mélange et la troposphère libre. A
cet endroit les champs moyens tendent vers leur valeur dans l'atmosphère
libre stable. (Bruno Sportisse, 2007)
Figure 4 : Couche limite stable ?è / ?z est
négatif (Bruno Sportisse, 2007)
- Si ?è / ?z est nul, la CLA est thermiquement
neutre comme montre la figure 5, le profil de température est alors
adiabatique. La turbulence atmosphérique est purement mécanique,
les effets convectifs étant nuls (Christelle Philippe, 2004). Cet
état de la CLA est rare, et se rencontre plutôt lors de la
transition entre la CLA instable vers la CLA stable. Cependant, la CLA est
« quasi-neutre » (proche de la neutralité) dès que le
vent est fort ou lorsque la couverture nuageuse réduit les
échanges thermiques. (Bruno Sportisse, 2007)
Figure 5 : Couche limite stable ?è / ?z est
neutre (Bruno Sportisse, 2007)
2. Structure de la couche limite urbaine
Un cas particulier de la CLA est la Couche Limite Urbaine
(CLU) qui se développe au-dessus des villes du fait de sa structure
particulière (figure 6). En effet la ville se caractérise par une
forte hétérogénéité des types de surfaces,
des matériaux utilisés, des hauteurs des bâtiments, et par
une longueur de rugosité beaucoup plus grande que les zones rurales ou
même qu'une forêt homogène. Oke (1976) évoque un
principe fondamental pour les recherches en climatologie urbaine qui ont suivi
ses travaux ; il distingue la CLU de la Couche de Canopée Urbaine. Cette
dernière englobe les éléments urbains rugueux, depuis le
sol jusqu'au niveau moyen des toits.
L'échelle des processus existant dans ces deux couches
est en effet à séparer ; dans la Couche de Canopée
Urbaine, l'écoulement et les échanges d'énergie sont
régis par des processus de micro-échelle, et dépendent
précisément du lieu et du type de surface. La sous-couche
rugueuse de la CLU est particulièrement perturbée. Bien qu'elle
existe également pour un sol peu rugueux, son épaisseur devient
beaucoup plus conséquente au-dessus d'une ville. Dans certaines
conditions, elle pourrait atteindre plusieurs fois la hauteur moyenne des
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
bâtiments (Arnfield, 2003). L'épaisseur de la
sous-couche rugueuse est en général difficile à
déterminer. Elle est souvent considérée proportionnelle
à la hauteur de la Couche de Canopée Urbaine (Arnfield, 2003 ;
Rotach, 2005), avec un facteur compris entre 2 et 5. Dans cette couche,
l'écoulement ne vérifie pas les conditions
d'homogénéité horizontale et de stationnarité
nécessaires à l'application de la théorie de similitude de
Monin-Obukhov (Annexe 1). Au contraire les flux turbulents varient
fortement.
Figure 6. Représentation schématique de la couche
limite urbaine (CLU) à méso échelle (a), à
l'échelle locale (b) et à micro-échelle (c) (Piringer
et al, 2002).
La sous-couche inertielle est la zone située au-dessus
de la sous-couche rugueuse et qui s'étend jusqu'au sommet de la couche
de surface. C'est uniquement dans cette partie de la couche de surface que les
conditions d'application de la théorie de Monin-Obukhov sont
réunies. Le problème qui se pose au dessus des villes est que la
sous-couche inertielle peut être très réduite voire
même inexistante dans certaines conditions (Rotach, 2005). Dans tous les
cas, l'altitude de mesure des flux turbulents
au-dessus des villes est donc un paramètre très
important, puisqu'il conditionne l'application de la théorie de
similitude de Monin-Obukhov.
Figure 7 : Cycle diurne de la CLA (Stull,1988 ; Delmas
et al, 2005).
Pour une zone urbaine, la définition de la longueur de
rugosité donnée pour les surfaces naturelles n'est plus valide,
car la densité surfacique et la hauteur des éléments
rugueux sont plus élevées (figure 7). En effet il faut ajouter
une hauteur de déplacement à la longueur de rugosité pour
obtenir l'altitude à laquelle le profil logarithmique du vent moyen
s'annulerait si on le prolongeait dans la couche de canopée urbaine.
Si l'on se place à méso-échelle, la
présence d'une ville perturbe les caractéristiques de la CLA
existant dans le milieu qui l'environne. En particulier, si le vent est
suffisamment fort, une couche limite interne se développe à
l'endroit du changement brutal de rugosité et de température de
la surface. En effet, à la frontière d'une ville, la CLU prend
forme et s'épaissit vers le centre de la ville. Une zone de transition
se forme également au-dessus, à l'interface entre cette couche et
la couche limite rurale. Plusieurs couches internes se succèdent si la
ville est composée de quartiers bien délimités ayant une
morphologie et des matériaux différents. La CLU forme un panache
sous le vent de la ville, alors que près du sol la CLA est à
nouveau influencée par la surface rurale. (Sylvie Leroyer, 2006).
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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2.2 Influence d'une ville sur l'environnement
L'agglomération urbain se caractérise et se
différencié des zones non et faiblement bâties, par :
- La production d'énergie anthropique, quantité
d'énergie due au chauffage des habitations, à la circulation
automobile, et aux industries. Cette grandeur est étroitement
liée à la taille et la densité de la ville, sa fonction et
son industrialisation, ainsi qu'à la zone climatique et aux besoins en
chauffage.
- La réduction de la vitesse du vent dans les basses
couches, en général en raison d'une augmentation de la
rugosité de surface causée par les constructions. Ainsi, par
exemple, à Londres , qui dispose d'un réseau de stations assez
dense en comparaison avec celui des autres villes, sur une période
allant de 1961 à1970, la vitesse moyenne du vent est souvent de 20
à 30% plus faible qu'en dehors de la ville (lee, 1984).
Néanmoins, lors de condition anticyclonique très stables, la
vitesse du vent peut localement être plus élevée en ville
qu'à périphérie. Ceci peut s'observer lorsque le vent
pénètre dans des rues parallèles au flux de circulation
atmosphérique, qui vont donc le canaliser et l'accélérer
par effet Venturi. Selon Oke (1978), un gradient de température entre la
couche urbaine et la couche rurale suffisamment fort pourrait donner naissance
à des brises soufflant de la compagne et convergeant vers le centre
ville, de la même manière que sont générées
les brises de mer.
- La nette diminution de l'évapotranspiration, due
à la réduction de la végétation, ainsi qu'à
l'imperméabilisation de la majorité des surfaces. Un bassin
urbain répond donc plus vite aux précipitations, et les sorties
d'eau par ruissellement y sont plus importantes : le stockage d'eau est moins
important qu'à la compagne. Le réseau d'évacuation des
eaux usées en soustrait un volume considérable.
- Un important stockage de chaleur en journée en raison
des propriétés thermiques des matériaux des constructions.
De plus, la verticalité des façades des immeubles augmente les
surfaces d'échange de rayonnement par rapport à ce que l'on peut
trouver en compagne.
L'importance de ces différents processus est fonction
de la saison, des caractéristiques de la surface urbaine et des
conditions météorologiques. Ainsi, à
titre d'exemple, on comprendra aisément que la
production d'énergie due au chauffage des habitations prédomine
en hiver, et que l'évapotranspiration est plus élevée
après un épisode pluvieux.
Tous ces facteurs sont responsables de caractéristiques
spécifiques sur l'environnement climatique de la ville, dont la
manifestation la plus visible est l'îlot de chaleur urbain.(Nicola
Ringenbach, 2002)
2.3 Ilot de chaleur urbain
Les îlots de chaleur sont des secteurs urbanisés
caractérisés par des températures de l'air ou du sol plus
élevées de 5 à 10°C que l'environnement
immédiat du point de prise de mesure. La formation, l'intensité
et la variabilité spatiotemporelle des îlots de chaleur sont
associées à six principaux facteurs, de nature :
- climatique (ciel clair, absence de vent, pollution
atmosphérique);
- énergétique (rejet de chaleur provenant de la
consommation énergétique); - géographique (emplacement de
la ville);
- morphologique (densité des bâtiments,
concentration et taux de croissance des végétaux);
- politique (pratiques d'aménagement du territoire);
- structurelle (taille de la ville, rapport de surface
minéralisée/végétalisée, occupation du
sol).
Depuis une trentaine d'années, la communauté
scientifique reconnaît l'existence de trois grandes catégories
d'îlot de chaleur: <<urban boundary layer», <<urban
canopy layer» et <<ground surface». A l'échelle
journalière, les îlots de chaleur de type <<boundary
layer» et <<canopy layer», caractérisés par des
températures de l'air élevées, sont à leur maximum
d'intensité la nuit. Par opposition, les îlots de chaleur de type
<<ground surface» ont habituellement une plus forte intensité
et une plus grande variation spatiale en cours d'après-midi. Ce type
d'îlot se développe sous forme d'archipel (petits îlots de
tailles et de formes différentes) et est davantage représentatif
des écarts thermiques intra-urbains (Genevieve Lachance, 2006).
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
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2.4 Caractéristiques temporelles et spatiales
La forme et la taille de l'îlot de chaleur urbain
varient dans l'espace et dans le temps, en fonction des conditions
météorologiques, et des caractéristiques propres à
la ville. L'îlot de chaleur urbain est le plus marqué dans les
parties les plus densément bâties, qui correspondent en
général au centre ville (figure 8). Le gradient de
température le plus fort s'observe généralement à
la périphérie de la ville, alors qu'à l'intérieur,
les gradients sont plus faibles d'où l'allusion à un îlot
dans la terminologie utilisée pour décrire ce
phénomène. Notons que la présence de parcs urbains
coïncide avec des chutes de température, jouant ainsi un rôle
d'îlot de fraîcheur. C'est par exemple le cas du Jardin Botanique
à Strasbourg (Fischer, 2001).
Figure 8 : Représentation schématique de
l'îlot de chaleur urbain (ICU) en fonction des quartiers (Morris et
Simmonds, 2000)
Comme il a déjà été dit,
l'intensité de l'îlot de chaleur urbain est liée à
la taille de la ville. Lorsque le vent est très faible est le ciel bien
dégagé, il est montré que l'îlot de chaleur urbain
maximal est en relation avec l'algorithme (ou une fonction puissance) de la
population de la ville (Oke, 1973). Cela signifie que même dans les
petites villes, on retrouve une légère augmentation de la
température par rapport à la campagne environnante.
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
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L'îlot de chaleur urbain présente
également une extension verticale. Pendant le jour, il peut
s'étendre de 600 à 1500 mètres au-dessus de la ville, en
raison de l'importance de convection. La nuit en revanche, l'épaisseur
de cette couche dépasse rarement 300 mètres en raison d'une
stabilité plus importante. Cependant, l'atmosphère au dessus de
la ville est loin d'être homogène, et dans la couche limite
générée par la ville des deux strates (figure 9) :
La première strate est la canopée urbaine : dans
cette couche que de nombreux processus physiques, à l'origine de flux de
chaleur sensible ou latente, prennent naissance. La deuxième strate la
couche limite urbaine (CLU) : quand cette couche est poussée par le vent
à l'extérieur de la ville, elle donne naissance à ce qui
est appelé le panache urbain. Elle est alors séparée de la
surface par une couche influencée par les caractéristiques de la
compagne. En revanche, lorsque le vent est faible, une bulle d'air chaud se
forme, entretenue par des cellules convectives d'air chaud ; il s'agit du
dôme urbain.
Figure 9 : Structure verticale de l'atmosphère urbaine
des vents supérieurs et inférieurs à 3m/s (Mestayer,
Anquetin, 1995)
Les méthodes d'observation des différents
paramètres varient selon qu'ils' agisse de la canopée urbaine ou
de la couche limite urbaine, et les échelles d'investigation ne sont pas
les mêmes :
- Dans la canopée, l'élément de base est
le « canyon urbain », limité par la rue, ainsi que par les
bâtiments qui la bordent, représentés sous forme de
parallélépipèdes (figure 10). Sa géométrie
est décrite par le rapport H/W entre la hauteur des bâtiments (H)
et la largeur du fond du fond du canyon (W).
- Dans la couche limite urbaine, l'échelle de travail
est le quartier ou fragment urbain, qui est juxtaposition de plusieurs canyons
de géométrie et d'orientations différentes,
présentant néanmoins une certaine
homogénéité.
Figure 10 : Schéma d'un street-canyon
3 Echelles d'études de la pollution
3.1 Echelles spatiales de dispersion des pollutions
Les échelles de temps et d'espace qui
caractérisent le phénomène de dispersion des polluants
sont multiples. Le temps de vie d'un polluant dépend essentiellement de
la rapidité de chimie. Or, les vitesses de réaction sont
très variables d'une réaction à une autre. Les
échelles spatiales qui peuvent être regroupées en trois
catégories : les échelles locales, régionales ou globales
(Christelle Philippe, 2004).
3.1.1 Pollution à l'échelle locale : la
pollution de proximité
Cette pollution est celle qui existe à proximité
des sources (industries, chauffage, trafic). C'est par exemple la pollution
urbaine. Elle affecte la santé des populations par son action directe et
à court terme, mais exerce également une toxicité à
plus long terme pour certaines pathologies. Outre les problèmes de
santé, la pollution de proximité peut procurer un gène
olfactif important et participer à la
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
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dégradation du patrimoine bâti par corrosion et
salissure. C'est cette pollution locale qui, la première, a fait l'objet
d'un suivi aux abords des grandes sites industriels.
3.1.2 Pollution à l'échelle
régionale
Elle caractérise des pollutions que l'on observe dans
des zones situées à quelques dizaines, voire à plusieurs
centaines de kilomètre des sources de pollution. Trois
phénomènes sont regroupés sous ce terme, la pollution
photochimique (abordée précédemment), les rejets
accidentels (par exemple : Tchernobyl) et les pluies acides. Les oxydes d'azote
et le souffre par combinaison avec la pluie créent des acides nitriques
et sulfurique qui attaque la végétation.
3.1.3 Pollution planétaire
Il s'agit de la diminution de la couche d'ozone
stratosphérique et de l'effet de serre. Les rejets dus aux
activités humaines tendent à diminuer l'épaisseur la
couche d'ozone stratosphérique, qui est nécessaire, à
l'inverse de l'ozone de basse altitude (Figure 11). En effet, la couche d'ozone
filtre une grande part du rayonnement solaire ultraviolet, ce dernier peut
engendrer une augmentation du risque de développer des pathologies
telles que des cancers de la peau.
OZONE BASSE ET HAUTE
ATMOSPHER
Figure 11: Ozone stratosphérique et l'ozone à
basse altitude
Tout comme l'ozone, l'effet de serre est indispensable
à l'équilibre biologique terrestre. Il consiste en un
réchauffement de l'atmosphère par des molécules qui ont la
propriété de piéger les radiations à grande
longueur d'onde émises par la surface du globe.
Sans ce phénomène, la température de
l'air serait inferieur de 30°C à sa valeur moyenne actuelle qui est
de 15°C. Or, aujourd'hui, l'effet de serre augmente à cause des
émissions anthropiques de certains gaz dits « à effet de
serre », comme
ou ce qui conduit à un déséquilibre
climatique.
Orlanski (1975) propose une classification plus fine des
échelles, elle est récapitulée dans le tableau 5.1,
(Christelle Philippe, 2004).
Tableau 1: Echelles d'étude de la pollution
3.2 Echelle méso
3.2.1 Echelles associées
La dynamique de l'atmosphère est décrite par les
équations de Navier-Stokes qui reposent sur des concepts de conservation
de masse, de quantité de mouvement et d'énergie. Par une analyse
aux ordres de grandeur bâtie sur les échelles
caractéristiques du mouvement (échelles spatiales horizontale et
verticale, échelle temporelle), le système d'équations est
modifié conduisant ainsi à des méthodes de
résolution différentes en fonction des échelles
étudiées.
Afin de rendre compte de la forte instationnarité des
mouvements atmosphériques à l'échelle d'une
agglomération ou d'un massif montagneux (échelle spatiale
horizontale de l'ordre de quelques dizaines de kilomètres) et notamment
l'importance de la représentation des effets convectifs liés au
cycle diurne (alternance jour - nuit) qui agissent sur la variation de
l'accélération verticale tout particulièrement en zone de
relief marqué, la formulation non hydrostatique des équations de
la dynamique de l'atmosphère s'impose.
Pour l'atmosphère urbaine, la gamme d'échelles se
situe entre celles associées à un quartier (quelques ,
inférieur à 100m), jusqu'à celles d'une
agglomération (de l'ordre de quelques centaines de
mètres). On s'attache par ailleurs à reproduire le cycle diurne
complet afin de mettre en évidence le caractère fortement
instationnaire de ces écoulements et de la réactivité
associée.
3.2.2 Elément de dynamique de
l'atmosphère urbaine
L'évaluation de la pollution induite par une zone urbaine
impose la prise en considération d'un domaine d'échelles
très étendues, depuis la méso-échelle
(méso
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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â, L= 200 km, T= quelques heures à un jour)
jusqu'à l'échelle moléculaire des réactions
chimiques, en passant par les échelles intermédiaires
associées aux mouvements turbulents responsables des mélanges et
de la dilution.
Au-dessus d'un sol homogène et plat, la couche de
surface est définie comme étant la couche de quelques dizaines
mètres à une centaine de mètres d'épaisseur
où la force de Coriolis n'influe pas sur la structure de
l'écoulement, les champs turbulents sont horizontalement
homogènes et leurs distributions verticales dépendent
essentiellement des conditions de surface (flux de quantité de
mouvement, flux de chaleur). Dans cette couche, les flux de quantités
transportés sont indépendants de l'altitude (cette couche est
d'ailleurs appelée « couche à flux constant ») et, la
répartition des vitesses moyennes suit une loi logarithmique. Au-dessus
d'une zone urbaine, cette structure est fortement perturbée par
l'hétérogénéité des surfaces conduisant
ainsi au développement d'une succession de couches internes qui seraient
déclenchées en considérant que le sol urbain serait
formé d'une succession de quartiers relativement homogènes
définis chacun par une hauteur de rugosité équivalent, une
hauteur de déplacement et un flux de chaleur.
Une revue synthétique des différentes approches
de la caractérisation du couvert urbain est présentée dans
Mestayer and Anquetin (1994), trois échelles distinctes mais fortement
imbriquées qui caractérisent la dynamique à
l'échelle d'une agglomération : l'échelle de la rue (dont
le rapport d'aspect hauteur / largeur conditionne la structure de
l'écoulement et les capacités de mélange),
l'échelle du quartier (groupe de bâtiments qui a des
propriétés aérodynamiques et dispersives homogènes)
et celle de l'agglomération. Ces échelles spatiales sont
associées à des échelles temporelles propres qu'il
convient de prendre en compte dans les modèles numériques.
Figure 12: perturbation des basses couches de
l'atmosphère par un site urbanisé en fonction des conditions
météorologiques.
La figure 12 schématise la perturbation des basses
couches de l'atmosphère par un site urbanisé en fonction des
conditions météorologiques. Par conditions de vents forts (a), la
ville sera "vue" comme une succession de sols aérodynamiquement
différents qui conditionnent le développement de couches
internes. Lorsque le vent est faible (b), on observe un couplage fort entre les
effets thermiques et dynamiques. Les interactions entre l'intérieur et
l'extérieur de la rue délimiteront l'échelle du quartier
à laquelle se met en place un régime de vent analogue aux effets
de brise à l'interface mer - terre. La combinaison de l'ensemble des
quartiers crée alors au-dessus de l'agglomération un îlot
qui délimite les échanges verticaux.
La dynamique de l'atmosphère qui se développe
à cette échelle (L= quelques dizaines de mètres, T est de
l'ordre de la minute) a un impact considérable sur la quantité de
polluant inhalée par le piéton ainsi que sur la
mouillabilité des surfaces bâties modifiant ainsi le bilan
énergétique à ces échelles.
Les résultats de simulation obtenus avec des
modèles statistiques (3D, moyenne de Reynolds) montrent que la structure
des champs de vitesse et de turbulence dans la rue est un enjeu pour
connaître la qualité de l'air respiré par les
piétons.
Ces champs résultent de la combinaison de l'advection
dynamique induite par le vent et de la convection thermique
générée par les différences de température
entre les surfaces de la rue (ensoleillement, type de matériau). Cette
dynamique dépend donc de la géométrie de la rue et des
conditions météorologiques locales (Sini et al, 1996).
Les résultats principaux font apparaître l'influence du rapport de
forme d'une rue (hauteur / largeur) sur la typologie de l'écoulement
induit par le vent. Les seuils de
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
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transition des différentes configurations sont
identifiés en termes de régime d'écoulement, de
qualité de ventilation et d'échelle de temps de dispersion.
Figure 13 : régimes d'écoulement en fonction des
échelles caractéristiques de la rue (largeur W, hauteur H).
La figure 13 présente une schématisation des
régimes d'écoulement en fonction des échelles
caractéristiques de la rue (largeur W, hauteur H). Ces trois
régimes aérodynamiques ((a) rugosité isolée
(isolated roughness flow), (b) interférence de sillages (wake
interference flow), (c) écoulement rasant (skimming flow)) mettent en
évidence l'impact du rapport d'aspect de la rue (W/H) sur les
échanges verticaux entre l'intérieur et l'extérieur de la
rue. L'idée est donc de définir les bornes qui délimitent
ces trois régimes afin de pouvoir quantifier les flux verticaux à
la seule lecture du plan d'occupation des sols de la ville (Hussain and Lee,
1980).
Etude bibliographique / Partie 2 Chapire1 : Description
générale du projet TRAPOS
Chapitre I : Description générale du
projet
A la fin de l'année 1997, la Commission
Européenne avait approuvé la création d'un nouveau
réseau de recherche dans le cadre de la formation des membres de la
Commission et la mobilité des chercheurs (TMR). La thématique
principale du réseau est l'Optimisation des méthodes de
modélisation de la pollution engendrée par le trafic dans les
rues, dont l'acronyme est : « TRAPOS ».
La durée du projet du réseau était
initialement prévue pour trois années. Suite à deux
années de réalisation, une demande d'autorisation a
été formulée à la Commission Européenne pour
une prolongation de six mois, ce qui fût accordé. Le réseau
a donc prévu de finaliser son projet à la fin du mois d'avril
2001, dans le but de contribuer à des réalisations scientifiques
dans un domaine de recherche spécifié par la formation des jeunes
chercheurs et un travail coopératif. C'est ainsi que le Réseau
TRAPOS a été conçu et réalisé pour
répondre efficacement à ces deux objectifs (Net.1).
L'Institut National de Recherche Environnementale (NERI) a
été désigné pour coordonner les différentes
actions du Réseau. Les réseaux établis dans le cadre du
programme TMR sont tenus d'employer un certain nombre de jeunes chercheurs pour
prendre part aux différentes tâches du réseau (Net.1).
1. Équipes participantes
Les équipes participantes sont aussi nombreuses que
diversifiées, et dotés de structures adéquates et d'un
personnel qualifié. Elles sont au nombre de dix :
- National Environmental Research Institute (NERI), Denmark
Etude bibliographique
Les principaux axes de recherches de l'équipe sont : la
modélisation avec OSPM (Operational Street Pollution Model), l'essai et
l'évaluation des résultats, les mesures de terrain (pollution,
météorologie), la mesure de la RSP (particules en suspension
respirables) pour la détermination de la source et les études de
processus) et la coordination du réseau.
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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- University of Surrey (U.Surrey), United Kingdom
Cette équipe entreprend des mesures en soufflerie sur
les canyons urbains, développer des modèles pour examiner les
effets des grandes structures turbulentes externes : trafic sur la
cavité, le mur et le sol exposé au chauffage sur une plage de
nombres de Froude.
- University of Karlsruhe (U.Karlsruhe), Germany
Cette équipe est impliquée en soufflerie dans le
but d'étudier la dispersion des polluants du trafic dans les rues
urbains et leurs intersections, les effets de la géométrie du
bâtiment, la turbulence induite et la stratification thermique
engendrée par le trafic automobile.
- Swiss Federal Institute of Technology (ETHZ), Switzerland
Cet institut développe des algorithmes simples pour des
échelles de longueur et de vitesse dans les villes typiquement
européenne, ainsi que la modélisation de la dispersion dans un
street-canyon en utilisant le modèle lagrangien de particules
stochastiques (ALLSTAR).
- Ecole Centrale de Nantes (ECN), France
Cette école s'investit dans la modélisation avec
CHENSI et SUBMESO: l'influence de la convection thermique, les turbulences
causées par les véhicules, la structure des environs trimestre,
et la verrière échanges atmosphère.
- Ingenieurbüro Lohmeyer, Radebeul (LCE), Germany
Ce centre de recherche se spécialise dans le
développement des différents modèles numériques et
leurs comparaisons avec les mesures de terrain.
- Aristotle University of Thessaloniki (LHTEE/AUT), Greece
Cette équipe Modélise pour les différentes
configurations des rues en mettant l'accent sur les effets des
détails géométriques avec MIMO, la turbulence induite
par
un véhicule, les effets thermiques, et les conditions
aux limites à la limite supérieure des micro-calculs fournis par
le MEMO (modèle à méso-échelle), lagrangien de
particules de suivi avec TASCflow.
- Cambridge Environmental Research Consultants Ltd (CERC),
United Kingdom
Ce centre de recherche évalue et développe des
ADMS-Urban et des comparaisons avec d'autres modèles. Il poursuit le
développement du modèle des procédures formalisées
d'évaluation scientifique telle qu'elle est appliquée aux
modèles de dispersion en milieu urbain.
- Netherlands Organization for Applied Scientific Research
(TNO), The Netherlands Cette équipe de recherche s'implique dans
l'application des modèles actuels dans les études de la
qualité de l'air, l'évaluation des modèles TNO, l'analyse
comparative avec d'autres modèles, l'amélioration de la
modélisation de la dispersion de la pollution due au trafic routier,
l'extension de l'applicabilité des modèles de la voiture
actuelle, la collecte de données par une recherche bibliographique,
portant sur des expériences de terrain et des expériences en
soufflerie, et enfin les expériences numériques par les
modèles CFD.
- University of Hamburg (MIHU), Germany
Les activités sont aussi nombreuses que
diversifiées, dont les activités principales se basent sur
l'évaluation d'une échelle complexe micro-modèle
météorologique pour les applications urbaines, le
développement et l'application des concepts de validation des
modèles de dispersion en milieu urbain et enfin la collecte des
données pour valider des modèles urbains dans une soufflerie.
Les équipes du Réseau représentent des
universités, organismes de recherche publics et des
sociétés de conseil commercial. Leur domaine de recherche porte
sur les différents aspects de la modélisation de la pollution
atmosphérique, tels que: la modélisation par la soufflerie en
laboratoire, les mesures de terrain, la dynamique des fluides et les
applications de régulation de modèles. Le caractère
interdisciplinaire et de collaboration entre les équipes
représentant les différents domaines d'expérience et de
méthodes de travail, ce qui permet d'assurer une utilisation efficace
des résultats scientifiques et leurs concrétisations (Net 1).
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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2. Objectifs
L'objectif scientifique de TRAPOS était
l'amélioration des outils de modélisation utilisés pour la
prévision de la pollution du trafic routier dans les artères
urbaines, et avec l'âtre principal sur la modélisation de la
dispersion. La modélisation de la pollution du trafic est une discipline
très large. Pour restreindre la portée des travaux au sein du
réseau, certains domaines de recherche principaux ont été
identifiés, et ont évolué comme suit:
- Les turbulences crée par le trafic (TPT) et de leurs
influences sur la dispersion des polluants dans la rue.
- L'influence des effets thermiques (TE) sur la modification du
flux de gaz dans les rues urbaines, en particulier dans des conditions de
faible vitesse du vent.
- La sensibilité de l'écoulement et les
caractéristiques de la turbulence par rapport à l'architecture de
la rue et de ses environs.
- Des procédés chimiques rapides avec une attention
particulière à la conversion NO-NO 2 .
- De la dispersion et de la transformation en matière des
particules en suspension respirables (RSP).
Le projet n'aborde pas directement le problème de
l'inventaire des émissions engendrée par le trafic automobile,
mais, plutôt, utilise les données disponibles. - de
systématiser et d'améliorer les paramètres des
modèles d'ingénierie de la pollution dans les rues avec une
attention particulière à leur capacité à
révéler la dépendance des niveaux de pollution sur
l'architecture des rues et des conditions météorologiques,
- améliorer la prévision des concentrations de
polluants dans le cas des conditions de vent calme, qui sont connus pour
entraîner des épisodes de pollution les plus
sévères,
- d'améliorer / développer de nouvelles
méthodes d'estimation de la toiture au niveau des
caractéristiques d'écoulement du vent à partir
d'observations météorologiques standards disponibles et en tenant
compte des conditions spécifiques climatologiques et
géographiques des villes européennes,
- d'améliorer les méthodes de calcul pour la
formation de NO2 dans les rues urbains, y compris l'oxydation de l'ozone,
- développer des méthodes pratiques de calcul
des concentrations RSP dans les rues. Le projet devrait contribuer à
l'harmonisation et l'optimisation des méthodes de modélisation
utilisés à l'intérieur de la Communauté
européenne et également de fournir des orientations pour les
futurs travaux de modélisation. Les activités contribuant aux
objectifs de recherche étaient basés sur :
- Les mesures de terrain et les analyses des données,
- Les expériences en laboratoire (soufflerie),
- L'évaluation des modèles et la comparaison.
Les mesures de terrain et les données de la soufflerie
ont été utilisées pour l'évaluation et
l'amélioration des modèles mathématiques. Des
modèles en soufflerie ont également été
testés par rapport aux données à partir de mesures sur le
terrain. Les résultats de plusieurs modèles numériques CFD
ont été utilisés pour améliorer les
paramètres des simples modèles semi-empiriques.
Les résultats scientifiques du projet TRAPOS ont
souvent fait l'objet de nombreuses communications présentées lors
de plusieurs congrès et grandes conférences dont le thème
est dédié à la pollution de l'air. Ces résultats
sont également publiés dans des revues de renommée
établie. En Mars 2001, la troisième conférence
internationale sur la qualité de l'air en milieu urbain a eu lieu
à Loutraki, en Grèce. Cette conférence a
coïncidé avec la finalisation du projet TRAPOS, ce qui a permis une
excellente opportunité de présenter les résultats du
réseau au profit d'une large communauté scientifique (Net 1).
3. Thèmes et axes de recherches
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Le transport automobile est devenu maintenant une partie
inhérente de notre civilisation, et comme cela s'est produit avec de
nombreux progrès technologiques, les aspects négatifs
s'amplifient de plus en plus prononcés. La pollution
atmosphérique provenant des gaz d'échappement des
véhicules, est une des conséquences néfastes sur la
qualité de l'air et de l'environnement dans lequel nous vivons.
Une part importante de cette pollution provient du trafic
automobile se trouvent dans les zones urbaines. C'est à ce niveau
là que la densité du trafic est la plus importante et les
concentrations de gaz d'échappement des voitures atteignent souvent des
ordres de grandeur plus élevés que dans les zones rurales. Les
zones urbaines ne peuvent pas toujours être considérées
comme des entités homogènes, car plus les niveaux de pollution se
produisent dans les street-canyons urbains et plus la dilution des gaz
d'échappement des voitures est considérablement limitée
par la présence de bâtiments d'accompagnement de la rue (Net
1).
La qualité de l'air en milieu urbain est devenue par
conséquence, une préoccupation majeure de la politique
environnementale dans les pays développés. En raison de
l'utilisation sans cesse croissant des automobiles, il est prévu que les
normes de qualité de l'air soient établies, comme par exemple le
taux de NO2 , les RSP, ou les hydrocarbures spécifiques. L'introduction
de pots catalytiques n'est pas suffisamment efficace dans les zones urbaines
où les distances de déplacement sont trop courtes pour
réchauffer le convertisseur. En outre, une partie substantielle des
polluants proviennent des véhicules lourds, pour lesquels aucune
technologie de nettoyage efficace n'est encore disponible. La pollution
atmosphérique engendrée par le trafic dans les zones urbaines, et
dans les rues urbaines en particulier, est donc devenue actuellement une
préoccupation majeure de la politique environnementale (Net 1).
Les sujets de recherche pour une amélioration
proposés par le réseau porte sur l'optimisation des
méthodes qui sont utilisées pour la modélisation
mathématique de cette pollution. La modélisation de la pollution
atmosphérique due au trafic dans les rues est un sujet
pluridisciplinaire nécessitant une recherche dans des domaines aussi
divers que variés, comme les émissions, des bases en
mécanique des fluides, des notions de météorologie, de
chimie, de mathématiques et des sciences
informatiques. Comme a travail, cette modélisation ne
peut se faire sans l'accès à la bonne qualité des
données expérimentales, tant à partir de mesures sur le
terrain que des expériences de laboratoire. Ainsi, de réels
progrès sur ce sujet ne peuvent être atteints que par la
coopération entre les spécialistes dans différentes
disciplines de recherche, ce qui explique que la structure du réseau
européen est très appropriée pour la réalisation
des objectifs assignés par le projet TRAPOS (Net 1).
4. Historique du projet TRAPOS
La dispersion de la pollution provenant du trafic dans les
rues est régie par une structure complexe de l'écoulement du vent
qui peut difficilement être décrit par les modèles
traditionnels de Gauss. D'autre part, quelques règles simples peuvent
être utilisées pour fournir des estimations approximatives des
niveaux de pollution, en particulier en examinant les conditions les plus
pessimistes. Les exigences du modèle seront, par conséquent,
dépendantes également de l'application particulière et les
attentes des informations fournies par le modèle.
Les modèles sont basés sur des descriptions
très simples des processus de dispersion, mais se concentrant d'avantage
sur les paramètres des émissions dues au trafic, qui
représentent des outils utiles pour les planificateurs du trafic. Des
études plus détaillées du comportement de la pollution
engendrée par le trafic dans les rues urbaines nécessitent des
modèles qui peuvent relier les concentrations de pollution réelle
et des conditions météorologiques qui prévalent (Net
1).
Une des caractéristiques les plus remarquables de
l'écoulement du vent dans une rue de type canyon
(street-canyon) est la création d'un tourbillon de vent
(vortex), de sorte que la direction du vent au niveau de la rue est
l'inverse de la circulation au-dessus du toit. La présence du
vortex a été démontrée dans les premiers
travaux d'Albert (1933), puis vérifiée par Georgii et al
(1967). Cette forme particulière des résultats de la
circulation d'air dans les street-canyons dans des gradients de
concentration est importante dans la rue. Les concentrations sur le coté
du mur exposé au vent (wind-ward) sont
généralement plus élevées que sur le coté du
mur inverse du vent (lee-ward).
Une description mathématique exacte de la dispersion
des polluants dans les street-canyons urbains est pratiquement
impossible. Les simplifications nécessaires des «conditions
réelles des lieux souvent des restrictions sur la portée
d'application
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des modèles. En dépit des difficultés
liées à la construction des modèles, la
nécessité évidente pour les modèles de rue, de la
pollution a donc abouti à l'élaboration et l'utilisation pratique
de ces modèles.
Un des premiers modèles de la pollution de la rue est
le modèle STREET élaboré par Johnson et al
(1973), Ludwig et Dabberdt (1972), Dabberdt et al (1973). Bien que le
modèle est empirique, basée sur les mesures de pollution dans les
rues de San Jose et Saint-Louis (USA), les caractéristiques les plus
essentielles de la dispersion de polluants dans les canyons urbains, tels que
le gradient de concentration lee-ward et wind-ward, sont
reproduits, au moins qualitativement, par le modèle. Avec quelques
modifications mineures (Benesh, 1978; Sobottka et Leisen, 1980), le
modèle est encore largement utilisé, notamment pour les
applications d'ingénierie. Les caractéristiques plus
détaillées de la dispersion de la pollution dans les
street-canyons ne peuvent pas cependant être décrite par
un tel modèle simplifié comme STREET.
À l'autre extrémité de l'échelle
de complexité, se trouvent des modèles basés sur la
solution numérique des vents et des équations de dispersion
scalaire. Le problème essentiel ici, est un paramètre
approprié des coefficients de viscosité et de diffusivité.
Le problème est commun pour tous les écoulements turbulents, mais
le traitement des écoulements street-canyon implique des
limites spécifiques et des conditions initiales. Les méthodes
numériques modernes et la disponibilité des ordinateurs puissants
ont abouti à l'élaboration de plusieurs modèles au cours
des années récentes (Sievers et Zdunkowski, 1986; Moriguchi et
Uehara, 1993; Lee et Park, 1994; Schluenzen 1994 ; Kamenetsky et Vieru, 1995).
C'est la méthode qui a trouvé la plus large application de la
modélisation des écoulements dans les street-canyons, et
aussi dans le cas d'autres obstacles est que l'on appelle k-å (Rodi,
1995). Du point de vue de la modélisation de la pollution des rues, le
modèle k-å a l'avantage que, au fil des ans, il a
été largement testé et calibré pour les
écoulements industriels autour des corps et des structures, où la
séparation des écoulements peut se produire, ce qui est une
importante caractéristique de la circulation dans et autour des
street-canyons. Toutefois, les modèles basés sur
l'approche k-å sont souvent utilisés dans des études
spécialisées (Johnson et Hunter, 1995; Mestayer et Anquetin,
1994).
Une approche innovante de modélisation a
été appliquée par Yamartino et Wiegand (1986) dans leur
modèle Plume Canyon-Box Model (PCBM). Les concentrations sont
calculées en combinant un modèle de panache pour l'impact direct
des véhicules polluants émis avec un modèle de boîte
qui permet le calcul de l'impact additionnel dû aux polluants remis en
circulation dans la rue par le vortex. La performance du PCBM a
été démontrée significativement meilleure que celle
du modèle empirique STREET, surtout étant donné le large
éventail des conditions météorologiques pour lesquelles le
modèle STREET n'a pas été spécifiquement
conçu.
Une approche empirique a été utilisée
dans le développement du modèle néerlandais de pollution
du trafic automobile « Dutch traffic pollution model CAR » (Calcul de
la pollution atmosphérique due au trafic routier) (Eerens et
a!, 1993). Axé principalement sur des expériences en
soufflerie (Van den Hout et Baars, 1988; Van den Hout et Duijm, 1988 ; Van den
Hout et a!, 1989), une série de relations empiriques a
été établi entre la direction du vent et des
concentrations pour des différentes configurations de la rue. Les
résultats des expériences en soufflerie ont été
intégrées dans un modèle type de panache, appelé
modèle de trafic TNO (Van den Hout et Baars, 1988) qui a servi de base
pour développer enfin le modèle plus opérationnel CAR dans
lequel quelques configurations les plus distinguées de rues, à
l'égard des conditions de dispersion ont été
catégorisés. Seules les concentrations annuelles moyennes sont
calculées et d'autres moyens statistiques sont des estimations
basées sur des relations empiriques issues de mesures de la pollution
dans le réseau national.
Une approche similaire à la PCBM a été
appliquée dans le développement du modèle danois OSPM
(Hertel et Berkowicz, 1989). Le modèle OSPM fait usage d'un
paramètre simplifié des écoulements et des conditions de
dispersion dans un street-canyon. Ce paramètre a
été déduit d'une analyse approfondie des données
expérimentales et des essais sur modèle (Berkowicz et
a!, 1995). Les résultats de ces tests ont été
utilisés pour améliorer la performance du modèle,
notamment en ce qui concerne les différentes configurations de la rue et
la variété des conditions météorologiques.
Les épisodes de pollution les plus graves sont
habituellement associés aux
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conditions de vitesse calme ou très faible vent. La
dispersion des gaz d'échappement des voitures dans la rue seront dans ce
cas être largement influencés par les TPT elle-même.
Toutefois, certains effets thermiques, tels que la modification de
régimes d'écoulement due à l'échauffement
différentiel des murs du bâtiment, peut également
être important. Les observations de terrain (Nakamura et Oke, 1988) et de
simulations numériques (Mestayer et al, 1995; Sini et
al. 1996) ont montré qu'une telle différence de
chauffage peut sensiblement modifier l'écoulement du vent dans un
canyon. La quantification de cet effet sous la forme de relations entre le
rayonnement solaire et l'écoulement du vent est nécessaire afin
d'intégrer ces phénomènes dans les modèles de
pollution appliqués.
Les modèles de la pollution due au trafic appliquent en
général l'utilisation des données liées à
l'écoulement du vent au niveau du toit. Ces données sont rarement
disponibles et les transformations entreprises des mesures du vent à
certains endroits dans la ville ou même en dehors de la ville sont
nécessaires. Rotach (1995) a montré que la relation de la vitesse
du vent au niveau du toit et la vitesse du vent en altitude dépend des
conditions de la stabilité atmosphérique. Cela peut être
particulièrement important dans le cas de conditions stables quand la
vitesse de ventilation du street-canyon pourrait être
réduite due à l'atténuation de la vitesse du niveau du
toit et peut-être la turbulence. La modification locale de
l'écoulement du vent et la turbulence pourrait aussi être due
à certaines formations de bâtiment prononcée à
proximité du site de mesure. En se basant sur une modélisation en
soufflerie, Kennedy et Kent (1977) ont démontré qu'une diminution
double des concentrations de CO observées à un emplacement de la
rue à Sydney, en Australie, pourrait s'expliquer par de tels effets.
Les alentours du street-canyon ne peuvent en
général avoir une influence significative sur les
écoulements et les conditions de dispersion dans le
street-canyon lui-même. Les dernières expériences
en soufflerie entrepris par Meroney et al (1995) ont montré que
la ventilation d'un street-canyon en milieu urbain est moindre que la
ventilation du canyon même, mais dans un environnement de campagne. Les
formes des toits des bâtiments voisins ont également
été montré, pour influencer l'écoulement et les
conditions de turbulence, et donc aussi la
distribution de la concentration dans les street- canyons
(Rafailidis et Schatzmann, 1995; Kastner-Klein et a!, 1996).
En raison des très courtes distances entre les sources
de pollution et les récepteurs (détecteurs de pollution), seul
les réactions chimiques peuvent avoir une influence significative dans
le processus de transformation de la qualité de l'air du
street-canyon, ce qui représente un intérêt
particulier dans le processus d'oxydation qui conduit à la
transformation NO-NO2. Dans la plupart des cas, ce processus peut être
décrit avec succès par le simple système NO-NO2-O3, en
tenant compte du temps de séjour des gaz dans la rue (Hertel et
Berkowicz 1989; Palmgren et a!, 1995). D'autres mécanismes
chimiques cependant peuvent être importants dans certains cas
extrêmes. Bower et a! (1994) et Derwent et a! (1995)
rapporte sur un épisode de pollution à Londres en Décembre
1991, où les concentrations de NO2 ont atteint des niveaux qui ne
pourraient être expliquées par l'oxydation d'ozone mesurée.
Un mécanisme de réaction possible est dans ce cas, l'oxydation de
NO par l'oxygène moléculaire (Hov et Larssen, 1984). Comme il
s'agit d'une réaction de 3ème ordre, elle exige de très
fortes concentrations de NO et des temps de séjour long pour être
important. Cela peut avoir lieu dans des conditions
météorologiques stagnantes lorsque les concentrations restent
très élevées pendant une période de quelques jours.
Aucun modèle de description satisfaisante de ce phénomène
n'est encore disponible.
Dans la plupart des modèles actuellement disponibles,
la pollution particulaire est traitée de la même manière
que les autres gaz d'échappement, c'est à dire sans prendre
explicitement en compte la distribution des tailles des particules (Larssen et
a!, 1993). La transformation (en particulier la coagulation) et le
dépôt des particules dépendent de la distribution
granulométrique des particules. Ces procédés, à
leur tour, peuvent considérablement modifier la distribution de la
taille initiale des particules émises. De nouvelles techniques de
mesure, en particulier les techniques optiques permettant des tailles
définies de fractionnement des particules et la résolution de
temps, peuvent fournir des nouveaux éléments pour l'étude
de la transformation des particules et des processus de dépôt et
le développement de nouveaux modèles.
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Les membres des équipes participant au réseau de
recherche proposé ont apporté une contribution importante aux
progrès dans les domaines de recherche mentionnés et font partie
de groupes majeurs en Europe dans leur domaine de travail.
La principale nouveauté du projet proposé est de
combiner les différentes techniques de modélisation,
appuyés par des données expérimentales. La
disponibilité des données expérimentales de haute
qualité, y compris à la fois en soufflerie et des mesures de
terrain, est maintenant possible pour effectuer des études
détaillées des processus importants et, par conséquent,
d'améliorer les paramètres de ces processus dans les
modèles de la pollution atmosphérique (Schatzmann et al,
1997). En ce qui concerne les mesures de terrain, il est intéressant de
noter que les données qui sont actuellement disponibles couvrent la
mesure à long terme (plusieurs années), y compris des
observations simultanées de paramètres clés, tels que les
concentrations des différents polluants (éléments
pertinents), la météorologie et les données du trafic. Les
mesures à long terme garantissent la possibilité d'explorer la
performance du modèle sous une variété de conditions
météorologiques, tandis que les mesures en soufflerie donnent
l'occasion d'étendre l'évaluation du modèle sur un large
éventail de conditions architecturales des rues.
Etude bibliographique
Etude bibliographique / Partie 2 Chapire2 :
Différentes études du projet TRAPOS
Chapitre II : Différentes études de
TRAPOS
1. Processus qui influe sur la dispersion dans le
street-canyon 1.1 Architecture des rues et qualité de l'air
L'écoulement du vent et les caractéristiques de
turbulence sont d'une importance capitale dans l'estimation du niveau de
pollution dans les rues. En effet, l'écoulement moyen régit le
mécanisme de transport des polluants bien que la turbulence influe
fortement sur le mélange des polluants et les mécanismes de
dispersion. Quand on étudie la dispersion des polluants dans les rues,
il est donc essentiel d'évaluer l'influence de la
géométrie de la rue sur ces mécanismes. Cela peut se faire
soit en effectuant des recherches sur la variabilité des
écoulements et la turbulence dans le voisinage immédiat du
street-canyon en tenant compte de la géométrie variable
de la rue ou, subsidiairement, en évaluant directement l'influence sur
les caractéristiques de dispersion due à l'évolution des
propriétés du street-canyon. Les deux approches ont
été suivies dans le cadre du TRAPOS. La figure 14 montre un
street-canyon prototype car il peut être plus simplement
décrit par son rapport d'aspect W / H (largeur d'une rue par rapport
à l'hauteur du bâtiment) et son orientation par rapport à
la direction du vent et la position du soleil (Louka et a!, 2001).
Figure 14: Représentation schématique de la
géométrie simple d'un street-canyon (Louka et
a!, 2001).
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1.1.1 Street-Canyon
Cette configuration définit l'approche traditionnelle
à l'étude
de la pollution d'un street-canyon, de la turbulence
dans la soufflerie ou de modèles numériques (Kastner-Klein,
1999). L'influence de l'approche de la direction d'écoulement par
exemple (Kastner-Klein et Plate, 1999), également aux observations
à l'échelle réelle peuvent être utile à cet
égard, mais généralement une variation systématique
des conditions est au-delà des possibilités de
l'expérimentateur.
1.1.2 Cavité
Un street-canyon peut être simulé par
une cavité. Dans cette configuration, il n'y a pas de « premier
effet des capacités», mais le vent ascendant (up-wind) des
surfaces urbaines ne peut avoir les caractéristiques d'écoulement
d'un modèle de construction irrégulière et rugueux (Kovar
- Panskus et a!, 2001).
1.1.3 Rangées de street-canyons
Pour résoudre les problèmes avec le canyon
simple, des essais ont été faits pour examiner, à quelle
ligne l'écoulement commence à devenir auto-similaire et donc,
où la pollution street-canyon ressemble à la situation
urbaine typique. Brown et a! (2000) soutiennent que c'est le cas au
bout de la 6ème ligne de street- canyon.
1.1.4 Géométrie non uniforme
Les bâtiments entourant immédiatement le
street-canyon de l'intérêt n'ont
généralement pas une géométrie rectangulaire
simple. Rafailidis (1997) a établit un rapport sur l'influence
considérable de la forme du toit sur les caractéristiques de la
turbulence et des concentrations de polluants au sein, et au-dessus d'un
street-canyon. Aussi, l'effet des obstacles en amont avec une hauteur
différente de celle du street-canyon lui-même a
été étudié en utilisant un modèle
numérique (Assimakopoulos et a!, 2000).
1.1.5 Surfaces urbaine réelles
L'approche d'une modélisation plus réaliste pour
les street-canyons urbains est certainement réalisée
pour imiter la géométrie de la rue avec autant de détails
que possible. Cela est correct pour la soufflerie ainsi que les
expériences numériques (Chauvet et a!, 1999 et 2000).
1.2 Effets de l'architecture de la rue sur les champs de
concentration
1.2.1 Influence du rapport d'aspect
Les expériences de la soufflerie, l'examen d'une
cavité bidimensionnel avec cinq rapports d'aspect différent de W
/ H = 2, 1, 0,7, 0,5 et 0,3 ont été réalisée
à l'Université du Surrey pour étudier l'influence du
rapport d'aspect sur le système de vortex dans la
cavité. Des simulations numériques de ces formations ont
été réalisées simultanément avec le
modèle de fermeture k-å CHENSI à l'ECN de Nantes. L'accord
entre les résultats numériques et les mesures est assez bon, sauf
à proximité des murs, où CHENSI sous-estime
légèrement la composante de vitesse tangentielle, conduisant
à une surestimation de la taille du vortex secondaire. En
outre, l'emplacement de vortex principal (supérieure) est
toujours situé à 5-15% plus haut et plus proche de la paroi avale
dans les prédictions par rapport aux expériences. On peut
constater à partir des prévisions CFD dans les figures 15a et 15b
que le nombre de zones de recirculation et de leur position varie en fonction
du rapport d'aspect. Alors que les street-canyons, avec une exposition
plus large du rapport d'aspect d'un seul (primaire) vortex avec
éventuellement une contre-rotation faible du vortex près
du fond, des street-canyons étroits peuvent donner lieu
à la formation d'une structure à vortex multiples. Il
est peut être établi à partir de ces données que la
transition entre l'ingérence de sillage et l'écrémage des
régimes d'écoulement se produit pour un rapport d'aspect plus
grand que 2. Toutefois, il convient de noter qu'un système de
vortex qui est efficace pour l'évacuation des polluants
provenant d'une rue est également efficace pour l'introduction de
polluants provenant de sources externes dans cette rue (Kovar - Panskus et
a!, 2001).
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OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
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Figure 15b: Modulation en fonction de rapport d'aspect (W / H)
de la configuration de l'écoulement dans un 2-D Canyon
(expériences WT - 2D cavité), (Kovar - Panskus et al,
2001).
1.2.2 Influence des effets thermiques
La position relative du soleil est d'une importance capitale
dans la détermination du régime d'écoulement dans le
street-canyon, en particulier à des vitesses de vent faibles.
En effet, le rayonnement solaire est la principale source de chaleur, tandis
que la présence d'ombres peut conduire à des écarts de
température importants entre les murs. Les effets de flottabilité
produit, affectent le système de vortex dans la rue et par
conséquent la ventilation de la rue (Kovar - Panskus et al,
2001).
1.2.3 Influence de la direction du vent
L'influence de la direction du vent sur les profils de
concentration dans des régions isolées, idéalisées,
des street-canyons a été étudié dans la
soufflerie à l'Université de Karlsruhe, en Allemagne
(Kastner-Klein et Plate, 1999). Une étude expérimentale mise en
place et les résultats de deux configurations différentes sont
présentés dans la figure 16. Un gaz traceur a été
libéré dans la rue à partir d'une source linéaire
de référence avec un taux d'émission constant et les
concentrations ont été mesurées à trois endroits
différents de mur lee-ward du street-canyon. Deux points
d'échantillonnage ont été localisés à
proximité des bords latéraux des bâtiments et le
troisième dans le centre du bâtiment (figure 16). Les valeurs
mesurées de la concentration non-dimensionnelle à
proximité du sol (z / H = 0,083), sont tracés dans les
diagrammes. Le rapport de la longueur du bâtiment à la hauteur du
bâtiment L / H a été varié et le graphique de gauche
correspond à un cas d'un street-canyon plus long (L / H = 10),
tandis que le graphique de droite est celui d'un street-canyon plus
courte (L / H = 5).
Pour les directions du vent qui s'écarte que de
15° par rapport à la direction perpendiculaire, les concentrations
de polluants sont plus près du bord en aval que dans le centre de la
rue, surtout dans le cas d'un street-canyon plus long (L / H = 10).
Ces résultats indiquent que l'écoulement le long de l'axe de la
rue devient un mécanisme dominant du transport de polluants pour les
directions du vent autre que perpendiculaire (Kastner-Klein et al,
2001).
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Figure 16: Evolution de la concentration non-dimensionnelle
avec la direction du vent pour les deux longueurs de construction
différents à z = 0.0833H (Kastner-Klein et al,
2001).
1.2.4 Influence des bords de la construction
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La concentration au milieu de la rue peut être beaucoup
plus importante que celle à proximité des bords latéraux
des bâtiments. On peut en conclure que le vortex en
développement par rapport au renforcement des bords latéraux a
une forte influence sur les écoulements et les caractéristiques
de dispersion dans les street-canyons. Cette influence s'étend
jusqu'à environ trois fois la hauteur du bâtiment à partir
du bord latéral vers le centre du street-canyon et qu'il
provoque un composant d'écoulement prononcé le long de l'axe de
la rue (Kastner-Klein et al, 2001).
1.2.5 Influence des bâtiments environnants :
- Effet de consolidation en amont
Les expériences de la soufflerie à
l'Université de Karlsruhe, en Allemagne, ont été
prolongé par une étude sur l'influence des bâtiments
supplémentaires ou près, sur le modèle de concentration
dans le street-canyon (Kastner-Klein et Plate, 1999). Les
résultats des configurations avec un ou deux bâtiments
supplémentaires au montrent où la ventilation de la rue est
réduite par rapport à la présence de bâtiments en
amont.
- Effet des immeubles environnants à des niveaux
différents
L'influence d'un plus grand (+H / 2) ou moins (-H / 2) le
renforcement des bâtiments identiques a été
étudié à l'Université Aristote de Salonique, avec
des simulations numériques effectuées avec le code MIMO
(Assimakopoulos et al, 2000). Les concentrations de polluants
maximales sont observées sur le mur lee-ward, mais la
ventilation de la rue est renforcée par rapport au scénario de
référence.
1.2.6 Influence de la forme du toit :
Différentes combinaisons de formes de toits de
bâtiments à la fois lee-ward et wind-ward d'un
street-canyon rue 2-D isolé, idéalisée ont
été étudiés (figure 17).
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Avoir une modification du toit au lee-ward de
l'immeuble, change de manière significative le système de
vortex dans la rue et conduit à de plus grandes concentrations
de polluants sur le mur wind-ward et des concentrations plus faibles
sur le mur lee-ward, au moins pour le premier tiers de la hauteur du
bâtiment. Comme conséquence de cette modification du
système de vortex, les polluants sont stagnés dans la
rue. On conclut, que la géométrie du toit a une forte influence
sur la ventilation du canyon.
1.2.7 Influence des éléments de rue
La géométrie réelle doit être
simplifiée lors de la simulation numérique parce que la puissance
des ordinateurs ne permet pas de résolution de grille assez fine pour
régler l'écoulement à toutes les échelles. Par
conséquent, les bâtiments sont généralement
modélisés comme un assemblage de
parallélépipèdes, ayant ainsi des toits plats, un pas de
structure similaire dans le cas des rues obliques et la construction des
surfaces «lisse».
La géométrie de base est celle qui est
utilisée dans les modèles numériques et les
différents aspects ont été modifiés
séparément: le lissage des rues, en prenant les toits de la
géométrie en compte, l'introduction de voitures dans la rue, en
introduisant des balcons sur les murs et les portes d'entrée. En
règle générale, tous les changements
géométriques induire des altérations de la turbulence et
les sources de friction, ce qui pourrait modifier le débit et les champs
de turbulence et, par conséquent, la dispersion des polluants
(Kastner-Klein et al, 2001).
2. Modélisation de la turbulence du trafic
(TPT)
De toute évidence les structures de la construction
urbaine influent fortement sur le transport des polluants à la fois
moyen et turbulent. Un vortex de recirculation a été
identifié comme caractéristique de la configuration
d'écoulement pour les street-canyons plutôt
étroite et longue à la direction du vent perpendiculaire à
l'axe. Il est bien connu que dans de telles conditions des modèles de
dispersion urbaine effectuer assez mal et les concentrations de polluants sont
généralement surestimées. Par conséquent,
l'influence de TPT sur la dispersion des émissions des
véhicules dans les structures de la construction urbaine a
été choisie comme l'un des principaux domaines de recherche du
réseau TRAPOS (Net 1).
2.1 Cadre théorique
Un effort substantiel du groupe de travail TPT de TRAPOS s'est
investi sur la clarification du lien entre les mouvements de trafic et le
transport de polluants dans les street-canyons, en particulier
à des conditions de faible vitesse du vent. Le premier objectif a
été d'établir un cadre théorique comme
arrière-plan des paramètres de TPT. La vérification des
formulations TPT est actuellement appliquée et l'identification de leur
domaine d'application ont été des sujets d'intérêt
particulier. À cet égard, la démarche de travail a
été différente de celle de Eskridge et Hunt (1979), qui a
établi un cadre théorique pour la turbulence du trafic dans
provoque un seul véhicule qui n'est pas directement applicable à
décrire l'impact de TPT sur la dispersion dans les
street-canyons. Basé sur les principaux mécanismes
physiques de mouvements de véhicules dans les street-canyons,
un cadre conceptuel a été élaboré pour
paramétrer TPT sous diverses conditions de trafic (Di Sabatino et
al, 2001). Comme une mesure de TPT, l'écart type des
fluctuations de vitesse a été introduit. Pour une application
dans les modèles de dispersion opérationnelle, une moyenne
spatiale valeur ómt de l'écart type a été choisie
comme représentant de l'échelle TPT. En conséquence, les
choix appropriés pour le volume en moyenne ont été
examinés. L'analyse TPT a été fondée sur la
considération de la production de l'équilibre entre la
dissipation de l'énergie cinétique turbulente (TKE)
généré par un seul véhicule ou par une
rangée de véhicules dans un street-canyon. Le
paramètre proposé pour est le suivant:
Où
N : Nombre de véhicules produisant la turbulence (sans
dimensions). : Coefficient moyen de traînée des
véhicules.
: Vitesse des véhicules.
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: Echelle de longueur des véhicules (ex. avec A= surface
frontal du véhicule ;
doit être la surface utilisée en définissant
les coefficients de traînée).
: Volume au quelle la moyenne est fait (
ex. la couche du trafic dans la partie plus
inférieure ou tout le volume du canyon).
: Echelle de longueur utilisée au modèle de la
dissipation de l'énergie cinétique turbulente ; c.-à-d.
l'échelle de longueur de dissipation.
: Constante de proportionnalité sans dimensions de
proportionnalité.
Pour une analyse approfondie, trois configurations
différentes de trafic : les trafics légers, les trafics
intermédiaires et les trafics encombrés, ont été
envisagées et la lå échelle de longueur et de volume en
moyenne Vt a été spécifiée pour chaque
configuration, respectivement.
2.1.1 Trafic léger (pas d'interaction entre les
sillages des véhicules)
Le cas de trafic léger correspond à une faible
densité du trafic où aucune interaction entre les perturbations
de chaque véhicule, n'est prévue. Dans ce cas, la turbulence dans
le sillage d'un seul véhicule est considéré (N = 1) et les
deux
paramètres (taille du sillage « » et
échelle de longueur de dissipation
« , ») peuvent être liées à la
longueur d'échelle géométrique du véhicule.
Ainsi, les considérations théoriques sont
conceptuellement en accord avec les paramètres du TPT qui a
été employé dans le modèle d'OSPM (Hertel et
Berkowicz, 1989) et qui correspond à la situation du trafic
léger. Ainsi, la vitesse de la variance dans un sillage unique ne peut
être exprimée en tant que:
Pour l'application dans les modèles de dispersion, la
variance de la vitesse moyenne dans une partie du street-canyon de la
longueur L, de la largeur W et la hauteur H du street-canyon. Elle
peut être définie en volume moyenne :
Où correspond encore une fois au volume de sillage. La
quantité Vc décrit le
volume en moyenne à l'intérieur du
street-canyon avec
Où · H est la section transversale dans
street-canyon dans lequel TPT est
active. En particulier, dans le cas où le TPT est
moyenné sur la couche de
trafic, et correspondent au cas où TPT est présent
dans tout le volume du
street-canyon. Comme expression finale, on a :
où correspond au nombre de véhicules par
unité de longueur.
Ainsi, des considérations théoriques
prévoient qui est conceptuellement en accord avec les paramètres
TPT utilisées dans le modèle OSPM (Hertel et Berkowicz, 1989).
Cela permet de conclure que les paramètres OSPM de TPT correspondent
à la situation de trafic léger.
2.1.2 Trafics intermédiaires (l'interaction
entre le sillage des véhicules)
Avec des densités de trafic intermédiaire, une
interaction entre le sillage des véhicules peut être attendue. En
conséquence, la dérivation de la turbulence dans un sillage
unique et sa moyenne ultérieure peuvent être supprimée et
on doit immédiatement examiner la variance des fluctuations de vitesse
turbulente produit par une rangée de véhicules. En utilisant
l'équation 1 et en tenant compte des relations, Vt= Vc = L et et ,
l'énergie cinétique turbulente moyenne peut être
exprimé comme suit :
Pour des densités de trafic intermédiaire,
lorsque les véhicules ne sont pas très denses, le coefficient de
traînée reste à peu près constant ou des changements
se produisent très légèrement. Ainsi, pour une
géométrie donnée, d'un street-canyons, le rapport
avec 2 changements de densité de trafic
proportionnellement à, qui est plus lente que dans le cas
précédent, où une
dépendance linéaire de sur a été
souligné, Kastner-Klein et al (2001) ont montré que
cette idée de proportionnalité peut être aussi
dérivée de PMC (le critère
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de similarité pour l'interaction du vent et des mouvements
du trafic dans les street-canyons).
2.1.3 Trafic encombré (forte interaction entre
les sillages des véhicules)
Les très grandes densités de trafic
caractérisent les cas d'encombrement. Dans ce cas, les véhicules
sont si denses que l'échelle de longueur efficace pour la dissipation
est la distance entre les véhicules et non plus l'échelle de
longueur du sillage et donc:
,
En conséquence, l'équation 1, en utilisant de
nouveau conduit à la formulation suivante pour la variance de vitesse
dans la région des street-canyons touchés par TPT
Cette expression prédit que la variance de vitesse
devient indépendante du nombre des véhicules, si la
densité du trafic est très élevée. Il faut
également noter que l'espacement entre les véhicules, la
diminution du coefficient , permettra de réduire du fait des
véhicules d'hébergement et baissera en conséquence.
2.2 Intégration des paramètres TPT dans les
modèles de dispersion
2.2.1 Modèles opérationnels
Actuellement, la modélisation de la dispersion de la
pollution des street-canyons est souvent fondée sur
l'hypothèse de proportionnalité inverse entre le niveau de
concentration de la rue C et la vitesse du vent u mesurée au-dessus du
niveau du toit. On fait valoir que, dans bien des cas, les effets de la
stabilité hydrostatique et le trafic induit par la turbulence sont
d'importance mineure et la ventilation du street-canyons est
contrôlée par des moyens mécaniques (vent-induit) ou
mouvements d'air turbulents (Schatzmann et al, 2001). Pour les nombres
de Reynolds élevés, qui sont typiques pour des conditions du
même canopée urbaines avec la vitesse des vents relativement
faibles, les paramètres de ventilation et donc également les
concentrations des street-canyons s'adaptent à une vitesse de
référence du vent prises au dessus du niveau du toit. Employant
les émissions spécifiques par unité de longueur E, et une
longueur de référence d'échelle L, une concentration sans
dimension C* est calculée comme suit:
Ketzel et a! (2000) a examiné les lacunes de
cette approche, en particulier pour des conditions de faible vitesse du vent et
a conclu que l'amélioration des méthodes de comptabilisation des
effets de TPT sont nécessaires afin de parvenir à une meilleure
concordance entre les prédictions du modèle et des valeurs de
concentration mesurée dans les street-canyons. Kastner-Klein et
a! (2001) ont montré qu'une somme des variances de vitesse
induite par le vent et les mouvements du trafic permet une échelle de
vitesse plus appropriée que la seule vitesse du vent audessus du toit.
Il a été supposé dans que les mouvements turbulents
liés au vent et le trafic sont mélangés à
l'intérieur du canyon et que les écarts de vitesse
correspondantes peuvent être prises proportionnellement au carré
de la vitesse du vent u et la vitesse de trafic v, respectivement. Cela donne
l'expression suivante pour l'échelle de vitesse des mouvements qui en
résultent turbulente
Où a et b sont des constantes empiriques sans dimension,
et l'échelle de la concentration est sous la forme:
La constante a dépend de la géométrie de
la rue et est liée à la forte valeur de la vitesse du vent
calculée pour un street-canyon donnée. La constante b
associée à la variance de la vitesse de trafic liés
à la dépendance de sur les paramètres de
trafic. Ketzel et a! (2001), suivi d'un
concept similaire a présenté le barème
résultant de vitesse grâce à la composition des
variances de vitesse due à l'écoulement extérieur et en
raison de mouvements de trafic. Toutefois, un facteur supplémentaire
de pondération empirique de la
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contribution TPT, qui dépend de la direction du vent
par rapport à l'axe de la rue, a été introduit. Elle sera
examinée plus avant à quel point les paramètres
proposés ont été vérifiées par rapport aux
résultats expérimentaux d'études en soufflerie et des
mesures à grande échelle. Avant cela, un bref
résumé des activités TRAPOS concernant l'application des
paramètres TPT en codes CFD seront donnés.
2.2.2 Codes CFD
Sini et al (1996) a présenté un
modèle numérique qui calcule explicitement le champ
d'écoulement dans un street-canyon et le nombre de
véhicules qui produisent les turbulences causées par la
production des termes supplémentaires dans les équations
d'énergie turbulente (TKE) et son taux de dissipation u. La production
TKE par les véhicules est prise proportionnellement à la
densité du trafic et le carré de la vitesse du trafic par rapport
à l'écoulement moyen. Les résultats de la soufflerie et
l'étude de modèles numériques en général
confirment la validité du critère de similarité PMC
défini par le rapport de production de turbulence de trafic qui a
été proposée par Plate (1982) pour le régime de la
diffusion turbulente dans une street-canyon avec des véhicules
en mouvement. Récemment, Trini Castelli (2001) a réalisé
une étude avec un accent particulier sur l'application des
paramètres TPT général dans les codes CFD. Une combinaison
de la théorie de sillage avec la théorie de similitude pour la
couche limite atmosphérique a été proposée comme
une solution possible pour TPT, y compris dans les modèles CFD. À
la suite d'Eskridge et al (1979), il est supposé que
l'atmosphère de référence est descriptible par la
théorie de similitude sur lequel les perturbations dues aux
véhicules en mouvement peut être ajouté.
2.3 Etudes en soufflerie
L'effet de trafic sur l'écoulement moyen, la turbulence
et profils de concentration dans les street-canyons a fait l'objet des
études en soufflerie par Kastner-Klein (1999). Différentes
configurations de trafic ont été simulées par de petites
plaques métalliques en mouvement sur deux bandes le long des rues dans
la soufflerie avec un street-canyon idéalisée. Pour les
deux arrangements du trafic l'intensité de turbulence à
l'intérieur du street-canyon, en particulier dans la partie
inférieure et à proximité du mur lee-ward, est
beaucoup plus élevée que dans le cas sans trafic, mais
l'augmentation est plus prononcée avec le trafic bidirectionnel
qu'avec une voie de trafic. Pour les deux situations de
trafic, on peut conclure que les composants d'écoulement moyen ne sont
pas affectés par les mouvements du trafic, de son côté
toutes les composantes de l'énergie cinétique turbulente sont
amplifiées dans la région de la couche de trafic (par exemple les
valeurs des composantes latérales étaient plus du double que pour
le cas sans circulation).
2.4 Echelle réel de mesure
Les données de terrain des influences de trafic sur des
composants d'écoulement moyen et turbulent ne sont pas disponibles car
il est difficile, dans une expérience de terrain, de séparer TPT
d'autres formes de turbulence telles que le vent généré,
ou de la turbulence thermique générée. Bien que l'analyse
des données soit encore en progression, des informations importantes ont
été livrés sur les composants TPT dans un
street-canyon. Dans la partie inférieure du
street-canyon, des augmentations des niveaux d'énergie
cinétique turbulente ont été trouvés, ce qui
pourrait être attribuée à la turbulence créée
par les mouvements du véhicule. Une corrélation entre les niveaux
de la turbulence et le nombre de véhicules a été
observée.
2.5 Influence des effets thermiques sur l'écoulement
et la dispersion dans les street-canyons
Les effets thermiques dus à l'échauffement des
murs du bâtiment par le rayonnement solaire et le chauffage produit par
les véhicules sur l'écoulement d'air dans un
street-canyon ont été étudié par le TRAPOS
qui transforme les résultats en recommandations pour les modèles
pratiques,
Les principales tâches de ce groupe de travail
étaient les suivants:
- Analyse de la température et des mesures de vent des
campagnes expérimentales « Nantes '99 » à l'Ecole
Centrale de Nantes,
- Expériences en soufflerie à
l'Université de Surrey, avec la collaboration de l'Ecole Centrale de
Nantes examinant l'effet des différentes faces des murs chauffés
windward.
- Modélisation des effets thermiques dus aux
différentes faces des murs chauffés wind-ward à
l'Ecole Centrale de Nantes en utilisant le code CFD CHENSI,
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- La modélisation des effets thermiques induits par les
véhicules. La campagne expérimentale Nantes'99 visant à
fournir un aperçu sur les effets thermiques sur le vent et les champs de
concentration de CO dans un street-canyon. Lors d'études
numériques précédentes (Sini et al, 1996) a
suggéré que le plus grand impact des effets thermiques sur
l'écoulement d'air se produit lorsque les faces windward sont
chauffées. Par conséquent, le présent travail a
particulièrement mis l'accent sur cette situation.
3. Site expérimental Nantes '99
La campagne du champ expérimental a été
menée au cours du mois de Juin et le début du mois de Juillet
1999 dans un street-canyon dans la ville de Nantes, en France. La rue de
Strasbourg (figure 18) est une des trois voies à un seul sens
situé dans le centre de Nantes et une des rues les plus
encombrées de la ville. L'orientation de l'axe de la rue est d'environ
Nord au Sud. Il s'agit d'un street-canyon asymétriques avec son
côté Ouest légèrement plus faible (hw = 19.4m) que
son côté Est (he = 22,8 M). Le rapport d'aspect est la largeur de
la rue, W = 14.85m, sur la hauteur moyenne des bâtiments, H = 21m, est
égal à W / H = 0.7 ce qui implique qu'un vortex
principal se développe dans la rue quand le vent ambiant est
perpendiculaire à son axe (Oke, 1987).
Figure 18: Représentation schématique du site de
mesure et instruments concernés (Vachon et al, 2000).
3.1 Résultats principales du centre
L'analyse de l'air et des températures des murs a
montré la présence d'un fort gradient de température dans
les premiers cm des murs. Une baisse de température plus grande que
18°C a été observée à 1,5 m du mur du
bâtiment chauffé directement par le soleil. Cela a
entraîné une forte convection très proche du mur soumis au
rayonnement solaire direct, affectant le transport des polluants provenant de
la couche ascendante du canyon. La figure 19 illustre bien les variations
diurnes de la température du mur en Juin. L'Institut Nord-Sud à
l'orientation de l'axe de la rue des résultats dans le chauffage solaire
de son côté Quest le matin et progressivement son
côté Est dans l'après-midi. Comme le montre la Figure 19,
la température maximale de la paroi est des approches de 35 ° C le
matin et dépasse 45 ° C dans l'après-midi.
La figure 20 montre la variation typique de la différence
de température (ÄT) entre l'air sur les différentes
distances x provenant des murs (Tx) et la surface des bâtiments adjacents
(Ts), le 22 du mois de Juin à 10H00 (heure locale). La plus importante
caractéristique de ce graphique est le développement d'un fort
gradient
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de température horizontal très proche du mur.
Déjà à 2 cm du mur, la pente est extrêmement
élevée (10,7 ° C/2cm 535 ° C / m) et elle est toujours
raide dans le premier 20 cm de la paroi (2.7 ° C/20cm 13,5 ° C / m),
impliquant l'existence d'une mince couche thermique dûe au chauffage
solaire direct de la paroi. A des distances plus éloignée que
20cm de la paroi, ?T est réduite à environ 1,5 C/130cm ° (
1,2 ° C / m). Par conséquence, la profondeur de la couche limite
thermique est d'environ 1,3% de la largeur des rues.
Figure 19: Variations typiques des températures diurnes
sur les murs lee-ward et win-ward (Louka et al,
2009).
Figure 20: Plan horizontal du gradient de température
sur les murs (Louka et al, 2009).
Comme les gradients horizontaux ont été
observé pour être raides au sein de 20cm du mur, il est
suggéré que les effets thermiques sur la dynamique des
street-canyon et, par conséquent, sur la dispersion des
polluants des véhicules, ont une petite étendue spatiale et
pourraient être importantes localement, à proximité des
murs.
Une étude de la visualisation des écoulements a
été réalisée en utilisant des ballons
gonflés à l'Hélium d'environ 50 cm de diamètre.
Pour les directions du vent perpendiculaire à l'axe de la rue, il a
été constaté qu'un lâcher des ballons à un
niveau de 2m avait tendance à demeurer au sein de 5 mètres du
sol, provoquant un va-et-vient des voitures qui passent. Toutefois, ces ballons
qui se sont approchés très près de la paroi
chauffée, de sorte qu'ils se touchent presque à la surface,
augmente de façon constante vers le haut le long de ce mur et dans les
niveaux supérieurs du street-canyon (Vachon, 2001).
L'examen quantitatif du champ d'écoulement en utilisant
les mesures disponibles a été faite avec une projection
bidimensionnelle des vecteurs de vitesse (figure 21). Un vortex
principal a été suggéré par les mesures, qui
étaient présent
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durant toute la journée pour le vent perpendiculaire
à la rue. Toutefois, la mesure de la vitesse du vent ont
été emmenés plus loin des murs que les mesures de
température et donc la mesure d'écoulement disponible ne peut
être utilisé pour tirer des conclusions définitives sur les
effets thermiques sur le mouvement de l'air à moins de 1,5 m sur les
parois.
Une recirculation accompagnée par un vortex
secondaire par rapport au coin inférieur du côté
wind-ward du street-canyon a été obtenu pour le
cas isotherme en utilisant une application 2-D du code CFD CHENSI. Le chauffage
variable de la paroi ouest, l'écoulement et les champs de
température ont ensuite été simulée en utilisant
les mesures disponibles de température des murs. La simulation a
montré que le chauffage de mur wind-ward crée un effet
distinctif sur l'écoulement principal, qui se caractérise par
deux principaux vortex en rotation et d'un vortex secondaire
plus petit sur le côté lee-ward au bas de la rue. La
remise en circulation dans le cas isotherme a été
supprimée au sommet du canyon, alors qu'un fort courant d'air ascendant
étroit sur la paroi chauffée aboutit à un transfert d'air
à partir du sol jusqu'au niveau du toit.
La simulation numérique du cas thermique a
montré que le code CFD CHENSI surestime l'influence des
côtés wind-ward chauffés. La raison possible de
cette surestimation est l'application d'une fonction de température de
la paroi basée sur des gradients de température normale à
la paroi, en liaison avec la taille des cellules de la grille à
proximité des murs. En raison des restrictions de la résolution
de la grille les conditions aux limites mur sont utilisées en dehors de
la couche limite thermique mince observée. Par conséquent, il
peut être conclu que la loi de la paroi solide standard ne peut pas
être utilisée dans le cadre d'un obstacle, la résolution de
modèle de l'atmosphère urbaine, car les couches limites
thermiques qui se développent sur les surfaces verticales sont trop
minces pour être résolues.
Une condition plus appropriée pour la
modélisation de ces écoulements serait la reformulation des
conditions de température de la paroi en termes d'écoulement
thermique basée sur l'équilibre thermique des murs. Pour cette
raison, une autre expérience à Nantes en 2000, a
été engagée à entreprendre des recherches sur
l'écoulement et à proximité du champ thermique dans la
région proche du mur.
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L'analyse de ces données devrait donner un aperçu
plus tard loin des effets thermiques sur l'écoulement d'air des murs
étroits (Louka et al, 2000).
La simulation a montré que le chauffage des murs
wind-ward crée un effet distinctif sur l'écoulement
principal, qui se caractérise immédiatement par deux
vortex principaux en rotation et d'un vortex secondaire plus
petit sur le côté lee-ward au bas de la rue. En raison de
limitations de résolution de la grille l'état mur est
utilisé en dehors de la mince couche limite thermique
observée.
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3.2 Résultats de simulations numériques
Des simulations numériques de la rue de Strasbourg ont
été réalisées en 2-D sur la base des
résultats expérimentaux. Le résultat a montré que
l'écoulement d'air des street-canyons est sensiblement
modifié par les murs chauds. Comme un tel effet n'a pas
été attesté par les mesures, il est conclu que la
condition de température du périphérique de paroi doit
être modifiée en CHENSI. En outre, comme l'expérience en
soufflerie a également indiqué les effets thermiques devraient
toujours être traités en utilisant des simulations 3-D.
3.3 Modélisation des effets thermiques induits par
les véhicules :
À l'échelle de la rue, les effets dus à
la chaleur libérée par les véhicules pourraient être
important, surtout en association avec des faibles conditions de vitesse de
trafic et à basse température ambiante. La plupart des
modèles de dispersion des polluants considère le TPT d'être
purement mécanique; et néglige l'effet de la chaleur à
cause du trafic qui pourrait conduire à une surestimation des
prévisions du modèle de concentration des polluants. Le
résultat important qui ressort de ce calcul simple était que,
compte tenu du street-canyon et un écoulement constant du
trafic, la chaleur du trafic induite par la turbulence est comparable avec le
trafic mécaniquement induite par la turbulence (TPT). Dans le contexte
de la modélisation de la concentration des polluants dans les zones
urbaines, il est important de prendre en compte l'effet global des sources de
chaleur locale. Les modèles de dispersion en milieu urbain liés
aux effets thermiques sont basés des méthodes empiriques. Par
exemple, la plupart des modèles utilisés en temps réel
reconnaissent que le chauffage et la rugosité de la ville vont
influencer la longueur de Monin-Obukhov et la hauteur intérieure de la
couche limite (IBL). Le modèle opérationnel de dispersion
ADMS-Urban (CERC, 1999) représente pour le chauffage urbain en limitant
la longueur minimale de Monin Obukhov selon la taille de la ville et le type de
zone urbaine (Vachon et al, 2001).
3.4 Recommandations pratiques
Prenant les résultats ci-dessus, les recommandations
données pour les modèles pratiques sont les suivants:
- L'échelle réelle et les mesures en soufflerie
suggèrent que l'effet global des murs chauffés sur la dynamique
d'écoulement du street-canyon est inférieur à
celle de simulation numérique 2-D.
- Les effets thermiques peuvent générer une
mince couche thermique d'écoulement convective proche à la paroi
chauffée. Comme l'écoulement dans les limites des murs porte sur
l'air ascendant de la rue, tandis que l'air plus propre est normalement
transporté au dessus. Les effets thermiques peuvent être encore
importants pour la qualité de l'air au niveau des piétons et pour
les transferts de pollution à d'intérieur des Streets-canyons.
- Les murs chauffants affecter les trois composantes du vent
prés au mur et, par conséquent, ce sujet doit être
traité avec des calculs numériques 3-D.
- Les flux thermiques prés de la paroi chauffée
est une question importante de ces études. Dans les calculs
numériques, l'utilisation des conditions aux limites de flux de chaleur
est certainement plus appropriée que l'utilisation des conditions aux
limites de la température. Les résultats de la campagne Nantes'99
avec la nouvelle expérience Nantes`2000 sur la distribution de la
température et la vitesse du vent prés du mur sont censés
donner de nouvelles contributions à l'amélioration du traitement
des effets de paroi chauffée et à la formulation des conditions
aux limites du flux thermique dans les codes CFD.
- La chaleur du trafic induisant la turbulence peut être
comparable en ampleur à ce trafic en raison des moyens mécaniques
qui induisent la turbulence (TPT), en particulier pour les véhicules
à basse vitesse, et doit donc être envisagé pour être
inclue dans les modèles (Vachon et al, 2001).
4. Dispersion des polluants dans un street-canyon et
les modèles de dispersion atmosphérique
CFX-tasc flow et MIMO sont des modèles utilisés
pour la dispersion des polluants et la description d'écoulement dans un
street-canyon dans le cas de la présence d'une source de
pollution. La modélisation des réactions chimiques avec des
petites échelles de temps et l'analyse de l'influence des polluants dans
un street-canyon ont été également
étudiés dans le cadre du TRAPOS avec les objectifs suivants :
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- Développement et mise en oeuvre d'un module pour la
modélisation des réactions chimiques avec de petites
échelles de temps dans les codes CFD CFX-TASCflow et MIMO.
- Modélisation de la chimie rapide et analyse de
l'influence sur les niveaux de polluants dans un street-canyon
(Net1).
4.1 Détermination de cas et l'application de
CFX-TASCflow
La géométrie du domaine étudié et
les conditions aux limites sont illustrées dans la Figure 22. Deux
configurations street-canyon ont été utilisés
avec un rapport d'aspect H/W=1. A la limite d'entrées, un profil de
vitesse horizontale Uref = U (z / ä) á a été
appliquée (á = 0,33, Uref = 5 ms -1, ä = 140m). Un taux
d'émission uniforme de 1250 ìgm-1s-1 pour
les NOx avec NO2/NOx = 10%, a été prise au niveau de
la rue. La Figure 23 montre la prévision du rapport NO2/NOx
pour les différents niveaux d'ozone.
Figure 22: Champs de vitesse de deux configurations du
street-canyon comme prédit CFX-TASCflow.
Figure 23: Prévision du rapport NO2/NOx pour les
différents niveaux d'ozone.
4.2 Détermination de cas et l'application de
MIMO
Le cas pour l'application de MIMO a été
étudié expérimentalement par Rafailidis et Schatzmann
(1995) et Rafailidis (1997). Dans cette expérience, des configurations
correspondant à de multiples street-canyons ont
été placés dans la soufflerie. Une variété
du rapport d'aspect a été placée dans la couche limite.
Vingt canyons urbains ont été placés en amont et sept en
aval du street-canyon contenant une source linéaire. A partir
des cas expérimentaux disponibles, une multiple configuration
bidimensionnelle du street-canyon avec des toits plats ont
été étudiés (Figure 24). Le domaine de calcul est
composé de cinq canyons urbains. Le taux d'émission de NOx a
été supposé 1250 ìgm -1s-1 et les
concentrations de O3 variaient de 30 ppb à 70 ppb. Le rapport de
NO2/NOx a été fixé à 5%. Dans les
Figures 25, 26 et 27 l'effet des réactions chimiques qui se produisent
après l'émission est clairement visible pour le mur
lee-ward, le centre de la cavité et le mur wind-ward,
respectivement (Assimakopoulos, 2001).
Figure 24: Montage expérimental de la configuration
bi-dimensionnelle en milieu Rafailidis et Schatzmann (1995).
Figure 25: Taux moyen NO2/NOx en fonction des concentrations
d'O3 calculépar MIMO pour le mur lee-ward (Assimakopoulos,
2001).
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Figure 26: Taux moyen NO2/NOx en fonction des concentrations O3
calculée par MIMO pour le centre du street-canyon (Assimakopoulos,
2001).
Figure 27: Taux moyen NO2/NOx en fonction des concentrations de
O3 calculé par MIMO pour le mur wind-ward (Assimakopoulos,
2001).
Comme cela est illustré par les réactions dans
les Figures (25, 26 et 27), l'oxydation du NO avec O 3 comme une source de NO2
et comme il n'y a pas de destruction de NO2 puisque aucune photolyse ne se
produit, il ya une augmentation de 6% de sa concentration telle que la
concentration d'O3 augmente. Le déplacement vers le centre de la
cavité du rapport NO2/NOx présente une augmentation encore plus
importante de l'ordre de 30% pour une concentration de 70ppb d'O3. Cette
augmentation spectaculaire peut s'expliquer par la faible vitesse du vent
observée au milieu du street-canyon. Un bon mélange de
polluants se
produit avec la diffusion. Ainsi la masse d'air frais atteint
la zone du milieu où le NO2 est produit. Au mur wind-ward, le
rapport NO2/NOx augmente encore plus haut, mais moins élevé que
dans le centre de la cavité. Ce rapport peut être expliqué
par le fait que les produits chimiques recirculent, ce qui ne permet pas au mur
lee-ward de réagir à la grande vitesse du vent à
cet endroit car cela se produit très rapidement. Les calculs
effectués avec le code CFD CFX-TASCflow démontrent le même
comportement.
4.3 Résultats
Les principaux résultats numériques de
l'écoulement, la dispersion et la transformation chimique des polluants
dans les configurations du street-canyon sont les suivantes:
- Les champs d'écoulement résultant de ces
simulations correspondent aux configurations observées dans les canyons
urbains (figure 22).
- En particulier, et en bon accord avec les observations, un
système à double vortex est prévu pour la
configuration du street-canyon avec un rapport d'aspect w/h=1
- Des niveaux élevés de concentration de NOx sont
prévus sur le mur leeward du street-canyon. O3 est
diminué dans le street-canyon.
- L'oxydation du NO en NO2 conduit à une augmentation
significative de la concentration en NO2.
- Le rapport NO2/NOx a été constaté et
varie de façon linéaire avec les niveaux d'O3 (figures 25, 26 et
27). L'augmentation de NO2 est fortement asservie de la position dans le
street-canyon. Une augmentation plus faible est observée au mur
lee-ward par rapport à l'augmentation beaucoup plus
élevée du mur wind-ward. Néanmoins, le mur ayant
des concentrations maximales de NO2 est toujours le mur lee-ward. Les
résultats indiquent qu'une position du mur lee-ward
présente une concentration maximale des polluants pour les
configurations décrites du street-canyon.
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Etude bibliographique / Partie 2 Chapire3 : Outils
d'étude de la dispersion des polluants dans les
street-canyons
Chapitre III : Outils d'étude de la dispersion
des polluants dans les street-canyons
1. Expérience en soufflerie
L'objectif principal du Groupe spécialisé dans
les expériences en soufflerie est de centraliser et de résumer
toutes les mesures en soufflerie effectuées dans le cadre du
réseau TRAPOS. Les données de soufflerie ont constitué les
outils d'évaluation et d'étalonnage du modèle, afin de
permettre une meilleure prédiction de dispersion des polluants. Ils ont
été également utilisés pour comprendre et
quantifier des effets similaires au TPT ou d'un mur de chauffage.
La modélisation micro-échelle du transport
atmosphérique et la dispersion dans une zone urbaine est une tâche
difficile, car les phénomènes d'écoulement complexes dans
le champ proche des bâtiments doivent être résolus. Des
études antérieures (Kastner-Klein et a!, 1997 ; Pavageau
et a!, 1997 ; Schatzmann et a!, 1997) ont montré que
les ensembles de données de l'écoulement et la dispersion de la
soufflerie dans le champ proche de bâtiments sont bien adaptés
à une vérification des résultats numériques du
modèle. Dans la conception des études en soufflerie une grande
importance a également été attachée à
l'étude des mécanismes physiques qui sont mal connus à ce
jour. Ainsi, les variations du vent associé avec le chauffage des murs
du bâtiment à cause du rayonnement solaire et le rôle de la
turbulence engendrée par les mouvements des véhicules par rapport
à la dispersion des émissions du trafic ont été
étudiées. Afin d'étudier et de quantifier les effets
corrélés à des simplifications du modèle, le champ
d'écoulement et les mesures de dispersion des polluants ont
été menées pour construire des configurations de
différentes complexité.
1.2 Écoulements et modèles de concentration
pour les configurations de canyon rue idéalisée
Etude bibliographique
1.2.1 Cavité simple
Les cavités ont été les cas les plus
simples des configurations étudiées. Les expériences ont
été réalisées dans la soufflerie à
l'Université de Surrey, à Guildford au Royaume-Uni. Une
cavité bidimensionnelle (2D) a été introduite dans le sol
de la
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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soufflerie. Les modèles d'écoulement
intérieur de la cavité ont été mesurés pour
des différents rapports d'aspect et sous l'influence du chauffage des
murs. Deux différents techniques de mesure, au laser Doppler et le fil
pulsé anémométrie, ont été utilisés
(Kovar-Panskus, 2001)
1.2.2 Effet du rapport d'aspect
Les modèles des écoulements dans une
cavité pour les différents rapports d'aspect variant de 0,3
à 2 ont été mesurés et les résultats de ces
rapports d'aspect sont présentés dans la figure 28. La hauteur
verticale Z a été normalisée par la profondeur de la
cavité H où la valeur Z/ H = - 1 correspond au niveau de la rue
et Z/ H = 0 au niveau du sol de la soufflerie. Selon le rapport d'aspect W / H,
la position et la taille du vortex dans la rue est
déplacé. Pour une situation ayant un rapport W / H = 1 (à
gauche), le centre de recirculation coïncide approximativement avec le
centre de la cavité. Dans le cas d'une rue plus large avec rapport
d'aspect W / H = 2 (à droite) le centre du vortex est
passé au crible plus loin en aval et une petits contre vortex
tournant a été observé dans le coin de la cavité
(côté gauche).
Figure 28: Structure des écoulements à
l'intérieur de cavité 2D avec des
différents rapports d'aspect (Kovar-Panskus et
al, 2001).
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Cette recherche vise l'identification d'un nombre de Froude
seuil en dessous duquel les effets thermiques ne peuvent pas être
négligés. L'étude a été menée dans la
soufflerie d'ENFLO et le chauffage du mur wind-ward à un effet
simulé de la radiation solaire. Une cavité 2-D de la profondeur
et la hauteur fixe, H = W = 285mm, a été installé dans la
soufflerie.
Figure 29: Influence du chauffage mur sur la configuration de
l'écoulement dans une cavité 2D avec le rapport d'aspect W / H
= 1 (Kovar-Panskus et a!, 2001).
Les résultats sont montrés dans la figure 29. La
caractéristique principale d'un vortex unique reste pour les
cas jusqu'à Fr = 1,17, inférieur à celui d'un
vortex secondaire faible était induite. De tous les cas
examinés, une valeur seuil peut être déterminée
à un nombre d'environ Fr = 1. Au premier point de mesure de 0.09W (25mm)
à partir de la paroi chauffée aucun courant d'air ascendant
n'était visible et donc, s'il ya une chaleur induite par le mouvement de
l'air, il ne pouvait pas être résolu par les profils prises
(Kovar-Panskus et a!, 2001).
1.2.4 Street-canyon de configuration 2D
isolée
Dans ce cas, une configuration d'un street-canyon
composé de deux bâtiments-types bar a été
installée dans la soufflerie à l'Université de Karlsruhe,
en Allemagne. Les bâtiments étaient entourés par de petits
éléments de rugosité, uniformément
réparties. Le rapport d'aspect a été W / H = 1 et les
mesures d'écoulement sur le terrain ont été
réalisées avec un système d'anémométrie
laser Doppler.
1.2.4.1 Effet de la forme de toiture
Dans les cas de référence, les deux
bâtiments avaient des toits plats. Deux autres situations avec des toits
inclinés, sont ajoutées sur le bâtiment wind-ward
et sur les deux bâtiments. La figure 30 présente le profil des
écoulements pour les trois configurations différentes. Dans les
deux cas avec des toits inclinés le vortex, présents dans le cas
des toitures-terrasses, disparaît. Dans des configurations
particulières d'un pas vers le bas entre le bord du toit de l'immeuble
wind-ward et le bord du bâtiment lee-ward
présentent des taux supérieurs de concentration sur les murs du
bâtiment.
Figure 30: Influence des formes de toit sur la configuration de
l'écoulement dans des zones de configuration isolées 2D
street-canyon (Kastner-Klein et Plate, 1999).
1.2.4.2 Influence de bâtiments
supplémentaires en amont (wind-ward)
Afin d'examiner plus réellement des situations
urbaines, en ajoutant d'autres bâtiments en amont, l'équipe de
recherche s'est étendue dans l'étude de street-canyon
isolées. La figure 31 montre les résultats des mesures de
concentration aux murs lee-ward et wind-ward du
street-canyon. La présence des bâtiments additifs
coïncide avec une augmentation de la concentration des polluants par les
deux murs du bâtiment. L'effet est plus prononcé avec une
situation de deux bâtiments supplémentaires que, lorsqu'on
considère qu'un seul bâtiment supplémentaire. On peut en
conclure que la ventilation de la rue est réduite par la présence
de bâtiments en amont.
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Figure 31: Influence de bâtiments supplémentaires
wind-ward sur les profils de concentration verticale le long des
murs (lee-ward) et (wind-ward) d'un
street- canyon 2D (Kastner-Klein et Plate, 1999).
1.2.4.3 Influence des mouvements du trafic
Les influences (TPT) sur le champ d'écoulement et les
caractéristiques de dispersion, ont constitué un autre aspect
important des études sur les street-canyons à
l'Université de Karlsruhe en Allemagne. Les données ont
été comparées à celles relevées sur le
terrain et les résultats de la modélisation numérique ont
été employées à des fins de vérification des
paramètres TPT dans les modèles de dispersion (Kastner-Klein et
al, 2001 ; Ketzel et al, 2001). Il a été
démontré que la TPT affecte de manière significative la
dispersion dans les street-canyons.
1.2.5 Écoulement et modèles de
concentration pour les configurations des street-canyon avec une
géométrie complexe et réaliste
Enfin, le champ des mesures d'écoulement et la
dispersion ont été réalisés avec des modèles
des canopées urbains réaliste en soufflerie. Ils ont
été construits et étudiés au niveau de:
· Goettingerstrasse, Hanovre (Allemagne)
· Jagtvej, à Copenhague (Danemark)
· Podbielskistrasse, Hanovre (Allemagne)
· Rue de Strasbourg, Nantes (France)
Les trois premières études, avec les
modèles de Goettingerstrasse, Jagtvej et Podbielskistrasse, ont
été menées dans la soufflerie à l'Université
de Hambourg, en Allemagne (Chauvet et a!, 1999 ; Chauvet et
a!, 2000). Ils se sont concentrés sur une étude des
variations de champ d'écoulement et les caractéristiques de
dispersion qui coïncide avec la simplification de la
géométrie du bâtiment, conformément aux
résolutions typiques des modèles numériques. La
dernière étude visant à la recherche sur les
écoulements et les caractéristiques de la turbulence dans la
souscouche de rugosité urbaine (RSL) a été mené
dans la soufflerie à l'Université de Karlsruhe, en Allemagne
(Kastner-Klein et a!, 2000).
1.2.6 Simplification des effets
La plupart des modèles de dispersion numériques
disponibles utilise une représentation de bâtiments simples (type
boîte, toits plat, grilles numériques moins denses), Il est
évident que l'incertitude causée par la simplification
géométrique de la réalité physique peut jouer un
rôle important dans l'évaluation de la qualité des
résultats de la modélisation numérique. Afin
d'étudier cet effet deux types de modèles ont été
construits pour chaque zone de la ville, l'une directement adapté de la
grille numérique et la seconde détaillée et aussi proche
que possible de la réalité. La figure 32 montre un exemple d'un
modèle simplifié et un modèle détaillé pour
la configuration de Goettingerstrasse. La dispersion d'un gaz traceur
libéré au niveau du sol par une source linéaire a
été étudiée pour les trois cas de
Goettingerstrasse, de Jagtvej et enfin de Podbielskistrasse. Les
résultats pour les trois différentes configurations de
street-canyon sont présentés dans la figure 33 sous la
forme de concentrations sans dimensions. La comparaison des résultats
pour le modèle physique détaillé avec les résultats
des modèles simplifiés avec ses différents niveaux
d'abstraction inhérente, à montré la
«compensation» en raison de la simplification de la
géométrie. En outre, les résultats des réalisations
d'un modèle simplifié peuvent en cacher des pics de polluants.
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OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
Figure 32: Modèle en soufflerie pour étudier la
dispersion des polluants (Kastner-Klein, 1999)
Afin de déterminer les raisons du
«décalage» entre les résultats de la
modélisation détaillée et simplifiée, des
modifications systématiques du modèle simplifié ont
été étudiée. Les effets des modifications de pas de
structure dans la rue oblique environnante, la rugosité sur le mur et au
sol et le toit incliné ont été quantifiés dans les
modèles des configurations Jagtvej et Podbielskistrasse.
La figure 34 montre, pour un point particulier, l'effet de
ces modifications sur la dispersion des polluants. La compensation
générale observée entre la courbe des polluants
détaillés et le modèle simplifié ne peut être
expliquée par l'effet d'un paramètre, mais par une combinaison de
tout.
Un autre aspect étudié a été la
modification de la configuration de l'écoulement dûe à une
simplification des détails complexes architecturaux à
proximité du lieu de prélèvement et l'absence de
bâtiments voisins. La résolution des détails
géométriques et les bâtiments environnants dans le
modèle de soufflerie modifient non seulement l'écoulement
à l'intérieur du street-canyon mais aussi dans les rues
adjacentes (Kastner-Klein, 1999).
Figure 33: Comparaison des concentrations en fonction de la
direction du vent pour détailler et simplifier la réalisation
du modèle de trois configurations différentes
de street-canyon (Leitl et a!, 2001).
Figure 34: Influence des simplifications de la
géométrie à petite échelle sur
les concentrations sans dimension en fonction de la direction du vent pour
deux configurations différentes des street-canyons (Leitl et
a!, 2001).
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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2. Calcul de la dynamique des fluides CFD
2.1 Motivation
Au cours des dernières années la simulation de
la dynamique des fluides est devenu un outil de simulation efficace et commun
pour l'évaluation et la prédiction de la qualité de l'air
en milieu urbain. Au sein des différents groupes du réseau
TRAPOS, plusieurs codes CFD sont fréquemment utilisés pour le
calcul d'écoulement et de dispersion dans les street-canyons.
Pour cette raison, le réseau TRAPOS pourrait donner une occasion
idéale pour lancer des exercices de comparaison pour les
différents codes CFD et de valider les codes avec des ensembles de
données disponibles (Net 1).
2.2 Objectifs
Les objectifs d'exercice de comparaison du modèle ont
été définis comme
suit:
- Détermination et l'attribution de la source des
différences qui apparaissent lorsque les différents codes CFD
utilisent le modèle de turbulence appliquée pour les cas de test
bien définie,
- Amélioration de la base de connaissances pour
l'élaboration de modèles et d'application,
- Démonstration du niveau d'accord qui peut être
attendu du CFD de modélisation en milieu urbain,
- Donner des orientations pour la procédure de
simulation des cas par exemple millage, les définitions entrées,
et les conditions initiales et les conditions aux limites etc.
- Prouver les codes CFD pour être un puissant outil
fiable pour l'application dans des situations concrètes et pour
l'amélioration des modèles de rue pratiques de la pollution.
2.3 Modèles et groupes dans l'exercice
Les modèles numériques utilisés au sein
du réseau TRAPOS se composent de six modèles de CFD,
CFX-TASCflow, CHENSI, CHENSI-2, MIMO, MISKAM et PHOENICS (Annexe 2, 3) pour la
simulation numérique du champ d'écoulement tridimensionnel et la
dispersion des polluants dans les micro-échelles.
Plusieurs cas de test ont été définis,
allant de la simple des cas 2D comme une plaque plane, une simple cavité
3D, à des exercices de cas réels avec des mesures en soufflerie
(sauf pour la plaque plane). En outre un vaste ensemble de données de
terrain existe pour le cas réel.
Tableau 2: Cas de tests et d'ensembles de données
expérimentales disponibles.
Test case
|
2D /3D
|
Validation data sets
|
Flat plate
|
2D
|
--
|
Single cavity
|
2D
|
wind tunnel: U.Surrey
|
Multiple street canyon
|
2D
|
wind tunnel: MIHU
|
Surface mounted cube
|
2D
|
wind tunnel: MIHU/CEDVAL
|
Göttinger Strasse - real case
|
3D
|
wind tunnel: MIHU, field data: NLÖ Hannover
|
|
(Net, 1)
2.4 Résultats
2.4.1 Simple cavité
La figure 35(a) montre le schéma d'écoulement
général observé dans la cavité et reproduite par
les modèles. L'écoulement est dominé par un
vortex principal avec une vitesse entre -2m/s et 2m/s, et un
vortex secondaire tournant dans le sens inverse et présent sur
le côté lee-ward prés au sol de -0.15m/s à
0,15 m/s de vitesse. La figure 35(b) montre le profil vertical de la composante
U à X/W = 0.1, 0.5, et 0.9. Les résultats numériques et
les mesures pour le champ moyen du vent à des différentes
positions dans la cavité sont dans l'ensemble dans un accord assez
bon. Néanmoins, un examen ciblé des profils
à proximité des limites solides (murs et sol) montre que les
modèles diffèrent dans leurs prédictions. L'examen
détaillé du code source a montré que l'origine de cette
différence est principalement l'application différente de la loi
de paroi. Il est généralement observé que deux groupes de
modèles CHENSI et CFX-TASCflow d'une part, et CHENSI-2 et MIMO d'autre
part, en suivant le même traitement de la loi de paroi de prédire
la vitesse très proche des des murs et au sol. Tous les modèles
prédisent des valeurs de vitesse similaires à des endroits
d'écoulement local de faible vitesse, par contre dans les zones de forte
vitesse d'écoulement, des grands écarts dans les
résultats. CHENSI et CFXTASCflow sous-estimer la vitesse proche de
parois solides, tandis que CHENSI-2 et
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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MIMO montre une meilleure concordance avec les données
expérimental. En raison de l'application du régime d'advection et
des conditions aux limites sur les surfaces solides, MISKAM est probablement
moins précis dans l'estimation des modèles d'écoulement
à petite échelle et, est donc dédié principalement
à simuler les écoulements de site réel (Louka et
a!, 2001).
Figure 35: (a) Champ d'écoulement à
l'intérieur et au-dessus de la cavité où il a
été reproduit par CHENSI. (b) Comparaison du profil de
composante u observée dans la soufflerie avec celle prédite
par les modèles numériques en X/W=0.1, 0.5, et 0.9 (Louka et
a!, 2001).
2.4.2 Cube simple
La figure 36 (a) montre la section verticale de la composante
u normalisée avec la vitesse à jet libre (Uref = 6 m/s) tel que
prédit par MIMO dans le plan central de l'écoulement.
L'écoulement venant en sens inverse présente une région
d'impact sur le côté wind-ward de l'obstacle et la
pression croissante conduit à l'élaboration
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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d'un vortex principal en fer à cheval qui
s'enroule autour du cube. Le vortex prévue par les
modèles se caractérise par des vitesses moyennes comprises entre
-1 m/s et de -1,5 m/s. Près du point de rattachement observé dans
le plan central (X/H = 1.5) tous les modèles calculent une vitesse
négative proche à la surface indiquant que cette position devrait
être loin à l'intérieur de la zone de vortex, donc
les modèles surestiment la longueur de rattachement. Cette surestimation
de la recirculation dans le pas est une fonctionnalité de modèles
actuels standard k-å et, du point de vue qualité de l'air,
pourraient conduire à une surestimation du transport de polluants
à des distances plus en aval que dans la réalité. Tout au
long du test entier, les prédictions de CHENSI-2 et MIMO conduisent
à des résultats similaires à ceux qu'il a
été également constaté dans le cas d'une simple
cavité. La figure 36(b) montre le degré d'accord entre les
prédictions du modèle et les valeurs mesurées pour le
profil vertical de la composante u à de différentes positions
(X/H = -1.5, -0.625, 0, 0,625, 1.5 et 2.5) dans le plan central de
l'écoulement (Chauvet et al. 2000).
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la composante u mesurées et prédites par les
modèles dans le plan central de la circulation à diverses
distances (Chauvet et a!, 2000).
2.4.3 Street-canyon réel
La figure 37 montre l'écoulement d'air dans le plan
horizontal à z=10m, comme prévu par les cinq modèles au
sein de Göttinger Strasse pour la direction du vent à 260° du
Nord, ce qui correspond à l'approche du vent perpendiculaire à la
rue. Bien que le rapport d'aspect du street-canyon W/H=1.25,qui
implique la création d'une zone de recirculation(vortex) pour
la direction du vent perpendiculaire (Oke, 1987), aucun des modèles de
simulation, ni les résultats en soufflerie sont montré le
comportement d'un simple écoulement et les écoulements
mesurés présentent des fonctionnalités principales
complexes caractérisées par des vortex
développés dans les angles des bâtiments ainsi que
l'entraînement d'air dans les rues secondaires, tandis que la
configuration de l'écoulement principal affiche un courant
parallèle très fort dans la rue dans sa partie nord. Ces
caractéristiques sont prédites par tous les modèles et
sont généralement d'accord avec les observations en soufflerie.
En se concentrant sur le modèle d'écoulement dans le voisinage de
l'emplacement des mesures de concentration, les modèles montrent
quelques différences principalement dans l'emplacement du centre du
tourbillon produit dans ce domaine ainsi que dans l'intensité de
l'écoulement, généralement des différences de
petite taille, qui ont un impact important sur les concentrations
calculées (Mathias Ketzel et a!, 2000).
Figure 37: Ecoulement dans un plan horizontal calculés
par les modèles CFD et mesurées dans la soufflerie (direction
du vent 260 ° du nord) (Mathias Ketzel et al, 2000).
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Méthodes d'étude Chapire1 :
Modélisation de la turbulence
1. Modélisation de la turbulence
La modélisation des écoulements turbulents est
un considérable outil pour la compréhension des mécanismes
physiques pour la conception et le développement dans l'industrie. Son
utilisation courante a été rendue possible par les progrès
réalisés dans le domaine de la résolution des
équations de la mécanique des fluides et surtout par
l'évolution des moyens de calcul. Aujourd'hui la modélisation est
un véritable complément aux études expérimentales
permettant de limiter le nombre d'essais en soufflerie, entraînant une
réduction des coûts et des délais de conception, et
constitue ainsi un enjeu économique majeur.
Actuellement les applications concernant les
géométries complexes réelles dans le domaine de la
prévision atmosphérique et la qualité de l'air dans la
couche limite urbaine, mettent en jeu des phénomènes complexes :
transition laminaire, turbulence, décollements, etc...
1.1 Equations fondamentales de la dynamique des
fluides
Soient u, v, w et p, la masse volumique, les trois
composantes de la vitesse et la pression statique instantanées d'un
écoulement compressible dans un repère de coordonnés (x,
y, z). La simulation directe des équations de Navier-Stokes pour un
écoulement turbulent pour des cas pratiques est toujours hors de
portée car elle nécessite des moyens de calcul
phénoménaux que le développement des ordinateurs actuels
ne peut assurer.
1.1.1 Grandeurs moyennes
Devant la grande complexité de la turbulence, on a
souvent recours au traitement des problèmes par des méthodes
statistiques. Ce recours est justifié par la difficulté
d'accès aux nombreuses causes des instabilités. Ainsi, selon la
« décomposition de Reynolds », chaque grandeur est
décomposée en une valeur moyenne et une fluctuation .
Methode d'etude
Pour illustrer les effets des fluctuations, on remplace chaque
variable de l'écoulement (u, v, w et p) par la somme de sa moyenne et de
sa composante fluctuante dans les équations de Navier-Stokes. On obtient
les équations du mouvement moyen.
1.1.2 Equation de continuité
Quelque soit le domaine de fluide que l'on suit dans son
mouvement, le fluide reste continu. Il ne peut y avoir ni apport
extérieur, ni prélèvement de matière.
L'équation de continuité exprime la variation de
la masse de fluide par rapport au temps dans un volume
élémentaire donné. Cette équation peut être
exprimée par :
Pour un écoulement stationnaire :
L'équation de continuité devient :
1.1.3 Equation de quantité de mouvement
1.1.4 Equation de conservation d'énergie
Pour montrer l'influence des fluctuations, on remplace dans
l'équation 14, les équations 15, 16 et 17 chaque variable du
fluide, les composantes de la vitesse u (u, v et w), la
pression p, et la température T par la somme d'une
valeur moyenne et une composante de fluctuation, ainsi :
L'équation de transport du polluant est la suivante :
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
1.2 Classes de modèles
La modélisation de la turbulence fournit un moyen
d'évaluation des quantités de la turbulence afin de fermer le
système. On distingue deux classes essentielles de modèles :
- La première est celle des modèles à
viscosité turbulente pour lesquels on évalue les tenseurs des
contraintes turbulentes à partir du tenseur des déformations. La
loi peut être une simple proportionnalité, avec une
"viscosité" turbulente que l'on calcule de manière plus ou moins
sophistiquée (valeur constante, fonction de quantités
transportées...). On peut également adopter des lois non
linéaires, faisant intervenir les invariants du tenseur des
déformations. On présentera essentiellement deux modèles
importants (longueur de mélange et ).
- La seconde classe est celle des modèles aux tensions
de Reynolds, pour lesquels on résout une équation de transport
pour chacune des composantes du tenseur des contraintes turbulentes (ce qui
ajoute donc 6 inconnues au modèle).
On présentera ici un modèle relativement
courant basé sur une hypothèse de viscosité turbulente, le
modèle à deux équations de transport
développé par Launder et Spalding qui a été le plus
largement testé et utilisé.
1.2.1 Modèle
C'est le modèle standard proposé par Launder et
Spalding (1974), où une combinaison des deux échelles turbulentes
(de longueur et de temps) et
aboutit à la forme isotrope de la viscosité
turbulente :
Où est une constante généralement
égale à 0.09.
L'énergie cinétique de la turbulence k et son taux
de dissipation sont déterminés par des équations de
transports où la diffusion visqueuse est négligée :
Les constantes empiriques du modèle standard sont
présentées dans le tableau 3 :
Tableau 3 : Constantes de modèle (Azzi, 2007)
Ces constantes ont été fixées suivant
des observations expérimentales et d'autres intuitives (Launder et
Spalding, 1974). La turbulence est supposée être en
équilibre, isotrope et surtout évoluant loin des
frontières solides (Azzi, 2007).
1.2.1.1 Comportement en proche paroi
La notion de loi de paroi ("wall function" ou / law of the
wall") découle de cette notion de modèle "haut Reynolds". En
effet, le modèle n'étant pas adapté à la souscouche
visqueuse, il faut éviter de résoudre ces équations dans
cette zone. On utilise alors des "lois de paroi", lois analytiques qui,
intégrées au travers de la première maille en paroi,
permettent de représenter le comportement de la couche limite (sans la
mailler finement). Les lois adimensionnelles déterminées pour un
écoulement stationnaire sur une plaque plane (logarithmique pour la
vitesse et la température, en 1/y pour la dissipation...) sont
généralement adoptées, quelle que soit la configuration
locale et instantanée de l'écoulement. On peut donc naturellement
s'interroger sur leur validité, en particulier lorsque interviennent des
forces de volume importantes, de forts gradients de pression adverses, des
effets de courbure notables... (Archambeau, 2005).
Une autre démarche permet de s'affranchir de cette
approche par la loi de paroi. Elle repose sur des variantes des modèles
de turbulence dites "bas Reynolds"
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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qui font intervenir des effets d'amortissement en proche paroi et
permettent alors de résoudre correctement la sous-couche visqueuse
(Craft, 1998).
Les équations régissant l'évolution des
grandeurs (k et å) sont modifiées et il devient alors
indispensable de mailler finement la couche limite, jusqu'à placer
plusieurs mailles à . De ce fait, dès lors que le nombre de
Reynolds moyen s'élève, même modérément
(10000 ou 100000), la diminution de l'épaisseur de la couche limite se
traduit par la nécessité d'utiliser des mailles très fines
et, par voie de conséquence, des maillages très volumineux
(à plusieurs millions de mailles). Des modèles bas Reynolds ont
été développé très tôt, mais leurs
utilisations sont souvent délicates (Archambeau, 2005).
1.2.1.2 Atouts et limitations
Le modèle haut Reynolds est un simple modèle, ne
demandant que
deux équations supplémentaires (k et å),
disponible dans (presque) tous les codes. L'inconvénient de ce type de
modèle est l'introduction de constantes empiriques,
déterminées en réalisant des expériences
particulières. Les constantes les plus couramment utilisées sont
celles de Jones et Launder (1974), qui sont à l'origine de ce type de
modèle. Ce modèle permet d'étudier de façon
satisfaisante un certain nombre d'écoulements mais n'est applicable
qu'assez loin des parois. C'est pourquoi, il est souvent associé
à une loi de paroi qui permet de ne pas mener la résolution des
équations de bilan jusqu'à cette paroi (Himrane,
2009).
Ces limitations ne doivent pas laisser croire que le
modèle est
inutilisable, bien au contraire, elles doivent être
replacées dans le contexte des objectifs des études industrielles
spécifiques, pour lesquelles le niveau de détail requis est
variable.
Pour ces raisons, le modèle est un des plus couramment
utilisées
d'après le groupe (ERCOFTAC, 1999).
Méthodes d'étude Chapitre2 :
Méthodes numériques
2. Méthodes numériques
La simulation numérique des écoulements et du
transfert de chaleur et de masse est devenue un outil indispensable et
privilégié dans plusieurs disciplines telles que
l'aéronautique, les turbomachines et l'industrie automobile (Azzi,
2006).
L'étude scientifique d'un phénomène
physique passe par la formulation d'une ou plusieurs lois sous forme
d'équation mathématique aux dérivées partielles. La
résolution de ces équations se fait par des méthodes
numériques telle que la méthode des éléments finis,
la méthode des différences finis et la méthode des volumes
finis qui est la plus utilisée actuellement dans les codes CFD.
2.1 Résolution numérique par la
méthode des volumes finis
Les trois grandes méthodes numériques
utilisées dans les codes tridimensionnels sont les volumes finis, les
différences finis et les éléments finis.
La méthode des volumes finis, choisie par le logiciel
CFX ANSYS 11.0 est largement décrite par Patankar (1980), consiste
à discrétiser le domaine de l'écoulement en une multitude
de volumes de contrôle (cellules) puis d'effectuer des bilans (de masse,
de quantité de mouvement ...) sur ces petits volumes. Pour cette raison,
la formulation fait apparaitre des intégrales triples de volume.
L'avantage déterminant des volumes finis par rapport
aux autres méthodes est qu'ils sont conservatifs, en bref, tout ce qui
sort d'un volume de contrôle entre dans un autre (Buil, 1999).
2.2 Modélisation mathématique du
problème
Methodes d'etude
Le logiciel CFX propose un nombre assez important d'options
qui déterminent la forme des équations de Navier-Stokes et des
équations de transport des scalaires supplémentaires.
L'utilisateur a le choix entre un écoulement tridimensionnel ou
bidimensionnel, monophasique ou multiphasique (homogène ou non),
turbulent ou laminaire, permanent ou non permanent, incompressible (avec ou
sans approximation de Boussinesq) ou compressible, avec ou sans transfert de
chaleur, avec ou sans introduction de substances polluantes chimiquement
réactives ou non.
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POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Pour les écoulements turbulents, CFX permet d'utiliser
les deux catégories classiques de modèles décrits dans le
chapitre précédent : les modèles reposant sur le concept
de la viscosité turbulente et les modèles de fermeture du second
ordre. (Guillaume, 2004).
Néanmoins, concernant les modèles
dépendant de la viscosité turbulente, le logiciel ne propose pas
le modèle de la longueur de mélange mais mentionne deux autres
modèles à deux équations. Ainsi, On peut employer :
- Soit le modèle standard largement utilisé.
- Soit le modèle (avec bas-Reynolds).
- Soit le modèle RNG (avec haut-Reynolds).
- Soit le SST (Shear Stress transport).
- Soit le SSG Reynolds.
- Soit le Reynolds Stress Model et autres modèles du
second ordre.
Parmi les avantages du code CFX 11.0, il existe la
possibilité de créer des sous programmes Fortran pour des
géométries complexes.
2.3 Présentation du logiciel CFX 11.0
CFX-11.0 est un logiciel général de simulation
numérique d'écoulements en mécanique des fluides et
transfert thermique.
Ce logiciel permet de mettre en oeuvre une simulation
numérique complète de la modélisation, de la
création géométrique, et la visualisation des
résultats, en passant par la création du maillage et le
calcul.
Le logiciel CFX-11.0, est divisé en 4 modules : ICEM,
CFX-pre, CFX-solve et CFX-post. Chaque module a une utilisation bien
spécifique (figure 38).
Figure 38 : Les modules principaux du CFX-11.0
2.3.1 ANSYS ICEM 11.0
Le module ICEM permet d'établir la
géométrie du système étudié. Il est
utilisé comme un logiciel de CAO traditionnel : la
géométrie est construite à partir de points, de courbes,
de surfaces et de volume (figure 39). C'est également ce module qui
permet de générer un maillage s'appuyant sur la
géométrie. L'utilisateur fixe alors les paramètres de
maille qu'il souhaite obtenir sur les courbes, les surfaces et dans les
volumes. Le module permet de générer des mailles
tétraédriques, hexaédriques et prismatiques. Une fois le
maillage effectué, ICEM créé un fichier portant
l'extension «.msh », qui regroupe les informations relatives au
maillage, exploitable par CFX-pre.
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POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Figure 39: Interface graphique du module ICEM CFX.
2.3.2 ANSYS CFX 11.0
2.3.2.1 CFX-pre
Le module CFX-pre (figure 40) permet quant à lui de
définir les conditions aux limites et initiales du système, ainsi
que les équations à résoudre, le type de résolution
(régime permanent ou transitoire), les paramètres du solver,
parmi lesquels: le pas de temps, le nombre d'itération, le
critère de convergence ainsi que la nature des fluides (ou solides) en
présence.
Figure 40: Interface graphique du module CFX-Pre.
Les conditions aux limites sont de 5 types : inlet, outlet,
opening, wall et
symet.
Les conditions de type inlet sont utilisées dans le cas
d'un écoulement entrant à l'intérieur du domaine.
Les conditions de type outlet sont quant à elles
utilisées dans le cas d'un écoulement sortant à
l'extérieur du domaine.
La condition opening est utilisée dans le cas d'une
méconnaissance de la nature entrante ou sortante de
l'écoulement.
La condition aux limites de type wall est attribuée aux
parois imperméables à l'écoulement.
Enfin, si l'écoulement présente un plan de
symétrie, il est possible d'attribuer la condition symetry à ce
plan.
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POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Une fois tous les paramètres définis, CFX-pre
génère un fichier «.def» qui contient toutes les
informations relatives au maillage, aux conditions aux limites et initiales,
ainsi que tous les autres paramètres introduit dans CFX-pre. C'est ce
fichier qui va être à la base de travail du solver.
2.3.2.2 CFX-solve
Le module CFX-solve (figure 41) est le module qui effectue
les calculs. Il est basé sur l'intégration des équations
de Navier Stockes dans chaque maille et dispose de modèles additionnels
pour prendre en compte la turbulence, le rayonnement thermique. L'organigramme
de mise en oeuvre d'un calcul est présenté dans la figure 42.
Figure 41: Interface graphique du module CFX-Solver
Dans le cas d'une résolution en régime
permanent, le calcul se poursuit jusqu'à ce que, soit le nombre maximal
d'itération demandé par l'utilisateur est atteint, soit la
solution satisfait au critère de convergence. Dans le cas d'une
résolution en régime transitoire, le calcul prend fin lorsque la
durée de résolution du phénomène
étudiée est atteinte.
A la fin de son calcul, CFX-solve génère deux
types de fichiers :
- un fichier « .out » lisible par un éditeur
de texte. Ce fichier résume le déroulement du calcul. Il
contient, entre autres, les informations du .def, ainsi que le bilan masse du
système
- un fichier « .res » qui contient l'ensemble des
résultats. Ce fichier est directement exploitable par CFX-post.
Figure 42: Organigramme de mise en oeuvre d'un calcul.
2.3.2.3 CFX-post
Le module CFX-post (figure 43) est un outil graphique
permettant le traitement et la visualisation des résultats. Il permet
d'appliquer des textures sur la géométrie, de visualiser des
contours, des iso-surfaces, des lignes de courant, des champs de
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POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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vitesses. Il permet également l'exportation des
résultats sous forme numérique, comme par exemple la valeur des
différentes variables sur chaque noeud, sous forme photographique et
même sous forme d'animation.
Figure 43: Interface graphique du module CFX-Post
Résultats et Discussion
L'approche numérique de modélisation dans les
street-canyons est d'un grand intérêt pour étudier
l'influence de l'architecture de la rue sur l'écoulement de l'air et la
dispersion des polluants, afin de réaliser des outils
intéressantes de prévisions numériques a ce niveau pour
attirer l'attention des planificateurs urbains sur la géométrie
urbaine, la ventilation dans les street-canyons et le confort de la
structure.
Afin de comprendre les constructions urbaines les plus
répandues telles que les bâtiments, on a réalisé
d'une part des simulations numériques bidimensionnelles des
street-canyons avec des variations du rapport d'aspect, et d'autre
part avec des modifications au niveau des toits des bâtiments.
Ce travail est inspiré par les expériences de
la soufflerie qui ont été réalisé au sein du projet
TRAPOS dans le but de comparer avec nos résultats numériques et
avec d'autres codes de simulation numérique utilisés dans ce
projet.
La première expérience a été
réalisée dans la soufflerie de l'Université de Surrey, qui
ont utilisé des sections transversales de côté carré
« h » et de largeur « w » entre les deux constructions
parallèles, pour l'investigation de l'effet de rapport d'aspect «
w/h » sur les caractéristiques de l'écoulement et la
dispersion avec les variations du rapport d'aspect suivantes : 0.3, 0.5, 0.7, 1
et 2. La direction du vent est orthogonale par rapport au bloc de construction
et avec la longueur des bâtiments qui est beaucoup plus grande que la
largeur et la hauteur. Cette simple géométrie est
généralement utilisée pour étudier
expérimentalement les problèmes de la dispersion des polluants en
milieu urbain.
La deuxième étude expérimentale a
été entreprise dans la soufflerie à l'Université de
Karlsruhe pour étudier l'influence de la modification de la forme du
toit sur les caractéristiques de l'écoulement.
Resultats et discussion
Une autre étude expérimentale par Rafailidis et
Schatzmann (1995) et Rafailidis (1997) a été entreprise en
utilisant la simple géométrie d'un certain nombre de
street-canyon en parallèles. Entre les deux bâtiments
centraux, où il y a une source de pollution linéaire, avec une
direction orthogonale du vent par rapport à la direction de la rue, il y
a des bâtiments à intervalles réguliers en amont et en aval
de la rue où se trouve la source de pollution.
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA
POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Pour notre part, on a pris le cas d'un street-canyon
avec le rapport d'aspect « w/h=1 », comme un cas de
référence pour la comparaison avec la variation de rapport
d'aspect, la forme des toits, et la source de pollution. La démarche
adoptée est la suivante :
1. Domaine de calcul
1.1 Saisie des données par « ICEM CFX 11.0
w
La figure 44 montre la configuration de
street-canyon avec un rapport d'aspect « w/h=1 ». Pour cela,
on a pris tous les bâtiments en amont et en aval de
street-canyon comme un seul bloc et les deux bâtiments ont la
même hauteur H. La longueur est de 5H pour le bâtiment
lee-ward et de10H pour le bâtiment wind-ward.
La géométrie est obtenue à l'aide du
logiciel ICEM CFX11.0 (figure 45), afin de réaliser un maillage
volumique hexahédrale avec un raffinement prés des parois. Dans
notre cas, ce sont les murs lee-ward, wind-ward et le sol
(les espaces limitant le street-canyon).
Il est à noter que la qualité du maillage est
d'une grande influence sur les résultats et un point fondamental qui
mérite une attention particulière notamment pour les
problèmes de la mécanique des fluides avec des
géométries complexes.
1.2. Traitement des données par « ANSYS CFX
11.0 w
1.2.1 CFX-Pre
Les conditions aux limites sont définies dans le module
CFX-Pré du code de calcul CFX-11.0, où on a défini la
nature du fluide comme un gaz parfait. Le régime est stationnaire, et le
modèle de turbulence est le . Les conditions aux limites dans chaque
surface du domaine sont les même pour toute les simulations :
, ,
INLET [IN] : entrée de l'écoulement avec une
vitesse en profil avec :
OUTLET [OUT] : sortie de l'écoulement avec une pression
statique p=0, le régime est subsonique.
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Figure 44 : Géométrie de street-canyon et
condition du domaine.
Figure 45 : Génération d'un maillage
hexahédrale.
OPENING [TOP] : limite supérieure du domaine pression
statique p=0, le régime est subsonique.
SYMMETRY [SYM] : présente le plan de symétrie de
l'écoulement.
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WALL [Free, building, wind-ward,
lee-ward, roof] : parois solides qui présentent
respectivement : sol, bâtiments, mur wind-ward, mur
lee-ward et toitures. On n'a pris aucune condition pour ces
limites.
1.2.2 CFX-solver :
Au niveau du CFX-solver, on a défini un schéma
de diffusion de haute précision avec un résidu moyen de
10-5 . La méthode des volumes finis combinés, à
un algorithme de couplage Pression-Vitesse, est utilisée comme
méthode numérique pour la résolution des équations
moyennées de Reynolds.
1.2.3 CFX-post 11.0
A partir du CFX-post 11.0 on peut traiter et visualiser
plusieurs résultats obtenus à partir du CFX-solver 11.0, pour la
présente étude. Les résultats se résument en :
champs de vitesses, lignes de courant, contours de vitesses, contours de
viscosité et contours d'énergie cinétique.
2. Traitement des résultats
2.1 Influence de l'architecture du street-canyon sur
l'écoulement de l'air
Le rafraîchissement des ambiances intérieures
sans un système de climatisation, par la ventilation naturelle des
bâtiments ou d'autres systèmes, nécessite une bonne
connaissance de l'architecture urbaine. L'examen de l'influence de
l'architecture des rues, est le rapport d'aspect, la forme des toits et la
distribution des bâtiments sur l'écoulement de l'air et la
dispersion des polluants dans un street-canyon. Des études
récentes ont examiné cette influence avec la modélisation
numérique. Le cas idéal étudié est le
street-canyon, avec des rapports d'aspect variant et des modifications
dans la forme des toits.
2.1.1 Rapport d'aspect « w/h »
Pour évaluer l'effet du rapport d'aspect « w/h
» des street-canyon sur l'écoulement moyen et par
conséquent sur la dispersion des polluants dans une rue, on a
effectué cinq simulations avec les rapports d'aspects suivants : 0.3,
0.5, 0.7, 1 et 2. Le cas « w/h=1 » est choisi comme le cas
référence pour repérer le comportement des vortex
par rapport aux autres valeurs de rapport d'aspect. Les
figures 46 et 47 montrent les champs et les contours de vitesses
ainsi que les lignes de courant pour les rapports d'aspect « w/h » :
2, 1, 0.7, 0.5, 0.3.
Dans le cas référence, l'écoulement dans
le street-canyon est dominé par un seul vortex
tournant en même sens de vent, il occupe pratiquement tout le volume de
la cavité et dont le centre qui coïncide avec le centre du
street-canyon. Les vitesses caractérisant le vortex
s'étendent entre -0.75 à 0.6 (m/s).
En ce qui concerne, le rapport d'aspect « w/h=2 »,
l'écoulement se caractérise par un vortex principal dont
le centre se déplace vers le mur wind-ward, et dans le sens
inverse tourne un petit vortex secondaire à côté
du mur lee-ward près du sol. Les vitesses sont de l'ordre de
-1.08 à 1.08 (m/s) et de -0.1 à 0.1 (m/s) pour le vortex
principal et le vortex secondaire respectivement.
Pour le rapport d'aspect « w/h=0.7 », on remarque
la présence d'un vortex étreint qui occupe la
totalité de la cavité, et son centre se déplace vers le
haut du street-canyon. Les vitesses sont comprises entre -0.25 et 0.5
(m/s).
Le rapport d'aspect « w/h=0.5 », avec deux
vortex superposés, dont un près du sol avec un
allongement transversal à des vitesses s'étendant entre -0.01 et
0.01 (m/s), et un autre qui se développe longitudinalement occupant
environ les 2/3 du volume de la cavité avec des vitesses comprises entre
-0.35 et 0.35 (m/s).
Dans le cas d'un rapport d'aspect « w/h=0.3 », on a
le développement de deux vortex superposé avec la
même taille mais avec un sens de rotation opposé. Le premier
vortex près du sol a des vitesses qui varient entre -0.01 et
0.01 (m/s), et entre -0.1 et 0.1 pour le deuxième vortex en
haut de la cavité.
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Figure 46 : Variation des champs et des contours des vitesses
avec le rapport d'aspect « w/h ».
Figure 47 : Variation des lignes de courant avec le rapport
d'aspect « w/h ».
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La figure 48 présente les profils des vitesses pour les
trois positions, une au centre et deux prés des murs lee-ward
et wind-ward du street-canyon.
Dans les deux cas « w/h=2» et « w/h=1»
une grande variation des vitesses du centre sera de l'ordre de -1 à 1.08
(m/s) et de -0.75 à 0.8 (m/s) respectivement. On peut dire que la
distribution des vitesses est symétrique en quelque sorte par rapport au
point z=0.058m.
Pour les rapports d'aspect « w/h=0.7» et «
w/h=0.5» une diminution de cette variation de vitesse de -0.25 à
0.5 pour les deux cas, avec des perturbations dans la distribution des vitesses
par rapport a la hauteur du street-canyon.
Dans le cas du « w/h=0.3» la variation des vitesses
au centre est très étroite de -0.12 à 0.35 (m/s). Pour le
cas « w/h=0.3», on remarque que les trois profils de vitesse
lee-ward, centre et wind-ward se coïncident. Ce qui
indique la faible vitesse de circulation de l'air dans les
street-canyon étroits.
En général, pour les cinq cas abordés,
on distingue une relation entre la variation du rapport d'aspect du
street-canyon et la présence de vortex en nombre,
volume et forme c'est à dire avec des rapports d'aspect larges dans les
simulations présentées, pour « w/h=2 » la
présence des deux vortex au niveau de la largeur du
street-canyon. Pour un rapport d'aspect « w/h=1 », seulement
un vortex occupe la cavité complètement et pour des
rapports d'aspects décroissants (0.7, 0.5 et 0.3). Le vortex
tente à se déplacer vers le haut de la cavité
jusqu'à la création des nouveaux vortex diffusés
suivant la hauteur du street-canyon.
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D'après (Oke 1987), on peut classer les rues de type
canyon suivant un rapport d'aspect W / H (largeur par hauteur) par
rapport à un vent transversal à l'axe de la rue (pour des grands
nombres de Reynolds), trois types d'écoulement définis pour une
ville, rasant, à interférence de sillage et à
rugosité isolée, peuvent être aussi identifiés
(Figure 49).
Pour des rues de type canyon de hauteur H et de
largeur W, le rapport d'aspect « W / H > traduit la rugosité du
site et permet de prévoir ces différents écoulements dans
le cas d'un vent transversal à la rue (Oke 1987). Des rapports d'aspect
« W / H > moyens de l'ordre de 0,6 ont été relevé
pour des centres urbains en Allemagne (Theurer, 1999), et de l'ordre de 2 pour
les autres zones urbaines.
Dans nôtre cas et selon la classification de Oke, il y'a
deux types d'écoulement :
- Ecoulement rasant pour les rapports d'aspect « w/h >
1, 0.7, 0.5 et 0.3. - Ecoulement à interférence de sillage pour
le rapport d'aspect « w/h=2 >
Lorsque le vent dominant s'écoule autour des
bâtiments, perpendiculairement à une des façades,
différentes zones perturbées peuvent être
distinguées (figure 50): sur la façade du vent une zone de
surpression, sur les côtés et la partie supérieure un
décollement et une couche limite turbulente, sur la façade sous
le vent une zone de dépression turbulente.
À partir d'une description empirique de ces zones
d'écoulement (Hosker 1984), des méthodes de prédiction du
champ de vitesse moyen ont été développé par Rockle
en 1990 et repris par d'autres équipes (Kaplan et Dinar 1996; Brown et
Streit 1998). La démarche consiste à définir les zones
perturbées pour un obstacle, puis à les combiner pour un ensemble
d'obstacle.
Suite à nos applications, nous allons comparer nos
résultats avec les résultats expérimentaux (en soufflerie)
et numériques (code CHENSI) obtenus par le groupe TRAPOS pendant le
projet,
L'application de la même loi de la paroi, pour la
prédiction des valeurs de la vitesse de l'écoulement très
proches des murs et du sol dans le modèle CHENSI (figure 15b) et CFX
11.0, donne des résultats similaires concernant les champs moyens des
vitesses et les lignes de courants (figure 15a).
L'examination des valeurs de la vitesse moyenne avec les
valeurs expérimentales (figure 15a) induisent à des écarts
dans les régions près des murs lee-ward,
wind-ward et près du sol, en raison de l'application du
modèle standard kå, qui sous estime ces valeurs à des
endroits de faible écoulement de l'air, et c'est parmi les
fonctionnalités de ce modèle. Dans le reste de la cavité,
correspondant à des endroits de fort écoulement, les valeurs
obtenues suite se concordent avec celles obtenus par les modèles
numériques.
2.1.2 Forme des toits
Pour traiter toujours l'aspect architectural des
street-canyons et son impact sur la ventilation et le renouvellement
de l'air dans les zones urbaines, on a ajouté dans cette simulation des
toits inclinés avec un angle d'inclinaison de 45°, avec l'ordre
suivant :
· sur l'immeuble lee-ward.
· sur l'immeuble wind-ward.
· sur les deux immeubles (lee-ward et
wind-ward).
Cette simulation est inspirée par les études
expérimentales à l'Université de Karlsruhe pour
étudier l'influence de la forme du toit (Kastner-Klein et Plate, 1999),
dans le cadre du projet TRAPOS. Les figures 51 montrent la distribution de la
vitesse moyenne ainsi que le système des vortex dans les trois
types de street-canyon.
Le street-canyon « w/h=1 », avec des toits
plats est considéré comme un cas de référence pour
la comparaison des résultats obtenus avec les street-canyons
avec des toits inclinés.
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Figure 49: Rue de type canyon avec un rapport d'aspect W / H
supérieur à 2,5 (rugosité isolée), compris entre
1,54 et 2,5 (interférence de sillage), et inférieur à
1,54 (rasant), (Oke 1987).
Figure 50 : Allure de la structure de l'écoulement
autour de cubes dans un flux turbulent. A : recirculation latérale, B
: recirculation de toiture, C : vortex en « fer
à cheval », D : bulle de sillage (Meinders et al,
1998).
Figure 51: Variation des champs et des contours des vitesses
avec le rapport d'aspect w/h=1 avec un toit wind-ward
incliné.
Il est bien clair dans les résultats de
street-canyon avec un toit placé sur l'immeuble wind-ward,
on choisi ce cas pour confirmer que la modification de la
forme du toit du bâtiment wind-ward a une
influence négligeable sur la structure de l'écoulement moyen dans
la rue (Figure 51), par rapport au scénario de
référence.
D'autre part, une modification du toit sur le bâtiment
lee-ward change de manière significative le système de
vortex dans la rue. On constate a partir de la figure 52, la
présence des deux vortex, un au niveau du toit du
bâtiment lee-ward et s'étendant transversalement au
dessus du bâtiment wind-ward avec un toit plat et dans le sens
des aiguilles d'une montre. Les vitesses caractérisant ce
vortex ont un intervalle de -0.6 à 2(m/s). L'autre
vortex occupe le street-canyon avec un sens de rotation
opposé au vortex supérieur. Les vitesses varient entre
-0.2 et 0.2 (m/s). On note que le vortex supérieur
possède des vitesses assez élevées que le vortex
inferieur. L'écoulement entre deux bâtiments qui ont des toits
inclinés (figure 52), se caractérise d'un système de
vortex similaires au cas décrit
précedemment.de
street-canyon. Deux vortex opposés sont ainsi
observés. Le vortex supérieur est restreint entre les
deux extrémités des toits inclinés et qui tend à
inciter le vortex inferieur dans la limite supérieur de
street-canyon. Les vitesses sont comprises entre -0.1 (m/s) et 1.8
(m/s) pour le vortex au niveau des toits et entre -0.1 (m/s) et 0.1
(m/s) pour le vortex au niveau du street-canyon. On remarque
aussi dans ce cas, que les vitesses du vortex inferieur est plus
faible par rapport au vortex supérieur.
Figure 52 : Variation des champs et des contours des vitesses
avec le rapport d'aspect « w/h=1 » avec un toit lee-ward
incliné (à gauche) et avec deux toits
inclinés (à droite).
Par rapport au cas de référence (avec des toits
plats), marqué par la présence d'un vortex unique
principal, on remarque que la présence des toits inclinés sur
l'immeuble lee-ward, en général, conduit à un
déplacement de ce vortex principal à un haut niveau
(entre les toits) et le développement d'un contre vortex
occupant la cavité et avec des vitesses moins intenses. Une autre
remarque, à propos des distributions de vitesses, il y'a un
déplacement vertical induit par la forme des toits inclinés qui
tend à dévier les vitesses.
Certaines instabilités de la couche cisaillée au
niveau des toits sont responsables de la perturbation du mélange. La
sensibilité de la couche cisaillée par la forme des toits a une
influence significative sur la ventilation d'un street-canyon. Le cas
des toits inclinés montre des valeurs de déformation pour la
vitesse verticale prés des toits. Cette déformation indique une
perturbation du mouvement vertical
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causé par la structure turbulente cohérente.
Comme référence les résultats de de Christen en 2005 ont
montré une dynamique d'écoulement différente pour le cas
des toits plats et des toits inclinés avec une déformation au
niveau des vitesses verticales. Ceci indique une diminution dans
l'échange vertical causé par le déplacement d'une
structure turbulente présente dans le cas des toits plats et maintient
le transfert de masse avec l'air au dessus du street-canyon.
La figure 53 montre les profils lee-ward, centre et
wind-ward pour les trois cas de simulation. Dans le cas du toit
wind-ward incliné, on a obtenu les mêmes profils de
vitesses de cas de référence. La différence est dans la
distribution des vitesses au centre de -0.35 à 0.8 (m/s). L'emplacement
du toit sur l'immeuble wind-ward a détourné la direction
de la vitesse, et réagit comme un obstacle ce qui réduit la
vitesse d'écoulement entrant dans le street-canyon. Pour les
deux cas du toit leeward incliné et les toits lee-ward
et wind-ward inclinés, on remarque l'inversion des profils dans
le street-canyon. L'étendue de vitesse varie entre -0.6
à 0.15 (m/s) pour le premier cas et entre -0.8 à 0.4 (m/s) pour
le deuxième. Cette différence s'explique aussi par la position
des toits sur l'immeuble wind-ward. L'immeuble wind-ward avec
un toit incliné détourne les vitesses vers le canyon-street par
contre pour l'immeuble wind-ward avec un toit plat les vitesses se
déplace hors de la cavité.
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Kastner-Klein et al (1999), ont remarqué que
dans les deux cas avec des toits inclinés, le vortex
présent dans le cas des toits plats disparaît (Figure 30).
L'écoulement se sépare au niveau du rebord du toit et la zone de
recirculation, et ne pénètre pas à l'intérieur du
street-canyon où une zone de stagnation peut être
observée. Par conséquent, l'échange entre
l'intérieur du street-canyon et la circulation urbaine de la
couche limite est aussi considérablement affecté. Par contre,
Barlow et Leitl en 2005 ont montré que pour le cas des toits
inclinés avec un rapport d'aspect « w/h=1 », le centre de
vortex a été déplacé à un haut
niveau, entre les toits inclinés. Un faible écoulement a
été observé au niveau du street-canyon, dont le
sens opposé de l'écoulement entre les toits. Cela a
indiqué la présence d'un faible contre vortex.
On peut conclure, que la géométrie du toit a une
forte influence sur la ventilation du canyon. En particulier, pour des
configurations des toits inclinés sur l'immeuble lee-ward. Les
valeurs de concentration significativement plus élevés ont
été observées au niveau du mur wind-ward du
bâtiment. Dans ces cas, la concentration maximale est également
passée du mur wind-ward au mur lee-ward du
street-canyon, ce qui indique la disparition de la recirculation
à l'intérieur et un mauvais système de ventilation.
Les résultats des différentes études
expérimentales et numériques ont donc démontré, que
la modification des géométries des toits a un effet non
négligeable. Leurs impacts sur la formation des vortex et la
dynamique de l'air est plus grande que le rapport d'aspect d'un
street-canyon.
2.2 Dispersion des polluants dans un street-canyon
Dans la première partie des simulations, on a
étudié l'influence de l'aspect architectural sur les
mécanismes de l'écoulement de l'air et la ventilation dans un
street-canyon. L'écoulement du vent et des
caractéristiques de turbulence sont
d'une importance capitale dans l'estimation du niveau de
pollution dans les rues. En effet, l'écoulement moyen régit le
mécanisme de transport des polluants, bien que la turbulence influe
fortement sur le mélange de polluants et les mécanismes de
dispersion. Quand on étudie la dispersion des polluants dans les rues,
il est donc essentiel d'évaluer l'influence de la
géométrie de la rue sur ces mécanismes. Pour cela, on a
effectué une étude complémentaire basée sur les
résultats obtenus dans la première partie.
La figure 54 montre la géométrie adaptée
pour la simulation de la dispersion d'un polluant gazeux. La configuration de
référence est un street-canyon avec des toits plats et
possédant un rapport d'aspect « w/h=1 ». On a placé sur
le sol du street-canyon une source de pollution linéaire dont
la largeur b=2mm et l=H et avec une distance équivalente entre les deux
immeubles. La source linéaire est considérée comme un
traceur passif. On a gardé les mêmes conditions aux limites des
simulations précédentes. On a ajouté une seule condition
pour la source de pollution à savoir :
- INLET1 [SMOKE] : la source de pollution volumétrique,
considérée comme entrée des émissions gazeuses. La
vitesse d'entrée est de v=0.5 (m/s) et la concentration est de
C=1kg/m3.
On a effectué l'emplacement de cette source de
pollution, pour les simulations des street-canyons avec des rapports
d'aspect « w/h » est de (2, 0.7, 0.5, 0.3) ainsi pour les
street-canyons avec des toits inclinés.
2.2.1 Rapport d'aspect
La figure 55 montre la concentration du polluant dans des
street-canyons avec les rapports d'aspect « w/h= 1 ».
Dans le cas référence « w/h=1 », on
observe une grande concentration des polluants sur le mur lee-ward et
une faible concentration des polluants dans le mur wind-ward. Puisque
l'écoulement de l'air dans le street-canyon se
caractérise par un vortex tournant dans le sens des aiguilles
d'une montre, il sert à transporter les polluants vers le mur
lee-ward.
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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Figure 54 : Emplacemenent de la source de pollution dans le
street-canyon
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Figure 55 : Concentration des polluants dans un street-canyon
« w/h=1 »
Pour le street-canyon « w/h=2 », «
w/h=0.7 » et « w/h=0.5 » dans la figure 56, on remarque dans que
la dispersion des polluants est similaire au cas de référence.
Une grande accumulation des polluants sur le mur lee-ward est
générée par le vortex primaire
caractérisant le mouvement de l'air dans les trois cavités. Le
niveau de transport des polluants sur le mur lee-ward dépend de
l'intensité des vitesses caractérisant le vortex dans le
street-canyon.
Dans le cas d'un street-canyon « w/h=0.3 »
(figure 57), on note la présence d'une zone stagnante des polluants dans
la partie inferieure de la cavité. Une grande accumulation des polluants
se produit au bas du mur wind-ward.
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DU TRAFIC AUTOMOBILE
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changer le sens de la dispersion vers le mur wind-ward
avec une faible vitesse de rotation, ce qui implique la stagnation des
polluants à l'intérieur du street-canyon.
La figure 56 : Concentration des polluants dans les
street-canyon « w/h=2 », « w/h=0.7 » et « w/h=0.5
»
Figure 57 : La concentration des polluants dans un street-canyon
« w/h=0.3 »
La figure 58 présente la concentration du polluant pour
les profils lee-ward, centre et wind-ward. Pour les rapports
d'aspect « w/h=2 » et « w/h=1 » les concentrations sur le
mur wind-ward et le centre se coïncident à partir du point
z=0.1m avec des faibles concentrations. Dans la partie 0<z<0.1 [m], la
concentration est maximale puisque la source de pollution est placée
à cet endroit. Une concentration constante sur le mur lee-ward
de 0.1kg/m3 pour « w/h=2 » et une concentration entre 0.15
et 0.225 kg/m3 pour « w/h=1». Pour les deux cas le
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transport du polluant est généré par le
vortex dominant dans le street-canyon et par
conséquent la concentration des polluants est élevée sur
le mur lee-ward.
La concentration du polluant est augmentée pour les
rapports d'aspect « w/h=0.7 » et « w/h=0.5 » au niveau du
mur lee-ward. Les valeurs sont de l'ordre de 0.16 à 0.41
kg/m3 et de 0.19 à 0.7 kg/m3 respectivement. La
concentration dans le centre du street-canyon et le mur
wind-ward est similaire avec le cas w/h=1, avec une augmentation de
0.004 kg/m3. Le cas « w/h=0.5 » marque aussi
l'augmentation de concentration dans le centre et le mur wind-ward
dans la partie 0<z<0.04 [m]. La présence du vortex primaire tend
à transporter une quantité des polluants à un niveau
élevé du street-canyon puisque le vortex
secondaire est représenté par des faibles vitesses.
Pour le cas « w/h=0.3 », la concentration est
élevée sur le mur wind-ward de 0 à 0.32
kg/m3 et de 0 à 0.21 kg/m3 sur le mur
lee-ward dans la partie 0<z<0.058 [m]. Dans la partie
0.058<z<0.106 [m] la concentration est nulle. Ce qui explique la
stagnation de pollution dans la partie inferieure et l'inversion de la
concentration sur le mur wind-ward suivant la direction du
vortex présente dans ce cas.
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
RemiliSadia
OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION
DU TRAFIC AUTOMOBILE
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On peut noter que Le rapport d'aspect a une grande influence
sur la dispersion des polluants dans un street-canyon. Les résultats
montrent que les street-canyon avec des rapports d'aspect élevés,
les polluants se transportent hors de la cavité. On peut dire que cette
circulation du vent permet le renouvellement de l'air et la ventilation du
street-canyon. Par contre pour des faibles rapports d'aspect, une mauvaise
ventilation et une stagnation des polluants sont prévue dans le
street-canyon.
2.2.2 Forme des toits
La figure 59 montre la concentration des polluants pour les
street-canyons avec un rapport d'aspect « w/h=1 » et des
toits inclinés de 45° (a : sur le bâtiment lee-ward
; b : sur les deux bâtiments). La figure 60 met en évidence la
comparaison des concentrations des polluants sur les murs et le sol pour les
deux cas avec des toits inclinés et le cas de référence.
Dans le cas des toits plats, les concentrations sont élevées sur
le mur lee-ward. Cette augmentation est continue au niveau du sol,
jusqu'à atteindre la concentration maximale prés de l'emplacement
de la source de pollution. Une chute de concentration est prévue
à gauche de la source, jusqu'au mur wind-ward où la
concentration s'affaiblie.
Les résultats pour les deux cas avec des toits
inclinés sont similaires. Des concentrations du polluant sont
réparties inversement par rapport au cas de référence. Le
transport des polluants vers le mur wind-ward se produit avec des
valeurs considérables et des valeurs négligeables sur les murs
lee-ward, et la répartition prés du sol avec des
concentrations élevées prés de la source de pollution.
Les concentrations des polluants pour des positions
lee-ward, wind-ward et centre sont représentées
dans la figure 61. La concentration est élevée sur le mur
wind-ward entre 0.1 et 0.35 kg/m3 et constante
kg/m3 sur le mur lee-ward de 0.8. Ainsi la concentration du
polluants dans le centre est maximale au niveau de la source et dimiue
brusquement jusq'à de basses concentrations qui coincident avec
les concentrations du mur lee-ward. Ceci affirme la
présence d'un vortex inverse tournant dans le
street-canyon et qui tend à inverser le transport du
poluants.
Figure 59 : Concentration des polluants dans un street canyon
avec un rapport d'aspect « w/h=1 » et des toits inclinés de
45° et (a) sur le bâtiment lee-ward et (b) sur les deux
bâtiments
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Figure 60 : Concentrations des polluants sur les murs et le sol
pour les deux cas avec des toits inclinés et le cas de
référence.
Figure 61 : Concentrations des polluants pour des positions
lee-ward, windward et centre pour les deux cas des toits
inclinés
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polluants sur le mur wind-ward par la présence
de contre vortex qui change la direction de la dispersion vers le mur
wind-ward. A cause des faibles vitesses de contre vortex,
l'écoulement de l'air et la ventilation dans la cavité est
devient assez faible.
Les études réalisés en soufflerie par
Rafailidis (1997) ont montrés que le changement de la forme des toits
entre plats et inclinés cause un changement significative dans la
concentration du polluant dans un street-canyon. Kastner et al
(1999) ont réalisé plusieurs études à ce
niveau, ils ont conclu que la dynamique dans le street-canyon a
changé comme suit :
- Le vortex dans le street-canyon, n'est pas
formé dans le cas des toits inclinés. - L'échange de l'air
verticalement est entravé.
- L'écoulement pré du street-canyon est
affaibli et la direction est inversée. - La recirculation est
formée ou déplacé au niveau des toits.
Les simulations numériques réalisées par
Theodoridis et Moussiopoulos (2000) présentent des configurations de
l'écoulement moyen similaire.
Conclusion
Ce travail propose une réponse partielle sur la
dispersion des polluants d'un traceur passif, à savoir la circulation de
l'air dans un street-canyon. Le choix est porté sur une simulation
numérique d'un écoulement de l'air dans un street-canyon avec une
variation du rapport d'aspect et une modification des formes des toits pour
évaluer l'influence de l'architecture de la rue sur l'écoulement
de l'air et la dispersion des polluants en ajoutant une source de pollution
pour les même simulations. L'approche adaptée permet la
détermination de la structure de l'écoulement.
Ce travail est inspiré par les expériences de la
soufflerie qui ont été réalisé au sein du projet
TRAPOS dans le but de comparer avec nos résultats numériques et
avec d'autres codes de simulation numérique utilisés dans ce
projet. Pour le cas des rapports d'aspect variables « 2, 1, 0.7, 0.5, 0.3
», on remarque une relation entre la variation du rapport d'aspect du
street-canyon et la présence de vortex en nombre, volume et
forme, c'est à dire avec des rapports d'aspect larges dans les
simulations présentées « W/H=2 », la présence
d'un vortex de grande taille qui tente à se déplacer
légèrement vers le mur wind-ward et un petit contre
vortex qui se développe au niveau de la largeur du
street-canyon. Pour un rapport d'aspect « W/H=1 », seulement
un vortex occupe la cavité complètement et pour des
rapports d'aspects décroissants (0.7, 0.5 et 0.3), le vortex
tente à se déplacer vers le haut de la cavité
jusqu'à la création des nouveaux vortex diffusés
suivant la hauteur du street-canyon. La modification des formes des toits est
marquée par la présence d'un vortex unique principal. On
remarque que la présence des toits inclinés sur l'immeuble
lee-ward, en général, conduit à un
déplacement de ce vortex principal à un haut niveau
(entre les toits) et le développement d'un contre vortex
occupant la cavité et avec des vitesses moins intenses.
La comparaison de nos résultats avec les
résultats expérimentaux (en soufflerie) et numériques
(code CHENSI) obtenus par le groupe TRAPOS pendant le projet donne des
résultats similaires. Dans les simulations avec la source de pollution,
on remarque que le rapport d'aspect a une grande influence sur la dispersion
des polluants dans un street-canyon. Les résultats montrent que
dans les street-canyon avec des rapports d'aspect
élevés, les polluants se transportent hors de la cavité.
On peut dire que cette circulation du vent permet le renouvellement de
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l'air et la ventilation du street-canyon. Par contre
pour des faibles rapports d'aspect, une mauvaise ventilation et une stagnation
des polluants se produit dans le street-canyon.
On peut conclure, que la géométrie du toit a une
forte influence sur la ventilation du canyon. En particulier, pour des
configurations des toits inclinés sur l'immeuble lee-ward. Les
valeurs de concentration significativement plus élevés ont
été observées au niveau du mur wind-ward du
bâtiment. Dans ces cas, la concentration maximale est également
passée du mur wind-ward au mur lee-ward du
street-canyon, ce qui indique la disparition de la recirculation
à l'intérieur et un mauvais système de ventilation et la
stagnation des polluants à l'intérieur du street-canyons. Aussi
pour les résultats pour la dispersion des polluants dans des
street-canyons avec des toits inclinés ont donc démontré,
que la modification des géométries des toits a un effet non
négligeable. Leurs impacts sur la formation des vortex et la
dynamique de l'air est plus grande que le rapport d'aspect d'un
street-canyon.
Le présent travail apporte la preuve de la
capacité du logiciel ANSYS CFX 11.0 à résoudre des
problèmes de la dispersion des polluants dans les street- canyons. Il
sert également, à réaliser des simulations
d'écoulement plus complexes par exemple en 3D et en écoulement
instationnaire. Le plus important est qu'il peut constituer et servir comme une
base des donnés pour d'autre études dans le même axe et la
même thématique.
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