I.1.3.1.Attaques collectives de campement
d'éleveurs
En 2003, peu avant le 15 mars, un habitant de la ville paoua a
été attaqué par des hommes en arme qui lui ont
cassé le bras. Révolté, un groupe de villageois
armés de fusils de fabrication artisanale a envahi un campement
d'éleveurs proche de leur village pour venger leur parent. A l'aide de
leurs fusils, ils ont abattu des boeufs et emporté les carcasses,
dispersé le reste du bétail et passé à tabac les
éleveurs qui ont pris fuite avec leurs familles. De plus, ils ont
emporté tous les biens des éleveurs : matelas, nattes, ustensiles
de cuisine, etc. Le maire informé de la situation est intervenu
auprès de la population, ce qui a permis la restitution d'une partie des
biens aux propriétaires. Mais comme le pays traversait une
période de troubles, les coupables de ces actes n'ont pas
été arrêtés. Ces types d'attaques collectives au
dire des éleveurs se sont multipliés ces derniers mois dans la
commune, et font penser à un effet d'entraînement des populations
locales dû à la multiplication du phénomène des
coupeurs de route et à l'impunité. Ces actes de barbarie
témoignent de la dégradation profonde des relations entre
agriculteurs et éleveurs, risquant ainsi à terme de compromettre
définitivement tout espoir d'intégration.
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