à‰tude et mise en service de la liaison par faisceau hertzien Loumbila- Kamboincè au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Youssouf Moussa ADOUM Institut supérieur d'informatique et de gestion (ISIG) - Licence 2009 |
CHAPITRE 2 : Mise en service de la liaison par Faisceau Hertzien LoumbilaKamboincèLa mise en service de la liaison hertzienne intervient une fois le câblage des équipements terminé ; c'est-à-dire IDU installé et alimenté, ODU et antenne installés, liaison entre IDU et ODU effectuée, fréquences d'émission et de réception correctement configurées. 1) Pointage des antennesDès l'instant où la mise en service est effective, il revient de travailler à ce que les lobes principaux des antennes des deux entités soient dans le même plan ; ce qui contribuera à augmenter le gain de la liaison. Ces règles consistent en des ajustements de l'azimut et de l'élévation. Le réglage d'azimut revient à un réglage suivant l'axe horizontal et le réglage d'élévation suit donc l'axe vertical. L'ensemble de ces réglages constitue ce qu'on appelle : « le pointage ». Ces différents réglages contribueront à mettre les lobes principaux des deux antennes sur le même axe. Figure 30 : pointage de deux
antennes 2) Bilan de liaisonLe bilan de liaison sera calculé en tenant compte des paramètres suivants : la distance du bond, la situation (altitude, climat environnement radioélectrique), la puissance isotrope rayonnée équivalente, la puissance d'émission de l'équipement utilisé, les pertes dues au câble de connexion mais aussi du gain des antennes. Ce bilan de liaison est aussi fonction de seuils de réception. Les seuils de réception sont définis par rapport à un taux d'erreur binaire donné (TEB=10-3 ou 10-6), ils traduisent la capacité pour le récepteur à traiter le signal affaibli après propagation. Dépendant de la bande de fréquence, du débit et du type de modulation, ils sont généralement compris entre -70 et -95dBm. 69 Ingénieur des Travaux en Technologie des
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Informatiques Figure 31 : diagramme de niveaux de la
transmission FH L'obtention du bilan de liaison repose sur le constat simple : la station distante doit recevoir un signal tel qu'elle puisse le retranscrire avec un taux d'erreur acceptable, au regard des exigences de qualité de la liaison. Le bilan de liaison, sommation de la puissance émise et de tous les gains et les pertes rencontrés jusqu'au récepteur, doit donc être tel que le niveau de signal reçu soit supérieur au seuil de réception. Les caractéristiques des équipements d'extrémités à prendre en compte pour le calcul du bilan énergétique sont : - puissance d'émission : c'est la puissance du signal que l'équipement hertzien peut délivrer. Elle est couramment comprise entre 20 et 30dBm ; - seuils de réception : définis par rapport à un taux d'erreur binaire donné, ils traduisent la capacité pour le récepteur à traiter le signal affaibli après propagation (vis-à-vis du bruit thermique). Dépendant de la bande de fréquence, du débit et du type de modulation, ils sont généralement compris entre -70 et -95dBm ; - pertes de branchement (guide d'onde, connectique, ...) : pour les équipements ne présentant pas d'antennes intégrées, il est nécessaire de relier par un câble coaxial ou un guide d'onde de l'émetteur à l'antenne. Ces déports induisent des pertes linéiques de 1 à plusieurs dB, auxquels s'ajoutent les pertes dues aux connecteurs et autres éléments de branchements ; - gain de l'antenne : les antennes, principalement paraboliques, apportent un gain de puissance (de l'ordre de 25 à 45dB) d'autant plus grand que leur diamètre est 70 Ingénieur des Travaux en Technologie des
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important. La directivité du faisceau augmente avec la bande de fréquence et les diamètres de l'antenne. Cependant, si les caractéristiques d'émission/réception du FH jusqu'à l'antenne peuvent être connues avec précision, il est en revanche impossible de connaitre à tout instant les caractéristiques du milieu traversé par les ondes. Tous ces facteurs sont pris en compte par le logiciel Pathloss pour fournir un bilan de liaison détaillé et précis. Les études en laboratoire fournissent également le gain maximal théorique de la liaison. Si donc de façon pratique on arrivait à être proche de ce gain théorique en dépit de tous les facteurs ; on qualifierait donc de réussi la mise en service de la liaison, qui à partir de ce moment est prête pour fonctionner correctement. Figure 32 : Bilan de la liaison Loumbila-Kamboincè Ce bilan de liaison nous donne un aperçu sur les différents éléments qui entre en ligne de compte dans le calcul ; on y voit les différentes valeurs correspondant aux pertes en espaces libres, les pertes dues à l'absorption atmosphérique et surtout les pertes nettes du bond. Le niveau du signal reçu y est indiqué aussi. |
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