Perception et pratique de la planification familiale par les ménages de Mont-Ngafula (étude sociologique au quartier Kindele)( Télécharger le fichier original )par Christian Youdi Yala Université de Kinshasa - en sociologie 2010 |
0.6. METHODOLOGIELa méthodologie comporte un certain nombre d'éléments dont la méthode et les techniques. 0.6.1. METHODESelon Pinto et Grawitz, « la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la démontre et la vérifie ».16(*) Pour notre travail, nous avons opté pour la méthode dialectique. Celle-ci suppose une thèse, une antithèse et une synthèse ; elle accepte la totalité en niant l'isolement entre les ensembles et leurs parties, et privilégie la recherche des contradictions au sein d'une réalité, en mettant en relief l'apparente unité du réel, les tensions, les oppositions, les conflits et les contraires.17(*) Ainsi, la planification familiale étant un fait social, elle ne saurait être étudiée d'une manière isolée. Au contraire il faut la lier à d'autres faits afin de saisir les interrelations et les contradictions que cela peut entrainer. Cette méthode dialectique interprète les phénomènes selon quatre lois : 0. La loi de la connexion universelle ou loi de la totalité dialectique : Selon cette loi, dans la nature comme dans la société, les faits et phénomènes sont liés, d'une manière ou d'une autre, les uns aux autres, agissent les uns sur les autres. Le comportement sexuel irresponsable des ménages de Kindele, engendre des grossesses inopportunes, des naissances nombreuses, des naissances trop rapprochées. Cela a des conséquences néfastes sur la santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur le bien être familiale avec son lot des difficultés sur la vie sociale et sanitaire. 1. La loi de la contradiction : Cette loi stipule qu'au sein de tout phénomène, il existe des forces en opposition ou en conflit. C'est les contraires. Dans notre cas, les contraires sont les contextes socioculturels et confessionnels qui s'opposent à l'usage des méthodes contraceptives. Une autre contradiction apparaît entre le niveau des connaissances des potentiels usagers des méthodes de planification familiale et leurs attitudes face aux pratiques ou à la mise en oeuvre. Par exemple, pour la société traditionnelle, le fait d'avoir beaucoup d'enfants constitue une main d'oeuvre abondante. L'enfant n'est pas une charge pour ses parents mais plutôt une richesse. Dans cette étude, c'est la lutte des contraires qui prévaut. 2. La loi du changement dialectique. Celle-ci part de l'affirmation selon laquelle, le tout est en mouvement et en changement perpétuel et tout se transforme ; car rien n'est statique. C'est-à-dire, les phénomènes sociaux sont dynamiques. Le recours à la planification familiale a été pour la première fois possible avec l'utilisation des méthodes naturelles. Aujourd'hui, avec l'évolution de la Science ainsi que celle de la société, plusieurs méthodes permettant l'espacement et le contrôle des naissances se sont développées. Cette loi nous permet d'étudier le changement qui se produit dans le cadre de santé de la reproduction avec cette panoplie de méthodes artificielles de planification familiale qui s'avèrent très efficaces. 3. La loi du changement de la quantité en qualité ou loi de changement du progrès : Cette loi pose le principe du changement de tout ce qui existe. Et ce changement qualitatif ne peut s'obtenir qu'à travers l'accumulation des changements quantitatifs. Le désordre sexuel des ménages de Kindele, le taux élevé des naissances non désirées, des mortalités maternelles et infantiles engendrent des conséquences sur la vie sociale et sanitaire de la mère et de l'enfant, ainsi que du bien être familiale. Par contre, un programme de sensibilisation et de conscientisation efficace et efficient sur l'application des méthodes de planification familiale par toute la population de Kindele pourra améliorer la qualité de vie de la dite population. * 16 R. Pinto et M. Grawitz, Méthodes des Sciences Sociales, tome I, éd. Dalloz, Paris 1969, p.318. * 17 Shomba, K. et Kuyunsa, B. Méthode de la recherche scientifique, éd. MES, Kinshasa 2003, p.23. |
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