3. de l'organisation démocratique et choix politique
dans la démocratie rotative.
Dans ce modèle, l'organisation politique est construite
autour des toutes les structures sociales.
Il faut noter que ce modèle peut bien s'appliquer dans
toutes les formes de l'Etats selon que les facteurs de divisions sont
gérables. Cependant, la décentralisation se prête la mieux.
Pour ce modèle, l'organisation part de la base au
sommet. C'est-à-dire du Village, Groupement, Chefferie, Quartier,
Cité, Territoire, District, province et Etat. Chacune de ces structures
doit avoir un parlement ou un conseil ayant des pouvoirs législatifs, un
gouvernement et des institutions judiciaires. En claire de la même
manière que l'Etat est organisé& au somment, cette
organisation doit aller jusqu'à la base.
Pour les Etats dont les facteurs de division sont la race,
l'ethnie ou la langue, cette organisation doit tenir compte de ces facteurs
pour que chaque élément soit pris en compte. Pour ceux dont le
facteur reste la province, comme la RDC, l'organisation doit tenir compte de
certaines particularités relatives à la nature de l'Etat.
4. Du choix de dirigeant dans le modèle de
démocratie rotative.
Il faut de prime à bord souligner que ce modèle
tente de corriger mieux adapter le modèle de démocratie
universelle afin qu'il ne soit plus belligène dans son application pour
certains Etats comme les Etats multinationaux qui du reste sont des Etats
divisés. Pour cela, aucune autorité ne peut être
désignée d'autorité ni désigné par la
hiérarchie. Toutes doivent être élues.
Dans le modèle de démocratie rotative, le
facteur le plus important est la prise en compte des facteurs de division. Ici,
la rotation est faite sur ce facteur et non sur le parti politique. En effet,
pour le Rwanda ou la République Sud Africaine, par exemple, le choix
politique suivrait l'ethnie ou la race. Pour la RDC dont le facteur divisant
est la province, le choix porterait sur la province.
Ainsi donc, le président de la république sera
élu au suffrage universel direct national. Cependant il sera
présenté soit par une ethnie, une race, une langue ou une
province.
Ce choix ne peut être hasardeux. Une composante,
après des primaires sérieuse présente des candidats ne
provenant que d'elle au choix de toute la république pour un mandat
quelconque. Après viendra le tour de chaque composante jusqu'à ce
qu'on recommence.
Pour le Rwanda par exemple qui est composé de trois
grands groupes ethniques, pour un mandat de cinq ans une fois renouvelable, le
Tutsi après des primaires passés sur toute la république,
présente deux ou trois voire même quatre candidats,
accompagné chacun d'un colistier aux suffrages directes universelles
nationales.
Pour un Etat comme la RDC dont l'élément
divisant est la province, chaque province, après des primaires
présente en rotation quelques candidats, (accompagné des
colistiers des autres provinces, selon que la constitution l'aura
prévue) qui seront élus par toute la République. Ainsi,
chaque province aura l'avantage de gouverner l'Etat.
Cette organisation a l'avantage de faire des partis politiques
des vraies structures avant-gardistes de la démocratie. Pour des Etats
comme le Rwanda, les Tutsi se diront qu'ils ne pourront jamais arriver au
pouvoir sans l'apport substantiel des Hutu. Ainsi, à notre avis le
vouloir vivre collectif sera restauré et la solidarité nationale
deviendra une réalité. Une fois cette organisation
établie, l'ethnie cessera d'être un facteur de division pour le
Rwanda et la province pour la RDC.
a) Au niveau provincial
Le pouvoir provincial serait
organisé sur base de représentation.
La population choisit au suffrage universel direct les membres
du conseil provincial. Le siège est réparti équitablement
entre les structures de division.
A leur tour, ils élisent les conseillers qui feront
membre de l'exécutif provincial (portefeuilles ministériels
égaux entre les composantes). Et ces membres de l'exécutif
choisissent un gouverneur qui préside l'exécutif provincial et
vice gouverneur en respectant le même principe
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