2.1.2 Ebullition nucléée sous saturée
ou l'ébullition locale :
A une cote donnée de la paroi chauffante (fin de la
région simple phase), la température de la paroi devient
suffisante pour déclencher la nucléation (Onset of Nucleate
Boiling ou ONB). A cette cote débute
l'ébullition nucléée sous-saturée
associée à un changement de configuration
d'écoulement avec l'apparition de l'écoulement à bulles
(bulles attachées à la paroi dans un premier temps). La
température du liquide à la paroi est alors supérieure de
quelques degrés à la température de saturation tandis que
la température du liquide au coeur de l'écoulement tend vers la
température de saturation.
Selon l'allure de la fraction vide (figure 2.2) ou la fig 2.3, on
a :
- la cote Zn ou Znbmarque le début
d'ébullition nucléée ;
- la deuxième région (II) se décompose en
deux sous régions :
- La région d'ébullition partielle, dite aussi
région »fortement sous saturée»
- La région d'ébullition développée
(faiblement sous saturée).
2.1.3. Début d'ébullition locale (Onset of
Boiling) Zn ou Zonb :
La cote (Zn) ou Zonb ( fig : 2.3) marque
le passage de la région I (simple phase)
vers la région II (ébullition locale). Cette
limite est difficile à déterminer à cause
de l'estimation de la surchauffe du fluide nécessaire à la
création de la bulle de vapeur.
Par contre, la limite inferieure de cette temperature
necessaire pour l'amorçage de l'ebullition nucleee peut être
calculee à l'aide de la correlation de Davis
and Anderson (1988, [25]) :
.131 (80"
4)TSAT)°.15
1(1TSAT)mb (2.9)
IcLhLGPGJ
Et la valeur limite du flux 'PONB (onset of
nucleate boiling) necessaire pour amorcer l'ebullition nucleee est donnee
par Steiner (1988) [25]:
rcrPGhLO
20"TSATILG
'PONB =
(2.10)
TSAT en K et le rayon critique de la bulle rcr est
egal à 0.3 × 10-6 m. 2.1.4 Ebullition locale
partielle (fortement sous saturée) :
Elle se situe entre la cote Zn, et ZFDB , region
d'ebullition locale partielle, où la
surchauffe de la paroi (T -- TSAT) est suffisante pour
l'initiation de petites bulles
attachees à la paroi et qui disparaissent très
rapidement en se condensant au centre de
liquide dont la temperature TF(z) est inferieure à celle
de la saturation, donc les bulles n'atteignant pas la region d'ebullition
sous refroidie complètement developpee et elles participent au
transfert thermique en cedant la quantite de chaleur procuree lors de
l'evaporation à la paroi au fluide par condensation. La fraction du flux
de chaleur utilisee pour la formation de vapeur est insignifiante et le flux
total transfere dans ce regime est estime par Bowring comme la somme de
trois modes de transfert simultanes qui correspondent à trois
mecanismes distincts:
- la chaleur latente des bulles vapeurs produites puis par
condensation en fin d'accroissement (Öe),
- par convection due à l'agitation du film thermique
sous l'action des bulles (Öa),
- par convection dans le liquide où la turbulence simple
phase (ÖSPL). Bowring (1977, [1]) :
Ow = (I)e + (I)a + (I)SPL (2.10)
D'après Bowring :
'PscB = (I)e + (I)a (2.11)
L'équation (2.10) s'écrit :
Ow = ?SPL + ?SCB (2.12)
OA la composante simple phase (ÖSPL) est
donnée par :
ÖSPL=hLO(TSAT-TL(z)~ (2.13)
Et (ÖSCB) est le flux de chaleur
transféré par nucléation des bulles :
ÖSCB=hscB( TW(z) - TSAT) (2.14)
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