UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DE GETION DES
RESSOURCES NATURRELLES OPTION EAUX ET FORETS
INVENTAIRE ET DESCRIPTION DES FABACEAE ARBRES
(MOMOSOIDAE ET FABOIDAE) DE KINSHASA ET SES ENVIRONS Par
David KOMBI KAVIRIRI
Professeur BELESI KATULA H.
ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011
2 INTRODUCTION
Tout autour des agglomérations de la RDC, les
formations végétales subissent plus de pression anthropique.
Le maximum de cette action se manifeste autour des grandes
villes telles que Kinshasa, Kikwit, Boma, Kisangani et Lubumbashi par suite
d'une urbanisation incontrôlée et d'une démographie
galopante déclare Nyaka (1981); Lumande et al cité par Dimandja
(2002) et Belesi (2009).
Les conséquences de la déforestation dans les
régions tropicales sont graves: perte de biodiversité et
diminution du potentiel génétique, pénurie en bois
d'oeuvre et de feu, perturbations climatiques, baisse de fertilité et
érosion des sols entraînant une réduction
considérable de la production agricole, etc. (Puig, 2001).
C'est ainsi que dans le contexte actuel où la RDC doit
préserver ses forêts qui constituent le deuxième poumon
mondial dans la séquestration des gaz à effet de serre, le pays
se trouve dans une obligation de boiser les formations herbeuses, reboiser tous
ces espaces autrefois détruits par l'home afin de répondre non
seulement aux besoins énergétiques, mais aussi et surtout de
rétablir l'homéostasie environnementale.
Parmi les enjeux de REDD (Réduction des
émissions dues à la déforestation et à la
dégradation des forêts dans les pays en développement) en
RDC, l'on soutient qu'il faut aménager les forêts congolaises
pour:
- Assurer le plein boisement (reboisement);
- Utiliser le bois pour les besoins de la population et aussi
pour le développement économique du pays;
- Récolter les arbres matures et reboiser
immédiatement après (Beauregard, 2009).
Le reboisement effectué au plateau de
Batéké à Mampu depuis les années 1980 par le
Service National de Reboisement, du Ministère de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme, fait état d'une bonne production
de bois de feu et d'un bon charbon de bois, pourtant faisant recours aux
espèces exotiques et dont l'impact sur l'environnement n'est pas bien
connu. (SNR Cité par Mumbanga, 2002).
Le but de ce reboisement était de produire du bois de
chauffe et un bon charbon de bois. La densité de l'essence devrait
être supérieure à 0.5t/m3 (SNR 1987).
De l'expérience du service national de reboisement
(SNR) à Kinzono, l'espèce Racosperma (Syn. Acacia)
auriculiformis semblerait être l'espèce idéale
pour le reboisement avec une densité de 0.6 à 0.8t/m3 et une
valeur calorifique élevée (4800 à 4900 Kcal/Kg) et donne
un excellent charbon de bois (Yvon et al. Cité par Munganga, 2002).
Signalons que parmi les espèces retenues pour le
reboisement, en plus de l'espèce Racosperma auriculiformis on
retrouve les espèces suivantes: Pinus caribea, P. kesya, P.
merkusil, Eucalyptus camaldulensis, Tectonia grandis
(teck), etc, toutes exotiques.
Notre étude se préoccupe donc de trouver dans la
flore locale de Kinshasa et ses environs des espèces ligneuses qui
peuvent répondre aux exigences de reboisement et dont l'impact sur
l'environnement est réduit.
Ainsi, il est important d'envisager l'inventaire des arbres
des différentes familles présentes dans la flore de Kinshasa ;
Donner leurs caractères dendrologiques et écologiques; ainsi que
leur multiple usage. Mais vu l'ampleur de ce travail, notre étude sera
focalisée à la seule famille de Fabaceae,
particulièrement les sous-familles de Mimosoideae et de
Faboideae.
Toute fois, faisons remarquer que malgré plusieurs
travaux déjà réalisés sur l'étude
floristique de Kinshasa et de ses environs; mais retenons que le présent
travail présente également des intérêts dans divers
domaines, notamment sur le plan scientifique; il servira de
référence aux différentes études dendrologiques des
essences de Kinshasa alors que sur le plan pratique, il permettra au
gestionnaire des espaces verts de la RDC en général et de
Kinshasa en particulier, de bien conduire leur décisions en ce qui
concerne l'exploitabilité de ces arbres en se basant sur le nombre
d'usages qu'ils offrent; il permettra au Service National de Reboisement de
s'intéresser également au reboisement avec les espèces
locales.
Hormis cette partie introductive et la conclusion, trois
chapitres constituent la charpente de ce travail. Le chapitre premier traite
des généralités sur les Fabaceae, le second parle
de l'approche méthodologique et enfin la description des espèces
dans le troisième chapitre.
|