ABSTRACT
In Benin, waste liquidate in general and used oils in
particular, are the subject nowadays of a mass production because of increasing
evolution of the automobile park and the machines with two and three wheels.
The case of Cotonou is undoubtedly most alarming taking into account its
character of administrative, economic and commercial city. By regarding the
combination of the factors as the access to drinking water in urban
environment, the reality of the use of water of well for a number of domestic
uses and the level of the ground water in the town of Cotonou, the question of
the management of used oils is presented as a concern of public health.
The present study made it possible to note that on 10 years
(1995 to 2004), only the transport sector produces in the town of Cotonou
approximately 4,965,071 liters of used oils per annum of which approximately
90% (4,468,563.9) are intended for the rejection in nature. There is not a
structured mode of management or an arbitrary form of apprehension and
dissuasion from the rejections in nature.
A better knowledge of used oils, texts which govern their
management in Benin and the effective implementation of these texts would make
it possible to evolve gradually to a respectful management of the
environment.
Cotonou, capitale économique du Bénin,
connaît comme la plupart des grandes villes africaines, une situation
d'insalubrité préoccupante. Avec une croissance
démographique dont le taux moyen est de 3%, la ville s'est rapidement
développée, partant d'un noyau central dans les années
soixante dix, vers les quartiers périphériques, sans
aménagement ni installation d'infrastructures socio-sanitaires
préalables (GBEDO, 2002). La croissance démographique ainsi que
le développement des activités économiques ont
favorisé la production en grande quantité de déchets de
toutes sortes dont la gestion a vite échappé au pouvoir public.
Mais l'implication du secteur privé et des structures non
gouvernementales a contribué un tant soit peu à la maîtrise
de la gestion des déchets, notamment les déchets solides
ménagers (DSM) qui sont collectés à 34% (GBEDO, 2004).
Toutefois, la situation des déchets industriels n'a pas
évolué comme celle des déchets solides ménagers.
L'intérêt pour la prise en compte de ces déchets ne se
constate pas sur le terrain. Pourtant les activités industrielles et de
transport ne font qu'augmenter avec l'urbanisation, entraînant la
production de plus en plus croissante des déchets industriels dont les
huiles usagées. Malgré l'existence de textes de loi pour
réglementer leur gestion, dans l'état actuel de nos
connaissances, il n'existe pas, comme cela est le cas pour les déchets
solides ménagers et les déchets liquides domestiques, de
données qualitatives et quantitatives sur la production et la gestion
des huiles usagées.
La présente étude ambitionne donc de faire un
diagnostic aussi clair que possible de la situation de la gestion des huiles
usagées dans la ville de Cotonou, et de proposer une approche de gestion
qui prenne en compte les réalités socioéconomiques et
l'environnement institutionnel du Bénin.
Nous présenterons dans une première partie, les
généralités (Justification du choix du thème,
Présentation de milieu d'étude, Généralités
sur les huiles usagées) puis dans une seconde, l'approche
méthodologique, les résultats et discussions, les
difficultés rencontrées, les recommandations et les perspectives
pour la thèse.
Mémoire de DEA
Contribution à l'étude de la
production et de la gestion des huiles usagées dans la ville de
Cotonou
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PREMIERE PARTIE : GENERALITES.
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Cette partie comporte deux (2) chapitres : la justification du
choix du thème (problématique, objectifs, questions de
recherche), la présentation du milieu d'étude et les
généralités sur les huiles usagées.
1.1 JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME.
1.1.1 Problématique.
Aujourd'hui plus que jamais, l'humanité toute
entière est confrontée à de grands défis dont la
donnée environnementale constitue un problème planétaire
qui préoccupe grands et petits, riches et pauvres, (MEHU, 1992). Pour
s'en convaincre, il suffit de se référer aux différentes
mobilisations des communautés nationale et internationale autour des
questions d'environnement depuis le début des années
soixante-dix, qui témoignent d'une prise de conscience des dangers qui
menacent notre planète.
Au Bénin, cette prise de conscience se traduit par un
certain nombre d'actions dont la signature et la ratification de plusieurs
conventions sur la protection de l'environnement - jusqu'à Rio 1992, le
Bénin a adhéré à 28 accords, traités et
conventions (MEHU, 1993) - la création d'un ministère de
l'environnement avec un arsenal institutionnel important (la Commission
Nationale pour le Développement Durable, l'Agence Béninoise pour
l'environnement,...), l'intérêt de plus en plus accru de la
société civile pour les questions d'environnement.
Des actions d'envergure ont accompagné les changements
institutionnels et structurels en faveur de l'environnement. Plusieurs
programmes concernant les domaines sensibles sont en cours d'exécution.
Ainsi, le Projet d'Aménagement des Zones Humides (PAZH) s'évertue
à protéger, à aménager et à mettre en valeur
les zones humides, le programme anti-pollution en cours dans nos grandes villes
vise la réduction de la pollution de l'air par les gaz et fumée
d'échappement, les structures de gestion des déchets solides
s'organisent de mieux en mieux.
Dans ce contexte de mobilisation générale pour
la préservation de la qualité de l'environnement et donc de la
vie, aucune source de nuisance ne saurait être négligée. La
gestion des huiles usagées demande alors une attention toute
particulière.
En effet, d'une part, les huiles usées provenant des
vidanges de véhicules et des motos à deux ou trois roues
connaissent une prolifération (il existe aujourd'hui sur le
marché des produits provenant du secteur formel (SONACOP, ORYX, TEXACO,
TOTALFINA, SACOGI, NATIONAL OIL, etc.) et les produits provenant de la
contrebande. De même, depuis l'année 1996, environ 28% des
déplacements journaliers sont assurés par des véhicules
particuliers et 10% sont assurés par les engins à deux roues
(ECOPLAN et ABE, 2005). Dix (10) ans après, et avec l'évolution
du parc automobile - motivée par le marché des véhicules
d'occasion - et le phénomène de zémidjan, la
production d'huiles usagées prend des proportions inquiétantes.
D'autre part, les véhicules lourds, les engins de levage et les
industries, en nombre relativement réduit, sont susceptibles de produire
plus d'huiles usagées dont le mode de gestion n'est pas non plus
très connu. Or, les huiles usées, une fois dans le sol, peuvent y
persister au moins pendant cinq (5) années et passer dans la nappe
phréatique (BURNS et TEALS, 1979). De même, MALIKI (1993), BOUKARI
et al (1995) et SAGBO (2000) ont démontré la
vulnérabilité des nappes alimentant les puits de Cotonou. Plus
particulièrement, SAGBO, (2000) a révélé la
présence de micros organismes provenant des latrines et des ordures
ménagères dans l'eau des puits du voisinage immédiat, par
le phénomène d'infiltration. Il est donc probable que les huiles
usagées par le même mécanisme atteignent les nappes
d'eau.
Pour les populations de la ville de Cotonou dont 43,6 % sont
abonnés au réseau d'eau potable de la SONEB à la maison
(INSAE, 2003) et où les eaux de puits continuent d'être
utilisées par une frange de la population comme eau de boisson, de
vaisselle et de bain (MEHU/ONUDI/PNUD, 1998), il serait important de disposer
d'informations scientifiques sur la production et la gestion des huiles
usagées.
Mémoire de DEA
Contribution à l'étude de la
production et de la gestion des huiles usagées dans la ville de
Cotonou
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La présente étude intitulée
« Contribution à l'étude de la production et de la gestion
des huiles usagées dans la yille de Cotonou » est
initiée dans le but de combler un tant soit peu le déficit
d'informations sur la production des huiles usagées dans la ville de
Cotonou et sur les risques éventuels pour l'environnement urbain et la
santé des populations que pourrait engendrer une gestion
inadéquate.
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