2.2.2 Méthodes actuelles de gestion des huiles
usagées.
Deux mécanismes conduisent à la présence
indésirable des huiles usagées dans la nature : - le rejet
accidentel dû à la mauvaise manipulation ;
- le rejet dans la nature pour cause d'encombrement.
2.2.2.1 Cas des garages d'entretien et de
réparation
a- les services structurés
Ces garages présentent un aspect propre du lieu de
travail parce que certaines précautions sont prises lors de la vidange
et du nettoyage des moteurs. En effet, tous les véhicules à
vidanger montent sur une fosse construite à cet effet (Photo
3a). Les huiles sont recueillies dans un bac puis versées dans
des fûts de 200 l ou dans des bidons de 50 litres (Photo 3b)
à l'aide d'entonnoirs spéciaux. A cette étape de
manipulation, les fuites accidentelles par terre sont très
limitées.
En ce qui concerne la destination des huiles stockées,
il existe généralement un service distinct du garage qui s'occupe
de l'évacuation de ces huiles. Les huiles sont vendues à des
acheteurs qui sont parfois des clients bien connus et à qui sont
réservées les « marchandises ». Ces clients qui
viennent acheter des quantités importantes d'huiles sont en nombre
très limité et la fréquence d'achat est faible. La plus
grande partie des huiles usagées reste en stock, attendant des acheteurs
ou des demandeurs éventuels.
b- les services non structurés
Parmi les garages ordinaires, certains disposent d'une fosse
à vidange. Ils présentent les mêmes caractéristiques
que les services structurées en ce qui concerne le rejet accidentel
d'huiles à moteur usagées lors des manipulations.
Mais pour la grande majorité par contre, il n'existe
pas de fosse de vidange. La vidange se fait dans un récipient
glissé sous le véhicule et à même le sol. La marge
de manoeuvre réduite de celui qui effectue la vidange due au dispositif
en place conduit à la chute de l'huile vidée. Ainsi, de grands
espaces continuent d'être souillés du fait de la mauvaise
manipulation pendant les vidanges.
Le mode de stockage est le même (Photo 3c).
Par contre, il subsiste des doutes sur la destination des huiles
encombrantes. En effet, selon les responsables des services non
structurés, la gestion des huiles usagées est du ressort des
apprentis qui les vendent à des « clients ». Les responsables
ne s'en mêlent parfois que pour en offrir à leurs amis qui en
auraient besoin.
2.2.2.2. Cas des ateliers de réparation des
motos et de vélomoteurs
Il n'existe pas de mesures particulières pour
empêcher les huiles de se répandre sur le sol.
Du fait du faible volume qu'ils produisent, les
mécaniciens n'hésitent pas à faire parfois le mauvais
geste en versant les huiles dans un coins de l'atelier en prenant toujours le
soin de réserver une certaine quantité. Ici aussi, l'esprit
mercantiliste fait sont effet surtout que les huiles usagées provenant
des motos sont estimées plus aptes à être
réutilisées par les meuniers.
Encadré 2.
Quelle que soit la structure, le stock d'huiles
usagées est toujours disponible, souvent à la limite de
l'encombrement. Comment comprendre qu'un produit qui serait bien vendu existe
en stock jusqu'à plus de 2000 litres dans un même garage? Pourtant
toutes les structures visitées ont opposé un refus
catégorique à l'idée de faire collecter leurs huiles
encombrantes moyennant un coût, prétextant que c'est de la
marchandise à vendre.
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Photo 3 a : Véhicule garé sur une
fosse à vidange munie Photo 3b: Lieu de stockage
d'huiles usagées
d'un tank réceptacle et d'un entonnoir. dans un garage
moderne.
Source : Enquête de terrain
(2005). Source : Enquête de terrain (2005).
Photo 3c : Lieu de stockage d'huiles
usagées dans un garage ordinaire.
Source : Enquête de terrain
(2005).
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