5.1 - Conclusion générale
La dégradation des sols sous l'influence de
l'érosion reste toujours un problème majeur au Burkina Faso et
plus particulièrement dans sa région Centre nord.
L'identification des niveaux de vulnérabilité des sols est
importante pour la mise en place des techniques de lutte, de conservation et de
restauration des sols.
Les résultats de ce travail montrent
l'intérêt de l'utilisation de la
télédétection et des SIG pour y parvenir. En effet, la
méthodologie adoptée a permis d'une part l'identification des
facteurs qui influencent l'érosion ( topographie, climat, état de
surface du sol et pédologie) et d'autre part elle a permis la
combinaison de ces différents facteurs pour aboutir à la
cartographie des niveaux de vulnérabilité des sols. Ainsi cinq
classes de vulnérabilité ont pu être
dégagés.les classes de vulnérabilité faible
(très faible et faible) occupent 35,26 % (6878,52 km2) des
terres de la région, ceux de la classe moyenne couvrent 26,70% soit
5208,64 km2 des terres du terroir et les sols présentant une
forte vulnérabilité (très forte et forte) couvrent 38,04%
soit 7420,84 km2.
Les différentes analyses ont fait ressortir que le
niveau de vulnérabilité d'un sol dépendant de la
combinaison des facteurs influençant l'érosion cependant
l'érosivité des pluies s'avèrent être l'un des
principaux facteurs conditionnant l'érosion.
En somme le travail a abouti à des résultats
satisfaisants et présente plusieurs avantages : - Il permet un
aperçu global et rapide de l'ampleur de la vulnérabilité
des sols.
- Il est simple et rapide à réaliser
- Il est moins couteux.
La présente étude peut donc constituer un outil
rapide pour la planification des opérations de lutte contre
l'érosion dans la région du Centre nord du Burkina Faso.
Cependant, Bien qu'ayant abouti à des résultats
satisfaisant le présent travail comporte des insuffisances. En effet,
malgré leur pertinence les quatre facteurs retenus n'ont pas permis la
prise en compte des infrastructures anti érosif réalisé
dans la région. Ce facteur pouvait être un catalyseur pour
atténuer le niveau de vulnérabilité de certaines zones. La
non prise en compte de ce facteur est du à l'indisponibilité des
données y afférant.
Les seuils ayant permis l'hiérarchisation des facteurs
peuvent aussi être sujette à des critiques. Outre le fait qu'ils
s'appuient sur des travaux antérieurs ils sont beaucoup plus subjectifs
car ces travaux ne concerne pas la zone d'étude or les manifestations du
phénomène d'érosion peuvent différer d'une
région à une autre.
Les contraintes de distance et de temps n'ont pas permis
d'effectuer la vérité terrain toute chose qui oblige donc
à prendre les résultats avec beaucoup de réserve.
Il est donc primordial de préciser que les choix
effectués tout au long de ce travail ne sont en aucun cas figés
et sont au contraire soumis aux avis, potentiellement différents,
d'autres personnes avertis sur le phénomène de
l'érosion.
5.2 - Recommandation
Afin de parvenir à une lutte efficace contre le
phénomène de l'érosion des sols dans la région du
Centre nord nous formulons les recommandations suivantes :
- encourager la population à la pratique du reboisement,
surtout sur les versants des
pentes, qui pourrait offrir la possibilité de conservation
des sols et des eaux ;
- sensibiliser la population contre certaines méthodes de
culture (labour dans le sens de
la pente, culture sur brulis, culture extensive) ;
- mise en place des aménagements sylvopastorales qui
visent à augmenter la production fourragère des espèces
pastorales, et cela afin de mieux gérer l'exploitation pastorale dans la
région ;
- lutte contre la coupe abusive du bois ;
- associer les techniques traditionnelles et des techniques
exogènes pour la conservation et la restauration des sols
- associer et prendre en compte les aspirations des populations
endogènes dans les politiques de lutte contre le
phénomène, toute chose qui garantirait l'adhésion leur
effective.
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