4.2.2 - La répartition de l'alea érosif
L'aléa érosif peut être définit
comme le risque érosif, c'est la probabilité que survienne
l'érosion. Il exprime donc l'exposition des sols à
l'érosion avant la tombé de la pluie. Il résulte donc de
la combinaison des trois facteurs que sont le facteur topographique, le facteur
érodibilité et le facteur état de surface.
Figure 15: Répartition de l'aléa
érosif
L'observation de la carte montre que les forts risques sont
concentrés dans la partie centrale de la région tandis que les
risques moyens se rencontrent un peu partout. Les très forts
aléas sont observés sous forme de tache ce qui explique la
faiblesse du risque très élevé (tableau.10)
Tableau 9 : Répartition surfacique des niveaux
d'aléa
Aléa
|
Faible
|
Moyenne
|
Forte
|
Très forte
|
Taux de couverture (%)
|
25,86
|
36,23
|
36,44
|
1,47
|
Surface en km2
|
5044,77
|
7067,75
|
7108,71
|
286,77
|
En se référant aux précédents
paramètres, le risque élevé dans la partie centrale
pourrait s'expliquer par le fait que cette zone présente une double
sensibilité forte (état de surface et érodibilité).
La zone renferme des sols très fragiles et serait aussi dépourvue
de couvert végétal.
4.2.3 - La vulnérabilité des sols à
l'érosion
Le résultat de la vulnérabilité des sols de
la région est reparti en cinq (5) classes de
vulnérabilité (très faible, faible, moyenne,
forte et très forte).
De facon génerale les plus fortes vulnérables
à l'érosion hydrique sont situés dans la partie centrale
de la région, les vulnérabilités très faibles et
faibles sont beaucoup plus localisées au nord. Aussi remarque t-on que
les vulnérabilité moyenne sont parssemées un peu partout
sur l'étendu du terroir régionnal (Figure 15).
Figure 16: Répartition de la sensibilité de
la vulnérabilité des sols à l'érosion
hydrique
En se référant aux cartes des différents
paramètres et à la carte de l'aléa érosif la
concentration des forts niveaux de vulnérabilité au centre
s'expliquent par le fait que le centre se trouve d'une part dans la zone des
fortes érosivité et d'autre part il présente un fort
niveau
d'aléa. En effet, malgré son faible niveau
d'élévation le centre est très peu protéger par le
couvert végétal, ses sols sont très érodibles et
ils sont beaucoup soumis à la battance des pluies. A partir de ce
constat on peut dire que dans la région du Centre nord on n'a pas besoin
d'une forte pente pour déclencher l'érosion, l'action des pluies
suffit. Ceci à déjà été souligné par
Fauck, 1956 et Fournier, 1967 cités par le département
développement durable de la FAO. En effet, ils ont fait remarquer que
dans le sahel on n'a pas besoin d'une forte pente pour que l'érosion se
produise, cependant ils estiment que l'action pluviale y suffit.
4.2.3.1 - L'ampleur des niveaux de
vulnérabilité
Les niveaux de vulnérabilité des sols sont
représentés par les superficies qu'elles occupent (Figure 16). En
termes de grandeur on enregistre respectivement 5208,64 km2 (26,7%) pour les
vulnérabilités moyennes, 4728,74 km2 (24,24%) pour les
fortes vulnérabilités, 3450,96 km2 (17,69%) pour les
faibles vulnérabilités, 3427,56 km2 (17,57%) pour les
très faibles vulnérabilités, et 2692,1 (13,8%) pour les
très fortes vulnérabilités.
Figure 17: Ampleur des niveaux de
vulnérabilitéLes proportions de
vulnérabilité moyenne et forte sont élevées par le
fait que la
plupart des terres présentant un aléa moyen ou fort
sont situés dans les zones ou l'érosivité est forte. Ces
actions combinées ne peuvent qu'exposer la plus grande partie des sols
à une vulnérabilité forte ou moyenne.
Quant aux faibles et aux très faibles
vulnérabilités leur proportion pourrait également
être justifié par le fait que la grande partie des sols faiblement
soumis à l'alea érosif sont situé
dans le nord qui n'enregistre pas de très grande
quantité de pluie. C'est donc une zone à érosivité
faible d'où la présence des deux types de
vulnérabilité.
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