REGIONAL CENTRE FOR TRAINING IN AEROSPACE SURVEYS
(RECTAS) (Under the Auspices of the United Nations Economic
Commission for Africa) OBAFEMI AWOLOWO UNIVERSITY CAMPUS PMB 5545, ILE
IFE, OSUN STATE, NIGERIA
www.rectas.org

ATTESTATION
Je, soussigné, JOHNSON Dodé Bendu, atteste que ce
rapport intitulé
« VULNERABILITE DES SOLS A L'EROSION DANS LA REGION DU
CENTRE NORD DU BURKINA FASO : APPROCHE PAR TELEDETECTION ET SIG »
présenté par M. KABRE Mamadou stagiaire en Production et Gestion
de l'Information Géographique (session académique 2009-2010, GPM3
309010) a satisfait aux conditions requises pour l'obtention du Diplôme
d'Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) du Centre
Régional de Formation aux Techniques des Levés
Aérospatiaux (RECTAS).
RECTAS, le / / 2010
Le superviseur
JOHNSON Dodé Bendu
D E D I C A C E
A Dieu A ma mère A mon père A ma fille
Djenebah et à sa mère Kadi A tous ceux qui m'ont soutenu et
qui m'ont toujours fait confiance, je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
C'est un devoir mais aussi un plaisir pour nous d'exprimer
notre gratitude et notre reconnaissance envers tous ceux qui, de près ou
de loin, nous ont soutenus durant ces 12 mois de formation sanctionné
par la réalisation de ce mémoire de fin d'étude.
J'adresse mes sincères remerciements :
- à tous le corps enseignants du RECTAS pour le savoir et
le savoir faire qu'ils nous ont enseignés et pour les efforts consentis
pour notre formation.
- à M. JOHNSON Dodé Bendu, pour avoir
accepté la supervision de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de
notre gratitude de la confiance, de la disponibilité et de l'attention
particulière qu'il nous a accordée tout au long de ce travail.
Qu'il soit rassuré de notre profonde reconnaissance spéciale.
- à tous le personnel de l'administration, et le personnel
d'appui et de soutien du RECTAS ;
- à notre pays, le BURKINA FASO qui, à travers
l'IGB nous a offert la bourse pour suivre cette formation ;
- au Directeur l'IGB et son personnel ;
- aux enseignants du Département de Géographie
de l'Université de Ouagadougou à travers le Pr. ZOUNGRANA Tanga
Pierre et le Dr YAMEOGO Lassane pour leurs conseils et leurs soutiens ;
- à Monsieur OUEDRAOGO Jean Bertin coordonnateur du PST2
Burkina Faso pour ses nombreuses marques de soutiens ;
- à mes frères et soeur stagiaires
burkinabés : SAWADOGO Aïssata, SAWADOGO Rasmane dit doyen, ROUAMBA
Samuel, BISSINGA Tanguy,
- aux frères stagiaires burkinabés de la promotion
2008-2009 : vos conseilles ont été d'un grand apport ;
- à nos frères et soeurs Béninois
(EZINMEGNON Arnaud, ENONZAN Bibiane), Camerounais (DOUNLA Elizabeth, TEMBI
Pierre) Maliens (DICKO Barazi, DOUYON Eric, MAIGA Mahamadou, SIDIBE Harouna)
Sénégalais (BATHILY KHASSANE dit commandant, TOURE Fatou),
Tchadiens (KAGDOMBAYE Djero) de la promotion GPM3 Francophone ;
- Nous pensons également à nos autres
frères et soeurs Sénégalais, Maliens, Nigériens,
Camerounais, Béninois, Ghanéens et Nigérians de GPM3, GPM4
et GPM5.
- aux amis et frères CHERIF Beima (RCI), SODORE Aziz et
NAKOULMA pour ne citer que ceux-là de peur d'en oublier.
- à tous ceux et toutes celles qui de près ou de
loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
RESUME
L'érosion hydrique est un problème majeur au
Burkina Faso, elle résulte de l'intensification agricole, des variations
climatiques, de l'usage et de la nature des sols. L'étude du risque
d'érosion nécessite la compréhension des facteurs qui
l'influencent. Aussi permet-elle une prise de décision convenable
concernant la gestion et la restauration des sols. Plusieurs études
concernant l'érosion au Burkina ont été effectuées,
mais très peu ont concerné les petites échelles comme les
provinces et les régions, aussi les techniques de la géomatique
ont été très peu associées. Cette étude vise
à développer une méthode facilement accessible,
basée sur l'intégration des images satellitales (ETM+, TM,
ASTER), de données cartographiques (limites administratives, couches
pédologiques) et de données statistiques (pluviométrie)
dans un Système d'Information Géographique (SIG) pour
l'identification et la cartographie des sols vulnérables à
l'érosion.
La méthodologie utilisée a consisté
à retenir et à étudier d'abord les paramètres des
facteurs pertinents influençant le phénomène
(l'érosivité de la pluie, l'indice topographique, l'indice de
brillance du sol et l'érodibilité des sols). Ensuite après
une codification individuelle des paramètres des différents
facteurs ceux-ci ont été croisés sous le logiciel ArcView
GIS 3.2a selon un modèle de vulnérabilité des sols
réalisé à partir des modèles de Dumas, P. (2004) et
de celui de Elbouqdaoui, K. (2006). Le modèle conçu est
constitué d'un arbre de décision et d'un tableau à double
entrée. Il permet d'abord le croisement de trois facteurs
(pédologique, topographique, état de surface) dans l'arbre de
décision et cela abouti à la réalisation de la carte de
l'aléa érosif constituer de quatre classes. Ce produit est
ensuite croisé avec le facteur érosivité des pluies dans
le tableau à double entrée pour déterminer les niveaux de
vulnérabilité des sols.
Les résultats ont permis de localiser cinq classes de
vulnérabilités des sols à l'érosion (très
faible, faible, moyenne, forte et très forte).
Mots-clefs : Burkina Faso ; Centre nord, érosion ;
télédétection ; système d'information
géographique.
ABSTRACT
Water erosion is a major problem in Burkina Faso, is result
from the agricultural intensification, the climatic variations, the nature
and use of soil. The study of erosion risk requires the understanding the
factor from which he is influenced. So it facilitates the decision
making regarding the proper management and restoration of
soils. Several studies on erosion in Burkina Faso have been made, but very few
have involved small scales, such as provinces and regions as the geomantic
technics may have been very involved. The present study entitled "Vulnerability
of Soil a l'érosion in the central region of northern Burkina Faso:
remote sensing and GIS approach aims to develop a method, based on the
integration of satellite images (ETM +, TM, ASTER), the map data
(administrative boundaries, soil layers) and statistical data (rainfall) in a
GIS for the identification and mapping of vulnerable soils to erosion. The
methodology used, was to retain and study first the parameters of the relevant
factors influencing the phenomenon (the erosivity of rainfall, topographic
index, the soil brightness index and the soil erodibility). Then after a
consolidation of individual parameters of these different factors, they have
been folded under the ArcView GIS 3.2a as a model of vulnerability of soils
previously established. The model consists of a decision tree and a double
entry table. First, you can reference to three factors (soil, topography,
surface condition) in the decision tree and this led to the realization of the
erosion hazard map in four classes. Then the result of the erosion hazard is
crossed with the rainfall erosivity factor in the double entry table to
determine the levels of vulnerability of soils. The results were used to locate
five classes of vulnerabilities of soil erosion (very low, low, medium, high
and very high).
Keywords: Burkina Faso, North Central, erosion, remote
sensing, geographic information system.
SOMMAIRE
ATTESTATION I
D E D I C A C E II
REMERCIEMENTS III
RESUME IV
CHAPITRE 1: L'INTRODUCTION GENERALE 1
1.1 - L'introduction 1
1.2 - La problématique 1
1.3 - Les objectifs de l'étude 3
1.4 - La revue de littérature et la définition des
concepts 3
CHAPITRE 2: PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 8
2.1 - La situation géographique de la zone d'étude
8
2.2 - l'organisation administrative 9
2.3 - Le cadre physique 9
2.4 - Le milieu humain 12
2.5 - Les activités économiques 13
Conclusion partielle 17
CHAPITRE 3 : LA METHODOLOGIE GENERALE 18
3.1 - Les données et le matériel 18
3.2 - Les méthodes 19
3.3 - Détermination de la sensibilité des facteurs
26
Conclusion partielle 28
CHAPITRE 4 : LA REALISATION DU MODELE DE VULNERABILITE ET ANALYSE
DES
RESULTATS 29
4.1 - La réalisation du modèle de
vulnérabilité 29
4.2 - les resultats et analyses 31
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATION 41
5.1 - Conclusion générale 41
5.2 - Recommandation 42
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 43
LISTE DES FIGURES 45
LISTE DES TABLEAUX 45
ANNEXES 46
TABLE DES MATIERES 51
SIGLES ET ABREVIATIONS
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte Contre la
Pauvrété
DGMN : Direction Générale de la
Météorologie Nationale
ETM+: Enhanced Thematic Mapper GLCF: Global Land Cover
Facility
IGB : Institut Géographique du Burkina Faso
INSD : Institut National de la Statistique et de la
Démographie
LEAM : Land Erodibility Assessment Methodology
MED : Ministère de l'Economie et du
Développement
MSS: MultiSpectral Scanner
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique
Outre-Mer PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux
RGPH : Recensement Générale de la Population de
l'Habitation
SIG : Système d'Information Géographique TM:
Thematic Mapper
TOD : Textes d'Orientation de la décentralisation
USLE Universal Soil Loss Equation
CHAPITRE 1: L'INTRODUCTION GENERALE
1.1 - L'introduction
Le contexte climatique marqué de nos jours par la
variabilité climatique affecte les ressources en sol et en eau,
l'environnement et les activités économiques
particulièrement l'agriculture.
Au delà de ce phénomène naturel, la forte
pression démographique, les mauvaises pratiques agricoles, les feux de
brousses et le surpâturage sont aussi des pratiques à l'origine de
la dégradation de l'environnement au Burkina Faso et plus
particulièrement dans sa région Centre nord. En effet, toutes les
pratiques suscitées exposent les sols au phénomène de
l'érosion qui est une des préoccupations majeures des
autorités burkinabés. Plusieurs études ont
été consacrées à la compréhension et
à la quantification des matériaux déplacés par
l'érosion (Guillobez, S. et al 2004 ; Mietton, M.1986...) dans
le pays.
Aussi malgré les nombreux efforts déployés
pour lutter contre l'érosion, le phénomène demeure
toujours un sujet d'actualité.
Pour Moussa et al., 2002; Souchère et
al., 2005 cité par Bachaoui. B., et al., 2007
l'exécution des mesures efficaces de conservation et de restauration des
sols doit d'abord être précédée par une
évaluation dans l'espace du risque d'érosion. Le couplage
télédétection et systèmes d'information
géographique (SIG) serait mieux indiquer pour cela. En effet
l'érosion résultant de la combinaison de plusieurs facteurs, la
télédétection et les SIG sont des puissants outils pouvant
servir à la collecte et à la combinaison des données. Ils
se présentent de nos jours comme des outils essentiels dans les
systèmes interactifs d'aide à la décision. Pour ce faire,
il est nécessaire de sélectionner les principaux facteurs de
l'érosion, d'utiliser des données cartographiques qui permettent
de les visualiser et d'établir un modèle. C'est dans cette
logique que s'est réalisée la présente étude
focalisée sur l'identification des vulnérabilités des sols
de la région du Centre nord du Burkina Faso.
1.2 - La problématique
Le Burkina Faso tout comme les autres pays sahéliens
à été durement touché par les sécheresses
des années 1970 et 1983. Cette situation a eu des conséquences
néfastes aussi bien sur les hommes, les animaux que l`environnement.
Selon le département forêt de la FAO (2000) cette succession de
périodes sèches a contribué à une modification du
milieu et à la désertification. Aussi constate t-on une baisse
progressive de la pluviométrie avec cependant
un accroissement du ruissellement. Outre ces facteurs
climatiques, la pression démographique est aussi une des causes de la
dégradation de l'environnement. En effet l'accroissement rapide de la
population entraine une demande de plus en plus croissante des terres qui sont
surexploitées et qui n'ont plus le temps de se
régénérer. En somme, selon une étude de l'INERA
(2000), 24 % des terres arables sont fortement dégradées et en
moyenne 31% de la pluviosité annuelle est perdue par ruissellement, ce
qui constitue une menace pour la sécurité alimentaire à
moyen et à long terme.
La dégradation des milieux naturels expose le sol au
phénomène de l`érosion aussi bien hydrique
qu'éolien. Or les populations burkinabés surtout rurale (60
à 80% des actives) tirent l`essentiel de leurs revenues de
l`exploitation agricole et de l`élevage tributaires des conditions
climatiques et de la qualité des sols exploités. Elles se
trouvent donc plongées dans une situation de paupérisation
continue.
Les sols de la région du Centre nord du Burkina Faso
n'échappent pas à ce phénomène d'érosion que
l'évolution actuelle du climat contribue à aggraver.
L`Etat burkinabé vient en aide aux populations à
travers les projets et programmes qui interviennent en développant des
stratégies de conservation et de restauration des sols. Cependant la
plupart de ces services sont souvent confrontés aux problèmes de
manque d`information relatifs à la localisation des zones susceptibles
d'être érodées avec leur dégré de
vulnérabilité, toute chose qui les empêche d'atteindre
certains de leurs objectifs. Ceci s'explique par le fait que l'érosion
est un phénomène complexe car elle résulte de
l'interaction de nombreux facteurs dont les plus connus sont : les
précipitations, la nature des sols, les pentes et l'état de
surface. La recherche d'information concernant l'érosion
nécessite donc la prise en compte de tous ces facteurs. Pour donc
déterminer la vulnérabilité des terres, il faut trouver
des outils aussi bien capables de rassembler les données que de les
intégrer dans un système pouvant permettre des croisements entre
les différents facteurs.
La télédétection et les systèmes
d'information géographique (SIG) deviennent de plus en plus des outils
très pertinents pour résoudre ce problème. En effet
à partir des techniques de la télédétection on
arrive à acquérir des images pour en extraire les informations
concernant la surface de la terre sans être en contact direct avec elle
et les SIG permettent la collecte, le stockage, la manipulation, l'affichage et
les analyses des données géolocalisées. Dès lors se
pose l'interrogation suivante : Comment peut-on, à partir des techniques
de la télédétection et des SIG arrivé à
produire de l'information pouvant aider à l'identification des zones
à risque d'érosion?
Notre étude intitulée
vulnérabilité des sols à l`érosion hydrique
dans la région du Centre nord du Burkina Faso : approche par
télédétection et SIG est un exemple illustrant
l'ensemble du processus utilisant les techniques de la
télédétection et des SIG pour l'acquisition et le
croisement des données pour l'identification des zones à risques
d`érosion. Elle ambitionne donc la création d'un modèle
utilisable pour la caractérisation des risques d'érosion dans la
région du Centre nord du Burkina Faso.
1.3 - Les objectifs de l'étude
L'étude poursuit aussi bien un objectif global que des
objectifs spécifiques.
1.3.1 - L'objectif général
De façon générale, l'étude vise
à développer une méthode basée sur
l'intégration des
images satellitales, de données cartographiques et de
données statistiques dans un SIG pour l'identification et la
cartographie des sols vulnérables à l'érosion dans la
région du Centre nord du Burkina Faso.
1.3.2 - Les objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques poursuivis sont:
+ Identifier les données géographiques susceptibles
d'aider à l'identification des zones à risques
d'érosion.
+ Intégrer ces données dans un SIG.
+ Fournir l'information géographique sur les zones
vulnérables à l'érosion afin de faciliter la prise de
décision.
1.4 - La revue de littérature et la
définition des concepts
La revue de littérature donne un aperçu sur
quelques études ayant abordés le thème de
l'érosion dans le monde et au Burkina Faso. Elle ne
présente pas une liste exhaustive des études menées dans
le domaine. Cependant nous nous sommes intéressés uniquement aux
travaux pouvant nous permettre de cadrer notre étude.
Aussi la définition des concepts s'avère
primordiale pour la compréhension d'un certain nombre de termes qui
seront utilisés dans le cadre de ce travail.
1.4.1 - La revue de littérature
Afin de mieux aborder notre travail une revue de
littérature a permis de parcourir des
documents ayant traités de la problématique de
l'érosion. Cependant un accent particulier a été mis sur
les documents ayant abordés la modélisation des risques
d'érosion.
Dumas, P. (2004) dans sa thèse intitulée
caractérisation des littoraux insulaires : approches géographique
par télédétection et SIG pour gestion
intégrée Application en Nouvelle-Calédonie a décrit
les causes anthropiques de l'érosion en Nouvelle-Calédonie qui
sont la construction d'infrastructure et essentiellement l'exploitation
minière à ciel ouvert. Il considère que l'impact des
mauvaises pratiques agricoles et de l'urbanisation des pentes est
limité en Nouvelle-Calédonie.
L'objectif de son étude était de parvenir
à cartographier les sols sensibles à l'érosion à
l'échelle locale, puis à l'échelle fonctionnelle des
bassins versants afin d'étudier le processus d'érosion et d'en
évaluer l'impact potentiel sur les zones marines côtières.
Pour ce faire, il a choisi une modélisation qualitative se basant sur
une analyse multicritères combinant les facteurs de l'érosion les
plus représentatifs : la pente, la nature du substrat et l'occupation du
sol. Il est intéressant de noter que le facteur climatique n'a pas
été retenu. En effet, Dumas en se basant sur les travaux de
Maurizot et Delfaut, (1995) estime que les probabilités d'occurrence des
précipitations de fortes intensités sont également
réparties spatialement en Nouvelle-Calédonie. Ainsi, il
considère que l'agressivité des pluies est homogène depuis
la côte jusqu'aux zones de montagne. En pratique, l'auteur a
effectué une intégration et un croisement des données dans
un SIG. A partir de ces données il extrait des indicateurs de
sensibilité en fonction de leur contribution au phénomène
de l'érosion. Trois facteurs ont été pris en compte :
- La pente regroupée en trois classes : faible, moyenne et
forte.
- L'érodibilité des sols, en 3 classes.
- L'occupation du sol, extraite des analyses par
télédétection. Ce facteur permet de renseigner le
degré de protection de la couverture des sols. Une fois la base de
données géographiques constituée, l'auteur a choisi une
structure maillée à laquelle il applique une analyse
multicritère reposant sur des paramètres qualitatifs, permettant
en combinant les différents facteurs d'érosion de distinguer 4
niveaux de sensibilité des terrains à l'érosion faible,
moyen, fort et très fort. Le travail de Dumas, peut servir de
repère pour la réalisation du modèle et
l'implémentation du modèle.
Luneau, G. (2006) : dans son rapport de 76 pages traite de la
spatialisation de l'aléa érosion des sols en
Nouvelle-Calédonie. En fait son travail s'inscrit dans la suite des
travaux réalisés par son maitre de stage Dumas, P. (2004). Ce
travail devrait de faire évoluer le modèle cognitif
réalisé par Dumas (2004) sur plusieurs aspects. De ce fait
l'auteur a d'abord procédé à la mise à jour des
données, ensuite une rencontre avec divers experts a conduit aux
choix de nouveaux indicateurs de l'érosion des sols. La
composante climatique a notamment été rajoutée. L'approche
utilisée pour la cartographie de l'aléa érosion est une
évaluation multicritère, s'appuyant sur la pondération de
chaque facteur avant d'effectuer leur sommation. L'avantage est donc de pouvoir
moduler le poids de chaque paramètre. Cette méthodologie permet
de construire un modèle qualitatif plus simple, permettant d'envisager
et d'analyser plusieurs scenarii. Les données ont toutes
été rééchantillonnées au pas de 30
mètres correspondant à la résolution des images
satellitales utilisées.
En fonction de ces indicateurs et après une phase de
« standardisation », l'auteur a mis en place un modèle
statistique par évaluation multicritère. Dans une dernière
phase, un test a été réalisé suite aux traitements
effectués sur une image satellite. Ce test a mis en évidence la
difficulté de discrimination des objets en milieu tropical même
avec des images à résolution spatiale très fine. Les
résultats escomptés n'ont pas été satisfaisants du
fait principalement que toutes les couches n'ont pas pu être
précisées. Enfin, le calcul d'une régression
linéaire a permis, dans une dernière étape, de valider la
méthode par expertise et de proposer de nouvelles pistes de travail pour
une amélioration future du modèle vers un outil dynamique. La
démarche adoptée par Luneau pourra servir quand à
l'extraction des informations concernant certains facteurs.
Guillobez, S. et al dans leur étude
intitulé: Le suivi de l'érosion au Burkina Faso, utilisation d'un
modèle cartographique se sont basés sur les paramètres de
la formule de Wischmeier afin de sélectionner les données de leur
travail. De ce fait, les facteurs retenus sont : la susceptibilité des
sols à l'érosion, usage des sols, l'agressivité de la
pluviométrie, la charge animale, la densité de la population et
les aménagements anti-érosifs. Les données ont
été acquises grâce à la numérisation de
certaines cartes puis elles ont ensuite été croisées sous
Arc/Info pour obtenir la carte des zones équiproblématiques, qui
est constituée de polygones délimitant des secteurs
présentant des caractéristiques identiques décrivant le
milieu agricole burkinabè. Les données humaines constituent la
dimension temporelle du modèle, elles ont été
limitées à la densité de population et à la charge
en animaux. Un classement hiérarchisé a été
utilisé pour chaque paramètre. Ce modèle cartographique a
pour vocation principale de présenter aux décideurs sous forme
cartographique un instant un état qualitatif de l'érosion
hydrique au niveau d'un pays.
Malgré son caractère général, ce
document constitue le piédestal de la sélection des facteurs qui
seront pris en compte dans la réalisation du modèle de
travail.
Bachaoui, B.et al Cartographie des zones à risque
d'érosion hydrique : exemple du haut atlas Marocain. Cette étude
à été réalisée dans le cadre de la
réalisation de l'Atlas de la ville de Béni Mellal (haut Atlas,
Maroc). L'objectif visé était de développer une
méthodologie utilisant la télédétection et les
systèmes d'information géographique (SIG) pour cartographier les
zones à risque d'érosion hydrique afin de produire une carte de
risque qui peut être utilisée comme document de
référence pour les décideurs. La méthodologie
adoptée a consisté à intégrer, dans un SIG, trois
facteurs contrôlant l'érosion : la pente, la friabilité des
matériaux et l'occupation des terres.
La carte de risque d'érosion qui en est
dérivée montre quatre zones de vulnérabilité
à l'érosion hydrique : faible, moyen, fort et très fort.
Les résultats obtenus correspondent bien aux observations qui ont
été fait sur le terrain.
Ce travail montre l'intérêt de l'utilisation de
la technologie de la télédétection et des SIG dans
l'évaluation de la vulnérabilité à
l'érosion. La carte du risque d'érosion élaborée
pourrait constituer un document de base pour tout aménagement
proposé.
Tout comme le travail de Dumas, celui-ci réalisé
par l'équipe de Bachaoui aidera pour la conception du modèle qui
sera adopté dans le cadre de ce travail.
1.4.2 - La définition des concepts
Pour éviter toute confusion concernant certains termes
utilisés dans le cadre de ce travail la définition d'un certain
nombre de concept est nécessaire.
La vulnérabilité des sols peut
être définit comme la fragilité des sols face aux
agressions extérieures comme le climat et les actions anthropiques. Elle
dépend donc de facteurs intrinsèques et extrinsèques. Elle
peut être hiérarchisée en fonction du degré
d'exposition aux risques.
Selon Girard, M.C. l'érosion est
l'action par laquelle divers éléments constituant les horizons
superficiels de la couverture pédologique sont enlevés par le
vent, la pluie, les rivières, les glaciers, ce qui peut être
favorisé par certaines actions de l'homme consistant à supprimer
la végétation couvrant la surface du sol. C'est donc le processus
naturel de détachement et d'entraînement des particules de sol par
la pluie (érosion hydraulique) et le vent (érosion
éolienne). Pour ce travail nous nous intéresserons à
l'érosion hydrique qui est le type le plus dominant dans la
région du Centre nord du Burkina Faso. Elle est l'un des principaux
acteurs à l'origine de la dégradation des terres cultivées
et la destruction des sols dans la région. Les facteurs principaux de
l'érosion sont : la végétation, la couverture
pédologique, la géomorphologie (pentes en
particulier) et les impacts de l'utilisation des sols par l'homme.
Le Système d'Information Géographique
(SIG) est un système informatique capable de collecter, de
stocker, de manipuler, d'afficher et d'analyser géographiquement des
données référencé. Selon Thériault, 1992
cité par Koï, 2009 « Un Système d'Information
Géographique (SIG) est un ensemble de principes, de méthodes,
d'instruments et de données à référence spatiale,
utilisé pour saisir, gérer, analyser, modéliser, simuler
et cartographier les phénomènes et les processus
distribués dans l'espace géographique. Les données sont
analysées afin de produire l'information nécessaire pour aider
les décideurs ». Les potentialités du SIG dans
l'étude de l'érosion résident dans le fait qu'il permet
dans un premier temps d'acquérir les données mais aussi de
pouvoir les combiner et d'extraire l'information dont nous avons besoin.
La télédétection est la
technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information
sur la surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. Elle englobe tout
le processus qui consiste à capter et à enregistrer
l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis
ou réfléchi, à traiter et à analyser l'information,
pour ensuite mettre en application cette information (Campbell, 1987). Dans le
cadre de la présente étude les techniques de la
télédétection seront utilisées pour le traitement
des données images en vue d'élaborer la cartographie de
l'occupation du sol et de disposer de statistiques traduisant la dynamique des
différentes unités d'occupation du sol
Conclusion partielle
Le problème de l'érosion est sous l'influence de
plusieurs facteurs renfermant des paramètres qu'il faudrait
déterminer afin de chercher à connaitre les zones les plus
exposées au phénomène. Cependant, une description de la
zone d'étude s'avère primordiale. Quelles sont alors les
caractéristiques biophysiques et socio économiques de la zone
d'étude ? C'est l'objet du prochain chapitre.
CHAPITRE 2: PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
La plupart des éléments de la
présentation de la zone d'étude sont tirés du document
Cadre Stratégique régional de Lutte contre la Pauvreté
(CSLP) de la région du Centre nord, réalisé par le
ministère de l'économie et du développement en juin
2005.
2.1 - La situation géographique de la zone
d'étude
La région du Centre nord fait partie des treize (13)
régions que compte le Burkina Faso. Elle est située entre les
latitudes 12040' et 140 nord et les longitudes
0015' et 205'ouest. Elle est bordée au nord par la
région du Sahel, au sud par les régions du Plateau centrale et du
Centre est, à l`est par la région de l'Est et à l'ouest
par la région du Nord.
Le Centre nord couvre une superficie de 19.508 km2
soit 7% de la superficie du territoire nationale et se classe 7ème du
point de vue de sa superficie. Cette superficie est repartie entre les trois
provinces qui la compose que sont le Bam (3931 km2), le Sanmatenga
(9419 km2) et le Namentenga (6158 km2).

Figure 1: Localisation de la zone
d'étude
2.2 - l'organisation administrative
Selon le Ministère de l'Economie et du
Développement (2005), la région du Centre nord est
créée par la Loi N° 2001-013/AN du 02 juillet 2001 portant
création de treize régions au Burkina Faso. Elle est
constituée des provinces du Bam, Namentenga et Sanmatenga. Ces provinces
ont été créées par les actes successifs suivants
cités par ordre chronologique.
- L'ordonnance N°83-012/CNR/PRES du 15 Septembre 1983,
portant division du
territoire national en 25 provinces ;
- L'ordonnance N°84-055/CNR/PRES du 15 Août 1984,
portant découpage du territoire national en 30 provinces et 250
départements ;
- Le Décret N°96-150/PRES portant promulgation de la
loi N°10/96/ADP du 24 avril 1996 portant modification des limites de
provinces.
Les provinces de la région du Centre nord sont
administrativement subdivisées en vingt huit (28) départements et
comptent plus de sept cent cinquante sept (757) villages. Selon les
dispositions des Textes d'Orientation de la Décentralisation (TOD), les
chefs-lieux de province acquièrent le statut de communes urbaines
(article 8 de la Loi N°041/98/AN) et les chefs-lieux de
départements ont le statut de communes rurales (article 12 de la Loi
N°041/98/AN).
Le chef lieu de la région du Centre nord est Kaya.
2.3 - Le cadre physique
Le cadre physique concerne le relief, l'hydrologie, le climat,
les sols, la végétation.
2.3.1 - Le relief
Le relief du centre-nord est constitué d'une vaste
pénéplaine monotone peu accidentée
correspondant au bassin versant du Niger (Barsalogho, Boulsa,
Tougouri). Cette pénéplaine est contrastée par endroit par
quelques vallées et des formations collinaires que sont : les
vallées du Nakambé au Centre Sud, de la Sirba à l'Est et
des collines birrimiennes à l'Ouest dans le Bam. L'altitude moyenne est
de 350 à 400m.
2.3.2 - Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la région s'organise
autour de deux (2) bassins versants
principaux : Le bassin versant du Nakambé à
l'Ouest et au Centre Sud et le sous bassin versant du Niger, constitué
de la Sirba à l'Est et de la Faga au Nord. Les deux (2) bassins
collectent les principales eaux de la région et les drainent vers les
principaux cours d'eau. Le Nakambé est le plus important et ne
sèche qu'une partie de l'année.

Figure 2: Relief et plan d'eau de la région du
Centre nord
2.3.3 - Le climat
Le Centre nord est caractérisé par deux nuances
climatiques du sud au nord.
Dans la partie sud, on trouve la zone climatique nord
soudanienne ou sahélo soudanienne ; zone de transition entre les
domaines Nord Guinéen et sahélien. Les précipitations
annuelles varient entre 750 et 600 mm.
Dans la partie Nord, on rencontre un climat sahélien
où il ne tombe guère plus de 600mm. La saison des pluies y est
inférieure à quatre (4) mois allant de juin à septembre.
L'amplitude thermique est remarquable entre le jour et la nuit.
Les quantités d'eau tombées varient d'une
année à une autre, on constate également une baisse de la
pluviométrie depuis les sécheresses des années 1970
(figure 3). L'alternance années sèches, années pluvieux
constitue un problème pour les sols. En effet pendant les années
sèches les sols sont exposés aux hautes températures, ils
se dessèchent. Dés les premières pluies ils craquent, se
désagrègent et sont soumis au ruissèlement.
KOUPELA
|
|
KAYA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
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BOULSA
|
|
KOUNGOUSSI
|
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|
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|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|

Figure 3: Précipitation pluriannuelle de quelques
postes pluviométriques
2.3.4 - Les sols
Les sols de la région sont à dominance ferrugineux
tropicaux avec deux variantes : des
sols ferrugineux tropicaux peu profonds et lessivés sur
les glacis et les plateaux et des sols ferrugineux tropicaux profonds,
difficiles à travailler dans les bas-fonds.
Deux unités pédologiques prédominent :
· les sols ferrugineux dégradés sont
présents dans tous les départements ;
· les sols vertiques et bruns euthrophes,
dégradés ; les collines et les dépressions
périphériques existent au Namentenga (départements de
Bouroum, Tougouri et Zéguédéguin), au Sanmatenga
(départements de Boussouma, Korsimoro, Kaya et Mané) et au Bam
(départements de Kongoussi, Nasszéré, Sabcé et
Tikaré).
2.3.5 - La végétation
La végétation au Centre nord est de type soudano
sahélien. Elle est constituée de
savane arborée dans le Sud et de savane aux hautes
herbes au Nord tendant à remplacer les steppes d'épineux. La
région du Centre nord regorge d'une forte diversité biologique,
et plus d'une soixantaine d'espèces fournissent des produits forestiers
non ligneux (PFNL). Les PFNL s'entendent par les produits des arbres
autres que le bois. Ce sont les fruits, graines, feuilles, fleurs, tiges,
écorces, racines, la sève et les exsudats etc. On retient en
particulier Acacia Senegal (gomme arabique en peuplement naturel ou en
plantation), Vitellaria paradoxa, (karité), Tamarindus
indica (tamarinier), Bombax costatum (kapokier rouge),
Adansonia digitata (baobab), Acacia microstatachya, etc.
2.4 - Le milieu humain
Selon le dernier recensement général (2006) de la
population et de l'habitation, la
région du Centre nord comptait 1 202 025 habitants. Elle
est classée au 5ème rang pour son importance
démographique.
La population de la région du Centre nord se
caractérise par une croissance démographique très forte
(plus de 20 000 personnes/an en moyenne entre 1996 et 2005) et des soldes
migratoires international et interne fortement déficitaires
(respectivement -9708 et -106 972 habitants/an).
Tableau 1 : Evolution de la population résidente
de 1985 à 2006
Provinces
|
Superficie (km2)
|
1985
|
1996
|
2006
|
pop
|
densité
|
pop
|
densité
|
pop
|
densité
|
Bam
|
3931
|
162 575
|
41,36
|
211 551
|
53,82
|
275 191
|
70
|
Namentenga
|
6158
|
198 890
|
32,30
|
252 738
|
41,04
|
328 820
|
53,39
|
Sanmatenga
|
9419
|
367 724
|
39,0
|
464 032
|
49,27
|
598 014
|
63,49
|
Région
|
19 508
|
729 189
|
37,38
|
928 321
|
47,59
|
1 202 025
|
61,61
|
Source : Institut National de la Statistique
et de la Démographie 2.5 - Les activités
économiques
Les activités économiques de la région
reposent essentiellement sur l'agriculture, l'élevage, l'artisanat et
l'exploitation minière.
2.5.1 - L'agriculture
Le Centre nord est essentiellement une région
agro-pastorale. Son agriculture est pluviale donc tributaire des conditions
climatiques. Les productions sont essentiellement composées de culture
vivrières et de quelque culture de rente.
2.5.1.1 - Les cultures vivrières
La production vivrière est constituée de
céréales (mil, sorgho, maïs, riz). Le sorgho (rouge et
blanc) est la principale spéculation produite dans la région. Il
représente 62,3% de la production céréalière de la
région; le mil (34,2%), le maïs (2,7%) et le riz (0,9%). En plus
des céréales la région produit également le
niébé qui constitue la principale production des autres cultures
vivrières de la région suivie du voandzou et des patates. La
culture du niébé occupe une place très importante dans le
système de production des ménages car elle contribue pour 34,1%
aux revenus monétaires agricoles de la région et 57,1% aux
revenus monétaires agricoles du ménage.
Le bilan céréalier est
généralement déficitaire dans la région et dans
chaque province. Par exemple de 1997 à 2004 seule trois campagnes
agricoles ont enregistré des excédents (1998, 2003,2004) à
l'échelle régionale.
Tableau 2 : Bilan céréalier du Centre
nord de 1997 à 2004
Années
|
Population au 30 Avril
|
Besoins 190 kg/tête/an (tonnes)
|
Productions brutes (tonnes)
|
Production disponible (tonnes)
|
Excédants ou déficits (tonnes)
|
Taux de couverture besoins %
|
1997
|
871 874
|
165 656
|
112 952
|
94 829
|
-70 827
|
57
|
1998
|
877 773
|
166 777
|
234 665
|
198 587
|
+31 810
|
119
|
1999
|
935 584
|
177 761
|
178 152
|
150 128
|
-27 633
|
84
|
2000
|
949 915
|
180 484
|
100 835
|
85 056
|
85 056
|
47
|
2001
|
1 043 675
|
198 298
|
209 259
|
176 487
|
-21 812
|
89
|
2002
|
1 064 902
|
202 331
|
206 255
|
174 110
|
- 28 223
|
86
|
2003
|
1 088 553
|
206 825
|
343 491
|
291 058
|
+ 84 231
|
141
|
2004
|
11 122 730
|
211 419
|
295 937
|
250 625
|
+ 39 206
|
119
|
Source Direction Générale des
Prévisions et des Statistiques Agricoles 2.5.1.2 - Les
cultures de rente
Les produits de rente du Centre nord sont composés de
coton, d'arachide, de sésame et des produits maraichers.
La production de coton connait de nos jours quelques
difficultés. En effet sa production avait été
abandonnée mais avec la politique de relance de la filière mis en
place par l'Etat, la culture du coton connait une reprise timide.
La région du Centre nord était autrefois grande
productrice de l'arachide, mais avec le démantèlement des
structures d'appui à la production et à la commercialisation de
ce produit (SOFIVAR, CSPPA, etc.) sa production a connu une baisse très
significative. Cependant l'arachide joue toujours un rôle très
important dans l'économie des ménages et partant dans
l'économie de la région. En effet ce produit contribue pour 41%
aux revenus monétaires agricoles de la région et 29,6% aux
revenus monétaires agricoles du ménage.
Concernant le sésame, la région du Centre nord
est la 3ème région productrice après la région du
Boucle du Mouhoun (13 859 tonnes) et celle des Hauts Bassins (1 360 tonnes). Il
contribue pour 10,3% aux revenus monétaires agricoles de la
région et 40,3% aux revenus monétaires agricoles du
ménage.
La production maraîchère est une activité
principale dans la province du Bam mais reste à un niveau
inférieur de celle de la province du Sanmatenga. C'est le
troisième produit
agricole de rente qui contribue le plus aux revenus
monétaires agricoles de la région (4,8%) après l'arachide
(41%) et le sésame (10,3%).
2.5.2 - L'élevage
Le secteur de l'élevage participe à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, contribue
à la traction animale, au transport et à la fertilisation des
champs de culture. Dans la région du Centre nord deux systèmes
prédominent: le système transhumant et le système
agro-pastoral.
2.5.2.1 - Le système pastoral transhumant
Dans ce système les animaux sont rassemblés et
confiés à des bouviers qui sont généralement des
peulhs. Ils conduisent les animaux de façon cyclique et saisonniers
à la recherche des zones de pâturages, des points d'eau et des
cures salées. Les troupeaux transhumants se composent essentiellement de
bovins auxquels on associe les ovins et les caprins. Dans ce système le
bétail joue un rôle d'épargne. La production est
très peu orientée vers le marché et se caractérise
par un faible taux d'exploitation. C'est souvent un élevage de
prestige.
2.5.2.2 - Le système agro-pastoral
Il se caractérise par un élevage
sédentaire pratiqué par les agriculteurs qui entretiennent des
troupeaux de petits ruminants et confient leurs bovins aux éleveurs
peulhs. Les agro pasteurs entretiennent moins de bovins que les éleveurs
mais détiennent par contre plus de 75% des petits ruminants de la
région. Outre ces deux systèmes dominants, on assiste à
l'émergence d'un système semi intensif.
2.5.2.3 - Le système semi intensif
Il est surtout pratiqué dans les centres urbains et
périurbains. Il concerne l'embouche (bovine et ovine) et la production
laitière. Il est caractérisé par un investissement assez
faible en bâtiments et équipements d'élevage et un plus
grand apport en intrants zootechniques et vétérinaires. La
pratique de ce système connaît plus la participation des femmes
surtout pour l'embouche ovine et la production laitière.
2.5.2.4 - Les effectifs
Le Centre nord contribue à hauteur de 9% à
l'effectif du cheptel national dont 11% pour les ovins, 9,2% pour les caprins,
10,5% pour les équins et 7,2% pour les poules.
En termes d'effectif de bovin et de petits ruminants par
province pour les années 2003 et 2006 c'est le Sanmentenga qui
détient les effectifs les plus importants suivi du Namentenga et du
Bam.
Tableau 3 : Effectif de bovin et de petits ruminants de
2003 et de 2006
Année
|
cheptel
|
Bam
|
Sanmentenga
|
Namentenga
|
Total région
|
2003
|
Bovins
|
94 760
|
159 394
|
157 574
|
411 728
|
Petits ruminants
|
403 575
|
741 506
|
521 174
|
1666255
|
2006
|
Bovins
|
100 600
|
169100
|
167200
|
436900
|
Petits ruminants
|
441000
|
810 300
|
569500
|
1820800
|
Sources : Direction Générale
de la Prévision et des Statistiques de l'Elevage
2.5.3 - L'exploitation minière
Le sous sol de la région du Centre nord regorge de
beaucoup de potentialités en matière de minerai. On note la
présence de l'or dans toute la région, du diamant à
Barsalogho, du fer à Bourzanga. En ce qui concerne les substances autres
que minérales il existe des schistes bitumeux et argile à
Boussouma, de la bauxite et du kaolin à Sabcé. C'est ce potentiel
qui explique la présence de certaines sociétés
minières tel que GEP, Cluff Mining, Orezone et aussi la présence
de nombreux site d'exploitation artisanale de l'or (orpaillage).
Les plus importants recensés par l'administration des
mines sont les sites de Karentenga, Alga, Sabcé, Tikaré, Bonia,
Boualé, Dadogo, Bouroum, Taparko et Gouenga. Malgré leur
caractère dangereux les sites d'orpaillage drainent un nombre
très important d'homme. Pour exemple les sites de Alga et Karentenga
compte respectivement environ 5 600 et plus de 10 000 orpailleurs.
En plus de l'exploitation minière les populations
exploitent des substances de carrières et autres substances utiles. Ce
sont entre autre l'exploitation de sable, l'exploitation de brique
latéritique par les techniques de presse ou de taille, l'exploitation de
gravier, l'exploitation de carrière de granite pour concassage, broyage
ou granulat tous ceux-ci sont utilisé comme matériels de
construction.
2.5.4 - L'artisanat
L'artisanat est une activité en plein essor dans la
région. On compte pour la région 141 groupements et 15
associations d'artisans. L'artisanat du Centre nord regroupe les métiers
de forge, de la teinture, de la transformation alimentaire, du tissage, de la
maroquinerie, de la mécanique (deux roues, auto, pompe hydraulique), de
la menuiserie (bois et métallique), la bijouterie etc. La ville de Kaya
est connue pour son expertise en matière de maroquinerie.
2.5.5 - Le transport et le tourisme
Le réseau routier du Centre nord est peu
développé. Il est long de 1161 km environ, toutes
catégories de routes confondues soit 8% du réseau national. Les
infrastructures routières sont essentiellement constituées de
pistes rurales d'une longueur totale de 86 052km soit 74,12% du réseau
régional. En majorité, elles sont impraticables en saison
pluvieuse, seule les deux chefs lieu de province du Bam et du Sanmentenga sont
desservies par une voie bitumée. Cet état du réseau
routier entrave l'activité du transport et même l'essor du sous
secteur de tourisme qui est relativement bien fourni en sites (tableau 4)
même si l'infrastructure hôtelière est aussi peu
développée (on dénombre dans la région 3
hôtels et 13 auberges).
Conclusion partielle
La présentation de la zone d'étude a permis de
comprendre d'une part l'organisation administrative et d'autre part de
connaitre le milieu physique et humain dans lequel vit la population de la
région du Centre nord. En termes de superficie et sur le plan
administratif, elle est la septième région du Burkina Faso et se
compose de trois provinces. Le terroir du Centre nord présente un
paysage varié, avec des sols en général pauvres et
recouverts d'une végétation essentiellement herbeuse au nord et
arbustive au sud. Les éléments du climat présentent dans
leur ensemble une variation spatio-temporelle. Quant à la population
elle se caractérise par une croissance démographique très
forte plus de 20 000 personnes/an.
Pour assurer leur survie, elle pratique l'agriculture et de
l'élevage principales activités génératrices de
revenues. Aussi pratique-t-elle plusieurs autres activités comme le
commerce, l'orpaillage, l'artisanat etc.
Toutes ces activités se trouvent menacées à
des degrés divers par la dégradation de l'environnement à
travers le phénomène de l'érosion. Le prochain chapitre
abordera la méthodologie développée pour la
caractérisation de la vulnérabilité des sols.
CHAPITRE 3 : LA METHODOLOGIE GENERALE
La méthodologie adoptée pour ce travail est
scindée en deux grandes parties : les données, le matériel
et la méthode de travail.
3.1 - Les données et le matériel
3.1.1 - Les données
Les données utilisées sont résumé
dans le tableau suivant
Tableau 4: Données utilisées et leurs
caractéristiques
Types
|
Format
|
Echelle /resolution
|
Date
|
Source
|
Image Landsat MSS ; TM ; ETM+
|
Numérique (raster)
|
30m
|
1989 -1999 - 2001
|
GLCF
|
Image DEM
|
Numérique (raster)
|
30m
|
Non daté
|
NASA
|
Données pluviométriques
|
Numérique ( tableau)
|
Par station pluviométrique
|
1961-1990
|
Direction
Générale Météorologie Nationale
(DGMN) Groupe agrométéorologique de a FAO
|
Carte pédologique
|
Numérique (raster)
|
1/500000
|
1968
|
ORSTOM (Dakar)
|
Organisation administrative du Burkina Faso
|
Numérique (vecteur)
|
Echelle nationale
|
Mai 2007
|
Institut Géographique du Burkina (IGB)
|
3.1.2 - Le matériel
La réalisation du travail a nécessité
l'utilisation d'un micro ordinateur équipé des
logiciels de traitement d'image (ENVI 4.3), de traitement SIG et
de cartographie (ArcView GIS 3.2a et ArcGIS 9.2).
3.2 - Les méthodes
Notre démarche repose d'une part sur l'utilisation des
données de la télédétection pour
une connaissance spatialisée de certain facteurs de
l'érosion (l'état de surface, la topographie) et d'autre part sur
l'usage du système d'information géographique (SIG) pour des
opérations d'analyse des autres facteurs aussi pour la de
modélisation du processus d'érosion.
L'essentiel du travail a été réalisé
suivant l'organigramme méthodologique ci-dessous.

Collecte des données et extraction de
l'information
Type de formation pédologique
Indice de brillance
Indice d'érosivité des pluies
Indice topographique
3
Affectation des indices de sensibilité
Pédologie
Etat de surface du sol Climat
Topographie
Determination des facteurs d'érosion
Carte de
|
Carte de
|
Carte de
|
Carte de
|
Sensibilité la
|
sensibilité de
|
sensibilité de
|
sensibilité de la
|
pédologie
|
l'état de surface des sols
|
l'érosivité
|
topographie
|
Mise au point du modèle Combinaison des facteurs
Hiérarchisation des niveaux de vulnérabilité
Carte des zones vulnérables
à l'érosion
Etape méthodologique
1
4
Figure 4: Organigramme méthodologique
3.2.1 - Choix des facteurs de l'érosion hydrique et
extraction des données
L'érosion hydrique est sous l'influence de deux grands
facteurs que sont l'érosivité des pluies et
l'érodibilité qui dépend des caractéristiques
physiques du sol, de l'action humaine sur le sol et du relief. Ces
éléments permettent de déterminer les facteurs de
l'érosion hydrique. Ainsi, les facteurs de l'érosion sont : Le
climat, la morphologie de la zone, les caractéristiques du sol, la
couverture du sol et les actions humaines.
Pour ce travail la formule de Wischmeier Universal
Soil Loss Equation ou équation universelle de perte en terre
(USLE)1 et les travaux de Guillobez, S. et al
(2000) vont être utile pour la détermination les facteurs
d'étude. La formule USLE est mondialement utilisée pour estimer
les pertes en terre. Cependant, selon Guillobez, S. et al (2000)
l'universalité de cette formule est souvent mise en doute et elle ne
semble pas applicable en domaine soudanien en sol battant. Il a
été montré par ces auteurs que, au Burkina et au Cameroun,
le travail du sol (labour et sarclages) favorisait la perte en terre. Les
mêmes auteurs ont estimés que la plupart des paramètres de
cette formule restent pertinents, d'ou leur utilisation dans le cadre de leur
recherche. Mais ils les ont utilisés en dehors de la formulation de son
auteur. Fort de cette expérience les facteurs et les paramètres
suivants seront retenus :
v' Le facteur climatique (érosivité des pluies),
v' Le facteur pédologique (érodibilité des
sols),
v' Le facteur état de surface des sols (indice de
brillance), v' Le facteur topographique (indice topographique).
3.2.1.1 - Le facteur climatique
La pluie est l'élément moteur de
l'érosion. Sans précipitation il n'y a pas d'érosion
hydrique. Selon une étude menée par EIER/ESTHER la hauteur des
précipitations est peu liée à l'importance de
l'érosion. Cependant l'intensité est le facteur principal de
l'érosion. Plus l'intensité est grande, plus l'effet de battage
du sol est prononcé. Wischmeier définit donc un indice
d'érosivité par la relation suivante : R = 0,00059. I 30
S [(11,9 + logI i) h i]
i : représente une pluviophase
d'intensité sensiblement constante
I i : l'intensité pluviométrique
correspondante (mm/h)
1 A=2.24.R.
K. L. S. C. P.
A = perte en terres en tonne/ha
R = facteur d'agressivité climatique K
= facteur sol
L = facteur longueur de pente S
= facteur pente C= facteur agronomique P = facteur des
aménagements antiérosifs.
h i : hauteur pluviométrique
correspondante (mm)
I 30 : l'intensité maximale
observée en 30 mm (mm/h)
L'EIER / ESTHER en s'inspirant des travaux de Roose (carte de
l'érosivité des pluies sur l'Afrique de l'Ouest) estime l'indice
d'érosivité par la formule R= P/2 avec P= précipitations
moyennes annuelles.
Guillobez dans la revue Bois et Forêt des Tropiques
(No226 4éme trimestre 1990) fait remarquer qu'au Burkina Faso
Galabert et Millogo ont établi une équation qui permet un calcul
rapide de l'indice de l'érosivité. Pour chaque pluie l'indice est
une fonction du produit de la pluie par P par l'intensité en 30mn (I30)
: R= 0.0158.P.I30 - 1,2
Aussi fait-il cas de la formule de Roose (1979) qui permet de
connaitre la valeur annuelle de R lorsqu'on ne dispose que des
précipitations. : R= 0,0295.P1, 89
Le facteur érosivité est donc
appréhendé à travers l'étude du paramètre de
l'indice d'érosivite.
Compte tenu des données dont nous disposons
(précipitations mensuelles par station) La formule de Roose R=
0,0295.P1, 89 est celle qui est utilisée pour ce
travail.
De façon pratique on a d'abord calculé les
précipitations moyennes d'une normale (30 ans) pour chaque station
pluviométrique. Ensuite la formule de Roose a été
appliquée aux valeurs obtenues enfin de déterminer l'indice
d'érosivité de chaque station. Tous les calculs ont
été faits sous Excel office 2007.
Afin que toute la zone soit couverte par les indices on a
appliqué la méthode d'interpolation des points. Pour ce faire on
a dans un premier temps crée un tableau sous Excel et rattaché
à chaque station pluviométrique ses coordonnées
géographiques X et Y ainsi que la valeur de son indice
d'érosivité. Par la suite, le tableau obtenu été
exporté dans ArcMap et par la méthode d'interpolation
Kriging de Spatial Analyst les
différents points représentant l'indice d'érosivité
ont été interpolés puis rastérisés. La
figure 3 montre la répartition de l'indice d'erosivité sous forme
d'isoligne.

Figure 5: Répartition de l'érosivité
sous forme d'isoligne 3.2.1.2 - Le facteur pédologique
La nature pédologique du sol permet de connaitre la
perméabilité du sol, son aptitude à résister aux
agents érosifs. Le facteur pédologique sera
caractérisé par l'érodibilité2 du sol,
c'est-à-dire sa sensibilité à l'érosion. En effet,
selon selon Le Bissonnais et al. cités par Batti. (2005)
l'érodibilité traduit la sensibilité d'un sol à
l`arrachement et au transport des particules qui le composent sous l'action des
gouttes de pluies et/ou de l'écoulement.
Ce facteur sans dimension, mesure la plus ou grande
résistance relative d'un sol à l'érosion. De ce fait le
type de sol sera le paramètre retenu pour déterminer
l'érodibilité des sols.
Pour donc extraire des informations concernant le facteur
pédologique (types de sol) la carte de base a d'abord été
géoréférencée sous Envi 4.3 puis digitaliser sous
ArcView3.2a (voir annexe 1). Après la numérisation le
renseignement de la table attributaire a permis d'obtenir la couche des
différents types de sols de la zone d'étude (figure 6).
2Représente la sensibilité d'un sol
à l'arrachement et au transport des particules qui le composent

Figure 6: Couche pédologique 3.2.1.3 - Le facteur
état de surface des sols
La couverture végétale est
l'élément essentiel de la protection du sol contre
l'érosion. Elle renseigne sur le degré de protection du sol. En
effet la couverture végétale permet la diminution de l'effet
"splash sur les sols. De même les racines des plantes fixent le sol et
favorisent l'infiltration. Les feuilles des plantes en tombant se transforment
en matière
organique toute chose qui contribue à la cohésion
du sol. Un sol bien couvert par la végétation ralentit
l'écoulement des eaux tandis qu'un sol nu est plus exposé
à l'érosion.
Le calcul de l'indice de brillance des sols sera le
paramètre qui permettra de déterminer le degré de
couverture des sols. En effet, selon DESHAYES, M. et MAUREL, P. du laboratoire
commun de télédétection de Montpellier (France), cet
indice traduit les changements de teintes des sols nus et des roches. L'indice
de brillance varie aussi de manière inversement proportionnelle avec
l'humidité et la rugosité du sol. Dés lors les zones
à indice de brillance fort sont susceptibles en générale
d'accroitre la sensibilité à l'érosion. Il se calcul selon
la formule suivante :
IB= (R2 +
PIR2)0,5
Avant le calcul de l'indice les images ont d'abord suivi un
prétraitement (décompression avec Win Zip, importation et
vérification des bandes, régroupement des bandes « Stacking
»). L'operation de traitement ou calcul se fait de facon automatique
aprés la selection des paramètres appropriés. Tout le
processus du prétraitement au calcul de l'indice de brillance est
expliqué en annexe 2.
Cette operation a permis d'obtenir la couche tenant lieu de
l'etat de surface.

Figure 7:Visualisation de l'indice de brillance de
(p194r051_4x19891026) 3.2.1.4 - Le facteur topographique
Selon Maurizot et Delfau cité par Luneau (2006) le
relief est une donnée fondamentale pour l'étude de tous les
phénomènes naturels régis par la gravité et qui
obéissent aux lois physiques de l'écoulement. La pente a une
grande influence puisqu'elle
fournit son énergie érosive à l'eau.
L'inclinaison de la pente agit directement sur la vitesse du ruissellement,
accélérant le transport solide vers le bas augmentant ainsi
l'impact de l'ablation des matériaux détritiques (Dumas, 2004).
Pour EIER/ESTHER la pente est un facteur important d'érosion. Le
ruissellement et l'érosion commencent sur des pentes faibles (1 à
2 %) c'est le cas du plateau Mossi par exemple. L'érosion augmente donc
avec la pente. Cependant selon Fauck, (1956); Fournier, (1967) cité par
le département développement durable de la FAO, le ruissellement
intense sur des pentes douces (glacis de 2 % au Sahel ou sur les plateaux
européens) indique par contre qu'il n'est pas besoin d'une forte pente
pour déclencher ce phénomène : l'action pluviale y
suffit.
L'indice topographique sera donc le paramètre à
considéré pour ce facteur.
Ainsi à partir des données SRTM
préalablement décompressées puis exporter dans ArcView,
l'indice topographique à été généré
grâce à l'outil Topographic wetness index dans Terrain
Analysis.

Figure 8: Visualisation de l'indice
topographique
3.2.2 - La transformation des couches en grid et leur
redimensionnement
Toutes les couches obtenues ont été
transformées en format grid sous ArcView3.2a.
Ensuite, pour faciliter leur combinaison, les pixels des
couches ont été rédimensionnés suivant la taille
(90 m) des pixels de la couche de base qui est la couche topographique issue
des données DEM. Aussi la zone étant couverte par quatres
scènes Landsat , les images issues du calcul d'indice de brilance
après avoir été transformeé en grird ont subie un
mosaicage avant d'etre rédimensionnées.

Figure 9: Visualisation de l'indice de brillance
transformé en Grid
3.3 - Détermination de la sensibilité des
facteurs
Les paramètres précédemment obtenus
(érosivité, érodibilité, indice topographique,
indice de brillance) vont être réclassifiés
pour ensuite déterminer leur degré de sensibilité à
l'érosion.
3.3.1 - Le facteur topographique
Sur la base des travaux de Dumas (2004), de Elbouqdaoui et
al. (2006) et aussi en
considérant les valeurs d'indice, trois classes de
sensibilité ont été retenues pour ce facteur (tableau
6).
Tableau 5 : Classe des indices
topographiques
Code
|
Classe de sensibilité
|
Valeurs de l'indice
|
SL1
|
Faible
|
8 à plus
|
SL2
|
Moyenne
|
5-8
|
SL3
|
Forte
|
1-5
|
La reclassification a donc permis la réalisation de la
carte de sensibilité topographique (Figure 10).
3.3.2 - Le facteur érodibilité des sols
Sur la base des travaux de l'ORSTOM (Boulet, 1976)
synthétisés par Fontès et Guinko cité par Kagone,
qui décrit les différents types de sol du Burkina Faso, et en
nous appuyant sur les travaux de Guillobez et Al (2000), qui ont fait
une classification de certains types de sol et en prenant en compte les
caractéristiques des types de sol, l'érodibilité a
été organisé en trois classes.
Tableau 6 : Classes d'érodibilité des
sols
Code
|
Classe d'érodibilité
|
Types de sol
|
K1
|
faible
|
sols hydromorphes, sols ferrugineux
|
K2
|
moyenne
|
sols à mul, sols vertiques,
|
K3
|
forte
|
sols peu évolués, sols
minéraux brutes
|
Ce regroupement a donc permis la réalisation de la carte
de l'érodibilité (Figure 11).
3.3.3 - Le facteur érosivité
Le critère de classement de l'érosivité
s'est fait sur la base des valeurs des indices
d'érosivité. En effet, plus les
précipitations sont importantes, plus leur impact sur l'érosion
des sols augmentent or aux plus fortes précipitations correspondent les
plus fortes valeurs d'indice. Aussi en se référant aux travaux de
Wade, S. et al., (2007) qui ont fait une classification d'indice en 5
classes. Ce paramètre à été organisé en
quatre classes (tableau 8).
Tableau 7 : Classes d'érosivité des
pluies
Code
|
Classe d'érosivité
|
Valeurs d'indice
|
R1
|
Faible
|
25-34
|
R2
|
Moyenne
|
34-52
|
R3
|
Forte
|
52-61
|
R4
|
Très forte
|
61-71
|
Les nouvelles classes obtenues ont servi de base pour la
réalisation de la carte d'érosivité (Figure 12).
3.3.4 - L'état de surface
Les sols les plus sensibles sont ceux qui sont moins couverts.
Aux valeurs de pixel élevées
correspondent les sols les moins couvert donc les plus
sensibles à l'érosion. Ainsi, une répartition des valeurs
de pixel à été faite en 3 classes (tableau 9) et cela a
permis la réalisation de la carte de sensibilité de l'état
de surface (Figure 13).
Tableau 8 : Classe des états de
surface
Code
|
Classes de sensibilité
|
Valeurs d'indice
|
C1
|
faible
|
0-102-
|
|
moyenne
|
103- 251
|
C3
|
très forte
|
252-255
|
Conclusion partielle
Les différents facteurs pouvant être
utilisés pour la détermination des niveaux de
vulnérabilité ont pu être
identifiés et étudiés. En somme quatre principaux facteurs
ont été retenus desquels découlent également
quartes paramètres qui ont servi de base pour la détermination
des niveaux de sensibilité de chaque facteur.
Le niveau de vulnérabilité dépendant de la
combinaison des niveaux de sensibilité, la création d'un
modèle permettra donc d'effectuer les différents croisements
possibles.
CHAPITRE 4 : LA REALISATION DU MODELE DE VULNERABILITE
ET ANALYSE DES RESULTATS
Après avoir étudié les facteurs
intervenant dans le processus d'érosion, il faut maintenant
intégrer les résultats précédents dans un
modèle de vulnérabilité des sols à l'érosion
et aussi procéder à une typologie de cette
vulnérabilité.
4.1 - La réalisation du modèle de
vulnérabilité
Le modèle à réalisé est
constitué de deux niveaux (Figure 11). En effet, le premier niveau
intègre tous les facteurs à l'exception du facteur climatique et
permet la réalisation d'une carte appelée ?carte de l'aléa
érosif ?. Il est inspiré du modèle développé
par Dumas (2004) basé sur une hiérarchisation logique à
partir d'un arbre décisionnel.
Le second niveau basé sur le modèle LEAM (Land
Erodibility Assessment Methodology) de Manrique (1988) réalisé
par Elbouqdaoui et al., (2006) s'appui également sur une
hiérarchisation logique cependant le croisement se fait dans une table a
double entrée (Figure 11). Les différents niveaux d'aléa
(résultats issus du croisement des trois facteurs) sont portés
dans les colonnes de la table et les niveaux de sensibilité du facteur
érosivité sont portés dans les lignes. Le croisement ligne
colonne permet ainsi de déterminer les niveaux de
vulnérabilité, qui permettront la réalisation de la carte
de vulnérabilité des sols à l'érosion.
Comme exemple, au premier niveau, un sol ferrugineux avec un
état de surface faiblement sensible (0 < indice de brillance >
102) sur une pente faiblement sensible (indice > 8) présentera un
aléa faible à l'érosion. Au second niveau, si ce sol se
trouve dans une zone ou l'érosivité des pluies est très
forte (61< indice d'érosivité >71), le sol sera moyennement
vulnérable à l'érosion par contre s'il se trouve dans une
zone à érosivité faible ou moyenne, il présentera
une vulnérabilité très faible.

Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Forte
Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Faible
Faible
Moyenne
Faible
Forte
Moyenne
Sensibilité érodibilité
Sensibilité topogaphique
Sensibilité état
de surface
Aléa érosif
Faible
Forte
Faible
Moyenne
Moyenne
Forte
Forte
Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Moyenne
Forte
Moyenne
Forte
Très forte
Faible
Moyenne
Forte
Faible
Moyenne
Forte
Faible
Moyenne
Forte
Faible
Moyenne
Forte
Moyenne
Forte
Moyenne
Faible
Forte
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Faible
Faible
Faible
Forte
Forte
Forte
Très forte
Très forte
Très forte
Moyenne
Faible
Forte
Forte
Forte
Forte
V= Vulnérabilité
Figure 10: Modèle pour la détermination de
la vulnérabilité des sols à l'érosion
|
Aléa érosif
|
Faible
|
Moyenne
|
Forte
|
Très forte
|
Erosivité
|
Faible
|
V = Très faible
|
V = Faible
|
V = Faible
|
V = Moyenne
|
Moyenne
|
V = Très faible
|
V = Moyenne
|
V = Moyenne
|
V = Forte
|
Forte
|
V = Faible
|
V = Moyenne
|
V = Forte
|
V = Très forte
|
Très forte
|
V = Moyenne
|
V = Forte
|
V = Très forte
|
V = Très forte
|
4.2 - les resultats et analyses
Les différents traitements ont permis la
réalisation de carte tenant lieu de résultat.
Cette section présentera donc les différents
résultats ainsi que les analyses qui peuvent en découler.
4.2.1 - Les résultats des différents facteurs
et leur analyse
Les résultats des différents facteurs ayant servi
à la modélisation sont présentés sous
forme de carte. Les analyses concernent la distribution spatiale
des paramètres des facteurs. 4.2.1.1 - La sensibilité de
la topographie
La reclassification de l'indice topographique a permis la
réalisation de la carte de sensibilité de la topographie à
l'érosion (Figure 10).

Figure 11: Répartition de la sensibilité de
la topographique
L'indice topographique ayant servit de base pour la
réalisation de cette carte est un indice géomorphologique
dérivé du modèle hydrologique TOP Model (Beven et Kirkby,
1979).
L'indice topographique se calcule en chaque pixel selon la
formule suivante : ln (a / tan(b)) où a est l'aire
contributive amont du pixel et b est la pente locale. Le
potentiel de saturation augmente donc avec la valeur de cet indice. En effet,
plus l'aire de drainage en amont est importante et plus la pente locale est
faible, plus la quantité d'eau drainée sera grande et plus
l'évacuation de celle-ci sera difficile. Les zones de départ des
sédiments c'est-à-dire les zones à relief plus
élevé correspondront les indices à faible valeur
De façon générale la carte est dominé
par la présence de la sensibilité faible ce qui signifie que la
région serait dans son ensemble relativement plat.
On observe cependant une concentration de la sensibilité
élevée dans la partie sud-ouest de même que les
sensibilités moyennes. Ces zones sont les parties les plus
accidentées de la région. Le nord se présente aussi comme
une zone ou se rencontre les reliefs moyennement élevés car on y
observe une présence non négligeable de la sensibilité
moyenne.
4.2.1.2 - L'érodibilité des sols
De façon générale les sols
présente une forte érodibilité avec cependant la
présence de quelque sol peut érodable de part et d'autre sur
l'étendue du terroir régional. Les sols faiblement
érodibles sont localisés au nord, au nord-ouest et dans
l'extrême sud-est.

Figure 12: Répartition de
l'érodibilité des sols
La forte érodibilité s'explique par le fait que les
sols de la région sont en majorité peu résistants (sols
peu évolués, Sols à mul, ...). Cependant, la
présence des sols ferrugineux, des sols sesquioxydes qui sont des sols
résistants traduit donc la faiblesse de l'érodibilité dans
l'extrême sud-est et au nord.
4.2.1.3 - L'érosivité des pluies
La pluie est le principal facteur de l'érosion.
L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne
pouvant plus s'infiltrer dans le sol, ruissellent en emportant des particules
de terre (Le Bissonnais et al., 2002). En effet, plus les
précipitations sont importantes plus leur impact sur l'érosion
des sols augmente.
On remarque une distribution zonale de la sensibilité de
l'érosivité. Aussi remarque t-on que plus on va vers le nord
moins l'érosivité devient importante.

Figure 13: Répartition de la sensibilité
de l'érosivité
La pluviométrie évoluant avec la latitude, la
répartition de la pluie se trouve donc corollée de même que
l'érosivité. Plus on va vers le nord plus les pluies deviennent
rare, l'érosivité devient donc faible. C'est ce qui pourrait donc
expliquer la représentation zonale
de la sensibilité de l'érosivité. En effet
la représentation de l'érosivité étant faite sur la
base de l'interpolation des indices d'érosivité calculés
à partir des précipitations, il est donc logique que sa
répartition ressemble à celle des cartes climatiques.
4.2.1.4 - La sensibilité des états de
surface
La région du Centre nord présente dans son
ensemble un état de surface fortement sensible à
l'érosion. En effet selon les calculs statistiques
réalisés 46,35% (9041,96 km2) de la surface présente un
état de forte sensibilité. Cependant les faibles
sensibilités localisées principalement au nord
représentent 23.53% (4590,23 km2) de la surface totale. Quant aux
états de surface moyennement sensible ils sont dispersés dans
l'espace régional et représente 30.12% (5875,81 km2) de la
superficie régionale. Ce constat pourrait traduire l'état de
dégradation des sols car le pourcentage élevé de la forte
sensibilité traduit une forte absence de couverture
végétale. Cette absence de couverture végétale
exposerait plus le sol à l'érosion.

Figure 14: Répartition de la sensibilité
des états de surface
4.2.2 - La répartition de l'alea érosif
L'aléa érosif peut être définit
comme le risque érosif, c'est la probabilité que survienne
l'érosion. Il exprime donc l'exposition des sols à
l'érosion avant la tombé de la pluie. Il résulte donc de
la combinaison des trois facteurs que sont le facteur topographique, le facteur
érodibilité et le facteur état de surface.

Figure 15: Répartition de l'aléa
érosif
L'observation de la carte montre que les forts risques sont
concentrés dans la partie centrale de la région tandis que les
risques moyens se rencontrent un peu partout. Les très forts
aléas sont observés sous forme de tache ce qui explique la
faiblesse du risque très élevé (tableau.10)
Tableau 9 : Répartition surfacique des niveaux
d'aléa
Aléa
|
Faible
|
Moyenne
|
Forte
|
Très forte
|
Taux de couverture (%)
|
25,86
|
36,23
|
36,44
|
1,47
|
Surface en km2
|
5044,77
|
7067,75
|
7108,71
|
286,77
|
En se référant aux précédents
paramètres, le risque élevé dans la partie centrale
pourrait s'expliquer par le fait que cette zone présente une double
sensibilité forte (état de surface et érodibilité).
La zone renferme des sols très fragiles et serait aussi dépourvue
de couvert végétal.
4.2.3 - La vulnérabilité des sols à
l'érosion
Le résultat de la vulnérabilité des sols de
la région est reparti en cinq (5) classes de
vulnérabilité (très faible, faible, moyenne,
forte et très forte).
De facon génerale les plus fortes vulnérables
à l'érosion hydrique sont situés dans la partie centrale
de la région, les vulnérabilités très faibles et
faibles sont beaucoup plus localisées au nord. Aussi remarque t-on que
les vulnérabilité moyenne sont parssemées un peu partout
sur l'étendu du terroir régionnal (Figure 15).

Figure 16: Répartition de la sensibilité de
la vulnérabilité des sols à l'érosion
hydrique
En se référant aux cartes des différents
paramètres et à la carte de l'aléa érosif la
concentration des forts niveaux de vulnérabilité au centre
s'expliquent par le fait que le centre se trouve d'une part dans la zone des
fortes érosivité et d'autre part il présente un fort
niveau
d'aléa. En effet, malgré son faible niveau
d'élévation le centre est très peu protéger par le
couvert végétal, ses sols sont très érodibles et
ils sont beaucoup soumis à la battance des pluies. A partir de ce
constat on peut dire que dans la région du Centre nord on n'a pas besoin
d'une forte pente pour déclencher l'érosion, l'action des pluies
suffit. Ceci à déjà été souligné par
Fauck, 1956 et Fournier, 1967 cités par le département
développement durable de la FAO. En effet, ils ont fait remarquer que
dans le sahel on n'a pas besoin d'une forte pente pour que l'érosion se
produise, cependant ils estiment que l'action pluviale y suffit.
4.2.3.1 - L'ampleur des niveaux de
vulnérabilité
Les niveaux de vulnérabilité des sols sont
représentés par les superficies qu'elles occupent (Figure 16). En
termes de grandeur on enregistre respectivement 5208,64 km2 (26,7%) pour les
vulnérabilités moyennes, 4728,74 km2 (24,24%) pour les
fortes vulnérabilités, 3450,96 km2 (17,69%) pour les
faibles vulnérabilités, 3427,56 km2 (17,57%) pour les
très faibles vulnérabilités, et 2692,1 (13,8%) pour les
très fortes vulnérabilités.

Figure 17: Ampleur des niveaux de
vulnérabilitéLes proportions de
vulnérabilité moyenne et forte sont élevées par le
fait que la
plupart des terres présentant un aléa moyen ou fort
sont situés dans les zones ou l'érosivité est forte. Ces
actions combinées ne peuvent qu'exposer la plus grande partie des sols
à une vulnérabilité forte ou moyenne.
Quant aux faibles et aux très faibles
vulnérabilités leur proportion pourrait également
être justifié par le fait que la grande partie des sols faiblement
soumis à l'alea érosif sont situé
dans le nord qui n'enregistre pas de très grande
quantité de pluie. C'est donc une zone à érosivité
faible d'où la présence des deux types de
vulnérabilité.
4.2.3.2 - Les types de sol et leur niveau de
vulnérabilité
Les types de sol présentent des
vulnérabilités différentes aussi la
vulnérabilité varie au sein d'un même type de sol (Tableau
11).
Tableau 10 : Type de sol et niveaux de
vulnérabilité
vulnérabilité Types de sols
|
Très faible
|
faible
|
moyenne
|
forte
|
Très forte
|
sols hydromorphes et sols ferrugineux
|
2073,7
|
725,7
|
1404,57
|
13,65
|
7,08
|
sols vertiques et sols à mull
|
72,18
|
261,41
|
585,24
|
312,13
|
19,5
|
sols peu évolués et sols minéraux
brutes
|
1281,67
|
2463,86
|
3218,82
|
4402,95
|
2666,74
|
Les sols hydromorphes et les sols ferrugineux représentent
4224,7 km2. Ces sols occupent respectivement 2073,7 km2
des zones très faiblement vulnérables, 725,7 km2 des
zones faiblement vulnérables 1404,57 km2 des zones
moyennement vulnérables, 13,65 km2 des zones fortement
vulnérables et 7,08 km2 des zones très faiblement
vulnérables.
Les sols vertiques et les sols à mull faiblement
présents dans la zone couvrent 72,18 261,41 585,24 312,13 et 19,5
km2 représentant respectivement les zones des cinq classes de
vulnérabilité allant de la très faible au très
fort.
Les sols peu évolués et les sols minéraux
brutes occupent la majeure partie de la région (14033,42 km2)
de ce fait leur proportion sont élevées au niveau des
différents types de vulnérabilités. Ainsi en termes de
superficie ils occupent la première place au niveau des zones de
vulnérables faibles, moyennes, fortes et très fortes. Ce qui
représente respectivement pour chaque type de
vulnérabilité 2463,86 3218,82 4402,95 et 2666,74 Km2.
Pour les zones de très faible vulnérabilité, ils occupent
la deuxième place avec 1281,67 Km2 de surface couverte.
La présence remarquée des sols très
érodibles au niveau des zones présentant une très faible
ou faible vulnérabilité, ainsi que la présence que le
phénomène de l'érosion n'est pas lié seulement
à la nature du substratum. Il nait de la conjugaison de plusieurs
facteurs. En effet un sol très sensible se trouvant dans une zone
à faible pente avec un sol bien couvert par la végétation
sera moins vulnérable par rapport à un sol résistant se
trouvant sur un sol nu et sur une pente plus ou moins faible.
4.2.3.3 - Les pentes et niveau de
vulnérabilité
La région du Centre nord présente un relief
relativement plat cependant le niveau de vulnérabilité des sols
à l'érosion est élevé. L'analyse de la figure18
permettra de savoir le rapport entre niveau de vulnérabilité
à l'érosion et la nature des pentes.
4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0
Vulnérabilité
Très faible Faible Moyenne Forte
Très forte


Pente faible Pente moyenne Pente forte










Figure 18: Sensibilité des pentes et niveaux de
vulnérabilité
De façon générale on remarque que les
différents types de vulnérabilité sont concentrés
sur les zones ou la sensibilité des pentes est faible
c'est-à-dire les zone de faible pente. Cela s'explique par le fait que
la région du Centre nord présente un relief relativement plat.
Cependant on remarque que les fortes vulnérabilités occupent la
plus grande surface (4152,57 km2) des zones de faible pente.
L'érosion peut donc être intense sur des pentes relativement
faibles. On peut donc affirmer que le niveau de vulnérabilité des
sols à l'érosion ne dépend pas seulement de la
topographie.
Les zones de pentes moyennes sont en majorités soumise
à une vulnérabilité moyenne. En effet sur 2205,14
Km2 couvertes, 1272,42 Km2 des zones de pente moyenne
Présentent une vulnérabilité moyenne.
La portion de forte pente représente 0,92% (179,68
km2) de la superficie totale et on y remarque une absence des
vulnérabilités très faible. Cependant on note
respectivement 1,49
Km2 de faible vulnérabilité, 40,45
Km2 de vulnérabilité moyenne 110,44 Km2 de
forte vulnérabilité et 27,3 km2 de très forte
vulnérabilité.
La grande superficie occupée par les fortes
vulnérabilités (76,65% des 179,68 km2) témoigne
de l'influence des pentes dans le processus de l'érosion. En effet, sur
les fortes pentes l'eau de ruissellement acquière de la vitesse et plus
d'énergie ce qui lui permet d'être plus érodible. C'est ce
qui pourrait donc expliquer la forte vulnérabilité des sols
situés sur les reliefs élevés.
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATION
5.1 - Conclusion générale
La dégradation des sols sous l'influence de
l'érosion reste toujours un problème majeur au Burkina Faso et
plus particulièrement dans sa région Centre nord.
L'identification des niveaux de vulnérabilité des sols est
importante pour la mise en place des techniques de lutte, de conservation et de
restauration des sols.
Les résultats de ce travail montrent
l'intérêt de l'utilisation de la
télédétection et des SIG pour y parvenir. En effet, la
méthodologie adoptée a permis d'une part l'identification des
facteurs qui influencent l'érosion ( topographie, climat, état de
surface du sol et pédologie) et d'autre part elle a permis la
combinaison de ces différents facteurs pour aboutir à la
cartographie des niveaux de vulnérabilité des sols. Ainsi cinq
classes de vulnérabilité ont pu être
dégagés.les classes de vulnérabilité faible
(très faible et faible) occupent 35,26 % (6878,52 km2) des
terres de la région, ceux de la classe moyenne couvrent 26,70% soit
5208,64 km2 des terres du terroir et les sols présentant une
forte vulnérabilité (très forte et forte) couvrent 38,04%
soit 7420,84 km2.
Les différentes analyses ont fait ressortir que le
niveau de vulnérabilité d'un sol dépendant de la
combinaison des facteurs influençant l'érosion cependant
l'érosivité des pluies s'avèrent être l'un des
principaux facteurs conditionnant l'érosion.
En somme le travail a abouti à des résultats
satisfaisants et présente plusieurs avantages : - Il permet un
aperçu global et rapide de l'ampleur de la vulnérabilité
des sols.
- Il est simple et rapide à réaliser
- Il est moins couteux.
La présente étude peut donc constituer un outil
rapide pour la planification des opérations de lutte contre
l'érosion dans la région du Centre nord du Burkina Faso.
Cependant, Bien qu'ayant abouti à des résultats
satisfaisant le présent travail comporte des insuffisances. En effet,
malgré leur pertinence les quatre facteurs retenus n'ont pas permis la
prise en compte des infrastructures anti érosif réalisé
dans la région. Ce facteur pouvait être un catalyseur pour
atténuer le niveau de vulnérabilité de certaines zones. La
non prise en compte de ce facteur est du à l'indisponibilité des
données y afférant.
Les seuils ayant permis l'hiérarchisation des facteurs
peuvent aussi être sujette à des critiques. Outre le fait qu'ils
s'appuient sur des travaux antérieurs ils sont beaucoup plus subjectifs
car ces travaux ne concerne pas la zone d'étude or les manifestations du
phénomène d'érosion peuvent différer d'une
région à une autre.
Les contraintes de distance et de temps n'ont pas permis
d'effectuer la vérité terrain toute chose qui oblige donc
à prendre les résultats avec beaucoup de réserve.
Il est donc primordial de préciser que les choix
effectués tout au long de ce travail ne sont en aucun cas figés
et sont au contraire soumis aux avis, potentiellement différents,
d'autres personnes avertis sur le phénomène de
l'érosion.
5.2 - Recommandation
Afin de parvenir à une lutte efficace contre le
phénomène de l'érosion des sols dans la région du
Centre nord nous formulons les recommandations suivantes :
- encourager la population à la pratique du reboisement,
surtout sur les versants des
pentes, qui pourrait offrir la possibilité de conservation
des sols et des eaux ;
- sensibiliser la population contre certaines méthodes de
culture (labour dans le sens de
la pente, culture sur brulis, culture extensive) ;
- mise en place des aménagements sylvopastorales qui
visent à augmenter la production fourragère des espèces
pastorales, et cela afin de mieux gérer l'exploitation pastorale dans la
région ;
- lutte contre la coupe abusive du bois ;
- associer les techniques traditionnelles et des techniques
exogènes pour la conservation et la restauration des sols
- associer et prendre en compte les aspirations des populations
endogènes dans les politiques de lutte contre le
phénomène, toute chose qui garantirait l'adhésion leur
effective.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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et cartographie de l'aléa érosion des sols dans les bassins
versants en amont du lagon St Gilles (île de la Réunion), Rapport
Mastère SILAT - stage IRD - unité ESPACE, 55p.
> Bachaoui, B. Bachaoui, El M., Abderrazak, El H,. Bannari,
A., et Abderrahmène, EL G. (2007): Cartographie des zones à
risque d'érosion hydrique : exemple du haut atlas marocain Revue
Télédétection, vol 7, n° 1-2-3-4, p. 393-404
> Batti, A., Depraetere, C. (2007) : Panorama des
méthodes de modélisation de l'érosion dans un contexte
insulaire. 28p.
> Dumas, P. (2004): Caractérisation des littoraux
insulaires : approche géographique par
télédétection et S.I.G. pour une gestion
intégrée, Application en NouvelleCalédonie.
Thèse de doctorat, Orléans, 402 p.
> Elbouqdaoui, K. Ezzine, H. Zahraoui, M. Rouchdi, M.
Badraoui, M. (2006) : Évaluation du risque potentiel d'érosion
dans le bassin-versant de l'oued Srou (Moyen Atlas, Maroc)
Sécheresse, volume 17, N03. P 425-431
> Guillobez, S. (1990): Réflexions théoriques
du ruissèlement et de l'érosion, base d'un contrôle :
Application à la détermination des écartements entre
dispositifs anti-érosifs. Revues. Bois et Forets des Tropiques,
N0226, 4éme trimestre.
> Guillobez, S. Lompo, F. Georges, de N. (2000): Le suivi de
l'érosion pluviale et hydrique au Burkina Faso. Utilisation d'un
modèle cartographique. Science et changement planétaire.
Sécheresse, volume 11, N03. p163-169
> Le Bissonnais, Y. ; Montier, C. ; Daroussin, J. ; King,
D. (1998). Cartographie de l'aléa «Erosion des sols » en
France. Edition IFEN, Collection Etudes et Travaux n° 18, août 1998,
77 p
> Luneau, G. (2006): La spatialisation de l'aléa
érosion des sols en Nouvelle Calédonie : Méthodologie
définie sur les communes de Dumbea, Païta et Boulouparis.
Rapport, 76 p.
> Ministère de l'économie et du
développement. (2005): Cadre Stratégique régional de
Lutte contre la Pauvreté (CSLP) de la région du Centre nord.
Rapport, 90 p.
> Roose, E. (1994): Introduction à la gestion
conservatoire de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols
(GCES).
http://www .fao.org /docrep
/t1765for.htm, Département du développement durable de la FAO,
(20 juin 2010)
> Roose, E. De Noni, G. Recherches sur l`érosion
hydrique en Afrique : revue et perspectives
http://www
jonhn.libbey-eurotext.fr/revues/agro_biotech/sec/edoc/00/03/82/B4/article.phtm?fliher=images.htm
(20 juin 2010)
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1: LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE 8
FIGURE 2: RELIEF ET PLAN D'EAU DE LA REGION DU CENTRE NORD 10
FIGURE 3: PRECIPITATION PLURIANNUELLE DE QUELQUES POSTES
PLUVIOMETRIQUES 11
FIGURE 4: ORGANIGRAMME METHODOLOGIQUE 19
FIGURE 5: REPARTITION DE L'EROSIVITE SOUS FORME D'ISOLIGNE 22
FIGURE 6: COUCHE PEDOLOGIQUE 23
FIGURE 8:VISUALISATION DE L'INDICE DE BRILLANCE DE
(P194R051_4X19891026) 24
FIGURE 9: VISUALISATION DE L'INDICE TOPOGRAPHIQUE 25
FIGURE 10: VISUALISATION DE L'INDICE DE BRILLANCE TRANSFORME EN
GRID 26
FIGURE 11: MODELE POUR LA DETERMINATION DE LA VULNERABILITE DES
SOLS A L'EROSION 30
FIGURE 12: REPARTITION DE LA SENSIBILITE DE LA TOPOGRAPHIQUE
31
FIGURE 13: REPARTITION DE L'ERODIBILITE DES SOLS 32
FIGURE 14: REPARTITION DE LA SENSIBILITE DE L'EROSIVITE 33
FIGURE 15: REPARTITION DE LA SENSIBILITE DES ETATS DE SURFACE
34
FIGURE 16: REPARTITION DE L'ALEA EROSIF 35
FIGURE 17: REPARTITION DE LA SENSIBILITE DE LA VULNERABILITE DES
SOLS A L'EROSION
HYDRIQUE 36
FIGURE 18: AMPLEUR DES NIVEAUX DE VULNERABILITE 37
FIGURE 19: SENSIBILITE DES PENTES ET NIVEAUX DE VULNERABILITE
39
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : EVOLUTION DE LA POPULATION RESIDENTE DE 1985 A 2006
13
TABLEAU 2 : BILAN CEREALIER DU CENTRE NORD DE 1997 A 2004 14
TABLEAU 3 : EFFECTIF DE BOVIN ET DE PETITS RUMINANTS DE 2003 ET
DE 2006 16
TABLEAU 4: DONNEES UTILISEES ET LEURS CARACTERISTIQUES 18
TABLEAU 5 : CLASSE DES INDICES TOPOGRAPHIQUES 26
TABLEAU 6 : CLASSES D'ERODIBILITE DES SOLS 27
TABLEAU 7 : CLASSES D'EROSIVITE DES PLUIES 27
TABLEAU 8 : CLASSE DES ETATS DE SURFACE 28
TABLEAU 9 : REPARTITION SURFACIQUE DES NIVEAUX D'ALEA 35
TABLEAU 10 : TYPE DE SOL ET NIVEAUX DE VULNERABILITE 38
ANNEXES
ANNEXE 1 : Calcul de l'indice
d'érosivité et réalisation de la couche du facteur
érosivité des pluies
Pour les stations sélectionnées tous les calculs
ont été faits avec Excel office 2007. De façon pratique la
formule de Roose (R= 0295P1,89) a été appliqué
aux valeurs annuelles des précipitations .
Après les différents calculs nous avons
sauvé la feuille Excel comportant les coordonnées
géographiques des stations et leur indice sous le format «
.txt>. Ensuite la feuille à été exporté dans
Arc-View GIS 3.2a. A partir de la fonctionnalité Add
Data nous appelons la table qui s'affiche à gauche sous Layers.
Pour permettre l'affichage on fait un click sur la couche et on spécifie
les points représentant X et Y dans la
table. Après cela les points représentant l'indice
d'érosivité de chaque station s'affichent sur la vue.
Il faut donc passer à une rastérisation de la
couche par la méthode d'interpolation. Sous ArcGis plusieurs
méthodes existent (IDW, Kriging et Spline). Pour notre travail nous
avons retenu la méthode par Krigeage car elle présente mieux les
données. Pour la réalisation de l'opération, il faut
ouvrir le module Spatial Analyst interpolation et faire un
click sur Kriging, une boite de dialogue Kriging
s'ouvre en vous demandant certaines informations. Lorsque la boite de
dialogue est renseignée il faut faire OK.
ANNEXE 2 : Processus d'extraction des informations
pour la réalisation de la couche du facteur
Pédologique
2-1 Le géoréférencement et
géocodage de la carte pédologique
Le géoréférencement est le processus qui
consiste à établir une relation entre les coordonnées
(lignes/colonne) des pixels d'une image et les coordonnées terrain (X,
Y) d'un terrain. Le géocodage quant-à lui est une forme de
redressage des données images ou cartographiques afin de les placer dans
une grille de projection cartographique. La carte pédologique à
été géoréférencée dans Envi 4.3 selon
la procédure suivante :
Il faut dans un premier temps afficher, l'image à
géoréferencer dans la vue en cliquant sur file Open Image
File, on sélectionne l'image et on clik sur open.
Une fenêtre Available Bands List apparait,
on sélectionne l'image dans cette fenêtre et en bas de la table
à droite on sélectionne New Display Load
RGB l'image s'affiche automatiquement
dans trois vue : la vue principale, le Scroll et le Zoom.
Une fois l'image affichée, on click sur Map
et on se positionne sur Registration puis on click
select GCPs : Image to Map. Une boite de dialogue
Image to Map Registration apparait, on y spécifie le
Datum, le système de projection, l'unité, et la zone puis OK.

Fenêtre Image to Map Registration
Une nouvelle boite de dialogue Ground Control Points
Selection, on click sur les deux flèches sous forme d'aller et
retour pour choisir le mode d'entrée des coordonnées (lat-long ou
Utm).
Sur l'image la vue principale on choisi les points de callage,
puis on les ajuste sur la vue Zoom par un click, les coordonnées du
point sont écris dans la table Ground Control Points Selection
et on clik Add. On répète
l'opération pour tous les points.
Lorsqu'on finit d'entrer les points on sauve le Ground
Control Points Selection.
Sur la vue on fait Map Registraion Warp from GCP Image
toMap, Une boite de dialogue Image to Map Registration
apparait, il faut choisir la taille des pixels. Par la suite dans la
boite dialogue Input Warp Image on sélectionne le
fichier en mémoire. Cela nous conduit à une autre boite de
dialogue Registration Parameters qui renseigne sur tous les paramètres
utilisés depuis le début de l'opération. Dans cette boite
on spécifie son répertoire de sortie et on click
Ok.
La carte géoréférencée s'affiche
directement dans le Available Bands List. Cette carte sera exportée dans
ArcView pour la numérisation.
2-2 La numérisation des couches
pédologiques
Après la phase de géoréférencement
nous avons procédé à la digitalisation de la carte. Pour
ce faire après avoir affiché la carte
géoréférencée sur la vue on procède de la
manière suivante : View (1) New Theme (2) une
fenêtre new theme apparait on sélectionne le
type d'entrée, ici, nous choisissons polygone (3)
car les sols sont des entités surfacique, on fait
OK ensuite on spécifie son répertoire et le nom
de sauvegarde.
Avant de commencer la numérisation proprement dite il
faut d'abord mettre le thème en édition Theme Start
Editing. Maintenant l'on peut commencer la numérisation en
choisissant un des outils de numérisation (4).
Lorsqu'une unité à été
numérisée il faut renseigner sa table attributaire.

1
4 Outils pour la numérisation
2
Fenêtre pour le
3 Fenêtre pour le choix du
thème
Etapes pour la numérisation
Pour le remplissage de la table attributaire on a deux choix :
soit on rempli la table dés qu'on fini de digitaliser une entité,
autrement on fini toute la digitalisation et on renseigne la table. Ici nous
avons choisi la deuxième option. C'est-à-dire après la
numérisation on sélectionne les entités identiques (sols
de même nature) et on saisie leur attribut. Pour entrée une
information l'on se sert de l'outil représenté par I
avec une flèche, car il permet la sélection des cases de
la table. A l'aide de ce outil on click à l'endroit ou l'on veut puis on
saisie l'information. Après la saisie on tape sur entrée pour
l'enregistrement. Lorsque toutes les informations sont saisies il faut alors
arrêter l'édition en faisant Stop Table Editing.
ANNEXE 2 : Procédure pour le calcul de l'indice
de brillance
3-1 Le prétraitement
Les images ayant été
téléchargées sous la forme zippée il faut donc les
décompresser avant leur utilisation. Avec Win Zip faire un click droit
sur l'image et choisir « Extraire ici »
si nous sommes dans notre répertoire de travail, dans le
cas contraire on choisi Extraire vers et on spécifie
son répertoire.
V' Importation et vérification des
bandes.
Après cette étape il faut ouvrir Envi et
importer les images une à une. Pour l'importation faire File
Open Image File et on fait une sélection bande par bande de
toute l'image. On peut procéder à une visualisation des
différentes bandes pour s'assurer de leur qualité avant de
continuer les autres opérations. Pour cela on sélectionne la
bande à visualiser dans la table Available Bands List
puis on choisi New display et enfin on click sur Load
Band.
visualisation d'une bande
V' Regroupement des bandes « Stacking
»
Cette operation est trés importante lorsque l'on
travail dans Envi, en effet elle garantie une meilleure execution des
opérations ulterieures. Pour effectuer le stacking, on click sur
Basic Tools dans le menu principal, on choisi Layer
Stacking. La fenêtre Layer Stacking Parameters
apparait. Cliquer sur Import File conduisant
à Layer Stacking Input File. Sélectionner toutes
les bandes en cliquant sur elle une à une mais en maintenant le bouton
ctrl de la machine enfoncé, puis faire OK. Repeter la
meme operation de selection des bandes dans la fenêtre Layer
Stacking Parameters, dans Choose on choisi son répertoire de
travail et on fait Ok. Le stacking apparait automatiquement
dans la fenetre Available Bands List.

stacking de bandes
3-2 Le traitement des images
Le traitement des images a consisté à la
réalisation de l'indice de brillance et de l'indice de
végétation Normalisé (NDVI)
3-2-2 La Génération de l'indice de
brillance
Selon le petit tutoriel du logiciel de traitement d'image ENVI
4.2 l'indice de brillance permet généralement de mettre en
évidence les éléments non stériles (non
chlorophylliens). Il nous permettra donc d'avoir des informations concernant
les zones dépourvues de couverture végétale. L'indice de
brillance se calcul selon la formule suivante :
IB= (R2 +
PIR2)0,5
Pour la suite des opérations, nous avons
préalablement écris et sauvegarder la formule cidessus dans
Notepad.
Pour la génération de l'indice de brillance sous
Envi, Il faut dans la barre de menu cliquer sur Basic Tools Band Math,
une fenêtre Band Math apparait, on fait alors un click sur
Restore et on se positionne dans le répertoire dans le
lequel se trouve la formule préalablement écrite puis on la
sélectionne. Elle apparait sous Previous Band Math
Expressions il y faire un click pour la faire apparaitre sous
Enter an expression puis faire OK. La
fenêtre ou l'on doit faire le choix des bands qui servirons de base de
calcul s'affiche, on sélection donc les bandes en faisant attention pour
ne pas se tromper dans ses choix. Ensuite on spécifie le
répertoire de sortie puis OK.
TABLE DES MATIERES
ATTESTATION I
D E D I C A C E II
REMERCIEMENTS III
RESUME IV
CHAPITRE 1: L'INTRODUCTION GENERALE 1
1.1 - L'introduction 1
1.2 - La problématique 1
1.3 - Les objectifs de l'étude 3
1.3.1 - L'objectif général 3
1.3.2 - Les objectifs spécifiques 3
1.4 - La revue de littérature et la définition des
concepts 3
1.4.1 - La revue de littérature 3
1.4.2 - La définition des concepts 6
Conclusion partielle 7
CHAPITRE 2: PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 8
2.1 - La situation géographique de la zone d'étude
8
2.2 - l'organisation administrative 9
2.3 - Le cadre physique 9
2.3.1 - Le relief 9
2.3.2 - Le réseau hydrographique 9
2.3.3 - Le climat 10
2.3.4 - Les sols 12
2.3.5 - La végétation 12
2.4 - Le milieu humain 12
2.5 - Les activités économiques 13
2.5.1 - L'agriculture 13
2.5.2 - L'élevage 15
2.5.3 - L'exploitation minière 16
2.5.4 - L'artisanat 17
2.5.5 - Le transport et le tourisme 17
Conclusion partielle 17
CHAPITRE 3 : LA METHODOLOGIE GENERALE 18
3.1 - Les données et le matériel 18
3.1.1 - Les données 18
3.1.2 - Le matériel 18
3.2 - Les méthodes 19
3.2.1 - Choix des facteurs de l'érosion hydrique et
extraction des données 20
3.3 - Détermination de la sensibilité des facteurs
26
3.3.1 - Le facteur topographique 26
3.3.2 - Le facteur érodibilité des sols 27
3.3.3 - Le facteur érosivité 27
3.3.4 - L'état de surface 27
Conclusion partielle 28
CHAPITRE 4 : LA REALISATION DU MODELE DE VULNERABILITE ET
ANALYSE
DES RESULTATS 29
4.1 - La réalisation du modèle de
vulnérabilité 29
4.2 - les resultats et analyses 31
4.2.1 - Les résultats des différents facteurs et
leur analyse 31
4.2.2 - La répartition de l'alea érosif 35
4.2.3 - La vulnérabilité des sols à
l'érosion 36
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATION 41
5.1 - Conclusion générale 41
5.2 - Recommandation 42
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 43
LISTE DES FIGURES 45
ANNEXES 46
TABLE DES MATIERES 51
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