(Belgique)
Mémoire de Master
Management du Développement Option Gestion
des Projets
THEME
Soutenu par
M. Hugues Pascal SETHO Etudiant
Tel : (00229) 21 32 77 13 / 21 36 00 04 Cel :
(00229) 90 02 47 90 / 95 06 38 37 E-mail : hseto @psibenin.orq
ou
setuqfr
@vahoo.fr
Sous la supervision de
Dr. Virgile CAPO-CHICHI Coordonnateur Reqional de la
recherche Population Services International
Cel : (00229) 90 94 55 32 (00229) 95060305 E-mail
: vcapo-chichi@psibenin.orq
Janvier 2010
La problématique de l'équité dans
la mise en oeuvre des projets de Marketing Social: Etude du cas de
PSI-BENIN.
TABLE DES MATIERES
i- Dédicace 4
ii- Remerciements 5
iii- Abréviations 5
iv- Résumé: 7
Abstract 7
INTRODUCTION 8
A- Problématique 9
B- Objectifs 13
C- Démarche méthodologique 13
CHAPITRE I: Le marketing social 15
I.1) Le Marketing Social comme approche de développement
15
I. 2) Le secteur public, le marketing social et le secteur
privé 17
I. 2. 1) Clarification du concept `'secteur public» 17
I. 2. 2) Le marketing dans le secteur privé ou le
marketing commercial 18
I. 2. 3) Rôle du marketing social 21
I. 3) La Planification Marketing à PSI (Population
Services International) 26
I. 4) Relation Secteur Public - Secteur Privé - Marketing
Social 30 CHAPITRE II : Le concept de l'équité et sa mesure
dans la mise en oeuvre des projets de marketing
social de PSI-BENIN 36
I.) Le concept de l'équité 36
I. 1) Clarification du concept "Equité" 36
I. 1. 1) Généralité sur l'Equité
36
I. 2) L'équité selon PSI 41
II.) L'exploration de la mesure de l'équité
à PSI 41
III.) L'Indice de Concentration 50
III.1) Description 50
III.2) Procédure pour calculer l'Indice de Concentration
51
IV) Cadre de travail 54
IV.1) Population Services International (PSI) 54
IV.2) Mission, visions, valeurs et objectifs 54
IV.3) Organisation Administrative et Personnel de PSI-ABMS 55
CHAPITRE III : L'Indice de Concentration appliquée
à trois produits/ services de PSI-BENIN 63
I.) Le programme de marketing social au Bénin (PSI -
Bénin) 63
I.1) Stratégie, Couverture géographique et
Partenaires 63
I.2) Principaux Services et produits distribués 66
I.3) Les Projets actuels de PSI-ABMS 68
I.4) Les ressources de PSI - Bénin 69
III) L'Indice de Concentration appliquée à la
prévention des IST/VIH/sida chez les femmes par PSI-BENIN 69
III.1.) Cibles et les objectifs de PSI en matière de
prévention des IST/VIH/sida 69
III.1.1.) Brève analyse de la situation 69
III.1.2.) Principal problème de santé et
comportements de réduction du risque 70
III.2.) Calcul de l'Indice de Concentration pour les cibles de
prévention féminine voir syntaxes en annexes 71
III.3.) Application de l'Indice de Concentration à la
prévention des IST/VIH/sida chez les femmes
71
III.4.) Analyse des résultats 72
IV) Recommandations programmatiques 75
V) Les avantages de l'Indice de Concentration 77
VI) Les limites de l'Indice de Concentration 77
CONCLUSION 78
Bibliographie 81
Annexes 83
i- Dédicace
Nous dédions ce mémoire de Master, fruit de
multiples efforts à :
- Notre défunte mère Assiba Ruth KAMADE
décédée pendant ces travaux pour vos multiples
intercessions.
- Notre épouse Elodie DEGBO et nos enfants
Vianney Simahel et Esmeralda Fifamey, conscient qu'aucun autre effort ne
saurait combler tous ceux que vous avez faits pour nous, nous vous prions de
bien vouloir accepter ce si beau présent que nous avons conçu
avec toutes nos forces et qui pourra être une de vos source de
motivation.
ii- Remerciements
Nos remerciements vont à l'endroit de tous ceux
qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la
réalisation du présent document et plus particulièrement
:
- Au Dr. Virgile CAPO-CHICHI, Coordonnateur
Régional de la Recherche à Population Services International,
notre superviseur,
- A Amour BALOGOUN, Cyprien ZINSOU, Franck ALE
Ghyslain GUEDEGBE chercheurs à Population Services International, pour
votre disponibilité, vos orientations et le partage de vos
expériences professionnelles respectives qui ont contribué
à l'aboutissement de ce document.
- A l'ensemble du corps professoral de
l'Université de la Fondation Mercure en Belgique et plus
particulièrement aux enseignants du troisième cycle. Qu'ils
voient dans ce document notre profonde gratitude et l'expression de nos vifs
remerciements pour tous leurs efforts.
- Aux autorités de PSI-BENIN en particulier
Messieurs Leger FOYET et Achille KOUNOU respectivement Représentant
Résident et Directeur Adjoint chargé des Operations à
Population Services International, pour nous avoir accordé
l'accès et l'exploitation des informations relatives à
PSI.
- Aux messieurs Innocent KPOTON et Romaric EHINNOU, dont
les lectures et corrections ont contribué à l'enrichissement de
ce document.
- A Achille ASSOGBADJO et son épouse Flora, pour
nous avoir motivé dans notre prise de décision de continuer nos
études du troisième cycle.
- A notre Père Jean-Baptiste SETO, qui est le
principal agent de notre succès, car grâce à lui, nous
avons compris très tôt que seul le travail libère. Son
encouragement, conseils et amour nous ont guidés tout au long de notre
vie.
- A Mlle. Hilda GANMAVO pour nous avoir aidé
à traduire et à bien comprendre quelques documents en
anglais.
- A nos grands frères Dr. Simon SETO et Firmin
SETO dont nous avons su exploiter avec efficacité tous les soutiens.
Qu'ils trouvent dans ce document tout le témoignage de notre
éternelle reconnaissance.
- A M. Hermann LOKOUTODE et son Epouse Brigitte, M.
Edouard HOUNSOU et son épouse Charlotte pour leurs conseils et multiples
soutiens.
Enfin, nous restons particulièrement redevables
à tous nos frères et soeurs et à toute notre famille pour
ce que nous sommes aujourd'hui.
iii- Abréviations
$ Dollar
CI Concentration Index, Indice de
Concentration
COGECS Comité de Gestion des Centres de
Santé
EDSB-III Enquête Démographique et de
Santé du Bénin 2006
GB Gouvernement du Bénin
KFW Kreditanstallt für Wiederaufbau (Structure
allemande équivalente de l'Agence
Française de Développement)
LQAS Lot Quality Assurance Sampling
(Échantillonnage d'assurance qualité)
OSV- Organisation pour le Service et la Vie
Jordan
Jordan
0NG Organisation Non Gouvernementale
PERRForM Cadre Conceptuel de travail qui traduit le cadre
logique des projets de PSI
PNLS Programme National de Lutte contre le
SIDA
PTME Prévention de la transmission du VIH de la
mère à l'enfant
PVVIH Personne Vivant avec le VIH
ROBS Réseau des ONG Béninoises de
Santé
PSI Population Services International
SES Socio Economic Status (in continuous format), Statut
Socio Economique
TRaC Tracking Results Continuously
UNICEF Fond des Nations Unies pour l'Enfance
USAID Agence Américaine pour le
Développement International
INSAE Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
VCT Voluntary Counseling Testing (test de
dépistage volontaire)
VIH Virus de l'Immunodéficience
Humaine
TS Travailleuse de Sexe
iv- Résumé:
Pendant que la santé des groupes
socioéconomiques les plus élevés s'améliore
à un rythme plus rapide ceux des plus pauvres et vulnérables
laissent encore à désirer- creusant ainsi le fossé de
santé. Il existe une corrélation systématique entre le
niveau socio économique et l'accès à la santé.
Aussi, la santé et l'équité réduisent les
coûts liés à la mortalité excédentaire et aux
soins de santé, et améliorent la qualité de vie de tous
les membres de la société. Le Marketing Social qui
représente une fine marge entre le secteur public et le secteur
privé est une approche qui vise à susciter un changement
comportemental en découvrant les souhaits d'un groupe ciblé
à revenues faibles et créant les produits et les services qui les
satisferont dans le but d'établir l'équité. L'Indice de
Concentration (CI) reste l'outil utilisé par nombreuses structures pour
apprécier l'accès de ces derniers par les pauvres et
vulnérables. PSI s'efforce de mettre l'accent sur le
développement d'une compréhension de la cible, et sur le fait de
travailler à ses côtés lors de la conception et de la mise
en oeuvre des interventions, plutôt que d'appliquer des approches
descendantes. Cependant depuis sont installation au Bénin dans les
années 1990, l'équité d'accès aux services et
produits par les pauvres et vulnérables reste un défit majeur
pour PSI-BENIN.
Mots clefs : marketing social,
développement, pauvres et vulnérables, santé,
équité.
Abstract
While the health of the socio-economic groups
highest improves at faster intervals those of poorest and vulnerable still
leave something to be desired thus digging the ditch of health. There is a
systematic correlation between the economic level socio and the access to
health. Also, health and equity reduce the costs related on surplus mortality
and the care of health, and improve the quality of life of all the members of
the company. The Social Marketing which represents a small margin between the
public sector and the private sector is an approach which aims at causing a
behavioral change by discovering the wishes of a group targeted with returned
weak and creating the products and the services which will satisfy them with an
aim of establishing equity. The Degree of concentration (Ci) remains the tool
used by many structures to appreciate the access of the latter by the poor and
vulnerable. PSI endeavours to stress the development of the target's
comprehension, and on the fact of working at its sides at the time of the
design and the implementation of the interventions, rather than to apply
downward approaches. However since his installation in BENIN in 1990, the
equity of access to the services and products by the poor and vulnerable
remains one demolished major for PSI-BENIN.
Key words: social marketing, development, the
vulnerable and poor, health, equity.
INTRODUCTION
Population Services International utilise de
manière innovante le dynamisme du secteur privé pour toucher les
populations démunies dans 70 pays. PSI, une Organisation Non
Gouvernementale américaine qui à travers des stratégies
spécifiques distribue ses produits et services de telle manière
à ce qu'ils restent accessibles aux populations pauvres et
vulnérables, tout en communiquant et diffusant des messages à
travers des canaux qui atteignent ces populations. PSI a
développé cette capacité grâce à une approche
unique du marketing social, qui s'est affinée au cours de trois
décennies d'expériences.
PSI a pour mission de «se servir du marketing
social pour mettre des produits, services et informations sur la santé
à la disposition des populations vulnérables et pauvres, afin
d'améliorer leur qualité de vie ».
En général, les projets de marketing
social n'atteignent pas les populations les plus pauvres malgré leur
vulnérabilité, car elles ne font pas partie de l'économie
monétaire, une condition indispensable pour pouvoir acheter les produits
et services distribués par les projets de marketing social. PSI se
concentre alors sur les populations économiquement actives et
vulnérables mais à revenus moyens et faibles. Ainsi, PSI entend
combler le fossé entre les programmes publics des gouvernements dont
l'accès est gratuit et qui ciblent les plus démunis, et le
secteur privé qui cible les populations plus nanties. Ces conclusions
sont confirmées par l'analyse des études
réalisées en 2003, portant sur l'efficacité, la
rentabilité et l'équité des interventions de marketing
social1, qui ont démontré que «le profil
socio-économique du consommateur de produits de marketing social est
plus bas que celui des consommateurs de marques provenant du secteur
privé, et plus élevé que celui des consommateurs de
produits et services du secteur public».
Pour garantir que ses produits, services et
informations atteignent les pauvres et vulnérables, PSI assure
l'accessibilité et la disponibilité de ses produits et services
en ciblant les zones pauvres et vulnérables à travers des
campagnes de communication diffusées par des canaux et circuits
spécifiques à ces groupes.
1 The Social Marketing Evidence Base, PSI Research
Division, Steven Chapman and Hibist Astatke, Avril 2003
Les projets de PSI mesurent comment ils atteignent
leurs cibles par des études de distribution, des enquêtes LQAS,
des études auprès de profils de consommateurs, et autres types
d'études.
Toutefois, en dépit de ces nombreuses
études concluantes portant sur l'efficacité des interventions du
marketing social, il serait judicieux de se pencher sur la question de
l'équité dans la mise en oeuvre des stratégies
utilisées par PSI/BENIN à l'endroit des cibles vulnérables
et à faible revenue. L'Indice de Concentration (CI) pourra aider
à donner une idée plus précise de l'équité
dans la mise en oeuvre des interventions de PSI.
Les présents travaux qui portent sur l'analyse
de l'équité dans la mise en oeuvre des activités de
Population Services International (PSI) est la première du genre pour le
cas spécifique du BENIN.
A- Problématique
Le troisième Recensement Général
de la Population et de l'Habitation (RGPH3) de Février 2002 (INSAE,
2002) a dénombré 6 967 914 habitants dont 51,5 % de sexe
féminin (les femmes en âge de procréer 15-49 ans
constituent 45,9 % de la population féminine totale), 3,5 % d'enfants de
moins d'un an et 17,4 % d'enfants de moins de 5 ans. Avec 46,8 % de moins de 15
ans, la population du Bénin est très jeune. Le taux
d'accroissement intercensitaire de la population (3,25 %) est très
élevé par rapport à la moyenne du groupe des pays les
moins avancés dont le Bénin fait partie (2 %) selon l'EDSB-II. La
population béninoise se caractérise par une
fécondité élevée. L'Indice synthétique de
fécondité (ISF) des femmes était estimé à
5,6 enfants selon la seconde Enquête Démographique et de
Santé de 2001 (EDSB-II) et à 6,3 enfants en 1996. Le taux de
natalité et le taux global de fécondité
générale estimés par la même source étaient,
respectivement, de 41,1 %o et 193 %o (2001) contre 42,4 %o et 213 %o
(1996).
En 2006, le Bénin était le 163e pays sur
177 pays sur l'Index de Développement Humain (IDH) avec un capital
intérieur brut de 530$ seulement.
De très grandes disparités s'observent
avec les femmes et les filles qui se retrouvent en second rang dans la plus
part des indicateurs socio-économiques. L'analphabétisme des
adultes est 74 ,3% au niveau des femmes de 15 à 46 et de
50% au niveau des hommes de la même
catégorie d'âge. Les disparités relatives à
l'accès aux ressources limitent la capacité des pauvres à
l'accès à l'information, ce qui peut de façon
significative influencer leurs décisions en matière comportement
de santé. Par exemple seulement 32% des femmes enquêtées
n'ont rien à dire dans leur propre soin de santé (seule ou avec
leur époux).
Le taux de mortalité infantile du Bénin
est parmi les plus élevés de la région. La
mortalité maternelle est de 474 décès pour 100.000
accouchements. Bien que l'usage des contraceptives aient doublé au cours
des cinq dernières années, il demeure au dessous de 10% et
concerne essentiellement les femmes bien instruites à niveau socio
économique acceptable. En général la situation sanitaire
de celles vivant en milieu secondaire urbain et dans les zones rurales est pire
que celles vivant dans la capitale, Cotonou. Dans 30 % des cas, les femmes
actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de
planification familiale : 18 % ont des besoins non satisfaits pour l'espacement
et 12 % pour la limitation des naissances. La demande en planification
familiale n'est satisfaite que pour seulement 36 % des femmes. Si tous les
besoins en matière de planification familiale étaient satisfaits,
la prévalence contraceptive passerait de 17 % à 47 %.
Bien que considéré comme étant un
pays avec un taux de prévalence faible, les menaces
épidémiques du Bénin s'étendent sur l'ensemble de
la population. La prévalence de l'infection par le VIH au sein de la
population générale est estimée à 1,2 % par
l'EDSBIII. Le taux de séroprévalence chez les femmes de 15-49
ans, estimé à 1,5 %, est près du double de celui
observé chez les hommes du même groupe d'âges (0,8 %). Chez
les femmes, c'est à Cotonou, dans la Donga (3,5 %) et parmi celles ayant
un niveau d'instruction primaire (2,2 %) que la prévalence est la plus
élevée et chez les hommes, c'est parmi ceux du Couffo (2,8 %).
Cela nécessite une action qui va s'accentuer sur des activités
variées au niveau des groupes de personnes les plus vulnérables
afin d'atteindre un résultat probant qui visera à entraîner
un changement dans les normes et comportements sociaux.
Parmi les hommes ayant eu des rapports sexuels au
cours des 12 mois ayant précédé l'enquête EDSBIII,
27 % ont eu, au moins, deux partenaires sexuelles. Chez les femmes, cette
proportion est inférieure à 1 %. Parmi ces hommes et ces femmes,
respectivement 21 % et 18 % ont utilisé un condom au cours de ces
derniers rapports sexuels.
Le Ministère de la Santé a essayé
de s'attaquer à la propagation du VIH/SIDA depuis l'élaboration
de son premier plan officiel en 1987. Le PNLS a adopté sa
cinquième stratégie nationale pour la période 2006-2010
qui comprend une série de zones d'invention cibles. Les bailleurs de
fonds internationaux notamment l'USAID et la KfW ont appuyé ces efforts
dans le renforcement des capacités du PNLS, dans les activités de
promotion et de vente des préservatifs, dans les activités de
sensibilisation ciblant les jeunes et les personnes les plus vulnérables
et dans la gestion des cas de IST et des services limités de
dépistage volontaire (VCT). Cependant, les besoins et les moyens
concernant ces services et activités sont plus grands que
l'approvisionnement actuel.
Les taux élevés de mortalité
d'enfants et de mères au Bénin sont directement liés au
besoin insatisfait de produits et services du planning familial. D'après
l'EDS 2001, l'envie d'espacer les naissances est de 53% mais l'usage
réel des contraceptifs modernes est moins de 10%. Le nombre moyen
d'enfant souhaité est de 4.6 par femme, mais le taux de fertilité
demeure 5.9. Le gouvernement a fait un pas considérable pour faire face
à la question de la mortalité infantile et maternelle, en
établissant des normes et protocoles pour les soins prénataux, et
les soins post natals. Cependant il a prêté moins d'attention
à la promotion des avantages de la contraception et de l'espacement des
naissances comme un moyen d'assurer la santé familiale. Les populations
vivant en milieu rural sont particulièrement défavorisées
quant à l'accès limité aux informations et aux produits
sur les méthodes modernes contraceptives.
Des taux considérables de mortalité
infantile au Bénin peuvent être vraisemblablement attribués
aux taux élevés de paludisme et de diarrhée,
particulièrement dans les zones rurales où les populations
disposent de faibles revenues. D'après les statistiques annuelles de
santé de 2004, le paludisme est la cause principale de mortalités
infantiles et occupe un taux de 37% des consultations sanitaires. Des 700000
cas de paludisme rapportés en 2002, approximativement 17000 malades ont
succombé.
Le gouvernement alloue environ 10% du budget national
à la santé, mais à présent les besoins dans ce
secteur restent importants et non comblés. Le secteur public de la
santé fournit approximativement 65% des soins de santé du pays
mais il est confronté aux obstacles dans la prestation de service de
qualité à cause l'insuffisance des
moyens sanitaires, au déficit de programmation
et de capacité de gestion, et à l'insuffisance cruciale d'agents
de santé. Le secteur privé est confronté aux mêmes
obstacles cependant il joue un rôle de plus en plus important dans le
domaine de la santé au Bénin, il fournit approximativement 35%
des services médicaux. Le secteur privé est malheureusement mal
organisé, ce qui contribue généralement à la
faiblesse de la qualité des services.
Dans cet environnement socioéconomique et
sanitaire béninois où le secteur public n'arrive pas encore
à jouer pleinement son rôle, où le système
commercial reste l'apanage d'une mince proportion de personnes, le marketing
social a un rôle crucial à jouer. Mais est-ce que les produits et
services du Markéting Social promus par PSI au Bénin vont
réellement aux populations pauvres et vulnérables ciblées
à travers les différentes interventions?
La réponse à cette préoccupation
objet des travaux de ce mémoire aidera à améliorer/
réorienter les stratégies et le ciblage des interventions de PSI
au Bénin et dans les pays qui partagent le même contexte
socioéconomique sur la base d'un outil de mesure pratique de
l'équité.
B- Objectifs
Objectif général
Explorer le rôle du marketing social de PSI dans le
développement en vérifiant si ses interventions touchent
réellement les pauvres et vulnérables qu'il cible.
Objectifs spécifiques
Spécifiquement, cette étude aidera à:
1. définir l'interaction entre le secteur
privé, le marketing social et le secteur public dans le domaine de la
santé;
2. cerner les mécanismes de mesure de
l'équité et des modèles appropriés;
3. appliquer l'outil de mesure retenu à un
domaine de santé touché par les interventions de
PSI-BENIN.
C- Démarche méthodologique
La démarche méthodologique s'articule
autour de trois points. Elle consistera premièrement à
développer le concept de `'marketing social», son rôle dans
le développement et sa relation avec le secteur public et le secteur
privé et ses particularités dans les stratégies
utilisées par PSI. En un second lieu, une exploration des modèles
de promotion de santé et les outils de mesure de l'équité
sera faite avec un accent particulier sur l'Indice de Concentration (un outil
actuellement utilisé par des structures telles que la banque mondiale,
l'organisation mondiale de santé, les grandes fondations et actuellement
par Population Services International pour l'analyse de l'équité
dans la mise en oeuvre de ses stratégies). Dans la dernière
partie, cet outil sera appliqué à un domaine de santé de
PSI (IST/VIH/sida) afin d'en dégager les forces et limites. Toute chose
qui permettra de faire des suggestions pour l'amélioration de cet outil
et la prise en compte des éléments indispensables pendant
l'élaboration des stratégies d'intervention et la mise en oeuvre
des approches de promotion des produits et services de PSI.
Première Partie
CHAPITRE I: Le marketing social
Dans son sens le plus large, le marketing social est
une approche pour concevoir de très anciens projets humains. Depuis les
premiers systèmes sociaux, l'individu tente d'informer, de persuader,
d'influencer, de motiver, de gagner la confiance de nouveaux adhérents
à un ensemble d'idées. Le marketing trouve ses racines dans la
religion, la politique, l'éducation et, dans une certaine mesure, dans
la stratégie militaire. Il emprunte aussi à des disciplines
intellectuelles comme la psychologie, la sociologie, les sciences politiques,
la théorie de la communication et l'anthropologie.
Les anglo-saxonnes définissent le marketing
social comme : «l'ensemble des techniques et études d'applications
qui ont pour but de prévoir, constater, susciter, renouveler ou stimuler
les besoins des consommateurs et adapter de manière continue l'appareil
productif et commercial aux besoins ainsi déterminés»
(Philip Kotler). Comme le souligne Kotler dans son livre « Social
marketing : strategies for changing public behavior», les campagnes
de publicité pour susciter le progrès social ne sont pas un
phénomène nouveau. Dans l'antiquité, au temps des grecs et
des romains, on faisait campagne pour libérer les esclaves. Il s'agit
donc d'un thème ancien, transversal et multidimensionnel. Il se
présente comme un processus planifié visant à susciter le
changement. Le terme est dérivé du marketing traditionnel de
produits et de services.
I.1) Le Marketing Social comme approche de
développement
Depuis les années 1950 et singulièrement
depuis les indépendances, les pays en développement en
général et le continent africain en particulier ont
été le théâtre de nombreuses opérations de
développement, de modernisation et de diffusion d'innovations multiples.
Malheureusement, les résultats sont plutôt
mitigés.
Ainsi, pour les africains, le développement
suppose entre autres un processus leur permettant de reprendre le
contrôle de leur destinée et les rendant capables d'entretenir et
d'améliorer leur capacité à demeurer en bonne
santé; à se vêtir, à se nourrir, à
s'éduquer, à s'informer et à participer à la prise
de décision sur les questions relatives à leur survie et à
un avenir meilleur pour leurs enfants.
Plus récemment est apparue la notion de
développement durable : il s'agit là d'un développement
permettant de satisfaire les besoins des générations actuelles
sans compromettre la satisfaction de ceux des générations
futures. Il est centré sur l'homme (développement de l'homme par
l'homme et pour l'homme, de tout l'homme et de tous les hommes) et sur la
planète (sauvegarde de l'équilibre écologique) (rapport
Brundtland,1987) . Revue de littérature.
Encadré 1
Sans prétendre redéfinir le
développement après François PERROUX (1961) et bien
d'autres penseurs faisant autorité, rappelons qu'on peut le percevoir
comme un long processus de changements quantitatifs et qualitatifs intervenant
dans une société au plan politique, économique, social,
culturel et scientifique, et menant vers un bien-être individuel et
collectif.
En résumé, le développement
suppose des transformations sociales, mentales, technologiques,
économiques, etc. auxquelles contribuent fondamentalement la
communication et l'éducation. Aussi, pour les spécialistes, les
professionnels et les acteurs de la communication, n'est-il pas inutile de se
poser les questions suivantes :
· quel rôle le markéting social
peut-il jouer dans le développement ?
· quel rôle le markéting social
peut-il jouer par rapport à l'éducation ?
· quelles en sont les implications pour les
professionnels du marketing ?
Le marketing social à travers la communication
est utilisé pour :
· mener à bien un programme ou un projet de
développement dans tous les domaines touchant au bien être des
personnes, des collectivités et des nations
· créer un environnement humain,
psychosocial et social favorable au développement, susciter la
mobilisation des membres d'une société en faveur d'un
progrès multidimensionnel en favorisant notamment l'approche
participative
· contribuer au changement de comportement durable
chez les individus, les groupes et les communautés dans le sens d'une
amélioration de leur qualité de vie
· collecter, traiter et disséminer
l'information susceptible d'être valorisée par des individus ou
des groupes dans le sens du développement.
· contribuer à l'émergence d'une
société participative, démocratique et pluraliste dont les
membres sont des citoyens et non des sujets "pour reprendre Alfred
SAUVY".
Par ailleurs, la santé et
l'équité ne sont pas seulement des valeurs importantes en
elles-mêmes. Elles ont également une incidence au niveau
économique. Les mesures destinées à garantir des
résultats de santé plus justes pour tous stimulent les
capacités des gens à réaliser leur potentiel et optimisent
donc la productivité économique. Elles réduisent
également les coûts liés à la mortalité
excédentaire et aux soins de santé, et améliorent la
qualité de vie de tous les membres de la société. Si on
sait que le marketing social à PSI à pour but principal
d'améliorer la qualité de vie des pauvres et vulnérables
à travers l'équité d'accès aux produits et
services, il participe donc pour une large part au
développement.
I. 2) Le secteur public, le marketing social et le secteur
privé I. 2. 1) Clarification du concept `'secteur public»
Le secteur public désigne l'ensemble des
activités réalisées sous le contrôle total ou
partiel de l'État. Il s'oppose au secteur privé. L'Etat
désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique,
représente une collectivité, un peuple ou une nation, à
l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire
déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la
souveraineté. L'Etat est la forme la plus élaborée de la
vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par le
biais du gouvernement. Son rôle primordial est la promotion social des
populations les plus pauvres, car elles ne font pas partie de l'économie
monétaire, une condition indispensable pour pouvoir acheter les produits
et services distribués par le Marketing Social et ceux secteur
commercial. La protection sociale regroupe la sécurité sociale
(système d'assurance), l'action sociale et l'aide sociale
(système d'assistance). Elle désigne le système
d'indemnisation, par les administrations publiques, des citoyens victimes des
aléas de la vie (comme le chômage, la maladie, les accidents, la
vieillesse, le décès d'un parent pour un mineur, etc.). Le but
principal est d'assurer un minimum de ressources ainsi que l'accès aux
besoins essentiels (éducation, eau, nourriture, hygiène) à
tous les citoyens des populations les plus pauvres, qui ne font pas partie de
l'économie
monétaire. Les objectifs de la protection sociale
sont assurés par les politiques sociales.
I. 2. 2) Le marketing dans le secteur privé ou le
marketing commercial 1 - Clarification du concept `'Marketing»
Les définitions du marketing ne cessent
d'évoluer avec les pratiques et les problématiques des
entreprises.
En 1948, l'American Marketing Association
définissait ainsi le marketing : `'Le marketing est la
réalisation des activités de l'entreprise destinées et
associées à la diffusion de biens et services des producteurs aux
consommateurs ou aux utilisateurs». Cette définition est la plus
proche de l'étymologie »to market», mettre sur le
marché, commercialiser. La fonction du marketing était
pensée de façon unidirectionnelle : de l'entreprise vers les
clients. On était encore loin du `'concept Marketing» qui a
émergé plus tard, selon lequel le rôle de l'entreprise est
d'écouter et de satisfaire les besoins des clients.
Des années 70 jusqu'en 2004, la
définition de l'American Marketing Association, reproduite dans bon
nombre de manuels, était la suivante : `'Le marketing consiste à
planifier et à mettre en oeuvre l'élaboration, la tarification,
la promotion et la distribution d'une idée, d'un bien ou d'un produit en
vue d'un échange mutuellement satisfaisant pour les organisations comme
pour les individus».
Cette définition, assez plate et descriptive,
soulignait néanmoins un certain nombre de traits significatifs
:
- la double dimension stratégique et
opérationnelle du marketing ;
- les 4 P : politique de produit, de prix, de
distribution (placement) et de promotion-publicité ;
- les différents objets d'application : bien,
services et les idées ;
- la finalité du marketing : créer de la
satisfaction mutuelle.
C'est sans doute l'aspect qui prête à
discussion : la satisfaction des clients est-elle la finalité du
marketing, ou un moyen obligé dans un contexte de libre concurrence?
La
définition de l'American Marketing Association,
dont le rôle est de promouvoir la profession, tend à montrer le
marketing sous un jour très vertueux.
La définition du marketing et de son rôle
proposée par Jacques Lendrevie, Julien Lévy et Denis Lindon dans
leur oeuvre `'(c) DUNOD 2006 - Mercator'', est la suivante : `'Le
marketing est l'effort d'adaptation des organisations à des
marchés concurrentiels, pour influencer en leur faveur le comportement
de leurs publics, par une offre dont la valeur perçue est durablement
supérieur à celle des concurrents. Dans le secteur des marchands,
le rôle du marketing est de créer de la valeur économique
pour l'entreprise en créant de la valeur pour les clients.
a) Le marketing met en oeuvre une stratégie
d'influence
Le marketing, qui s'inscrit dans la lignée de
la rhétorique conçue comme l'art de la persuasion, est un moyen
d'influence des publics dont dépendent les organisations. Pour une
entreprise, il s'agit par exemple de vendre et de fidéliser, pour un
parti politique d'obtenir le vote des électeurs, pour une association
caritative d'obtenir des dons, pour l'organisation en charge d'une cause
nationale de démontrer l'efficacité de son action (moins de morts
sur les routes par exemple).
b) Le marketing s'inscrit dans un espace qui est celui
du choix et non celui de la contrainte
L'influence n'est pas synonyme de contrainte et de
manipulation. Dans un espace de libre discussion et de liberté, de
pensée et d'action, chacun influence autrui par sa façon
d'être et d'agir. Ni les entreprises, ni les organisations n'ont du reste
le monopole de l'influence et le marketing est un mode d'influence parmi
d'autres. C'est parce que le public jouit de la liberté d'action que le
marketing comme stratégie d'influence a un sens : dans un univers de
contrainte ou d'absence de choix, le marketing n'a pas sa place.
c) Le marketing est un effort d'adaptation
Parce que les organisations dépendent de leurs
publics (pour réaliser un chiffre d'affaires, se faire élire,
etc.), et qu'elles n'ont pas de pouvoir de contrainte, elles
doivent comprendre ces publics et chercher à
s'y adapter. Ce principe peut paraitre simple, il est en fait complexe à
mettre en oeuvre. La tendance naturelle des organisations consiste à
s'isoler des sources d'incertitudes qui sont extérieures à elles
: on établit et on définit des procédures et on a tendance
à répéter aujourd'hui ce qu'on faisait hier, sans se
soucier des besoins et de l'évolution du marché.
L'orientation vers le marché est un effort
constant pour rendre présente au sein de l'organisation la voix des
clients, alors qu'ils sont par nature, des acteurs extérieurs à
l'organisation. Les entreprises particulièrement performantes
mènent un combat sans répit pour imposer la voix du client au
sein de l'organisation et s'adapter à cette réalité
mouvante et difficile à appréhender qu'est le marché ou
l'opinion.
d) Le marketing a pour rôle de créer une
valeur perçue supérieure à celle des
concurrents
Sur des marchés concurrentiels, le meilleur
moyen d'influencer le comportement des publics est de proposer une offre dont
la valeur est perçue positivement par les clients. C'est en fonction de
la concurrence qu'on peut évaluer la proposition de valeur d'une
entreprise : la valeur d'une offre n'existe pas en soi, elle est toujours
relative à celle des offres concurrentes. Le marketing s'inscrit dans
l'univers concurrentiel et la meilleure offre, à un moment donné,
peut cesser de l'être le lendemain par l'action des
concurrents.
e) Le marketing s'inscrit dans la
durée
Le marketing s'est très longtemps
concentré sur les seules transactions au détriment de la relation
et de la fidélité des clients. Cette approche transactionnelle du
marketing trouve ses limites dans des marchés très concurrentiels
où la demande est en faible croissance. Le marketing adopte aujourd'hui
une perspective plus relationnelle: il faut non seulement conquérir les
clients, mais encore les fidéliser. C'est pourquoi la proposition de
valeur qui est faite aux clients doit s'inscrire dans la durée: elle ne
doit pas seulement paraitre supérieure aux concurrents avant l'achat,
pour influencer la décision, mais également à
l'expérience et à travers un programme relationnel.
Dans le secteur marchand, le marketing contribue a la
création de valeurs économiques pour l'entreprise en l'aidant a
s'adapter a son environnement et a choisir ses marchés, a
définir, différencier et valoriser son offre, a développer
le chiffre d'affaires et la rentabilité. Revue de
littérature.
Encadré 2
On notera que, depuis 2004, la définition
du marketing de l'American Marketing Association se rapproche de celle qui a
été développée dès 2003 : `'Le marketing est
une fonction dans l'organisation et un ensemble de processus pour créer,
communiquer et délivrer de la valeur aux clients et pour gérer
les relations avec les clients d'une façon qui bénéficie
à l'organisation et à ses parties
prenantes».
I. 2. 3) Rôle du marketing social
Le marketing social a pour objet d'améliorer la
santé des populations a faible revenu en encourageant l'adoption des
bonnes pratiques sanitaires, en dispensant des produits et services de
santé a un prix abordable et en incitant les populations a les utiliser.
Le marketing social a pour but d'augmenter a la fois l'offre et la demande de
produits et services de santé.
Les quatre C qui constitue le principe du marketing
social sont :
Le premier « C » pour Besoin/
Envie/Désir du Consommateur concerne le besoin du consommateur qui est
satisfait. On ne vend pas un produit en soi; on vend une solution
répondant a un besoin, a une envie ou a un désir du consommateur,
qu'il s'agisse d'un besoin évident ou latent. Le marketing ne
crée pas de marché ; il vient combler un besoin existant chez le
consommateur. Dans le cas des projets de nutrition, il s'agit d'avoir un
meilleur état nutritionnel des enfants âgés de 6 a 59
mois.
Le deuxième « C » pour Coût
aborde en même temps les coûts monétaires, les coûts
d'opportunités et les coûts des efforts. Cela nous amène a
nous interroger sur le coût des aliments qui seront vendus dans les
foyers nutritionnels d'un projet et que nous laissons a la charge de la
communauté, du client, du malade en échange de l'engagement d'un
service de valeur que nous tenons a respecter pour satisfaire son
besoin. C'est à ce niveau que le consommateur
doit prendre une décision capitale. Si le rapport coût/valeur
n'est pas équilibré, dans ce sens que le coût semble trop
élevé par rapport à la valeur promise, alors le
consommateur refuse l'offre.
Le troisième « C » pour Convenance
(accessibilité) nous amène à nous demander dans quelle
mesure il est possible au consommateur d'obtenir le service ou d'adopter le
comportement souhaité, en termes de localisation du service, des heures
d'ouverture, de la sensibilisation du fournisseur de service, des complications
comportementales, entre autres.
Le quatrième « C » pour Communication
devient la Communication intégrée en se référant
à une combinaison rationnelle des interventions en terme de
communication (relations publiques, publicité, médias populaires,
médias traditionnels, mobilisation communautaire, conseils de vente
personnalisés, point publicitaire, etc.). La communication devient une
fonction où on fait part au consommateur des informations concernant les
trois autres C : «Voici la solution merveilleuse à votre besoin
à un superbe rapport qualité /prix et facilement
accessible». Revue de littérature.
Encadré 3
Le marketing social se fonde sur la notion que ce
qui fonctionne pour certains ne fonctionnera pas nécessairement pour
d'autres. D'où la nécessité de trouver une solution locale
pour chaque groupe de population à travers les quatre
`'C`'.
En général, la démarche du marketing
social consiste à réaliser les neuf étapes qui sont
décrites ci-dessous:
1. Analyser le problème social contre lequel le
praticien souhaite lutter
En guise d'exemple, nous nous focalisons sur un
problème majeur de santé publique : le comportement des
adolescents et jeunes béninois en matière de
précocité des rapports sexuels. Dans l'Approche qualitative
d'analyse de l'abstinence sexuelle et du report des rapports sexuels au
Bénin (2004), les jeunes interrogés disaient que "les
rapports sexuels chez les adolescents et jeunes sont souvent précoces
puisque ces derniers entament habituellement les relations sexuelles entre 10
et 15 ans alors que
dans la quasi-totalité des discussions de
groupe, c'est l'âge de 18 ans qui a été identifié
comme l'âge idéal pour débuter ces rapports sexuels". A cet
âge, le jeune est sensé disposé d'informations et
d'éléments nécessaires pour prévenir les graves
problèmes de santé liés à la
précocité des rapports sexuels tels que : les grossesses, les IST
y compris le VIH/sida et les troubles psychologiques.
2. Choisir une cible d'action prioritaire
Il s'agit ici de procéder à une
segmentation, c'est-à-dire de scinder la population en sous groupes
homogènes et de choisir une cible estimée prioritaire à
laquelle le programme de promouvoir le report de l'âge au premier rapport
sexuel sera orienté. Le processus de segmentation permet
d'améliorer considérablement l'efficacité des actions
envisagées. La réduction de la proportion actuelle de jeunes qui
sont sexuellement précoces au Bénin, représente une
priorité en matière de promotion de la santé car les
effets de la précocité des rapports sexuels risquent d'augmenter
considérablement les décès liés aux
problèmes de santé des adolescents et jeunes. 24.6 % des jeunes
à l'âge 19 ont mis un enfant au monde- Étude sur
les Connaissances, Attitudes et Pratiques, PSI,
2005).
3. Fixer les objectifs à atteindre
L'objectif d'un programme de marketing social est
toujours de modifier un comportement sur une période de temps
donnée. Dans le présent cas, encourager les jeunes à
repousser leur vie sexuelle au-delà de l'adolescence (18 -19 ans) de 25
% à 35 % en 3 ans serait souhaitable.
4. Connaître la cible
Pour agir efficacement sur une cible, il faut la
connaître, telle est la « leçon » tirée de plus
de 50 ans de marketing. Ainsi les spécialistes du marketing social
attachent beaucoup d'importance aux croyances, attitudes, valeurs, freins, et
comportements de la cible visée. De ce fait, pour que le programme
social soit en phase avec la réalité, des études sont
régulièrement menées sur la population ciblée.
Elles s'appuient sur des entretiens individuels, de groupe, ou encore sur des
questionnaires à remplir (études de marché qualitatives et
quantitatives).
5. Choisir un concept de campagne
Lorsqu'il connaît bien sa cible, le
spécialiste de marketing social peut alors élaborer un plan ou
concept de campagne, c'est-à-dire trouver un programme qui sera capable
d'attirer l'attention, d'être mémorisé... puis, à
terme, de modifier avec des chances de succès le comportement de la
cible visée.
6. Élaborer le plan de campagne
L'expérience du secteur commercial montre que
quatre éléments doivent être pris en compte pour qu'une
modification de comportement se produise chez les consommateurs :
· le «Produit» : au niveau de la
promotion de l'abstinence sexuelle, il se compose des éléments
qui devront être proposés à la cible visée pour
l'aider à mettre en oeuvre le comportement
préconisé.
· le «Prix» : il se compose du
coût que la cible visée devra « payer » pour mettre en
oeuvre le comportement préconisé (prix en francs CFA des aides
à l'arrêt, prix psychologique : pression des pairs, facteurs de
l'environnement, sacrifices induits par l'arrêt du rapport sexuel pour
les jeunes qui veulent observer l'abstinence secondaire...).
· la distribution ou la «Place»: le
produit proposé devra être disponible et accessible dans un grand
nombre d'endroits si l'on souhaite atteindre les résultats
escomptés (consultations tabagiques disponibles dans les
universités si la cible se compose d'étudiants, mise à
disposition des aides à l'arrêt dans les pharmacies, les
infirmeries, les universités...);
· la communication ou la «Promotion» :
le comportement préconisé doit enfin faire l'objet de
communication et de promotions pour inciter la cible à l'adopter
(messages diffusés dans les médias, concours...). Le ton et la
forme de la communication doivent être adaptés à la
population à laquelle le praticien s'adresse, d'ou l'importance des
pré-tests pour le vérifier.
7. Pré-tester le plan de campagne
Avant d'être lancé sur l'ensemble de la
population ciblée, le programme élaboré par le «
manager » social devra être pré-testé sur un
échantillon représentatif de la population mère afin de
mesurer les réactions qu'il suscite et ses éventuelles
faiblesses. À ce niveau, se pose évidemment un problème de
moyens financiers. En effet, les organismes béninois de promotion de
santé disposant de budgets restreints, les campagnes menées sont
donc trop rarement pré-testées. Le rôle du chercheur en
marketing social est justement de développer des études
scientifiques pour aider à cette promotion.
8. Appliquer le plan de campagne
Il s'agit ici d'entraîner les agents
(médecins, bénévoles des associations, salariés...)
qui porteront la cause et le message du programme social envisagé devant
le marché cible.
9. Évaluer et modifier le plan de
campagne
Il est important de contrôler
l'efficacité du plan de campagne une fois qu'il a été
appliqué sur la population cible. Si les résultats obtenus ne
sont pas conformes aux objectifs fixés préalablement (par
exemple, réduire de 10 % le nombre de jeunes sexuellement
précoces en 3 ans), il conviendra alors de détecter les
faiblesses et de chercher à modifier et à améliorer le
plan élaboré pour en concevoir un nouveau, plus
efficace.
En conclusion, la méthodologie décrite
ici n'est qu'une démarche possible de mise en oeuvre d'un programme de
marketing social. Nous avons choisi de la relater car elle est
préconisée dans les ouvrages de chercheurs-praticiens qui ont
testé son efficacité sur le terrain (Fox et Kotler, 1981 ; Kotler
et Roberto, 1989 ; Andreasen, 1995). Si elle s'est révélée
efficace pour aider à résoudre de nombreux problèmes
sociaux, il n'en demeure pas moins que de nombreuses difficultés vont se
trouver sur le chemin du praticien (Bloom et Novelli, 1981). En particulier
dans le domaine de la lutte contre le tabac, il faut en effet être averti
que le programme social sera « non demandé », voire
rejeté par la cible visée (les adolescents, les jeunes), car il
touche à des domaines
impliquant et parfois intimes pour certains individus.
Les remèdes « miracles » pour s'abstenir jusqu'à
l'âge de 18 ans au moins n'existant pas, et les budgets des associations
étant limités, il sera difficile de mener des actions
régulières et de grande ampleur.
I. 3) La Planification Marketing à PSI
(Population Services International)
Les plans marketing de PSI sont basés sur un
cadre conceptuel de travail, appelé PERForM. Ce modèle est un
cadre conceptuel de travail adapté spécialement à
l'approche du marketing social de PSI. Il traduit le cadre logique des projets
de PSI. PERForM est schématisé sous la forme du diagramme suivant
:
Cadre PERForM de PSI tiré des cours de
Planification Marketing DELTA 2009
PERForM comprend des composantes importantes mais
l'élément le plus important sont les quatre niveaux : `'but `',
`'objectif», `'résultats» et `'activités». Ces
niveaux correspondent au cadre logique d'un projet et se détaillent de
la manière suivante :
1. Le niveau `'but `' correspond à la situation
sanitaire et la qualité de vie sur lesquels le projet espère
avoir un impact. Par exemple : « réduire l'incidence du VIH chez
les jeunes de 15-25 ans de 13 à 10 % d'ici 2010. » De nombreux
facteurs influenceront la capacité du projet à atteindre ce but.
PSI ne s'attend pas à être le seul acteur
responsable, toutefois, le niveau `'but» fournit une
direction importante à l'ensemble du projet.
2. Le niveau `'objectif» fait
référence au comportement désiré. Le comportement
désiré peut être la plus grande utilisation d'un produit,
la plus grande utilisation d'un service ou la réduction d'un
comportement à risque. La logique de PERForM veut que si un comportement
désiré a été réalisé, alors des
progrès ont été accomplis pour atteindre l'objectif
sanitaire (niveau but). Parmi les exemples d'indicateurs de niveau `'
objectif», on retrouve par exemple : « Augmenter l'utilisation
systématique des préservatifs dans les trois derniers mois chez
les hommes âgés entre 15 et 25 ans, de 54 à 75 % d'ici
2010. » ou « Réduire le nombre de partenaires sexuels
simultanés chez les jeunes de 15 à 25 ans, de 2,3 à 1,7
d'ici 2010 ».
Auparavant, PSI fixait généralement un
indicateur de niveau `'objectif» par projet. Nous nous sommes cependant
rendu compte que certains projets demandaient une approche plus globale avec
plusieurs objectifs ou comportements souhaités.
Par exemple, un programme conçu pour
améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH (ce qui
correspond au niveau `'but») peut avoir comme indicateurs de niveau
`'objectif» l'augmentation de l'utilisation du préservatif, de
l'utilisation des moustiquaires et le traitement d'assainissement de
l'eau.
3. Le niveau `'résultats» renvoie au
modèle du changement de comportement dans lequel on retrouve les
déterminants de comportement qui, pour le responsable de marketing
social, peuvent avoir un impact positif sur le comportement
désiré (niveau objectif). Autrement dit, si les indicateurs du
niveau des `'résultats» sont atteints, la logique de PERForM veut
que les indicateurs du niveau `'objectif» le soient aussi. Contrairement
au niveau `'but'' PSI se considère cette fois responsable de la
réalisation de ces indicateurs. Un exemple d'indicateur du niveau
`'résultats» : «Augmenter de 32 à 65 % d'ici 2010 du
nombre de personnes du groupe cible croyant courir un risque de contracter le
VIH/SIDA si elles n'utilisent pas de préservatif à chaque rapport
sexuel occasionnel».
4. Le niveau `'activités» renvoie aux
activités programmatiques que PSI va mettre en oeuvre dans le cadre de
son intervention. Ce sont des activités menées par PSI ou
sur
lesquelles PSI a un impact direct. PERForM suppose que
si ces activités sont bien menées, cela affectera les
déterminants de comportement et les indicateurs du niveau
`'résultats» seront atteints. Ces activités sont
conçues à travers le marketing mix (les quatre « P »).
Ce sont des activités qui visent à mettre en valeur les attributs
et bénéfices du comportement, du produit ou du service promu
(P-Produit), qui visent à en réduire les coûts (P-Prix),
à les rendre accessibles (P-Place) et à les promouvoir (P-Promo)
pour encourager le changement de comportement. Par exemple : «lancer une
nouvelle campagne télévisée», «vendre 12,2
millions de préservatifs Prudence Plus d'ici 2010» et «former
100 pairs éducateurs».
Le modèle PERForM peut être lu du bas
vers le haut comme une chaîne de cause à effets. PSI met en oeuvre
le plan marketing au niveau des `'activités» de PERForM. Cela doit
ensuite conduire à atteindre les indicateurs du niveau
`'résultats», qui sont les déterminants de comportements
spécifiques et qui apparaissent dans le plan marketing sous forme
d'objectifs marketing. Ces indicateurs doivent à leur tour permettre de
réaliser les indicateurs de comportement au niveau `'objectif», qui
sont aussi des objectifs du plan marketing et qui doivent contribuer à
la réalisation de l'impact sur la santé au niveau
`'but».
La planification et la mise en oeuvre de projets chez PSI
comprennent cinq grandes phases :
1. Création du plan du projet - pour cette
étape, on rédige une offre technique à soumettre à
un bailleur de fonds. Chez PSI, chaque projet se base sur PERForM (Performance
Framework for Social Marketing ou cadre conceptuel de performance en marketing
social, en français). Ce modèle se traduit à travers le
cadre logique du projet qui décrit la manière dont il sera
conçu, mis en oeuvre, suivi et évalué. PERForM est le
fondement logique qui constitue l'assise de tout projet.
2. Procéder à une première
analyse de segmentation - les responsables marketing utilisent un processus
appelé `'segmentation» pour diviser de grands groupes de
populations hétérogènes en sous-groupes plus
homogènes, à partir des caractéristiques qui influent sur
la manière dont ils réagissent aux interventions marketing.
Scinder une population cible en groupes homogènes facilite le travail
d'identification des besoins et l'élaboration d'un plan marketing
conçu spécialement
pour eux. Bien que le plan marketing ciblera un
segment relativement précis, cette première étape de
segmentation vise à identifier le groupe cible élargi. Cette
étape est nécessaire pour s'assurer que les premières
études et recherches soient réalisées auprès des
bonnes personnes. Lors de la troisième phase, plus bas, les
résultats des études et recherches seront utilisés pour
affiner ou scinder davantage les segments sélectionnés pour le
plan.
3. Concevoir un plan marketing - le plan marketing
traite d'une composante spécifique d'un projet plus large. Chaque plan
expose la manière dont le programme va encourager un comportement
spécifique auprès d'un segment de la population cible et ce,
pendant une période relativement courte (généralement 12
mois) d'un projet qui dure généralement plusieurs années.
Nous nous concentrerons sur la manière d'élaborer le plan
à partir des « quatre P ». Étant donné qu'un
plan marketing vise à traiter une problématique très
précise sur une période généralement courte (12
mois), un projet nécessitera probablement plusieurs plans marketing pour
atteindre tous ses objectifs.
4. Mettre en oeuvre et suivre le plan marketing -
c'est la phase «action» du processus, lorsque les activités
sont mises en oeuvre et ajustées de manière continue à
partir des informations rassemblées au fur et à mesure du
projet.
5. Evaluer la mise en oeuvre du plan marketing -
cette activité évalue si les changements observés durant
la mise en oeuvre peuvent être attribués aux efforts marketing de
PSI ou non. Par exemple, une plus grande utilisation du préservatif
pourrait être le fruit du travail d'une autre organisation, et pas de
PSI.
I. 4) Relation Secteur Public - Secteur Privé - Marketing
Social
Le marketing dans le secteur public est une fonction
dans l'organisation et un ensemble de processus pour créer, communiquer
et délivrer de la valeur aux clients et pour gérer les relations
avec les clients d'une façon qui bénéficie à
l'organisation et à ses parties prenantes.
L'histoire du marketing et des marketeurs nous montre
que ce n'est pas parce qu'il n'y aurait pas de financements publics que l'on
serait contraint d'en passer par la
demande sociale et de restreindre sa liberté;
c'est au contraire et paradoxalement lorsqu'il existe une pluralité de
demandes sociales et de financements possibles que l'on regagne des marges de
liberté, parce que l' « on sait y faire » : collecter des
fonds tous azimuts, orienter les crédits alloués dans le cadre de
la formation vers le financement de la recherche, mettre en place des bourses,
développer le mécénat, instituer des chaires dotées
et des budgets individuels de recherche, recourir à des fondations ou
à des instituts qui permettent d'obtenir des fonds d'origine
privée sans que la mise à disposition de ces financements ne
nécessite pour autant de répondre directement à une
demande sociale.
Si l'un des buts du marketing social est d'accroitre le
marché, à quoi peut ressembler le marché idéal? Le
graphique ci-dessous nous en donne une idée :
Graphique 1 : vue schématique du
marché idéal
Un exemple de marché idéal peut
être comme on le montre ici, là où le marché de
condom s'est augmenté après 10 ans, en commençant par 10%
d'utilisateur quand PSI commence son programme de promotion de condom, et
atteint 100% quelques années après. Sur l'axe des y ou vertical,
on peut observer le % d'utilisation.
La définition du % de l'utilisation peut
être diversement définie, mais PSI a choisi de le définir
par exemple par le % de personnes qui utilisent le condom de manière
consistante, ou le % de personnes qui utilise le condom au cours des rapports
sexuels à haut risque. La manière avec laquelle on choisi de
définir ce pourcentage peut être
basée sur ce qui est utile pour le programme et
comment les études TRaC sont formulées.
Une des critiques portée sur le marketing
social est que, plutôt que d'élargir globalement le marché,
les programmes de markéting social remplacent simplement le marketing du
secteur commercial par le marketing des produits subventionnés qui
pourront bénéficier du financement des donateurs.
L'inquiétude est donc que les sociaux marketers, appréhendent la
part du marché du secteur, plutôt que d'ajouter et d'accroitre le
marché général. Ceci montre l'importance du but:
«remarquable accroissement du secteur commercial augmente la part du
marché du privé». Dans les stratégies de
positionnement à PSI en matière de marketing social, le
concurrent direct des produits est le `'non comportement» et non les
produits assimilés promus pas le secteur privé.
Pour la collaboration avec les donateurs, on ne veut
pas seulement montrer l'accroissement de la part du marché, mais on a
besoin de mesurer les données relatives au marché afin d'aider
à la croissance de la part de marché du secteur commercial. Tous
les buts du markéting social doivent être traités
ensemble.
Ces données peuvent être obtenues
à partir des études TRaC. Grâce à elle, on peut
évaluer la part du marché des produits de marque de PSI, du
secteur public et celui du secteur privé. Au cours de la
réalisation des études, il est alors important de s'interroger
sur quels produits de marques les clients utilisent.
Pour faciliter la collecte de ces informations dans
certains pays, des photos de marques sont montrées pour aider les
enquêtés à pointer du doigt les marques de produit qu'ils
utilisent. Ces questions peuvent être formulées de
différentes manières aboutissant à fournir plusieurs types
d'informations. Par exemple, on peut demander à un enquêté,
quelle marque de préservatif il a toujours utilisé? Ou quel type
de préservatif a t-il utilisé au cours de son dernier rapport
sexuel ou qu'il utilise fréquemment. Aucune réponse à ces
questions ne pourra en effet permettre de gauger la part de marché de
chaque secteur illustrée par le graphique ci-dessous :
Graphique 2 : vue schématique de la
part du marché des secteurs public, privé et du marketing
social.
Ce graphique nous présente une simulation de
l'évolution de la part des marchés du secteur publique, du
marketing social et du secteur commercial. Sur celui des Y, se trouve les taux
d'utilisation du produit qui sont utilisés pour mesurer les parts du
marché respectif.
En 2007, l'utilisation du préservatif est
très basse et envoisine 10%. Presque tous ceux qui utilisent les
préservatifs s'approvisionnent à partir du secteur public et
à la base le secteur privé et le secteur du marketing social
n'existent pas. De 2008 à 2011, le marché de marketing social
s'accroit, comme le montre la ligne verte, donne une idée de
l'augmentation de la demande et par conséquent le nombre de personnes
qui s'approvisionnent dans le secteur du marketing social. Elle conduit par
ailleurs les demandes de préservatifs des autres secteurs (public et
commercial), qui commencent toutes par s'accroitre. Au même moment que le
marketing social continu son expansion de 2012 à 2014, la part du
marché du secteur public décroit à la faveur de
l'accroissement de la part du marché du marketing social et du secteur
commercial. Le secteur public a toujours une part de marché, cependant,
il ne sert que ceux qui ne sont pas capables de payer. Finalement, le secteur
commercial, s'arroge la plus grande part du marché en 2015.
Parallèlement, le marketing social permet encore de jouer un rôle
important dans le maintient de la grande demande et
permet aux pauvres et vulnérables d'avoir
accès aux produits du secteur commercial. Mais il ne peut
malheureusement pas couvrir les demandes sur toute l'étendue du
pays.
Encadré 4
Le marketing social crée progressivement la
demande informée, et une fois cette demande crée, le secteur
commercial en profite pour augmenter sa part de marché en offrant un
accès durable aux produits et services de santé promus par le
markéting social qui n'est plus financé. Le secteur public essai
timidement de satisfaire la demande des plus pauvres, ceux qui ne disposent
d'aucun moyen financier pour acheter les produits du secteur commercial. Les
programmes de marketing social pour un produit de santé ont une
durée de vie relativement courte ainsi que ceux
publics.
Deuxième Partie
CHAPITRE II : Le concept de l'équité et
sa mesure dans la mise en oeuvre des projets de marketing social de
PSI-BENIN
I.) Le concept de l'équité
I. 1) Clarification du concept "Equité"
I. 1. 1) Généralité sur
l'Equité
Dans sa plus large définition,
l'équité est l'absence de différences évitables ou
remédiables entre différentes populations ou différents
groupes de personnes, qu'ils soient définis selon des critères
sociaux, économiques, démographiques ou géographiques.
Dans le domaine de la santé l'injustice va au-delà des simples
inégalités relatives aux déterminants de la santé,
à l'accès aux ressources nécessaires pour améliorer
la santé ou la conserver ou aux résultats pour la santé.
Les injustices sur le plan de la santé résultent aussi de
l'impossibilité d'éviter ou de surmonter les
inégalités qui portent atteinte aux droits de l'homme ou sont par
ailleurs injustes.
Les inégalités de santé ainsi que
le fossé de la santé résultent des différences qui
existent au niveau des conditions sociales et économiques globales dans
lesquelles les personnes évoluent. Ces conditions peuvent être
désignées comme étant les déterminants
socioéconomiques de la santé. En guise d'exemples, nous allons
explorer deux modèles de déterminants de santé, ceux de
Dahlgren et Whitehead et de Pathway de la cdss.
Modèle des déterminants de la
santé
Dahlgren et Whitehead ont développé un
modèle qui synthétise ces déterminants de façon
utile, tel que présenté ci-dessous.
Les inégalités de santé peuvent
se noter selon ce modèle de Dahlgren and Whitehead au niveau des
conditions socio-économiques - culturelles - et environnementales
globales, les conditions de vie et de travail, les influences sociales et
communautaires, les facteurs liés au mode de vie individuel,
l'âge, le sexe et les facteurs héréditaires.
Un autre modèle a été
développé par la commission mondiale de l'OMS sur les DSS, et
montre la manière dont ces différents déterminants sociaux
peuvent aboutir à des inégalités de santé. Ces
modèles reflètent tous deux à quel point les autres
secteurs sont responsables du niveau de santé de la
population.
Ils illustrent également le fait que garantir
des opportunités de santé plus justes pour tous ne peut
être atteint par le seul secteur de la santé. Cela requiert un
engagement et de fortes alliances à travers une large série
d'acteurs.
Le modèle Pathway de la cdss
Ces deux modèles nous montrent qu'Il est
essentiel, pour améliorer l'équité en santé c'est
à dire `'niveler par le haut» le gradient existant, que les
Déterminants Sociaux de la Santé soient abordés de
manière à ce que les effets soient proportionnellement plus
bénéfiques pour les groupes socioéconomiques les plus
défavorisés. Il existe de nombreuses politiques et interventions
qui ont une influence positive sur la santé de l'ensemble de la
population. Cependant, de telles politiques n'atteignent pas
nécessairement ceux qui sont dans les situations socioéconomiques
les plus vulnérables, et pourraient même accentuer le
différentiel social. Par exemple, les politiques associées
à une diminution générale de la prévalence du
tabagisme ne sont pas parvenues à réduire les différences
socioéconomiques en la matière. Les interventions doivent donc
être conçues de manière à prendre en compte les
besoins et les situations particulières des groupes
concernés.
Toutes les inégalités ne sont pas des
`iniquités'2. Le fait que des différences soient
observées n'implique pas que celles-ci soient
inéquitables.
2 Le terme `iniquité' est un néologisme
venant directement de l'anglais inequity. Certains auteurs proposent d'utiliser
le terme
La notion d'équité implique d'appliquer un
principe de comparaison entre individus ou entre groupes, puis d'introduire un
principe de jugement, alors :
Iniquité = inégalité + jugement de
valeur
Dans le domaine de la santé, Margaret Whitehead
a proposé le raisonnement suivant: les inégalités sociales
de santé inéquitables sont des inégalités sociales
évitables, inacceptables et injustes (Evans, et al, 2001).
Les inégalités sociales évitables,
inacceptables et injustes :
Comment définir le caractère
évitable? On considère généralement que le fait
d'observer des différences lors de comparaisons de situations (selon un
critère tel que la catégorie sociale par exemple) institue le
caractère évitable de l'événement. (Des indicateurs
de mortalité `évitable' ont été utilisés
comme indicateurs d'évaluation des systèmes de santé
(Humblet et al, 1987).
Comment identifier le caractère injuste? Trois
éléments sont indispensables : avoir défini une
théorie de justice sociale, une théorie sur la
société et une théorie sur les déterminants des
inégalités de santé.
Selon Whitehead, les déterminants d'ordre
biologique et ceux qui relèvent d'un choix libre sont plus souvent
à la source d'inégalités inévitables ou `non
injustes'. Par exemple, les différences de santé entre groupes
d'âges, ou dépendant d'un choix `éclairé', comme le
choix d'un sport à risque dont l'exercice serait plus fréquent
dans un groupe social particulier. La décision finale concernant
l'identification des iniquités ne relève pas de `la science' mais
d'un choix politique au niveau du choix des valeurs et concernant la part de la
responsabilité privée par rapport à la
responsabilité publique.
En matière d'équité en
santé, il s'agit d'une équité de résultat.
L'International Society for Equity in Health la définit comme
étant `l'absence de différences systématiques et
potentiellement soignables d'un ou de plusieurs aspects de la santé
entre populations différentes ou entre sous-groupes de populations
définis socialement,
`Inégalité' en lieu et place de
iniquité et de maintenir celui d'équité, étant
disponible dans de nombreuses langues (Whitehead et Dahlgren, 2006)
économiquement, géographiquement ou
démographiquement' (Braveman, 2006 ; Macinko, 2002). Cette
définition ne précise pas que les groupes définis
socialement, économiquement, géographiquement ou
démographiquement correspondent à des positions inégales
dans la stratification sociale, mais cette précision est
néanmoins apportée par quelques auteurs comme H. Graham
(2004).
L'équité de santé concerne toute
la population et non un segment isolé. Elle vise à créer
des «opportunités et éliminer les barrières à
la réalisation du potentiel complet de santé pour tous. Elle
inclut une juste distribution des ressources nécessaires à la
santé, un juste accès à toutes les opportunités
disponibles et une équité de soutien pour les personnes
souffrantes [...] de manière à réduire graduellement
toutes les différences systématiques de santé entre les
groupes socioéconomiques [...] et atteindre pour tous le niveau de
santé propre aux personnes les plus avantagées » (Whitehead
et Dahlgreen, 2006, p. 5)
L'équité de santé s'évalue
soit par rapport à un standard de référence, soit à
une situation favorable qui sert de valeur de référence. Soit
:
Il existe un standard de référence : par
exemple, on vise une couverture vaccinale de 100% et la comparaison des
couvertures vaccinales entre groupes sociaux se fait par rapport à 100%
;
Il n'existe pas de standard de référence :
--> il faut en créer.
Le plus souvent, la valeur observée pour le
groupe social considéré comme le plus favorisé est choisie
comme valeur de référence. Identifier le groupe le plus
favorisé peut néanmoins présenter des difficultés :
par exemple pour les différences entre hommes et femmes. Revue de
littérature
Encadré 5
Definition de l'OMS: Health inequities are
avoidable inequalities in health between groups of people within countries and
between countries. These inequities arise from inequalities within and between
societies. Social and economic conditions and their effects on people's lives
determine their risk of illness and the actions taken to prevent them becoming
ill or treat illness when it occurs.
http://www.who.int/social_determinants/thecommission/finalreport/key_concepts/en/in
dex.html
I. 2) L'équité selon PSI
La mission de PSI est d'améliorer la
santé des pauvres par la promotion de produits et de services
subventionnés. Lorsque tout ira mieux dans le domaine de la santé
au niveau des pauvres, la mission de l'organisation sera de réduire
cette occurrence, ainsi liée à la subvention.
L'équité comme l'absence d'un taux et/ou une différence de
fréquence dans l'utilisation d'un produit de santé ou d'un
service (donné le besoin) par le statut socio-économique. Le
statut socio-économique (SES) peut être défini comme le
revenu, la dépense ou la propriété de capital,
l'éducation, le genre et la résidence de quelqu'un. Comme un
impact, l'équité est la réduction ou l'élimination
d'un taux ou d'une différence de fréquence dans l'utilisation des
produits de santé ou de service donné face au besoin.
L'équité est une des mesures clés de performance sociale
du marketing. La mesure des niveaux d'équité répondra
à différentes questions qui serviront à la prise de
décision directoriale et stratégique. De manière
schématique, nous pouvons dire qu'on parle d'équité quand
l'équilibre suivante s'établi : à besoin égal
accès égal.
II.) L'exploration de la mesure de
l'équité à PSI
En général, les choix des outils qui
permettent de mesurer l'équité dépend des groupes et de
plusieurs éléments. En effet, lorsque l'inégalité
est conçue comme étant le problème d'un seul groupe, la
santé est uniquement mesurée pour ce groupe. Il n'y a pas de
mesure de l'inégalité mais l'analyse vise l'évolution de
la santé au cours du temps ou la comparaison du niveau de santé
de ce groupe dans différents lieux. C'est principalement le cas pour la
population définie comme pauvre. Lorsque l'inégalité est
conçue comme une inégalité entre 2 groupes les mesures de
la différence entre deux groupes on peut utiliser: le ratio de taux (=
mesure relative) ; les différences de taux (= mesure absolue) entre les
deux groupes; déficit par rapport à une mesure de
référence.
Un autre outil de mesure des inégalités
est l'Indice de Gini. Traditionnellement utilisé pour mesurer des
inégalités économiques plus spécifiquement les
inégalités des répartitions des revenus, des niveaux
d'études, d'accès aux soins dans une population. Pour le
calculer, les variables concernées (revenu, niveau d'étude, ...)
doivent être repérées par des valeurs quantifiables. En
clair, ce sont des indicateurs
permettant de mesurer plus généralement
la Concentration des «ressources» dans une population et mesurer son
évolution dans le temps et l'espace. Il s'agit d'un outil comptable et
financier moins connu des agents de développement. Il est plus pratique
pour l'économie de développement.
L'outil le plus pratique pour la mesure de
l'équité dans le domaine de santé relatif au
développement est l'Indice de Concentration. Cette mesure concerne
l'ensemble de la population, et donc les groupes intermédiaires entre
les deux extrêmes. L'Indice de Concentration représente l'outil
standard de mesure de l'équité. Ce standard est
opérationnel et bien utilisé par des structures comme la banque
mondiale, l'organisation mondiale de santé, les grandes fondations et
les donateurs. Mais avant de comprendre l'Indice de Concentration, il est
important de comprendre deux concepts que sont le statut
socio-économique et l'équité.
En ce qui concerne le statut socio-économique,
pour savoir si les interventions atteignent les pauvres, il va falloir voir si
les clients de PSI sont réellement pauvres ou non. Ceci peut se faire
à travers l'évaluation du statut socio-économique des
acheteurs grâce aux études TRaC.
Le statut socio-économique aide par ailleurs
à décrire le rôle de PSI dans la gestion de la part des
marchés des populations pauvres. L'idéal aurait été
que les clients des produits et services du marketing social soient plus
pauvres que ceux qui s'approvisionnent au niveau du secteur commercial sans
pour autant être aussi pauvres que ceux qui bénéficient des
services et produits du secteur privé.
Il existe deux principales méthodes pour
mesurer le statut socio-économique en vue de déterminer le groupe
des pauvres et vulnérables. La première méthode fait appel
aux revenues et aux dépenses. Elle est souvent utilisée par les
banques et quelques institutions. Cependant, cette méthode est difficile
à utiliser et compliquée à rendre opérationnelle.
Qui peut répondre par exemple à la question "combien avez-vous
dépensé dans la nourriture au cours du mois
passé?»
Un autre standard de mesure du statut
socio-économique est le «Assets and Possessions» de mesure.
Il s'utilise pour les TRaC, BSS, DHS, et les études de l'UNICEF. Les
études TRaC de PSI utilisent des générateurs standards de
question
DHS. Le assets and possessions measurement
system est moins cher et plus facile que le système de revenue et de
dépenses. Il prend en compte les questions comme, «As-tu une
radio?» «As-tu l'électricité?» Et «votre sol
est-il sale ou non?»
Les Quintiles quand à elles, divisent la
population en 5 parties sur la base du statut socio-économique à
savoir : les très pauvres, les moins pauvres, les pauvres, les riches et
les très riches. Il sera question de suivre le comportement de chaque
quintiles pour être sûr de ce que le quintile des plus pauvres
utilise les produits de santé autant que celui des plus
riches.
Graphique 3 : Bon modèle de
santé se traduisant par le même accès pour les mêmes
besoins.
En général, les plus vulnérables
sont les gens qui sont moins instruits, moins d'éducation qui
travaillent dans les métiers les plus durs et qui ont un faible revenu.
Le lien entre le statut socio-économique et l'équité est
essentiel pour comprendre l'Indice de Concentration. Le bon modèle de
santé se réalise quand les pauvres utilisent les produits et
services de santé autant que ceux qui ne sont pas pauvres.
L'équité est le moyen par lequel PSI s'assure si ces
activités atteignent les pauvres et vulnérables. Dans ce cas
d'espèce, la question fondamentale est de savoir comment on peut mesurer
l'équité et montrer que les pauvres et vulnérables
utilisent les produits et services de santé autant que les
riches?
Il faudra pour répondre à cette question,
commencer par segmenter la population générale en quintiles
plus précisément 5 parts de groupes égaux en fonction de
riches
ou de pauvres. C'est bien ce que nous montre le
graphique. Les personnes dans la colonne rouge sont les plus pauvres - c'est
à dire ceux qui sont au dessous du seuil de la pauvreté et qui
ont le statut socio économique le plus bas. Dans la colonne violette, il
y a un nombre égal d'individus - ce sont les plus riches -
c'est-à-dire ceux qui possèdent beaucoup de biens et appartenant
au plus grand statut socioéconomique.
Comment suivre le comportement de chaque quintile pour
s'assurer que celui des plus pauvres utilise autant les produits et services de
santé que le plus riches.
C'est exactement le but que vise l'Indice de
Concentration: il suit le comportement des quintiles pour démontrer si
la quintile des plus pauvres utilise les produits et services de santé
autant que la quintile des plus riches.
En résumé, l'Indice de Concentration :
(Wagstaff et al, 1991) est un Indice construit sur le principe de comparaison
entre une distribution théorique « égalitaires » et une
distribution réelle «inégalitaire». La population
étudiée est rangée par statut socioéconomique (du
moins favorisé au plus favorisé) et est mise en relation avec la
proportion cumulée de «santé». La courbe de
Concentration représente la proportion cumulée de la population
rangée par statut socio-économique (en commençant pas le
rang inférieur) selon le pourcentage cumulé de l'indicateur
sanitaire. La représentation graphique donne une diagonale parfaite si
aucune inégalité n'est retrouvée; Si la courbe se situe
au-dessus de la diagonale, l'indicateur est plus élevé dans les
catégories sociales inférieures et si elle est en-dessous, dans
les catégories sociales supérieures. Plus la courbe réelle
s'écarte de la diagonale, plus les inégalités sont
importantes. L'Indice de Concentration mesure la surface entre la diagonale et
la courbe réelle.
L'Indice de Concentration (= 2 x la surface entre la
courbe et la diagonale) peut prendre des valeurs allant de -1 à +1. Par
convention, Il est positif quand la courbe se situe sous la diagonale (la
« santé » se concentre chez les personnes des classes
socio-économiques favorisées) et il est négatif quand la
courbe se situe au dessus de la diagonale (la «santé» se
concentre chez les personnes des classes socioéconomiques les moins
favorisées).
Graphique 4 :l'illustration de l'Indice de
concentration.
Le chiffre «zéro» de l'Indice de
Concentration représente le parfait équilibre. Dans ce cas,
toutes les quintiles utilisent les services et produits de santé dans
les mêmes proportions. Il s'agit d'une situation dans laquelle il
n'existe aucune disparité entre les pauvres et les riches.
Graphique 5 : Bon modèle de
santé pour l'utilisation des préservatifs au niveau des
quintiles.
Au niveau des quintiles des plus pauvres, on peut
observer que 44% de la population utilise le condom. Ceci parce que dans un
système équitable, le pourcentage d'utilisation est le même
au niveau des autres quintiles: c'est le scenario idéal.
Par contre, un nombre négatif représente un
absolu déséquilibre défavorable pour les
pauvres.
Graphique 6 : Déséquilibre
défavorable aux pauvres.
Comme on peut le noter, les seuls utilisateurs de
préservatif masculin sont les riches ; et tous les riches utilisent le
condom. Les quatre autres quintiles n'utilisent pas du tout les
préservatifs. Ceci est un cas extrême et théorique qu'on ne
peut jamais observer.
Quand l'Indice de Concentration est positif, on est dans
une situation d'iniquité défavorable aux riches.
Graphique 7 : Déséquilibre
défavorable aux riches.
Comme cela se voit sur le graphique, seul les plus
pauvres sont utilisateurs, aucun des autres quintiles n'utilisent les condoms.
C'est aussi un autre cas extrême qui ne peut jamais se
produire.
L'inégalité typique défavorable aux
pauvres s'exprime par des chiffres entre 0 et - 1. Dans ce cas typique, les
pauvres utilisent le Condom moins que les riches. L'augmentation de
l'utilisation du condom par les pauvres implique donc un accroissement de
l'équité `'niveler par le haut».
Graphique 8 : Simulation de la situation de
base avant l'implantation de PSI.
A travers cette figure on peut dire que presque tous
les pays dans lesquels PSI s'est implanté avaient un Indice de
Concentration négative, ce qui veut dire que les pauvres n'avaient pas
accès aux produits et services de santé autant que les riches. Le
but de PSI est que ces pays présentent des statistiques significatives
(***) évoluant vers «0» (équité) chaque
année. Une fois que l'Indice de Concentration de ces pays est proche de
«0», il faudra tout faire pour qu'ils y restent. Cependant, dans les
pays où l'Indice de Concentration bouge du négatif vers
zéro, on peut cesser de sonner l'alerte.
Ces graphiques représentent un exemple de l'Indice
de Concentration traduit en action.
Graphique 9 :L'Indice de Concentration d'un
pays pour l'utilisation du préservatif avant l'implantation
de
PSI.
En l'an 1, les pauvres n'ont pas assez utilisé les
condoms du tout. L'Indice de Concentration -0.7, veut dire que le
système est très inéquitable.
Graphique 10 : L'évolution de
l'Indice de Concentration dans un pays ayant bénéficié du
marketing social de PSI pendant trois ans.
A l'an 3 d'intervention de PSI dans ce pays,
l'équité s'est accrue au niveau de tous les quintiles. Le plus
grand accroissement se produit dans la population des pauvres qui utilisent
désormais les préservatifs - donc, l'équité
s'améliore significativement de -0.7 à -0.5.
L'équité évolue donc nettement
vers zéro, alors on peut définir une autre priorité du
tableau de bord. C'est le signe que les programmes de PSI ont un impact. Cet
état de chose représente la traduction opérationnelle de
l'Indice de Concentration.
En résumé, pour voir si les actions de
PSI ciblent réellement les pauvres, et améliorent leur
santé, leur qualité de vie et leur statut de
vulnérabilité, il est important d'évaluer la part de
marché de PSI, du secteur public et celle du secteur commercial. En
dehors du fait que l'Indice de Concentration peut aider à définir
si les pauvres et vulnérables sont réellement atteints, Il ne
peut pas permettre de déterminer le profil des consommateurs du
marketing social.
III.) L'Indice de Concentration
III.1) Description
Comment l'inégalité est-elle
identifiée entre les pauvres et les riches dans les conduites maladives?
On peut répondre à cette question en examinant la distribution de
mauvaises conduites parmi les différents niveaux
socio-économiques d'une population. L'Indice de Concentration fournit un
moyen de quantifier le degré de revenu.
L'inégalité est liée dans une
variable de santé spécifique. L'Indice de Concentration est donc
défini en ce qui concerne la courbe de Concentration, et les graphiques
sur l'axe de X par le pourcentage cumulatif de l'échantillon
classé par les standards de vie commençant par le plus pauvre et
l'axe de Y par le pourcentage cumulatif de la variable de santé conforme
à chaque pourcentage cumulatif de la distribution de la variable de
standard de vie. L'Indice de Concentration est défini comme deux fois la
région entre la courbe de Concentration et la ligne
d'égalité. Dans le cas, où il n'y a pas de lien de revenu,
l'Indice de Concentration est zéro. La convention consiste en ce que
l'Indice prenne une valeur négative quand la courbe est au-dessus de la
ligne
d'égalité (l'indicateur d'une Concentration
disproportionnée de la variable de santé parmi les pauvres) et
une valeur positive quand il est au-dessous de la ligne
d'égalité.
L'Indice de Concentration peut être
utilisé pour déterminer si les programmes atteignent les pauvres,
déterminent des différences dans l'équité parmi les
pays, manifestent comment les interventions de PSI changent le comportement des
pauvres et déterminent des conduites avec de hauts degrés
d'inégalité parmi d'autres utilisations.
III.2) Procédure pour calculer l'Indice de
Concentration
1. Accomplir une enquête de TRaC et inclure la
révision de performance et les
questions SES.
Pour calculer l'Indice de Concentration, il faudrait
avoir des données sur la conduite d'intérêt et du statut
socio-économique de la population. Donc, les programmes de PSI doivent
accomplir des études de TRaC et inclure des questions pour les
indicateurs de révision de performance et SES.
SES peut être mesuré en utilisant trois
approches : (1) en examinant des capitaux, des possessions et des
agréments; (2) en examinant des niveaux de revenu; et (3) en examinant
des niveaux de dépense. Dans le TRaC, la méthode principale pour
mesurer le SES d'une population est d'examiner leur propriété de
capitaux, possessions et agréments. Il est très important
d'investir le temps dans la création d'une liste appropriée de
capitaux, possessions et agréments qui rendront une distinction dans la
population en question. Les meilleurs articles doivent être inclus dans
le questionnaire qui devraient concerner plus de 20 % de la population mais
moins de 80% de la population.
2. Calcul de SES comme variable continue.
Si le SES a été mesuré en
utilisant des questions sur le revenu ou la dépense, il devrait
déjà être en forme continue et n'aurait pas besoin de
conversion. Si le SES est basé sur des capitaux et des possessions, ceci
devrait être converti en Indice en utilisant la méthode de la
composante de l'analyse de principe (PCA).
Cependant, au lieu de créer des
catégories de SES de l'analyse factorielle, le premier facteur fournira
le rang de chaque individu dans la distribution socio-économique des
statuts. Si le SES a été mesuré comme une
catégorique variable avec des différents niveaux de revenu/de
dépense, il faut s'assurer que le plus haut revenu/niveau de
dépense a la plus grande valeur.
3. Non-comportement de calcul
Le but est de mesurer le degré
d'inégalité relatif au revenu dans des comportements
négatifs. Du coup, tous les indicateurs d'évaluation de
performances qui déjà ne sont pas négativement
exprimés devraient être raccordés aux sorties
négatives fournies. Ceci implique que les indicateurs de l'abstinence,
ceux de l'utilisation des condoms ceux des moustiquaires,
propriété d'ITNs, ceux de la planification familiale moderne, et
ceux du traitement en eau potable, tous positivement devraient changés
les comportements codés en non-comportement. Ceci signifie
utilisateurs=0 et nonutilisateurs=1.
La variable de santé est calculée en
tant que mauvaise (c'est-à-dire, noncomportement ou mauvais
comportement) parce que le but est de découvrir si le mauvais
comportement est plus élevé au niveau des pauvres. Ainsi, la
variable de santé est codée en tant que mauvaise comme: `'il ne
possède pas de moustiquaire`'. En convertissant tous les comportements
en négatif, les questions comme `'existe-t-il une injustice dans le
comportement malsain ?`' et `'est ce seuls les pauvres qui ont des mauvais
comportements par manque d'expérience ?`' doivent être
répondues.
4. Calculez l'Indice de Concentration et l'erreur type
en utilisant la syntaxe cidessous
Cette syntaxe est préparée à
partir des formules pour calculer l'Indice de Concentration par micro
information et en calculant une erreur type pour l'Indice de Concentration dans
des techniques quantitatives pour la santé, l'analyse de capitaux
propres. Là où des données sont pesées, un rang
partiel pesé et la covariance doit être produite.
Les parties de la syntaxe qui sont audacieuse
devraient être adaptées aux besoins du client par des
données du pays. Là où la syntaxe en dessous est
fractionnée en
parties avec des notes, on coupe de sorte qu'il y est
pour chaque catégorie défavorisée une combinaison de
comportement. Dans le cas d'une information ronde les parties une à
quatre dans la syntaxe sont assez, ce qui donnera l'Indice de Concentration
seulement. Dans le cas de deux séries de données, les parties
cinq à sept sont nécessaires pour dériver l'erreur type,
qui est exigée en déterminant les changements cruciaux en Indice
de Concentration en temps imparti pour l'Indice de Concentration.
Variables
La non-utilisation = n'a pas utilisé de condom
lors de son dernier rapport sexuel occasionnel SES = statut
socio-économique (dans le format continu)
Âge = âge des répondants
Sexe = sexe des répondants
Note importante
Note importante : Veuillez créer une chemise
sur une des commandes appelées la "température de" où le
dossier provisoire créé en utilisant cette syntaxe sera
stocké. La chemise est exigée pour cette analyse. Cette chemise
doit être une chemise de racine (par exemple,
u:\temp ou
h:\temp ou
c:\temp). Assurez-vous
que la présente partie de la syntaxe est changée afin de le
rendre compatible à la chemise de racine (c.-à-d., u, h, c, p, ou
etc.) Certains problèmes devraient être produits en créant
cette chemise, en montrant svp la présente partie de la syntaxe à
la personne qui devrait être capable de comprendre la chemise. Dans la
syntaxe ci-dessous, la chemise de la température a été
créée sur commande du `u' (indiquée dans
audacieux).
Encadré 6
Lecture recommandée pour calculer l'Indice de
Concentration :
Techniques quantitatives de la banque mondiale (n.d.)
pour la note analyse-technique #7 de capitaux propres de santé : l'index
de Concentration.
2 novembre 2007 recherché de
http://www1.worldbank.org/prem/poverty/health/wbact/
health_eqjn07.pdf
|
IV) Cadre de travail
IV.1) Population Services International (PSI)
Population Services International (PSI)
installée dans plus de 70 pays en voie de développement à
travers le monde a été créée en 1970. PSI est une
organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif en
activité au Bénin depuis 1992 dans le domaine du marketing social
et de la communication pour la santé.
Cette ONG internationale dont le siège se
trouve à Washington (USA) est reconnue au plan mondial comme leader dans
le marketing social qui a recours aux ressources du secteur privé et
utilise ses techniques pour encourager l'adoption de comportements sains et
rendre les marchés accessibles aux pauvres et vulnérables. Le
marketing social se base sur une stratégie de communication
génératrice de demandes qui motive les populations à
utiliser ces produits et à recourir aux services pour des besoins de
santé spécifiques.
IV.2) Mission, visions, valeurs et objectifs
Mission: PSI a pour mission d'améliorer de
façon significative la santé des populations pauvres et
vulnérables dans les pays en voie de développement.
Principalement grâce au marketing social des produits et services de
planification familiale et de santé ainsi que des campagnes de
communication pour changer les comportements.
Valeurs:
· L'impact sur la santé mesurable : l'impact
sanitaire est la boussole de toutes les interventions de PSI qui sont
basées sur l'évidence à travers la recherche.
· La bonne gouvernance et responsabilité
: Empreinte d'honnêteté, les pratiques de PSI sont basées
sur la transparence, l'intégrité et le professionnalisme. PSI est
conscient de sa mission et est prêt à assurer la
responsabilité de ses actions.
· Esprit d'équipe et Partenariat : PSI
cultive l'esprit du travail en équipe, la complémentarité
au sein de son institution et la collaboration avec les autres acteurs au
développement en vue d'une meilleure cohésion au service des
populations.
· Créativité et
équité: Sans discrimination PSI fait appel à l'esprit
novateur dans les services offerts aux populations pour des solutions durables
et équitables.
Objectifs: Quant aux objectifs de PSI, ils visent
à assurer une bonne disponibilité et une accessibilité des
produits et services de santé au profit des populations pauvres et
vulnérables d'une part, à promouvoir le changement de
comportement à travers les campagnes ciblées de Communication
pour un Changement de Comportement (CCC); et d'autre part à renforcer
les capacités du secteur privé en opérant un transfert de
compétences à la communauté en vue de la
pérennisation de ses actions.
Toutes les actions de PSI-Bénin s'inscrivent
dans la politique nationale de santé du Bénin et sont soutenues
financièrement par la KfW, l'USAID, l'UNICEF et le Département de
la Défense des Etats-Unis ; et techniquement par le Corps de la Paix des
Etats-Unis, le Comité Nationale de Lutte contre le SIDA (CNLS), les
structures décentralisées du Ministère de la Santé
telles que : la Direction de la Santé Familiale (DSF), le Programme
National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et le Programme National de Lutte
contre le SIDA (PNLS) ...etc.
IV.3) Organisation Administrative et Personnel de
PSI-ABMS
La structure est l'ossature formelle sur laquelle
repose l'ensemble des activités d'une organisation. L'organisation
structurelle de PSI-Bénin est très facilement perceptible
à travers son organigramme qui présente schématiquement
les liens hiérarchiques et les niveaux de responsabilité des
postes. Elle est un excellent moyen d'information qui met en relief les
tâches et fonctions à remplir par les différents services
de l'entreprise.
Actif au Bénin depuis 1992, en collaboration
avec l'Association Béninoise pour le Marketing Social et la
Communication pour la Santé (ABMS), des spécialistes
béninois et internationaux de Santé Publique, de marketing
social, de l'administration et de communication, qui constituent le personnel
de PSI-ABMS, mettent quotidiennement leur engagement, leurs compétences
et leurs expériences au service de la santé des populations
béninoises.
L'organigramme de PSI comprend :
IV.3.1) Représentation Résidente :
A ce niveau nous avons :
a) Le Représentant Résident
Le représentant est garant de la nature, de la
qualité des activités à mener et de la mise en oeuvre de
ces activités, il rassure les partenaires et les bailleurs à
travers la réalisation des activités et l'atteinte des
résultats contractuels. Il s'occupe du respect des standards et de la
transparence dans la gestion. Il garantit également la gestion
financière, le suivi du plan de carrière des agents ; il recrute
et met fin au contrat.
b) L'Assistante de direction
L'Assistante de Direction assure la communication
entre le Représentant Résident, les autres services et
l'extérieur. Elle s'occupe de la gestion de son programme
d'activité, de l'organisation et la participation aux réunions
ainsi que la rédaction des comptes-rendus ; elle gère les
courriers et les appels téléphoniques des partenaires
adressés à PSI. Elle fait les correspondances vers les
partenaires, les ONG, les sponsorings; la traduction des documents, des
rapports trimestriels aux bailleurs et partenaires gouvernementaux. Elle
gère les courriers les messages fax qui concernent chaque
département ; elle gère les courriers des appels de fonds et les
missions à l'extérieur du personnel.
c) La Chargée de Relations Publiques
Chargée de la promotion de PSI-ABMS
auprès des collaborateurs et représentations de bailleurs et des
structures étatiques, elle assure l'enrichissement et la promotion de la
vitrine de l'institution.
IV.3.2) Le Département Renforcement
Institutionnel
Ce département a pour mission d'appuyer et
d'aider les institutions à mettre en oeuvre leur projet. Il travaille
avec des partenaires tels que le PNLS, le SP/CNLS. Il collabore avec le PNLS en
matière des enquêtes de surveillance épidémiologique
et l'appuie dans l'édition de certains documents liés au
VIH/SIDA. Il appuie également le SP/CNLS dans la préparation et
la tenue des réunions techniques de coordination et l'aide dans la
préparation des plans d'action et des rapports
d'activités.
IV.3.3) Le Département Administratif et
Financier
Il est dirigé par le Directeur Adjoint
chargé des Opérations qui a pour rôle de superviser toutes
les transactions administratives et financières effectuées au
sein de la société. Elle comprend les services suivants
:
a) Le secrétariat
Ce service est chargé de la gestion des dossiers
tels que la réception des courriers, l'émission et la saisie des
correspondances du DAcO, la gestion des fournitures de bureau, la gestion de
l'agenda hebdomadaire du Directeur Adjoint chargé des Opérations
(DAcO).
b) Le Service Ressource Humaine
Ce service s'occupe de la gestion des effectifs de
PSI-BENIN. Placé sous la responsabilité du chef de service des
Ressources Humaines, il est chargé des tâches suivantes: le
recrutement du personnel, la rémunération des salariés, la
gestion du personnel à travers des fiches de suivi de chaque
employé, la formation du personnel en vue de meilleur rendement, le
règlement des conflits entre travailleurs, de l'exécution des
contrats d'assurance ... etc.
c) Le Service Comptabilité
Il a pour feuille de route la gestion permanente des
comptes de la société. Pour ce faire, les tâches sont
organisées en :
Travaux journaliers : consistant à
l'enregistrement courant des opérations sur la base des factures,
pièces de banque et de caisse ... etc.
Travaux mensuels : l'établissement des
états de rapprochement bancaire, la détermination de la T.V.A
à payer, la préparation des règlements, l'arrêt et
la vérification de la caisse etc...
Travaux semestriels : arrêt des comptes pour voir
la tendance générale, rapprochement des comptes avec ceux des
filiales, contrôle de l'exhaustivité des enregistrements
;
Travaux annuels : établissement du bilan, du
compte de résultat, du TAFIRE des états annexés,
l'inventaire des stocks et des immobilisations...
La comptabilité de PSI a pour rôle de
coordonner les activités de chaque département en matière
de finance et de supporter les activités des programmes, elle se charge
du décaissement des fonds et le payement des impôts. Elle suit
également l'exécution du budget et gère les ventes en
collaboration avec le département marketing.
d) Le Service Informatique et Technologies
Nouvelles
La présence d'un Service Informatique dans une
entreprise est très importante en cette ère des T.I.C
(Technologies de l'Information et de la Communication). Celui de PSI a pour
mission l'entretien et la maintenance du parc informatique et aussi
l'intervention auprès des utilisateurs de l'outil informatique de la
société afin d'assurer une utilisation optimale des
différents logiciels.
Par ailleurs, ce service est garant de la gestion du
MIS (le Système d'Information Marketing) qui joue à PSI un
rôle très important. Une grande discrétion et de
conservation de toutes les données entourent généralement
les projets ce service représente la mémoire de PSI quant aux
données marketing.
e) La Coordination de la Logistique
Elle s'occupe de la gestion des magasins, du parc
automobile, des actifs de PSIBénin et des projets qu'il met en oeuvre.
Elle est également chargée de faire le suivi des
approvisionnements internationaux.
IV.3.4) Le Département de Survie de l'Enfant
Ce département comprend les deux coordinations
qui travaillent pour la réduction du taux de mortalité
infantile (cible enfant de moins de 5ans) et la coordination
recherche.
a) La coordination survie de la mère et de
l'enfant
Elle gère trois projets dont deux dans le domaine
du paludisme (PMI) et Pouzn dans le domaine de la prévention et de la
prise en charge de la diarrhée.
b) la coordination ACTWATCH
S'occupe de la recherche sur la disponibilité
des antipaludiques à travers trois composantes que sont : enquête
au niveau des points de vente, au niveau des ménages et sur la chaine
d'approvisionnement.
c) La Coordination de la Recherche : Elle s'occupe de
toutes les activités de recherche en amont et en aval des
activités. En effet, elle permet aux différents programmes d'une
part, d'identifier les déterminants de changement de comportements sur
lesquels il importe d'apporter des actions correctrices, et d'autre part de
relever les performances réalisées dans chaque
domaine.
IV.3.5) Le Département VIH/SIDA et Santé
Familiale
a) La Coordination VIH/SIDA
Les composantes de cette coordination tournent autour
de la promotion des dites activités auprès des partenaires
potentiels et de la coordination de toutes les activités de
prévention des IST/VIH/SIDA. Ces dernières sont assurées
par le programme jeunes `'Amour & Vie» qui contribue à la
promotion de la santé sexuelle et reproductive auprès des jeunes
scolarisés de 10 à 24 ans à travers des activités
de réalisation d'émissions radiophoniques, de magazines `'Amour
et Vie» et des activités de communication interpersonnelle. Il est
géré par le chef projet jeunes. Elle suit également la
mise en oeuvre des activités communautaires (Ex projet panthère)
qui se déroulent en milieu rural au profit des
déscolarisés et les non scolarisés coordonnées par
les volontaires américains du Corps de la Paix. Une autre composante de
cette coordination prend en compte l'intervention en milieu douanier et
militaire, les cibles au haut risque que sont les Travailleuses de sexe et les
Routiers et la responsabilité de veiller sur la production et la
diffusion des spots publicitaires.
b) La Coordination de la Santé de la
Reproduction
Elle assure la mise en oeuvre et le suivi des
activités au niveau des cliniques ProFam (protection de la femme). Elle
participe également au suivi de la distribution des produits
contraceptifs et la mise en oeuvre des campagnes de leur promotion.
c) La Coordination des Services Intégrés
: Elle s'occupe du renforcement des capacités du personnel des cliniques
privées et centres de santé publics. Elle les appuie dans
l'intégration des services (PTME, CD, PEC/IST, PF), améliore la
performance et la qualité des services de santé, apporte
également une assistance suivi/supervision à ces
centres.
Toutes ces coordinations travaillent en synergie pour une
meilleure efficience au cours de la mise en oeuvre des
interventions.
IV.3.6) Le Département Marketing/
Communication: il est constitué de trois coordinations qui sont les
suivantes :
a) La Coordination de la Distribution :
Elle est chargée de mettre tous les produits
de PSI-Bénin à disposition des cibles des différents
programmes. A cet effet, elle suit et dynamise le réseau de distribution
à travers tout le pays avec l'appui des Assistants CIP qui sont
déployés régulièrement sur le terrain pour appuyer
les acteurs du réseau à résoudre les problèmes
liés à la visibilité en les dotant en matériels de
promotion, ceux liés à la pénurie en l'appuyant pour
l'approvisionnement des produits de santé.
b) La Coordination des Activités Communautaires
et Relations avec les ONG
Elle travaille en collaboration avec les ONG pour les
animations et les formations. Elle développe des activités de
proximité, de communication interpersonnelle au profit des travailleuses
de sexe, des routiers et des Jeunes scolarisées. Elle participe par
ailleurs, au suivi des points de ventes de tous les produits de PSI afin de
recenser les difficultés qu'ils rencontrent par rapport aux produits et
d'assurer la disponibilité des produits promus au cours des
activités par les ONG. Elle valide également les activités
de ces ONG sur le terrain et les appuie en cas de
difficulté.
c) La Coordination de la Communication
Elle comprend le Chef service multimédia, le
Spécialiste en communication IST/VIH/SIDA & Santé de la
reproduction et le Spécialiste en communication Survie de l'enfant. Sous
le chef service multimédia, on a deux Graphistes. Cette unité est
transversale à tous les programmes de santé de PSI-Bénin
dans la mesure où elle intervient dans la conception, la
réalisation de tous les supports et matériels de promotion et de
communication pour un changement de comportement. Elle propose les
stratégies de mise en oeuvre à travers l'élaboration des
plans de communication, les termes de références et suit la mise
en oeuvre des activités de communication.
Troisième Partie
CHAPITRE III : Lindice de Concentration
appliquée à trois produits/ services de PSI-BENIN
I.) Le programme de marketing social au Bénin
(PSI - Bénin)
I.1) Stratégie, Couverture géographique et
Partenaires
La carte ci-dessous représente les sites
choisis et les niveaux communautaires des interventions dans chaque site,
couvrant des zones à haut risque à travers le pays mises en
évidence par les études. La stratégie est
élaborée pour compléter (non pas de répliquer) les
stratégies d'autres partenaires. En dehors de ces zones dans lesquelles
les activités sont concentrées, la distribution de la plupart des
produits de PSI concerne tout le territoire national ainsi que la plupart des
activités de mass média associées. L'illustration de la
Stratégie d'intervention à base communautaire se trouve
ci-dessous :
Schéma 1 : Illustration de la
Stratégie d'intervention à base communautaire. (Tirée de
la requête du projet IMPACT de PSI-BENIN 2006)
Des partenariats avec les Communautés Locales -
Des comités de conseils sur la Santé familiale à base
communautaire sont créés. Ils sont composés de
représentants du secteur de l'éducation publique, de la mairie,
de la division locale du Ministère de la Santé comme le
représentant de la (COGECS), des associations PVVIH, du Réseau
National des Jeunes de Lutte contre le SIDA, des groupements, des Stations de
radios communautaires locales et les ONG locales contractées par PSI
pour mener des activités de changement de comportement dans cette ville.
Chaque comité est établi en collaboration avec OSV-Jordan le
représentant VIH/SIDA du Réseau National des ONG Locale de
Santé. Ces comités sont déterminants pour assurer que les
activités programmées répondent aux besoins locaux des
groupes cibles dans chaque ville. Les membres se réunissent une fois par
trimestre.
PSI a établi des partenariats avec les ONG
locales capables de mettre en oeuvre des activités de changement dans
les villes cibles. Les ONG locales sont sélectionnées sur la base
des critères de performance antérieurs, leurs expériences
par rapport aux domaines de santé abordés et leur niveau
d'engagement dans la communauté. En collaboration avec OSV - Jordan qui
est responsable du recrutement des ONG locales. Une décentralisation
accrue des interventions à base communautaire aux ONG locales à
travers le pays renforcera les capacités locales dans les
activités de promotion sociale de la Santé tout en augmentant la
durabilité de l'impact Santé d'Impact. PSI forme trois membres de
chaque ONG en communication de changement de comportement sur les volets
abordés, en techniques de communication appropriée pour chaque
groupe cible, suivi et supervision, et la gestion budgétaire. Les
formations et les matériels tiennent compte d'une approche transversale
de genre.
Comme partie de la stratégie à base
communautaire intégrée proposée, les ONG locales sont
chargées de mener des activités avec les groupes cibles pour
chaque aire de santé dans chacune des villes qui leur sont
confiées. Elles participent aussi à la planification familiale et
à la stratégie avancée de la survie de l'enfant et aux
projections d'Unité Mobile Vidéo MVU tenues
régulièrement dans chaque ville ou dans les zones environnantes.
PSI et OSV-Jordan travaillent avec chaque ONG pour élaborer un budget et
un plan d'action qui sont finalisés en collaboration avec
les
comités consultatifs de santé. L'engagement
des partenaires locaux est assuré à travers leur contribution de
10-15% au coût du budget.
Pour soutenir les interventions des ONG locales dans
chaque ville, PSI étend géographiquement et thématiquement
ses projections vidéo mobiles publiques pour exposer un nombre accru de
personnes aux messages de santé intégrée couvrant le
VIH/sida, la planification familiale et les questions de la survie de l'enfant.
Le personnel des activités communautaires conduit des projections dans
chaque ville cible, en collaboration avec l'ONG locale. Chaque activité
est consacrée à un thème spécifique qui est
couverte par les stations de radios communautaires et des campagnes
médiatiques. Toutes les projections sont diffusées dans la langue
locale pour assurer le maximum de couverture médiatique.
Pour assurer la durabilité de sa collaboration
avec les ONG locales, PSI préconise de travailler en étroite
collaboration avec OSV-Jordan, l'ONG en charge du secteur des IST/VIH/sida au
sein du Réseau des ONG Béninoises de Santé (ROBS). Dans le
contexte d'Impact, OSV-Jordan est activement impliqué dans
l'élaboration et la coordination des sept Comités Techniques de
Santé aussi bien que la sélection et la supervision du travail
des ONG locales dans les sept villes choisies pour le projet
IMPACT.
A travers ce rôle stratégique, PSI compte
transférer des compétences à toutes les autres ONG membres
de ce réseau contribuant directement à la durabilité des
résultats d'Impact.
Partenariat avec les Radios Communautaires Locales :
En collaboration avec la Fédération des Radios et Associations
Communautaires du Bénin et la Maison des Medias, une ONG locale
rapprochant tous les acteurs du monde de la radio et de la
télévision au Bénin, PSI étend sa couverture
radiophonique à tout le pays en travaillant directement avec 13 stations
de radio communautaires couvrant sept villes à haut risque
ciblées par le programme de prévention du VIH/SIDA, 2 sites
pilotes d'intégration et le réseau ProFam étendu (Cotonou,
Abomey/Bohicon, Savalou, Parakou, Tanguiéta, Ouake et Malanville) et les
zones Kfw (Atacora -Donga).
PSI forme les présentateurs sur les ondes et
les directeurs de stations de radios communautaires en planification familiale,
la prévention du VIH/SIDA et les questions de survie de l'enfant. PSI
forme aussi les animateurs de radios sur l'utilisation des supports de
communications qui sont élaborées par PSI et qui abordent les
messages clés autour des mêmes questions. Emissions
thématiques et Amour & Vie sont mises à jour par mois pour
aborder une variété de thèmes liés à ces
questions et pour donner de nouveaux matériels aux animateurs de
radio.
Pour assurer la durabilité du programme de
radios communautaires, PSI-BENIN forme trois personnes au moins de chaque
station de radio y compris un administrateur (ou si possible le
propriétaire de la station). L'Equipe de PSI renforce les
capacités des administrateurs pour former les journalistes nouvellement
employés en cas de rotation du personnel. L'expérience que ces
organisations locales gagnent à travers les programmes restera au
delà de la durée du projet leur permettant de consolider leurs
expériences afin de poursuivre des activités similaires et de
contribuer à la durabilité et à l'efficacité des
activités du projet.
Des supervisions régulières sont
organisées en collaboration avec OSV-Jordan pour évaluer le
niveau d'appropriation des stratégies par les ONG et Radios
partenaires.
I.2) Principaux Services et produits distribués
A travers le marketing social, Depuis le début
des activités en 1990, PSI-BENIN a amélioré la
disponibilité et l'accès aux produits du VIH/SIDA, SR/PF et SE.
PSI-BENIN distribue des magazines Amour & Vie pour la promotion de la
santé de reproduction des jeunes de 15 à 24 ans, les
stratégies comme la promotion, la sensibilisation pour le changement de
comportement à travers la communauté et les masses média
et la communication interpersonnelle ont permis de créer la
connaissance, les compétences, et possibilité et l'appui social
pour motiver des changements positifs chez les Béninois à revenus
faibles. Sur financement de l'USAID et la KfW, PSI a socialement vendu les
préservatifs pour homme au Bénin depuis 1990. depuis ce temps,
PSI a donné une grande place dans son portefeuille à la vente
sociale des produits en y ajoutant les contraceptifs du planning familial,
Equilibre (hormone injectable), Harmonie(hormone buvable) et la Méthode
du Collier (basé sur le cycle menstruel), et aussi bien que des produits
de survie de l'enfant
comprenant Orasel-Zinc (SRO), Super Moustiquaire,
Super Moustiquaire Bonne Maman, Super Moustiquaire Famille
Protégée (des moustiquaires imprégnés) et Aquatabs
(Produit qui purifie et rend l'eau potable). En 2006, PSI a introduit au
Bénin la première moustiquaire imprégnée à
longue durée sous la marque Super Moustiquaire Longue
Durée.
En ce qui concerne les services, PSI-BENIN promeut,
l'abstinence sexuelle, la bonne fidélité à travers les
activités à la radio, la paire éducation, une ligne verte
7744 à partir de quatre réseaux téléphoniques GMS
et les activités à base communautaire Amour & Vie
coordonnées par les volontaires du Corps de la Paix. Des centres de
dépistage du VIH installés dans des zones spécifiques et
des cliniques permettent de promouvoir le dépistage et de prendre en
charge certaines IST. A travers une franchise des cliniques sont
appuyées par PSI-BENIN pour offrir des services de promotion de la
santé de qualité.
Parallèlement à l'intégration des
services, les comités consultatifs communautaires déterminent des
critères de performance des services intégrés offerts en
s'accordant sur la définition de qualité et en attribuant des
définitions précises sous forme de niveaux de performance. Les
niveaux de performance ne concernent pas seulement les compétences des
prestataires (par exemple le bon usage des protocoles IST et le counseling
effectif) mais ils serviront aussi à mesurer l'adéquation des
structures de santé aux communautés, de la qualité des
soins des groupes cibles et le degré d'interchangeabilité de
partenaires chez les jeunes. Jhpiego étant un leader reconnu dans le
domaine de la prestation de service intégré, conduit les efforts
de l'Equipe de PSI pour mettre en place et promouvoir le PMRCT, le VCT, la
prévention du VIH/SIDA et les services de traitement et améliorer
la qualité des services d'approvisionnement du Réseau de clinique
ProFam.
Le partenariat solide de PSI avec les grossistes en
général et les marchés pharmaceutiques à travers le
Bénin a permis l'élargissement de son portefeuille de vente
sociale des produits tout en gardant un niveau élevé dans
l'efficacité des prix. En plus, PSI a bénéficié de
l'accès au mécanisme de financement qui lui a permis de procurer
et de vendre des bons produits à leur prix de revient, mais aussi
d'assurer la durabilité dans le marché local à un prix
très bas.
I.3) Les Projets actuels de PSI-ABMS
Le Projet IMPACT financé par l'USAID et
exécuté par un consortium de structures partenaires dont
PSI/Bénin comme chef de file. Ce projet vise à appuyer le
gouvernement du Bénin dans sa politique nationale de santé
à travers l'objectif stratégique de l'USAID en matière de
santé visant l'utilisation élargie des services de santé
familiale et des mesures de prévention dans un environnement politique
favorable. Ses activités couvrent le territoire national tout en mettant
un accent particulier sur sept zones de convergence qui sont Cotonou,
Bohicon/Abomey, Parakou, Savalou, Ouaké, Tanguiéta et Malanville.
(Logo IMPACT).
POUZN : le Projet de Prévention des Maladies
Diarrhéiques (PPMD), financé par l'UNICEF, il couvre les
départements du Zou et des Collines. Ce projet a pour objectif la
prévention du paludisme et des maladies diarrhéiques chez les
femmes enceintes et enfants de 0 à 5 ans à travers le marketing
social (distribution à prix fortement subventionné) des
moustiquaires imprégnées et du sel de réhydratation oral
sous la marque Orasel. Il comporte aussi un volet lié à la
promotion de l'hygiène domestique, le lavage des mains et de
prévention de la grippe aviaire.
Le projet transversal de prévention du VIH/sida
à travers les programmes de la coopération allemande au
Bénin est financé par la Banque de financement des projets de
développement de la République Fédérale d'Allemagne
(KFW). Il vise à renforcer les activités de prévention du
VIH/sida au sein des trois programmes de la coopération allemande (GTZ)
exécutés au Bénin. Les activités couvrent les
départements de l'Atacora-Donga et quelques villes secondaires du
Bénin (logos KfW et GTZ).
Le Projet du Département américain de
Défense pour la lutte contre le VIH/sida au sein des forces
armées du Bénin (US Department of Defense HIV/aid Prevention
Porgram - DHAPP) (logo DHAPP).
ACTWATCH est un projet de recherche sur la
disponibilité des antipaludiques au niveau des points de vente des
ménages et de la chaine alimentaire. Son but est d'apporter des
évidences en vue d'aider les décisions dans l'identification des
politiques pour une meilleure disponibilité et accessibilité des
populations aux antipaludiques. www.actwatch.info.
I.4) Les ressources de PSI - Bénin
PSI reçoit la plus part de ces produits de
fondations privées, d'organisations internationales
multilatérales, ou d'agences de développement
étrangères. D'autres fois, les bailleurs mettent des fonds
à la disposition de PSI qui s'approvisionne de produits à bon
prix sur le marché international ou les fait fabriquer.
Pourquoi PSI vend les produits plutôt que d'en
faire don?
Quand les produits sont distribués
gratuitement, souvent le bénéficiaire ne les apprécie pas
à leur juste valeur ou ne les utilise pas. Toutefois, il y a une autre
raison qui justifie la vente des produits, même si le prix est
dérisoire. En vendant les produits plutôt qu'en les donnant, PSI
mobilise les infrastructures commerciales locales et les commerçants
sont financièrement motivés pour stocker et vendre les produits.
C'est pourquoi les produits sont disponibles non seulement dans les petites
cliniques publiques, mais aussi dans le millier de pharmacies ou autres points
de vente et entités non gouvernementales présents dans le pays en
question. En d'autres termes, les produits gratuits ne sont pas directement
accessibles à la majorité des personnes qui en ont le plus
besoin, alors que le recours au secteur privé et aux infrastructures des
ONG pour la distribution des produits à prix réduit les rendent
accessibles et abordables. Ceux qui ne peuvent se permettre d'acheter un
produit pourront continuer de se le procurer gratuitement auprès des
cliniques publiques.
III) L'Indice de Concentration appliquée
à la prévention des IST/VIH/sida chez les femmes par
PSI-BENIN
III.1.) Cibles et les objectifs de PSI en matière de
prévention des
IST/VIH/sida
III.1.1.) Brève analyse de la situation
Le Bénin est un pays à
épidémie de VIH/sida généralisée pour une
prévalence de 1,7% selon le rapport de surveillance
épidémiologique de 2007. A l'instar des autres parties du monde,
cette pandémie affecte au Bénin plus de femmes que d'hommes dans
un rapport presque de double selon l'EDSB III, soit 1,5% contre 0,8%. Dans le
cadre de la mise en oeuvre du deuxième cadre stratégique national
de lutte contre le sida (2007-2011), le Projet IMPACT financé par
l'USAID et mis en oeuvre par PSI-
Bénin se propose de contribuer à la
réduction de la prévalence des IST/VIH/sida au sein des groupes
vulnérables que sont les jeunes de 15 à 24 ans (surtout les
filles), les travailleuses de sexe et les routiers.
Malgré les différentes actions
menées sur le terrain pour accroître le niveau de connaissance de
la maladie et susciter le changement de comportement des cibles à
travers l'abstinence sexuelle, la fidélité ou l'utilisation du
préservatif, la dernière enquête TRaC
réalisée par PSI en décembre 2007 indique que les jeunes,
les TS et les routiers continuent à décider d'utiliser le
préservatif sur la base de la discrimination entre partenaires
occasionnel, régulier et non payant. Mieux, les statistiques de cession
de préservatifs connaissent ces trois dernières années,
une décroissance continue passant de 9.millions 8 millions
d'unités cédées par an pendant que les indicateurs du
Projet s'attendent à une croissance pouvant atteindre un taux de cession
supérieur à 10.000.000 d'unités cédées
surtout pour la protection des femmes.
III.1.2.) Principal problème de santé et
comportements de réduction du risque
Le principal problème de santé qui se
pose actuellement au regard de ce qui précède est la
prévalence élevée des IST et du VIH/sida dans le rang des
jeunes surtout des jeunes filles ayant entre 15 et 24 ans. Car, bien que la
prévalence soit de 0,7% au sein de cette catégorie, l'EDSB III
précise que les filles sont plus infectées que les garçons
(1,0% contre 0,3%) alors que parfois, elles se confondent clandestinement aux
TS qui constituent une préoccupation avec une prévalence de 25,5%
(Enquête de Séro-surveillance 2006).
De ce fait, à travers la mise en oeuvre de ses
interventions, PSI envisage d'amener les jeunes, surtout les jeunes filles, les
routiers et les Travailleuses de Sexe à faire un recours plus accru au
préservatif promu par le marketing social de PSI à travers une
utilisation systématique et correcte à chaque rapport sexuel. Les
cibles visées à travers les présents travaux sont les
jeunes filles de 15 à 24 ans réparties en deux catégories
(apprenties et élèves / étudiants) et les travailleuses de
sexe des deux zones d'intervention de PSI (IMPACT et KfW). Les produits et
services promus à travers le marketing social pour la prévention
des IST/VIH/sida sont l'abstinence sexuelle, la bonne fidélité,
le préservatif et test de dépistage volontaire.
III.2.) Calcul de l'Indice de Concentration pour les cibles
de prévention féminine voir syntaxes en annexes
Les différentes syntaxes en annexes montrent les
étapes de calcul de l'Indice de Concentration.
III.3.) Application de l'Indice de Concentration à
la prévention des IST/VIH/sida chez les femmes
Il est important de souligner que le calcul des
Indices par catégorie de produits et de services a été
sommaire car les données TRaC dont nous avons disposé pour
calculer les Indices n'avaient pas tenus compte de manière
spécifique des aspects liés au statut socio économique des
cibles. Par ailleurs, seule l'utilisation du préservatif chez les
travailleuses de sexe à deux rounds de TRaC. Les Indices obtenus sont
pour les différentes cibles sont les suivantes :
Tableau I : Indices de Concentration
calculés pour quelques produits et services de prévention
des IST/VIH/sida dans la zone KfW et pour les TS de la zone
Impact.
PSI-Benin
|
HIV - Femme
|
Abstinence Primaire
|
Abstinence secondaire
|
Non fideles a leurs partenaires (15-24
years)
|
Condom Use (15-24 years)
|
Condom Use (15-49 years)
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC 2007
|
TRaC 2009
|
Travailleuse de sexe
IMPACT/KfW
|
CI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-.42
|
-0,4
|
Jeunes élèves et étudiantes
KfW 2009
|
CI
|
|
0,09
|
|
0,0003
|
|
-0,04
|
|
-0,59
|
|
|
Jeunes Apprenties KfW
|
CI
|
|
0,13
|
|
0,007
|
|
-0,06
|
|
0,7
|
|
|
Ce tableau sera décomposé en fonction des
groupes cibles plus bas pour une analyse spécifique.
III.4.) Analyse des résultats
Pour les raisons énumérées
ci-dessus en ce qui concerne la disponibilité des rounds de TRaC, seules
les données relatives à l'utilisation des préservatifs par
les travailleuses de sexe dans les zones IMPACT et KfW nous permettront de
mesurer l'impact des activités de PSI sur l'équité dans le
domaine de la prévention du VIH/sida. Etudions cas par cas la situation
au niveau de chaque groupe cible.
· La situation de l'équité chez
les Jeunes élèves et étudiantes zone KfW
Tableau II: Indices de Concentration
calculés pour quelques produits et services de prévention
des IST/VIH/sida du projet KfW dans la population des jeunes
élèves et étudiantes.
PSI-Benin
|
HIV - Femme
|
Abstinence Primaire
|
Abstinence secondaire
|
Non fideles a leurs partenaires (15-24
years)
|
Condom Use (15-24 years)
|
Condom Use (15-49 years)
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC 2007
|
TRaC 2009
|
Jeunes élèves et étudiantes
KfW 2009
|
CI
|
|
0,09
|
|
0,0003
|
|
-0,04
|
|
-0,59
|
|
|
L'Indice de Concentration en ce qui concerne
l'abstinence primaire est de 0,09 en 2009. Cet Indice est supérieur
à 0. De cet indice, il découle que la promotion de l'abstinence
primaire a atteint juste un peu plus les jeunes apprenties pauvres et
vulnérables que les riches.
Presque la même interprétation se fera de
l'Indice de Concentration calculé pour l'abstinence secondaire chez les
jeunes qui est de 0,0003 en 2009. La discrimination en matière de
l'observance de l'abstinence secondaire n'existe presque pas entre les pauvres
et les riches.
En ce qui concerne la promotion de la
fidélité et l'utilisation des préservatifs chez cette
cible les Indices sont respectivement -0,04 et -0,59 en 2009.
Un indice de -0,04, très proche de 0 signifie que
les riches ont un peu plus accès aux activités de promotion de la
fidélité que les pauvres.
Par contre, beaucoup plus de jeunes
élèves et étudiantes riches ont plus accès au
marché du préservatif que les pauvres car avec un Indice de
-0,59, l'écart est trop prononcé pour l'utilisation des
préservatifs.
· La situation de l'équité chez
les Jeunes apprenties de la zone KfW
Tableau III : Indices de Concentration
calculés pour quelques produits et services de prévention
des IST/VIH/sida du projet KfW dans la population des jeunes
apprenties.
PSI-Benin
|
HIV - Femme
|
Abstinence Primaire
|
Abstinence secondaire
|
Non fideles a leurs partenaires (15-24
years)
|
Condom Use (15-24 years)
|
Condom Use (15-49 years)
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC 2007
|
TRaC 2009
|
Jeunes Apprenties
CI
KfW
|
|
0,13
|
|
0,007
|
|
-0,06
|
|
0,7
|
|
|
Dans cette population cible, où les Indices de
Concentration pour l'abstinence primaire et secondaire sont respectivement
en 2009 de 0,1 et 0,007 tous positifs et
très proche de 0, nous pouvons conclure que les
jeunes apprenties pauvres et vulnérables sont légèrement
plus exposés aux activités de promotion de ces services. Il y a
donc une équité favorable aux jeunes apprenties pauvres et
vulnérables.
Mieux en ce qui concerne l'utilisation des
préservatifs par cette cible, l'Indice est très proche de 1. Ces
jeunes ont alors plus accès au marché de préservatif que
les plus riches. Ceci peut être une illustration de la perturbation du
marché global du marché global sur lequel ces cibles de marketing
s'approvisionnent aussi dans le secteur privé.
· La situation de l'équité chez
les TS dans les zones IMPACT et KfW
Tableau IV: Indices de Concentration
calculés pour quelques produits et services de prévention
des IST/VIH/sida du projet KfW et de IMPACT dans la population des
travailleuses de sexe.
PSI-Benin
|
HIV - Femme
|
Abstinence Primaire
|
Abstinence secondaire
|
Non fideles a leurs partenaires (15-24
years)
|
Condom Use (15-24 years)
|
Condom Use (15-49 years)
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC Avant
|
TRaC 2009
|
TRaC 2007
|
TRaC 2009
|
Travailleuse de sexe
IMPACT/KfW
|
CI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-.42
|
-0,4
|
Chez les Travailleuses de Sexe des zones IMPACT et
KfW, les Indices ont été calculés seulement pour
l'utilisation du préservatif car seul ce produit est promu au sein de
cette population à qui ont ne saurait demander d'être
fidèles à leurs partenaires encore moins de
s'abstenir.
L'Indice de Concentration calculé sur la base
du premier round réalisé en 2007 est de -0,42 et celui du
deuxième round réalisé en 2009 est de -0,4 pour
l'utilisation du préservatif. Il en ressort qu'en 2007, les
Travailleuses de Sexe pauvres et vulnérables ont moins accès au
préservatif que les riches. Deux ans après les interventions de
PSI en la matière, l'Indice passe de -0,42 à - 0,4. Ce dernier
étant supérieure à -0,42 (évolution dans le sens
souhaité par PSI de 0.02) nous pouvons affirmer que les activités
de PSI dans le domaine de la promotion des préservatifs ont
favorisé plus l'accès des Travailleuses de Sexe pauvres et
vulnérables au marché de préservatif.
IV) Recommandations programmatiques
o L'équité chez les Jeunes
élèves et étudiantes de la zone KfW
L'Indice de Concentration en ce qui concerne
l'abstinence primaire est de 0,09 chez ces jeunes en 2009. Sur le plan
opérationnel, cet Indice fait appel à une réduction
sensible de ces activités au profit de cette cible. Il faudra alors
mener que des activités qui vont permettre de maintenir cet
équilibre obtenu pour la promotion de l'abstinence primaire chez les
jeunes élèves et étudiants dans la zone KfW.
Avec un indice de -0,04, très proche de 0, les
actions qui restent à faire en la matière ne devraient plus
bénéficier de beaucoup de ressources à l'instar de
l'Indice calculé pour l'abstinence primaire.
Avec un Indice de -0,59, l'écart est trop
prononcé pour l'utilisation des préservatifs. Beaucoup d'efforts
(ciblage, révision de stratégies et même de
démarche) et de ressources restent à consentir pour la promotion
des préservatifs au sein de ce groupe cible dans la zone d'intervention
de la KfW. Il est important de beaucoup plus se pencher non pas sur la
promotion en elle-même mais sur les différentes
approches
(voire les aspects subjectifs de la qualité de
la marque) afin que les préservatifs soient utilisés par les
jeunes femmes pauvres autant que par les riches.
Seulement, ne disposant pas d'au moins deux rounds de
TRaC pour calculer deux Indices différents, on ne saurait
apprécier la contribution réelle de PSI dans l'atteinte de cette
équité par rapport à ce service encore moins avoir des
informations sur le niveau de ce indicateur quelques années
avant.
o L'équité chez les Jeunes apprenties de
la zone KfW
Avec un Indice très proche de 1, (0,7), Il
faudra réduire au maximum les ressources accordées à la
promotion des préservatifs chez cette cible au profit d'autres cibles.
Malheureusement, il n'y a pas au moins deux rounds de TRaC pour estimer deux
Indices différents. On ne saurait alors apprécier la contribution
de PSI dans l'atteinte de cette équité par rapport à la
distribution du préservatif.
o L'équité chez les TS dans les zones
IMPACT et KfW
Avec une évolution de l'Indice de Concentration
de -0,42 en 2007 à - 0,4 en 2009, l'évolution est allée
dans le sens souhaité par les objectifs poursuivis par le marketing
social de PSI même si la différence n'est pas trop
prononcée.
Toutefois, la question fondamentale qu'on peut se
poser est de savoir si avec tous les moyens utilisés, la
différence de -0,02 obtenues entre les deux TRaC est significative?
Autrement dit, est-ce qu'il y à une certaine efficience dans la mise en
oeuvre des interventions à l'endroit des TS. A cette allure quand est-ce
que l'équité sera atteinte en matière d'utilisation de
préservatifs par les TS pauvres et vulnérables? Quels
types
d'éléments faut- il prendre en compte pour
spécifier les interventions auprès de cette cible?
La réponse à ces préoccupations
se trouverait dans une meilleure planification marketing qui doit beaucoup plus
se baser sur les besoins spécifiques du groupe cible ainsi que sur les
bénéfices perçus par le groupe cible. Comme le souligne
Alan Andreasen dans Marketing Social Change, "les membres du groupe cible ne
sont pas des ennemis, qui ont de mauvaises habitudes et de mauvaises
idées. Non! Ils ont certains besoins et désirs auxquels PSI doit
s'adapter". Car le marketing social diffère de la sensibilisation et de
l'éducation à la santé dans la mesure où il
s'appuie sur la recherche pour comprendre les besoins et les désirs de
groupes cible et qu'il met à profit chaque P du marketing mix pour
répondre à ces attentes afin d'influencer un comportement. Les
programmes de PSI doivent alors développer des plans marketing
basés sur la recherche, centrés sur une cible et utilisant tous
les P du marketing mix pour concevoir les stratégies les plus
appropriées. Cette étape de conception est primordiale pour mieux
allouer les ressources et réaliser l'objectif ultime de PSI, à
savoir un marketing social plus efficace pour un plus grand impact sur la
santé.
V) Les avantages de l'Indice de Concentration
L'Indice de Concentration est extrêmement
pratique pour la prise des décisions programmatiques surtout en
matière d'allocation des ressources. Il est important pour un ciblage
pointu de groupes tels que les travailleuses de sexe ou les routiers qui
pourraient être écartés des interventions à cause de
leur statut socio-économique. Les informations de l'Indice de
Concentration peuvent aider les dirigeants et les responsables à faire
un bon choix programmatique. Pour PSI, il permet de mieux cibler et d'atteindre
les plus pauvres et vulnérables en vue de l'amélioration de la
qualité de vie des populations.
VI) Les limites de l'Indice de Concentration
Malgré ses nombreux avantages, l'Indice de
Concentration à certaines limites qu'il faudra prendre en compte dans
son analyse pour éviter de prendre des décisions biaisées
et non adaptées.
· L'Indice de Concentration s'appui
essentiellement sur le statut socio économique qui est défini par
la possession de biens. Mais si nous savons que l'utilisation des biens est
individuelle, il va falloir que le calcul aborde cet aspect à travers
l'utilisation de fichiers individuels. Par ailleurs, le même bien
possédé par un individu peut faciliter l'existence à une
autre personne qui peut aussi mieux en profiter que le propriétaire. Ne
pas tenir compte de cet aspect dans le calcul de l'Indice de Concentration
reviendrait à écarté un bon nombre de populations qui
peuvent l'influencer.
· L'Indice de Concentration n'est qu'un calcul
à postériori car on n'a pas au moment de l'élaboration du
questionnaire les éléments de discrimination des personnes ne
sont pas pris en compte au niveau de la même classe de SES. Mais
pourtant, les comportements ne sont pas les mêmes si le SES est le
même.
· Dans le cas spécifiques des Indices
utilisés en exemple plus haut, beaucoup des variables n'ont pas
été pris en compte de manière spécifique pendant le
TRaC. Toutefois, cet exercice permet d'affuter les armes pour parfaire les
prochains rounds de TRaC orientés vers le calcul de nouveaux Indices de
Concentration.
CONCLUSION
Les injustices en santé découlent d'un
ensemble complexe de facteurs dont la compréhension commence tout juste
à poindre. Dans tous les cas, les facteurs sociaux, économiques
et culturels de l'environnement influent fortement sur le succès en
matière d'équité pour la santé. C'est pourquoi une
approche multisectorielle (secteur privé - secteur public - marketing
social) est indispensable à ce succès.
PSI à travers son marketing social au
Bénin joue un rôle capital pour l'atteinte de
l'équité en matière de santé bien que les
informations actuellement disponibles ne nous permettent pas d'évaluer
sa réelle contribution. Comme le montre les Indices de Concentration
pris ci-haut pour le domaine de la prévention des IST/VIH/sida chez les
femmes, plusieurs services ont eu du succès tels que l'abstinence
sexuelle et la fidélité au sein des groupes cibles. Par contre,
il reste à repenser les stratégies en ce qui concerne
l'utilisation des préservatifs chez les TS car il est fondamental de
se
demander pourquoi après une décennie et
malgré les gros efforts, l'équité en matière de
l'utilisation de préservatif par les TS reste à désirer?
La question devra être prise au sérieux car pour vendre les
succès du marketing social, PSI-Bénin devra être à
même de prouver auprès des potentiels bailleurs des
résultats significatifs qui ne dépendent pas forcement de
l'Indice de Concentration.
Pour cette raison, Il est fondamental de se poser
d'autres questions quant au ciblage de certains groupes cibles avant de tirer
des leçons et de prendre des décisions programmatiques comme
celle-ci :
· `'Avec 0 comme Indice de Concentration pour un
produit, est-ce qu'il faut arrêter le processus marketing social ou
réduire les ressources, quand on sait que les groupes cibles sont
très dynamiques dans le temps et dans l'espace?»
· `'Quel est le rapport Evolution de l'Indice de
Concentration - Ressources indispensables à une efficience des
activités menées par PSI-Bénin?
· `'Comment s'assurer de la capacité du
secteur privé à répondre à la demande
informée crée par le marketing social avant que ce dernier
n'abandonne le marché ?»
Aussi, il parait clair à un niveau
macroscopique que avant de prétendre atteindre l'équité il
est important de disposer de mécanismes et d'outils tels
que:
1. L'application d'informations
De nombreux pays ont indiqué la
nécessité de disposer d'informations fiables démontrant
clairement les liens qui existent entre le niveau de santé et le niveau
socioéconomique, afin de pouvoir mobiliser les responsables politiques
et les pousser à agir. Des processus de consultation formels et
informels sont particulièrement essentiels, comme c'est le cas des
travaux de recherche en matière de politiques interministérielles
entrepris par certains pays développés sur les
Inégalités de Santé.
2. Ressources
Des ressources sont nécessaires pour soutenir
les organismes qui peuvent être actifs dans ce domaine à
l'instar de PSI. La mobilisation des ressources de toutes les
natures est très capitale pour financer les
organisations de santé et de sécurité sociale, afin de
développer la solidarité. Les financements devraient
également cibler des initiatives pouvant contribuer à
réduire les inégalités de santé à l'instar
de celles du marketing social de PSI.
3. Evaluation des impacts
Des évaluations de l'Impact sanitaire devraient
être une priorité de nombreux pays en voie de
développement, bien qu'elles relèvent rarement d'une exigence
légale, et qu'elles ne soient donc pas entreprises de façon
systématique. Les évaluations d'impact qui ne se focalisent pas
nécessairement sur la santé mais incluent des
éléments qui y sont liés peuvent aussi faire progresser
l'équité en santé.
Bibliographie
Organisation mondiale de la Santé
`'L'équité en santé grâce à l'action
intersectorielle: analyse d'études de cas dans 18 pays», (OMS),
2008.
PSI Research Division `'Equity Analysis: Computing
the Concentration Index», 2007. Population Services international
`'Atteindre les populations démunies», Novembre 2003. Solar O &
Irwin A. `'A conceptual framework for action on the social determinants of
health» Article de discussion pour la Commission sur les
Déterminants sociaux de la Santé. Genève, Organisation
mondiale de la Santé. (2007).
Fondation Roi Baudouin »groupe de travail
Mémorandum au Gouvernement belge et Recommandations sur les
Inégalités de Santé», août
2007.
Eurothine `' Tackling Health Inequalities in
Europe», Rapport final, août 2007.
Capitalisation de l'atelier de Ouagadougou: Marketing
social de grandes causes humanitaires, Juin 2007.
PSI Profiles, Bringing the Technology Home: Oregon's
Teens Learn AIDS Prevention Lessons from Africa (PSI Washington DC: mars
1993).
Philip D. Harvey, "The Impact of Condom Prices on Sales
in Social Marketing Programs" Studies in Family Planning (Washington
DC: janvier/février 1994).
L. Toulemon, M. Mazuy, 2001, à partir de
l'enquête famille 1999
Breton Didier - MDEM22E - Année 2006 -
2007
Michel Juillard `'Mesure de la Concentration» 14
novembre 2006
Challenging Inequities in Health. From Ethics to
Action. Ed. T. Evans et al. New York: Oxford University Press,
2001.
Braveman, P. "Health disparities and health equity:
concepts and measurement." Annu.Rev.Public Health 27 (2006):
167-94.
Graham, H. "Social determinants and their unequal
distribution: clarifying policy understandings." Milbank Q. 82.1 (2004):
101-24.
Humblet, P. C., et al. "La mortalité
évitable en Belgique." Soc.Sci.Med. 25 (1987): 485-93. Kawachi, I., S.
V. Subramanian, and N. meida-Filho. "A glossary for health inequalities." J
Epidemiol Community Health 56.9 (2002): 647-52.
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Bibliography on Equity in Health, 1980-2001" Int.J Equity.Health 1.1 (2002):
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Mackenbach, J. P. and A. Kunst. "Measuring the
magnitude of socio-economic inequalities in health: an overview of available
measures illustrated with two examples from Europe." Social Science and
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Whitehead, M. and G. Dahlgren. Levelling Up (Part 1):
a Discussion Paper on Concepts and Principles for Tackling Social Inequities in
Health. Copenhagen: WHO Europe, 2006, 2-30
http://survey.erasmusmc.nl/eurothine/index.php?id=112,0,0,1,0,0
http://www.stm.fi/Resource.phx/eng/subjt/inter/eu2006/hiap/plenary.htx
Article 2 du Traité de Lisbonne de l'UE :
http://europa.eu/lisbon_treaty/full_text/index_en.htm
World Bank (n.d.) Quantitative techniques for health equity analysis--technical
note #7: the Concentration index. Retrieved November 2, 2007 from,
http://www1.worldbank.org/prem/poverty/health/wbact/
health_eq_tn07.pdf
Annexes
Syntaxes
Jeunes Apprenties KfW
*Niveau socio-économique. FACTOR
/VARIABLES Q109 Q110A Q110B Q110C Q110D Q110E
Q110G
/MISSING PAIRWISE
/ANALYSIS Q109 Q110A Q110B Q110C Q110D Q110E
Q110G
/PRINT INITIAL CORRELATION EXTRACTION
ROTATION
/FORMAT BLANK(.25)
/CRITERIA MINEIGEN(1) ITERATE(25) /EXTRACTION
PC
/CRITERIA ITERATE(25) /ROTATION VARIMAX /SAVE
REG(ALL)
/METHOD=CORRELATION . compute ses=fac1_1.
*Compute behavior_var *Abstinence primaire
compute abstprim=1 - q301.
var lab abstprim "Abstinence primaire".
val lab abstprim 1"Oui" 0"Non". compute
nonabstp=1-abstprim. val lab nonabstp 1"Oui" 0"Non". fre abstprim nonabstp
q301. *Abstinence secondaire compute abstsec=0.
if q303b=0 abstsec=1.
var lab abstsec "Abstinence secondaire".
val lab abstsec 1"Oui" 0"Non".
compute nonabsts=1-abstsec. val lab nonabsts 1"Oui"
0"Non". fre abstsec nonabsts q303b. *Multipartenariat
compute multpart=0.
if q303b>1 multpart=1.
var lab multpart "Multipartenariat". val lab multpart
1"Oui" 0"Non". compute nonmultp=1-multpart.
val lab nonmultp 1"Oui" 0"Non". fre multpart
nonmultp.
*Utilisation du condom
fre q319 q323 q327 q332.
compute use=0.
if (q323=1 | q332=1) use=1.
var lab use "Utilisation du préservatif au dernier
rapport sexuel avec partenaire irrégulier".
val lab use 1"Oui" 0"Non".
filter by multpart.
fre use.
filter off.
compute nonuse=0.
if (q323=0 & q332=0) nonuse=1.
var lab nonuse "Non utilisation du préservatif au
dernier rapport sexuel avec partenaire irrégulier".
val lab nonuse 1"Oui" 0"Non". filter by
multpart.
fre nonuse.
filter off.
**Compute the Concentration index and standart error
compute age=q102.
fre age.
fre Q114.
compute sex=q114. fre sex.
fre abstprim.
*cro tab sex by abstprim/cells=count.
*******Utilisation du préservatif au dernier
rapport sexuel avec partenaire irrégulier
**Jeunes élèves garçons USE
ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonuse=0 | nonuse=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonuse=0 | nonuse=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonuse)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonuse.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonuse -avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonuse.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonuse=0 | nonuse=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonuse=0 | nonuse=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonuse)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonuse -avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonuse.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) .
create cumy= csum (indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
*********Abstinence primaire
**Jeunes élèves garçons
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonabstp=0 | nonabstp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonabstp=0 | nonabstp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabstp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabstp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonabstp.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabstp -avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabstp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonabstp=0 | nonabstp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonabstp=0 | nonabstp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabstp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabstp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabstp -avgdv) .
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabstp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
*****Abstinence secondaire
**Jeunes élèves garçons
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonabsts=0 | nonabsts=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonabsts=0 | nonabsts=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0). filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabsts. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabsts)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonuse.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabsts-avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabsts.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) .
sort cases by rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) .
create cumy= csum (indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonabsts=0 | nonabsts=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonabsts=0 | nonabsts=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabsts)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabsts-avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabsts.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
******Multipartenariat **Jeunes élèves
garçons USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonmultp=0 | nonmultp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonmultp=0 | nonmultp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonmultp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonmultp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonmultp-avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonmultp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonmultp=0 | nonmultp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonmultp=0 | nonmultp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonmultp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonmultp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonmultp-avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv .
descriptives var= ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonmultp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
Jeunes éleves et étudiants
KfW
*Niveau socio-économique. FACTOR
/VARIABLES Q109 Q110A Q110B Q110C Q110D Q110E
Q110G
/MISSING PAIRWISE
/ANALYSIS Q109 Q110A Q110B Q110C Q110D Q110E
Q110G
/PRINT INITIAL CORRELATION EXTRACTION
ROTATION
/FORMAT BLANK(.25)
/CRITERIA MINEIGEN(1) ITERATE(25) /EXTRACTION
PC
/CRITERIA ITERATE(25) /ROTATION VARIMAX /SAVE REG(ALL)
/METHOD=CORRELATION . compute ses=fac1_1.
*Compute behavior_var *Abstinence primaire
compute abstprim=1 - q301.
var lab abstprim "Abstinence primaire". val lab abstprim
1"Oui" 0"Non".
compute nonabstp=1-abstprim. val lab nonabstp 1"Oui"
0"Non". fre abstprim nonabstp q301. *Abstinence secondaire
compute abstsec=0.
if q303b=0 abstsec=1.
var lab abstsec "Abstinence secondaire".
val lab abstsec 1"Oui" 0"Non". compute
nonabsts=1-abstsec. val lab nonabsts 1"Oui" 0"Non". fre abstsec nonabsts q303b.
*Multipartenariat
compute multpart=0.
if q303b>1 multpart=1.
var lab multpart "Multipartenariat". val lab multpart
1"Oui" 0"Non". compute nonmultp=1-multpart.
val lab nonmultp 1"Oui" 0"Non". fre multpart
nonmultp.
*Utilisation du condom
fre q319 q323 q327 q332. compute use=0.
if (q323=1 | q332=1) use=1.
var lab use "Utilisation du préservatif au dernier
rapport sexuel avec partenaire irrégulier".
val lab use 1"Oui" 0"Non".
filter by multpart.
fre use.
filter off.
compute nonuse=0.
if (q323=0 & q332=0) nonuse=1.
var lab nonuse "Non utilisation du préservatif au
dernier rapport sexuel avec partenaire irrégulier".
val lab nonuse 1"Oui" 0"Non". filter by
multpart.
fre nonuse.
filter off.
**Compute the Concentration index and standart
error
fre age. fre Q114.
compute sex=q114.
fre sex.
fre abstprim.
*cro tab sex by abstprim/cells=count.
*******Utilisation du préservatif au dernier
rapport sexuel avec partenaire irrégulier
**Jeunes élèves garçons USE
ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonuse=0 | nonuse=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonuse=0 | nonuse=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonuse)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonuse.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonuse -avgdv)
.
fre covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonuse.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL. COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonuse=0 | nonuse=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonuse=0 | nonuse=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonuse)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonuse -avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonuse.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) .
sort cases by rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) .
create cumy= csum (indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
*********Abstinence primaire
**Jeunes élèves garçons
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonabstp=0 | nonabstp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonabstp=0 | nonabstp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabstp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabstp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonabstp.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabstp -avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabstp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonabstp=0 | nonabstp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonabstp=0 | nonabstp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabstp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabstp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabstp -avgdv) .
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabstp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
*****Abstinence secondaire
**Jeunes élèves garçons
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonabsts=0 | nonabsts=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonabsts=0 | nonabsts=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected'
1'Selected'.
format filter_$ (f1.0). filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonabsts. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabsts)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonuse.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabsts-avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabsts.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonabsts=0 | nonabsts=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonabsts=0 | nonabsts=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonabsts)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonabsts-avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonabsts.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq)
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
******Multipartenariat **Jeunes élèves
garçons USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=1 & (nonmultp=0 | nonmultp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=1 & (nonmultp=0 | nonmultp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonmultp. compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonmultp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonmultp-avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonmultp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
**Jeunes élèves filles
USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
sex=2 & (nonmultp=0 | nonmultp=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& sex=2 & (nonmultp=0 | nonmultp=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonmultp.
compute nobreak=1 .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonmultp)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonmultp-avgdv) . sort
cases by covar_i .
aggregate /outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonmultp.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) . create cumy= csum
(indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
TS IMPACT et KfW
*Niveau socio-économique.
fre q112.
compute ses=q112. *Compute behavior_var compute age=q101.
compute nonuse=0.
if (q321=2 ) nonuse=1.
var lab nonuse "Non utilisation du préservatif au
dernier rapport sexuel avec partenaire irrégulier".
val lab nonuse 1"Oui" 0"Non".
fre nonuse.
**Compute the Concentration index and standart
error
*******Utilisation du préservatif au dernier
rapport sexuel avec partenaire irrégulier
**TS de 15-24 ans USE ALL.
COMPUTE filter_$= (age>=15 & age<= 24 &
(nonuse=0 | nonuse=1)).
variable label filter_$ 'age>=15 & age<= 24
& (nonuse=0 | nonuse=1) (Filter)'.
value labels filter_$ 0'Not Selected' 1'Selected'. format
filter_$ (f1.0).
filter by filter_$.
RANK VARIABLES = SES (A) /RFRACTION into rnkcon
/PRINT=YES /TIES=MEAN.
sort cases by nonuse. compute nobreak=1
.
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /n=N /avgdv= mean(nonuse)
/avgrnk=mean(rnkcon).
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'/by=
nobreak .
** Part 3. Calculate: covariance, which is cov(yi,
Ri), where Ri is the ith individual's fractional rank in the socioeconomic
distribution.
fre nonuse.
compute covar_i=(rnkcon-avgrnk) * (nonuse -avgdv) . fre
covar_i.
sort cases by covar_i .
aggregate /outfile= '
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /presorted /break= nobreak /sumcovar= sum(covar_i) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav
' /by= nobreak .
compute covar=sumcovar/n .
** Part 4. Get the Concentration index. **Note: incase
you have one round of data, then you only need the Concentration index output -
using the syntax below.
compute ci=2 * covar/ avgdv . descriptives var=
ci.
** Part 5. Calculate: cumy (cumulative of yi), lagy .
But first need to be sure all non-targeted respondents should not be included
in the calculation of cumy and lagy.
compute newdv= nonuse.
IF missing(rnkcon) newdv = 99 .
recode newdv (99=sysmis) (else=copy) . sort cases by
rnkcon (A) .
compute indy= newdv / (n * avgdv) .
create cumy= csum (indy) .
COMPUTE lagy = LAG(cumy) .
** Part 6. Calculate: ai and sum of
ai-square.
compute a= (newdv/ avgdv) * (2 * rnkcon -1 - ci) + 2 -
lagy - cumy .
compute asq=a*a . sort cases by asq .
aggregate outfile='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/presorted /break= nobreak /sumasq= sum(asq) .
match files file=* /table='
C:\Users\joliamour\Documents\tmp\temp1.sav'
/by= nobreak .
** Part 7. Calculate variance of ci and standard
deviation of ci .
compute var_ci=sumasq/n**2 - (1+ci)**2/n . compute
std_ci=(var_ci)**(1/2) .
descriptives var=n ci var_ci std_ci .
execute .
|