Chevalier de l'ordre National Chevalier de l'ordre du
mérite de la santé
SECRETARIAT GENERAL Unité Progrès
Justice
******************
SERVICE DE FORMATION DES AGENTS SPECIALISTES
SECTION EPIDEMIOLOGIE
MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO
ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE
« Docteur Comlan Alfred Auguste QUENUM »
******************
DIRECTION REGIONALE DE OUAGADOUGOU
Directeur de Mémoire : Conseiller
de mémoire :
Docteur Norbert COULIBALY M. Oumarou BADIEL
Médecin Epidémiologiste Conseiller de
Santé
Présenté par
SERME Mamadou
En vue de l'obtention du Diplôme d'Attaché de
Santé en Epidémiologie
DETERMINANTS COMMUNAUTAIRES DE LA FREQUENCE ELEVEE DES
ABANDONS DE LA VACCINATION ENTRE LE BCG ET LE VAR CHEZ LES ENFANTS DE 0 A 11
MOIS DANS LA VILLE DE
POUYTENGA
*****************
*****************
***************** *******
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
i
SOMMAIRE
TITRES PAGES
IN MEMORIAM iii
DEDICACES iv
REMERCIEMENTS v
DEFINITIONS DES TERMES viii
RESUME DE L'ETUDE ix
LISTES DES TABLEAUX x
LISTES DES GRAPHIQUES xii
LISTE DES ABREVIATIONS xiii
INTRODUCTION 2
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE 5
1.1 Enoncé du problème 5
1.2 Justification de l'étude 9
1.3 Question de recherche 10
1.4 Hypothèses de recherche 10
1.5 But de l'étude 10
1.6 Objectif général 10
1.7 Objectifs spécifiques 11
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE DE
REFERENCE 13
2.1 Revue de la littérature 13
2.1.1 Définition des concepts 13
2.1.2 Généralités sur le PEV au Burkina
16
2.1.3 Résumé des études antérieures
20
2.2 Cadre de référence 26
CHAPITRE III : PRESENTATION DU MILIEU DE L'ETUDE
36
3.1 Cadre d'étude : district sanitaire de Pouytenga 36
3.2 Présentation du champ d'étude : Ville de
Pouytenga 38
ii
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE 43
4.1 Type d'étude 43
4.2 Population d'étude 43
4.3 Méthodes d'échantillonnage 44
4.4 Méthode, techniques et outils de collecte des
données 48
4.5 Déroulement de l'étude 49
4.6 Considérations éthiques 49
4.7 Difficultés rencontrées 49
4.8 Méthodes de traitement des données 50
4.9 Limites méthodologiques 50
CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS
52
5.1 Niveau de réalisation de l'étude 52
5.2 Résultats issus de l'exploitation des carnets de
vaccination des enfants de 12 à 23 mois 52
5.3 Résultats issus des entretiens individuels avec les
parents d'enfants de 12 à 23 mois. 55
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS
76
6.1 Discussion des résultats par points 76
6.2 Synthèse des résultats 85
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS/RECOMMANDATIONS
88
CONCLUSION 92
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 94
Annexe1:Intrument d'analyse du contenu des carnets de
vaccination des enfants de 12 a 23 mois A
ANNEXE 2 :guide d'entretien adresse aux parents d'enfants de 12 a
23 mois B
Annexe 3: Liste des quartiers par secteur de la ville de
Pouytenga J
Annexe 4 : Carte du district sanitaire de Pouytenga L
Annexe 5 : Carte de la ville de Pouytenga M
Annexe 6 : Autorisation d'enquête N
Annexe 7 : Récapitulatifs du statut vaccinal des enfants
enquêtés par secteur P
iii
IN MEMORIAM
A mon grand-père et à ma grande
mère
Vous n'êtes plus de ce monde mais votre souvenir reste
gravé en ma mémoire tout comme la bonté et la sagesse qui
vous a inspiré tout au long de mon éducation restent vivace en
mon esprit ! Merci pour vos bons soins dont j'ai de tout temps profité.
Reposez en paix, dans la grâce et la miséricorde du Tout-Puissant
!
A toi, Landolo Abdoul Razack SERME, mon
premier-né, qui n'est plus de ce monde. Que ton âme repose en
paix, mon fils !
A mon épouse ZERBO Safia Ruffine. A ta
mémoire, je dédie ce travail. Que ton âme repose en paix
!
A notre ami et frère SAWADOGO Martinien
qui nous a quittés au moment même où nous
profitions de son soutien combien appréciable. A toi Martinien, je
dédie ce travail.
iv
DEDICACES
A ALLAH le Tout Puissant
Qui nous a permis de surmonter toutes ces épreuves et de
réaliser ce travail.
A Papa et Maman
Merci pour l'attention et l'amour sans cesse
renouvelés.
Merci pour les sacrifices consentis pour assurer mon
éducation et mon instruction.
A ma Fille Zaynab
Tu as été privée quelque temps de l'amour
paternel pendant ce travail.
Sois sage et adore le travail ; c'est la clé du
succès et de la réussite. Il faut que tu saches que tu dois mieux
faire que Papa.
A ma très chère épouse SAWADOGO W.
Yasmine Fabienne
Merci pour l'amour, la patience, l'attention et la
compréhension à mon égard. Merci pour les soins à
Zaynab notre fille. Merci encore pour la bonne gestion de
notre ménage dans un contexte particulièrement difficile.
Aux enfants de la ville de Pouytenga qui n'ont
pas accès aux services de vaccination malgré les très
« bonnes couvertures vaccinales ».
Aux amis dont les noms suivent : DOMBOUE Amadou, BAKOUAN
Eugène, BAMBARA Robert, GANSONRE Janvier, ZAMPALIGRE Yacouba, SOULAMA
Brahima, TIENDREBEOGO Ismaël. Ce travail est le votre.
A tous les collègues de la section
épidémiologie 2009-2011.
REMERCIEMENTS
Nous voulons à travers ses lignes remercier très
sincèrement tous ceux qui ont contribué au bon déroulement
de notre formation et à l'aboutissement de la présente
étude.
Nos remerciements vont particulièrement :
· Au Docteur Norbert COULIBALY, Médecin
épidémiologiste en service à UNFPA notre directeur de
mémoire. Vos immenses qualités morales, votre
volonté de transmettre vos connaissances ont enrichi notre
apprentissage. Malgré vos multiples occupations, vous avez
accepté de diriger ce travail. Merci pour la grande disponibilité
et la grande compréhension dont vous avez fait preuve à mon
égard pendant la conduite de ce travail. Merci pour l'enseignement que
nous avons reçu de vous. Recevez cher directeur, toute notre admiration
et notre profond respect. Merci mon directeur qu'ALLAH le tout Puissant vous
bénisse abondamment;
· A Monsieur Oumarou BADIEL, conseiller de
santé notre conseiller de mémoire. Malgré votre
état de santé vous avez accepté de nous encadrer pour ce
travail lorsque nous vous avions approché. Votre rigueur
méthodologique et votre amour du travail bien fait nous ont
guidés vers vous. Merci pour la pertinence de vos orientations et pour
tout le soutien que vous nous avez apporté. Vivement que le seigneur
vous accorde une santé de fer !
· A Monsieur le Directeur Général de l'Ecole
Nationale de Santé Publique et son personnel ;
· A Monsieur le Directeur Régional de l'Ecole
Nationale de Santé Publique de Ouagadougou et son personnel ;
· A Monsieur Benoît OUEDRAOGO,
coordonnateur de la promotion 2009-2011 d'Epidémiologie ;
vi
· A l'ensemble des enseignants de la Section
Epidémiologie de la promotion 2009-2011 et tout particulièrement
à KABORE Alain, NACOULMA Firmin, KABORE Nobila ;
· A Monsieur le Directeur Régional de la
Santé du Centre-Est ;
· Au Médecin chef du district sanitaire de
Pouytenga, Dr Aimé BILGO et son personnel pour le
soutien dans tout le processus de ce travail ;
· Au Dr Blaise BASSOLETH, Médecin
Chef du District Sanitaire de Bittou, vos avez été un pour moi
grand appui pour ce travail ;
· Au Docteur Tegawendé Pierre
ILBOUDO médecin à l'UNICEF pour vos observations
enrichissantes ;
· Au Docteur Nassa SAWADOGO pour avoir
accepté de lire ce travail et nous faire profiter de ses remarques
pertinentes ;
· A messieurs PORGO Celestin, KABORE Albert,
OUEDRAOGO, Harouna pour leur soutien combien inestimable dans ce
travail ;
· Aux ainés de la section
épidémiologie et singulièrement à SAVADOGO
Moise, SAWADOGO Nobila, OUEDRAOGO Asalfo, TONI BERNARD, SAWAGODO Mahamoudou,
KABORE Mady. Merci pour avoir bien voulu relire ce texte et me faire
bénéficier de vos judicieuses remarques ;
· A monsieur ROUAMBA Noel Professeur de
Français au Lycée Bogodogo pour avoir bien voulu relire notre
travail ;
· A OUATTARA Késsé, BATIONO
Djakalia, BAMBARA Idrissa et BAKOUAN Issa à Pouytenga pour
leurs soutiens multiformes au cours de ma formation ;
· A la famille TAONDEYANDE et BADO
à Ouagadougou ;
· A la famille ZOU à Ouagadougou
;
· A ma belle famille à Ouagadougou ;
vii
· A l'ensemble des collègues de la promotion
Epidémiologie 2009- 2011 et singulièrement à WANGO
Lassana, Diallo Ibrahim, Doussou Karl, SAWADOGO Rosalie, KOUDOUGOU Chantal,
OUEDRAOGO Simon, KABORE Sakman, OUEDRAOGO Jean Baptiste. Merci pour la
collaboration dont vous avez tous fait preuve et bonne suite de carrière
à tous ;
· Aux enquêteurs pour tous les efforts consentis ;
ce sont Mme NAKOARE Aîssata, Mme KABORE Abzeta, Mlle BALMA, Mlle
BOUGMA, ZOMBRE Alexis, TAPSOBA Issaka, et KABORE Saîdou
· Aux ASC qui ont accompagnés les équipes
des enquêteurs ;
· Tous les parents d'enfants qui ont accepté
répondre à nos questions. Nos remerciements vont à tous
ceux qui, de près ou de loin, nous ont soutenus et dont les noms n'ont
pu être cités. Nous leur traduisons à travers ces lignes,
l'expression de nos vifs remerciements.
DEFINITIONS DES TERMES
Abandon ou perdu de vue : c'est la situation
d'un enfant qui a eu au moins un contact avec les services de vaccination et
qui n'a pas terminé toute sa série de 5 contacts avant son
premier anniversaire. Dans notre étude il s'agit des enfants ayant
reçu le BCG et qui n'ont pas reçu le VAR.
Connaissance : C'est l'ensemble des savoirs
qu'un individu possède sur un sujet donné.
Concession : c'est un ensemble
constitué d'un ou de plusieurs ménages. Dans les quartiers lotis
les parcelles habitées sont considérées comme des
concessions.
Couverture vaccinale : elle
représente la proportion de la population cible qui a été
vaccinée.
Enfant complètement vacciné :
c'est un enfant qui a reçu une dose de BCG, trois doses de
Pentavalent + Polio, une dose du vaccin antiamaril et une dose du vaccin anti-
rougeoleux avant l'âge d'un an
Fréquence des abandons ou taux d'abandon :
c'est le pourcentage des enfants perdus de vue.
Occasion manquée : désigne une
possibilité de vaccination non exploitée lors d'une visite
à un centre de vaccination d'un enfant justifiable à la
vaccination. C'est aussi toute visite dans un site de vaccination d'une cible
et qui en ressort sans être vacciné.
Perception : c'est l'image que la population se
fait d'un problème de santé, d'une mesure proposée par un
service ou le service lui-même.
ix
RESUME DE L'ETUDE
Au Burkina Faso, l'un des problèmes majeurs de
santé publique rencontrés dans l'immunisation est la
recrudescence de maladies évitables par la vaccination telle que la
rougeole, dont l'une des causes serait l'inachèvement des séries
vaccinales chez les enfants de 0 à 11 mois dans le PEV de routine. Dans
la ville de Pouytenga, le problème posé par l'abandon de la
vaccination entre le BCG et le VAR est demeuré préoccupant durant
ces trois dernières années. C'est dans ce contexte, qu'une
étude transversale à visée descriptive et analytique a
été conduite dans cette localité du Burkina afin d'y
étudier les déterminants communautaires de la fréquence
élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois.
La population d'étude était constituée
des enfants de 12 à 23 mois, c'est-à dire ceux qui sont
nés entre le 29 mars 2009 et le 04 avril 2010, ayant au moins
reçu le BCG ainsi que l'un des parents (mères ou pères).
La méthodologie du sondage en grappes à deux degrés a
été utilisée. Les variables étudiées
étaient les attributs sociodémographiques, les connaissances sur
les avantages de la vaccination, les maladies cibles du PEV, le calendrier
vaccinal et les perceptions des mères sur les services de
vaccination.
Au terme de notre analyse, le non respect de la date de la
vaccination par des parents, le type de zone de résidence (non lotie),
le faible niveau d'instruction des parents, le nombre d'enfants de moins de 5
ans, le long temps d'attente, les occasions manquées, l'insuffisance de
connaissances des parents sur le calendrier vaccinal et les maladies cibles du
PEV, sont apparus comme étant les principaux déterminants des
abandons de la vaccination dans la ville de Pouytenga. Le renforcement des
connaissances des populations en matière de vaccination,
l'amélioration de la qualité des prestations de vaccination et la
mise en place d'un système de rappel et de recherche de perdus de vue
adapté au contexte de la ville sont nécessaires pour la
réduction de ce phénomène.
LISTES DES TABLEAUX
Tableau I: Calendrier de vaccination des enfants de 0 à
11mois en
vigueur au Burkina 19 Tableau II: Répartition de la
population du District de Pouytenga par
tranche d'âge et par population cible en 2010
36 Tableau III : Evolution de quelques indicateurs de couverture
vaccinale
administrative (%) du district sanitaire de Pouytenga de 2007
à 2009
38
Tableau IV : Situation de la chaine de froid et du
matériel d'IEC 40
Tableau V: Quelques indicateurs de soins de la ville de
Pouytenga 41
Tableau VI: répartition de l'échantillon par
secteur 45
Tableau VII: répartition du nombre de grappes par secteur
46
Tableau VIII: Répartition des enfants
enquêtés selon l'âge. 52
Tableau IX: Répartition des enfants selon le sexe et
l'abandon de la
vaccination. 54 Tableau X: Répartition des enfants
selon le rang de naissance et
l'abandon de la vaccination. 54 Tableau XI :
Répartition en pourcentage des parents enquêtés selon
l'âge. 55 Tableau XII : Répartition des
mères d'enfants de 12 à 23 mois selon
leurs occupations principales. 56 Tableau XIII:
Répartition des parents selon le niveau d'instruction et
l'abandon de la vaccination. 59 Tableau XIV:
Répartition des parents selon la résidence et l'abandon de
la vaccination. 59 Tableau XV: Répartition des
parents selon le report de la vaccination et
l'abandon de la vaccination. 60 Tableau XVI:
Répartition des mères selon la profession et l'abandon de
la vaccination. 60 Tableau XVII : Répartition des
enquêtés selon le nombre d'enfant de
x
moins de 5 ans en charge et l'abandon de la vaccination. 61
xi
Tableau XVIII: Répartition des parents selon le statut
matrimonial et
l'abandon de la vaccination 61 Tableau XX :
Répartition des enquêtés selon leur connaissance du
nombre de contacts vaccinaux requis par enfant. 63 Tableau
XXI: Répartition des parents selon le niveau d'instruction et la
connaissance sur les maladies cibles du PEV. 66 Tableau XXII:
Répartition des parents selon le niveau d'instruction et la
connaissance du calendrier vaccinal. 66 Tableau XXIII:
Répartition des parents selon la connaissance des
maladies cibles du PEV et l'abandon de la vaccination
67 Tableau XXIV: Répartition des parents selon la connaissance du
calendrier vaccinal et l'abandon de la vaccination.
67 Tableau XXV: Répartition des parents selon la connaissance de
l'âge
d'administration du VAR et l'abandon de la vaccination
68 Tableau XXVI: Répartition des parents selon la connaissance de
la
rougeole comme maladie cible du PEV et l'abandon de la
vaccination. 68 Tableau XXVII : Répartition des
mères selon les informations reçues sur
la vaccination. 70 Tableau XXVIII : Répartition des
mères selon le montant dépensé au
cours de la dernière séance de vaccination de leur
enfant. 71 Tableau XXIX: Répartition des mères/tutrices selon
l'appréciation du
temps d'attente et l'abandon de la vaccination. 72 Tableau
XXX: Répartition des mères/tutrices selon «l'occasion
manquée
de vaccination » et l'abandon de la vaccination.
72 Tableau XXXI: Raisons de non achèvement de la vaccination des
enfants selon les parents enquêtés. 73
Tableau XXXII : Principales suggestions des parents d'enfants
74
xii
LISTES DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Répartition des parents d'enfants (229
mères/tutrices et 61
pères/tuteurs) de 12 à 23 mois selon le niveau
d'instruction 57 Graphique 2 : Fréquence des maladies cibles
citées par les parents
enquêtés. 62 Graphique 3 : Répartition
des parents selon le nombre de maladies au
moins cité 63 Graphique 5 : Principaux sources
d'information des parents sur la
vaccination 65 Graphique 6: Répartition des
mères enquêtées selon leur appréciation
du temps d'attente 69
LISTE DES ABREVIATIONS
ASC : Agent de santé communautaire
AVS : Activité de vaccination
supplémentaire
BCG : Vaccin anti tuberculeux
BSM Bureau pour la santé mondiale
Centre d'Information Sanitaire et de Surveillance
CISSE : Epidémiologique
CMA : Centre Médical avec Antenne
Chirurgicale
CNRSS Consultation de Nourrisson Sain
COGES : Comité de Gestion
CSPS : Centre de Santé et de Promotion
Sociale
DGSF : Direction Générale de la
Santé de la famille
Direction nationale du Programme Elargi de Vaccination et
DNPEVSSP : des Soins de Santé Primaires
DPV : Direction de la Prévention par les
vaccinations
DRS : Direction Régionale de la
Santé
DRS-CE : Direction Régionale de la
Santé du Centre Est
DS : District Sanitaire
Direction de la Surveillance Epidémiologique et des
DSEV : Vaccinations
DTC-HepB-hib Diphtérie Tétanos
Coqueluche Hépatite B Haemophilus B
xiii
ECD : Equipe Cadre de District
ENSP : Ecole Nationale de Santé
Publique
ICP : Infirmier Chef de Poste
IEC : Information Education Communication
IRSP : Institut Régionale en
Santé Publique
MAPI : Manifestation Adverse Post
Immunisation
MCD : Médecin Chef de District
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
xiv
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OSMIN Office de la Santé des Maladie
Infectieuse et de Nutrition
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PF : Planification Familiale
PFA : Paralysie flasque aiguë
PNDS : Plan National de Développement
Sanitaire
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
SIDA : Syndrome d'Immunodéficience
Acquise
Service d'Information-Education-Communication et
SIECA : d'Assainissement
SSP : Soins de Santé Primaire
UNICEF : United Nations of International
Children's Emergency Fund
USAID : United states Agency for International
Development
VAA : Vaccin Anti Amaril
VAR : Vaccin anti rougeoleux
2
INTRODUCTION
La lutte contre les maladies et surtout celles
évitables par la vaccination constitue une priorité pour les
autorités sanitaires mondiales. La vaccination apparaît comme une
des stratégies porteuses sur la santé de l'enfant et la lutte
contre les maladies. Elle revêt aujourd'hui une importance capitale dans
l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement
(OMD), notamment à travers la réduction de la mortalité
infanto-juvénile d'ici à fin 2015.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en
2009, la vaccination a permis d'éviter des millions de
décès d'enfants dans le monde [1].
L'éradication mondiale de la poliomyélite, l'élimination
de la rougeole et du tétanos maternel et néonatal par le biais de
la vaccination, constituent les grandes offensives en cours. C'est pour cela
que cette organisation recommande que tous les enfants reçoivent la
totalité des vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV) avant leur
premier anniversaire. Pour ce faire, de nombreux efforts et investissements y
sont consacrés et plus que jamais, l'accroissement du nombre d'enfants
complètement vaccinés reste un défi à relever.
En dépit des espoirs suscités par la
vaccination, des investissements consentis et de la hausse de la couverture
vaccinale déjà enregistrée, de nombreux enfants restent
encore incomplètement vaccinés dans le monde et surtout en
Afrique. La baisse de l'immunisation due à cette situation,
entraîne des résurgences épidémiques et constitue un
frein pour l'atteinte des objectifs des programmes de vaccination. C'est le cas
du Burkina Faso qui a connu une flambée épidémique de
rougeole et notifié 15 cas de poliomyélite en 2009
[2]. A cela, s'ajoutent les cas de zéro dose
observés lors des différentes campagnes de masse (polio,
rougeole).
La couverture vaccinale globale, même si elle est
satisfaisante, est aujourd'hui contrastée par les abandons de la
vaccination. La distribution de ce phénomène montre qu'il existe
bien de disparités d'abord au niveau des districts mais aussi entre
zones urbaines et zones rurales.
Ainsi, dans le district sanitaire de Pouytenga, en 2009, le
taux d'abandon entre le BCG et le VAR était de 27,07% dans la ville
tandis qu'il était de 7,75% en moyenne pour l'ensemble des autres
localités du district. Pourtant des études récentes ont
montré qu'en milieu urbain, les services de vaccination sont mieux
utilisés [3]. Plusieurs facteurs notamment
communautaires pourraient expliquer cet état de fait dans la ville de
Pouytenga. Leur connaissance permettrait d'y apporter les solutions idoines.
C'est dans ce cadre que cette étude est conduite afin
de décrire les déterminants communautaires de la fréquence
élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois dans cette localité de Pouytenga.
Elle s'articule autour des points suivants :
· la problématique ;
· la revue de la littérature et le cadre de
référence ;
· la présentation du milieu de l'étude ;
· la méthodologie ;
· la présentation des résultats ;
· la discussion et synthèse des résultats
;
· les recommandations.
5
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
1.1 Enoncé du problème
A l'exception de l'eau potable, il n'y a rien d'autre,
même pas les antibiotiques, qui ait eu un effet si important sur la
réduction de la mortalité que le vaccin [4].
L'OMS estime que la vaccination permet d'éviter chaque
année 2,5 millions de décès d'enfants liés à
la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la
rougeole [1]. La vaccination a ainsi fait ses preuves comme
instrument principal de lutte contre les maladies, voire de leurs
éradications. Elle a permis d'éradiquer la variole, une maladie
qui au début menaçait 60% de la population mondiale et tuait une
personne sur quatre atteintes. En outre, grâce à la vaccination,
l'éradication de la poliomyélite est à portée de
main. Le nombre de cas de l'infection a reculé de 99% et certaines
régions ont déjà éradiqué cette maladie.
C'est le cas de la région OMS de l'Amérique et du pacifique
occidental [1]. L'éradication mondiale de la
poliomyélite, l'élimination de la rougeole et du tétanos
maternel et néonatal sont maintenant les objectifs visés à
court terme par les organismes de santé.
Les tendances mondiales de la couverture vaccinale sont
certes en nette progression depuis 2000 dans la plupart des pays. Dans les
régions d'Amérique, d'Europe et du Pacifique Occidental par
exemple, la couverture vaccinale adéquate en 2008 reste
supérieure à 99% [1]. Malgré cette
performance, 24 millions d'enfants n'ont pas reçu en 2007 leur
première dose du vaccin anti-rougeoleux (VAR) avant l'âge d'un an.
L'Inde en comptait 8,5 millions et la Chine 1 million [5]. En
2008, c'est encore 22,7 millions d'enfants qui sont dans la même
situation dont respectivement 7,63 et 1,10 millions en Inde et en Chine
[6].
7
En Afrique, les couvertures vaccinales ont également
connu une nette progression depuis 2001 dans la plupart des pays, suite aux
efforts déployés par les États et les partenaires
nationaux et internationaux. En effet, selon les estimations de l'OMS et de
l'UNICEF, la couverture par la première dose du VAR est passée de
57% en 2001 à 73% en 2008 [7]. Malgré cet
exploit, on a dénombré en 2008 dans la région OMS Afrique,
près de 7,5 millions d'enfants qui n'ont pas reçu leur
première dose du vaccin anti-rougeoleux [8]. Certains
de ces enfants vivent dans des quartiers défavorisés des
agglomérations urbaines.
En Afrique subsaharienne, un enfant sur deux reçoit
une vaccination incomplète [9]. Le Nigéria est
le pays qui renferme le plus d'enfants ayant manqué à la
première dose du VAR en 2008 avec 2,04 millions d'enfants [6].
Le taux d'abandon entre le BCG et le VAR en milieu rural
Sénégalais était de 18,2% en 2007 [10].
Au Bénin il était supérieur à 25% en 2008
[11]. Le constat est que l'éclosion actuelle de la
rougeole touche les cibles du PEV dans certains pays, mais également les
enfants appelés « hors tranche » dont la plupart est la
résultante du cumul des enfants non vaccinés au fil des
années.
Au Burkina Faso, les couvertures vaccinales administratives
en BCG et VAR sont respectivement passées de 103,8 et 86,0% en 2005,
à 106,0 et 99,4% en 2009 [2]. Mais à y voir de
près en considérant des niveaux d'agrégation
infra-régionaux (province, commune), on s'aperçoit très
vite de la disparité de cette couverture vaccinale d'une localité
à une autre. En conséquence, on note toujours la recrudescence
des maladies évitables par la vaccination dans le pays : flambée
d'épidémie de rougeole en 2009 avec au total 53866 cas dont 353
décès [2] et qui a touché beaucoup plus
les grandes villes. L'une des raisons de cette situation
épidémiologique est l'inachèvement des contacts vaccinaux
des
enfants. Le taux d'abandon entre BCG et VAR au Burkina
était de 15,24% en 2008 [12] et 14,40% en 2009
[10] alors que la norme OMS est de moins de 10%.
Au niveau de la région du Centre-Est, le taux d'abandon
entre le BCG et le VAR était de 11,59% en 2008 [2] et
de 10,9% [10] en 2009.
Dans le district sanitaire de Pouytenga, le taux d'abandon
entre le BCG et le VAR était de 14,73 % en 2009 ce qui est
supérieur à la norme de 10% tolérée par l'OMS.
C'est d'ailleurs le district qui avait le plus fort taux d'abandon de
vaccination dans la région du Centre-est en 2009. La situation est
beaucoup plus importante dans la ville de Pouytenga où le taux d'abandon
de vaccination entre le BCG et le VAR était de 27,07%. Un recul de deux
années précédentes donne les statistiques suivantes dans
la ville de Pouytenga en matière de taux d'abandon entre le BCG et VAR :
35,77% en 2007 et 17,63% en 2008 [13].
Les facteurs pouvant expliquer cet état de fait seraient
liés aux services de santé et à la communauté.
Les responsables du district conscients de la situation ont
développé des actions afin d'apporter des solutions. Il s'est agi
entre autres du renforcement des compétences des agents, de la tenue de
cadres de concertation à tous les niveaux, de l'instauration de prime de
meilleurs CSPS sur la base des indicateurs du PEV, de la mise en oeuvre des
activités de communication à tous les niveaux et de
l'organisation de campagne de rattrapage. Aussi, une réflexion a-t-elle
été menée en 2009 sur l'identification de
stratégies de renforcement des activités de vaccination dans les
différents secteurs de la ville.
La mise en oeuvre de ces différentes actions a permis
au district d'enregistrer la meilleure performance en matière de
qualité des
données du PEV en 2009 dans la région du
Centre-Est. Cette performance a été attribuée à une
bonne micro planification des activités de vaccination, une bonne
gestion des vaccins, un bon monitorage et suivi des activités de
vaccination et un bon archivage et rapportage des données. Nonobstant
ces résultats, le phénomène des abandons de la vaccination
entre le BCG et le VAR dans la ville est demeuré préoccupant en
témoigne le taux de 25% de 2010. Cette situation, engendrerait comme
conséquences, la baisse de la couverture vaccinale adéquate,
l'augmentation de l'incidence des maladies évitables par la vaccination
(rougeole), l'augmentation de la mortalité infanto juvénile mais
aussi des conséquences économiques ; toutes choses qui entravent
l'atteinte des OMD. L'épidémie de rougeole de 2009 qui a
touchée la ville en est une révélation. La
méconnaissance des raisons de ces abandons de la vaccination ne permet
pas de développer des stratégies adaptées, efficaces et
durables.
La présente étude est donc entreprise pour
explorer les déterminants communautaires de la fréquence
élevée de ce phénomène.
9
1.2 Justification de l'étude
Motivation personnelle
Au cours de notre expérience de terrain en tant que
responsable de formation sanitaire et ensuite responsable du PEV dans le DS de
Pouytenga, nous avons été confronté à divers
problèmes dont les perdus de vue ou abandons de la vaccination auxquels
nous avons eu du mal à faire face. C'est pourquoi nous voulons à
travers cette étude apporter notre contribution à la
réduction de ce phénomène.
Pertinence scientifique
La problématique des abandons de la vaccination a
intéressé (et le demeure toujours) plusieurs chercheurs au plan
national et international ; en témoigne la multitude d'articles à
ce sujet. Mais le sujet est loin d'être dépassé. Il est
d'actualité. La recrudescence actuelle des maladies évitables par
la vaccination surtout en milieu urbain africain montre bien que les facteurs
en cause ne sont pas tous maîtrisés. Ainsi, notre étude
s'inscrit également dans la dynamique des recherches
opérationnelles actuellement voulues par les programmes de vaccination
en vue de cerner d'autres contours du problème. Aussi, à notre
connaissance aucune étude n'a exploré ce problème dans le
DS de Pouytenga.
Pertinence sociale
La vaccination permet de sauver la vie de milliers d'enfants.
Elle empêche également plusieurs millions d'autres de souffrir de
maladies invalidantes et d'incapacité à vie. Il n'est donc pas
surprenant que beaucoup de personnes pensent que l'accès
généralisé à des vaccins qui sauvent la vie,
constitue l'une des plus grandes réussites de la santé publique
de tous les temps.
10
1.3 Question de recherche
Quels sont les déterminants communautaires de la
fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le
BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de
Pouytenga?
1.4 Hypothèses de recherche
· Les caractéristiques sociodémographiques
des parents d'enfants déterminent la fréquence
élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de Pouytenga.
· L'insuffisance de connaissances des parents d'enfants
en matière de vaccination détermine la fréquence
élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de Pouytenga.
· Les perceptions des parents d'enfants vis-à-vis
des services de vaccination déterminent la fréquence
élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de Pouytenga.
1.5 But de l'étude
Contribuer à la réduction du taux d'abandon
vaccinal chez les enfants de 0 à 11 mois dans le district sanitaire de
Pouytenga.
1.6 Objectif général
Identifier les déterminants communautaires de la
fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le
BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de
Pouytenga.
1.7 Objectifs spécifiques
· Décrire les caractéristiques
sociodémographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans la
ville de Pouytenga,
· Apprécier les connaissances des parents d'enfants
de 12 à 23 mois en matière de vaccination dans la ville de
Pouytenga,
· Apprécier les perceptions des mères
d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination
de la ville de Pouytenga,
· Recueillir les difficultés et suggestions des
parents d'enfants de 12 à 23 mois par rapport à la
vaccination,
· Formuler des recommandations en vue de réduire
le taux d'abandon de vaccination entre le BCG et le VAR des enfants de 0
à 11 mois dans la ville de Pouytenga.
CHAPITRE II : REVUE DE
LA LITTERATURE ET
CADRE DE REFERENCE
|
|
13
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET DU CADRE DE
REFERENCE
2.1 Revue de la littérature
Dans notre étude nous nous intéressons aux
déterminants communautaires de la fréquence élevée
des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR dans la ville de
Pouytenga. Ce thème nous a conduits à une revue de
littérature dont la présentation sera faite à travers les
points suivants :
· définition des concepts ;
· généralités sur le PEV au Burkina
;
· résumé d'études
antérieures.
2.1.1 Définition des concepts
« Le savant doit d'abord définir les choses
dont il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question
» [14]. Autrement dit la
définition des concepts est indispensable dans une étude
scientifique. Nous tenterons donc d'élucider les notions clés
pour une compréhension plus univoque de la présente étude
:
|
Déterminants communautaires
|
Déterminant est un terme générique
utilisé pour nommer, décrire tout élément, facteur
ou phénomène dont la présence est susceptible de modifier
la santé des individus [15]. Dans la présente
étude nous entendons par déterminants l'ensemble des
éléments, conditions et caractéristiques qui peuvent
expliquer la survenue d'un phénomène, ou qui sont à
l'origine d'une situation donnée (les abandons de la vaccination).
Déterminants communautaires regroupent donc pour nous l'ensemble des
facteurs liés à la communauté ou perçus par elle et
qui peuvent expliquer les abandons de la vaccination.
Taux d'abandon de vaccination entre BCG et
VAR
Selon DICOS Encarta, l'abandon est un manque de soins ou une
négligence de la part de quelqu'un ou de quelque chose ; l'abandon est
également synonyme de délaissement [16].
Selon le Guide pratique, des fondements de l'immunisation, les
cas d'abandons dans le cadre de la vaccination, communément
appelés les «décrocheurs» sont des personnes qui ont
commencé à respecter le calendrier de vaccination mais qui l'ont
abandonné en cours de route. Ils ont tous eu au moins un accès
aux services de vaccination et la motivation initiale pour y recourir mais par
la suite, ont abandonné pour des raisons quelconques
[17]. Pour notre étude le taux d'abandon entre le BCG
et le VAR, représente la proportion des enfants qui, ayant reçu
le BCG n'ont pas reçu le VAR avant l'âge d'un an. Il est
matérialisé par la formule suivante :
Taux d'abandon BCG/VAR= (nombre d'enfant de 0 à 11 mois
vaccinés en BCG - nombre d'enfants vaccinés en VAR)* 100/ nombre
d'enfants vaccinés en BCG
|
Connaissances des parents d'enfants en matière de
vaccination
|
La connaissance désigne la maîtrise intellectuelle
acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience
[16].
Selon le Dictionnaire Petit Larousse, la connaissance
désigne la faculté de connaître, de se représenter,
de comprendre ou de percevoir quelque chose. Quant aux connaissances, elles
désignent l'ensemble des choses acquises par l'étude ou la
pratique [18].
Dans cette étude, connaissances des populations en
matière de vaccination désignent l'ensemble des informations
dont disposent les parents d'enfants sur la vaccination. Il s'agit de leurs
connaissances sur
15
les avantages de la vaccination, les maladies cibles du PEV,
le calendrier vaccinal, les sources d'informations sur la vaccination et les
effets indésirables de la vaccination.
Perceptions des parents d'enfants vis-à-vis des
services de
vaccination
Selon le Petit Larousse [18], la perception
est la représentation intellectuelle de quelqu'un ou de quelque chose,
ou tout simplement une impression de quelque chose.
Pour DICOS Encarta [16], la perception se
définit comme étant la représentation et la
compréhension de quelque chose par l'esprit.
Dans notre contexte, la perception est l'image mentale que se
font les mères sur les services d'immunisation. C'est leurs jugements
sur des aspects pratiques, leur vécu sur les lieux de vaccination. Il
s'agit de la représentation que se font les mères des services de
vaccination par rapport à la qualité des prestations de services
(l'accueil, le temps d'attente lors des séances de vaccination, les
occasions manquées, les informations reçues lors des
séances de vaccination), à l'organisation des services de
vaccination (les convenances jours de vaccination, l'appréciation du
dispositif de rappel) et aux coûts.
Les caractéristiques
sociodémographiques
La caractéristique est selon le Larousse un des traits
dominants ; ce qui constitue la particularité, le caractère
distinctif de quelqu'un ou de quelque chose. Les caractéristiques
sociodémographiques d'un individu sont les traits aussi bien sociaux que
démographiques de cet individu [19].
Il s'agit dans notre étude des critères
traditionnels de segmentation de la population qui concernent à la
fois les structures sociales et démographiques. Ce sont les
caractéristiques de personnes telles que
l'âge, le statut matrimonial, le niveau d'instruction,
la religion, le pouvoir de décision, le nombre d'enfants de 0 à 5
ans, les occupations professionnelles, ainsi que les caractéristiques de
milieu comme le type de zone de résidence et le secteur.
2.1.2 Généralités sur le PEV au
Burkina + Historique du PEV
Suite à la déclaration d'Alma- Ata en 1978, le
Burkina Faso a décidé d'instaurer le Programme Elargi de
Vaccination (PEV) pour améliorer la santé maternelle et infantile
qui est une composante des soins de santé primaires. Ce programme visait
à réaliser la couverture vaccinale des populations cibles contre
les principales maladies endémo-épidémiques
évitables par l'immunisation. Elaboré en 1979, il a connu une
mise en oeuvre progressive : en 1980 à Bobo- Dioulasso, en 1981
Ouagadougou et en 1982 dans les zones médicales de Tougan, Kaya, Nouna,
Koupéla, Kongoussi et Boulsa.
Le PEV a connu son véritable essor après la
« vaccination commando1 » de décembre 1984 grâce
à l'appui de plusieurs organismes bilatéraux,
multilatéraux, des Organisations Non Gouvernementales et des
associations(ONG). Cet appui a permis d'étendre le PEV à
l'ensemble du territoire national en fournissant l'équipement et les
moyens de fonctionnement du programme.
Au plan institutionnel, l'organisation du PEV a connu
plusieurs évolutions. En effet, de la Direction de la Surveillance
Epidémiologique et des Vaccinations (DSEV) en 1982, la structure est
depuis 2005 une direction technique à part entière : Direction de
la Prévention par la Vaccination (DPV) [20].
17
+ Organisation du PEV au Burkina Au niveau
central
L'organigramme du Ministère de la santé fait de
la DPV l'une des 4 directions techniques de la Direction Générale
de la Santé de la famille (DGSF). Elle est chargée de :
- concevoir, planifier, coordonner, assurer le suivi et
l'évaluation des activités de vaccination ;
- assurer la surveillance épidémiologique des
maladies cibles du programme élargi de vaccination en collaboration avec
la Direction de la Lutte contre la Maladie ;
- contribuer aux renforcements des capacités du personnel
impliqué dans les activités de vaccination ;
- ravitailler les DRS en vaccins et consommables ;
- participer aux travaux de recherche opérationnelle sur
les vaccinations. Au niveau régional
La gestion du programme est sous la supervision du Directeur
régional de la santé (DRS). Un responsable PEV et un responsable
du Centre d'Information Sanitaire et de Surveillance
Épidémiologique (CISSE) ont été
désignés à ce niveau pour la coordination des
activités du PEV. Il s'agit notamment des activités d'appui
à la formation et la supervision du personnel du niveau district, la
mise à la disposition de vaccins et consommables pour satisfaire les
besoins des districts.
Au niveau district
A ce niveau, la gestion du programme y est sous la supervision
du Médecin-chef de District (MCD). Les responsables PEV, CISSE et du
Service d'Information-Education-Communication et d'Assainissement (SIECA) sont
désignés pour assurer respectivement la coordination des
activités du PEV et de la surveillance. Ces activités
concernent
notamment les aspects de planification, de supervision, de
ravitaillement des formations sanitaires en vaccins et consommables, de
formation du personnel des formations sanitaires et de communication, telles
que les émissions radiophoniques, les projections de films, les
animations et théâtres forums dans les villages.
Au niveau CSPS
La gestion du PEV est sous la responsabilité de
l'infirmier chef de poste qui, en collaboration avec les autres agents de
santé du CSPS et du COGES mènent les activités de
vaccination de routine (en fixe et avancée), les AVS et les
activités de communication et de surveillance.
+ Informations sur la vaccination
- Les maladies ciblées par le PEV au
Burkina
Depuis janvier 2006, les neuf (9) maladies cibles du PEV sont
: la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la
poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole, l'hépatite
virale B et les infections à Haemophilus influenzae type b (dont les
méningites).
- Les populations cibles du PEV
Pour les vaccinations de routine, les enfants de 0 à 11
mois et les femmes enceintes sont concernées.
En ce qui concerne les activités de vaccination
supplémentaire, les tranches d'âge diffèrent selon la
maladie ciblée.
19
Le calendrier vaccinal du PEV de routine chez les enfants
de 0 à 11 mois
Le calendrier de vaccination en vigueur actuellement au Burkina
est le suivant :
Tableau I: Calendrier de vaccination des enfants de 0
à 11mois en vigueur au Burkina
Contacts Age de l'enfant Vaccins
recommandés
1. Naissance BCG, Polio 0
2. 8 semaines (2mois) DTC-HepB-Hib1+ polio1
3. 12 semaines (3mois) DTC-HepB-Hib2+polio2
4. 16 semaines (4mois) DTC-HepB-Hib3+polio3
5. 9 mois VAR /VAA
Chaque enfant doit recevoir les cinq (5) contacts avant son
premier anniversaire. L'intervalle minimum entre chaque dose du pentavalent est
de 28 jours.
- Les manifestations indésirables
post-immunisation (MAPI)
Ce sont des réactions vaccinales. On distingue les MAPI
mineures et les MAPI majeures. Les mineures sont courantes ; elles surviennent
un à deux jours après la vaccination, (sauf la fièvre et
les symptômes généralisés pour le vaccin anti-
rougeoleux qui peuvent survenir dans les 5 à 12 jours suivants la
vaccination). Elles peuvent se manifester sous forme de fièvre, de
douleur, de rougeur, d'oedème, d'irritabilité, de malaises, de
céphalées ou de diarrhée.
21
23
2.1.3 Résumé des études
antérieures
Plusieurs auteurs ont abordé la problématique
des abandons de la vaccination. Notre revue de la littérature a permis
de retenir quelques écrits à ce sujet.
SAWADOGO S., [21] dans une étude
portant sur les causes des abandons de la vaccination des enfants de 0 à
11 mois au Burkina Faso et qui a porté sur un échantillon de
11080 enfants de 12 à 23 mois et 11293 mères d'enfants de 0
à 11 mois avait obtenu les résultats suivants :
- Un taux d'abandon entre BCG et VAR de 20.71% au niveau
national et 15,96% dans la région du centre -Est
- L'utilité de la vaccination était connue
à 94.4% par les populations en ville.
- Aucune maladie cible n'a pu être citée par 14% des
mères
- Les raisons de non vaccination étaient
essentiellement liées à la méconnaissance de l'importance
de la vaccination et du calendrier vaccinal ainsi que les contraintes
familiales.
- les résultats des focus groupes qu'il a
réalisés montraient que les mères étaient
satisfaites des services de vaccination (bon accueil, convenance des horaires
de vaccination).
BOLANDA D., TALANI P., NAZABA P. et coll.
[22], dans une enquête de couverture vaccinale sur la
rougeole à Brazzaville portant sur un échantillon de 468 enfants
de 9 à 23 mois dans deux types de quartiers (urbaines et
périurbaines), avaient trouvé que le manque d'informations et la
méconnaissance du calendrier vaccinal constituaient les raisons
majeures de non vaccination chez 80% des mères
interrogées. La même étude a montré une couverture
vaccinale plus élevée en zone urbaine.
OUEDRAOGO E., [23] dans une étude
ayant porté sur 212 mères d'enfants de 12 à 23 mois dont
154 en zone urbaine a trouvé que cellesci étaient satisfaites de
l'accueil par les agents vaccinateurs (88,5%) ; la plupart d'entre elles
(84.5%) savaient qu'il faut réaliser cinq contacts vaccinaux pour
immuniser l'enfant. Seulement 7,4% des mères connaissaient toutes les
maladies cibles du PEV. Elles étaient polygames dans 66.7% des cas et
exerçaient des activités au foyer dans 65.9% des cas.
MAGATTE M. et coll., [24] au
Sénégal, dans une enquête exhaustive de type transversale
sur les abandons de la vaccination auprès de 562 mères d'enfants
de 10 à 23 mois, ont trouvé que la proportion des enfants
complètement vaccinés avait un lien statistique avec les
connaissances des mères sur le calendrier vaccinal, le sexe de
l'enfant.
OUEDRAOGO L. T. et coll., [25] au Burkina
Faso, dans une étude transversale sur les déterminants du non
respect du calendrier vaccinal ayant concerné 384 mères d'enfants
de 0 à 11 mois et 54 prestataires de santé, ont trouvé que
les mères d'enfants étaient satisfaites de l'accueil ( 93,1%), du
temps d'attente ( 63,2%), des horaires et programmes des séances de
vaccination (98,2%). Les avantages de la vaccination étaient
également bien connus (75,5%). Les connaissances des mères sur le
calendrier vaccinal et les maladies cibles étaient insuffisantes (17,7
%).
Dans la revue approfondie du PEV au Burkina Faso
[20], les auteurs ont procédé par une
enquête transversale par sondage en grappes à plusieurs
degrés pour l'évaluation de la couverture vaccinale.
Un échantillon de 13230 mères d'enfants de 12
à 23 mois a été enquêté. Les auteurs ont
obtenu les principaux résultats suivants :
- la majorité des mères était
analphabète (89,9%)
- La proportion des enfants de 12 à 23 mois ayant
reçu une série complète de vaccination était de
85,5% selon les informations du carnet,
- Le taux d'abandon global était en moyenne de 5,1%
pour le pays et de 3,4 pour la région du Centre-Est,
- Les parents connaissant les cinq contacts requis par enfant
étaient de 34.2% ; leurs principales sources d'information sont les
agents de santé, les ASC, la radio.
- La non disponibilité des vaccins, l'inadaptation des
horaires de vaccination, la non disponibilité de l'agent vaccinateur, le
long temps d'attente, le mauvais accueil ainsi que le coût de la
vaccination ont été évoqués par les mères
comme raison de non vaccination des enfants.
Selon le guide pratique des fondements de l'immunisation
[17], certaines personnes reçoivent un ou des vaccins
mais ne souhaiteraient pas se représenter car elles n'ont pas
apprécié les services reçus pour les raisons suivantes :
une longue file d'attente, mauvais accueil par le personnel de santé
(impolitesse et l'indifférence du personnel), les frais non
autorisés facturés et indument perçus par les
prestataires, le manque de vaccins ou autres fournitures.
JENNIFER N. et coll. [26], dans une
enquête démographique aux philippines ayant concerné 1324
mères d'enfants de 12 à 23 mois ont étudié la
relation entre les caractéristiques individuelles et les variables
communautaires avec le statut vaccinal des enfants. Le niveau d'instruction des
mères, le rang de naissance de l'enfant, le lieu de
résidence (milieu rural) étaient associés
à la vaccination complète de l'enfant. Par contre, le sexe de
l'enfant, le nombre des enfants de moins de 5 ans dans la famille, la religion,
le nombre de coépouses n'étaient pas significativement
associés à la vaccination complète des enfants. La
même étude a trouvé que les mères étaient
âgées en moyen de 29 ans et 20% d'entre elles avaient au moins 2
enfants de moins de 5 ans en charge.
SIA D., KOBIANE J.F., SONDO B.K., FOURNIER P.
[1], dans une étude ayant comporté un
échantillon de 805 enfants de 12 à 23 mois ont trouvé que
les facteurs individuels suivants étaient associés à la
vaccination complète des enfants :l'éducation des parents, la
multiparité, le rang de naissance de l'enfant, l'utilisation d'une
source d'information, l'accessibilité financière, l'occupation
des mères et leurs conjoints, le niveau de vie, et enfin la
continuité des soins prénataux et l'accouchement
assisté.
SAVADOGO M. [27], dans une étude sur
les déterminants des abandons de la vaccination chez les enfants de 0
à 11 mois dans le district sanitaire de Tenkodogo, a
procédé par un tirage aléatoire d'un village par FS et
interviewé 232 mères d'enfants de 12 à 23 mois sur leurs
connaissances . Les résultats auxquels il est parvenu montraient que
88.1% d'entre elles ne connaissaient pas l'âge d'administration du vaccin
anti-rougeoleux ; les maladies cibles du PEV étaient insuffisamment
connues. Dans la même étude, il est également ressorti que
39,22% des mères ont cité la rougeole comme maladie cible du PEV
et que 25% ne connaissent pas l'âge auquel l'enfant doit terminer sa
vaccination.
FAYE A., SECK I., DIA AT. [9], ont
étudié en milieu rural Sénégalais les facteurs
d'abandon de la vaccination sur un échantillon de 562 mères
et pères d'enfant de 10 à 23 mois. Ils ont trouvé que
le temps d'attente
ainsi que l'accueil étaient jugés satisfaisants.
La maladie la plus connue était la rougeole (58,5%) et seulement 38,1%
des parents connaissaient le calendrier vaccinal.
MAKOUTODE M. et coll. [28], ont
exploré en 2006 l'influence de certaines caractéristiques
parentales sur la couverture vaccinale des nourrissons au Bénin. Ils
avaient constitué un échantillon des 438 parents d'enfants de 12
à 23 mois choisis aléatoirement par la technique de grappes dans
cinq communes. Les principaux résultats auxquels ils étaient
parvenus se présentent comme suit :
· Aucun parent ne connaissait toutes les maladies
évitables par le PEV
· Seulement 3% des parents connaissaient cinq (5) des neuf
(9) maladies
· les parents qui connaissaient le calendrier des cinq
contacts vaccinaux représentaient 24,7%
· Le niveau de connaissances des parents a
été jugé faible dans 70%
· La qualité des services de vaccination a
été décriée dans 11,1% KABORE J. [29]
dans une étude sur les déterminants du taux d'abandon
élevé entre les vaccinations du BCG et du VAR dans le DS de
OUAHIGOUYA en 2006 a procédé par un tirage au sort des enfants de
12 à 23 mois sur la base des cahiers de vaccination par village pour
constituer son échantillon. Les parents des enfants étaient
ensuite interrogés. Il avait trouvé un taux d'abandon de 21.14%.
Les mères, elles étaient en majorité des femmes au foyer
(90.78%) et âgées de 15 à 38 ans avec une moyenne de 27.5
ans. Les avantages de la vaccination étaient connus dans 95.74% des cas.
Seulement 17.73% d'entre elles connaissaient les cinq contacts
25
vaccinaux requis par enfant. L'accueil a été
jugé mauvais (65%) et le temps d'attente long (59.93%).
BOA A. [30] dans une étude
anthropologique en Côte d'Ivoire avait trouvé que les populations
ne connaissaient pas les noms des maladies cibles du programme de vaccination.
La vaccination y était comprise comme un acte curatif. Dans la
même étude il a montré que les réticences des
populations face à la vaccination étaient en partie liées
aux incompatibilités entre le calendrier vaccination et les occupations
des populations. Selon la même étude la plupart des agents de
santé vaccinent sans indiquer aux populations contre quelle maladie ils
leur administrent les vaccins.
2.2 Cadre de référence
A défaut d'un cadre théorique adapté nous
avons construit notre cadre de référence à la
lumière de la revue de littérature.
2.2.1 Variable dépendante
La variable dépendante est l'abandon de la vaccination
entre le BCG et le VAR.
2.2.2 Variables indépendantes
Notre variable dépendante est influencée par trois
groupes de variables indépendantes qui sont :
· les connaissances des parents d'enfants sur la
vaccination,
· les perceptions des parents d'enfants vis-à-vis
des services de vaccination,
· les caractéristiques sociodémographiques
des parents d'enfants.
2.2.3 Opérationnalisation des variables
2.2.3.1 Connaissances des parents d'enfants en
matière de vaccination
Il s'agit des connaissances des parents d'enfants. Ils ont
une bonne connaissance en matière de vaccination, si elles parviennent
à donner certaines informations clés sur la vaccination. Ces
informations clés constituent les indicateurs que nous allons mesurer.
Ce sont :
v' les avantages de la vaccination v' Les maladies cibles du
PEV
v' Le calendrier vaccinal
v' Les effets indésirables des vaccins.
27
· Les avantages de la vaccination
Les parents d'enfants doivent connaître les avantages
que peut apporter la vaccination : la protection des enfants contre les
maladies (telles que la rougeole, la poliomyélite) à travers le
renforcement de leur immunité, la réduction des complications des
maladies cibles en cas de survenue. La connaissance des avantages de la
vaccination par les parents peut motiver ceux-ci à terminer la
série vaccinale de leurs enfants.
· Les maladies cibles du PEV
Les parents d'enfants doivent connaître les maladies
contre lesquelles leurs enfants seront protégés après une
vaccination complète. Au Burkina Faso, on compte neuf (9) maladies
cibles du PEV. Nous considérons que les parents ont une connaissance
acceptable sur les maladies cibles du PEV s'ils arrivent à citer au
moins cinq (5) maladies.
· Le calendrier vaccinal
C'est un calendrier qui fixe les intervalles et les
périodes devant s'écouler entre les différentes
vaccinations et doses. Il est important car il faut que les parents le
maîtrisent afin de le suivre correctement. Ils doivent savoir le nombre
de contacts vaccinaux pour un enfant avant son premier anniversaire ainsi que
les âges des différents contacts.
· Les Manifestations Adverses
Post-Immunisation(MAPI)
Ce sont des effets indésirables ou des incidents
médicaux pouvant survenir après l'administration d'un vaccin et
dont on pense qu'ils sont dus à la vaccination. La fréquence
élevée des MAPI mineures nécessite que les parents soient
informés à l'avance de la possibilité de MAPI après
la vaccination de leurs enfants et de la conduite à tenir (par exemple
donner un antipyrétique ou se présenter devant l'agent de
santé). De plus leur connaissance est très
importante pour les parents d'enfants dans le respect du calendrier vaccinal
car selon plusieurs études menées, elles constituent la cause
majeure des abandons.
· Connaissance du statut vaccinal de
l'enfant
C'est la connaissance du statut vaccinal de l'enfant par ses
parents au moment de l'enquête. Les parents peuvent penser que leur
enfant est complètement vacciné alors qu'il ne l'est pas.
· Les sources d'informations des
parents
Il s'agit des canaux utilisés par les parents pour
s'informer sur la vaccination. Ils doivent connaître les canaux
utilisés par les services dans le cadre de PEV tels que les ASC, les
agents de santé, la radio, la télévision.
2.2.3.2 Perceptions des mères sur les services
de vaccination
La perception des mères sur les services de
vaccination sera appréciée à partir des
éléments suivants : la perception de la qualité des
prestations, la perception de l'organisation ainsi que des coûts
engendrés par la vaccination.
> Perceptions de la qualité des
prestations
Il s'agit de la perception de l'accueil, du temps d'attente et
de la qualité des informations reçues par les mères lors
des séances de vaccination.
· L'accueil
C'est le comportement des agents de santé à la
réception de mères lors des séances de vaccination. Un bon
accueil peut renforcer la communication interpersonnelle et constitue un atout
pour l'utilisation ultérieure du service. Le respect envers les
mères, le respect de l'ordre
29
d'arrivée, ainsi que la disponibilité pour elles de
places assisses sont entre autre des éléments de la
qualité d'un bon accueil.
· Le temps d'attente
C'est le temps mis par une mère au cours d'une
séance de vaccination depuis son arrivée jusqu'à
l'obtention du vaccin pour son enfant. Le long temps d'attente pourrait la
décourager les mères pour la suite de la vaccination et est par
ailleurs, incompatibles avec des mères occupées par des
activités surtout commerciales.
· La qualité des informations
reçues
Il s'agit des informations sur la nature des vaccins
administrés, les éventuels effets secondaires ainsi que les
informations sur les prochains rendez-vous de vaccination de l'enfant. Ces
informations renforcent les connaissances de mères en matière de
vaccination.
> Perception sur l'organisation des services de
vaccination
· Les occasions manquées
C'est le fait pour une cible (enfant ou femme enceinte) qui
vient au centre de santé ou au poste avancé pour la vaccination
et qui en repart sans avoir reçu la ou les doses qu'elle devait
recevoir. Lorsqu'une mère vient à plusieurs reprises aux
rendez-vous de vaccination de son enfant sans obtenir le vaccin pour lui, elle
pourrait se décourager et ne plus se présenter.
· Convenance des jours de vaccination
C'est l'acceptation ou non des jours de vaccination par les
utilisateurs. Si les jours de vaccination ne conviennent pas avec les
mères, elles auront du mal à suivre la vaccination de leurs
enfants.
· Appréciation du dispositif de
rappel
C'est le dispositif mis en place par les services de
vaccination pour rappeler les mères non à jour de la vaccination
de leurs enfants. Ce dispositif devrait être perçu par les
mères. Si les mères savent qu'elles seront rappelées en
cas de non respect de rendez-vous, elles seront assidues aux séances de
vaccination. Il s'agit également de savoir comment les mères font
pour se rappeler des rendez-vous.
> Coût de la vaccination
Il s'agit de l'argent dépensé lors des
séances de vaccination soit pour le transport, la restauration, ou le
paiement de l'agent vaccinateur. Cela peut-être source d'abandon.
2.2.3.3 Les caractéristiques
sociodémographiques
Certaines caractéristiques des parents en charge des
enfants peuvent expliquer des comportements en matière de vaccination.
Ce sont :
v' l'âge : c'est une variable quantitative continue et qui
a été mesurée
en année.
v' le niveau d'instruction des parents : le faible niveau de
d'instruction semble expliquer l'insuffisance de connaissances en
matière de vaccination. Cette variable a été
mesurée à partir des modalités suivantes : Aucune
instruction, alphabétisée en langue locale, medersa/école
coranique niveau primaire, niveau secondaire, niveau supérieur.
v' la profession ou occupation des parents : la profession
est une variable qualitative nominale qui peut prendre les modalités
suivantes : cultivateur, commerçant, travailleur salarié,
ouvrier
31
élève/étudiant, femme au foyer, artisan,
sans emploi. Les occupations des mères pourraient amener à des
reports de la vaccination de l'enfant. De plus les mères du fait de
leurs occupations peuvent être intolérantes par rapport à
l'attente.
v' le statut matrimonial : statut matrimonial est une
variable qualitative nominale qui peut prendre les états suivants :
marié polygame, marié monogame, divorcé, Veuf/veuve,
célibataire.
v' la religion : c'est un variable catégorielle avec
comme modalités animisme, musulmane, chrétienne. Certaines
croyances pourraient constituer des obstacles à la vaccination.
v' le nombre d'enfants de moins de 5 ans : un nombre
élevé d'enfants de moins de 5 ans pourrait constituer une
charge pour la mère.
v' le pouvoir de décision : c'est la capacité
pour la mère de décider librement de la vaccination de l'enfant.
Si la mère doit toujours avoir la permission du père ou du chef
de ménage par exemple, la vaccination de l'enfant pourrait être
reportée pour diverses raisons.
v' Zone d'habitation : c'est une variable catégorielle
dichotomique avec « loti » et « non loti » comme
modalités. Des études ont montré que la couverture
vaccinale était faible dans les zones non loti.
v' Le respect des rendez-vous de vaccination : il s'agit de
savoir si les parents ont déjà reporté une séance
de vaccination. Le non respect des rendez-vous pourrait être
préjudiciable à l'achèvement de la vaccination.
v' le secteur : il s'agit du secteur de résidence
numéroté de 1 à 5.
2.2.4 Liens entre les variables
· Liens entre les variables
indépendantes et la variable dépendante
Les trois groupes de variables indépendantes ont un
lien direct sur la variable dépendante.
Une bonne connaissance en matière de vaccination par
les parents des enfants, constitue une source de motivation pour un suivi
correct et complet des contacts vaccinaux. Les hommes, s'ils ont une bonne
connaissance, peuvent encourager et même amener les mères à
respecter le calendrier vaccinal des enfants. Les abandons de la vaccination
seraient ainsi réduits.
Aussi, les perceptions des mères ont un lien avec les
abandons de la vaccination. Motiver les populations en les informant et en les
assurant un bon accueil est une condition indispensable au succès de
service de prévention comme le PEV. En effet, lorsqu'elles sont
satisfaites de l'accueil, du temps d'attente par exemple (surtout dans un
contexte de ville commerciale) cela devrait les motiver davantage à
continuer toutes les séries de vaccinations des enfants. De plus,
lorsque les programmes de vaccination ne conviennent pas aux mères cela
peut être source de démotivation.
Les caractéristiques comme les occupations des
parents, le pouvoir de décision, le nombre d'enfants en charge, et le
niveau d'instruction peuvent être à l'origine du non respect de
dates de rendez-vous de la vaccination et influencer ainsi le suivi de la
vaccination de l'enfant.
33
· Liens entre les variables indépendantes
entre elles.
Il existe également des liens entre les
différentes variables indépendantes.
Les caractéristiques de parents agissent sur les
connaissances des parents et sur les perceptions des mères. En effet, le
niveau d'instruction contribue à la compréhension des messages en
rapport avec la vaccination des enfants et par conséquent
détermine les connaissances des parents sur ce sujet. Les occupations
des mères peuvent expliquer leur jugement sur les prestations de
services notamment par rapport au temps d'attente.
Les connaissances des parents et les perceptions des
mères entretiennent également des liens. Une non maîtrise
du calendrier vaccinal peut expliquer que les mères se trompent de dates
de rendezvous et avoir une mauvaise perception des services de vaccination. De
plus, si une mère n'est pas satisfaite de l'accueil, elle pourrait
être moins disposée à écouter les informations qu'on
lui donne. La satisfaction des mères par rapport à l'accueil
pendant les séances de vaccination est une condition pour une bonne
écoute des informations sur la vaccination et renforce ainsi leur
connaissance.
Les différents liens entre les variables seront
schématisés par la figure 1
I Avantages de la vaccination, I Maladies cibles du PEV,
I Calendrier vaccinal,
I Effets indésirables des vaccins, I Sources
d'information,
I Statut vaccinal de l'enfant.
CONNAISSANCES DES PARENTS D'ENFANTS EN
MATIERE VACCINATION
PERCEPTIONS DES PARENTS VIS-A-VIS DES SERVICES DE
VACCINATION
Qualité des prestations
( Accueil,
v' Temps d'attente,
( Qualité des informations reçues.
Organisation des services
v' Convenance des jours de vaccination, v' Occasions
manquées,
1' appréciation du dispositif de rappel
Coût de la vaccination
ABANDON DE LA VACCINATION ENTRE LE BCG ET LE
VAR
CARACTERISTIQUES SOCIO DÉMOGRAPHIQUES
DES
PARENTS D'ENFANTS I lien de parenté,
I Age,
I Niveau d'instruction, I Statut matrimonial, I Religion,
I Nombre d'enfants de moins de 5 ans vivants,
I Profession / occupations, I Pouvoir de décision,
I Respect des rendez-vous de
vaccination,
I Type de quartier de résidence, I Secteur.
Figure 1 : Schéma du cadre conceptuel
CHAPITRE III :
PRESENTATION
DU MILIEU DE L'ETUDE
36
CHAPITRE : III PRESENTATION DU MILIEU DE L'ETUDE
3.1 Cadre d'étude : district sanitaire de
Pouytenga
3.1.1 Données géographiques et
administratives
Le district sanitaire de Pouytenga est l'un des sept
districts que compte actuellement la région sanitaire du Centre Est.
Il forme avec le DS de Koupéla les deux DS de la province du
Kourittenga. Le district est desservi par la route nationale N°16 qui le
relie a ux villes de Boulsa et Kaya au Nord et à la nationale N°3
au Sud. Il est l imité par les DS de Boulsa au Nord, Bogandé au
nord-est, Koupéla au sud-est et Zorgho à l'ouest. Il couvre une
superficie de 1180 km2.Le découpage administratif
dénombre 88 villages et 5 secteurs répartis dans deux communes
rurales et une commune urbaine (Pouytenga).
3.1.2 Données démographiques
La population actualisée en 2010 à partir du
RGPH 2006 du district sanitaire de Pouytenga est de 171655 habitants, avec une
densité de 145 habitants/Km2.Le tableau suivant donne la
répartition de la population du district en 2010.
Tableau II: Répartition de la population
du District de Pouytenga par
tranche d'âge et par population cible en 2010
Population cible Effectif
Enfant de 0-11 mois (4,23%) 7261
Population cible BCG (4,6%) 7896
Enfant de 12 à 23 mois (4,45%) 7638
Accouchements attendus (4,6%) 7896
Population totale 171655
Source : recensement général de la population
et de l'habitat 2006
3.1.3 Données socio-économiques
L'agriculture et l'élevage demeurent les principales
activités de la population du district. Le commerce est très
développé dans la ville de Pouytenga et occupe presque la
quasi-totalité de la population active. La ville de Pouytenga abrite un
des plus grands marchés de bétail du Burkina et l'exportation se
fait vers la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le
Nigeria. D'autres marchés comme ceux de Kalwartenga, Koupéla,
Andemtenga et Zaogho constituent des pôles d'échanges des
populations du district.
La population du district du Pouytenga est à
majorité mossi (89%). On y rencontre aussi des peuhls (7,5%), des bissa
(0,54%), des gourmantchés (0,44%), des groupes Djerma, Haoussa, Yoruba
(0,55%) etc. L'organisation sociale est basée sur la chefferie
traditionnelle « moaga » qui constitue l'élément
fondamental de la gestion des affaires de la communauté. La polygamie
est le type d'union la plus rependue. Trois (03) principales religions animent
la vie spirituelle dans le district : l'islam (57,89%), le christianisme
(36,17%) et l'animisme (4,39%).
Le taux brut de scolarisation de la province de Kourittenga en
2008 est de 73% (filles : 67,8%; garçons : 78,10%) contre 68,7% au
niveau national. La parité garçons/filles est de 100
garçons pour 86 filles.
3.1.4 Données sanitaires
> Les couvertures vaccinales en 2009
Le tableau ci-dessous présente les couvertures vaccinales
des enfants de 0 -11 mois des 13 FS du district de Pouytenga de 2007 à
2009
38
Tableau III : Evolution de quelques indicateurs de
couverture vaccinale administrative (%) du district sanitaire de Pouytenga
de
2007 à 2009
|
|
|
|
|
|
|
|
Antigènes
|
2007
|
2008
|
2009
|
BCG
|
105,37
|
112,63
|
115,77
|
VAR
|
92,23
|
105,68
|
136,37
|
Abandon BCG /VAR
|
12,47
|
14,31
|
14,7
|
|
Source : Rapport PEV, 2007, 2008, 2009
Le taux de déperdition entre le BCG/VAR reste
élevé et augmente au cours des années malgré les
activités de recherche des perdus de vue.
> La situation des maladies cibles du PEV
Le district a connu une épidémie de rougeole en
2009 de la semaine 11 à semaine 36. Au total 1247 cas de rougeole dont
02 décès ont été enregistrés en 2009. Sur
les 1247 cas 903 ont été décrits. Les enfants de moins de
5 ans représentent 44,87% des cas et 76,79% d'entre eux étaient
non vaccinés. Entre 2008 à 2009, 3 cas de polio virus sauvage
confirmé provenaient du district dont deux dans la ville de Pouytenga
[31].
3.2 Présentation du champ d'étude :
Ville de Pouytenga
3.2.1 Données géographiques et
administratives
La Ville de Pouytenga relève de la province du
Kourittenga qui forme avec les provinces du Boulgou et du Koulpelogo la
Région du Centre - Est. La ville est limitée :
- Au Nord-Est par la commune rurale d'Andemtenga ;
- Au Sud et au Sud- Est par la commune urbaine de Koupéla
;
- Au Sud-Ouest par la commune urbaine de Zorgho (Province du
Ganzourgou);
- Au Nord et Nord-Ouest par la commune rurale de Kando.
Elle est accessible par plusieurs axes routiers dont le
principal est la RR15 (Sapaga-Boulsa). Cette route relie Pouytenga à la
RN4 (Ouagadougou-Koupéla). Pouytenga est chef lieu de Commune Urbaine
conformément à la loi N°055-2004/AN du 21 décembre
2004. Dans ses limites territoriales, elle couvre une superficie de 15,128
km2 et compte cinq (05) secteurs numérotés de 1
à 5. Les différents secteurs de la ville sont partiellement lotis
et sont inclus dans l'agglomération urbaine. La ville de Pouytenga est
aussi chef lieu de Département.
3.2.2 Données démographiques
Selon le recensement général de la population
et de l'habitat de 2006 la population de la ville de Pouytenga est de 60618
habitants dont 52.5% de sexe féminin avec une densité de 400,30
habitants/km2. Le taux de croissance est de 4,34%. La ville de
Pouytenga reçoit des immigrants venant des autres régions du
Burkina et de pays voisins (Ghana, le Togo, le Bénin, la Côte
d'Ivoire et le Niger). Cette situation rend la maîtrise des
données démographiques difficile d'une part, et pourrait d'autre
part, expliquer les couvertures vaccinales de plus de 100%.
3.2.3 Données socioéconomiques
Le commerce est pratiqué par la majorité de la
population de la ville (soit environ 80% de celle-ci) qui est d'ailleurs
réputé pour cette fonction de ville commerciale au niveau
national. Les différentes aires d'échanges sont le marché
central (qui inclus le marché de cycles, le marché de volailles),
le marché de cola, le marché de céréales, le
marché de bétail et le marché de « Seko ». Les
autres secteurs économiques sont l'agriculture, l'élevage surtout
extensif et l'artisanat.
Les principales religions sont l'Islam, le Christianisme et
l'Animisme. On dénombre plusieurs groupes ethniques de
nationalités diverses
40
constitués essentiellement de Burkinabé (mossi,
peulh, bissa, gourmantché, samo, gourounsi, etc) ; de Ghanéens
(ashanti, frafra) ; de Nigérians (haoussa et ibo) ; de Nigériens
(djerma et haoussa) ; de Maliens ; de Béninois, de Togolais,
d'Ivoiriens, de Sénégalais, de Mauritaniens, etc. Le taux de
scolarisation était de 87,10 pour l'année scolaire 2008/2009
[32].
3.2.4 Données sanitaires
· Nombre de structures Sanitaires
La ville de Pouytenga abrite le Centre Médical sans
antenne chirurgical (CMA), le CSPS de Balkiou. A l'intérieur du CMA se
trouve un CSPS niché qui s'occupe des activités du premier
échelon dont la vaccination. On note également quatre (04)
cabinets privés de soins et 8 dépôts pharmaceutiques
privés.
· Situation de la chaine de froid et du
matériel d'IEC sur le PEV La situation de la chaine de froid et
du matériel d'IEC sur le PEV se présente dans le tableau
ci-dessous
Tableau IV : Situation de la chaine de froid et du
matériel d'IEC
Désignation
|
Nombre et État
|
|
Passable
|
Congélateur
|
5
|
1
|
Réfrigérateur
|
3
|
1
|
Bouteille de gaz
|
4
|
0
|
Porte vaccin
|
45
|
10
|
Boite à image
|
0
|
0
|
Affiche sur le PEV
|
2
|
0
|
Audio-visuel
|
0
|
0
|
|
· Le profil sanitaire
La situation sanitaire de la ville reste
caractérisée par la persistance de maladies telles que le
paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées et les affections
dermiques. Cette situation s'est aggravée avec l'apparition du VIH/SIDA.
En plus des maladies citées ci-dessus, on note des cas de
méningite, de rougeole, de tuberculose et d'infections sexuellement
transmissibles. En 2009, une épidémie de rougeole a touché
613 personnes dans la ville de Pouytenga. Le taux d'abandon de vaccination
entre le BCG et VAR était de 27,07 % en 2009. Le tableau suivant
présente quelques indicateurs de soins en 2010 de la ville de
Pouytenga
Tableau V: Quelques indicateurs de soins de la ville de
Pouytenga
Indicateurs
|
Couverture (%)
|
Accouchement assistés
|
132.70
|
PF
|
16.38
|
CNRSS
|
51.06
|
BCG
|
138.63
|
VAR
|
104.38
|
Abandon BCG/VAR
|
25
|
|
Source :CISSE_Pouytenga_RASI2010
CHAPITRE IV :
METHODOLOGIE
|
|
43
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
4.1 Type d'étude
Il s'agit d'une étude transversale à visée
descriptive et analytique.
4.2 Population d'étude
Notre population d'étude est composée des :
· enfants de 12 à 23 mois : ils constituent notre
cible secondaire et permettront d'identifier les parents. Ils devraient avoir
reçu la totalité des vaccins du PEV en routine. c'est pourquoi
nous intéressons à eux au lieu des enfants de 0 à 11 mois
qui n'ont pas en principe terminé leurs séries de vaccination.
· parents d'enfants de 12 à 23 mois : constituent
notre cible primaire. Ce sont des personnes en charge de la santé de
l'enfant. Les critères d'inclusion
Pour les enfants : être âgé de 12 à
23 mois au moment de l'enquête (enfants nés entre 28 Mars 2009 et
le 4 Avril 2010), avoir reçu au moins le BCG, et disposer d'un carnet de
vaccination pour la vérification des informations sur l'enfant. L'accord
des parents pour la consultation du carnet a été au
préalable obtenu.
Pour les parents :
v' être mères / tutrices ou pères/tuteurs
d'enfants de 12 à 23 mois inclus dans l'échantillon,
v' être résidents permanents de la ville de
Pouytenga depuis au moins 12 mois.
4.3 Méthodes d'échantillonnage
4.3.1 Echantillon
Notre échantillon est composé de :
- 290 enfants de 12 à 23 mois
- 290 parents
d'enfants de 12 à 23 mois
4.3.2 Echantillonnage
· Détermination de la taille de
l'échantillon
Pour déterminer le nombre d'enfants à
enquêter nous avons pris en compte les paramètres suivants :
v' Le paramètre de précision (i) que nous avons
fixé à 5%
v' La proportion (p) des abandons de la vaccination dans le
district qui était de 14,7% en 2009.
v' L'écart réduit Z pour á/2
(Zá/2=1.96 pour á =0.05)
Ainsi, pour la taille minimale de l'échantillon nous avons
utilisé la formule suivante de SCHWARTZ: n= Z2 *p.q.
/i2
Ce qui donne n=
(1,96)2*0,147*0,853/(0,05)2
=192,7 que nous avons arrondi à 193 enfants.
Nous avons considéré un effet grappe de 1,5 pour
corriger notre échantillon ; la taille corrigée de notre
échantillon est donc égal 193*1.5 ce qui donne un total de 289.5
que nous avons arrondi à 290
Notre échantillon est donc composé de 290
enfants de 12 à 23 mois. Pour chaque enfant retenu dans l'enquête,
nous avons interrogé un des parents. Ce qui donne également 290
parents d'enfants.
45
· Détermination de la taille
d'échantillon par secteurs
La taille de l'échantillon par secteur a été
proportionnelle à son poids démographique.
Tableau VI: répartition de l'échantillon
par secteur
Secteur
|
Population
|
Enfants de 12 à 23
mois (4,45%)
|
Proportion
|
Echantillon
|
Secteur 1
|
9 851
|
438
|
0.14
|
41
|
Secteur 2
|
18 035
|
803
|
0.26
|
75
|
Secteur 3
|
19 303
|
859
|
0.28
|
81
|
Secteur 4
|
13 030
|
580
|
0.19
|
55
|
Secteur 5
|
8 639
|
384
|
0.13
|
38
|
Total
|
68 858
|
3 064
|
1
|
290
|
Méthode d'échantillonnage
Nous avons retenu la méthode d'échantillonnage
aléatoire à deux degrés type OMS. Cette méthode
recommande 30 grappes par unités d'observations avec au moins 7 enfants
par grappe. Pour notre étude, nous avons un échantillon de 290
enfants à répartir dans 30 grappes soit une moyenne de 9.7
enfants par grappe. Il en est de même pour les parents d'enfants. Dans la
présente étude, la grappe physique est représentée
par les quartiers de la ville de Pouytenga.
- Notre premier degré est
représenté par les quartiers. Pour choisir le
nombre de quartiers par secteur, nous avons procédé
comme suit :
v' Calcul des effectifs cumulés des enfants de 12
à 23 mois des secteurs et attribution des numéros. Exemple : la
population des enfants de 12 à 23 mois cumulée au secteur 1 est
égale à 438 et les numéros attribués vont de
1-438.
v' Calcul de l'intervalle d'échantillonnage (k) :
effectif cumulé total divisé par le nombre de grappes(30) ; ce
qui correspond à 3 064 divisé par 30 soit 102.
v' Détermination du nombre de grappes (quartiers) par
secteur : Première grappe à enquêter : tirer au
sort un nombre á entre 1 et le pas de sondage qui ici est 102. Pour cela
nous avons utilisé la fonction ALEA.ENTRE.BORNES du logiciel Excel et
trouvé 75. Le numéro 75 est compris entre 1 et 438 ; le premier
quartier à enquêter est donc dans le secteur1.
Grappe suivante à enquêter : ajouter au
numéro tiré au sort (75) au pas de sondage (102) : 75+102=176. Le
second quartier est toujours dans le secteur 1. Ajouter chaque fois le pas de
sondage jusqu'à obtenir 30 quartiers. Le tableau suivant donne le nombre
de grappes par secteurs.
Tableau VII: répartition du nombre de grappes par
secteur
Secteurs
|
Enfants de
|
Effectifs
|
N° d'attribution
|
Nombre de
|
|
12 à 23 mois
|
cumulés
|
|
grappes
|
|
(4,45%)
|
|
|
|
Secteur 1
|
438
|
438
|
1-438
|
4
|
Secteur 2
|
803
|
1241
|
439-1241
|
8
|
Secteur 3
|
859
|
2100
|
1242-2100
|
8
|
Secteur 4
|
580
|
2680
|
2101-2680
|
6
|
Secteur 5
|
384
|
3064
|
2681-3064
|
4
|
Total
|
3 064
|
3064
|
|
30
|
Sur la base de la liste des quartiers par secteur, nous avons
procédé à un tirage aléatoire simple (tirage sans
remise) des nombres de quartiers retenus dans chaque groupe.
- Notre deuxième degré a
consisté au choix des ménages à visiter. Pour cela, nous
avons utilisé la méthode aléatoire-marche utilisée
dans les enquêtes PEV. La démarche suivante a été
appliquée par les enquêteurs :
47
> Choix des concessions
· Choisir un repère dans un endroit central du
quartier (lieux public, bâtiments administratifs, école, maison du
chef de quartier, lieux de culte, etc.) ;
· A partir de ce repère déterminer une
direction au hasard en lançant un stylo ou un crayon en l'air ; la
pointe indiquera la direction dans laquelle on doit commencer ;
· parcourir cette direction en numérotant les
concessions de proche en proche avec un schéma sur une feuille, en
allant bien jusqu'à la limite du quartier ou se limiter à un
repère précis (rue par exemple) ;
· choisir la première concession dans cette
direction : tirer au sort un nombre compris entre 1 et le nombre de concessions
numérotées ; le numéro tiré correspond à la
première concession de départ ;
· après avoir visité la première
concession, on choisit la prochaine concession la plus proche sur la droite en
sortant de la porte.
· après avoir parcouru tout le quartier et que
vous n'avez pas eu tous les enfants et/ou les parents pour la grappe, allez au
quartier le plus proche.
> Choix des foyers ou ménages
Une fois dans la concession, on recense l'ensemble des
foyers/ ménages et on leur donne des numéros de façon
à pouvoir les identifier en cas de besoin. On recense ensuite les
enfants nés entre le 28 Mars 2009 et le 4 Avril 2010 puis on identifie
ceux disposant d'un carnet de vaccination et vaccinés contre le BCG. On
choisi un seul ménage par concession et un enfant dans ce ménage.
L'un des parents de cet enfant est interviewé. Si les deux parents sont
présents, utiliser une pièce de monnaie, attribuer à
chacun une face et faire un jet pour choisir un parent.
4.4 Méthode, techniques et outils de collecte
des données
· Méthode de collecte des
données
La méthode de collecte des données est
l'enquête.
· Techniques de collecte des
données
L'interview pour les parents d'enfants et l'exploitation des
documents de vaccination des enfants (revue documentaire) pour recueillir
certaines informations sur les enfants telles la date de naissance, les dates
de vaccinations, etc., ont été les techniques
utilisées.
· Outils de collecte des données
v' guide d'entretien semi-structuré adressé aux
parents d'enfants (mères/tutrices ou Pères/tuteurs) de 12
à 23 mois ;
v' instrument d'analyse de contenu pour les informations du
carnet de vaccination.
La pré-enquête/ validation des
outils
Les outils de collecte ont fait l'objet d'un pré-test
le 22 mars 2011 dans la ville de Koupéla, une ville voisine. Cela nous a
permis d'apprécier la compréhension des outils par les
enquêtés et d'apporter quelques reformulations à certaines
questions.
Anciennes formulations
1. Selon vous, à quel moment l'enfant reçoit son
premier vaccin ? A la naissance /__/ Ne sait pas/__/ autres réponses
/__/ (préciser)
2. Selon vous, à quel âge l'enfant doit-il recevoir
le vaccin antirougeoleux ?
9 mois /__/ ne sait pas /__/ Autres /__/ (préciser)....
49
Nouvelles reformulations
1. Selon vous, à quel moment l'enfant reçoit son
premier vaccin ?
2. Selon vous, à quel âge l'enfant doit-il recevoir
le vaccin antirougeoleux ?
4.5 Déroulement de l'étude
Quatre (4) équipes de deux enquêteurs chacune,
tous des agents de santé non impliqués dans la vaccination de
routine ont été identifiés pour l'enquête dans les
ménages. La composition des équipes a tenu compte de l'approche
genre. Ils ont été formés le 28 Mars 2011. La collecte de
données proprement dite a duré sept (7) jours et s'est
déroulée du 29 mars au 04 Avril 2011. Les équipes ont
été accompagnées sur le terrain par des
représentants des secteurs afin de mieux identifier les quartiers.
Toutes les équipes ont été supervisées sur le
terrain.
4.6 Considérations éthiques
La sélection des individus qui ont pris part à
notre étude s'est basée sur l'équité à
travers des méthodes statistiques qui conviennent dans ce genre de
situation. Les objectifs de l'étude ont été
présentés aux enquêtés avant l'administration du
questionnaire et la participation a été volontaire après
consentement éclairé. Les outils de collecte ont porté des
codes numériques préservant ainsi l'anonymat des
répondants.
4.7 Difficultés rencontrées
La principale difficulté rencontrée a
été l'absence des parents d'enfants dans les ménages
à partir d'une certaine heure. Pour pallier cette difficulté, les
enquêteurs se rendaient très tôt le matin sur le terrain.
Mais cela a allongé la durée de l'enquête
préalablement prévue pour 5 jours.
4.8 Méthodes de traitement des
données
Les données recueillies ont été saisies
et analysées avec le logiciel EpiInfo 3.5.1 du 13 Août 2008 et
Excel, Word. Les mesures de fréquences et les moyennes des variables ont
été calculées avec un intervalle de confiance de 95%. La
mesure d'association utilisée se comporte comme un rapport de
prévalence (RP) et les tests statistiques ont été
interprétés au seuil de signification p<0.05.
4.9 Limites méthodologiques
Les déterminants communautaires des abandons de la
vaccination sont certes multiples. Nous avons perçu cela mais nous avons
délibérément choisi de nous limiter à seulement
quelques aspects de ces déterminants communautaires concernant les
bénéficiaires directs de la vaccination. Cette restriction est
liée à la modestie de nos ressources. Nous aurions aimé
prendre en compte d'autres aspects tels que : l'implication des
autorités communales, coutumières et religieuses, l'implication
des organisations à base communautaire et d'exécution (OBC-E).
Etant donné que certaines informations recueillies
révèlent du passé, d'éventuels biais de
mémoire peuvent avoir influencé certains résultats qui
font appel à la mémoire des répondants.
La technique utilisée qui est l'entretien n'est exempte
de bais. Mais nous pensons que la formation des enquêteurs ainsi que la
mise à leur disposition d'un guide de l'enquêteur a permis de les
minimiser.
CHAPITRE V :
PRESENTATION DES
RESULTATS
|
52
CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS
Les résultats de l'étude sont
présentés selon le plan suivant :
niveau de réalisation de l'étude ;
résultats issus de l'exploitation des carnets de
vaccination des enfants de 12 à 23 mois ;
résultats issus des entretiens individuels avec les
parents d'enfants de 12 à 23 mois.
5.1 Niveau de réalisation de l'étude
Le taux de réalisation de notre étude est de 100%
pour les différentes cibles que sont les enfants de 12 à 23 mois
et leurs parents.
5.2 Résultats issus de l'exploitation des
carnets de vaccination des enfants de 12 à 23 mois
5.2.1 Caractéristiques des enfants
~ Age des enfants
Tableau VIII: Répartition des enfants
enquêtés selon l'âge.
n=290
Tranche d'âge (mois)
|
Fréquence absolue
|
Fréquence relative(%)
|
12-14
|
74
|
25.52
|
15-17
|
81
|
27.93
|
18-20
|
77
|
26.55
|
21-23
|
58
|
20.00
|
Total
|
290
|
100.00
|
L'âge des enfants varie de 12 mois 9 jours à 23 mois
15 jours. La tranche d'âge de 15 à 17 mois est la plus
représentée avec 27.93%.
L'âge moyen calculé des enfants est de 17.18 [16.81
; 17.55] mois avec un écart type de 3.22 mois. Le mode et l'âge
médian sont de 17 mois.
~ Sexe des enfants
Les enfants de sexe féminin représentent 52.8%
[46.8% ; 58.8%]. Le sex-ratio (Masculin /Féminin) est de 0.89.
~ Lieu de naissance
Les enfants nés en maternité représentent
97.6% [95.1 ; 99.0]. ~ Rang dans la fratrie
Le rang de naissance des enfants varie du 1er au 8e
rang. Les enfants qui sont les aînés de leur mère
représentent 21.40%. Ceux qui occupent au moins un 3e rang de
naissance représentent 53.10% des enfants.
5.2.2 Informations sur le statut vaccinal des enfants
~ Statut vaccinal des enfants vis-à-vis de la
rougeole
La proportion des enfants non vaccinés contre la
rougeole selon les données des carnets au cours de cette enquête
est de 13.10% [09.40 ; 17.50] soit un effectif de 38 enfants. Les enfants
vacciné contre le VAR représentent 86.9% [82.5% ; 90.6%]. Six (6)
d'entre eux étaient vaccinés après leur premier
anniversaire.
La proportion des enfants non vaccinés contre la
rougeole avant l'âge d'un an est de 15.2% [11.2 ; 19.8]. Cette mesure
représente la proportion des cas d'abandon de la vaccination entre le
BCG et le VAR appelée communément taux d'abandon entre le BCG le
VAR.
5.2.3 Relation entre les caractéristiques des
enfants et l'abandon de la vaccination
Nous avons voulu tester la relation entre statut vaccinal de
l'enfant et certaines de leurs caractéristiques telles le sexe et le
rang de naissance.
54
~ Sexe de l'enfant et l'abandon de la
vaccination.
Tableau IX: Répartition des enfants selon le
sexe et l'abandon de la vaccination.
|
|
|
n=290
|
Sexe
|
Abandon
|
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
Féminin Masculin
|
20 (13.1%) 24 (17.5%)
|
133 113
|
153 137
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
RP = 0.75 [0.43 ; 1.29] ÷2
(Pearson)= 1,11 ddl =1 p=0,29
La proportion des abandons chez les enfants de sexe
féminin est de 13.1% contre 17.5% chez les enfants de sexe masculin. La
différence entre les deux mesures de fréquences n'est pas
statistiquement significative (p>0.05).
~ Rang de naissance de l'enfant et l'abandon de
la
vaccination.
Tableau X: Répartition des enfants selon le
rang de naissance et l'abandon de la vaccination.
n=290
Rang de naissance
|
Abandon Total
|
Oui Non
|
|
< 3
|
|
|
21 (15.4%)
|
115
|
136
|
> =3
|
|
|
23 (14.9%)
|
131
|
154
|
Total
|
|
|
44
|
246
|
290
|
RP = 1.03
|
[0.60 ;
|
1.78]
|
÷2 = 0.0144
|
ddl=1
|
p=0.90
|
La proportion des enfants de rang de naissance
inférieur à 3 qui n'ont pas reçu le VAR avant l'âge
d'un (15.4%) n'est pas statistiquement différente de celle des enfants
de rang de naissance supérieur à 3 (p> 0.05,
÷2 de Pearson).
5.3 Résultats issus des entretiens individuels
avec les parents d'enfants de 12 à 23 mois.
5.3.1 Caractéristiques sociodémographiques
des parents
· Liens de parenté avec l'enfant
Au total 229 mères ou tutrices et 61 pères ou
tuteurs d'enfants de 12 à 23 mois ont été
interviewées, soit respectivement 79% et 21%.
· Age des parents enquêtés Tableau XI
: Répartition en pourcentage des parents enquêtés
selon
l'âge.
|
|
|
n=290
|
Age (en
|
Mères
|
Pères
|
Total parents
|
années)
|
|
|
(n=290)
|
|
(n1=229)
|
(n2=61)
|
|
15- 19
|
6.99
|
3.28
|
6.20
|
20- 24
|
28.82
|
9.84
|
24.80
|
25- 29
|
29.26
|
18.03
|
26.90
|
30- 34
|
20.52
|
14.75
|
19.30
|
35- 39
|
10.92
|
21.31
|
13.10
|
40 et plus
|
3.49
|
32.79
|
9.60
|
Total
|
100.00
|
100.00
|
100.00
|
|
La classe d'âge la plus représentée chez
l'ensemble des parents est celle de 25 à 29 ans avec un pourcentage de
26,90%. L'âge moyen des parents est de 28.98 ans avec un écart
type de 7.12 ans.
La classe modale de l'âge des mères/tutrices
d'enfants est de 25-29 ans et celle des pères/tuteurs est de 40 ans et
plus. L'âge moyen calculé des 229 mères ou tutrices
d'enfants est de 27.48 ans avec un écart type de 5.97ans. Celui des
pères ou tuteurs est de 34.67 ans et un écart type de 8.21
ans.
56
· Occupations principales des parents
d'enfants
· Occupations des mères/tutrice
d'enfants
Tableau XII : Répartition des
mères d'enfants de 12 à 23 mois selon leurs occupations
principales.
n=229
Occupations Fréquence absolue Fréquence
relative
principales (%)
Femme au foyer 135 58.95
Commerce 51 22.27
Artisanat 35 15.28
Travail salarié 3 1.31
Autre 5 2.18
Total 229 100.00
La majorité des mères/tutrices d'enfants sont des
femmes au foyer (58.95%). Les salariées représentent 1.31%.
· Occupations de pères/tuteurs
d'enfants
Parmi les hommes enquêtés, 54.10% sont des
cultivateurs/éleveurs. La proportion des pères qui mènent
d'autres activités (commerce, salariés, activités
artisanales...) est de 45.90%.
58
· Nombre d'enfants de moins de 5 ans en charge
par les mères des enfants enquêtés
Le nombre d'enfants de moins de 5 ans par mère
d'enfants de 12 à 23 mois varie de 1 à 3 avec une moyenne de 2
enfants. Les mères qui ont au moins 2 enfants de moins de 5 ans
représentent 25.17%.
· Pouvoir de décision
Selon les dires des parents, 76.20% des mères des
enfants enquêtés ne sont pas obligées d'avoir une
permission expresse (du chef de la famille ou du père de l'enfant) avant
d'aller au rendez-vous de vaccination. Par contre 23.80% devrait avoir au
préalable cette permission.
· Non respect des rendez-vous de
vaccination
Concernant les reports de la vaccination 39 parents dont 11
hommes ont reconnu les avoir occasionnés pour les raisons suivantes :
- Marché/activités commerciales (41.03%) ;
- Occupations familiales (25.64%) ;
- Enfant malade (17.95%) ;
- Evénements sociaux : mariage, baptême (12.82%)
;
Le nombre de report varie de 1 à 4 avec une moyenne
environ 2 reports. Parmi les parents ayant déjà reporté
une séance de vaccination, 84.6% (35) l'ont fait plus d'une fois.
· Lieu de résidence des parents
La proportion des parents enquêtés résidant
dans des quartiers non lotis est 43.4% [37.7% ; 49.4%] contre 56.6% [50.6% ;
62.3%] en zone lotie.
5.3.2 Relation entre les caractéristiques
sociodémographiques des parents et l'abandon de la vaccination.
~ Niveau d'instruction et l'abandon de la
vaccination.
Tableau XIII: Répartition des parents selon
le niveau d'instruction et l'abandon de la vaccination.
|
|
|
n=290
|
Niveau d'instruction
|
Abandon
|
|
Total
|
|
Non
|
|
Instruit Aucun
|
8 (7.2%) 36 (20.1%)
|
103 143
|
111
178
|
total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP= 0.36 [0.17 ; 0.74] ÷2
(Pearson)= 8.86 ddl= 1 p=0.0029
La proportion des enfants non vaccinés contre le VAR
avant l'âge d'un an et dont les parents n'étaient pas instruits
est de 20.1% contre 7.2% parmi les enfants dont les parents étaient
instruits. La différence entre les deux proportions est statistiquement
significative (p< 0.05).
~ Zone de résidence des parents et l'abandon de
la
vaccination.
Tableau XIV: Répartition des parents selon la
résidence et l'abandon de la vaccination.
|
|
|
n=290
|
Zone de résidence
|
Abandon
|
|
Total
|
|
Non
|
|
Loti
Non loti
|
14(8.5%) 30(23.8%)
|
150 96
|
164 126
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP= 0.36 [0.19 ; 0.65] ÷2(Pearson)
= 12.91 ddl= 1 p=0,0003261
La proportion des cas d'abandon dans les quartiers non lotis
(23.8%) est statistiquement différente de celle dans les quartiers lotis
(8.5%) avec une probabilité p< 0.05.
~ Relation entre le report de la vaccination par les parents
(non
respect des rendez-vous) et l'abandon de la
vaccination.
Tableau XV: Répartition des parents selon le
report de la vaccination et l'abandon de la vaccination.
n=290
Report de vaccination
|
Abandon Total
|
|
|
Oui
|
14(56.00%)
|
25
|
39
|
Non
|
30(13.57%)
|
221
|
251
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP= 3.0 [1.75 ; 5.14] ÷2 (Pearson)=
15.04 ddl= 1 p=0.0001
La proportion des cas d'abandon chez les parents ayant
déjà reporté une séance de vaccination (56.00%) est
statistiquement différente de celle du groupe de parents ne l'ayant
jamais reporté (13.57%). Il y a un lien statistiquement significatif
entre le report de la vaccination de l'enfant par les parents et l'abandon de
la vaccination (p< 0.05).
~ Relation entre la profession des mères et l'abandon
de la
vaccination.
Tableau XVI: Répartition des mères
selon la profession et l'abandon de la vaccination.
n=229
Occupation de la mère
|
Abandon Total
|
|
|
Femme au foyer
|
19(25.33%)
|
75
|
94
|
Autre occupation
|
16(13.45%)
|
119
|
135
|
Total
|
35
|
194
|
229
|
|
RP= 1.71 [0.93 ; 3.14] ÷2
(Pearson)= 2.99 ddl= 1 p=0.08368
60
La proportion des abandons de la vaccination chez les femmes
au foyer (25.33) n'est pas statistiquement différente de celle des
femmes exerçant d'autres occupations (13.45%) Il n'y pas de lien
statistiquement significatif entre la profession de la mère et l'abandon
de la vaccination de l'enfant (p>0.05).
~ Relation entre le nombre d'enfants de moins de 5 ans
en
charge et l'abandon de la vaccination
Tableau XVII : Répartition des
enquêtés selon le nombre d'enfant de moins de 5 ans en charge et
l'abandon de la vaccination.
n=290
Nombre d'enfant de moins de 5 ans
|
Abandon Total
|
|
|
Un enfant
|
27(12.4%)
|
190
|
217
|
Deux enfants et +
|
17(23.3%)
|
56
|
73
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP= 0.53 [0.31 ; 0.92] ÷2
(Pearson)= 4.99 ddl= 1 p=0.025
La proportion des abandons de la vaccination chez les parents
ayant un seul enfant de moins de 5 ans en charge est de 12.1%. Celle dans le
groupe de parents ayant deux enfants ou plus est de 23.3%. La différence
entre les deux mesures est statistiquement significative (p<0.05).
~ Relation entre le statut matrimonial des parents et
l'abandon
de la vaccination
Tableau XVIII: Répartition
des parents selon le statut matrimonial et l'abandon de la
vaccination
n=288
Statut matrimonial Abandon Total
|
Oui
|
Non
|
|
Monogame
|
21(12.4%)
|
159
|
180
|
Polygame
|
22(23.3%)
|
86
|
108
|
Total
|
43
|
245
|
288
|
|
RP= 0.53 [0.33 ; 0.99] ÷2
(Pearson)= 4.03 ddl= 1 p=0.0448
La proportion des abandons chez les parents monogame (12.4%) est
statistiquement différente de celle dans le groupe des parents polygame
(23.3%) ; p<0.05.
62
64
· Connaissance de l'âge d'administration du
premier contact
Les parents qui savent que le premier contact vaccinal se
fait à la naissance représentent 83.79%. La proportion des
mères qui ont donné cette réponse est de 86.46% contre
73.77% pour les pères/tuteurs.
· Connaissance de l'âge d'administration
VAR
Pour 61.37% des parents, le VAR s'administre à
l'enfant à l'âge de 9 mois. Parmi les mères/tutrices c'est
69.43% qui savent que l'âge d'administration du VAR est à 9 mois
contre 31.11% chez les pères/tuteurs.
· Niveau de connaissance du calendrier vaccinal
La connaissance du calendrier vaccinal a été
évaluée par la connaissance simultanée de ces trois
éléments (nombre de contact requis, âge d'administration du
premier contact, âge d'administration du VAR). Selon cette logique, 47.2%
des parents ont une connaissance acceptable du calendrier vaccinal. Parmi les
mères/tutrices d'enfants 56.76% ont une connaissance acceptable sur le
calendrier vaccinal contre 14.75% chez les pères ou tuteurs.
· Connaissances sur les MAPI.
Interrogés sur les éventuelles manifestations
indésirables post vaccinales, 83.8% des parents ont cité la
fièvre, 8.6% de la douleur/inflammation, 4.8% la diarrhée, 3.8%
les pleurs, et 1.7% l'abcès. Au total 20 enquêtés soient
6.9% ignorent la notion d'effets indésirables possibles après un
contact vaccinal. Selon les parents, 59.31% des enfants ont
présenté de la fièvre après un contact vaccinal ;
5.52% de la diarrhée et 8.27% de la douleur/inflammation. La plupart des
parents (94.18%) disent donner du paracétamol face à ses
manifestations.
66
La connaissance du calendrier vaccinal est acceptable si les
trois éléments du dit calendrier étudiés dans cette
étude (nombre de contact requis, âge d'administration du premier
contact, âge d'administration du VAR) sont à la fois connus.
~ Niveau d'instruction et connaissance sur les maladies
cibles
Tableau XX: Répartition des parents selon le
niveau d'instruction et la connaissance sur les maladies cibles du
PEV.
n=290
Niveau d'instruction
|
Connaissance sur les maladies cible de PEV
Total
|
|
|
Instruits
|
43(38.7%)
|
68
|
111
|
Non instruits
|
37(20.7%)
|
142
|
179
|
Total
|
80
|
210
|
290
|
|
RP= 1.86 [1.29 ; 2.71] ÷2 (Pearson)
= 11.20 ddl= 1 p= 0.00082
Parmi les parents « non instruits », 20.7% ont une
connaissance acceptable sur les maladies cible du PEV (connaissent au moins 5
maladies) contre 38.7% pour ceux « instruits ». La différence
entre les deux proportions est statistiquement significative (p<0.05).
~ Niveau d'instruction et connaissance sur le calendrier
vaccinal
Tableau XXI: Répartition des parents selon le
niveau d'instruction et la connaissance du calendrier
vaccinal.
n=290
Niveau d'instruction
Connaissance sur le calendrier vaccinal
Total
|
|
|
|
Instruits 69 (62.6%) 42 111
Non instruits 70 (39.10%) 109 179
Total 137 153 290
RP=1.60 [1.26 ; 2.01] ÷2 (Pearson)=
16.06 ddl= 1 p=0.000062
Parmi les enquêtés « instruits »,
62.6% ont une connaissance acceptable sur le calendrier vaccinal contre 38.0%
chez les « non instruits ». La différence entre les deux
proportions est statistiquement significative (p< 0.05).
5.3.5 Relations entre les connaissances des parents en
matière de vaccination et l'abandon de la vaccination.
· Niveau de connaissance des parents sur les maladies
cibles du PEV et l'abandon de la vaccination.
Tableau XXII: Répartition des parents selon
la connaissance des maladies cibles du PEV et l'abandon de la
vaccination.
|
|
|
n=290
|
Connaissance maladie cible du PEV
|
Abandon
|
|
Total
|
|
Non
|
|
Acceptable Insuffisant
|
5(6.6%) 39(18.57%)
|
75 171
|
80 210
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP=0.34 [0.14 ; 0.82] ÷2(Pearson) =
6.83 ddl= 1 p= 0.00894
Parmi les parents qui ont une connaissance acceptable sur les
maladies cibles du PEV, 6.6% de leurs enfants ont abandonné contre
18.57% des enfants dont les parents ont une connaissance insuffisante. La
différence entre les deux proportions est statistiquement significative
(p<0.05).
· Niveau de connaissance des parents sur le calendrier
vaccinal et l'abandon de la vaccination.
Tableau XXIII: Répartition des parents selon
la connaissance du calendrier vaccinal et l'abandon de la
vaccination.
|
|
|
n=290
|
Connaissance
|
Abandon
|
|
Total
|
calendrier vaccinal
|
Oui
|
Non
|
|
Acceptable Insuffisant
|
7(5.03%) 37(24.50%)
|
132 114
|
139
151
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP=0.21 [0.09 ; 0.46] ÷2(Pearson) =
21.31 ddl= 1 p=0.00000507
Parmi les parents qui ont une connaissance acceptable sur le
calendrier vaccinal, 5.03% de leurs enfants ont abandonné contre 24.50%
des enfants dont les parents ont une connaissance insuffisante. La
différence entre les deux proportions est statistiquement significative
(p<0.05).
68
· Connaissance de l'âge d'administration du
VAR par les parents et l'abandon de la vaccination.
Tableau XXIV: Répartition des parents selon
la connaissance de l'âge d'administration du VAR et l'abandon de la
vaccination
Connaissance âge d'administration du
VAR
|
Abandon
|
|
Total
|
|
Non
|
|
13 (7. 3%) 31 (27.7%)
|
165
81
|
178 112
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP= 0.26 [0.14 ; 0.44] Chi-2 (Pearson) = 22.17 ddl= 1 p=0.00
3 10-3
La proportion des enfants non vaccinés contre le VAR
avant l'âge d'un an et dont les parents qui connaissent l'âge
d'administration du VAR est de 7.3% contre 27.7% chez ceux dont les parents ne
connaissent pas l'âge d'administration du
VAR. la différence entre les deux
proportions est statistiquement significative (p<0 .05).
· Connaissance de la rougeole comme maladie cible
du PEV par les parents et l'abandon de la vaccination.
Tableau XXV: Répartition des parents selon la
connaissance de la
rougeole comme vaccination.
|
maladie cible du
|
PEV et l'abandon de la
|
Connaissance de
|
Abandon
|
|
Total
|
la rougeole comme cible PEV
|
Oui
|
Non
|
|
Oui Non
|
25(11.0%) 19(30.2%)
|
202 44
|
227 64
|
Total
|
44
|
246
|
290
|
|
RP=0.36 [0.21 ; 0.61] ÷2 = 14.04
ddl= 1 p= 0.0001796
Les parents qui ont cité la rougeole comme maladie
cible du PEV ont 11.0% de leur enfant non vaccinés alors que 30,2% des
enfants de ceux qui n'ont pas pu citer la rougeole sont non vaccinés
contre la rougeole. La différence entre les deux proportions est
statistiquement significative (p<0.05).
· Qualité des informations
Tableau XXVI : Répartition des
mères selon les informations reçues sur la vaccination.
Informations reçues
Informée sur la maladie contre laquelle on a
vacciné son enfant
Informée sur les éventuelles MAPI Informée
sur les prochains rendez-vous Mère ayant reçue les trois
informations
n=229
|
Fréquence absolue
|
Fréquence relative (%)
|
72
|
31.44%
|
188
|
82.10%
|
225
|
98.25%
|
63
|
27.51%
|
|
Les mères qui ont déclaré qu'elles
recevaient ces trois informations clés sur la vaccination
représentent 27.51%.
~ Perceptions sur l'organisation des
services
· Convenance de jours de vaccination
La programmation et les jours de vaccination sont jugés
convenables par l'ensemble des mères.
· Les occasions manquées
Le nombre d'occasions manquées par les mères
varie de 1 à 3. Les mères qui ont manqué une occasion de
faire vacciner leur enfant représentent 24.0%. Celles qui ont
manqué plus d'une fois représentent 61.82%. Les principales
raisons données par les mères sur ces occasions manquées
sont les suivantes :
70
- Refus d'ouvrir un flacon pour un petit nombre (40%)
- Date de rendez-vous non arrivé /mères s'est
trompée de date (34.55%) - Temps d'attente très long (18.18%)
- Report de la séance de vaccination par les agents de
santé (10.91%) - Age de l'enfant dépassé (3.64%).
71
· Dispositif de rappel
Nos résultats indiquent que 95.63% des mères
d'enfants ne sont
pas informées de l'existence d'un dispositif de rappel
des enfants perdus de vue dans le cadre de vaccination dans la ville de
Pouytenga.
Aussi, 20.52% des mères ne savent pas si la date du
prochain rendez-vous est marquée dans le carnet de l'enfant. Pour 78.60%
d'entre elles, cette date n'est pas marquée dans le carnet. La plupart
des mères (80.35%) comptent les 28 jours d'intervalle donnés par
les agents pour se rappeler la prochaine date de rendez-vous. Selon ces
mères les élèves sont souvent sollicités pour les
aider dans cet exercice.
~ Coût de la vaccination
Tableau XXVII : Répartition des
mères selon le montant dépensé au cours de la
dernière séance de vaccination de leur enfant.
Montant dépensé FCFA Fréquence
Pourcentage
0 Franc 118 51.53
Moins de 200 36 15.72
200-500 67 29.26
Plus de 500 8 3.49
Total 229 100.00
Les frais occasionnés par la vaccination selon les
propos des mères varient de moins de 200 à plus de 500 francs.
Les montants dépensés ont été attribués
à l'achat des médicaments (paracétamol pour
prévenir la fièvre : 61.3%) et à leur restauration
(37.8%).
5.3.7 Relation entre les perceptions de mères
vis-à-vis des services de vaccination et l'abandon de la vaccination
~ Appréciation du temps d'attente par les
mères/tutrices et
l'abandon de la vaccination.
Tableau XXVIII: Répartition des
mères/tutrices selon l'appréciation du temps d'attente
et l'abandon de la vaccination.
Appréciation
|
Abandon
|
|
Total
|
du temps
|
Oui
|
Non
|
|
dattente Long/Très long
|
29(19.6%)
|
119
|
148
|
Pas Long
|
6(7.4%)
|
75
|
81
|
Total
|
35
|
194
|
229
|
|
RP= 2.65 [1.15 ; 6.10] ÷2 = 6.01
ddl =1 p= 0.01425
Parmi les mères/tutrices d'enfants qui ont
apprécié le temps d'attente long ou très long, 19.6% de
leurs enfants de 12 à 23 mois n'ont pas reçu le VAR avant
l'âge d'un an contre 7.4% des enfants de celles qui ont jugé ce
temps pas long. La différence entre les deux mesures est statistiquement
significative. (p<0.05).
~ Occasion manquée de vaccination par les
mères/tutrices et
l'abandon de la vaccination.
Tableau XXIX: Répartition des
mères/tutrices selon «l'occasion manquée de
vaccination » et l'abandon de la vaccination.
Occasion manquée
|
Abandon
|
|
Total
|
|
Non
|
|
Oui Non
|
16(29.1%) 19(10.9%)
|
39 155
|
55 174
|
Total
|
35
|
194
|
229
|
|
72
RP= 2.66 [1.47 ; 4.81] ÷2 = 10.66
ddl =1 p= 0.00109
Parmi les mères ayant déjà manqué
une occasion de faire vacciner leurs enfants, on a enregistré 29.1% de
cas d'abandon de la vaccination contre 10.9% chez les mères qui disent
n'avoir jamais manqué une occasion. La différence entre les deux
proportions est statistiquement significative (p<0.05).
5.3.8 Difficultés / suggestions
~ Raisons pour lesquelles certaines mères
n'achèvent pas la
série vaccinale de l'enfant selon les
enquêtés
Tableau XXX: Raisons de non achèvement
de la vaccination des enfants selon les parents enquêtés.
n=277
|
Raisons de non achèvements des contacts
vaccinaux
|
Fréquence (%)
|
Raisons liés aux populations
|
|
Méconnaissance des informations clés sur la
vaccination
|
47.13
|
Insuffisance de motivation
|
32.18
|
Peur des effets secondaires
|
16.09
|
Occupations des mères
|
14.37
|
Oubli des rendez-vous
|
10.34
|
Non implication des hommes dans la vaccination des enfants
|
9.77
|
Il existe des rumeurs concernant l'efficacité des
vaccins
|
5.75
|
Distance
|
4.02
|
|
Raisons incriminants les services de
vaccination
|
Attente trop longue
|
19.77
|
Occasions manquées
|
12.90
|
Insuffisance de communication
|
8.05
|
Accueil non satisfaisant
|
5.17
|
Qualité des injections (du sang)
|
3.45
|
Peur des agents vaccinateurs
|
4.02
|
Coût des culotes
|
2.87
|
|
Selon les parents, la méconnaissance des informations
clés sur la vaccination (intérêt, maladie cible, et
calendrier vaccinal), la peur les effets indésirables, l'insuffisance de
motivation (paresse, négligence) et le temps d'attente long seraient les
principales raisons probables pour lesquelles certaines mères n'arrivent
pas à terminer la série vaccinale des enfants.
74
Suggestions des parents d'enfants pour réduire les
abandons de la vaccination dans la ville de Pouytenga
Tableau XXXI : Principales suggestions des
parents d'enfants
|
n=255
|
Suggestions
|
Fréquence (%)
|
Mener des séances de sensibilisation dans les quartiers
en impliquant les hommes
|
32.94%
|
Augmenter le nombre des agents vaccinateurs
|
18.20%
|
Prévoir suffisamment de place
|
16.24%
|
Améliorer l'accueil lors de séances de
vaccination
|
13.41%
|
Prévoir suffisamment de culotes
|
10.02%
|
Rechercher les perdus de vue
|
5.92%
|
|
L'IEC et l'amélioration de l'organisation des prestations
de services de vaccination sont les principales suggestions des parents.
CHAPITRE VI :
DISCUSSION DES
RESULATS
|
|
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS
Au regard des résultats obtenus et des données
de la revue de la littérature nous allons organiser notre discussion
autour de nos hypothèses de recherche. Pour la comparaison avec les
résultats des études antérieures nous avons utilisé
le principe d'inférence statistique pour affirmer les similitudes ou les
différences.
6.1 Discussion des résultats par points
Avant de présenter la discussion autour des
hypothèses, nous présentons d'abord un point discussion sur le
statut vaccinal des enfants enquêtés.
~ Statut vaccinal des enfants
Les enfants 12 à 23 mois vaccinés contre le VAR
avant l'âge d'un an représentent 84.8%.Ce résultat est
similaire à celui trouvé dans la revue du PEV au Burkina en 2009
qui était de 87.6% [20] mais diffère des 57%
[10] trouvé dans la revue du PEV au Benin en 2008. Le
taux d'abandon entre le BCG et le VAR de 15.2% [11,2 ; 19,8] est
supérieur à la norme OMS (moins de 10%).Ce taux est aussi
supérieur à celui trouvé lors de la revue du PEV 2009 au
Burkina (5.4%) [20] mais semble se rapprocher de celui du
niveau national de 2009 selon les données administratives qui
était de 14.40% [11] et des 15.96% que SAWADOGO S.,
[21] a trouvé en 2002 dans la région du
Centre-Est.
Le sexe et le rang de naissance de l'enfant ne sont pas
associés à l'abandon de la vaccination dans notre étude
(p=0.29 et 0.90). Par contre MAGATTE et Col. [24], avaient
trouvé que les enfants de sexe masculin avaient plus de chance
d'être complètement vaccinés et JENNIFER N. [26]
avait trouvé un lien entre le rang de naissance et le statut
vaccinal de l'enfant.
Hypothèse 1 : Les caractéristiques
sociodémographiques des parents d'enfants déterminent la
fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le
BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de
Pouytenga.
· . Influence des occupations des
parents
Les occupations des mères pour les activités
génératrices de revenu peuvent avoir une influence sur le suivi
vaccinal des enfants surtout si le temps d'attente est long et aussi si les
programmes de vaccination coïncident avec les sorties de vente dans les
marchés.
Dans notre étude, la majorité des
mères/tutrices d'enfants sont des femmes au foyer (58,95%). Celles qui
mènent d'autres occupations représentent 41,05%. Les pères
menant des activités telles que le commerce, le travail salarié,
les activités artisanales etc., représentent 45,90%. Bien que
certains reports de vaccination soient attribués aux occupations des
mères, notre étude n'a pas trouvé de lien statistiquement
significatif entre l'occupation des mères et l'abandon de la vaccination
(p=0.083). Dans leur étude portant sur Les facteurs individuels et du
milieu de vie associés à la vaccination complète des
enfants en milieu rural au Burkina, SIA D., KOBIANE JF. , SONDO B K., FOURNIER
P., [1] avaient trouvé un lien entre les occupations
des mères et leurs conjoints avec la vaccination complète.
· . Influence du niveau d'instruction des
parents
77
Les parents « instruits »
(alphabétisés, primaire, secondaire, supérieur)
représentent 38,28%. Parmi les pères 57.38% sont instruits. Les
mères/tutrices n'ayant aucune instruction représentent 62.88% et
37.12% sont « instruites ». Il existe une association statistiquement
significative entre le niveau d'instruction des parents et le statut vaccinal
de leurs enfants (p=0.0029). OUEDRAOGO L.T. et coll. [25]
avaient aussi trouvé que l'analphabétisme (73.3%) des
mères influençait l'adhésion à la vaccination des
enfants. Le faible niveau d'instruction peut constituer un handicap à
l'accès à l'information sur la vaccination.
Le niveau d'instruction plus élevé des pères
pourrait être un atout important s'ils sont impliqués dans les
activités de sensibilisation.
+ Influence de la situation matrimoniale
La grande majorité des parents enquêtés
vit en couple (99.31%). MAGATTE et Col. [25], ainsi que
MAKOUTODE M. et col. [28], avaient trouvé des
résultats semblables avec respectivement 98% et 95% de mariés. La
vie en couple est un atout si les deux conjoints s'impliquent dans la
vaccination de l'enfant et si les questions de vaccination sont
discutées ensemble. Toutefois notre étude a montré que les
enfants nés de couples polygames abandonnent plus la vaccination
(p=0.0448).cela peut s'expliquer par la charge des travaux domestiques.
+ Influence du nombre d'enfants de moins de 5 ans par
mère Le nombre d'enfants de moins de 5 ans en charge par
mère varie de 1 à 3 avec une moyenne de 1.26 enfants ; 25,17% des
mères ont au moins 2 enfants de moins de 5 ans. Les enfants de moins de
cinq ans nécessitent beaucoup d'attention et constituent une charge
surtout pour leurs mères d'autant plus lourde que leur nombre est
élevé. Ce qui pourrait expliquer le fait que chez les
mères ayant en charge deux enfants ou plus de moins de 5 ans, le taux
d'abandon de la vaccination soit plus élevé que chez celles ayant
un seul enfant en charge (p=0.025). JENNIFER N. et coll. [26],
avaient trouvé des résultats différents. Dans leur
étude, le nombre d'enfants de moins de 5 ans en charge par les parents
n'avait pas de lien avec la vaccination complète.
+ Influence du lieu de résidence des
parents
Parmi les parents d'enfants enquêtés, 43,40%
résident dans une zone non lotie et 56.60% en zone lotie. La proportion
des cas d'abandon dans les quartiers non lotis (23,8%) est statistiquement plus
élevée que celle constatée dans les quartiers lotis
(8,5%). Les enfants dont les parents résident en zone non lotie sont
plus sujet à l'abandon de la vaccination
(p=0.0003). B. BOLANDA, P. TALANI, P. NZABA et al
[22] à Brazzaville avec 42.8% parents résidant
en zone périurbaine et 57.2% en zone urbaine avaient également
trouvé le même lien.
+ Influence du non respect des rendez-vous de
vaccination Le nombre de désistement des parents les jours
indiqués pour la vaccination de leur enfant varie de 1 à 4. Parmi
les parents ayant déjà désisté à une
séance de vaccination, 84,6% (35) l'ont fait plus d'une fois ; 28.20%
des désistements ont été occasionnés par les chefs
de ménage ou le père de l'enfant. Parmi les raisons de ces
désistement figurent en bonne place les activités commerciales
/Marché (41,03%), les occupations familiales (25,64%). Les enfants dont
les parents ne respectent pas les rendez-vous de vaccination, sont plus sujet
à l'abandon de la vaccination (p=0.0001). La prise en compte
des occupations des mères dans la programmation des activités de
vaccination est donc une nécessité.
Vérification de l'hypothèse
1
L'analyse de nos résultats montre que le niveau
d'instruction des parents, le quartier de résidence (non loti), le
nombre d'enfants de moins de 5 ans ainsi que le non respect de rendez-vous de
la vaccination favorisent l'abandon de la vaccination. Ce qui confirme notre
hypothèse de départ selon laquelle les caractéristiques
sociodémographiques des populations déterminent la
fréquence élevée des abandons de la vaccination.
79
Hypothèse 2 : L'insuffisance de
connaissances des parents d'enfants en matière de vaccination
détermine la fréquence élevée des abandons entre le
BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de
Pouytenga.
+ Influence de la connaissance des avantages de la
vaccination
Les avantages de la vaccination sont bien connus par les
parents (98.88%) ce qui montre une bonne prédisposition à
l'adhésion à celle-ci. Ce résultat est similaire à
celui trouvé par KABORE J. [29] en 2007 dans le DS de
OUAHIGOUYA au Burkina Faso qui était de 95.74%. OUEDRAOGO E.,
[23] avait également trouvé à Ouagadougou
que 92.42% des mères connaissent des avantages à la vaccination.
Il faut cependant noter dans cette étude, que certains parents (4.88%)
pensent que la vaccination est un acte curatif (on vaccine les enfants pour
soigner les maladies). BOA A., [30] avait aussi trouvé
en Bouna en Côte d'Ivoire que la vaccination était comprise comme
un acte curatif.
+ Influence de la connaissance des maladies cibles du
PEV
par les parents
Les maladies les plus connues sont la poliomyélite
(82.1%), la rougeole (78.3%), la méningite (74.4%). SAWADOGO M.
[27] a également trouvé ces trois principales
maladies avec toutefois des proportions différentes des nôtres :
52.16% pour poliomyélite 39.30% pour la rougeole et 29.31% pour la
méningite. La forte prédominance de ces maladies est probablement
due aux multiples campagnes de vaccination de masse organisées au cours
ces dernières années.
Le niveau de connaissance des parents sur les maladies cibles
du PEV (au moins cinq maladies citées) est faible (27,59%). Il est plus
faible chez les pères/tuteurs (18,03%) que les mères/tutrices
30,13%. Aussi certains parents ont cité des maladies qui ne sont
ciblées par le PEV. Le
81
niveau de connaissance des parents avait également
été jugé faible (30%) au Benin par MAKOUTODE M. et coll.
[28]. Nous avons trouvé que les parents instruits
(alphabétisés, primaire, secondaire, supérieur)
connaissent plus les maladies cibles du PEV par rapport à ceux non
instruits (p= 0.00082). Aussi ceux qui ont une connaissance acceptable des
maladies cibles achèvent mieux la série vaccinale des enfants
(p=0.00894).
+ Influence de la connaissance du calendrier
vaccinal
Concernant le nombre de contacts nécessaires pour
l'immunisation complète d'un enfant, 68,62% des parents savent qu'il en
faut cinq ; 83,79% des parents savent que le premier contact vaccinal commence
à la naissance et 61.37% connaissent le calendrier spécifique du
VAR (9 mois). La connaissance du calendrier vaccinal est acceptable seulement
chez 47,2% des parents. Elle est de 54,59% chez les mères/tutrices
contre 19,67% chez les pères ou tuteurs. Ce résultat chez les
mères est supérieur à celui trouvé par
OUEDRAOGOL.T. et
coll. au Burkina qui était 17.7%
[25], mais se rapprocher de celui de FAYE A., SECK I., DIA AT
[9] au Sénégal qui avaient trouvé que
seulement 38.1% des parents connaissaient le calendrier vaccinal.
Les parents instruits (alphabétisés, primaire,
secondaire, supérieur) connaissent mieux le calendrier vaccinal que ceux
non instruits (p=0.000062). Par ailleurs, l'insuffisance de connaissance sur le
calendrier vaccinal par les parents occasionne des cas d'abandon de vaccination
de l'enfant (p<0.05). Ce qui corrobore avec les résultats obtenus par
SAWADOGO S., [21] et B. BOLANDA, P. TALANI, P. NZABA et coll.
[22] qui avaient trouvé que la méconnaissance du
calendrier vaccinal était l'une des raisons majeures de non vaccination
des enfants de 12 à 23 mois.
Les hommes ont une faible connaissance sur la vaccination des
enfants. Cela n'est pas favorable à leur implication dans le suivi
vaccinal des enfants. Cela pourrait être du à une exploitation non
diversifiée des canaux de communication surtout ceux communautaires.
Effet nos résultats montrent que la plupart des parents sont
informés par les agents de santé. La communication étant
au centre de toute action de prévention, nous pensons que celle-ci doit
être faite au travers de canaux et supports adaptés.
+ Influence des connaissances des MAPI par les
parents
Les MAPI simples sont bien connues par les parents (93.1%) et
principalement la fièvre (83.8%). Concernant la connaissance de la
fièvre, des résultats similaires ont été
trouvés au Bénin dans la revue du PEV 2008 [10]
et au Burkina par SAWADOGO M. [27], qui
étaient respectivement de 86% et 85.34%. Les autres MAPI simples sont
toutefois moins connues dans la présente étude.
Vérification de l'hypothèse
2
Concernant cette hypothèse notre analyse montre que le
niveau de connaissance des parents sur les maladies cible du PEV et sur le
calendrier vaccinal est faible respectivement de l'ordre de 27.59% et 47.2%.
Ces niveaux de connaissance se sont trouvés statistiquement
associés à l'abandon de la vaccination des enfants. Ce qui
confirme cette hypothèse.
83
Hypothèse 3 : Les perceptions des parents
d'enfants vis-à-vis des services de vaccination déterminent la
fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le
BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans la ville de
Pouytenga.
~ Perceptions sur la qualité des prestations
+ Influence de l'accueil
La majorité des mères 95.63% disent qu'elles
sont bien reçues lors des séances de vaccination. Toutefois, 3.5%
d'entre elles ont déclaré qu'elles n'ont pas été
reçues dans l'ordre d'arrivée et 37.7% n'ont pas eu une place
assise pendant l'attente. FAYE A., SECK I., DIA AT [9] avaient
également trouvé que l'accueil était bien
apprécié (99.8%).
+ Influence du temps d'attente
Le temps d'attente a été jugé long ou
très long par 85,6% des mères. Dans un contexte de ville
commerciale l'attente longue est incompatible avec les occupations de
mères. Ce résultat diffère de celui trouvé par
OUEDRAOGO L.T et Coll., [25] où le temps d'attente a
été jugé long par seulement 33.6%. Le long temps d'attente
dans cette étude engendre des coûts pour les mères qui sont
obligées de se restaurer.
+ Influence des informations reçues lors des
séances
Seulement 27.51% des mères ont déclaré
qu'elles recevaient les trois informations clés sur la vaccination.
Elles sont dans leur majorité informées sur les prochains
rendez-vous (98.25%) et des éventuelles MAPI (82.10%). Par contre elles
sont moins informées (31.44%) sur nature des antigènes lors des
différents contacts vaccinaux. Ces résultats corroborent avec
ceux trouvés dans le district sanitaire de Boussé [25] où
47.7% des mères disaient être informées sur les maladies
concernées par la vaccination, 63.8% sur les réactions
indésirables de la vaccination et 90.8% sur les MAPI. La faible
proportion
des mères informées sur la nature des
antigènes lors des contacts vaccinaux, explique leur faible niveau de
connaissance sur les maladies cibles du PEV toute chose qui a une influence sur
l'abandon de la vaccination.
~ Perception sur l'Organisation des services de
vaccination + Influence des occasions
manquées
Les mères qui ont manqué une occasion de faire
vacciner leur enfant représentent 24.0%. Ce résultat est
similaire au 16.9% d'occasion manquée trouvée par OUEDRAOGO L.T
et Coll., [25]. Dans notre étude, les mères qui
ont manqué plus d'une occasion représentent 61.82%. Nous avons
trouvé un lien entre les occasions manquées par les mères
et le statut vaccinal de l'enfant. La proportion de cas d'abandon est plus
élevée chez les mères ayant expérimenté un
ou plusieurs occasions manquées (p=0.001).
+ Influence du dispositif de rappel
Dans le cadre de la vaccination, un dispositif de rappel
et/ou de recherche des perdus de vue est important. Dans cette étude, la
majorité des mères disent être informée sur les
prochains rendez-vous (79.48%), mais 78.60% d'entre elles disent que la date du
prochain rendez-vous n'est pas inscrite dans le carnet de l'enfant. C'est ce
qui explique pourquoi certaines mères se trompent de date de
rendez-vous. Aussi, les mères ne sont pas informées (95.63%) de
l'existence d'un dispositif de rappel des enfants perdus de vue dans le cadre
de vaccination dans la ville de Pouytenga. Même parmi les cas d'abandons,
personne n'est au courant d'un quelque système de recherche des enfants
défaillants. On peut déduire qu'aucun d'entre eux, n'a jamais
été rappelé. Ce qui traduit une faiblesse du
système de recherche des perdus de vue en ville.
Vérification de l'hypothèse
3
En somme concernant les perceptions des mères
vis-à-vis des services de vaccination nos résultats montrent que
le long temps d'attente et les occasions manquées sont statistiquement
liés à l'abandon de la vaccination dans notre étude. Nous
en déduisons donc que notre troisième hypothèse est
confirmée.
6.2 Synthèse des résultats
Points forts
· Les mères reconnaissent les avantages de la
vaccination (98.96%) pour les enfants ;
· Les mères avouent qu'elles sont bien reçues
lors de séances de vaccination (95.63%) ;
· Certaines maladies cibles du PEV sont bien connues
(rougeole, poliomyélite, méningites) ;
· La plupart des mères est informée sur les
MAPI (82.10%) ;
· Les informations sur les prochains rendez-vous sont
communiquées aux mères (98.25%) ;
· La programmation (jours planifiés) de la
vaccination convient aux mères ;
· Les agents de santé sont les principales sources
d'informations des parents (84.5%) en matière de vaccination.
Points à améliorer
· Les occasions manquées par les mères : 24%
des mères viennent à la vaccination mais repartent sans obtenir
la vaccination ;
85
· Insuffisance d'organisation des sites de
vaccination (il y a une insuffisance de places assisses pour les mères
et leurs enfants lors des séances de vaccination et elles ne sont pas
toujours reçues dans l'ordre d'arrivée) ;
· Le dispositif de recherche des perdus de vue n'est pas
ressenti dans la communauté ;
· Plus de la moitié des mères (69.6%) ne
sont pas informées sur la nature des antigènes administrés
à leur enfant pendant l'acte vaccinal ;
· Les dates de rendez-vous pour la prochaine vaccination ne
sont pas marquées sur les carnets des enfants (78.60%) ;
· La couverture insuffisante des quartiers non lotis : la
plupart des enfants ayant abandonné résident en zone non lotie
(68.18%) ;
· L'insuffisance de connaissance du calendrier vaccinal
: seulement 47.2% des parents ont une connaissance acceptable du calendrier
vaccinal ;
· L'insuffisance de connaissance des maladies cibles du
PEV : 72.41% des parents connaissent moins de 5 maladies cibles, seulement
1.38% connaissent les 9 maladies cibles ; 23.1% des parents ont cité des
maladies non ciblées par le PEV ;
· Certains parents (13.45%) ne respectent pas les
rendez-vous de vaccination des enfants (reportent à une à une
date ultérieur) ;
· Exploitation non diversifiée des canaux
de communication communautaires : aucune source d'information concernant les
ONG et associations, les religieux traditionnels.
88
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS/RECOMMANDATIONS
+ Aux Infirmiers chefs de poste des FS de la Ville
Court terme
· Mettre en place un dispositif de rappel
téléphonique systématique des parents des enfants absents
à la vaccination ;
· Effectuer le monitoring mensuel des activités de
vaccination des secteurs de la ville ;
· Améliorer les commodités des sites de
vaccination : prévoir suffisamment de places assises pour les femmes
lors des séances de vaccination. Choisir des sites propres, ombrageux et
bien aérés.
· Mener des activités de sensibilisation sur la
vaccination dans les quartiers en impliquant les hommes et les leaders
communautaires ;
Moyen terme
· Mettre en place un système efficace de
recherche des PDV en procédant par une approche multidimensionnelle :
mise en place d'un cahier par secteur, implication des ASC et OBC/E,
Communiquer radio, message ou appel téléphonique.
+ Aux membres l'Equipe Cadre du District sanitaire de
Pouytenga
Court terme
· Renforcer les compétences des agents
vaccinateurs en matière de vaccination : Ces formations doivent
comporter des modules sur l'accueil, la communication interpersonnelle,
l'organisation du site de vaccination, la gestion des MAPI et des
données de vaccination ;
· Doter les agents vaccinateurs de supports d'IEC
(Mégaphone, Boite à image) ;
· Mettre en place des sites de vaccination dans les zones
non loties ;
· Effectuer des plaidoyers en direction des
autorités communales administratives et religieuse en faveur de la
vaccination ;
· Organiser des campagnes de rattrapage en mettant l'accent
sur les zones non loties ;
· Moyen terme
· Faire une cartographie sociale de la vaccination des
enfants de la ville de Pouytenga ;
· Elaborer et mettre en oeuvre un plan
intégré de communication en matière de vaccination ;
· Mener des recherches opérationnelles de
façon périodique pour explorer davantage tous les contours du
phénomène.
90
+ Au Maire de la commune urbaine de Pouytenga
· Apporter un appui à l'ECD dans la réduction
des abandons de la vaccination (mise en place des sites des sites de
vaccination, mise en oeuvre du plan intégré de communication).
· Renforcer les capacités d'accueil dans les sites
de vaccination (dotation ou construction en place assisses)
+ Aux autorités sanitaires à la DRS -CE
Moyen terme
· Accompagner l'ECD dans l'élaboration de la
cartographie sociale et le renforcement des compétences des agents en
matière de vaccination ;
· Effectuer des plaidoyers au niveau national pour
l'obtention de supports d'IEC sur la vaccination.
+ Aux autorités sanitaires à la
DPV
· Elaborer une fiche de présentation des maladies
cibles du PEV ainsi que le calendrier vaccinal pour les populations en langue
locale ;
· Faire un plaidoyer pour l'obtention de petites doses (1
à 5) pour le VAR ;
· Affecter des ressources pour la recherche des perdus de
vue en milieu urbain ;
· diffuser des messages sur la vaccination de routine sur
les réseaux téléphoniques.
92
CONCLUSION
Cette étude aborde la problématique des abandons
de la vaccination en milieu urbain dans un contexte de couverture vaccinale
administrative de plus de 100%. L'analyse des déterminants
communautaires des abandons de vaccination entre le BCG et le VAR dans la ville
de Pouytenga a fait apparaître des insuffisances. La résolution de
ces dernières permettrait de réduire le nombre de ces abandons et
d'améliorer significativement la proportion des enfants
complètement vaccinés. L'insuffisance d'information et
d'éducation en matière de vaccination explique la faible
connaissance des maladies cibles du PEV et du calendrier vaccinal par certains
parents. Par ailleurs, le long temps d'attente ainsi que la communication
insuffisante avec les mères sont des facteurs qui réduisent la
qualité des prestations offertes et contribuent à
détourner les mères des services de vaccination. Dans un contexte
de relance de la vaccination par des campagnes de masse, il est
nécessaire que soit prises des mesures adéquates à
corriger ces insuffisances afin que chaque enfant puisse achever sa
série de vaccinations. Pour ce faire les compétences des agents
vaccinateurs doivent être continuellement renforcées notamment en
communication interpersonnelle. La dotation en supports d'IEC appropriés
est indispensable si l'on veut se faire comprendre par des populations non
instruites. Le programme de vaccination devrait donc être soutenu par un
plan de communication qui prenne en compte les objectifs spécifiques de
chaque zone d'intervention.
Enfin, nous pensons que d'autres recherches, avec une
méthodologie plus élaborée incluant les COGES, les ASC,
les leaders communautaires, les autorités religieuses, les
autorités communales, ainsi que les OBC-E, permettrons d'explorer
davantage tous contours du phénomène d'abandon de vaccination en
milieu urbain.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. OMS. Données mondiales de
vaccination. Octobre 2009 www.who.int/immunizationmonitoring/data/en
Visité le 28/11/2010
2. Burkina Faso, Ministère de la Santé,
Direction générale de l'information et de la statistique
sanitaire. Annuaire statistique 2009 Mai 2010 ; 191p
3. SIA D., KOBIANE J.F., SONDO B., FOURNIER
P. Les facteurs individuels et du milieu de vie associés
à la vaccination complète des enfants en milieu rural au Burkina
Faso : une approche multi niveau. Cahiers Santé 2007; vol. 17,
n° 4 203-206.
4. PLOTKIN S, ORENSTEIN W, OFFIT P.
Vaccines, 5th ed. Saunders, 2008 ;1748p
5. OMS. UNICEF, Banque Mondiale. Vaccins et
vaccination : situation dans le monde, 3e Edition,
Genève, OMS 2010,236p
6. OMS. Suivi des progrès
accomplis en vue d'éliminer la rougeole. Relevé
épidémiologique hebdomadaire, No. 49, 4 Décembre 2010 ;
p490-494
7. OMS. Progrès accomplis en
matière de lutte anti- rougeoleuse dans la région Africaine de
L'OMS entre 2001et 2008. Relevé épidémiologique
hebdomadaire, No. 39, 25 Septembre 2009;p397- 404
8. OMS. Rapport région africaine
lors de la réunion du groupe stratégique consultatif d'experts
sur la vaccination. Relevé épidémiologique
hebdomadaire, No. 22, 28 Mai 2010; p200-202
9. OMS .Bulletin des maladies
évitables par la vaccination. n°37. New-York : OMS ; AFRO,
2003
10. FAYE A., SECK I., DIA AT. Facteurs
d'abandon de la vaccination en milieu rural sénégalais.
Médecine d'Afrique Noire, 2010, Vol.57 :137-141
11. Ministère de la Santé,
République du Bénin, DNPEV/SSP. Revue externe 2008 du
PEV. Cotonou mars 2009 p223
12. Burkina Faso, Ministère de la
Santé, Direction générale de l'information et de la
statistique sanitaire. Annuaire statistique 2008 Juin 2009 ;
259p
13. District sanitaire de Pouytenga .Plan
d'action 2010, Décembre 2009, 103p
14.
95
Emile DURKHEIM. Règles de la
méthode sociologique, 11e Edition, Paris, 2002 pages
34
15. Ministère de la Santé,
CADSS. Formation des médecins en gestion de district
module1 : concept généraux et approches en santé
publique, 2e Edition Août 2007 pages 13
16. Dicos. Microsoft® Encarta®
2008. 1993-2007 Microsoft Corporation.
17. USAID, OSMIN, BSM. Fondements de
l'immunisation : Guide pratique ; 2006 :278p
18. Dictionnaire, Le Petit
LAROUSSE, Grand format, Paris, 2006, 1927 pages.
19. Dictionnaire de langue française LAROUSSE
2009 Grand format (2008), Paris, 1812 p.
20. Burkina Faso, Ministère de la
Santé, Direction de la Prévention par les Vaccinations (DPV).
Revue approfondie du PEV 2009 rapport final Juin 2010 ; 166
pages
21. SAWADOGO S. : Etude des causes des
abandons de la vaccination des enfants de 0 à 11 mois au Burkina.
Mémoire opérationnelle de recherche EPIVAC 2003,
IRSP Ouidah/EPIVA003, 58p.
22. B. BOLANDA,P. TALANI, P. NZABA et al :
Enquête de couverture vaccinale sur la rougeole à
Brazzaville. Bull Soc Pathol Exot, 2000, 03, 3,123-124
23. OUEDRAOGO E. : Etude des
déterminants de la faible utilisation des services de vaccination au
niveau du DS de Pissy en 2002. Mémoire opérationnelle de
recherche EPIVAC 2003, IRSP Ouidah/EPIVA003, 50p.
24. MAGATTE N. et coll. : Facteurs
d'abandon de la vaccination des enfants âgées de 10 à 23
mois à Ndoulo (Sénégal). Cahiers Santé vol.19,
n°1, Janvier-février,mars 2009
25. OUEDRAOGO L.T. et coll. :
déterminant du non-respect du calendrier vaccinal au niveau
district sanitaire : cas du district sanitaire de Boussé, Burkina
Faso. Médecine et maladies infectieuses Vol.36, 2006 138-143
26. JENNIFER N. Bondy : Identifying the
determinants of childhood immunization in the Philippines. Vaccine, 2009 ;
n°27, 169-175
27.
SAVADOGO M. Déterminants des
abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez les enfants de 0
à 11 mois dans le district sanitaire de Tenkodogo en 2009.
Mémoire de fin d'études Epidémiologie ; ENSP Ouaga,
2009,132 pages
28. MAKOUTODE M. et col. Influence de
certaines caractéristique parentales sur la couverture vaccinale des
nourrissons au Bénin. Médecine tropicale 2009 ; 69 :
267-271
29. KABORE J. Etude des déterminants
du taux d'abandon élevé entre les vaccinations BCG et VAR chez
les enfants de 0 à 11 mois dans le DS de Ouahigouya en 2007.
Mémoire de fin d'études Epidémiologie ; ENSP Ouaga,
2008,99 p
30. BOA A. Perceptions du PEV et des ses
dysfonctionnement dans le district sanitaire des Bouna. Bull soc patho
exot, 2006,99 ;5 pages 386-390.
31. District sanitaire de Pouytenga .Plan
d'action 2011, Décembre
2010, 91p
32. Commune de Pouytenga. Plan communal
de développement (PCD) 2010-2014 de la commune urbaine de Pouytenga.
Rapport diagnostic, Février 2010 p35
ANNEXES
A
Annexe1
INTRUMENT D'ANALYSE DU CONTENU DES CARNETS
DE VACCINATION DES ENFANTS DE 12 A 23 MOIS
SECTION 1 : ELEMENTS D'IDENTIFICATION
N° de la fiche /__/__/__/ Date de l'enquête /__
__//____//____/ Heure : Nom de l'enquêteur SECTION 2:
CARACTERISTIQUES DES ENFANTS
Date de naissance: /____//____//____/ ou âge en mois /___/
Sexe : Masculin Féminin
Lieu d'accouchement : maternité domicile
Rang de la fratrie /___/
SECTION 3 : INFORMATIONS SUR LE STATUT VACCINAL
Statut vaccinal de l'enfant : complètement vacciné
partiellement
vacciné
Statut vaccinal vis- à vis du VAR : Vacciné Non
vacciné
Si vacciné contre le VAR date de vaccination: / // // /
B
ANNEXE 2 GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX
PARENTS D'ENFANTS DE 12 A 23 MOIS
A. GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX MERES/TUTRICES D'ENFANTS
DE 12
A 23 MOIS
SECTION 1 : ELEMENTS D'IDENTIFICATION
N° de la fiche de l'enfant /__/__/__/ Date de l'e
nquête /___//___//___/ Secteur /__/ Numéro de la grappe /__/
Type de quartier de résidence Loti Non loti
SECTION 2 : CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES
1. Quel âge avez-vous? (âge en années)
/__//__/
2. Quelle est votre activité principale ?
Elève/étudiante Femme au foyer
Travailleurs salariée Artisan*
Commerçante Sans emploi
Autres (préciser) .
*Artisan : mécanicienne, tisserande, coiffeuse, et
teinturière
3. Quel est le plus haut niveau de scolarité que vous
avez fréquenté ?
Aucun Alphabétisé langue locale
Medersa/ école coranique Primaire
Secondaire Supérieur
4. Quel est votre situation matrimoniale ?
Mariée polygamie Mariée monogamie
Divorcée Veuve Célibataire
5. A quelle religion appartenez-vous ?
Animisme Islam
Christianisme Autre à préciser
6. Quel est le nombre d'enfants de moins de cinq ans que vous
avez ? /__/
7. Etes-vous toujours obligé d'avoir la permission du
père de l'enfant ou celui du chef de famille avant d'aller à une
séance de vaccination ?
Oui Non
C
8. Vous est-il déjà arrivé
de reporter la vaccination de l'enfant à une date ultérieure ?
/
Oui Non Si oui combien de fois /__
Si oui quelles étaient les principales raisons pour
laquelle la vaccination de l'enfant a été reportée ?
SECTION 3 : CONNAISSANCES EN MATIERE DE
VACCINATION
9.
Selon vous, la vaccination est-elle avantageuse pour les
enfants ? Oui Non
10. Selon vous, pourquoi doit-on, faire vacciner les
enfants ?
11. Quelles sont les maladies contre lesquelles on vaccine
habituellement les enfants ? cocher le(s) bonne(s)
réponse(s)
Tuberculose Tétanos Coqueluche
Diphtérie Poliomyélite Rougeole
Fièvre jaune Hépatite infection à
haemophilus (méningite)
autre (préciser)
12. Selon vous, au bout de combien de contacts dit-on qu'un
enfant est
complètement vacciné ? /__/
13. Selon vous, à quel moment l'enfant reçoit son
premier vaccin ?
14. Selon vous, à partir de quel âge l'enfant
peut-il recevoir le vaccin anti-rougeoleux ?
15. Quels sont les effets indésirables possibles dont
peut souffrir un enfant après un contact vaccinal ?
Fièvre Diarrhée
Abcès/plaie Douleur/inflammation
Ne sait pas autres
16.
Votre enfant a-t-il déjà présenté un
ou des effets indésirables (ou réactions) après un contact
vaccinal ?
Oui Non (Si non passer à la question 18)
Si oui le(s) quel(s) ?
Fièvre Diarrhée
Abcès/plaie Douleur/inflammation autres
17. Qu'avez-vous fait face à cette situation ?
Automédication voir l'agent de santé
Rien autres à préciser
18. Quelles sont vos sources d'information sur la vaccination de
votre
lieu ?
Radio Télévision Affiches/banderole
Agent de santé Crieur public/ASC entourage
Elève Religieux/traditionnel associations/ONG
Autre précisez
19.
Selon vous, quel est le statut vaccinal de votre enfant à
ce jour Complètement vacciné Partiellement vacciné
SECTION 4 : PERCEPTION SUR LES SERVICES DE
VACCINATION
20. A votre dernière séance de vaccination,
comment avez-vous été reçu par l'agent de santé
?
Bien Pas bien
(Si pas bien reçu) justifiez votre réponse ?
21.
Avez- vous trouvé de la place assise pendant votre attente
? Oui Non
22. A votre dernière vaccination avez-vous
été reçu selon votre ordre d'arrivé ?
23.
E
A la dernière séance de vaccination de votre,
comment avez-vous trouvé le temps que vous avez mis avant d'avoir le
vaccin pour votre enfant ?
Très long Long Pas long
24. Pendant les séances de vaccination de votre
enfant, est-ce que les agents vaccinateurs vous informaient contre quelles
maladies ils vaccinent l'enfant ?
Oui Non
25. Vous expliquent-ils les réactions indésirables
possibles de la vaccination ?
Oui Non
26. Vous expliquaient-ils quand ramener votre enfant pour la
suite de la vaccination ?
Oui Non
27. Vous est-il déjà arrivé d'aller
à une séance de vaccination et ne pas recevoir de vaccin pour
votre enfant ?
/
Oui Non Si oui combien de fois /__
Si oui quelles étaient les principales raisons pour
laquelle vous n'avez pas eu le vaccin pour votre enfant ?
28. Combien de franc avez-vous dépensée au cours
de la dernière séance de vaccination de votre enfant ?
0 Franc moins de 200 F 200F-500F plus de 500 F Pourquoi avez-vous
dépensé cette somme ? (si la question 27 différent de 0
franc)
Acte vaccinal Restauration
Transport Achat médicaments Autre
29.
F
Est -ce que les jours de vaccination au centre de santé
vous conviennent ?
Oui Non
Si non quel(s) jour(s) ne vous conviennent pas
Jour de marché Autres jours de la semaine
(précisez)
30. La date du prochain rendez-vous est-elle chaque fois
inscrite dans le carnet de votre enfant ?
Oui Non Ne sait pas
31. Comment faites vous pour vous rappeler de la prochaine date
de vaccination de votre enfant ?
32. Existe-t-il dans votre FS un dispositif qui vous rappelle en
cas non respect des rendez-vous ? Oui Non Si oui quels sont les moyens
utilisés pour vous rappeler ?
Radio ASC
Visite à domicile Téléphone Autre
précisez
SECTION 5 : DIFFICULTES /SUGGESTIONS
33. Selon vous, pourquoi certaines mères abandonnent la
série vaccinale de leurs enfants ?
34. Quelles suggestions pouvez-vous faire en vue
d'améliorer la vaccination des enfants ?
Heure à la fin : Merci de votre disponibilité
G
B. GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX PERES/TUTEURS D'ENFANTS
DE 12
A 23 MOIS
SECTION 1 : ELEMENTS D'IDENTIFICATION
N° de la fiche de l'enfant /__/__/__/ Date de l'e
nquête /___//___//___/ Secteur /__/ Numéro de la grappe /__/
Type de quartier de résidence Loti Non loti
SECTION 2 : CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES 1.
Quel âge avez-vous ? (âge en année) /__//__/
2. Quelle est votre activité principale ?
Elève/étudiant Travailleurs salarié
Cultivateur Commerçant
Sans emploi Artisan*
Autres (préciser) . *Artisan : mécanicien,
coiffeur, et teinturier
3. Quel est le plus haut niveau de scolarité que vous
avez fréquenté ?
Aucun Alphabétisé langue locale
Medersa/ école coranique Primaire
Secondaire Supérieur
4. Quel est votre situation matrimoniale ?
Marié polygame Marié monogame
Divorcé Veuve Célibataire
5. A quelle religion appartenez-vous ?
Animisme Musulmane
Chrétienne Autre à préciser
6. Quel est le nombre d'enfants de moins de cinq ans que vous
avez avec la mère de cet enfant ? /__/
7.
La mère de l'enfant doit-il toujours avoir votre
permission ou celui du chef de famille avant d'aller à une séance
de vaccination ? Oui Non
H
I
8. Vous est-il déjà arrivé
de faire reporter la vaccination de l'enfant à une date
ultérieure ?
/
Oui Non Si oui combien de fois /__
Si oui quelles étaient les principales raisons pour
laquelle la vaccination de l'enfant a été reportée ?
SECTION 3 : CONNAISSANCES EN MATIERE DE
VACCINATION
9.
Selon vous, la vaccination est-elle avantageuse pour les
enfants ? Oui Non
10. selon vous, pourquoi doit-on faire vacciner les
enfants ?
11. Quelles sont les maladies contre lesquelles on
vaccine habituellement les enfants ? cocher le(s) bonne(s)
réponse(s)
Tuberculose Tétanos Coqueluche
Diphtérie Poliomyélite Rougeole
Fièvre jaune Hépatite infection à
haemophilus
(méningite) autre (préciser)
12. Selon vous, au bout de combien de contacts dit-on qu'un
enfant est complètement vacciné ? /__/
13. Selon vous, à quel moment l'enfant reçoit son
premier vaccin ?
14. Selon vous, à quel âge l'enfant doit-il
recevoir le vaccin anti- rougeoleux?
15. Quels sont les effets indésirables possibles dont
peut souffrir un enfant après un contact vaccinal ?
Fièvre Diarrhée
Abcès/plaie Douleur/inflammation
Ne sait pas autres...
16. Votre enfant a-t-il déjà
présenté un ou des effets indésirables (ou
réactions) après un contact vaccinal ?
Oui Non (Si non passer à la question 18)
Si oui le(s) quel(s) ?
Fièvre Diarrhée
Abcès/plaie Douleur/inflammation autres
17. Qu'avez-vous fait face à cette situation ?
Automédication voir l'agent de santé
Rien autres à préciser
18. Quelles sont vos sources d'information sur la vaccination
de
votre lieu ?
Radio Télévision Affiches/banderole
Agent de santé Crieur public/ASC entourage
Elève Religieux/traditionnel associations/ONG
Autre précisez
19. Selon vous, quel est le statut vaccinal de votre enfant
à ce
jour ?
Complètement vacciné Partiellement
vacciné
SECTION 4 : DIFFICULTES /SUGGESTIONS
20. Selon vous, pourquoi certaines mères abandonnent la
série vaccinale de leurs enfants ?
Quelles suggestions pouvez-vous faire en vue d'améliorer
la vaccination des enfants ?
Heure à la fin Merci de votre disponibilité
J
Annexe 3: Liste des quartiers par secteur de la vile
de Pouytenga
(Source : Marie Pouytenga 2010) SECTEUR
1
N°
|
Noms du quartier
|
Type de quartiers
|
Quartiers tirés
|
N° Grappe
|
1.
|
TANLII-BOUSSINSIN
|
loti
|
|
|
2.
|
BAARIN-GUIEBRINI
|
Non loti
|
|
|
3.
|
KOUGBILA
|
Non loti
|
|
|
4.
|
KIENDPALGO I
|
Loti
|
x
|
1
|
5.
|
KIENDPALGO II
|
Loti
|
|
|
6.
|
SEEDIN-SINGHIN
|
Non loti
|
|
|
7.
|
SOURGOU
|
Non loti
|
|
|
8.
|
GUIONGHIN
|
Loti
|
|
|
9.
|
NAKOMTENGA
|
Non loti
|
x
|
2
|
10.
|
KIEDSOMMIN
|
Non loti
|
|
|
11.
|
SAMANKAORÉ
|
Loti
|
x
|
3
|
12.
|
DAMESSIM 1
|
Loti
|
x
|
4
|
13.
|
SARIA-TENGSOBDOGO
|
Non loti
|
|
|
SECTEUR 2
N°
|
Noms du quartier
|
Type de quartiers
|
Quartiers tirés
|
N° Grappe
|
1.
|
BACKA-ZAOGO
|
Non Loti
|
x
|
5
|
2.
|
GUIEBRNI
|
Loti
|
x
|
6
|
3.
|
NEMATOULAYE
|
Non loti
|
|
|
4.
|
KAROBGHIN
|
Non loti
|
|
|
5.
|
KOUGRAOGHIN-TEYOKHIN
|
Loti
|
|
|
6.
|
GUIONGHIN
|
Loti
|
x
|
7
|
7.
|
POESSIN
|
Non loti
|
x
|
8
|
8.
|
NARYAOGHIN
|
Non loti
|
x
|
9
|
9.
|
PISSIN
|
Non loti
|
|
|
10.
|
TINGUEMNAORÉ
|
Non loti
|
x
|
10
|
11.
|
YARCIN
|
Loti
|
x
|
11
|
12.
|
KOULG-ROUDE-KONDOULGHIN
|
Non loti
|
|
|
13.
|
HAMDALAYE
|
Loti
|
|
|
14.
|
DAMESSIM 2
|
Loti
|
x
|
12
|
K
SECTEUR 3
N°
|
Noms du quartier
|
Type de quartiers
|
Quartiers tirés
|
N° Grappe
|
1.
|
KANKONGBTINGA
|
loti
|
x
|
13
|
2.
|
WOMYONDIN- BÉGDBAKA
|
Non loti
|
|
|
3.
|
SANKANGO- FILIGOU
|
Non loti
|
|
|
4.
|
LÉONKONSAN
|
Loti
|
|
|
5.
|
SILGUIN- BAKA
|
Non loti
|
x
|
14
|
6.
|
CYPRIEN-POUGO
|
Loti
|
x
|
15
|
7.
|
KONDOULGHIN- KOUGRAOGHIN
|
Loti
|
|
|
8.
|
SIGUINVOUSE
|
Loti
|
x
|
16
|
9.
|
YOUGSIN-SAMMIN
|
Non loti
|
|
|
10.
|
TANZOUGOU
|
Loti
|
x
|
17
|
11.
|
GARBOGDIN-TANGHIN
|
Loti
|
x
|
18
|
12.
|
YARGO
|
Non loti
|
x
|
19
|
13.
|
HAMA GARGHIN-KIENDPALGO
|
Non loti
|
x
|
20
|
14.
|
GARGHIN
|
|
|
|
SECTEUR 4
N°
|
Noms du quartier
|
Type de quartiers
|
Quartiers tirés
|
N° Grappe
|
1.
|
SOLAGHIN
|
Loti
|
|
|
2.
|
SILMINAABIN
|
Non loti
|
x
|
21
|
3.
|
SOLGOMNORE
|
Non loti
|
x
|
22
|
4.
|
OUIDI
|
Non loti
|
|
|
5.
|
BOANANBIN
|
Non loti
|
|
|
6.
|
ZOETASSGA
|
Non loti
|
x
|
23
|
7.
|
GOURMDAGA
|
Loti
|
x
|
24
|
8.
|
DAGANDBANGO
|
Loti
|
|
|
9.
|
BANGRIN
|
Loti
|
x
|
25
|
10.
|
KORSMOHIN
|
|
|
|
11.
|
BOALGABOOKIN
|
|
|
|
12.
|
SAANBIN
|
|
x
|
26
|
SECTEUR 5
N°
|
Noms du quartier
|
Type de quartiers
|
Quartiers tirés
|
N° Grappe
|
1.
|
BALKIOU
|
Non loti
|
x
|
27
|
2.
|
KONBOUGO
|
Non loti
|
|
|
3.
|
SINIMISSIN
|
Non loti
|
|
|
4.
|
KOSRAMBIN
|
Non loti
|
|
|
5.
|
NATENGA
|
Non loti
|
x
|
28
|
6.
|
GOMSIN
|
Loti
|
x
|
29
|
7.
|
SAMANKAORIN
|
Non loti
|
|
|
8.
|
SOOLGOMNORE
|
Non loti
|
|
|
9.
|
KIEDPALGO
|
Loti
|
x
|
30
|
10.
|
LALITENGA
|
Non loti
|
|
|
11.
|
KOLINKOOMIN
|
Loti
|
|
|
12.
|
TANLILI
|
Non loti
|
|
|
13.
|
TAMBILI
|
Non loti
|
|
|
Annexe 4 : Carte du district sanitaire de
Pouytenga
L
Annexe 5 : Carte de la ville de
Pouytenga
500 0 500 1000 Mètres
5
4
·
·
1
2
3
Aménagement de l'espace urbain Abattoir
Auberge
Centre d'embouche
Centre hospitalier
Château d'eau
Cimetière
Cinéma
Commissariat de police
Culte
Domaine privé
Ecole
Ecole et CEB Pouytenga 1 Eglise catholique
Elevage & Parc de vaccination Espace à boiser
Espace vert
Etablissement secondaire
Aménagements
Garderie
Gare routière
Gendarmerie & Marché de Céréales
Mairie
Marché central
Marché de bétail
Marché de colas
Marché de sékos
ONATEL SONAPOST
Parcellle
Péfecture & Perception
Réserve administrative
Santé Sport Stade YAAR Zone non lotie
Routes
Zone dino
Route bitumée
Route
Limite de secteur
Barrage Bas-fond
N
ordinaire
ndation
M
N
Annexe 6 : Autorisation d'enquête
P
Annexe 7 : Récapitulatifs du statut vaccinal des
enfants enquêtés par secteur
Secteur
|
Echantillon enquêté
(A)
|
Statut vaccinal vis- à-vis du VAR
|
Statut vaccinal vis- à-vis du VAR avant le
1er anniversaire
|
Proportions des abandons entre BCG et
VAR(E/A)
|
Vaccinés (B)
|
Non vaccinés (C)
|
Vaccinés (D)
|
Non vaccinés (E)
|
Secteur 1
|
40
|
34
|
6
|
34
|
6
|
15.0%
|
Secteur 2
|
75
|
62
|
13
|
61
|
14
|
18.7%
|
Secteur 3
|
80
|
65
|
15
|
64
|
16
|
20.0%
|
Secteur 4
|
56
|
54
|
2
|
52
|
4
|
7.1%
|
Secteur 5
|
39
|
37
|
2
|
34
|
4
|
10.3%
|
Total
|
290
|
252
|
38
|
246
|
44
|
15.2%
|
|