B. Approche cointégrée du VAR
Elle passe par la détermination du nombre optimal de
retard. Après, on détermine le nombre de relations de
cointégration entre les variables.
1. Détermination du nombre de
retard
La détermination du nombre optimal de retard constitue
la première étape du processus conduisant au (MVCE).Nous
utilisons alors le critère de Schwarz comme évoqué plus
haut dans la méthodologie. Les différentes valeurs obtenues pour
différents nombres de retard (1 à 4, selon la formule
N1/3, avec N= nombre d'observations) sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau 5 : Résultats de la recherche du nombre
optimal Retard
Nombre de retards
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Valeurs du critère de Schwarz
|
63,913
|
60,442
|
64,624
|
Néant
|
Source : Estimation sous E.views
Conclusion : Le nombre de retard qui minimise le
critère de Schwarz est alors 2.
2. Cointégration à la Johansen
Après la détermination du nombre optimal de
retard, on procède au test de Johansen pour déterminer le nombre
de relations de cointégration. Pour ce faire, nous utilisons la
statistique de la Trace.
Pour retenir la spécification convenable nous analysons
l'évolution des courbes univariées des différentes
variables dans le temps.
1200
4000
1000
800
600
3000
2000
400
1000
200
0
70 75 80 85 90 95 00
0
0 75 80 85 90 95 00
LY1
70 75 80 85 90 95 00
LD1
LL1
LV1
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
70 75 80 85 90 95 00
10000 8000 6000 4000 2000
0
|
|
75 80 85 90 95 00
LI1
4000
2000
3000
1500
2000
1000
1000
500
0
0
70 75 80 85 90 95 00
70 75 80 85 90 95 00
Graphique n° 1 : Evolution de LY1, LL1, LC1, LD1, LI1,
LV1, LH1 Source : sous E.views
L'allure de ces différentes courbes montre que les
variables considérées présentent des tendances et
constantes.
Nous effectuons alors le test de la trace en supposant la
présence de constante et de tendance dans les relations de
cointégration et la présence de constante dans le modèle
à correction d'erreur.
Les résultats du test de la Trace figurent dans le tableau
n° 6.
Tableau 6 : Résultats du test de la Trace
Statistique de la Trace
|
Valeur critique à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Hypothèse nulle des relations de
Cointégration
|
179,80
|
124,24
|
133,57
|
Nulle
|
117,23
|
94,15
|
103,18
|
Au plus 1
|
75,45
|
68,52
|
76,07
|
Au plus 2
|
46,34
|
47,21
|
54,46
|
Au plus 3
|
Source : Estimation sous E.views
On rejette l'hypothèse nulle d'au plus 2 relations de
cointégration
(75,45 > 68,52) au seuil de 5%. En revanche, on ne saurait
rejeter l'hypothèse selon laquelle il existe au plus 3 relations de
cointégration entre les sept variables retenues dans le modèle
(46,34 < 47,21).Ces trois relations sont les suivantes :
1) LY1t = - 0, 133676 LL1t + 0, 358572 LC1t + 0, 039942 LD1t (0,
04212) (0, 01422) (0, 00266)
- 0, 020455 LI1t - 0, 006042 LV1t - 0, 024097 LH1t
(0, 00225) (0, 00045) (0, 000217)
- 25, 57425
2) LY1t = 0, 405662 LC1t + 0, 096248 LD1t - 0, 261880 LI1t (0,
22520) (0, 14444) (0, 39519)
- 0, 011593 LV1t + 0, 370328 LH1t + 101, 2342
(0, 02309) (0, 63657)
3) LY1t = -0, 158107 LD1t + 0,144118 LI1t + 0,032144 LV1t
(0, 02315) (0, 11693) (0, 00550)
- 0, 086294 LH1t + 21, 45901
(0, 22674)
Les valeurs entre parenthèses représentent les
écarts types
Dans l'équation 1, toutes les variables sont
représentées. En plus les écarts types associés
sont les plus faibles. Ainsi, nous retenons l'équation 1 comme notre
relation de Long Terme.
ANALYSE DE LA RELATION DE LT
LY1t = - 0, 133676 LL1t + 0, 358572 LC1t + 0, 039942 LD1t
(3, 17353)** (-25, 2223) ** (-15, 0220) **
- 0, 020455 LI1t - 0, 006042 LV1t - 0, 024097 LH1t
(9, 09466)** (13, 5034) ** (11, 1022) **
- 25, 57425
Les variables entre parenthèses sont les t de
student. ** : Significativité à 5%.
L'analyse de la relation de LT indique que toutes les
variables ont une influence significative dans le modèle à long
terme. Les rapports de long terme établis peuvent ne pas se
vérifier à court terme. L'étude de la relation de court
terme repose sur l'estimation des paramètres du modèle vectoriel
à correction d'erreur qui intègre dynamique de court et long
terme.
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