1.1.2- Cuniculture au Bénin
1.1.2.1- Difficultés d'évaluation de la
production
L'une des particularités actuelles de la production
cunicole béninoise est la coexistence de deux systèmes de
production : un système traditionnel issu de petits élevages
familiaux et un système rationnel (constitué en majeurs parties
d'éleveurs membres de l'ABeC et d'autres éleveurs privés :
mikado...). La part de l'élevage traditionnel reste encore importante,
beaucoup plus que dans d'autres filières. Elle est difficile à
estimer car elle échappe aux enquêtes et aux recensements et est
très peu impliquée dans les circuits commerciaux
organisés. La production globale est donc évaluée d'une
part à partir des abattages contrôlés de l'ABeC, qui
correspondent essentiellement à la production de ses membres et d'autre
part avec les chiffres de la fabrication d'aliments qui permettent de donner
une estimation de la production traditionnelle.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
1.1.2.2- Evolution de la production cunicole au
Bénin
Jusqu'à la fin des années 87, il n'existait
aucune statistique fiable sur la production cunicole au Bénin. Il aura
fallu attendre les résultats d'enquêtes de Kpodékon (1988),
pour affirmer que la cuniculture est pratiquée un peu partout au
Bénin et que de nombreuses conditions favorables à son
développement sont réunies.
La cuniculture au Bénin connaît une augmentation
sans cesse croissante. En effet, en 1988 on dénombrait environ 400
élevages répartis dans tout le pays (Kpodékon, 1988) avec
en moyenne 4,1 lapines mères (Kpodekon et Coudert, 1993). Suite à
l'avènement successif de la peste porcine et de la grippe aviaire qui
ont décimé les élevages de porcs et de volailles et ont
favorisé le développement de l'élevage de lapins, on note
une forte augmentation de la production cunicole. Selon les donnés
statistiques de la FAO (2000) et de l'ABeC (2007) le nombre d'élevage
est passé de 400 en 1998 à 1350 en 2007 avec une forte
prédominance de l'élevage familiale. La production totale
annuelle de carcasses de lapins au Bénin a atteint 400 tonnes en 2005
(ABeC, 2007). Les lapins ont une origine génétique très
variée et sont le plus souvent métissés de manière
anarchique.
De plus en plus, la viande de lapin entre dans les habitudes
alimentaires des Béninois. Le marché est très variable,
avec une demande plus élevée que l'offre. La plus grosse
clientèle reste les supermarchés, les boucheries modernes, les
restaurants, les maquis (petits restaurants publics) et les hôtels, bien
qu'actuellement la demande augmente chez les particuliers qui servent cette
viande lors des anniversaires, des mariages, des cérémonies de
baptême et au cours des fêtes. Les lapins produits sont souvent
livrés, abattus s'ils sont destinés à la consommation
directe, où vivants comme reproducteurs.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
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