ABSTRACT
In the context of improving the numeric productivity of the
rabbits, a breeding program was implemented at CECURI from January 2006 to
December 2008 in order to evaluate the reproductive performance of females. 140
females and 42 males divided into 10 families and 32 supplementary females out
selection to equalize litters. The rabbits were conducted in semi-intensive
rhythm (projecting 10 days post-partum) and fed ad libitum.
The method of selection on ancestry was adopted. In 2008, the average litter
size was 5.53#177;2.20 born alive and weaned from 3.92#177;2.10. The results
show no significant effect (P > 0.05) number worn on litter size at weaning.
The average litter size at weaning in 2008 is similar to that recorded in 2007
(3.28#177;2.37), but lower than that observed in 2006 (4.78#177;2.18). The
average weight of a rabbit for the second farrowing was 483.24#177;137.62 g and
was significantly lower (P < 0.05) than the third calving (533.53#177;155.01
g). The fertility rate was 65.95%. The rate of stillbirths and birth weaning
mortality were respectively 2.09% and 36.61%. In March 2010 in order to create
a synthetic strain to improve rabbit production in Benin, 104 females from the
farms South Benin nulliparous all were inseminated. The pregnancy rate was
recorded 67.31%. The litter sizes (4.55#177;2.92 live births, 2.71#177;2.34
pigs) are observed below the standards in the tropics. The average weight of
the Crusaders was 52.20#177;16.42 g at day 0, 419.66#177;136.62 g at day 28 and
580.60#177;147.21 g at day 35. The birth weaning mortality rate was 43.69%. The
selection has improved prolificacy of does, but the incidence of diseases on
the viability of young rabbits between birth and weaning is still important. It
is also important to seek methods of induction of receptivity could improve not
only fertility but also the overall productivity of rabbits in artificial
insemination.
Keywords: rabbits - selection - productivity -
insemination - strain.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
INTRODUCTION
Le monde entier connaît ces dernières
années des problèmes cruciaux de sous alimentation et l'Afrique
en particulier est confrontée à des difficultés
d'autosuffisance alimentaire. En effet, les efforts fournis dans le secteur de
l'élevage et celui de l'agriculture en Afrique sont encore loin de
satisfaire les besoins alimentaires des populations (FAQ, 2000). Le continent
doit encore importer en complément une part essentielle des
protéines d'origines animales qu'il consomme.
Au Bénin, la production des aliments d'origine animale
est très insuffisante par rapport à la demande des populations.
Un tel déficit se trouve comblé par les importations de produits
congelés qui ne cessent d'augmenter d'année en année. La
quête de solution durable pour remédier à ce déficit
a permis de développer l'élevage des espèces à
cycle court et prolifiques telle que le lapin. Le lapin, est un animal
homéotherme qui par divers mécanismes comportementaux et
physiologiques s'adapte aux conditions de son environnement. Cette
faculté rend certes son élevage possible dans diverses zones
climatiques mais toutefois, ne le met pas à l'abri de l'influence des
variations climatiques. Matheron et Poujardieu (1982) signalent qu'à des
températures supérieures à 30°C, le taux d'ovulation
chez la lapine est réduit de moins de 5%. De même Howarth et
al. cités par Saleil et al. (1998) ont noté chez
les lapines des pertes embryonnaires dans les mêmes conditions. Le
Bénin, n'échappe pas à ces réalités. Depuis
quelques années l'élevage de lapin évolue de façon
croissante, avec une prédominance de l'élevage semi-commercial.
Le nombre de lapines-mères est passé de 2.251 en 1998 à
17.200 en 2007 (ABeC, 2007) avec une productivité numérique au
sevrage de 20 à 25 lapereaux par femelle et par an pour les
élevages bien suivis.
L'utilisation de lapins issus d'un programme de
sélection qui tient compte des critères d'importance
économique permettra aux producteurs d'améliorer la
productivité de leurs élevages, de faire face à la demande
nationale et de tirer bénéfice du progrès
génétique réalisé. C'est ainsi que, depuis 2006 le
CECURI a mis en place un programme de sélection des reproducteurs afin
de caractériser les
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
performances de reproduction des lapins de souche locales et
de définir les meilleurs schémas de sélection pour la
production de lapins hybrides. En effet, dans les conditions tropicales la
taille moyenne des portées à la naissance admise est de 6,4
lapereaux (Djago et Kpodékon, 2000). Ce résultat comparé
à ceux des pays tempérés soit 13,0 lapereaux pour les
températures comprises entre 6 et 10°C ; 9,0 lapereaux pour les
températures supérieurs à 23°C (Lebas, 1996) est bas
et peut être amélioré. Ainsi, les travaux de
sélection entrepris au CECURI ont permis l'éradication de
certaines tares génétiques. Il en ressort que, la taille moyenne
de portées des nés totaux enregistrés est passée de
5,47 de 1995 à 1998 à 5,73#177;1,79 en 2006 et croît
à 6,04#177;2,04 en 2007 (Tanimomo, 2007 ; Hounton, 2008). De plus, Il a
été noté que la taille moyenne des portées au
sevrage est passée de 4,78 à 3,28#177;2,37 de 2006 à
2007.
Cet état des lieux des études
précédentes nous a poussés à poursuivre
l'étude des résultats des années suivantes afin de
constater l'intérêt du programme d'amélioration
génétique en cours au CECURI. La présente étude
intitulée Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche améliorée au CECURI à
pour but de faire le point des résultats de sélection en 2008 et
ceux des femelles inséminées au cours de l'année 2010.
Les objectifs spécifiques de ce travail sont
d'évaluer :
· la fertilité et la prolificité des femelles
reproductrices en sélection ;
· la viabilité et le poids au sevrage des lapereaux
;
· les performances de reproduction des femelles
inséminées.
Ce travail est subdivisé en trois grandes parties. La
première énonce des généralités et fait la
synthèse des notions de physiologie de la reproduction, de
l'insémination artificielle et de l'amélioration
génétique. La deuxième présente la
méthodologie utilisée pour réaliser l'étude et la
troisième enfin expose les résultats obtenus suivis d'une
discussion, d'une conclusion et des suggestions.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
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