3.3.1.3- Taux de mortinatalité
Le taux de mortalité est de 2,09%. Ce taux est
similaire à ceux obtenu par Tanimomo (2007) et Hounton (2008) qui sont
respectivement de 2,02% et 2,00%. Ce taux est aussi proche de ceux
enregistrés au CECURI par Kpodékon et Coudert (1993) qui ont
enregistré des taux similaires de 1991 à 1993. La
sélection n'a pas eu d'influence sur la mortinatalité. Selon
Depres et al. (1994), elle serait beaucoup plus influencée par
le stade physiologique. En effet ces auteurs ont obtenu un taux de 13,33%
lorsque les lapines sont allaitantes et un taux de 9,4% chez les lapines non
allaitantes au moment de la saillie.
3.3.1.4- Taux de mortalité naissance
sevrage
Le taux moyen de mortalité entre la naissance et le
sevrage a été de 36,61%. Ce résultat est supérieur
à celui enregistré par Akpo (2004) qui est de 21,5%. Il est au
dessus des normes (10 à 15%) indiquées dans les pays tropicaux
(Djago et Kpodèkon, 2000). Ce fort taux de mortalité
naissance-sevrage serait dû à l'apparition des troubles digestifs
dans l'élevage mais également à des maladies comme les
colibacilloses, les coccidioses et l'Entéropathie Epizootique du
Lapin.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
3.3.1.5- Tailles moyennes des portées au
sevrage
Les résultats obtenus ne montrent aucun effet
significatif du numéro de portée sur la taille moyenne au
sevrage. La taille moyenne des portées au sevrage est de 3,41#177;2,37
lapereaux. Ce résultat est proche de celui obtenu par Hounton (2008) qui
est de 3,28#177;2,37 et est inférieur à celui enregistré
par Tanimomo (2007) qui est de 4,78#177;2,18 lapereaux. Cette taille est
également inférieure à celle enregistrée au CECURI
de 1995 à 1998 qui est de 4,61 lapereaux et de 2003 à 2005 qui
est de 4,3 lapereaux. Cette moyenne rapportée à celle des
nés vivants est faible. Cette baisse de la taille de portée au
sevrage obtenue est liée aux forts taux de mortalité
naissance-sevrage. De bons résultats peuvent donc être obtenus si
l'environnement de l'élevage s'améliore, de même que si les
pathologies et les troubles nutritionnels qui entravent la vie des animaux sont
maitrisés.
3.3.1.6- Poids moyens des portées au
sevrage
Le poids moyen des portées au sevrage est de
2473,73#177;1059,3 g. Ce poids est inférieur à celui
observé par Hounton (2008) au CECURI qui est de 2830,773 g. Cette
diminution du poids pourrait s'expliquer par les abandons de portées
dues à la mort de certaines lapines-mères. Par contre, Gallal et
Khalil (1994) ont enregistré chez la race Califormienne un poids de la
portée au sevrage de 3390 g. Ce résultat étant obtenu sur
une race moyenne, des différences significatives pourraient s'expliquer
par l'influence du type génétique maternel, notamment la
capacité utérine sur le poids des foetus. Selon Moce et al.
(2004), les foetus sont plus lourds lorsqu'ils sont portés par des
lapines ayant une grande capacité utérine.
Le poids moyen d'un lapereau au sevrage est de
533,53#177;155,01 g ; ce poids est inférieur à celui
observé par Hounton (2008) qui est de 669,56 g. Il se retrouve dans la
même fourchette que ceux obtenus par Tanimomo (2007) et Akpo (2004), qui
sont respectivement de : 548#177;33,97 g et 508,97#177;19,99 g. Ce
résultat est supérieur au poids moyen obtenu par Farougou et
al. (2005) qui lors de l'étude de l'indice de la
tétée initiale sur la viabilité des lapereaux ont obtenu
un poids moyen de l'ordre de 481,3 g. Cette variation pourrait s'expliquer par
l'amélioration de l'alimentation
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
et l'effet de la sélection des femelles sur le poids
au sevrage des lapereaux. Ces résultats sont semblables à ceux de
Garreau et Rochambeau (2003), qui ont noté l'effet maternel sur le
déterminisme du poids individuel au sevrage avec une
héritabilité de l'ordre de 0,07 pour la souche INRA1077.
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