Année Académique 2008-2009
ETUDE RADIOMORPHOMETRIQUE DU CANAL LOMBAIRE CHEZ
L'ADULTE JEUNE BANTOU DE KINSHASA EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
KEHOUA GILLES-TIXIER CHARNEL
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE SIMON KIMBANGU
« U.S.K »
FACULTE DE MEDECINE
B.P 4893 KIN / KALAMU
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de Docteur en médecine :
Chirurgie et Accouchement
Directeur : Dr BELTCHIKA KALUBYE Antoine
Co-Directeurs : Dr BOUKASSA Léon
Dr MBONGO BAHATI
DEDICACE
A ma Mère Rose Angèle KEHOUA et
à mon père André
KEHOUA,
Ceci est le fruit de vos excellentes éducations
familiales et chrétiennes orientées vers la réussite
manifeste, car vos efforts soutenus et consentis pour ma formation serviront
sans nul doute de modèle pour les générations futures.
A mes soeurs et frères,
KEHOUA MANDANGUI Axel Merhy,
KEHOUA Christel Bernon Harris,
KEHOUA Héléna Grâce
Lermina,
KEHOUA BOLEBANTOU Nella Vanessa,
Je reste reconnaissant pour votre soutien, votre patience,
votre amour et vos encouragements durant toutes ces années
d'études de médecine.
A ma femme MAZIEZOULA BAKOUDIKILA Liberty
Paola
Ce travail te doit beaucoup... Qu'il soit pour toi le
témoignage de mon infinie reconnaissance pour ces années
d'études, de compréhensions, de privations, et d'efforts communs.
A ma fille adorée KEHOUA NZOUMBA Rose
Emmanuelle,
La joie que tu m'apportes est irremplaçable. Rien
d'autres ne peut être plus important à mes yeux que de te rendre
cette joie. Tu es et tu resteras ma motivation principale pour aller de
l'avant.
REMERCIEMENTS
A mon Directeur de mémoire Dr BELTCHIKA KALUBYE
Antoine, je vous exprime toute ma reconnaissance d'avoir
accepté de diriger ce travail de fin d'études. Dans
l'élaboration de ce travail, j'ai pu apprécier d'une part vos
qualités de pédagogue, d'humanisme et apprécier votre
disponibilité, votre compréhension et vos précieux
conseils, d'autre part, veuillez trouver ici l'expression de mes remerciements
les plus sincères ainsi que la marque de mon profond respect.
A mon Co-directeur de mémoire Dr BOUKASSA
LEON, mes sincères remerciements pour avoir initié ce
travail de recherche. Je tiens également à vous exprimer toute ma
reconnaissance pour un an de travail à vos cotés. Votre
disponibilité et vos précieux conseils couplés à
votre rigueur scientifique m'ont permis non seulement de travailler dans les
bonnes conditions et d'améliorer les différentes versions de ce
présent travail. La confiance que vous m'avez accordée ainsi que
nos nombreuses discussions m'ont permis de progresser et de mieux
appréhender les différentes facettes du métier et le
goût de la recherche. Soyez assuré, Monsieur, de toute mon estime
et de mon profond respect.
A mon Co-directeur de mémoire Dr BAHATI
MBONGO, je tenais à vous remercier pour votre accueil
chaleureux, pour votre implication personnelle à mon travail ainsi
qu'à vos fines remarques et vos précieuses suggestions dès
les premiers jours dans votre cabinet d'imagerie de la Gombe. Les nombreuses
choses que j'ai apprises à vos côtés dans le domaine de la
radiologie m'ont facilité le bon déroulement de mon travail tant
d'un point de vue pratique que d'un point de vue rédactionnel.
Au Professeur PREUX Pierre-Marie, Directeur
de l'Institut d'Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale
(EA 3174) de l'Université de Limoges et ses collaborateurs pour m'avoir
donné cette belle opportunité de participer à la formation
pour enquêteur en épidémiologie sur les démences
dans la ville de Brazzaville dans le cadre du lancement du Projet < Corus 2
Epidémiologie des Démences en Afrique Centrale (corus 6024-4)
> y compris notre participation active à cette enquête et
à la formation de la « Présentation du logiciel EPI
data et construction d'un masque de saisie » et
« Données en Epidémiologie et Biostatistique :
bases théoriques et pratiques ».
Que ce travail soit le témoignage de mon profond
respect et de ma grande admiration qui a énormément
contribué à diverses finitions de mon travail.
Aux Professeurs Abdel Karim KOUMARE et au
Professeur Armand MOYIKOUA, respectivement :
Président de l'Association de Chirurgie d'Afrique Francophone
(A.C.A.F) et Président de la Société
Congolaise Chirurgie (SO.CO.CHIR), Recteur de
l'Université Marien NGOUABI pour l'occasion que vous m'aviez
donné de participer activement au 3 ème Congrès de
l'ACAF, 2 ème Congrès de la
Société Africaine Francophone de Chirurgie Digestive
(S.A.F.CHID), 2 ème Congrès de la
Société Africaine de Morphologie (S.A.MO) et 4
ème Congrès de la SOCOCHIR. Mes remerciements
les plus sincères vont aussi à l'endroit des éminentes
personnalités que sont : Professeur A. KOKOUA
(Abidjan), G. OKIEMY (Brazzaville), J.M NDOYE
(Dakar), A. DIA (Dakar), R.MASSENGO
(Brazzaville), R. BILECKOT (Brazzaville), G.
Moyen (Brazzaville), A.A. ABENA (Brazzaville),
H.ILOKI (Brazzaville), B. DAMBA BANZOUZI
(Brazzaville), NGOMBE MBALAWA (Brazzaville), veuillez trouver
ici l'expression de mes remerciements les plus sincères ainsi que la
marque de mon profond respect.
A tous les Médecins Officiers des Forces Armées
Congolaises (F.A.C) de l'Hôpital Central des Armées Pierre MOBENGO
(H.C.A.P.M) en général et au Médecin
Général Pascal IBATA, Directeur Central des Services de
Santé de la FAC et Directeur de L'H.C.A.P.M et au Médecin
Colonel DIMI JOHNSON, Médecin Chef de L'H.C.A.P.M sans oublier
Dr Christian LE BEAU, Dr Dénis PANGOU,
Dr Alexis MOUROU MOYOKA, Dr Herbert
LOUBOVE, Dr Jonas EBINA, Dr Paul BOUTSOKO, Dr
Ambroise ASSALA, Dr Roland RIZET, Dr Benjamin KOKOLO, Dr ALINE OKOKO, Dr
NGAMBOU, Dr ILLOYE... en particulier sans oublier les majors,
coordonnateurs de soins et les infirmiers (es) de l'H.C.A. PM ...
veuillez trouver ici le témoignage de ma gratitude et de ma
profonde estime pour avoir bénéficié de votre
indéfectible présence et de la rigueur scientifique que vous
aviez bien voulou m'imprimer tout au long de mon passage dans votre
Hôpital comme Médecin Stagiaire.
A tous mes Professeurs, Chefs de travaux et Assistants
à la Faculté de Médecine de l'Université Simon
KIMBANGOU, de L'Université de Kinshasa et de l'Ecole de Santé
Publique, je cite : Pr TSHIBASU, Pr KAYEMBE THARCISSE, Pr
MBUYAMBA, Pr LUTETE KELANI, Pr LONGO MBENZA, Pr KAYEMBE J.M, Pr KUILA, Pr
KALALA Richard, Pr KIDIAKA, Pr NGUMA, Pr MUNIANGA, Dr MOLUA, Dr VEYI, Dr BWIRA,
Dr MALEMBA, Dr HUTU, Dr MWEPU, Dr MBENDI ... Trouver ici
l'expression de ma profonde gratitude. Vous serez à jamais un
modèle dans ma vie pratique. Rien de ce que vous m'aviez appris ne
restera inutile. Soyez remercié à la fois pour l'enseignement de
grande qualité et pour votre enthousiasme communicatif.
A mon Beau père, Mr Bienvenu
MAZIEZOULA, pour qui j'ai beaucoup de l'estime, car de tout ce temps,
j'ai pu bénéficier de votre bonne générosité
naturelle et de vos précieux conseils. Recevez mes sincères
remerciements.
A ma belle Mère, Mme Blandine
MAZIEZOULA, vos précieux conseils ont été pour
moi un leitmotiv pour ce travail. Sincères remerciements.
A mes Beaux frères et à ma Belle soeur,
respectivement Frantz, Nelson, Mazbak, Nadiejda MAZIEZOULA,
KER Cathérine, pour votre amour et votre soutien
irréversibles durant toute la dure épreuve traversée. Je
reste gré très reconnaissant.
Des remerciements manifestes pour votre grande
disponibilité à Dr MAVOUNGOU KHEDEL, Dr
KIOSI Josué, Dr MBALOULA BLAISE, Dr NGANGA
Aurélien, vos dévouement et vos sacrifice m'ont permis
d'avancer.
A mon tuteur Mr Collins NZOLANTIMA LANDU et
à toute sa famille à Kinshasa, je vous remercie pour votre
accueille chaleureux, votre soutien, votre disponibilité et vos
précieux conseils durant toutes mes années de médecine
passées à vos cotés.
A tous les personnels du Centre Kinois de Radiodiagnostic et
de l'imagerie médicale en général, à Mr
J.B. FUNDJI et ses collaborateurs en particulier ainsi que ceux du
Cabinet d'Imagerie de la Gombe pour votre accueil chaleureux, votre
disponibilité, votre dynamise votre dévouement et votre rigueur
scientifique. Recevez ici mes sincères remerciements.
A l'Association des Etudiants et Elèves Congolais de
la République du Congo en République Démocratique du Congo
(A.E.E.C / RC) de tous les noyaux des Facultés et Institut en
général et celui de l'USK en particulier ainsi qu'aux autres
étudiants Congolais de Kinshasa, je tiens à vous exprimer ma
gratitude et reconnaissance d'avoir accepté de travailler avec moi pour
la réalisation de cette étude. Votre disponibilité, votre
savoir faire et votre implication de toutes sortes m'a profondément
touché.
A mes amis de lutte, je sais que vous êtes très
nombreux, je cite : Mouléné Boris ; Boumpoutou
reauchelvy ; Goma michel ; Nsikou Françis ; Nkondamambou
Mac sorel ; Ntétani jospin ; Gauthier, Léonce,
Obed ; Fiston ...
LISTE DES ABREVIATIONS
C.K.R = CENTRE KINOIS DE RADIODIAGNOSTIC
ET DE L'IMAGERIE MEDICALE
I.C = INTERVALLE DE CONFIANCE
MM = MILLIMETRE
D.T.C = DIAMETRE TRANSVERSAL DU CANAL
D.T.C.V = DIAMETRE TRANSVERSAL DU CORPS
VERTEBRAL
MOY = MOYENNE
Ø TRANS = DIAMETRE TRANSVERSAL
Ø SAGIT = DIAMETRE SAGITTAL
D.S.C = DIAMETRE SAGITTAL DU CANAL
D.S.C.V = DIAMETRE SAGITTAL DU CORPS VERTEBRAL
TDM = TOMODENSITOMETRIE
IRM : IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE
L1 = 1 ère VERTEBRE LOMBAIRE
L2 = 2 ème VERTEBRE LOMBAIRE
L3 = 3 ème VERTEBRE LOMBAIRE
L4 = 4 ème VERTEBRE LOMBAIRE
L5 = 5 ème VERTEBRE LOMBAIRE
Ø PÉD GCHE = DIAMETRE DU PEDICULE
GAUCHE
Ø PÉD DT = DIAMETRE DU PEDICULE
DROIT
Ø C.V FACE = DIAMETRE DU CORPS VERTEBRAL
DE FACE
LONG PÉD = LONGUEUR PEDICULAIRE
HAUT DISQUE = HAUTEUR DU DISQUE
HAUT C.V = HAUTEUR DU CORPS VERTEBRAL
Ø C.V PROFIL = DIAMETRE DU CORPS
VERTEBRAL DE PROFIL
TABLE DES MATIERES
DÉDICACES
............................................................................ I
REMERCIEMENTS
...............................................................II -
V
LISTE DES ABRÉVIATIONS
......................................................VI
TABLE DES
MATIERES ................................................ ...VII -
VIII
INTRODUCTION ......................................................................................9
GENERALITES
...................................................................................
10
RAPPELS EMBRYOLOGIQUES, ANATOMIQUES, CLINIQUES ET
RADIOLOGIQUES
....................................................................................10
a) Embryologie
........................................................................................10
b) Anatomie descriptive
.............................................................................11
- La vertèbre lombaire
...................................................................11
- Le disque intervertébral
...............................................................11
- Le canal rachidien lombaire et canal de
conjugaison .........................12
c) Pathologie
...........................................................................................15
d) Clinique
..............................................................................................15
e) Imagerie
.............................................................................................16
- Radiographie standard
- Saccoradiculographie
- Scanner
- IRM
f) Traitements
.........................................................................................23
g) Résultats
............................................................................................24
MATÉRIELS ET MÉTHODES
...............................................................25
1 : MATERIELS
.......................................................................................25
a) Types
d'étude ......................................................................................25
b) Période d'étude
....................................................................................25
c) Lieu et population d'étude
......................................................................25
d) Paramètres à étudier
.............................................................................26
2 : MÉTHODES
........................................................................................26
a) Echantillonnage
....................................................................................26
a - 1) Critères d'inclusion
...........................................................................26
a - 2) Critères de non inclusion
....................................................................26
b) Déroulement de
l'étude ...........................................................................27
b - 1) Retour des fiches
.............................................................................27
b - 2) Sujets sorti de l'étude
........................................................................28
c) Paramètre à étudier
...............................................................................28
- Sur l'incidence de face
.............................................................................28
- Sur l'incidence de profil
............................................................................29
- Analyses statistiques
...............................................................................30
RÉSULTATS
........................................................................................31
DISCUSSIONS
.....................................................................................39
CONCLUSION
.....................................................................................
54
RECOMMANDATIONS
..............................................................
..........55
BIBLIOGRAPHIE
................................................................................
56
TABLE DES ANNEXES
.......................................................................61
I - Fiche d'enquête permettant de recueillir des
informations nécessaires à l'élaboration de l'étude
...............................................................................61
II - Illustration des courbes associées aux histogrammes
de fréquence ................65
III - 1 : Index des figures
............................................................................73
III - 2 : Index des tableaux
..........................................................................74
INTRODUCTION
La colonne vertébrale ou rachis est un empilement des
vertèbres et des disques intervertébraux. Elle va de la base du
crâne au bassin et joue un rôle protecteur pour les structures
radiculo médullaires et de soutien pour la tête et le tronc
[10 ; 12].
Elle est composée de trente trois ou trente quatre
vertèbres dont sept vertèbres cervicales, douze vertèbres
thoraciques, cinq vertèbres lombaires, cinq vertèbres
sacrées et quatre à cinq vertèbres coccygiennes. Si les
deux premières parties logent dans le canal vertébral, la moelle
et ses enveloppes ; la partie lombaire contient le cône terminal de
la moelle et les racines de la queue de cheval.
Le canal rachidien lombaire peut être étroit de
façon congénitale ou rétréci par des
lésions arthrosiques résultant de sa forte implication
biomécanique [28]. La souffrance des racines de la queue de cheval qui
en résulte va se traduire par une symptomatologie dont la plus
caractéristique est la claudication intermittente de la queue de cheval
décrite par Verbiest.
La recherche des étiologies de cette affection
fréquente a poussé certains auteurs à mesurer les
diamètres du canal. C'est le cas des études menées par
Hinck et collaborateurs en1966 sur les blancs d'Amérique du Sud, par
Eisenstein en 1977 sur les blancs et des noirs (Zulus) d'Afrique du Sud, par
Amonoo - Kuofi en 1990 sur les Saoudiens [4] en 1982 sur des Nigérians
[2 ; 3] et Orhan Tacar et collaborateurs en 2003 chez les Turks [20]. Les
résultats contradictoires trouvés par ces dernières nous
poussent à croire qu'il n'existe pas des normes universelles de ces
mensurations.
Nous nous proposons de mener une étude
radiomorphométrique du canal lombaire afin de déterminer les
mensurations normales chez l'adulte jeune Bantou de Kinshasa.
L'objectif étant de déterminer les normes
des mensurations du canal lombaire chez l'adulte jeune Bantou à
Kinshasa, à partir de:
- la mesure du diamètre transversal et sagittal
- la comparaison de nos résultats avec d'autres
études
GENERALITES
RAPPELS EMBRYOLOGIQUES ANATOMIQUES, CLINIQUES ET
RADIOLOGIQUES
a) : Embryologie [13]
La constitution des vertèbres
répond aux lois de l'ossification enchondrale se déroulant en
trois stades successifs dont :
- le stade mésenchymateux avec segmentation
vertébrale achevée (troubles de segmentation = blocs
vertébraux).
- le stade cartilagineux marqué par la chondrification
des différents éléments constitutifs de la
vertèbre : les noyaux corporéaux, de l'arc neural et des
bourgeons costaux. Les troubles de cette phase expliquent les malformations
morphologiques, vertèbres en aile de papillon, hémi
vertèbres.
- le stade osseux (à partir du deuxième mois).
L'ossification primaire du corps vertébral se fait à partir de
centres primitifs principaux et accessoires qui vont fusionner. L'ossification
de l'arc neural, sensiblement concomitante à celle du corps
vertébral est réalisée sous forme de deux noyaux
symétriques dont la fusion est constatée dans les deux
premières années de la vie.
Le disque montre à la naissance un
nucleus, qui provient des cellules de la notochorde, se
distinguant très nettement de l'annulus. En outre
le disque est richement vascularisé à partir des plateaux
vertébraux. Cette vascularisation régresse
à partir de la deuxième décennie et disparaît
à l'âge adulte.
Quel que soit l'étage rachidien, les
vertèbres sont plus ou moins proches du
«programme commun» ; leurs différences proviennent
uniquement de leur spécialisation.
b) : Anatomie descriptive [14]
- La vertèbre lombaire
Une vertèbre est constituée d'un corps
vertébral, et d'un arc neural.
?Le corps vertébral représente environ les 2/3
d'un cylindre. Les faces supérieures et inférieures
constituent les plateaux vertébraux.
?L'arc neural est un demi anneau assez complexe : il est
amarré au corps par les deux pédicules. Dans sa partie
postérieure, il est formé par les deux lames prolongées
sur la ligne médiane par l'apophyse épineuse. Il porte
latéralement les apophyses transverses (droite et gauche). Il porte les
apophyses articulaires (supérieure et inférieure, droite et
gauche). Elles sont situées aux deux extrémités d'une
colonnette osseuse intercalée entre le pédicule en avant et la
lame en arrière. La partie moyenne de la colonnette est
l' « isthme ».
L'empilement des colonnettes osseuses portant les apophyses
articulaires forme les deux « colonnes
postérieures » segmentées par les articulations inter
apophysaires.
- Le disque
intervertébral [26 ; 18]
Plus haut en avant qu'en arrière
(d'où la lordose lombaire), la hauteur moyenne des disques
intervertébraux lombaires chez l'adulte est normalement de 8 à 15
mm sauf en L5-S1 où elle est approximativement de l'ordre de 5 mm.
Le disque est constitué de 3
parties : la plaque cartilagineuse, l'annulus fibrosus et
le nucleus pulposus.
- Le canal rachidien
lombaire et canal de conjugaison
Le canal rachidien est formé de 4
parois :
? Une paroi antérieure est
constituée par la face postérieure des corps vertébraux et
bord postérieur des disques intervertébraux,
le tout revêtu par le ligament vertébral commun dorsal.
? Une paroi postérieure :
formée sur la ligne médiane par les lames vertébrales
réunies entre elles par les ligaments jaunes et latéralement par
la partie supéro-interne de la capsule articulaire zygapophysaire.
? Deux parois latérales :
représentées par les pédicules et interrompues par les
foramens intervertébraux.
Le canal rachidien se divise en :
- Canal central qui contient le sac
dural, celui-ci est constitué par la succession de segments fixes
(anneaux osseux formés par les corps vertébraux, des
pédicules et des lames) et de segments mobiles (disques
intervertébraux, articulaires postérieures
et ligament jaune). Sa largeur augmente
régulièrement de L1 à L5 et son diamètre
antéropostérieure normalement supérieur à
15 mm.
- Canal radiculaire (ou canal
latéral) où passe la racine depuis son émergence du sac
dural jusqu'à sa sortie du foramen. Ce canal
latéral est subdivisé de haut en bas en trois segments : défilé inter disco-articulaire,
récessus latéral, foramen intervertébral.
La forme du canal rachidien change de L1 à L5, s'il est
volontiers ovoïde en sa partie haute (comme au niveau thoracique et
cervical), on voit apparaître de haut en bas la partie latérale du
canal rachidien, le récessus du fait de l'empreinte du processus
articulaire qui devienne de plus en plus frontaux. Le canal lombaire devient
triangulaire, deltoïde voire tréfloïde, si l'empreinte des
articulaires est plus marquée. Tout se passe comme si de haut en bas, le
canal rachidien avait tendance à s'élargir transversalement et
à se rétrécir d'avant en arrière [32].
Figure 1 : Vertèbre
fondamentale [15]
Figure 2 : Vertèbre
lombaire, vue de profil [27 ; 33]
Figure 3 : Vertèbre
lombaire, vue d'en haut [27 ; 33]
Ce canal peut avoir des dimensions réduites de
façon congénitales ou acquises. La conséquence de cette
situation est la souffrance du contenu radiculo médullaire. Au niveau
lombaire, le syndrome qu'il constitue a été décrit par
Verbiest, Chirurgien hollandais. Il touche surtout les hommes entre 40 et 60
ans et est fréquent chez le noir [5 ; 19 ; 20 ;
9 ; 21].
c) Pathologie
On distingue les sténoses congénitales et
acquises. La physiopathologie de la symptomatologie clinique fait intervenir
des éléments mécaniques, des facteurs dynamiques
(influence de la marche, de la posture) et vraisemblablement des facteurs
vasculaires [24].
· Les sténoses congénitales
constitutionnelles se caractérisent par des pédicules brefs,
des lames courtes et épaisses, des articulaires hypertrophiés et
le ligament jaune épaissi et parfois calcifié. La distance inter
pédiculaire est respectée.
· Les sténoses acquises sont
caractérisées par des saillies disco ostéophytiques
d'importance variable, le spondylolisthésis arthrosique ou par lyse
isthmique. Les sténoses sont concentriques (antéro
postérieures) et / ou latérales (récessus). Les
étages les plus touchés sont par ordre de fréquence
décroissante : L5, L4, L3 et L2.
d) Clinique [34 ; 30 ; 31 ; 32]
- La claudication intermittente de la queue de cheval est un
signe fréquent et évocateur. Après un
périmètre de marche, le malade ressent une faiblesse musculaire
dans les jambes parfois des paresthésies. Si la marche est poursuivie,
des douleurs peuvent apparaître puis une difficulté motrice. Ces
troubles peuvent être uni ou bilatéraux. Parfois l'extension du
tronc aggrave les troubles, la position en avant les améliore.
- Lombo - radiculalgie (s) mal systématisée (s)
parfois à bascule, pouvant disparaître en position tronc
fléchi en avant ou accroupie. Rarement le syndrome de la queue de
cheval.
- Les signes physiques sont discrets (Lasègue dans 40
%), parfois une amyotrophie est relevée.
e) Imagerie
? Radiographie standard : En incidence de face et profil
[11 ; 17 ; 14]
En incidence de face
L'incidence de face peut être réalisée selon
la technique de De Sèze (Cliché dorso-lombo-pelvi-fémoral
de face postéro antérieure).
Position du patient : debout, pieds nus, en appui
symétrique, membres inférieurs en extension, ventre contre la
table.
Point de centrage : sur la ligne médiane, 2 à 3
cm au-dessus de la ligne joignant les crêtes iliaques, avec centrage sur
L4 - L5.
Rayon directeur : horizontal.
Cassette : 30 x 40 en hauteur.
Critères de réussite : Voir T11-T12 en haut, la
symphyse pubienne et une partie des articulations coxo-fémorales en bas
; les espaces inter somatiques de L1-L2 à L4-L5 sont enfilés.
Normalement, il existe un bel équilibre
vertébral :
- La plate forme sacrée est horizontale ;
- Les vertèbres lombaires sont empilées les unes
sur les autres selon une construction parfaitement verticale ;
- Les « yeux » de toutes les
vertèbres regardent bien de face ;
Les disques, du moins ceux qui sont visibles, ont tous la
même épaisseur, limités par des plateaux vertébraux
à peu près linéaires et horizontaux ;
- Les densités osseuses sont homogènes.
Incidence de profil
Position du patient : debout, en profil strict, pieds nus bien
stables symétriques, bras croisés sur la poitrine. Expiration
forcée pour surélever le diaphragme.
Point de centrage : 2 à 3 cm au-dessus du milieu de la
crête iliaque. Diaphragmes latéraux à adapter à la
lordose du sujet, sans couper les épineuses.
- Pour l'ensemble de la colonne lombaire, le centrage doit
être fait assez bas : sur L4 ou L5 ;
- Pour la jonction lombo-sacrée, le centrage doit
être fait sur L5 - S1 et un éventuel déséquilibre
lombo-sacré dans le plan frontal impose une obliquité
correspondante du rayon incident, ou une rééquilibration du
bassin si on veut pouvoir apprécier sérieusement l'état
des disques.
Rayon directeur : horizontal.
Cassette : 30 x 40 en hauteur.
Critères de réussite : voir l'ensemble du rachis
lombaire, en enfilant au mieux les espaces inter somatiques ; voir les
épineuses en arrière ; ne pas dédoubler les murs
postérieurs ; ni les arcs neuraux.
Résultats :
- Sur une radiographie de face :
? On peut facilement lire les limites du corps vertébral,
les plateaux vertébraux sont plans, ou très largement concaves et
strictement parallèles, les bords latéraux franchement
concaves ;
? Les éléments de l'arc neural sont
très lisibles, notamment l'apophyse épineuse et les
« yeux » formés par les pédicules.
? Un disque apparaît sur les radiographies de face et de
profil comme un espace sombre entre les deux corps vertébraux.
? Chez certains sujets les images des articulations inter
apophysaires L1 - L2, L2 - L3 et L3 - L4 sont bien visibles sur les
clichés de face.
RACHIS LOMBAIRE DE FACE
Corps / isthme / pédicule
/ espace inter-apophyso-lamaire
Figure 4 : Rachis lombaire de face
[14]
- Sur une radiographie de
profil :
? Le corps vertébral est parfaitement visible, les
plateaux vertébraux sont légèrement et
régulièrement concaves ;
? Les pédicules sont en général bien
lisibles ;
? Les images des apophyses articulaires sont comme celles des
pédicules superposées ;
? L'apophyse épineuse n'est visible que sur de bons
clichés.
? Les plateaux vertébraux qui en forment les limites
sont plans ou légèrement concaves et ils sont à peu de
chose très parallèles, c'est ainsi que les disques lombaires sont
à bords parallèles ou très légèrement plus
haut en avant qu'en arrière. Une seule exception, mais importante
à connaître : le disque L5 - S1 est franchement
cunéiforme à base antérieure.
? Les trous de conjugaison où passent les racines
rachidiennes sont très clairement lisibles sur un profil standard.
? Les plans des interlignes articulaires inter apophysaires
font 45° environ avec le plan sagittal. Mais il existe des variations
importantes dont : assez souvent les articulations des vertèbres
les plus hautes sont sagittales tandis que celles des vertèbres les plus
basses sont presque frontales ; les faces articulaires ne sont pas
toujours planes ; chez un même sujet on peut voir d'importantes
différences d'orientation entre les articulations inter apophysaires
droite et gauche surtout à l'étage L5 - S1.
RACHIS LOMBAIRE DE PROFIL
Pédicule / trou de conjugaison /
massif articulaire
Figure 5 : Rachis lombaire de Profil
[14]
Figure 6 : Double contour du mur
postérieur [15]
- Etude de la courbure.
- Appréciation des corps vertébraux, des arcs
neuraux, des espaces intervertébraux.
? Saccoradiculographie
? Scanner
? IRM
f) Traitement
? Médical
? But : C'est de soulager la douleur
du patient
? Moyens :
- Repos en cas de poussées douloureuses
- Antalgique (AINS)
- Infiltrations de corticoïdes
- Rééducation
- Le port de corsets
? Chirurgie
? But : C'est de décomprimer
l'étui dural et les racines sans déstabiliser le rachis.
? Moyens :
- Laminectomie décompressive étendue :
ablation chirurgicale du processus épineux et des lames
vertébrales et des apophyses.
g) Résultats
80 à 90 % de bons résultats sur la
symptomatologie radiculaire [28]. La régression des signes algiques est
lente. La mortalité est quasiment nulle. Les complications sont :
les infections, les brèches durales, rétention urinaire
transitoire, déficit radiculaire régressif, hématome post
opératoires compressifs.
Matériels et méthodes
1 : Matériels
a) Type d'étude
Il s'agit d'une étude transversale, non
expérimentale, analytique, quantitative et prospective.
b) Période d'étude
Cette étude a couvert la période allant de Juin
à Novembre 2008, soit six (6) mois.
c) Lieu et population
d'étude
Elle s'est déroulée à Kinshasa, capitale
de la République Démocratique du Congo. Il s'agit d'une structure
à double statut administratif : ville et province. La ville de
Kinshasa est divisée en 4 districts, 24 communes dont la commune de Kasa
Vubu. C'est dans cette dernière qu'est situé le Centre Kinois de
Radiodiagnostic (C.K.R) et de l'imagerie médicale où ont
été réalisées les radiographies de cette
étude.
Deux appareils ont été utilisés pour la
réalisation de cette étude : l'appareil SIEMENS PLEOPHOSD
avec une Puissance de 125 KV, 600 mAs et l'appareil Philips super MR 40 avec
une Puissance de 125 KV, 1000 mAs.
Les films utilisés ont été de format 30 X
40, Un double-décimètre avait servi à mesurer sur les
radiographies, à chaque niveau vertébral les différents
diamètres étudiés.
Il s'agit de la province la plus peuplée du pays
avec une population de près de
7.500.000 habitants en 2005 (estimé à 12.000.000
en 2015), soit 10,7 % de la population nationale et 34,2 % de
la population urbaine en RDC. Cette population s'est multipliée par sept
en quarante ans. Sa densité de 577 hab / km2 est la plus
élevée de ce pays (moyenne nationale 24 hab / km2).
Les enquêtes réalisées par le
Ministère du Plan Congolais et l'UNICEF en 1995, montrent que la
population Congolaise est très jeune. En effet, les jeunes de moins de
20 ans représentent environ 60 % de la population Congolaise avec
une prédominance des femmes (51,5%. contre 48,5 %).
2 : Méthodes
a) Echantillonnage
Nous avons réalisé un échantillonnage
aléatoire simple.
Sur l'ensemble des 24 communes constituant la ville -
province de Kinshasa, 520 fiches ont été distribuées
à raison de 21 fiches par commune.
Nous avions procédés comme suit :
A partir du siège de chaque commune, nous avions choisi
après le lancer d'une pièce de monnaie dix et onze rues de part
et d'autres du siège de la commune. L'intervalle de rues
sélectionnées dépendait du lancer d'un dé. Nous
avions choisi une parcelle par rue et le choix du numéro de la parcelle
dépendait d'un tirage au hasard d'un nombre sur une liste de 1 à
1000. Chaque fois qu'on ne trouvait pas de personnes répondant aux
critères dans une parcelle, on recommençait le choix du
numéro comme précédemment. Lorsque dans une parcelle
plusieurs personnes répondaient aux critères, le choix du
candidat se faisait au tirage de la courte paille.
Cette distribution tenait compte des critères
suivants.
a - 1) : Critères
d'inclusion
- Age : 18 à 30 ans ;
- Etre d'origine Bantou ;
- Pas d'anomalies de la conformation rachidienne, ni de
pathologies rachidiennes (traumatiques, infectieuses, inflammatoires...)
a - 2) : Critères de non
inclusion :
- Ne pas satisfaire aux critères sus
cités ;
- Pour les femmes, ne pas être enceintes, ni suspectes
de l'être (DDR inférieur à 6 semaines);
b) Déroulement de
l'étude
b - 1) Retour des fiches
Après distribution des 520 fiches, cent (100) personnes
ont répondu à notre appel. Ces fiches comprenaient : un
texte sollicitant le consentement, l'identité ainsi que les
paramètres morphométriques (voir fiche en annexe).
Une motivation financière de 1000 Francs Congolais
(Fc) pour le déplacement leur était remise.
Le recrutement des candidats a duré un mois. Il s'est
écoulé une période de deux semaines entre le recrutement
et le début des séances de radiographies. Avant les
séances des radiographies, chaque candidat était
réexaminé. La recherche de la gonadotrophine chorionique dans les
urines était systématique chez toutes les femmes.
Les radiographies ont été
réalisées selon le protocole suivant : patient debout, pieds
nus, en appui symétrique, membres inférieurs en extension, ventre
contre la table à une distance d'un mètre du canon de
l'appareil ; centré sur la ligne médiane, 2 à 3 cm
au-dessus de la ligne joignant les crêtes iliaques, avec centrage sur L4
- L5. Les cassettes étaient de format 30 x 40.
b - 2) Sujets sortis de l'étude
- Sur les cent (100) personnes ayant répondues à
notre appel : trois (3) femmes ont été exclues pour grossesse
débutante. Quatre vingt dix sept (97) ont passé les
séances de radiographies.
- Sur la base des résultats
radiologiques, 7 candidats ont été exclus pour :
- Anomalie de la charnière lombo - sacrée,
- malformations vertébrales,
Notre échantillon était constitué de
90 personnes dont 63 hommes et 27 femmes. Les études
morphométriques ont été réalisées sur cet
effectif.
c) : Paramètres
étudiés
Mensurations du canal de L1 à L5 :
? Sur l'incidence de face
Mesure :
- du diamètre transversal ou inter pédiculaire du
canal : correspond à la distance minimale séparant les bords
médiaux des deux pédicules (A),
- du diamètre transversal du corps
vertébral de face : correspond à la distance minimale
séparant les bords latéraux du corps vertébral (B)
Figure 7: Mensuration du
diamètre transversal du canal et du corps vertébral [2]
? Sur l'incidence de profil
Mesure :
- du diamètre sagittal du canal (D) :
selon la méthode d'Eisenstein (7 ; 8 ; 9) correspond pour les
quatre premières vertèbres lombaires, à la distance
séparant le milieu du bord postérieur du corps vertébral
à la base d'insertion du processus épineux.
Celle-ci est déterminée par une ligne joignant les
apex des processus articulaires. Pour la cinquième vertèbre
lombaire, la limite postérieure du canal se trouve juste en avant d'une
lacune radio transparente au niveau du processus épineux.
- du diamètre sagittal du corps vertébral (C) :
correspond à la distance séparant les milieux des bords
antérieur et postérieur du corps vertébral.
Figure 8 : Mensuration du
diamètre sagittal du canal et du corps vertébral [3]
Figure 9 : Mensurations du
diamètre sagittal du canal et du corps vertébral sur
pièces anatomiques [3]
? Analyses statistiques
Pour chaque variable étudiée on a :
1. déterminé les valeurs maximales et minimales,
les paramètres de tendances centrales et de dispersions;
2. vérifié la normalité de chaque
distribution. La loi de la distribution était considérée
proche de la loi normale, lorsque :
- les paramètres de tendances centrales (moyenne,
médiane, mode) avaient des valeurs proches les unes des autres ;
- la courbe associée à l'histogramme des
fréquences absolues, ressemblait à la courbe en cloche de
Gauss;
3. estimé, en utilisant le t de Student, les bornes des
intervalles de confiance à 95% des moyennes dans la population
générale;
4. déterminé la signification statistique des
résultats en utilisant le test de Student;
5. comparé nos résultats à ceux d'autres
auteurs;
6. déterminé les limites de l'intervalle
contenant 95% de la distribution ;
RESULTATS
1 - Age et Genre
Le tableau I montre la répartition de la population
selon l'âge et le sexe.
Tableau I: Répartition de la
population selon l'âge (en années) et le sexe
HOMMES
n = 63
|
FEMMES
n = 27
|
Mode 18 19
Médiane 20
22
Moyenne 21,16 (18 - 30)
22,48 (18 - 30)
Ecart type 3,11
3,27
Figure 10a :
Répartition des effectifs selon les tranches d'âges des
hommes
Figure 10b : Répartition des
effectifs selon les tranches d'âges des femmes
2 - Le diamètre transversal du canal lombaire
Le tableau II montre les moyennes des diamètres
transversaux, des écarts types, des minimums et maximums ainsi que
l'intervalle de confiance 95 % avec ses bornes inférieures et
supérieures ayant été calculées à chaque
niveau vertébral chez des sujets hommes et femmes.
Tableau II a : Diamètres
transversaux des hommes (en mm)
|
Vertèbres Moyenne s Ecart - type I.
C à 95 %
L1 25,67 (20 - 32) 2,49
25,04 26,30
L2 25,97 (20 - 30) 2,27
25,39 26,54
L3 27,16 (20 - 33) 2,82
26,44 27,88
L4 28,19 (21 - 35) 3,17
27,39 29,00
L5 30,71 (24- 40) 3,35
29,86 31,57
Tableau II b : Diamètres
transversaux des femmes (en mm)
|
Vertèbres Moyennes Ecart - type
I.C à 95 %
L1 24,33 (21- 28) 1,70
23,65 25,02
L2 24,59 (21- 30) 1,83
23,85 25,33
L3 25,44 (22- 30) 2,01
24,64 26,25
L4 27,04 (23- 30) 1,84
26,30 27,78
L5 30,11 (26- 35) 2,17
29,24 30,98
La figure 10 montre l'allure des courbes du diamètre
transversal du canal dans les deux sexes.
Figure 11 :
Moyenne des diamètres transversaux des hommes et des femmes.
Le tableau III présente les valeurs du rapport du
diamètre transversal du canal par le diamètre transversal du
corps vertébral chez les sujets hommes et femmes.
Tableau III a : Ratio des
diamètres transversaux du canal et du corps vertébral chez les
hommes
|
Vertèbres D. T. C D.T.C.V Ratio
L1 25,67 48,25 0,53
L2 25,97 48,46 0,54
L3 27,16 50,78 0,54
L4 28,19 54,03 0,52
L5 30,71 59,90
0,51
Tableau III b : Ratio des diamètres
transversaux du canal et du corps vertébral chez les femmes
|
Vertèbres D.T.C D.T.C.V Ratio
L1 24,33 44,19 0,55
L2 24,59 44,96 0,55
L3 25,44 46,96 0,54
L4 27,04 51,70 0,52
L5 30,11 57,81 0,52
3 - Le diamètre sagittal du canal lombaire
Le tableau IV présente les moyennes des
diamètres sagittaux, des écarts types, des minimums et maximums
ainsi que l'intervalle de confiance à 95 % avec ses bornes
inférieures et supérieures ayant été
calculés à chaque niveau vertébral chez les sujets hommes
et femmes.
Tableau IV a : Diamètres sagittaux
des hommes (en mm)
|
Vertèbres Moyennes Ecart -
Type I.C à 95 %
L1 19,03 (15 - 24) 1,78 18,58 19,48
L2 18,14 (14 - 23) 1,73 17,70 18,58
L3 18,41 (14 - 21) 1,60 18,00 18,82
L4 18,49 (15 - 22) 1,58 18,09 18,89
L5 19,16 (15 - 24) 1,53 18,77 19,55
Tableau IV b : Diamètres sagittaux
des femmes (en mm)
|
Vertèbres Moyennes Ecart - Type
I.C à 95 %
L1 18,89 (15 - 22) 1,79
18,17 19,61
L2 18,26 (10 - 22) 2,44
17,27 19,24
L3 18,67 (15 - 22) 1,83
17,93 19,40
L4 19,30 (15 - 22) 1,72
18,60 19,99
L5 19,41 (15 - 23) 1,75
18,7 20,11
La figure 11 montre l'allure des courbes du diamètre
sagittal du canal dans les deux sexes.
Figure 12 :
Moyenne des diamètres sagittaux des hommes et des femmes.
Le tableau V présente les valeurs du rapport du
diamètre sagittal du canal par le diamètre sagittal du corps
vertébral chez des sujets hommes et femmes.
Tableau V a : Ratio des diamètres
sagittaux du canal et du corps vertébral chez les hommes
|
Vertèbres D.S.C D.S.C.V Ratio
L1 19,03 40,35
0,45
L2 18,14 40,87
0,44
L3 18,41 41,63
0,44
L4 18,49 41,87
0,43
L5 19,16 42,35
0,40
Tableau V b : Ratio des diamètres
sagittaux du canal et du corps vertébral chez les femmes
|
Vertèbres D.S.C D.S.C.V Ratio
L1 18,88 38,11 0,50
L2 18,26 38,74 0,47
L3 18,67 39,56 0,47
L4 19,30 39,56 0,48
L5 19,41 40,26 0,48
DISCUSSIONS
1 - Rappel de l'objectif de notre étude
L'objectif principal de notre étude était de
déterminer les normes des mensurations du canal lombaire chez l'adulte
jeune Bantou de Kinshasa. Nous avons pour cela, mesuré les
diamètres transversaux et sagittaux sur des images radiographiques de
nos sujets d'étude.
2 - Sélection des sujets d'étude
L'échantillonnage était probabiliste
aléatoire. La taille de l'échantillon était de 90
personnes, dont 63 hommes et 27 femmes venues de toutes les communes de la
ville province de Kinshasa.
La faiblesse de notre échantillon par rapport aux
nombreuses fiches distribuées était due à plusieurs
raisons, dont les principales évoquées par les candidats absents
étaient :
- le manque de temps;
- des raisons d'ordre culturel et mystico religieux ; en
effet certains candidats nous ont soupçonné d'être à
la solde de maisons de magie.
- le désintéressement pour les uns et d'autres
nous accusant d'escroquerie
L'effectif et la répartition de notre
échantillon n'était pas loin de celle de la série du
Coréen Lee cité par Orhan Tacar [20], ni de celle Congolais
Mavoungou [19].
3 - Age et Genre
L'âge des participants était compris entre 18 et
30 ans avec une moyenne, chez les hommes de 21,16 #177; 3,11 ans et de 22, 48
#177; 3,27 ans chez les femmes. La différence d'âge entre les deux
sexes n'était pas significative.
Chez les hommes, nous avons noté une
prédominance des sujets âgés de 18 ans (20,63 %) ;
chez les femmes, les sujets de 19 ans (22,22 %) étaient plus
représentés.
Le choix de cette tranche d'âge était
justifié par le fait que la croissance osseuse est
généralement achevée dès l'âge de 17 ans
[22] et la limite de 30 ans se justifie par le fait qu'avant cet âge, le
risque de dégénérescence osseuse est faible (6).
Ces constatations laissent suggérer que les dimensions
du canal lombaire atteignent leur valeur définitive entre 17 et 18
ans ; au-delà de 30 ans elles peuvent se réduire du faite
des lésions dégénératives.
4- Choix du type d'imagerie
Nous avons choisi la radiographie standard comme technique
d'imagerie du fait de sa simplicité de réalisation et de son
coût relativement bas. Souhaitant poursuivre cette étude aussi
bien à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays, ce moyen nous
paraît adapté.
A l'heure actuelle, l'examen de référence pour
évaluer de la morphométrie du canal rachidien est la TDM.
L'appréciation correcte de la structure osseuse et des parties molles
permet une meilleure évaluation de ces diamètres. L'étude
réalisée par X. Willens a justement utilisé cette
technique [34]. En pathologie dégénérative rachidienne,
l'IRM tend à être réalisé en première
intention. Concernant la morphométrie du canal lombaire, certains
auteurs lui reprochent la mauvaise appréciation du tissu osseux [34].
5- Le diamètre transversal du canal lombaire
a) Chez les hommes
Le diamètre transversal augmentait de L1 à L5 et
était plus grand chez les hommes à tous les niveaux
vertébraux.
Ce constat a été fait par d'autres auteurs,
(Figure 12).
Figure 13 : Courbe de comparaison
des diamètres transversaux des hommes
Le tableau VI présente les moyennes des diamètres
transversaux d'autres études et celles obtenus chez les Kinoises.
Tableau VI. Comparaison de moyennes des
diamètres transversaux des différents auteurs chez les
hommes.
Piera 110 27,79 28,39 29,44 30,89 34,31
(Espagnoles, 1988)
Amonoo - Kuofi 150 22,6 22,7 24,5 26 28,7
(Nigérians, 1982)
Amonoo - Kuofi 160 25,1 25,3 26,2 27,2 30,9
(Saoudiens, 1990)
Lee HM 63 21,5 21,7 22,3 23 25,9
(Coréens, 1995)
Orhan Tacar 100 26,71 27,36 28,47 29,91 34,01
(Turks, 2003)
Rodriguez et 104 25,20 25,9 27,60 29,70 32,30
Salas Rubio
(Caucasiens de Cuba, 2002)
Rodriguez et 18 25,90 26,2 28,90 30,50 34,70
Salas Rubio (Mélanodermes
de Cuba, 2002)
Rodriguez et 28 24,30 25,00 27,40 29,30 32,20
Salas Rubio (Métis de
Cuba, 2002)
Mavoungou 61 25,75 26,00 27,26 28,25 30,80
(Congolais de BZ, 2008)
Notre étude 63 25,67 25,97 27,16 28,19 30,71
Les résultats de cette étude ont montré
les mêmes tendances d'avec les autres auteurs. Car la méthodologie
utilisée pour cette étude a été identique avec
celle :
- Amonoo-Kuofi chez des Nigérians en 1982 [2] et des
Saoudiens en 1990 [4];
- Piera, chez des Espagnols en 1988 cité par Orhan
Tacar [20];
- Lee. chez des Coréens en 1995 ;
- Rodriguez et Salas Rubio chez les Cubains
Mélanodermes, Caucasiens et Métis en 2002 [23];
- Et Orhan Tacar chez des Turcs en 2003 [20].
Les résultats des Congolais avec ceux des autres
auteurs ont montré quelques différences d'une part et des
ressemblances d'autre part.
De ce fait :
Les différences des moyennes du diamètre
transversal du canal étaient statistiquement significatives à
tous les niveaux vertébraux entre les Nigérians, les Turks d'avec
les Congolais de Kinshasa à p < 0,05 aussi bien chez les hommes
et chez les femmes.
La différence n'était statistiquement
significative à quelques étages vertébraux entre la
population Congolaise et Cubaine :
- d'avec les Cubains Caucasiens, elle ne l'était qu'en
L4-L5 chez les hommes et L4 chez les femmes à p < 0,05.
- d'avec les Cubains Mélanodermes, elle ne
l'était qu'en L3 à L5 chez les hommes et L5 chez les femmes
à p < 0,05.
Mais d'avec les Cubains Métis, la différence
n'était pas significative aussi bien chez les hommes et chez les femmes
à tous les niveaux vertébraux à p < 0,05.
La différence n'est pas statistiquement significative
entre les deux populations Congolaises de Kinshasa et celle de Brazzaville
à tous les niveaux vertébraux à p < 0,05.
b) Chez les femmes
Le diamètre transversal
augmentait de L1 à L5. Ce constat a été fait par d'autres
auteurs (Figure 13).
Figure 14 : Courbe de
comparaison des diamètres transversaux des femmes
Le tableau VII présente les moyennes des diamètres
transversaux d'autres études et celles obtenus chez les Kinoises.
Tableau VII. Comparaison de moyennes des
diamètres transversaux des différents auteurs chez les femmes.
Piera (Espagnoles,
1988) 105 26,66 26,25 27,53 29,53 33,39
Amonoo - Kuofi
(Nigerians, 140 21,3 22,5 23,7 25,4 28,4
1982)
Amonoo - Kuofi
(Saoudiens, 180 23,5 24 25,2 26,9 29
1990)
Lee HM
(Coréens, 1995) 27 20,5 21 21,7 22,8
25,3
Orhan Tacar
(Turks, 2003) 100 25,37 25,99 27,2 28,6 32,56
Rodriguez et
Salas Rubio 35 24,70 25,1 26,30 28,30 31,40
(Caucasiens
de Cuba, 2002)
Rodriguez et
Salas Rubio 3 25,00 25,9 28,60 29,20 33,20
(Mélanodermes
de Cuba, 2002)
Rodriguez et
Salas Rubio 12 23,50 24,50 26,30 27,80 30,70
(Métis de Cuba, 2002)
Mavoungou
(Congolais 28 24,29 24,57 25,39 26,96 29,93
de BZ, 2008)
Notre étude 27 24,33 24,59 25,44
27,04 30,11
Les résultats des différents auteurs
présentent les mêmes tendances. Cette uniformité de
tendance s'expliquerait par le fait que les populations étudiées
appartiennent tous au même genre : le genre humain.
Cependant, les valeurs observées, comparées
entre elles présentent entre certaines populations pour des niveaux
vertébraux quelconques des différences significatives. Cela
s'expliquerait par la différence des phénotypes qui
caractérise les différents groupes du genre humain.
La non signification des différences observées
entre d'une part Congolais de Kinshasa et de Brazzaville et d'autre part les
Congolais de Kinshasa et les, Mélanodermes, Métis et Caucasiens
de Cuba aurait probablement un caractère génétique. Les
gènes codants pour le diamètre transversal du canal
s'exprimeraient de la même façon chez ces populations. La
proximité génétique entre ces populations, laisse
suggérer, malgré la différence de couleur de peau ;
une communauté d'origine [4] de ces populations. Ceci expliquerait que
l'hybridation de ces populations ne présente pas de différences.
En effet, les Mélanodermes de Cuba sont en
majorité des descendants d'esclaves venus d'Afrique Centrale (Angola,
bassin du Congo) [16].
Par contre la différence est significative entre les
Congolais et les Turcs, ce qui traduit que les gènes codant pour le
diamètre transversal du canal ne s'expriment pas de la même
façon chez ces populations. La non proximité
génétique de ces populations, laisse suggérer qu'elles
n'auraient pas la même origine. Cette hypothèse pourrait
s'appliquer aux populations Congolaise et Nigérianes toutes deux
Mélanodermes. Ce qui laisserait penser que la couleur de la peau n'est
pas le seul trait phénotypique qui permet de supposer une
communauté d'origine entre deux populations.
De ce fait, il est fort difficile à partir d'un seul
trait phénotypique de définir un sous groupe humain, car les
comparaisons entre les Congolais et les Caucasiens de Cuba et les Congolais et
les Nigérians traduisent que des populations apparemment
différentes ou semblables (couleur de la peau) peuvent avoir un
même trait phénotypique identique ou différent
(diamètre transversal du canal).
Le rapport du diamètre transversal du canal et du
corps vertébral aussi bien chez les hommes que chez les femmes, ne
montrait pas une différence significative. Le diamètre
transversal du corps vertébral et celui du canal était plus grand
chez les hommes à tous les niveaux vertébraux. La moyenne est de
0,53 chez les hommes et de 0,54 chez les femmes.
6 - Le diamètre sagittal du canal lombaire
Le diamètre sagittal était plus grand au niveau
de L1 et de L5 chez les Congolais. Cette tendance était la même
dans les résultats d'études faites sur des pièces
anatomiques par Eisenstein cité par Amonoo-Kuofi [3], et sur des coupes
scannographiques par Abdul R Al-Anazi, Karantanas et Ullrich G.C [1 ;
13 ; 29].
La présence du renflement lombaire pourrait expliquer
la grande valeur du diamètre sagittal en L1.
La valeur du diamètre sagittal en L5, serait
constitutionnelle, liée aux dimensions du corps vertébral.
Cependant, cela reste encore à prouver par une étude qui
établirait la relation entre les dimensions du canal et du corps
vertébral en L5.
La moyenne du diamètre sagittal était plus
grande chez les femmes. La différence n'était pas significative
entre les deux sexes chez les Congolais. Abdul R Al-Anazi et collaborateurs
avaient fait la même constatation chez les Saoudiens [1].
Ce constat permet de penser que les hommes ont des canaux plus
vastes, parce qu'ayant des diamètres transversaux plus grands de L1
à L4.
Figure 15 : Courbe de comparaison
des diamètres sagittaux des hommes
Figure 16 : Courbe de comparaison
des diamètres sagittaux des femmes
Le tableau VIII et IX rapportent les valeurs du
diamètre sagittal du canal chez les Congolais de Kinshasa et les
Cubains. La différence était significative juste en L5 à p
< 0,05 entre les deux populations.
Cette divergence de tendance entre ces deux populations
pourrait être dûe à une application différente de la
méthode d'Eisenstein par Rodriguez et Salas Rubio [25].
Tableau VIII. Comparaison de moyennes
des diamètres sagittaux des différents auteurs chez les
hommes
Populations
|
Effectifs
|
L1
|
L2
|
L3
|
L4
|
L5
|
Caucasiens 2002 104 18,6 19 19 18,2 16,3
Mélanodermes 2002 18 17,8 17,8 17,9 16,6 15,7
Métis (2002) 28 17,7 18,2 18,4 17,6 16,2
Mavoungou 2008 61 19,43 18,56 18,44 18,39 19,18
Notre étude 63 19,03 18,14 18,41 18,49
19,16
Tableau IX. Comparaison de moyennes
des diamètres sagittaux des différents auteurs chez les
femmes
Populations
|
Effectifs
|
L1
|
L2
|
L3
|
L4
|
L5
|
Caucasiennes 2002 35 18,3 18,9 18,8 18,6 16,5
Mélanodermes 2002 3 17,1 16,7 16,3 17,1 15,7
Métis 2002 12 17,6 18,2 18,4 18 16
Mavoungou 2008 28 19,36 18,75 18,61 19,25 19,36
Notre étude 27 18,88 18,26 18,67 19,30
19,41
La différence était statistiquement
significative entre la population Congolaise de Kinshasa et celles de Cuba
à quelques étages vertébraux :
- d'avec les Caucasiens, elle ne l'était qu'en L2; L4
et L5 chez les Hommes et en L5 chez les femmes à p < 0,05;
- d'avec les Mélanodermes, elle ne l'était qu'en
L1, L4 et L5 chez les hommes mais chez les femmes, la différence
était non significative à tous les niveaux vertébraux
à p < 0,05;
- d'avec les Métis, elle ne l'était qu'en L1 et
L5 chez les hommes mais chez les femmes, la différence était non
significative à tous les niveaux vertébraux à p < 0,05
La différence est statistiquement non significative
entre les Congolais de Kinshasa et ceux de Brazzaville à tous les
niveaux vertébraux chez les hommes et chez les femmes à p <
0,05.
L'allure de la courbe du diamètre sagittal des
populations Congolaises étaient opposées à celles des
populations Cubaines étudiées par Rodriguez BE, Salas Rubio JH
[25] (Figure 14 et 15). Cette divergence de tendance entre les résultats
des Cubains et ceux des Congolais pourrait être due à une
application différente de la méthode d'Eiseinsten par Rodriguez
et Salas Rubio.
Les Congolais de Kinshasa et ceux de Brazzaville, de part leur
non différence par des tests statistiques pourraient avoir une
même origine génétique et que les gènes codant pour
ce diamètre s'exprimeraient de la même façon chez ces
populations.
Le rapport du diamètre sagittal du canal et
du corps vertébral aussi bien chez les hommes que chez les femmes, ne
montrait pas une différence significative. Le diamètre
transversal du corps vertébral et celui du canal était plus grand
chez les femmes à tous les niveaux vertébraux. la moyenne est de
0,43 chez les hommes et de 0,48 chez les femmes.
Conclusion
La radiographie standard est une technique d'imagerie peu
onéreuse qui permet d'apprécier les diamètres transversal
et sagittal du canal lombaire. Les mesures du canal lombaire de la population
de Kinshasa, pour le diamètre transversal variaient entre 25,67 mm et
30,71 mm en moyenne de L1 à L5 chez les hommes et entre 24,33 mm et
30,11 mm en moyenne chez les femmes.
Le diamètre sagittal variait entre 18,14 mm et 19,16 mm
chez les hommes et entre 18,26 mm et 19,30 mm chez les femmes.
L'allure des courbes des diamètres transversal et
sagittal des Congolais suivait les mêmes tendances que celles obtenues
par d'autres auteurs chez des populations Mélanodermes, Caucasiennes et
Métis dans des études à partir de radiographies standard,
de coupes scannographiques et de pièces anatomiques.
Les résultats de notre étude peuvent servir
à dépister des canaux lombaires constitutionnellement
étroits à partir de radiographie standard. En effet, ils
constitueraient une ébauche d'une table des mensurations normales du
canal lombaire dans la population Bantou Kinoise.
MOYENNE #177; 1,96 écart type
|
Paramètres
|
Sexe
|
L1
|
L2
|
L3
|
L4
|
L5
|
Diamètre transversal
|
M
|
25,67#177; 2,49
|
25,97 2, 27
|
27,16#177; 2,82
|
28,19#177; 3,17
|
30,71#177;
3,35
|
F
|
24,33#177; 1,70
|
24,59#177; 1,83
|
25,44#177; 2,01
|
27,04#177;
1,84
|
30,11#177; 2,17
|
Diamètre sagittal
|
M
|
19,03#177; 1,78
|
18,14#177;
1,73
|
18,41#177;
1,60
|
18,49#177;
1,58
|
19,16#177;
1,53
|
F
|
18,89#177;
1,79
|
18,26#177;
2,44
|
18,67#177; 1,83
|
19,30#177;
1,72
|
19,41#177;
1,75
|
RECOMMANDATIONS
I - Au Ministère de la Santé et de
l'Enseignement Supérieur et Universitaire
- Financement pour la recherche en général et
pour la réalisation de l'étude à plus grande
échelle à Kinshasa et dans les autres provinces du pays pour
avoir des valeurs nationales des mensurations du canal lombaire.
- Equiper les hôpitaux en appareil de radiographie
standard et former le personnel à l'utilisation de la table des
mensurations du canal qui sera établie.
II - Aux personnels sanitaires
- Utilisations des normes de la table des mensurations
du canal lombaire pour le dépistage des canaux lombaires
constitutionnellement étroits.
III - Aux populations
- Pour les jeunes à partir de 18 ans, faire des
radiographies du rachis lombaire pour le dépistage des canaux lombaires
constitutionnellement étroits et consulter le médecin pour des
mesures préventives de survenue précoce d'un syndrome du canal
lombaire étroit.
BIBLIOGRAPHIE
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17 - KARANTANAS AH, ZIBIS AH,. PAPALIAGA M, GEORGIOU
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25 - RODRIGUEZ BE, SALAS RUBIO JH
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26 - RUNGE M.
Rachis lombaire : données anatomiques. Encycl. Med Chir
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27 - SCHELLINGER P, MANZ HJ, VIDIC B, PATRONAS NJ,
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29 - TILE M.
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30 - VERBIEST, H.
A radicular syndrom from developmental narrowing of the lumbar
vertebral canal. Journal of bone and Joint Surgery 36B, 230 - 237; 1954.
31 - VERBIEST, H.
Further experiences on the pathological influence of a
developmental narrowness of the bony lumbar vertebral canal. Journal of Bone
and Joint Surgery 37 B, 576 - 583; 1955.
32 - VERBIEST, H.
Result of surgical treatment of idiopathic developmental stenosis
of the lumbar vertebral canal. A review of twenty-seven years experience.
Journal of Bone and Joint Surgery 59 B, 181 - 188; 1977.
33 - WILTSE LL, FONSECA AS, AMSTER J, DIMARTINO P,
FERNANDO A, RAVESSOUD A.
Relationship of the dura, Hofmann's
ligaments, Batson's plexus, and a fibro vascular membrane
lying on the posterior surface of the vertebral bodies and attaching to the
deep layer of the posterior longitudinal ligament. An
anatomical, radiologic, and clinical study. Spine 1993 ; 18 (8) : 1030-1043.
34 - X. WILLEMS.
Comparaison des mesures du canal lombaire en IRM et en TDM;
Université catholique de Louvain, Cliniques Universitaire Saint - Luc,
Bruxelles, Faculté de médecine ; Mémoire en vue de
l'obtention du diplôme d'études spécialisée en
radiodiagnostics et imagerie médicale ; 2006.
TABLE DES ANNEXES
I - FICHE D'ENQUETE
Je soussigné (e) Mme, Mr, Mlle (rayer la mention
inutile)
Nom.........................................................................
Prénom
....................................................................
Date de naissance ................................
.....................
Adresse
...................................................................
Déclare avoir pris connaissance de la notice
d'information et avoir bien compris le déroulement de l'étude qui
m'a été précisé par ................... Concernant
une étude de recherche fondamentale que nous comptions mener dans la
ville - province de Kinshasa. Cette étude porte sur la mesure des
mensurations du canal lombaire chez l'adulte jeune Bantou Congolais dont les
extrêmes d'âge se situent entre 18 et 30 ans. Cette étude
couvrira la période allant de Juin à Novembre 2008, soit six (6)
mois.
Les mesures seront déterminées à partir
des clichés de radiographies de la colonne lombaire. Toutes les
personnes désireuses de faire partie de l'étude une
rémunération de 1000 Fc leur sera accordée et leur
garantissant, il n'y'aura aucuns effets secondaires et chez les femmes
choisies, la D.D.R leur sera demandée pour l'exclusion d'une
éventuelle grossesse débutante.
Il m'a été précisé que je suis
libre d'accepter ou de refuser de participer à cette recherche.
Je pourrai, à tout moment, si je le désire,
interrompre ma participation en le signalant à l'étudiant
chargé de l'étude, sans encourir la moindre responsabilité
et sans aucun préjudice.
Les promoteurs de cette étude sont :
- Dr BELTCHIKA KALUBYE Antoine :
Neurochirurgien aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (C.U.K) ; de
l'Université de Kinshasa.
- Dr BOUKASSA Léon :
Neurochirurgien et Bio - Morphologiste au Centre Hospitalier et Universitaire
de Brazzaville (C.H.U) ; de la Faculté de sciences de la
santé.
- Dr MBONGO BAHATI :
Radiologiste des Hôpitaux
J'accepte que les données collectées au cours de
cette étude puissent faire l'objet d'un traitement informatisé et
que mes données me concernant resteront strictement confidentielles. Je
n'autorise leur consultation que par des personnes qui collaborent à la
recherche. Celles-ci étant soumises au secret professionnel.
J'ai pu poser toutes les questions que je voulais et j'ai
reçu des réponses adéquates.
J'ai disposé d'un temps de réflexion suffisant
entre l'information et le consentement.
L'investigateur
le participant
Fait à .........................
Fait à ..........................
Le : / /
Le : / /
Signature de l'investigateur
Signature du participant
· Date :
· Nom :
· Prénom :
· Age :
· Sexe :
· Taille :
· Poids :
· Origine ethnique : Bantou ?
Autres ?
· Adresse :
· Téléphone :
· Profession :
· Activités sportives :
· Date des dernières règles (pour
les femmes) : supérieure à six semaines
: Oui ? Non ?
· Antécédents rachidiens :
- Traumatisme: Oui
? Non ?
- Infection disco - corporéale: Oui
? Non ?
- Maladie dégénérative :
Oui ? Non ?
? Mensurations du canal
rachidien
Vertèbres
|
Incidence de face
|
Incidence de profil
|
L1
|
Ø Trans
|
Ø Péd gche
|
Ø Péd dt
|
Ø C.V face
|
Ø Sagit
|
Long péd
|
Haut disque
|
Haut C.V
|
Ø C.V profil
|
L2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
KEHOUA GILLES - TIXIER C.
3 ème Doctorat de Médecine
Humaine
II - LA COURBE ASSOCIÉE À L'HISTOGRAMME
DES FRÉQUENCES ABSOLUES, RESSEMBLAIT À LA COURBE EN CLOCHE DE
GAUSS;
DIAMETRE TRANSVERSAL
1 - HOMMES
2 - FEMMES
DIAMETRE SAGITTAL
1 - HOMMES
2 - FEMMES
III - 1 : INDEX DES FIGURES
Figure 1 : Vertèbre
fondamentale
Figure 2 : Vertèbre lombaire (vue
de profil)
Figure 3 : Vertèbre lombaire (vue
d'en haut)
Figure 4 : Rachis lombaire de face
Figure 5 : Rachis lombaire de Profil
Figure 6 : Double contour du mur
postérieur
Figure 7: Mensuration du diamètre
transversal du canal et du corps vertébral
Figure 8 : Mensuration du
diamètre sagittal du canal et du corps vertébral
Figure 9 : Mensuration du
diamètre sagittal du canal et du corps vertébral sur pièce
anatomique
Figure 10 a :
Répartition des effectifs selon les tranches d'âges des
hommes
Figure 10 b : Répartition des
effectifs selon les tranches d'âges des femmes
Figure 11 : Moyenne des diamètres
transversaux des hommes et des femmes.
Figure 12 : Moyenne des diamètres
sagittaux des hommes et des femmes.
Figure 13 : Courbe de comparaison des
diamètres transversaux des hommes
Figure 14 : Courbe de comparaison des
diamètres transversaux des femmes
Figure 15 : Courbe de comparaison des
diamètres sagittaux des hommes
Figure 16 : Courbe de comparaison des
diamètres sagittaux des femmes
III - 2 : INDEX DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition de la
population selon l'âge (en années) et le sexe
Tableau IIa : Diamètres transversaux
des hommes (en mm)
Tableau IIb : Diamètres transversaux
des femmes (en mm)
Tableau IIIa : Ratio entre les moyennes
des diamètres transversaux et du canal vertébral chez les
hommes
Tableau IIIb : Ratio entre les moyennes
des diamètres transversaux et du canal vertébral chez les
femmes
Tableau IVa : Diamètres sagittaux
hommes.
Tableau IVb: Diamètres sagittaux des
femmes
Tableau Va Ratio des moyennes des
diamètres sagittaux du canal chez les hommes
Tableau Vb : Ratio des moyennes des
diamètres sagittaux du canal chez les femmes
Tableau Vl : Comparaison de moyennes des
diamètres transversaux des différents auteurs chez les
hommes.
Tableau VII : Comparaison de moyennes des
diamètres transversaux des différents auteurs chez les femmes.
Tableau VIII : Comparaison de moyennes
des diamètres sagittaux des différents auteurs chez les
hommes
Tableau IX : Comparaison de moyennes des
diamètres sagittaux des différents auteurs chez les femmes.
|