b) Chez les femmes
Le diamètre transversal
augmentait de L1 à L5. Ce constat a été fait par d'autres
auteurs (Figure 13).
Figure 14 : Courbe de
comparaison des diamètres transversaux des femmes
Le tableau VII présente les moyennes des diamètres
transversaux d'autres études et celles obtenus chez les Kinoises.
Tableau VII. Comparaison de moyennes des
diamètres transversaux des différents auteurs chez les femmes.
Piera (Espagnoles,
1988) 105 26,66 26,25 27,53 29,53 33,39
Amonoo - Kuofi
(Nigerians, 140 21,3 22,5 23,7 25,4 28,4
1982)
Amonoo - Kuofi
(Saoudiens, 180 23,5 24 25,2 26,9 29
1990)
Lee HM
(Coréens, 1995) 27 20,5 21 21,7 22,8
25,3
Orhan Tacar
(Turks, 2003) 100 25,37 25,99 27,2 28,6 32,56
Rodriguez et
Salas Rubio 35 24,70 25,1 26,30 28,30 31,40
(Caucasiens
de Cuba, 2002)
Rodriguez et
Salas Rubio 3 25,00 25,9 28,60 29,20 33,20
(Mélanodermes
de Cuba, 2002)
Rodriguez et
Salas Rubio 12 23,50 24,50 26,30 27,80 30,70
(Métis de Cuba, 2002)
Mavoungou
(Congolais 28 24,29 24,57 25,39 26,96 29,93
de BZ, 2008)
Notre étude 27 24,33 24,59 25,44
27,04 30,11
Les résultats des différents auteurs
présentent les mêmes tendances. Cette uniformité de
tendance s'expliquerait par le fait que les populations étudiées
appartiennent tous au même genre : le genre humain.
Cependant, les valeurs observées, comparées
entre elles présentent entre certaines populations pour des niveaux
vertébraux quelconques des différences significatives. Cela
s'expliquerait par la différence des phénotypes qui
caractérise les différents groupes du genre humain.
La non signification des différences observées
entre d'une part Congolais de Kinshasa et de Brazzaville et d'autre part les
Congolais de Kinshasa et les, Mélanodermes, Métis et Caucasiens
de Cuba aurait probablement un caractère génétique. Les
gènes codants pour le diamètre transversal du canal
s'exprimeraient de la même façon chez ces populations. La
proximité génétique entre ces populations, laisse
suggérer, malgré la différence de couleur de peau ;
une communauté d'origine [4] de ces populations. Ceci expliquerait que
l'hybridation de ces populations ne présente pas de différences.
En effet, les Mélanodermes de Cuba sont en
majorité des descendants d'esclaves venus d'Afrique Centrale (Angola,
bassin du Congo) [16].
Par contre la différence est significative entre les
Congolais et les Turcs, ce qui traduit que les gènes codant pour le
diamètre transversal du canal ne s'expriment pas de la même
façon chez ces populations. La non proximité
génétique de ces populations, laisse suggérer qu'elles
n'auraient pas la même origine. Cette hypothèse pourrait
s'appliquer aux populations Congolaise et Nigérianes toutes deux
Mélanodermes. Ce qui laisserait penser que la couleur de la peau n'est
pas le seul trait phénotypique qui permet de supposer une
communauté d'origine entre deux populations.
De ce fait, il est fort difficile à partir d'un seul
trait phénotypique de définir un sous groupe humain, car les
comparaisons entre les Congolais et les Caucasiens de Cuba et les Congolais et
les Nigérians traduisent que des populations apparemment
différentes ou semblables (couleur de la peau) peuvent avoir un
même trait phénotypique identique ou différent
(diamètre transversal du canal).
Le rapport du diamètre transversal du canal et du
corps vertébral aussi bien chez les hommes que chez les femmes, ne
montrait pas une différence significative. Le diamètre
transversal du corps vertébral et celui du canal était plus grand
chez les hommes à tous les niveaux vertébraux. La moyenne est de
0,53 chez les hommes et de 0,54 chez les femmes.
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