UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
Ecole Doctorale des Sciences Economiques et
de
Gestion
Nouveau Programme de Troisième cycle
Interuniversitaire en Economie
Première Promotion du Master Recherche en
Economie (2007-2009)
MEMOIRE PRESENTE POUR L'OBTENTION DU
DIPLOME D'ETUDE APPROFONDIE (DEA)-MASTER RECHERCHE
Option : Finances Publiques
Spécialité : Macroéconomie
Appliquée
CONVERGENCE BUDGETAIRE, DIFFERENTIELS DES TAUX D'INFLATION
ET DE CHANGE DANS LA ZONE UEMOA
Par: MOUSSA Abiboulaye
Mai 2009
AVERTISSEMENT
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'Université d'Abomey-Calavi, n'entend donner aucune approbation, ni
improbation aux opinions émises dans les mémoires. Ces opinions
doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs.
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à toute ma famille ;
plus particulièrement à v' Mon feu père ;
v' Ma mère ;
v' Mes frères et soeurs ; tirez-en toute ma gratitude. Aux
plus jeunes d'entre vous puisse ce travail vous inspire.
REMERCIEMENT
Nous adressons nos sincères remerciements à tous
ceux qui ont d'une manière ou d'une autre participée à la
réalisation de ce document.
Nos remerciements vont particulièrement à :
Professeur Fulbert AMOUSSOUGA GERO, pour sa
disponibilité, ses sacrifices consentis, sa contribution à la
rédaction du présent mémoire et surtout pour le goût
de la recherche qu'il a donné à notre promotion;
Professeur Magloire LANHA, pour sa
disponibilité, ses conseils et sa contribution à la
rédaction du présent mémoire ;
Professeur Patrick VILLIEU, pour ses conseils et
surtout sa contribution à la construction du modèle simple
d'union monétaire contenu dans le présent mémoire ;
Professeur Barthélemy BIAO, pour ses
conseils et les divers soutiens apportés ;
Docteur Rafiatou AMOUSSA, pour ses conseils, les
divers soutiens apportés et surtout pour m'avoir permis de
bénéficier de cette formation (DEA/MASTER NPTCI) ;
Docteur Charlemagne IGUE, pour sa
contribution à la rédaction du présent mémoire ;
Docteur Dénis ACCLASSATO, pour sa contribution à
la rédaction du présent mémoire ; Docteur Yves Yao
SOGLO pour sa contribution à la rédaction du
présent mémoire ; Docteur Augustin CHABOSSOU
pour sa contribution à la rédaction du présent
mémoire.
Tout le corps enseignant intervenant au Nouveau Programme de
Troisième Cycle Inter Universitaire (NPTCI) pour la formation
reçue ;
Tous mes parents, amis et connaissances auxquels nous
témoignons toute notre gratitude.
CONVERGENCE BUDGETAIRE DIFFERENTIELS DES TAUX DE CHANGE
ET D'INFLATION DANS LA ZONE UEMOA
RESUME
L'objectif de cette recherche est de tenter d'apprécier
le mouvement de convergence budgétaire dans la zone UEMOA et ses
implications sur les différentiels des taux d'inflation de change dans
l'UEMOA. A cette fin, on construit dans un premier temps, une
représentation théorique simple d'une union monétaire
hétérogène ouverte sur l'extérieur, afin d'examiner
les principaux canaux de transmission de la convergence des dépenses
publiques sur les différentiels des taux d'inflation et de change, selon
les modalités de cette convergence. Dans un deuxième temps, on
mène une analyse empirique de la convergence budgétaire dans la
zone UEMOA, en affinant la distinction cycle - tendance et en analysant des
indicateurs budgétaires. Les résultats montrent une tendance
à la convergence des dépenses publiques, des recettes publiques
et des soldes budgétaires d'une part. D'autres part, il existe une
corrélation positive entre la convergence budgétaire et les
différentiels des taux de change et d'inflation dans la zone UEMOA.
MOTS-CLES : CONVERGENCE BUDGETAIRE,
DIFFERENTIELS, CYCLE, TENDANCE, UEMOA BUDGETARY CONVERGENCE,
DIFFERENTIALS OF INFLATION AND EXCHANGE
RATE IN WAEMU
ABSTRACT:
Objective of this analyse is to appreciate the movement for
budgetary convergence in West Africa Economic Monetary Union (WAEMU) countries
and there implication on the differentials of inflation and exchange rate. In
order, it constructs an heterogeneity monetary union model opening for foreign,
to examine the transmission duct of public expenditure to the differentials for
exchange and inflation rate. This study also examines the empirical budgetary
convergence indicators in WAEMU for using the distinction trend -cycle. The
results to the budgetary convergence show the movement tendency for budgetary
variables. There are also shows the affirmative correlation between budgetary
convergence and differentials of inflation and exchange rate in WAEMU area.
KEY WORLDS: BUDGETARY CONVERGENCE,
DIFFERENRTIALS, TRENDY, CYCLE, WAEMU
|
SIGLES ET ACRONYMES
BAD: Banque Africaine de
Développement;
BCEAO: Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest; HP : Hodrick-Prescott
PIB : Produit intérieur Brut;
PPTE : Pays Pauvres Très Endetté
;
PSC : Pacte de stabilité et de
croissance.
SIGDEP : Sigma convergence des dépenses
publiques SIGREC : Sigma convergence des recettes publiques
SIGSB : Sigma convergence des soldes budgétaires
TEC : Tarif Extérieur Commun
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africain
SOMMAIRE
Introduction 1
PREMIERE PARTIE : Fondements théorique et
méthodologique de l'étude 4
Chapitre1 : Coordination des politiques budgétaires dans
l'UEMOA 5
I- Politique budgétaire décentralisée dans
l'UEMOA 5
II-Facteurs de convergences dans l'UEMOA 12
Chapitre2 : Cadre conceptuel et méthodologique de
l'étude 19
I- Revue de la littérature 19
II - Un modèle simple d'union monétaire 26
DEUXIEME PARTIE : Convergence budgétaire et les
différentiels des taux de change et
d'inflation 32
Chapitre 3 : Analyse de la convergence budgétaire dans
l'UEMOA 33
I- Analyse descriptive et statistique des indicateurs de sigma
convergence 34
II- Test d'une rupture dans la tendance déterministe de
la variance 43
Chapitre 4: Analyse de la relation entre la convergence
budgétaire et les
différentiels des taux d'inflation et de change dans
l'UEMOA 46
I- Différentiel des taux de change et convergence
budgétaire 47
II- Différentiel des taux d'inflation et convergence
budgétaire 53
Conclusion et implication de politique économiques 59
Bibliographie 62
Annexes 65
Introduction générale
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA)
regroupe actuellement huit pays. En effet, créée le 10 Janvier
1994 par le traité des chefs d'état et de gouvernement de sept de
ces Etats membres à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la
Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et
ayant en commun le franc CFA; cette union est entrée en
1er
vigueur le Août 1994.La Guinée Bissau rejoint le
groupe des sept Etats fondateurs le 02
Mai 1997.
L'UEMOA est caractérisée par des taux
d'intérêt identiques, un taux de change fixe par rapport à
l'euro depuis 1999, une politique monétaire commune et des taux
d'inflation faible (Ndiaye, 2007).Ainsi, dans cette union on semble être
plus préoccupée à la suite des reformes de 1994 (article 4
du traité de l'UEMOA) par l'objectif de convergence qui a trait aux
conditions qui font l'objet de critères quantitatifs portant sur la
stabilité des taux de change , l'inflation, le taux
d'intérêt de long terme et le caractère soutenable des
finances publiques.
Depuis 1994, les pays de l'espace UEMOA se sont engagés
dans un processus d'intégration économique et monétaire.
Ces pays ont à cet effet, adoptés en 1999 un pacte de
convergence, de stabilité et de croissance entre les états
membres dans l'optique de préserver la crédibilité de la
politique monétaire. Ainsi, le mouvement d'ajustement budgétaire
dans l'espace UEMOA s'inscrit dans une procédure institutionnelle de
limitation de déficit d'une part. D'autre part, les politiques
budgétaires des Etats membres peuvent porter atteinte à la
crédibilité et à la stabilité des conditions de
politique monétaires communes. A cet effet, la politique
budgétaire peut s'avérer coûteuse en terme de
différentiel des taux d'inflation et du revenu moyen dans la zone UEMOA.
Ceci n'est pas sans conséquence sur la règle de Taylor optimale
qui doit être suivie par la Banque centrale.
Dans la littérature, l'analyse de la convergence occupe
une place centrale dans la comparaison des sentiers de croissances des
économies des pays [Mankiw, Romer et Weil (1992) ; Barro et
Sala-i-Martin (1995)]. Il existe plusieurs types de convergences qui peuvent
être classées en deux catégories:
la â?convergence qui repose sur le modèle de
croissance de Solow (1956). Elle utilise des régressions en coupe
transversale estimée par les moindres carrées ordinaires
[Mankiw, Romer et Weil (1992) ] ou utilise les techniques de
données de panels [Barro et Sala-i-Martin (1996)] ou
encore les tests de racines unitaires [Hurlin et Jean Pierre (1996) ] ;
la ó?convergence qui donne une mesure du degré
de convergence, dans le temps d'un ou de plusieurs indicateurs
ou critères entre les économies. Barro et Sala-i-Martin
(1992) ont défini la ó?convergence comme la
réduction au cours du temps de la dispersion du revenu
par tête de différent pays. Elle est très souvent
étudiée conjointement avec la â
-convergence.
Les études sur la convergence des politiques
budgétaires dans la zone UEMOA ont surtout
concernée la â?convergence, la convergence stochastique et la mise
en relation de la corrélation entre les chocs
structurels issus d'une modélisation de type VAR [ K.
Nubukpo(1989), P. Diane (2002), F. Sarr (2005)]. Au-delà de ces
études, cette recherche essaiera d'analyser le
mouvement de convergence budgétaire observé dans les pays
de l'espace UEMOA sur la période 1979 à 2008 et
ses implications sur les différentiels des taux
d'inflation et de change dans l'union.
Plus spécifiquement, il s'agira pour nous de
répondre aux questions ci-après :
Quelles sont les principales tendances observées au
cours de la période 1979-2008 en matière de
dispersion des soldes budgétaires, des dépenses et des recettes
publiques des états membres ?
Quelle relation existe-t-il entre les indicateurs de la
ó?convergence précédents et les mesures
des différentiels des taux d'inflation et de change dans l'UEMOA sur la
période 1979-2008 ?
L'objectif général de cette étude est
d'examiner la nature du mouvement de convergence
budgétaire dans l'espace UEMOA entre 1979 et 2008 et ses
conséquences sur la conduite de la politique
monétaire.
Cet objectif général peut être
décomposé en objectifs spécifiques suivantes : (i)
Apprécier l'évolution des indicateurs de la
ó?convergence budgétaires (soldes budgétaires,
dépenses publiques et recettes publiques) ; (ii)
Apprécier la nature de la corrélation entre les
indicateurs de la ó?convergence budgétaire avec respectivement le
différentiel des taux d'inflation de la zone et celui
du taux de change.
Ainsi, afin d'atteindre ces objectifs, nous formulons les
hypothèses suivantes : (i) Réduction des soldes
budgétaires, des dépenses et recettes publiques ; (ii)
Corrélation positive et significative entre les indicateurs de
dispersion et les mesures des différentiels des taux d'inflation et de
change dans l'UEMOA.
Notre étude sera présentée en deux
parties:
> Dans une première partie qui comprend deux chapitres,
nous examinerons les fondements théoriques et méthodologiques de
l'étude ;
> Dans une deuxième partie intitulée
«Convergence budgétaire, différentiels des taux d'inflation
et de change », également constituée de deux chapitres nous
ferons une analyse empirique.
Nous terminerons notre étude par une conclusion
générale et des implications de politiques économiques.
PREMIERE PARTIE :
Fondements théorique et méthodologique de
l'étude
Dans l'UEMOA, alors que la politique monétaire est
déterminée par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO), la politique budgétaire continue à être de
la responsabilité de chaque gouvernement. Ainsi, il faut à la
fois gérer l'interaction entre les politiques nationales et tenir compte
de la présence d'une politique monétaire unique.
A partir d'un aspect de la théorie des jeux, on se
propose d'attirer l'attention sur un aspect de la formalisation de celle-ci
dans un premier chapitre (coordination des politiques budgétaires).En
suite, dans un deuxième chapitre (cadre conceptuel et
méthodologique de l'étude), après la présentation
du cadre d'analyse des politiques de convergence, on construira un
modèle simple d'union monétaire à n pays à partir
duquel on montrera l'existence d'une corrélation entre la convergence
budgétaire et les différentiels des taux d'inflation et de change
dans l'UEMOA.
Chapitre1 :
|
COORDINATION DES POLITIQUES BUDGETAIRES DANS L'UEMOA
|
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA)
combine les démarches intergouvernementales et supra nationales. Ainsi,
les politiques économiques dans l'UEMOA relèvent de trois niveaux
d'intervention : les politiques budgétaires nationales, les politiques
communautaires et la politique monétaire unique de la Banque Centrale
des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). A cet effet, pour s'adapter aux
spécificités de l'UEMOA (une politique monétaire unique
face à huit gouvernements responsables des politiques budgétaires
nationales), la création du pacte de stabilité et de croissance
qui est un cadre institutionnel spécifique capable de renforcer et de
préciser dans le domaine des finances publiques, la coordination
effective des politiques budgétaires nationales, est apparue
nécessaire. Ce pacte de stabilité et de croissance est devenue
l'instrument majeur de la coordination des politiques budgétaires dans
l'UEMOA.
Ainsi, dans un premier temps, nous analyserons respectivement,
les fondements néo-keynésiens de l'architecture de l'UEMOA, la
situation des finances publiques et le coût de l'autonomie de la
politique budgétaire dans l'UEMOA. En suite, dans un second temps, nous
identifierons les facteurs de convergences dans la zone en examinant d'abord le
pacte de stabilité et convergence puis ensuite, respectivement la
convergence et la concurrence fiscale d'une part puis les chocs
asymétriques et asymétries structurelles dans l'UEMOA d'autres
parts.
I-Politique budgétaire
décentralisée dans l'UEMOA
1-1 Fondement néo-keynésien de l'architecture
d'une union monétaire
Pour les monétaristes le processus d'ajustement des
prix et des salaires est plus rapide que ne l'estiment les keynésiens.
Ainsi, l'absence d'intervention est donc moins coûteuse et la production
peut donc retrouver son niveau potentiel. Mais, Edward Prescott et Lucas Robert
ont montré la neutralité de la politique économique en
présence des anticipations rationnelles des agents économiques.
Ainsi, sous l'hypothèse des anticipations rationnelles, les agents
économiques ont une connaissance des différentes manières
de définition de la politique économique et des
mécanismes. En effet, la théorie du
cycle réel montre que l'économie est toujours dans
une situation d'information et
d'anticipation parfaite, d'équilibre global; ce qui
signifie donc que la politique budgétaire est inutile. Dans cette
optique, seule les politiques macroéconomiques efficaces ont d'impact
sur les grandeurs réelles ; les décideurs publics doivent s'en
tenir donc à des règles stables connues de tous. En effet, le
théorème de l'équivalence ricardienne soutient que
l'emprunt est un mode de financement public identique à l'impôt en
ce qu'il constitue une ponction sur les ressources des agents. C'est donc une
démonstration de l'inefficacité de la politique budgétaire
visée par les anticipations rationnelles. Toutefois, pour Barro, les
agents intègrent dans leur fonction d'utilité la
génération future. Dans ces conditions, ces derniers
déterminent leurs choix optimaux en consommation et en héritage.
On fait donc l'hypothèse que les agents économiques anticipent le
remboursement de l'emprunt par une augmentation future des impôts et se
prémunissent en utilisant le montant de la réduction de
l'impôt accordée cette année pour acheter les obligations
d'Etat. Ces dernières à l'échéance, procureront
exactement les rentrées d'argent nécessaire au payement
d'impôt qui seront prélevés pour rembourser la dette.
Ainsi, la dette n'affecte pas la demande des biens et services qui du fait des
anticipations réelles, ou du financement par emprunt ou bien de la
réduction d'impôt n'a pas d'impacte sur l'activité
réelle ; en d'autre terme la demande n'a pas d'effet de relance que
prétendre les néo-keynésiens.
Pour Solow (2002), les agents possèdent des
capacités de calcul limitées : ils ne peuvent ni envisager toutes
les conséquences de leur choix, ni maîtriser les lois
d'évolution du système dans lequel ils se trouvent. Pour cet
auteur, l'équivalence ricardienne ne prend pas en compte la propension
marginale à consommer des agents .Ainsi, seul les agents qui disposent
d'actif liquide peuvent emprunter librement. Par contre, les autres
préférons consommer aujourd'hui. En conséquence, une
baisse d'impôt financée par emprunt, sous réserve d'effet
d'éviction peut être expansionniste. Egalement, Solow (2002)
montre que l'acquisition des informations engendre obligatoirement un
coût de sorte que l'agent ne peut en collecter qu'une fraction
réduite. De même, les néo-keynésiens
considèrent que le mécanisme d'ajustement automatique
fondé sur les variations des prix et des salaires est très lent
du fait de l'existence de plusieurs types de retard parmi lesquels Mishkin
(2004) identifie le délai de disponibilité des données, le
délai d'interprétation, le délai législatif, le
délai d'exécution et le délai d'efficacité. Enfin,
pour l'hypothèse du chômage naturel, la politique monétaire
n'a d'effet sur la production et l'emploi que dans la courte période
;
toute politique monétaire active entraîne uniquement
l'augmentation du taux d'inflation sans réduire le taux de
chômage.
De ces divergences théoriques et politiques sur la
conduite des politiques économiques dans une union monétaire, on
peut relever une première explication de l'architecture originale de
l'UEMOA. L'indépendance des économies nationales des Etats
membres peut faire que la politique budgétaire d'un Etat ait des
externalités négatives sur les autres Etats. Cette situation
nécessite une coordination entre les politiques budgétaires des
différents Etats et la politique monétaire.
1-2 Situation des finances publiques dans l'UEMOA
Musgrave (1959) affirme que les politiques budgétaires
assument trois fonctions : la fonction d'affectation qui est celle de
production de biens collectifs du fait de l'incapacité du marché
a assuré la production de ceux-ci ; la fonction de redistribution qui
permet de réduire les inégalités entre individus ou groupe
d'individus en corrigeant les effets des mécanismes de marché sur
la répartition des revenus et de réduire les
inégalités entre individus ou groupes sociaux et la fonction de
stabilisation qui est celle d'intervention macroéconomiques. Il existe
de nombreuses interactions et complémentarités entre ces trois
fonctions.
L'état utilise les stabilisateurs automatiques et les
politiques budgétaires
discrétionnaires pour accomplir la fonction de
stabilisation. Le principe de stabilisation automatique est la tendance qu'ont
les recettes fiscales à fluctuer avec le niveau de l'activité
économique. L'efficacité de la stabilisation budgétaire
automatique dépend alors de la taille des finances publiques, de la
progressivité de la fiscalité et de l'intensité des
redistributions. Ces mécanismes peuvent être compléter par
des mesures contra cycliques. Les politiques budgétaires
discrétionnaires de types keynésiennes sont depuis les
années 1970 soumises à de nombreuses contraintes qui limitent
leur liberté d'action.
En effet, dans les pays de l'UEMOA, la politique
budgétaire se heurte entre autre aux contraintes de déficit
public, au poids de la dette publique et au risque d'érosion de la base
imposable :
> La contrainte du déficit public: Dans les pays de
l'UEMOA dont les taux de croissance sont faibles par rapport aux taux
d'intérêt, le financement des déficits budgétaires
devient problématique. A cet effet, toute dépense non
financée par
les recettes courantes entraînent une augmentation de
l'endettement publique qui vient a son tour grever les finances publiques ;
> Le poids de la dette publique : La progression de la
dette publique peut entraîner une hausse de l'endettement induite par
l'élévation de la charge de la dette qui conduit aux
déficits publics peu compressibles. Ainsi, l'effet d'éviction
peut léser l'investissement, ce qui entraînera à son tour
un affaiblissement des perspectives de croissance ;
> Le risque de l'érosion de la base imposable :
Malgré l'intégration monétaire, on peut observer une
faible mobilité du travail dans l'union. Ce qui permet de
préserver l'efficacité de la politique budgétaire
nationale comme instrument d'ajustement. Ce pendant, l'approfondissement de
l'intégration entraîne de plus en plus la mobilité des
facteurs qui a pour conséquence l'augmentation des impôts et
taxes. Cette dernière peut engendrer la fuite de la base imposable vers
les Etats voisins où la pression fiscale est moins forte. Ainsi, la
concurrence fiscale peut donc limiter les marges de manoeuvres des
décideurs publics ce qui nécessite donc une harmonisation
fiscale.
Du fait de l'existence de ces contraintes qui pèsent
sur les finances publiques nationales et le défaut de coordination des
politiques publiques nationales dans l'UEMOA , les autorités ont
privilégié une hiérarchie des objectifs
macroéconomiques par la primauté au monétaire. Dans ce
conteste, « la lutte contre les différentiels d'inflation au nom de
la stabilisation de la monnaie devient prioritaire. Les autres objectifs de la
politique économique, croissance et emploi, acquirent un statu de second
ordre voir dépendant de la réussite de la politique contre
l'inflation » (Echinard ; 1999).
Face aux limites de la politique budgétaire nationale,
on peut alors se poser la question de savoir si les finances publiques
communautaires seraient capables d'assurer la stabilisation de l'union face
à un choc économique. Les partisans du fédéralisme
budgétaire estiment qu'il faut « centraliser » les finances
publiques pour assurer la soutenabilité de l'union monétaire.
Toutefois, ils recommandent l'autonomie des finances publiques nationales afin
de leur permettre d'exercer un rôle de stabilisation. A cet effet, cette
théorie démontre que l'autonomie budgétaire peut limiter
les externalités négatives des politiques budgétaires
nationales.
Supposons que deux pays de l'UEMOA, par exemple la Cote
d'Ivoire et le Bénin, connaissent un choc de demande asymétrique
qui se traduit par une augmentation de la demande des consommateurs de l'union
pour les produits ivoiriens et une baisse de la demande pour les produits
béninois. Supposons également, que les budgets
dédiés aux dépenses sociales ne soient pas
centralisés au niveau de l'union. Ainsi, si la demande pour les produits
béninois baisse, la production diminue et le déficit
budgétaire se creuse du fait de la baisse des recettes fiscales et de
l'accroissement des dépenses sociales. Il se produit un
phénomène exactement contraire en Cote d'Ivoire. Toute chose
égale par ailleurs, la Cote d'ivoire va réaliser un surplus
budgétaire alors que le Bénin financera son déficit par
l'emprunt. Dans cette optique, le besoin de financement du Bénin va
être alimenté par l'excès d'épargne de la Cote
d'Ivoire, si les marchés fonctionnent correctement. Ainsi, la politique
budgétaire nationale peut permettre d'amortir de façon partielle
une partie des chocs asymétriques négatifs de la demande.
Supposons qu'il existe maintenant une caisse communautaire dans
l'union
constituée de la cotisation de chacun des pays membres
pour financer les dépenses sociales afin de permettre d'atténuer
les mêmes chocs de départ dans la zone. Dans ce contexte, il
existera un mécanisme de redistribution automatique entre le
Bénin et la Cote d'Ivoire qui compensera la baisse de la demande du
produit béninois. Le budget communautaire jouera alors un rôle
d'amortisseur des chocs dans l'union. Ce pendant, un tel système
même s`il n'est pas incompatible avec la mise en place d'une politique
budgétaire nationale serait très difficile à mettre en
oeuvre parce qu'il suppose une harmonisation des dépenses sociales sur
l'union monétaire. En conséquence, le niveau atteint par les
finances publiques leurs permet de compenser les pertes de l'instrument
monétaire. Ainsi, un diagnostic sur l'évolution des finances
publiques de l'union (« centraliser ») est donc nécessaire. Le
tableau ci-dessous donne l'état des finances publiques dans l'UEMOA.
Tableau n° 1: Etat des finances publiques dans l'UEMOA
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Recettes totales
|
4297,7
|
4633,3
|
4979,4
|
5839,6
|
Dépenses totales
|
4844,4
|
5279,7
|
5731,7
|
6393,5
|
Solde
budgétaire de
base
|
-1,2
|
-1,7
|
-1,8
|
-1,3
|
Source : BCEAO
Les recettes totales ont connu une croissance de 2004 à
2005 en passant de 4297,7 millions à 5839,6 millions dans l'UEMOA. Soit
un accroissement de 35,86 % entre 2004 et 2005 contre 7,24% au cours de la
période 2004-2005. De même, les dépenses totales ont connu
un accroissement de 31,98 % au cours de la période 2004-2007 .Quant au
solde budgétaire, il est resté négatif sur toute la
période. Cette situation pose donc la problématique du coût
de l'autonomie de la politique budgétaire.
1-3- Coût de l'autonomie de la politique
budgétaire : les apports de la théorie des jeux
Dans cette partie, la coordination des problèmes
s'étudie à travers l'analyse de la coopération entre les
décideurs qui ont chacun leurs stratégies. En effet, comme dans
le jeu de Taouil 2001, on définit une stratégie par un ensemble
de choix d'action. Une stratégie est dite dominante si elle procure au
joueur un gain supérieur à ceux de toutes ses autres
stratégies quelque soit le profil de stratégies retenues par les
autres joueurs. On distingue une stratégie strictement dominante qui
assure un gain strictement supérieur à celui de toute autre
stratégie et une stratégie faiblement dominante qui procure un
gain au moins égal à celui de toute autre stratégie. Une
stratégie dominée pour un joueur est une stratégie qui lui
donne toujours un gain inférieur à celui d'au moins une des
autres stratégies à sa disposition (quelque soit les
stratégies des autres joueurs). La coopération s'impose lorsque
les décisions prises unilatéralement deviennent sous optimales
pour l'ensemble des acteurs concernés du fait de
l'interdépendance. L'analyse économique se basera sur la
théorie des jeux pour formaliser les choix. Ainsi, il s'agit d'expliquer
comment les décideurs publics devraient agir pour atteindre des
objectifs mutuellement compatibles.
En effet, si les joueurs décident de s'entendre il y a
coopération. Dans le cas contraire on dira qu'il y a non
coopération. Dans cette optique, pour que la coordination soit efficace,
il faut que tous les joueurs soient actifs dans le jeu. Ce pendant, du fait de
la fragilité des accords, il existe toujours une tentation de tricher.
La coordination peut donc engendrer deux risques : le comportement de passager
clandestin s'il cherche à profiter des efforts de la coordination des
autres sans qu'il s'engage lui-même ; l'aléa moral lorsqu'un Etat
possède des moyens de ne pas tout révélé à
ses partenaires, dans l'optique d'obtenir des avantages de l'asymétrie
d'information en dissimulant la réalité. Il est donc
nécessaire de mettre en place des règles et des procédures
de surveillance multilatérales crédibles
(monitoring). A cet effet, l'introduction des
mécanismes de sanction accroît la crédibilité des
règles. Ainsi, la décision est entre une coordination active ou
discrétionnaire dans laquelle les gouvernements de l'union se concertent
pour réagir et une coordination passive où les gouvernements se
soumettent à des règles communes fixées à
l'avance.
Dans cette situation, le problème des coûts
liés à la pratique de la coordination peut mener vers deux
situations opposées à savoir : préférer l'absence
de coordination en acceptant une solution sous optimale tout en
préservant l'indépendance ou basculer vers une politique unique
en renonçant à l'autonomie des décisions. Ainsi, à
partir du dilemme du prisonnier, on examinera l'interaction entre les
gouvernements et la banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO)
A cet effet, on désignera la BCEAO par le joueur A dont
les stratégies de jeu sont :
A1 : politique accommodante de la BCEAO qui baisse ses taux
d'intérêt ;
A2 : politique restrictive menée par la BCEAO avec
remontée de ses taux d'intérêt Et les gouvernements par le
joueur B et leurs stratégies par:
B1 : respecter l'équilibre budgétaire à
moyen terme pour les gouvernements (PSC)
B2 : non respect du PSC par un ou des gouvernements
Avec PSC = pacte de stabilité et de croissance
On considère ainsi donc le tableau du dilemme du
prisonnier ci-dessous :
Tableau n°2 : Le dilemme de prisonnier
|
B1
|
|
B2*
|
|
A1
|
(4 ;
|
4)
|
(2 ;
|
5)
|
A2*
|
(5 ;
|
2)
|
(3 ;
|
3)*
|
On suppose qu'il peut avoir conflit d'objectif entre la BCEAO
et les gouvernements (stabilité des pris versus niveau d'emploi
élevé) qui ne peut être permanent du fait que les deux
institutions ont pour objectif commun, à moyen et long terme, la
stabilité des prix et la stabilité macroéconomique. Chacun
des joueurs à une stratégie dominante. La BCEAO donne la
priorité à la stabilité monétaire et les
gouvernements privilégient la stratégie de plein emploi. Ainsi,
la recherche des intérêts individuels par les Etats membres
conduit à un optimum « Pareto -déficiente » qui ne
coïncide pas avec l'optimum collectif. En conséquence, les joueurs
ont donc intérêt à ne pas poursuivre une stratégie
dominante (solution commune).
En effet, si les Etats respectent le PSC, l'économie de
l'UEMOA bénéficie d'une politique accommodante pour la BCEAO qui,
si la stabilité des prix est respectée, peut baisser ses taux
pour favoriser la croissance et l'emploi (équilibre (A1, B1)). Par
contre, si les Etats membres ne respectent pas simultanément le PSC,
chacun retire les bénéfices de sa politique de relance nationale
et les externalités positives de la politique de l'autre pays. Mais
l'équilibre de Nash (A2, B2) est moindre parce que la BCEAO
réagit en augmentant ses taux et mène donc une politique
restrictive.
Toutefois, si un pays ne respecte pas seul la discipline du
PSC tandis que l'autre respect le PSC l'issue est différent. Dans cette
situation, les gains seront plus importants pour le pays qui triche tandis que
les gains seront moins importants pour les pays qui limitent leur
déficit et respectent le PSC. Ainsi, le pays qui respecte est
trompé car il respecte le PSC dans l'optique de profiter des bonnes
conditions monétaires de l'espace. Mais, l'autre triche et creuse le
déficit.
L'équilibre en stratégies dominantes conduit
alors à considérer que la zone doit être normalement non
coordonnée. En conséquence, l'équilibre de Nash est sous
optimal: les Etats membres entre eux et la BCEAO ont une stratégie
dominante à la non coopération (déficits/hausse des taux),
et l'UEMOA ne peut atteindre l'équilibre du PSC, pourtant optimal pour
les deux Etats membres. Les gouvernements et la BCEAO peuvent donc
coopérer ou bien l'un des deux peut contraindre l'autre. D'où la
nécessité d'avoir un système de contraintes
supplémentaires pour instituer un régime. Dans cette optique, un
système de contrôle et de sanctions pour faire respecter les
engagements réciproques est donc souhaitable.
II- Facteurs de convergences dans l'UEMOA
2-1 Pacte de stabilité et convergence
Le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et
de solidarité est mis en
1er
application le Janvier 2000. Il a pour objectif la
réalisation de la convergence des
politiques macroéconomiques dans l'espace UEMOA dans
l'optique d'accélérer la croissance économique et de
maîtriser la stabilité macroéconomique dans l'union.
En effet, ce pacte est assorti d'un mécanisme d'incitation
et de sanction qui s'appuie sur huit indicateurs de convergences qui couvrent
les finances publiques , les
secteurs réels et les secteurs extérieurs .
Egalement, afin de mesurer la capacité d'un pays à assurer ses
ressources internes, des dépenses courantes, la notion de critère
clé correspondant au ratio du solde budgétaire de base
rapporté au PIB nominal a été
1er
introduite. Ainsi, on distingue d'une part les critères de
rang à savoir : le ratio de solde
budgétaire de base rapporté au PIB nominal; le
taux d'inflation annuel moyen qui ne doit pas dépasser 3% ; le ratio de
l'encours de la dette intérieure et extérieure rapportée
au PIB (moins de 80%) et le sous critère de non accumulation des
arriérés , puis d'autre part les critères de second rang
à savoir : le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales pour
une norme communautaire de 35% au maximum; le ratio des investissements publics
sur ressources internes rapporté aux recettes fiscales (norme
communautaire de 20% minimum); le ratio solde extérieur courant
rapporté au PIB pour une norme communautaire d'un déficit ne
devant pas dépasser 5% et le taux de pression fiscale pour une norme
communautaire de 17% minimum.
La mise en oeuvre du pacte devrait se fait en deux phases: une
première phase qui
1er
est celle de la convergence entre le Janvier 2000 et le 31
Décembre 2002 au cours de
laquelle le profil des critères de convergence devrait
amener progressivement les Etats membres à respecter les normes
communautaires puis une seconde phase qui est celle de
1er
la stabilité devrait démarrer à partir du
Janvier 2003 durant laquelle tous les pays
membres de l'union devrait mettre en place des programmes qui
auront pour objectifs de conférer à la politique
budgétaire son rôle de contra cyclique.
En effet, aucun des Etats, n'a respecté l'ensemble des
huit indicateurs de
convergence en 2002. Ainsi, la conférence des chefs
d'Etat et de gouvernement a décidé de reporter l'horizon de
convergence au 31 Décembre 2005. De même, à cette
dernière échéance aucun des Etats n'a respecté
également les critères de premier rang; ce qui conduit à
la fixation d'un nouveau horizon et à la décision de
l'entrée de l'union en phase de stabilité que lorsqu'une masse
critique d'Etat aura respecté les quatre critères de premier rang
jugé durable. A cet effet, la date du 31 Décembre 2008 est
fixée comme celle d'atteinte des objectifs de la phase de
stabilité. Mais, la position indicatrice des Etats par rapport aux
critères de convergence au cours des années 2006 et 2007 est
indiquée dans le tableau n°3.
Tableau n°3 : Position indicatrice des Etats par rapport aux
critères de la surveillance multilatérale 2006-2007
Critère de
surveillance (premier rang)
|
Norme
|
Bénin
|
Burkina Faso
|
Côte d'Ivoire
|
Guinée Biseau
|
Mali
|
Niger
|
Sénéga
l
|
Togo
|
Solde budgétaire de base rapportée au PIB
nominal
|
> 0
|
+ +
|
- -
|
- +
|
- -
|
- -
|
+ -
|
- -
|
- -
|
Taux d'inflation
|
< 3%
|
- +
|
+ +
|
+ +
|
+ -
|
+ +
|
+ +
|
+ -
|
+ +
|
Dette publique
rapportée au PIB nominal
|
<70%
|
+ +
|
+ +
|
- -
|
- -
|
+ +
|
+ +
|
+ +
|
- -
|
Variation des
arriérées
|
0
|
- +
|
+ +
|
- -
|
- -
|
+ +
|
+ +
|
+ +
|
- -
|
Nombre de critère
respecté
|
2 4 4 4
|
3 3
4 4
|
1 2
4 4
|
1 0
4 4
|
3 3
4 4
|
4 3 4 4
|
3 2
4 4
|
1 1
4 4
|
(+) respecté ; (-) non respecté
Source : Commission de l'UEMOA « Rapport semestriel
d'exécution de la surveillance multilatérale »
En 2007, le Bénin est le seul pays à avoir
respecté l'ensemble des critères de convergence de premier rang.
IL est suivi du Burkina Faso, du Niger et du Mali qui ont respecté 3 sur
4 .La côte d'ivoire et le Sénégal 2 sur 4. Le Togo et la
Guinée Biseau n'ont respecté respectivement que 1 et 0
critères sur 4. Ainsi, afin de mieux apprécier l'effort de
convergence structurelle dans l'UEMOA, on a défini deux indicateurs
complémentaires à savoir :
> Un indice d'inflation sous-jacente, qui
soustrait de l'indicateur d'inflation les principaux éléments
volatils. Il est calculé en soustrayant du panier de la consommation les
produits alimentaires non transformés (produits frais) et les
dépenses d'acquisition d'énergie (fonctions "logement" et
"transports") ;
> le solde budgétaire de base
corrigé qui est calculé en ajoutant aux recettes totales hors
dons le montant des dons budgétaires et de l'aide PPTE ayant
financé les dépenses courantes et les dépenses
d'investissement.
Ainsi, le tableau suivant indique l'état de la convergence
en 2008.
Tableau n° 4 Etat de convergence dans l'UEMOA en 2008
|
Solde budgétaire
de base
rapportée au PIB nominal
|
Solde budgétaire
de base
rapportée au PIB nominal corrigé
|
Taux
d'inflation moyen
|
Taux
d'inflation Annuel
moyen (%)
|
Dette publique rapportée au PIB normal
|
Accumulation extérieure
|
Accumulation intérieure
|
Norme
|
=0
|
=0
|
=3%
|
= 3%
|
=70%
|
0
|
0
|
UEMOA
|
-1,1
|
0,3
|
2,4
|
2
|
45,7
|
309,8
|
70,9
|
Bénin
|
2,8
|
3,6
|
1,3
|
5,6
|
22,8
|
0
|
0
|
Burkina Faso
|
- 4,7
|
-1,7
|
-0,2
|
1,5
|
23,9
|
0
|
0
|
Côte d'Ivoire
|
0,4
|
0,5
|
1,9
|
1,1
|
78,6
|
275,6
|
62,4
|
Guinée Biseau
|
-10,9
|
-1,5
|
4,6
|
2,2
|
258,5
|
7,9
|
7,8
|
Mali
|
-2,8
|
-0,7
|
1,4
|
1,6
|
22,7
|
0
|
0
|
Niger
|
-0,9
|
1,2
|
0,1
|
2,7
|
4,9
|
0
|
0
|
Sénégal
|
-2,7
|
0,0
|
5,9
|
4,9
|
0,1
|
0
|
0
|
Togo
|
-1,8
|
0,1
|
1,0
|
0,1
|
0,1
|
26,7
|
0
|
Source : Banque de France
Toutefois, la question qu'on peut se poser est de savoir si
les contraintes imposées par ces critères de convergence
constituent-ils une condition suffisante pour assurer la convergence des
politiques budgétaires ?
En effet, le respect des critères de convergence
imposés pour une mesure précise du déficit
budgétaire est le solde total courant .Or, il est possible que le solde
primaire, ainsi que le solde structurel qui reflètent fidèlement
les orientations de la politique budgétaire n'exhibent pas la tendance
à la convergence. Aussi, même si le financement monétaire
est t - il proscrit et que la possibilité d'endettement est- elle
limitée, la problématique des déficits ne résout
pas celle des dépenses des différents Etats membres. Ainsi,
l'ajustement budgétaire peut donc reposer sur des dépenses ou sur
la fiscalité ; modalités sur lesquelles le pacte de
stabilité ne pose pas de restriction. Dans ce contexte, n'est-il pas
nécessaire de s'interroger sur les convergences des dépenses et
des recettes du fait qu'un critère sur les déficits
budgétaire ne suffit il pas?
2-2 Convergence et risque de concurrence fiscale dans
l'espace UEMOA
Dans les pays de l'UEMOA, l'harmonisation de la
fiscalité devrait permettre entre autre de contenir l'évasion
fiscale due au manque d'échange d'information entre les administrations
fiscales et douanière des Etats membres et de consolider les acquis en
matière d'information comptable. Dans ce cadre, les politiques
appliquées ont permis la mise en oeuvre du programme d'harmonisation des
fiscalités indirectes intérieures qui s'est poursuivie jusqu'en
2003 ; l'harmonisation des instruments douaniers ; l'harmonisation des
fiscalités intérieurs avec l'harmonisation de la taxe sur la
valeur ajoutée(TVA) .
En effet, le tarif extérieur commun (TEC) regroupe le
droit de douane, les redevances statiques au taux unique de 1% sans
exonération, le prélèvement communautaire de
solidarité au taux unique de 1% et poursuit trois objectifs à
savoir : la volonté d'ouverture de l'espace UEMOA vers
l'extérieur ; la protection de la production commune et la lutte
1er
contre le détournement de trafic est entré en
vigueur le Janvier 2000.
Mais malheureusement, malgré l'application du TEC dans
l'UEMOA, les tarifs de certains Etats comportent toujours des lignes tarifaires
en plus de celles du TEC, ne représentent pas toutes les lignes du TEC,
affectent à certains produits une catégorie différente de
celle fixée dans le TEC, comportent toujours des droits et taxes
d'entrée qui ne relèvent pas du TEC. Egalement, on constate que
des redevances sont perçues uniquement sur les produits communautaires
importés des états membres de l'union, alors que les produits
équivalents fabriqués localement en sont dispensés. De
même , des entraves non tarifaires telles que certaines redevances
constituant en l'institution de normes techniques empêchent l'importation
de produits communautaire , en l'érection de multiples barrages sur le
corridors de l'UEMOA ou en l'exigence de marquage de produits
industrialisés originaires agréés même lorsque
ceux-ci sont accompagnés de certificats d'origines authentiques. En
conséquence, comme on la constaté (section
précédente) plus de la moitié
1er
des pays n'arrivent pas à remplir tous les critères
qu'ils devraient tous remplir (critères de rang). Aussi, dans l'espace
UEMOA certains Etats pratiquent-ils une politique fiscale plus attractive aux
firmes ; ce qui peut « contribuer à augmenter la pression fiscale
exercée sur les bases les moins mobiles, pénalisant alors les
revenus liés au travail » (Villieu et al. ; 2003). Ainsi, tous les
huit Etats membres de cette union seront-ils amenés à
réduire leur offre de biens publics et de protection sociale ; ou bien
voudront-ils converger vers un niveau unique de recettes et de dépenses
publiques ?
2-3 Chocs asymétriques et asymétries
structurelles dans l'UEMOA
Zumer (1988) définit un choc symétrique comme un
choc qui atteint simultanément et dans les proportions identiques tous
les pays d'une union. Selon ce dernier, un choc asymétrique ne touche
qu'un pays ou groupe de pays de la région ou bien l'ensemble des pays de
l'union à des proportions différentes. Ainsi, dans ce cas il
s'agira de savoir si le choc est transitoire ou permanent.
L'histoire des fluctuations des chocs macroéconomiques
dans l'espace UEMOA révèlent trois types de chocs à savoir
: les chocs pétroliers (1970,1980) ; l'augmentation des prix à
l'importation des biens d'équipement et des intrants (1970,1980) et
l'augmentation du taux d'intérêt réel dans le monde. Mais,
du fait que dans cette union à ces chocs sont associés des chocs
de politiques monétaires et fiscales, on peut citer également la
dévaluation du franc CFA. Dans cette espace, les chocs d'offre sont
corrélés. En effet, les chocs d'offre de la Côte d'Ivoire
sont positivement corrélés avec celui de trois pays à
savoir : le Bénin, le Burkina Faso et le Sénégal alors
qu'ils sont négativement corrélés avec ceux du Niger et du
Togo. Toutefois, rappelons que des différences existent parmi lesquels
on peut citer ceux des chocs d'offres qui affectent temporairement le
Sénégal et le Togo alors que les réactions des chocs de
demandes (chocs budgétaires) sont permanentes et relativement faible en
Côte d'Ivoire et au Sénégal [Houssa (2008)].
Dans ce contexte, s'il y a une rigidité des salaires
et/ou une mobilité faible des facteurs, il serait très difficile
d'ajuster les chocs asymétriques du fait que la politique
monétaire dont dispose la banque centrale n'est plus appropriée
à répondre à des chocs particuliers. En
conséquence, pour un choc asymétrique donné, certains
Etats de l'union auront besoin d'une politique monétaire expansionniste
pour répondre à une récession alors que d'autres auront
besoin d'une politique monétaire restrictive pour répondre
à une récession [Mundell (1991) ; Houssa (2008)]. Il
apparaît donc nécessaire d'étudier la convergence
budgétaire et les conditions de volatilité monétaire dans
l'UEMOA.
En somme, l'existence des contraintes qui pèsent sur
les finances publiques et le défaut de coordination des politiques
budgétaires nationales nécessitent une lutte contre les
différentiels des taux d'inflation et de change au nom de la
stabilisation de la monnaie. Il ressort également que, si tous les
états respectent le pacte de stabilité et de croissance,
l'économie de l'UEMOA bénéficie d'une
politique accommodante qui amène la BCEAO à baisser le taux
d'intérêt. Mais, la fragilité des accords contenus dans le
PSC fait apparaître des comportements de passager clandestin et
d'aléa moral, qui ont pour conséquence le non respect de tous les
critères même de premier rang par tous les pays de l'union.
Dans ce contexte, il est d'abord opportun de préciser les
différents concepts de
convergence d'une part et la relation entre union
monétaire et convergence d'autre part.
Chapitre2 :
|
CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
|
Comme dans l'UEMOA, le processus de rapprochement des Etats ne
se fait pas de la même manière, le développement conceptuel
de la notion de convergence nous suggère donc une inscription dans une
de ses logiques afin de pouvoir analyser la convergence budgétaire des
pays de cette union. Ainsi, on se retrouve face à une
variété de notions de convergence. L'évolution de la
convergence des politiques budgétaires à sans doute des
répercutions importantes sur la conduite de la politique
monétaire commune et par là sur le taux d'inflation moyen de la
zone ainsi que sur le taux de change de la zone.
Dans un premier temps, nous allons parcourir d'abord la
littérature sur certains concepts de la convergence et en suite montrer
la relation entre convergence et politique monétaire. Dans un second,
temps on va construire une représentation simple d'une union
monétaire hétérogène ouverte à
l'extérieur afin d'examiner la relation entre la convergence
budgétaire et les différentiels des taux d'inflation et de change
de la zone.
I- Revue de la littérature
Comme dans l'UEMOA, le processus de rapprochement des Etats ne
se fait pas de la même manière, le développement conceptuel
de la notion de convergence nous suggère donc une inscription dans une
de ses logiques afin de pouvoir analyser la convergence budgétaire des
pays de cette union. Ainsi, on se retrouve face à une
variété de notions de convergence.
1-1 Revue théorique de la convergence
1-1-1 Le modèle néoclassique de la
croissance
Le modèle néoclassique de Solow considère
une fonction de production à rendement d'échelle constant sur
l'ensemble des facteurs. Cette fonction est à rendement
marginal décroissant sur chacune des facteurs. Soit Y
= F( K , L ) cette fonction de production
où Y est la production du bien, K le stock de capital,
L le travail,F est une
Y K
fonction homogène de degré1. Y =
F(K , L ) = F( ,1)
L L
Y
et k = K on
L
. En posant y =
L
a : y = f(k) oil f ne dépend
que seulement du stock de capital par travailleur et est à
rendement d'échelle décroissant.
.
Egalement, ce modèle fait l'hypothèse de plein
emploi L = nL , la fonction
. .
d'épargne : S = sY et l'équilibre
I = S avec I = K+ äK
k = sf (k ) - ( ä + n)k
oil
s ? [ 0;1] représente le taux d'épargne
; ä ? [ 0;1] le taux de dépréciation du capital
et n représente le taux de croissance de la population. Ainsi,
l'état stationnaire est défini par :
ic= 0
f ( k ) = ä
+ n)
(
s ?
k
l'état stationnaire.
|
* *
. Mais, comme f ' ( k ) p
f (*k )
|
alors l'équilibre k * est stable à
|
1-1-2 La convergence absolue
En effet, l'équation d'accumulation du capital par
tête :
. f k
( * ) ? +
ä n ?
k sf ( k ) ( n ) k
= - ä + = s
?? ?? . Ainsi donc, comme les économies plus
k*
performantes ont un kr supérieur au
k0mf des économies moins
performantes alors le taux de croissance des premières
serait inférieur à celui des économies moins
performantes.
.
Une approximation de Taylor implique : k = - ë
( k - k*) oil ë =
ä + n - sf ( k ) r 0
représente la vitesse de convergence. En
conséquence, les modèles théoriques d'inspiration
néoclassiques définissent la convergence absolue comme
étant le rattrapage des Etats dont les économies
sont initialement les moins performantes aux Etats aux économies
plus performantes grâce à un taux de croissance
plus élevé chez les pays peu efficient. Dans ce
contexte, la convergence est dite absolue (inconditionnelle)
dès lors qu'elle est indépendante des conditions
initiales.
En effet, les premiers travaux relatifs à la
convergence concernaient uniquement les pays
industrialisés. Mais, par la suite, ces travaux ont été
étendu aux pays du reste du monde .Ces derniers ont
montré que le rattrapage des pays riche par les pays pauvres ne
s'observait pas pour tous les pays du monde. Ainsi, les études
de mesure sur la convergence rejettent l'existence d'une
convergence absolue à travers les pays du monde. Ce pendant,
elles ont toutefois révélées que la croissance
des pays les plus performants est inférieure à
celle des pays moins performants. Egalement, ce constat a permis de
souligner l'importance des écarts qui ne cessent de
s'amplifier. Dans ce contexte, dans l'absence d'un tel
phénomène de rattrapage de nouveaux concepts se
sont développés : la convergence conditionnelle et les clubs de
convergence.
1-1-3 La convergence conditionnelle et les clubs de
convergence
Le modèle de croissance néoclassique de Solow
(1957) semble fournir une explication aux phénomènes
observés dans le monde face aux limites explicatives du concept de la
convergence absolue. Ainsi, contrairement aux études qui remettent en
cause le modèle de Solow qui considère que la convergence absolue
entre pays est une implication du dit modèle ; Solow tente de prouver
que la mise en oeuvre de la convergence serait définie comme le
glissement de chaque économie vers son propre sentier
d'équilibre. En effet, en partant des hypothèses de rendements
décroissants du capital et d'exogénéité du
progrès technique, il montre donc que chaque pays convergera vers un
taux de croissance du revenu par tête de long terme : le taux
d'état stationnaire. Ainsi, pour Mankiw (2001) "L'état
stationnaire est un phénomène important à deux
égards ... une économie qui l'a atteint ne bouge plus ... et une
économie qui ne l'a pas atteint tend vers lui. L'état
stationnaire représente l'équilibre de longue période de
l'économie. On démontre (voir
1
y
et il y a
annexe 1) donc que pour un échantillon de pays on a
iT a b y
: log = - log + å
it it
T yit
donc convergence conditionnelle sib f 0 .
Dans cette optique, deux Etats ayant même
caractéristique structurelle auront le même sentier
d'équilibre de long terme permettant ainsi une double convergence
absolue au sens de Solow. En conséquence, deux pays dont les
caractéristiques structurelles sont différentes auront des
sentiers d'équilibre différents. Dans ce contexte, on peut
déceler d'une part, une convergence au sens de Solow où les Etats
convergeront vers les sentiers d'équilibres de long terme d'autant plus
vite qu'ils sont éloignés. Et d'autre part, une convergence
absolue. Il en ressort que le modèle de Solow met plutôt l'accent
sur l'hypothèse de la convergence conditionnelle ou l'absence de
rattrapage est attribuée aux différences structurelles. En plus,
le modèle de Solow révèle l'existence des
équilibres multiples qui s'est traduite par la polarisation de
l'économie mondiale en plusieurs groupes. Ce pendant, l'hypothèse
de la convergence conditionnelle fait appelle à des simplifications qui
cachent l'hétérogénéité des politiques des
pays tels que la considération de l'hypothèse d'un progrès
technique identique pour tous les pays; ce qui peut donc
conduire à des incohérences par rapport au
modèle théorique. Ainsi, le développement de la notion de
club de convergence qui est un concept moins général peut
améliorer la faiblesse des interprétations et apporter dans ce
sens un cadre d'analyse plus pertinente.
En effet, pour Baumol (1986), le concept de club de
convergence signifie l'existence d'une convergence absolue entre des pays d'un
même groupe concomitante à une non convergente dans
l'échelle mondiale. Dans cette optique, « les pays qui partagent
les mêmes caractéristiques structurelles peuvent converger dans le
long terme seulement si les conditions initiales sont similaires » (Galor,
1996).Ainsi, contrairement au modèle néoclassique , dans
l'approche de clubs de convergence , ce sont les conditions initiales qui
permettent de définir un club de pays parmi lesquels il peut y avoir
convergence si les caractéristiques structurelles sont identiques du
fait de la différence par exemple du stock de capital humain ( Bensidoun
et Boone,1998). De même, l'existence des clubs de convergence engendrera
des équilibres multiples en l'absence de similitude des conditions
initiales. Ainsi, du fait de la multitude de notions de convergence les mesures
se sont multipliées.
1-1-4 Approches de mesure de la convergence
1-1-4-1 La bêta convergence
La bêta convergence étudie le comportement de
retour à la moyenne d'un ensemble de variables. Selon le modèle
de croissance néoclassique, le taux de croissance de la production par
tête d'une région est positivement lié à la distance
qui est indépendant des conditions initiales dans lesquelles se trouvait
cette région.
Dans la théorie économique, la bêta
convergence est une mesure courante parce qu'elle permet de quantifier et de
mesurer le concept de la vitesse de convergence. Le test de bêta
convergence s'évalue à travers la régression des taux de
croissance de la variable en question des pays retenus sur leurs niveaux
initiaux.
La bêta convergence présente deux formes à
savoir : absolue (inconditionnelle) et conditionnelle. Le test de la bêta
convergence est dit absolu lorsqu'elle est indépendante des conditions
initiales et conditionnelles lorsqu'elle en dépend. Selon la forme de la
convergence la mesure de la bêta convergence se fait en effet de deux
manières différentes. Un signe négatif et statistiquement
significatif entraîne l'existence d'une bêta convergence
et selon que le modèle ignore ou intègre les
variables structurelles, on s'alignera à une bêta convergence
conditionnelle ou absolue.
Ainsi, si d'une part, l'objectif est de tester la convergence
absolue l'échantillon
d'étude sera considérée en coupe
transversale [Barro et Sala-i-Martin (1991)]. Toutefois, l'existence des
équilibres multiples peut faire que les paramètres estimés
à la Barro ne soient pas stables; et que la régression en coupe
transversale sape la multiplicité des équilibres. Egalement, si
d'autres parts, l'objectif est d'évaluer la convergence conditionnelle,
où chaque pays converge vers son propre équilibre stationnaire,
l'échantillon sera alors estimé en données de panel
(Focus, 1999).
En effet, la bêta convergence soulève deux
critiques. Elle ne donne aucune information en ce qui concerne
l'évolution de la dispersion de la distribution (Quah (1993a)). Aussi,
Bernard et Durlauf (1991) reproche t-ils à cette approche sa tendance
déterministe. Ainsi, la seule considération des chocs initiaux et
l'abstraction des effets aléatoires éliminent toute tendance d'un
processus stochastique. Toutefois, Mankiw et al (1992) montrent que la prise en
compte de certaines variables structurelles se traduit par une convergence vers
une multitude d'états stationnaires ; puis on conclut ainsi une
divergence entre les pays.
Afin de prendre en compte, ces limites conceptuelles, on appuie
l'analyse de la bêta convergence par le test de la sigma convergence.
1-1-4-2 Le test de la sigma convergence
Barro et Sala-i-Martin (1991) sont les premiers à
introduire la mesure de la sigma convergence. En effet, considérons
l'équation de la â - convergence suivante :
2
log - log 0 = á - â log
0 + å
y it y i y i on a : V y it
( log ) (1 ) (log 0 ) ( )
= - â V y i v it
+ å
it
Ainsi, si la distribution des aléas est constante dans le
temps et de variance 2
óå , on a en
óå 2
(log ) 2
1 )
- -
(1 â
régime permanent V yit =
. En conséquence, la dispersion décroît avec
la
force de rappelle â et augmente avec l'importance
des chocs 2
óå .
Ainsi, cette mesure permet de consolider et de dépasser
les limites de la bêta convergence du fait que le concept de convergence
explique les informations temporelles incluses dans la variance en coupe
transversale. A cet effet, pour ces auteurs, l'hypothèse du test de la
sigma convergence se traduit par la réduction au cours du temps de la
dispersion
des niveaux de l'évolution des variables. En
conséquence, il y aura présomption d'un mécanisme de type
sigma convergence dès lors qu'on observe une tendance a la baisse de la
dispersion des valeurs prises par la variable au sein de l'échantillon
des pays sur la période considérée. Toutefois, pour Barro
et Sala-i-Martin (1991) l'existence d'une bêta convergence est une
condition nécessaire mais pas suffisante pour qu'il ait sigma
convergence; malgré que cette dernière constitue une mesure de
consolidation. Ainsi, il est donc possible d'observer une bêta
convergence sans convergence des performances au sens de la sigma convergence.
Ces auteurs expliquent l'inéquivalente de ces deux concepts par le fait
que les chocs aléatoires peuvent maintenir constante ou croissante la
dispersion de la distribution. Dans ce contexte, même si suite a des
chocs aléatoires la bêta convergence traduit un comportement de
retour a la moyenne, les séries ont tendance a converger vers le
même niveau et pourront estomper la dispersion entre les
séries.
En effet, le test de la sigma convergence véhicule deux
mécanismes. D'une part, il provient d'un processus de rattrapage
(bêta convergence) et d'autres parts, il apparaît une
résultante des effets des chocs auxquels les économies des Etats
sont soumises. En conséquence, le test de la sigma convergence peut
parfois entraîner a des conclusions contradictoires avec celles obtenues
a partir de l'hypothèse de la bêta convergence. C'est dans cette
optique que Boussemart J. et Saidane D. (2004) affirment : « la
considération du test de la sigma convergence dans l'étude du
phénomène de convergence présente l'avantage de comparer
chaque entité non a ses propres performances mais aussi aux meilleurs
pratiquent du groupent étudié ».
1-2- Revue empirique : convergences et union
monétaire
Eboué (2002), montre sous l'hypothèse de
l'incohérence des décisions de politique monétaire ,
fondant la nécessité de suivre des règles fixes et
transparent a l'instar de ce que Barro et Gordon (1983) ont
suggéré a la suite de Prescott (1977) que l'incitation peut
être très faible pour un pays a faible inflation effective, ou a
préférence inflationnistes réduites et a faible taux de
chômage , a se joindre a un pays a plus forte inflation. Dans ces
conditions, pour cet auteur une union ne peut réussir efficacement que
si des règles contraignantes encadrent les politiques
budgétaires, en leur imposant une discipline dans la progression des
dépenses publiques ou des déficits budgétaires. Ainsi,
dans l'espace UEMOA Ndiaye (2007) a montré a partir de l'analyse des
critères de convergence
économiques une tendance à la convergence : une
convergence absolue médiocre et un progrès significatif pour la
convergence conditionnelle. De même M. Plane et N. Ary (2005) ont
montré une existence effective d'une convergence intracommunautaire sur
les variables budgétaire et monétaire, hypothèse que ne
rejette pas l'application du test paramétrique de Carré et Clomp
(1997).
Villieu et al. (2003) ont montré dans la zone euro que
le mouvement de convergence des soldes budgétaires peut masquer une
interruption du processus de convergence des dépenses et des recettes
publiques. Ils ont également montré que moins les politiques
budgétaires sont réactifs, plus la politique monétaire
doit s'attacher à stabiliser l'inflation et le revenu dans l'union
monétaire. Ces auteurs ont trouvé qu'il y a une
corrélation positive entre convergence budgétaire, stabilisation
des conditions monétaires et stabilisation de l'inflation et du revenu
moyen de l'union Européenne. Egalement, Villieu et al. (2003) ont
montré qu'une réduction du degré d'asymétrie des
négociations salariales accroît la contribution des chocs
symétriques à la variance de l'inflation et de revenu, mais
réduit la contribution des chocs d'offres et des chocs
asymétriques de demande.
Penot et Seltz (2000) ont aussi montré que les
asymétries structurelles interviennent dans la règle de la
politique monétaire même si les grandeurs moyennes de l'union
n'intéressent pas la banque centrale. C'est dans cette optique que
Mundell (l 961) suggère de mettre l'accent sur les règles
structurelles à caractère réels telles que le degré
d'asymétrie dans la distribution des chocs que subissent les
économies, la disparité de leurs réactions face à
des chocs communs, mobilité des facteurs et l'efficacité des
mécanismes d'ajustement alternatifs. Cette idée est
confirmée dans l'UEMOA par Diagne et Doucouré (2001) qui ont
monté que les canaux de transmission de la politique monétaire ne
fonctionnent pas de la même manière d'un pays à l'autre du
fait que les structures financiers ne présentent pas les mêmes
niveaux de développement d'une part et que les économies de Etats
membre de cette union dépendent de l'exportation d'un petit nombre de
produits primaires qui varient selon les pays.
Patrick Artus (1996) quant à lui en faisant une
hypothèse de l'indépendance de la banque centrale, a
montré que dans une union monétaire, la politique de
stabilisation des prix dans une optique de long terme implique que le taux
d'intérêt commun de l'union corrigera l'excès de la demande
de biens dans l'ensemble de l'union. Ainsi, les politiques budgétaires
sont définies de façon indépendante par chaque Etats
membre dans une logique
de court terme. Il a montré que la Banque centrale
ayant pour objectif de stabiliser le niveau moyen des prix choisit l'offre de
monnaie pour annuler les mouvements de la demande. De même, les
politiques budgétaires ou les chocs conjoncturels ont des effets qu'il
est impossible d'annuler sur les niveaux des prix des pays. Dans cette optique,
Patrick a montré que l'utilisation des politiques budgétaires
afin de stimuler la demande est source « d'un violent conflit potentiel
». A cet effet, un choc conjoncturel défavorable symétrique
commun aux pays rend plus accommodante la politique monétaire.
Toutefois, un choc asymétrique est sans conséquence sur la
politique monétaire du fait qu'il s'annule en moyenne. Ainsi, Dornbusch
(1988) montre qu'en raison des distorsions que crée le système
fiscal, il sera très coûteux pour les Etats d'une union
monétaire de renoncer à la taxe d'inflation pour lui substituer
des ressources.
Ce pendant, pour Nubupko (1989) du fait que la politique
monétaire s'appuie sur les taux directeurs de la Banque Centrale des
Etats de l'Afrique de l'Ouest, dans l'UEMOA un choc positif sur ces taux
directeurs se traduit par un effet négatif sur l'inflation. Toutefois,
l'auteur rappelle que l'expérience de l'intégration dans l'UEMOA
est atypique, dans la mesure où l'instauration d'une monnaie commune au
mois de Mai 1962 a précédé la mise en place des conditions
économiques de sa pérennités ; en particulier
l'effectivité des règles édictées en matière
de convergence et de bonne gestion macroéconomique.
II - Un modèle simple d'union
monétaire
Quels peuvent être les effets de la convergence (ou de
la divergence) budgétaire à l'intérieur de la zone UEMOA
sur les différentiels des taux d'inflation et de change. Pour
répondre à cette question, cette partie construit un
modèle d'union monétaire à n pays
hétérogènes ouvert à l'extérieur avec
règles monétaire et budgétaire d'une part. D'autre part,
elle propose une approche d'analyse empirique.
2-1- Présentation et résolution
On considère une union monétaire ouverte à n
pays, indicés 1 à N . Les fonctions d'offre pour la
période t sont définies par:
(2-1) y
i = a ð i + a z
s avec i = 1, 2 , n
1 2
s
Le modèle est statique et les variables sont
définies en logarithme,
y t représente
l'offre (en écart du produit naturel), ð
i le taux d'inflation et z le taux de change
réel.
Les fonctions de demandes dépendent d'un effet
compétitivité, d'un indicateur de politique
budgétaire (déficits ou dépenses publiques)
gi , du taux d'intérêt (i ), du taux
de change
( z ) et du taux d'inflation (
ði ) :
(2-2) y i d = - b
1 z - b 2 i - b
3 ð+b4
gi
Le taux d'intérêt (nominal ou réel) est
défini (Villieu et al, 2003) par :
(2-3) i = (1 - m )
z
Où m représente la propension à
importer dans l'union. Ainsi, les fonctions de demandes
deviennent :
(2-4)
|
y d= -
i
|
[b1 + b - m z - b
ð i + b
2 (1 ) ] 3 4
|
gi
|
En effet, pour toute variable xi on utilisera
les notations suivantes :
x = 1 ? xi
n i=
ü Variable non indicée pour les moyennes de l'union
:
1
ü Variable en écart :
|
1 n
Ä x = x - ?x i i i
n i=1
|
Ainsi, les fonctions d'offre et de demande moyennes de l'union
sont :
(2-5) y s = a 1
ð + a 2z
(2-6) y d = - [ b
1 b 2 1 - m )] z - b
3 ð + 4
L'équilibre agrégé de l'union (
ys = y d) fournit la relation entre le
taux de change réel (donc le taux
d'intérêt réel via (2-3)) et le taux d'inflation de la
zone.
(2-7) [ b 1+
b2 (1 - m ) ] z = ( b3 +
a 1)ð + b 4 g
- a 2z
En remplaçant l'équation (2-7) dans (2-4), on
obtient :
(2-8) y i d = a
1 ði + b 4 Ä
g - a 2z
En effet, l'objectif de la politique monétaire de la
banque centrale est d'assurer la stabilité des prix et
de préserver la valeur interne et externe de la monnaie. A cet effet,
le taux d'intérêt est devenu l'instrument
privilégié de la politique monétaire dans l'UEMOA
depuis les réformes de 1999 et plus précisément
à partir de 1993. Ainsi, la banque centrale va adopter
« une règle de Taylor » optimale qui fait dépendre le
taux d'intérêt de court terme (nominal ou
réel puis qu'on suppose que l'inflation anticipée est nulle) en
fonction du revenu moyen (en écart du produit naturel)
et du taux d'inflation moyen :
(2-9) i =â1 y
+â2ð
On en déduit donc de (2-3) et (2-11) la relation
(2-10) (1 - m ) z = â
1 y + â2ð
En introduisant le produit moyen d'équilibre ( y
= ys ) dans (2-9) on obtient au niveau de l'union :
(2-11) (1 - m-
a2â1 )z =
(â1 a1
+â2)ð
Le gouvernement de chaque paysi , qui
est supposé représenter les préférences sociales et
déterminer la politique budgétaire, a comme fonction de perte
:
(2-12) L i = y z +
?ð2 + Ø 2
La condition de premier ordre pour chaque gouvernement d'un
pays i implique :
?L i 2 ?yi +
2?ð = 0
(2-13)
i
?ð?ð
i i
s
Avec y i = y i on a :
(2-14)
|
( 1 + ? ) ð = -
a 2 i a 1 a
2 z
|
s d
De même, l'équilibre yi = yipour
chaque pays i , donne : (2-15) [ a b b m ] z a b i b g
i
+ + (1 - ) = ( - ) +
ð
2 1 2 1 3 4
Les relations (2-1), (2-14) et (2-15) impliquent que :
(2-16)
|
? ð i ? = ? ? ? ?
a 11
? ?
? ? ? ?
y a
i 21
|
gi
|
On définit la convergence budgétaire comme la sigma
convergence des dépenses publiques, c'est-à-dire une
réduction de la variance de l'écart des dépenses
publiques
.Var ( gi)
L'équation (2-17) permet de déduire la relation
entre le différentiel des taux d'inflation et celui des dépenses
au niveau de chaque pays i de l'union :
(2-17)
|
? ? ð ? ? = ? ? ? ?
V i
( ) a 11 V g
( )
i
? ? ? ?
V y
( ) a
i 21
|
Avec a11=
a 1 a2 ) ;
a 21 = a11
a 12 )
+
?
b4
+ ?
2 -
b
1 -
b
2 (1- m ) - 1+ ( a 1
+k)
1 +
a 1 a2
a 1 a 2 a2
?
?
Ainsi, de la relation (2-16), on obtient au niveau de l'union
:
(2-18)
|
? ? ð ? ?=?? ? ?
a 21
? ? ? ?
y a 22
|
g
|
En effet, les relations (2-1), (2-8), (2-14) et (2-18) permettent
d'obtenir l'équation :
(2-19) Ä ði = b 4 Ä
g i+a 21 ( a 1 +
a 2 )(131a1 +
â2) g a 1 a (1-- m--
afi )
1 1 1
L'équation (2-19) permet de déduire pour chaque
pays i (en écart à la moyenne) une relation
entre les divergences d'inflation (qui donnent lieu à des divergences
internes de « taux de change réel ») en
fonction des divergences des dépenses :
12 aa+ a z
)(/31ai +
â2 )?2
(2-20) V ( Ä ði )=
[b V ( Ä gi) + V
( g)
a 1 ? [ (1 - m -a2
â1 ) ?
Soit : (2-20) V ( Äð i )
= a21 V (Ägi) +
ëó2
2
Avec
|
a 2
|
? b4 ? ? a1 ?
|
2
|
et
|
ë 1
|
? ( a 1 +
a2 )(â 1
a1 + â2
)? ? Et ó 2 = v ( g)
?
a 1 (1 - m -a
l3
1 )
On définit, les différences de taux change dans
chaque pays par : (2-21) dzi = z -
ði ce qui nous donne dans l'union monétaire
(2-22) dz = z - ð
Ainsi, les équations (2-1), (2-8), (2-14) et (2-21)
impliquent :
a,
(2-23) dz i = b 1 + a L
)Ägi
2a 2 1 +? 1
On en déduire donc des équations (2-22) et (2-23)
la relation entre l'écart de taux de change et celui de
la variable budgétaire suivant :
(2-24) Ä dz = b2
4 a1 Ägi
+ ð
2( a1 + ?)
2
De cette dernière, on obtient la relation entre le
différentiel des taux de change et la convergence des
dépenses (ou déficit budgétaire) dans l'union. Soit,
(2-25) V ( Ä dz i ) = [2(
a12 a l V (Ag + ?) ?
1) + V (
b4 .ð)
Ce qui équivaut à :
''
(2-26) V ( Ä dzi ) = a
2 V (Äg i ) + ë
2
2
? b a ? a '' 4 1
=
Avec 2 2( ) ?? ë 2 = V (
ð )
2
?? et
a ?
+
1
Deux enseignements généraux peuvent
être tirés de ce modèle :
> Les divergences d'inflation (qui donnent lieu
à des divergences internes de « taux de change réel »)
sont positivement corrélées aux divergences des variables
budgétaires au niveau de chaque pays de la zone
monétaire.
> Toute réduction de la variance
budgétaire de la zone donne lieu à une corrélation
positive entre convergence budgétaire et les différentiels des
taux de change et d'inflation ;
Par la suite, on cherchera à évaluer
empiriquement cette dernière proposition en tentant de vérifier
l'existence ou non de la corrélation positive entre la mesure de la
sigma convergence budgétaire et les différentiels des taux de
change et d'inflation dans la zone UEMOA.
2-2 Approche d'estimation de la relation entre sigma
convergence
budgétaire et les mesures des différentiels
des taux d'inflation et de change
Après la construction des indicateurs de la sigma
convergence budgétaire, on évaluera la relation entre les
indicateurs de la a-convergence et les mesures des différentiels des
taux de change et d'inflation sur la période 1979-2008 dans l'UEMOA .
Nous allons introduire un trend déterministe linéaire visant
à contrôler d'éventuelle tendance systématique dans
l'évolution de la variable expliquée.
Les équations de régressions par la méthode
des moindres carrées ordinaires sont
donc :
vchg = +
â â +
(2-27) 2 ( )
t 0 1 trend â V X + ì
t t t
(2-28) v inf = +
â â 2 ( )
t 0 1 trend + â +
V X ì
t t t
Avec :
Vch: Variance des taux de change qui sera
mesurée à travers la variance des différences de taux de
change calculée sur les données annuelles des différences
de taux de change des Etats membres de l'UEMOA ;
Vinf : Variance des taux d'inflation qui sera
calculée à travers la variance des taux d'inflation annuelle des
Etats membres de l'UEMOA ;
V ( X ): Un indicateur de sigma convergence
budgétaire déterminé en coupe.
Dans cette étude, on utilisera des données de la
BAD (dépenses publiques et recettes publiques, le PIB réel), le
taux de change réel est issu des documents de travail de CERDI, le PIB
nominal est extraite de la base de FMI (world bank outlook data base; October
2008).Toutefois, afin d'avoir une série d'observation de 30
années au moins, nous allons compléter les données de la
BAD par des estimations pour les années 1981, 1982, 1983,1984 et 1986.
Les estimations économétriques seront réalisées
à partir du logiciel evews- 5.
DEUXIEME PARTIE :
Convergence budgétaire et les
différentiels des taux de
change et d'inflation
Dans la littérature économique, il existe
diverses façons d'apprécier le phénomène de
convergence. Ainsi, dans cette partie notre analyse portera sur la dispersion
des différentes variables budgétaires qui renvoie à la
notion de la sigma convergence (Barro et Sala-i-Martin, 1992). Ensuite, on
précisera la réalité des mouvements de convergences
(décrits précédemment) en évaluant la
significativité des différences observées. A cet effet,
comme cette notion de la convergence retenue, renvoie à la dynamique de
la variance qui peut avoir des répercussions sur la modélisation
de la tendance, on essaiera de tester les ruptures dans la tendance
déterministe de la variance. En fin, on cherchera à
apprécier la relation entre les indicateurs de sigma convergence
précédents et les mesures des différentiels de taux
d'inflation et de change dans l'UEMOA sur la période 1979-2008.
Ainsi, cette partie est constituée de deux chapitres :
le premier chapitre est intitulé ((Analyse des indicateurs de la sigma
convergence budgétaire » et le second chapitre : ((Analyse de la
relation entre la convergence budgétaire et les différentiels des
taux d'inflation et de change dans l'UEMOA ».
Chapitre 3 :
|
ANALYSE DE LA CONVERGENCE BUDGETAIRE DANS L'UEMOA
|
Les données à utiliser dans cette étude
seront exprimées en pourcentage de PIB et les traitements statistiques
et économétriques seront réalisés à partir
du logiciel evews- 5. Egalement, les huit pays de l'espace UEMOA seront
considérés afin d'avoir un échantillon cylindré. De
même, à partir d'une évaluation des recettes et des
dépenses budgétaires aux variations conjoncturelles, on
déterminera le solde public lié au changement structurel
étant donnée la croissance potentielle. Ainsi, le calcul de la
variable structurelle se fera en deux étapes : l'estimation du PIB
potentielle et ensuite le calcul du déficit structurel.
Dans la littérature économique, l'estimation de
la production potentielle est soumise à de controverse dans le calcul du
solde structurel. Cette production potentielle n'est pas une variable qu'on
peut observer. Ainsi, son évaluation est soit statistique, soit
structurelle. Dans ce contexte, la commission européenne à
retenue l'estimation par la méthode de Hodrick et Prescott (1980)
plutôt que celle qui utilise la fonction de production. Par contre, dans
l'UEMOA, Diop (2000) a utilisé différentes méthodes
d'estimation et a conclu que la fonction de production explique mieux
l'inflation dans la zone. Ce pendant, les limites relatives à la mesure
du stock de capital et aux difficultés à bien appréhender
le fonctionnement du marché de travail dans cette zone, la
méthode de lissage de Hodrick et Prescott (HP) sera
préférée dans cette étude afin de ne pas biaiser
les résultats des estimations. Cette méthode HP est souple et
présente une capacité qui permet de déterminer un
cycle.
Le filtre HP suppose que la série du PIB se
décompose en un cycle (C) et une tendance (ô ) ;
soit (3-1) X t = C t + ô
t
Ainsi, PIB potentiel = PIB nominal filtré par la
méthode HP avec un coefficient de lissage (ë ) égal
à 100. La tendance ô résulte du calcul
d'optimisation suivant où ë est un multiplicateur de
Lagrange, représentant le paramètre de lissage :
2
(3-2) ? [ ( - ) + ( Ä + - Ä ) ]
2
min X t ô ë ô ô
t t 1 t
ô
Ainsi, les variables (soldes, recettes et dépenses)
ajustées de fluctuations cycliques seront calculées de la
manière suivante :
(3-3) Output gap = (PIB nominal - PIB potentiel)/PIB potentiel
(3-4) Variable observée = variable structurelle + q
(output gap)
L'élasticité d'une variable budgétaire par
rapport à l'out put gap (q) est calculée suivant l'approche
simplifiée exposée par Bouthevillain & alii (2001)
ci-après :
.
ç=
? Ä PIB ?
réelle
?? PIB ??
réelle
(3-5)
? X ?
Ä T
?? PIB ??
no min ale
On considérera dans cette partie, la période
1988-2007 afin de donnée une crédibilité aux
résultats de nos analyses.
I- Analyse descriptive et statistique des indicateurs
de la sigma
convergence
1-1 Analyse descriptive des indicateurs de la sigma
convergence
On évaluera dans cette partie les principales tendances
observées au cours de la période 1988-2007 à travers la
construction dans une première étape des indicateurs de a-
convergence budgétaires à savoir l'indicateur de sigma
convergence de soldes budgétaires , des dépenses et recettes
publiques dans la zone UEMOA. A ce niveau, de la diversité d'approche
d'appréciation du phénomène existante, cette étude
portera sur celle de Barro et sala-i-Martin (1992). Laquelle consiste à
examiner l'évolution de la variance ou de l'écart type d'une
variable en coupe transversale. L'indicateur de a-convergence qui sera donc
utilisé est :
(3-6) a-convergence= V t + i pour i =
0 ,1, , p
N
V + = ? -
n X X
(
t i j j
N
X = ?n X avec N = 8 et n j j jt
Avec
) 2et
j = 1 j = 1
Le coefficient de pondération aux individus qui est le
ratio PIB de l'individu / PIB
total.
Cet indicateur diminue lorsqu' il y a convergence (soldes
budgétaires, dépenses publiques et recettes
publiques).L'évolution des valeurs des indicateurs de la sigma
convergence des variables budgétaires dans l'UEMOA est
résumée dans le tableau de l'annexe3.
1-1-1 Sigma convergence des dépenses
publiques
SIGDEP
2 4 6 8 10 12 14 16 18
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
Graphique n°1 : Evolution de la sigma convergence des
dépenses publiques.
On observe une diminution de la dispersion des dépenses
publiques sur la première moitié de la période
étudiée. En effet, la variance des dépenses publiques est
passée de 20,23% en 1989 à 10,47% en 1999. Soit une baisse de
9,76 %. Toutefois, on note dans cette partie, respectivement des divergences
entre 1990 et 1991, 1993 et 1994 et surtout à la période 1995-
1998. En revanche, la veille de la signature du pacte de stabilité et de
croissance dans l'UEMOA, notamment, la période 1998 - 2000 a
été caractérisée par une augmentation de
l'écart type des dépenses publiques dans l'union qui atteint le
point le plus élevé de toute la période de l'étude.
Cette situation, constituerait une des raisons qui aurait poussé les
huit pays de l'UEMOA, à la signature du pacte. Le respect des
critères de convergence pendant les deux premières années
après leur mise en oeuvre a été marqué par un fort
mouvement de convergence des dépenses publiques. En effet, au cours de
cette période on a observé une baisse remarquable des indicateurs
de la sigma convergence des
dépenses publiques de près de 64,65%. Ce
pendant, ce mouvement s'est arrêté en 2002 et semble même
s'inversé au cours de la période 2002-2004. A partir de
l'année 2004, on observe à nouveau un mouvement à la
baisse de l'indicateur de la sigma convergence des dépenses publiques.
Ceci traduit donc une tendance à la convergence des dépenses
publiques dans l'UEMOA au cours de la période 2004-2007.
1-1-2 Sigma convergence des recettes publiques
90 92 94 96 98 00 02 04 06
SIGREC
Graphique n°2 : Evolution de la sigma convergence
des recettes publiques
Comme le montre le graphique n°2, la convergence des
recettes publiques a commencé dès le début de
l'année 1991, et s'est poursuivi pratiquement jusqu'au début de
l'année 1993. Soit une chute de l'indicateur de la sigma convergence des
recettes publiques de 40%. Ce mouvement s'interrompt à partir de 1992
alors et on observe même une tendance à l'accroissement de la
dispersion .Ainsi, cette dernière passe de 15,32 % en 1992 à
21,64 % en 2003 contre une baisse de 6,32 % sur la période 1993-1994.
Egalement, par rapport à l'année de base 2000,
date de signature de pacte de stabilité, on observe un mouvement de
convergence des recettes publiques jusqu'en 2005 ; année à partir
de laquelle apparaît à nouveau une augmentation très
remarquée de la
variance des recettes publiques dans l'union au cours de la
période 2005-2006 de 23,26%. Ceci se traduit par la baisse de
l'effort fournit par les Etats de l'union dans le respect des
1er
engagements pris à la signature du pacte le Janvier 2000
au cours de la période 2005-
2006 par rapport à celle de 2000-2005. Ce pendant, on
observe à nouveau une tendance à la convergence à partir
de l'année 2006 qui peut s'expliquer par la prise de conscience de la
plupart des états membres de la nécessité d'une
convergence des soldes budgétaires pour la solidification de l'union
monétaire.
1-1-3 Sigma convergence des soldes
budgétaires
3.2 2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0
|
|
90 92 94 96 98 00 02 04 06
SIGSB
Graphique n°3 : Evolution de la sigma convergence des
soldes budgétaires
On observe une augmentation de la dispersion des soldes
budgétaires sur la première moitié des années 90.
En effet, la variance des soldes budgétaires dans l'union
économique dans l'UEMOA est passée de 0,8767 en 1989 à
3,1131 en 1993. Soit une augmentation remarquable de 2,2456 points. Cette
période a été suivie d'une forte tendance à la
convergence au cours de la période 1993-1997 avec une baisse
estimée de plus de 2,6 points. Cette augmentation de l'indicateur de la
sigma convergence des soldes budgétaires dans l'UEMOA peut s'expliquer
par l'avènement de la dévaluation du franc CFA qui a pour
conséquence la nécessité d'une maîtrise des
déficits budgétaires du fait de l'augmentation du coût de
l'endettement qu'elle a engendré. Sur les périodes 1997-1998
et
1999-2000, on observe respectivement une augmentation de la
variance des soldes budgétaires contre une convergence des soldes
budgétaires sur la période 1998-1999.
La première année qui a suivie la signature du
pacte de stabilité, fait ressortir un fort mouvement à la baisse
de l'indicateur de la sigma convergence des soldes budgétaires, qui peut
s'expliquer par la mise en application effective des critères de
convergence et plus particulièrement le ratio de l'encours de la dette
intérieure et extérieure rapportée au PIB qui doit
être de moins de 80%. Toutefois, ce mouvement s'est arrêté
en 2002 et semble même s'inverser au cours de la période 2002-2003
; qui est caractérisée par une hausse de la variance du solde
budgétaire de 29,3%.
En fin, le graphique n°3 montre une divergence des soldes
budgétaires à partir de l'année 2004. Cette
évolution peut s'expliquer par la divergence des recettes publiques
observées à partir de l'année 2005 (graphique 2) puisqu'il
y a eu diminution de la variance des dépenses publiques au cours de la
même période.
Ici, s'il existe des différences significatives sur ces
indicateurs de a-convergence on les testera à l'aide d'une statistique
proposée par Carre et Klomp (1987). Soit
? ?
V
? - ?
B 1
H0 : V B = V T et ?
?
V T ? ??
0
= n H
T N (0,1)
3 ? ~ ?
? - ?
2
2 1 ð
? ?
avec ðà et VT des mesures
afférentes à deux périodes différentes ; l'une B
étant prise année de base et l'autre T comme année
terminale avec T f B ; N = 8.
à
L'estimateur ð est associé à
l'équation de 3-convergence qui sert à évaluer
l'hypothèse de rattrapage selon laquelle le taux de croissance
donné est d'autant plus grand que la valeur initiale est faible.
Elle est généralement testée à partir
de l'équation suivante sur donnée en coupe
(3-7) [ ( iT ) ( iB )
]
Log X - Log X = á + â
Log X iB + u i T
( ) ,Où Log ( Xip) est le
logarithme
de la variable considérée observée sur
l'individu i l'année p = T ,B.
à
On pose: (3-8) ð à = 1 - â
.
Toutefois, on rappelle que le calcul de T3
n'est possible que si - 1 p ð à p 1 . Autrement dit, la
ó?convergence est une condition suffisante de la â?
convergence.
En effet, le signe de la statistique T3 est
celui du numérateur de son expression de
définition. Ainsi, une augmentation de convergence
VT p V B est associée à une
augmentation de la divergence au cours de la période
étudiée VT f VB.
1-2-1 Test de la sigma- convergence des dépenses
publiques
De l'analyse de l'évolution de la convergence des
dépenses publiques, on a choisit de retenir plusieurs dates possibles
comme année de base et année terminale. Ainsi, on a :
B? {1989,1998,2000,2002,2004} ; T ?
{1998,2000,2002,2004,2007}
Le tableau n°5 ci - après présente les
résultats obtenus sur les différentes mesures des dépenses
publiques.
Tableau n° 5 : Test de la sigma convergence des
dépenses publiques - significativité de T3
-
Année terminale Année de base
|
1998
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
---
|
na+
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
1998
|
|
na+
|
(+)
|
na +
|
na+
|
2000
|
|
|
---
|
-
|
---
|
2002
|
|
|
|
na+
|
(-)
|
2004
|
|
|
|
|
(-)
|
Notes de lecture : le signe +
(respectivement -) indique un mouvement de divergence (respectivement de
convergence). Entre parenthèse, la statistique n'est pas
significative à 10%. Si +, ++, +++ (respectivement -, --, ---) on
rejette l'égalité
des mesures de la sigma convergence à 10%, 5% et 1%. Le
test en question étant unilatéral, soit H1 :
V T p VB Le sigle na signifie qu'on ne
peut pas calculer la statistique T3, on note na+ en cas d'absence de la
beta-convergence.
Les années de base 1989, 2000 et 2004 font ressortir
une tendance à la réduction de la variance mesurée en
coupe instantanée. Toute fois, contrairement à l'année
2000 cette tendance reste faible pour les années de base de 1982 et 2004
parce que les statistiques des
tests calculées pour la plus part de ces
périodes n'est pas significatives. Par contre, au niveau de
l'années de base 1998 considérée, on note une augmentation
de la variance des dépenses publiques ; en d'autre terme, il
apparaît une divergence des dépenses publiques dans l'UEMOA. Par
rapport à 1998, l'année terminale 2002 est
précédée par un mouvement ambigu ce qui s'explique par
l'absence de la bêta convergence des dépenses publiques en coupe
transversale.
On confirme bien les impressions visuelles au niveau de
l'analyse de la sigma convergence des dépenses publiques. Ainsi, en
moyenne dans l'UEMOA, il y a eu un mouvement de convergence des dépenses
publiques à partir de la signature du pacte. On peut donc en conclure
que la volonté des Etats membres de l'UEMOA à respecter les
critères du pacte de stabilité et plus particulièrement le
critère concernant les soldes budgétaires a entraîné
dans la zone une convergence des dépenses publiques.
Ce pendant, on peut se poser la question de savoir si cette
diminution de la variance des dépenses publiques s'effectue t-elle dans
le même sens que celle des soldes budgétaires d'une part? D'autre
part, malgré cette convergence, du fait qu'il n'existe pas une
contrainte sur les dépenses publiques, le niveau de dépenses de
chacun des Etats membres est-il optimal par rapport aux conditions de politique
monétaire unique de l'espace UEMOA ?
1-2-2 Test de la sigma- convergence des recettes
publiques
Dans cette section, on a choisi de retenir également
plusieurs années comme année de base et année terminale du
fait de l'évolution des indicateurs de sigma convergence des recettes
publiques observées précédemment. Ainsi,
B? {1989,1991,1999, 2000, 2001, 2005} ; T ?
1991,1999,2000,2001,2005,2007 }
{
Tableau n° 6: Test de la sigma convergence des recettes
publiques - significativité de T3 -
Année terminale
Année de base
|
1991
|
1999
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
+++
|
(-)
|
na+
|
(-)
|
(-)
|
(+)
|
1991
|
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
1999
|
|
|
na+
|
na
|
(-)
|
++
|
2000
|
|
|
|
na+
|
(-)
|
(+)
|
2002
|
|
|
|
|
(-)
|
+++
|
2004
|
|
|
|
|
|
+++
|
Notes de lecture : le signe +
(respectivement -) indique un mouvement de divergence (respectivement de
convergence). Entre parenthèse, la statistique n'est pas
significative à 10%. Si +, ++, +++ (respectivement -, --, ---) on
rejette l'égalité
des mesures de la sigma convergence à 10%, 5% et 1%. Le
test en question étant unilatéral, soit H1 :
V T p V B . Le sigle na signifie qu'on ne peut pas
calculer la statistique T3, on note na+ en cas d'absence de la
beta-convergence
En ce qui concerne les mesures de sigma convergence des
recettes publiques, les années de base 1989, 1999 et 2000 et 2002 font
respectivement ressortir des tendances ambiguës. Ces dernières
s'illustrent par l'absence de la bêta convergence. Toutefois, on note une
tendance très significative de l'augmentation de la variance en coupe
instantanée de sorte que l'on atteigne en 1992 la valeur la plus
élevée de cet indicateur que celles observées au niveau
des années de base 2002 et 2004. Par rapport à l'année
2000, date de la signature du pacte dans la zone UEMOA, le test
révèle respectivement, des tendances à la convergence
jusqu'à l'année terminale 2005, mais parait s'interrompre et
même s'inverser jusqu'à la fin de la période de
l'étude. Plusieurs explications peuvent être données
à cette situation parmi lesquels nous pouvons citer entre autre : le non
respect de certains pays de l'espace UEMOA des clauses relatives à
l'application du tarif extérieur commun ; l'existence des contraintes
sur l'endettement extérieur notamment le ratio de l'encours de la dette
intérieure et extérieure rapportée au PIB qui doit
être inférieur à 80%. En conséquence, l'inexistence
des contraintes sur les recettes fiscales autre que celui du taux de pression
fiscale pour une norme communautaire de 17% minimum entraîne de plus en
plus une divergence des politiques fiscale qui peut s'illustrer par le non
respect des clauses du TEC par plus de la moitié des pays qui n'arrivent
pas dans cette optique à remplir tous
les critères de 1er rang. Cette situation
engendre une augmentation de la pression fiscale exercée sur les bases
les moins mobiles, pénalisant alors les revenus liés au travail
comme Villieu et al. (2003) l'ont déjà montré.
En conclusion, le mouvement de convergence très
significatif des recettes fiscales observé au début des
années 1990 s'est poursuivi juste qu'à l'année 2005 ;
année à partir de laquelle le mouvement parait s'interrompre et
même s'inverser à la fin de la période comme le confirme
les impressions visuelles (paragraphe 1-2 précédent).
1-2-3 Test de la sigma convergence des soldes
budgétaires
L'examen de l'évolution de la sigma convergence des soldes
budgétaires nous a
permis de choisir plusieurs années comme année de
base et année terminale. Ainsi,
B ? { 1989,1993,1997,2000,2004} ; T
?{1993,1997,2000,2004,2007}
Le tableau ci-dessous présente les différents
résultats obtenus sur les soldes budgétaires :
Tableau n°7 : Test de la sigma convergence des soldes
budgétaires - significativité de T3 -:
Année terminale Année de base
|
1993
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
(+)
|
(+)
|
(-)
|
(-)
|
na
|
1993
|
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
2000
|
|
|
(-)
|
-
|
(-)
|
2002
|
|
|
|
(-)
|
na+
|
2004
|
|
|
|
|
+++
|
Notes de lecture : le signe +
(respectivement -) indique un mouvement de divergence (respectivement de
convergence). Entre parenthèse, la statistique n'est pas
significative à 10%. Si +, ++, +++ (respectivement -, --, ---) on
rejette l'égalité
des mesures de la sigma convergence à 10%, 5% et 1%. Le
test en question étant unilatéral, soit H1
: VT -< VB Le sigle na signifie qu'on ne peut
pas calculer la statistique T3, on note na+ en cas d'absence de la
beta-convergence.
On confirme bien les observations issues de l'analyse de
l'évolution de la variance des soldes budgétaires. En effet,
relativement à l'année de base 1993, les tests confirment le
mouvement de convergence observé jusqu'en 2007. Toutefois, les
résultats de la statistique de Carré et Klomp (1997)
révèlent que ce mouvement n'est pas significatif ; ce qui peut se
justifier par l'absence de coordination des politiques budgétaires.
Ainsi, contrairement à ce mouvement observé au début de
l'année 1993, celui observé juste
après la mise en place du pacte de stabilité
notamment une baisse remarquable de la variance mesurée en coupe
instantanée au cours de la période 2000-2004 est significatif.
Cette situation, peut s'expliquer par la mise en application effective des
critères de convergence dans l'espace UEMOA. Ce pendant, comme
l'illustre les résultats du test après l'année 2004 , on
observe pas un mouvement de la sigma convergence du fait de l'absence de la
bêta convergence qui est une condition nécessaire de l'existence
de la sigma convergence. Par contre, par rapport à l'année de
base 2004, le résultat très significatif de l'existence d'un
mouvement de divergence observé, révèle qu'en moyenne les
pays de l'UEMOA ne font plus l'effort de respecter pour la plupart, les
critères de convergence d'une part. D'autre part, la volonté de
ces derniers de respecter la contrainte concernant l'endettement, notamment le
ratio de l'encours de la dette intérieure et extérieure
rapportée au PIB (moins de 80%) , les amène a pratiqué une
politique fiscale qui a des externalités négatives sur les
finances publiques des Etats partenaires . En conséquence, cette
situation empêche la réalisation de la convergence des soldes
budgétaires malgré celle des dépenses observée au
cours de la même période.
II- Test d'une rupture dans la tendance
déterministe de la variance
On dit qu'il y a convergence d'une variable budgétaire
lorsque la variance exhibe une tendance déterministe décroissante
comme nous l'avons déjà évoqué. Toutefois, comme
l'indique la section précédente, le mouvement de convergence n'a
pas été uniforme sur toute la période d'estimation. Ainsi,
le phénomène de convergence risque d'être différent
avant et après la date de rupture. Cette situation entraîne des
répercussions sur la modélisation de la tendance
déterministe de la série. En conséquence, du fait que le
coefficient de la tendance temporelle n'est pas stable dans le temps, le signe
du coefficient de la tendance avant et après la date de rupture nous
renseignera sur la présence ou l'absence d'un mouvement de
convergence.
Ainsi, nous utilisons des tests de rupture de tendance pour
étudier cet aspect de la question. Toutefois, faire des tests de Chow en
introduisant des variables muettes pour modéliser ces ruptures est
insuffisante ; du faite que dans cette situation, les distributions limites des
coefficients ne suivent plus des lois traditionnelles. En conséquence,
on va s'inspirer de la méthodologie Vogelsang (1997) en conjecturant de
la section précédente des
dates de rupture possible et surtout en testant la
significativité de ces dernières. A cet effet,
pour chaque date de rupture TB donnée, on estimera par les MCO
l'équation suivante :
k
(3-9) Ä V t =ì
+ áVt-1 +? DU t +
öD( TB ) + ât + ã
DTt +? ëiÄ V
t_1 + åt
i = 1
Où
? t- TB si tf TB ??1 si
tf TB
(3-10) DTt =
0
?? sin on , (3-11) D Ut =
? 0 sinon
D (TB) si t TB
= + 1
= ??? 1
(3-12)
0 Et k le décalage optimal
sin on
2-1 Test de rupture dans la variance en coupe transversale
des dépenses publiques
Les résultats des tests de rupture de tendance sont
présentés dans le tableau ci- dessous :
Tableau n°8 : Rupture dans la tendance de la variance en
coupe transversale des dépenses publiques
Constante
|
Tendance
|
|
Année (TB)
|
k
|
ì
|
?
|
â1
|
ã
|
â2
|
2* F? =ã = 0
|
|
|
0.941557
|
0.666745
|
-0.046476
|
-0.019896
|
-0.066372
|
(ar)
|
1998
|
1
|
(7.025611)
|
(6.291525)
|
(-3.386673)
|
(-1.051138)
|
|
|
|
|
0.442158
|
0.113521
|
0.005664
|
-0.091740
|
-0.911736
|
5.1
|
2004
|
1
|
(2.335164)
|
(0.165222)
|
(0.454028)
|
(-0.343274)
|
|
|
|
|
0.402817
|
0.136561
|
0.008232
|
-0.046602
|
-0.03837
|
3.22
|
2000
|
1
|
(0.965540)
|
(0.393429)
|
(0.312387)
|
(-0.845014)
|
|
|
|
|
0.431592
|
0.046428
|
0.008986
|
-0.047519
|
-0.038533
|
3.22
|
2002
|
1
|
(2.273265)
|
(0.141681)
|
(0.557872)
|
(-0.555107)
|
|
|
|
|
â2 est la valeur de la tendance
déterministe après rupture ( â2 =
â1+ ã ). * L'hypothèse nulle
d'absence de tendance est rejetée au seuil de (5%). (
ar) absence de rupture .
En considérant l'année 1998, on constate qu'il
n'y a pas de différence entre les périodes avant
et après en matière de convergence. Ainsi, il n'y a pas donc de
rupture de tendance dans la variance en 1998. Par contre, on
constate bien une différence entre les périodes
avant et après 2000 en matière de réduction de la
dispersion des dépenses publiques. En effet, le
coefficient est positif avant la date de rupture et négatif en suite.
On détecte bien, ainsi que la laisser présager
le graphique n°1, le mouvement de divergence qui a
commencé en début de l'année 1998 et s'est prolongé
jusqu'à la fin de l'année 1999.
Au contraire, depuis l'année 2000, on observe un fort
mouvement de convergence des dépenses publiques qui s'explique par le
respect des critères de convergence .Aussi, constate-t-on une rupture
dans la tendance en 2004. Avant cette date, le coefficient de la tendance est
nettement positif ; tandis qu'il devient négatif après. Ainsi, le
mouvement de divergence qu'on observe à partir de 2002 s'est interrompu
à la fin de 2004 pour faire place à un processus de
convergence.
2-2 Test de rupture dans la variance en coupe transversale
des recettes publiques
Les résultats des tests de rupture dans la tendance en
coupe des recettes publiques sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Tableau n°9 : Rupture dans la tendance de
la variance en coupe transversale des recettes publiques
Constante
|
Tendance
|
|
TB*
|
k
|
ì
|
?
|
â1
|
ã
|
â2
|
2* F? =ã = 0
|
|
|
0.932009
|
-0.003471
|
-0.067832
|
0.066898
|
-0.000934
|
(ar)
|
1998
|
1
|
(4.936339)
|
(-0.034924)
|
(-3.769338)
|
(3.114162)
|
|
|
|
|
0.839479
|
-0.000336
|
-0.055686
|
0.067782
|
0.012096
|
21.7*
|
2000
|
1
|
(4.791217)
|
(-0.003000)
|
(-4.136437)
|
((3.006628)
|
|
|
|
|
â2 est la valeur de la tendance
déterministe après rupture ( â2 =
â1 + ã). * L'hypothèse nulle
d'absence de tendance est rejetée au seuil de 5%.( ar)
absence de rupture.
L'analyse du tableau n°9 révèle qu'il n'y a
pas eu de rupture dans la tendance de la variance en coupe des recettes
fiscales en 1998. En effet, le signe du coefficient est le même
(négatif) avant et après l'année 1998. Par contre, en
2000, il y aurait eu une convergence avant cette date et une divergence
après .Ce résultat contradictoire, peut s'expliquer probablement
par la présence de ruptures multiples. Egalement, ce résultat peu
s'interpréter comme, le choix opéré par les
différents gouvernements à respecter les critères de
convergence en terme de solde budgétaire du coté des
dépenses plutôt que du coté des recettes publiques.
2-3 Test de rupture dans la variance en coupe transversale
du solde budgétaire
Les résultats des tests de rupture dans la tendance en
coupe des soldes budgétaires sont présentés dans le
tableau ci- dessous :
Tableau n°10 : Rupture dans la tendance de
la variance en coupe transversale des soldes budgétaires
Constante
|
Tendance
|
|
TB*
|
k
|
ì
|
?
|
â1
|
ã
|
â2
|
2* F? =ã = 0
|
|
|
-0.815734
|
-1.854616
|
0.692135
|
-0.712972
|
-0.020837
|
131*
|
1993
|
1
|
(-0.626205)
|
(-3.494130)
|
(2.134703)
|
(-2.104296)
|
|
|
|
|
2.359228
|
0.005175
|
-0.222271
|
0.226538
|
0.004267
|
67.2*
|
1997
|
1
|
(2.678733)
|
(0.006622)
|
(1.410747)
|
(0.129101)
|
|
|
|
|
â2 est la valeur de la tendance
déterministe après rupture ( â 2 = â
1 +ã ). *L'hypothèse nulle d'absence de
tendance est rejetée au seuil de 5%.
Si l'on s'intéresse aux soldes budgétaires, on
constate une rupture significative à partir de 1993. Avant cette date,
le coefficient de la tendance est nettement positif tandis qu'il devient
négatif après. Ainsi, le mouvement de divergence qu'on observait
à partir de 1990 dans les soldes budgétaires s'est interrompu
à la fin de 1993 pour faire place à un processus significatif de
convergence. De même, l'année 1997 présente de rupture de
tendance du fait que le signe du coefficient est négatif avant 1997 et
après des coefficients est resté positif.
En somme, il y a eu un mouvement de convergence significatif
des dépenses publiques dans l'UEMOA juste après la mise en
application du pacte de stabilité (PSC). Il y a également eu une
convergence des recettes publiques. Cette convergence a commencé depuis
le début des années 90 et s'est poursuivi jusqu'en 2005 ;
année à partir de laquelle le mouvement s'interrompt et
s'inverse. Aussi, détecte t- on par rapport aux soldes
budgétaires une tendance à la convergence, si on considère
l'année 1993 comme année de base. Par contre, par rapport
à l'année de signature du pacte (2000), ce mouvement est ambigu
sur la période 2000-2007. En fin, la plupart des tendances
déterministes des variances des variables budgétaires
présente l'année 2000 comme année de rupture.
Chapitre4
|
ANALYSE DE LA RELATION ENTRE LA CONVERGENCE BUDGETAIRE ET LES DIFFERENTIELS
DES TAUX D'INFLATION ET DE CHANGE DANS L'UEMOA
|
I- Différentiel des taux de change et
convergence budgétaire
Dans cette partie, on cherche à apprécier la
relation entre les indicateurs de la sigma convergence des variables
budgétaires et la mesure des différentiels des taux de change sur
la période 1979- 2008 dans la zone UEMOA :
(4-1) vchg = +
â â trend + â 2 (
)
V X + ì
t 0 1 t t t
Où V(X) est un indicateur de la sigma convergence
budgétaire.
1-1 Différentiel des taux de change et convergence
des dépenses publiques La régression considérée
à la structure suivante :
(4-2) vchg t = â 0 +
â1trend t + â2Vdep
t + ì t
Les résultats issus des estimations de l'équation
ci-dessus sont résumés dans le tableau cidessous.
Tableau n°11-1 : différentiel de taux de change et
convergence des dépenses publiques
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
2.985188
|
|
(0.607214)
|
Tendance
|
-0.024448
|
|
(-0.155538)
|
Vdep
|
1.553641**
|
|
(2.469434)
|
AR(2)
|
0.838898***
|
|
(5.949142)
|
R 2
|
0.869760
|
F
|
53.42527
|
DW
|
1.146185
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte une relation positive et fortement
significative entre la mesure de la dispersion des dépenses
budgétaires et la mesure du différentiel des taux de change,
relation qui n'invalide pas les proposions théoriques
présentées dans le chapitre précédent. En effet,
une diminution de l'indicateur des dépenses publiques entraîne une
diminution de la variance du différentiel des taux change réels
de 1,55%. Tous les coefficients de la
régression ne sont pas significatifs. Toutefois, la
probabilité associée à la statistique de Fischer (0,0000)
est inférieure à 5% ; ce qui montre que l'ensemble des variables
explicatives du modèle est significatif. On peut donc en conclure que la
dispersion des dépenses publiques dans l'UEMOA a d'impact sur le
différentiel du taux de change de la zone.
Nous allons tenter de prendre en compte les différences
probables d'ajustement entre les périodes antérieures et
postérieures à 2000, année de mise en application du pacte
de stabilité dans l'UEMOA. Pour cela, nous allons doubler la variable de
la sigma convergence des dépenses publiques en la multipliant par deux
indicatrices, l'une prenant la valeur de 1 de 1979 à 1999 et 0 de 2000
à 2008 ; l'autre égale au complément à 1 de la
variable précédente. Ainsi, dans le tableau ci-dessous, le nom de
la variable de la sigma convergence des dépenses publiques est ainsi
suivi du post fixe D (début) et du poste fixe F (fin) selon qu'elle
correspond aux mouvements observés avant et après 2000. Ainsi,
l'équation de régression devient :
(4-3) vchg = +
â â + +
t 0 1 trend vdepd vdepf
+ â â ì
t 2 t 3 t t
Les résultats des estimations sont résumés
dans le tableau ci- dessous
Tableau n°11-2 : différentiel des taux de change et
convergence des dépenses publiques (bis)
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
3.258045 (0.640297)
|
Tendance
|
-0.034063 (-0.206914)
|
Vdepd
|
1.312372 (0.851722)
|
vdepf
|
1.558220** (2.423595)
|
AR (2)
|
0.840412*** (5.693281)
|
R 2
|
0.869932
|
F
|
38.45771
|
DW
|
1.114859
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité
des coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
La prise en compte des effets d'ajustement n'a pas eu d'effet sur
le signe des coefficients. Toutefois, les coefficients des indicateurs de la
sigma convergence sont positifs
sur les deux périodes ; ce qui n'invalide pas l'existence
d'une corrélation positive entre la sigma convergence des
dépenses publiques et le différentiel des taux de change.
Aussi, observe t-on que l'élasticité de
l'indicateur de la dispersion à la variance des taux de change
réels (1,55) est significatif au cours de la période 2000 - 2008
contrairement à celle (1,31) de la période 1979-1999 qui n'est
pas significative . Ainsi, la forte significativité de la
sensibilité de l'indicateur de la sigma convergence des dépenses
publiques au cours de la période 2000-2008 peut s'expliquer par l'effet
de la politique d'ajustement mise en application par chacun des pays membres
afin de respecter les engagements du pacte de stabilité et de croissance
dans la zone.
1-2 Différentiel des taux de change et convergence
des recettes publiques La régression considérée à
la structure suivante :
(4-4) vchg t = â 0 +
â1trend t + â2Vrec
t + ì t
Les résultats de l'estimation du modèle sont
résumés dans le tableau suivant :
Tableau n° 13-1 : Différentiel des taux de change et
convergence des recettes publiques
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
5.130290*** (6.716507)
|
Tendance
|
-0.123950*** (-4.658665)
|
Vrec
|
4.114957*** (2.193409)
|
R 2
|
0.710236
|
F
|
33.08961
|
DW
|
0.649125
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
Les résultats de l'estimation ci-dessus montrent
également une corrélation positive et significative entre la
convergence des recettes publiques et le différentiel des taux de change
dans l'UEMOA. Ceci n'invalide pas les résultats théoriques
énoncés dans le chapitre précédent. En effet, 1%
d'augmentation de l'indicateur de sigma convergence des recettes publiques dans
l'UEMOA entraîne une augmentation du différentiel des taux de
changes dans l'UEMOA de 4,11%. Pratiquement tous les coefficients du
modèle sont significatifs. Aussi, la probabilité associée
à la statistique de Fisher (0,0000) est- elle inférieure à
5%. En
conséquence, l'ensemble des variables explicatives du
modèle est globalement significatif. On peut donc en conclure qu'il
existe effectivement une corrélation positive et significative entre
l'indicateur de la sigma convergence des recettes publiques et le
différentiel des taux de change.
Nous allons également tenter de prendre en compte les
différences probables d'ajustement entre les périodes
antérieures et postérieures à 2000, année de mise
en application du pacte de stabilité dans l'UEMOA. Pour cela, nous
allons doubler la variable de la sigma convergence des recettes publiques en la
multipliant par deux indicatrices, l'une prenant la valeur de 1 de 1979
à 1999 et 0 de 2000 à 2008 ; l'autre égale au
complément à 1 de la variable précédente. Ainsi,
dans le tableau ci-dessous, le nom de la variable de la sigma convergence des
recettes publiques est ainsi suivi du post fixe D (début) et du poste
fixe F (fin) selon qu'elle correspond aux mouvements observés avant et
après 2000. Ainsi, l'équation de régression devient :
(4-5) vchg = +
â â + +
t 0 1 trend vrecd vrecf
+ â â ì
t 2 t 3 t t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau suivant :
Tableau n°13-2 : Différentiel des taux de change et
convergence des recettes publiques (bis)
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
7.139018*** (8.024774)
|
Tendance
|
-0.231438*** (-5.851940)
|
vrecd
|
0.109289 (0.054496)
|
vrecf
|
10.30412*** (4.192393)
|
R 2
|
0.796522
|
F
|
33.92606
|
DW
|
0.807376
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte également, une corrélation
positive entre les indicateurs de sigma convergence des recettes publiques et
les différentiels des taux de change réels dans l'UEMOA. Ce qui
ne rejette pas la conclusion du modèle théorique. Egalement, on
peut remarquer que l'élasticité de l'indicateur de la sigma
convergence des recettes publiques à
la variance des taux de change réel est fortement
significative au cours de la période 2000- 2008, contrairement à
celle de la période 1979-1999. En effet, 1% de diminution de
l'indicateur de la sigma convergence des recettes publiques entraîne une
diminution des taux de change de 10,30% au cours de la période
2000-2008, contre 4,11 % pour la période1979-2008 ; ce qui permet de se
rendre compte que la contribution relative de la dispersion des recettes
publiques à la variance des taux de change réel s'est accrue
après la signature du pacte. Ce pendant, ceci n'infirme pas la tendance
du mouvement de convergence des recettes publiques observées au cours de
la période. Ainsi, l'ajustement budgétaire engendré par la
signature du pacte de stabilité et de croissance (PSC) a donc
augmenté la sensibilité de la dispersion des recettes publiques
au différentiel des taux de change réel dans l'UEMOA.
1-3 Différentiel du taux de change et convergence du
solde budgétaire
La régression considérée à la
structure suivante
(4-6) vchg = 0 + 1
â â trend + 2
â vsb + ì
t t t t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau ci-dessus :
Tableau n°15-1: différentiel des taux de change et
convergence des soldes budgétaires
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
4.315855
|
|
(0.785391)
|
Tendance
|
-0.060682
|
|
(-0.326152)
|
Vsb
|
0.301657*
|
|
(1.699125)
|
AR (1)
|
0.920357***
|
|
(9.984894)
|
R 2
|
0.920694
|
F
|
96.74505
|
DW
|
1.845256
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte une corrélation positive entre
l'indicateur de la sigma convergence des soldes budgétaires et les
différentiels des taux de change réel dans l'UEMOA. Ceci
n'invalide pas les proposions théoriques trouvées à partir
du modèle simple d'union monétaire. En
effet, 1% de diminution de l'indicateur de la sigma
convergence des soldes budgétaires entraîne une diminution de la
mesure du différentiel des taux de changes de 0,30% au cours de la
période 1979-2008. La probabilité associée à la
statistique de Fischer (0,0000000) est inférieure à 5% ; ce qui
montre que l'ensemble des coefficients du modèle est globalement
significatif.
Dans ce contexte, nous allons également tenter de
prendre en compte les différences probables d'ajustement entre les
périodes antérieures et postérieures à 2000,
année de mise en application du pacte de stabilité dans l'UEMOA.
Pour cela, nous allons doubler la variable de la sigma convergence des soldes
budgétaires en les multipliant par deux indicatrices, l'une prenant la
valeur 1 de 1979 à 1999 et 0 de 2000 à 2008 ; l'autre
égale au complément à 1 de la variable
précédente. Ainsi, dans le tableau ci-dessous, le nom de la
variable de la sigma convergence des soldes budgétaires est ainsi suivi
du post fixe D (début) et du poste fixe F (fin) selon qu'elle correspond
aux mouvements observés avant et après 2000. Ainsi,
l'équation de régression devient :
(4-7) vchg = +
â â + +
t 0 1 trend vsbd vsbf
+ â â ì
t 2 t 3 t t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau suivant :
Tableau n°15-2 : différentiel des taux de change et
convergence des soldes budgétaires (bis)
|
Différentiel du taux de change
|
Constante
|
5.232444
|
|
(1.244947)
|
Tendance
|
-0.097104
|
|
(-0.624367)
|
vsbd
|
0.191810
|
|
(0.973888)
|
Vsbf
|
0.599277***
|
|
(2.041603)
|
AR (1)
|
0.911943***
|
|
(9.275153)
|
R 2
|
0.925657
|
F
|
74.70691
|
DW
|
1.891167
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
Les résultats du tableau ci-dessus ne rejettent pas
l'existence d'une corrélation positive entre les indicateurs de sigma
convergences des soldes budgétaires et les différentiels des taux
de change obtenu dans le modèle théorique. En effet, 1% de
diminution de l'indicateur de la sigma convergence des dépenses
publiques entraîne une
diminution de la variance des taux d'inflation dans l'UEMOA
0,59 % au cours de la période 2000-2008 ; contre 0,30% au cours de la
période1979-2008. Ainsi, l'élasticité de l'indicateur de
la sigma convergence des soldes budgétaires à la variance des
taux de change réel a augmenté au cours de la période
2000-2008 par rapport à la période 1979-1999. Ainsi, même
si, la prise en compte de l'ajustement budgétaire au cours de la
période 2000-2008 a entraîné l'apparition d'une
corrélation positive et fortement significative entre la sigma
convergence des soldes budgétaires et le différentiel des taux de
change réel dans la zone; l'application du pacte de stabilité et
de croissance à augmenter la sensibilité du déficit
budgétaire aux différentiels des taux de change réel dans
l'UEMOA
En somme, les résultats empiriques n'invalident pas
l'existence d'une corrélation positive entre les indicateurs de la sigma
convergence budgétaire et les mesures du différentiel des taux de
change réel dans l'UEMOA ; ce qui n'infirme pas les résultats
obtenus dans le modèle théorique. Egalement, la mise en
application du pacte de stabilité et de croissance à augmenter la
sensibilité des indicateurs de la sigma convergence des variables
budgétaires au différentiel des taux de change dans la zone.
Ainsi, il apparaît donc nécessaire de
vérifier si la proposition théorique selon laquelle, il existe
une corrélation positive entre le différentiel des taux
d'inflation et les indicateurs de la sigma convergence des variables
budgétaires est infirmée ou confirmée par les
résultats empiriques.
II- Différentiel des taux d'inflation et
convergence budgétaire
Dans cette partie on cherche à apprécier la
relation entre les indicateurs de la sigma convergence budgétaire et la
mesure de différentiel du taux d'inflation sur la période 1979-
2008 dans la zone UEMOA :
(4-8) v inf = â + â trendD
t + â V X t + ì t
( )
t 0 1 2
Où V(X) est un indicateur de sigma convergence
budgétaire.
2-1 Différentiel des taux d'inflation et convergence
des dépenses publiques
La régression considérée à la
structure suivante :
(4-9) v = â + â trend
t + â vdep t + ì
t
inft 0 1 2
Les résultats issus des estimations de l'équation
ci-dessus sont résumés dans le tableau ci- dessous.
Tableau n°17-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des dépenses publiques
|
Différentiel du taux d'inflation
|
Constante
|
1.888327***
|
|
(3.331037)
|
Tendance
|
-0.067604***
|
|
(-3.059088)
|
Vdep
|
0.840343
|
|
(1.178970)
|
AR (1)
|
0.453937**
|
|
(2.396649)
|
R 2
|
0.678001
|
F
|
17.54668
|
DW
|
2.217109
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
De l'analyse du tableau n° 17-1, il ressort qu'il existe
une corrélation positive non significative entre l'indicateur de la
sigma convergence budgétaire et la mesure de différentiel du taux
d'inflation dans la zone UEMOA ; ce qui n'invalide pas les résultats du
modèle théorique. Dans cette optique, nous allons tenter de
prendre en compte les différences probables d'ajustement entre les
périodes antérieurs et postérieurs à 2000,
année de mise en application du pacte de stabilité dans l'UEMOA.
Pour cela, nous allons doubler la variables de sigma convergence des
dépenses publiques en la multipliant par deux indicatrices, l'une
prenant la valeur de 1 de 1979 à 1999 et 0 de 2000 à 2008 ;
l'autre égale au complément à 1 de la variable
précédente. Ainsi, dans le tableau ci-dessous, le nom des
variables de la sigma convergence des dépenses publiques et de trend est
ainsi suivi du post fixe D (début) et du poste fixe F (fin) selon
qu'elle correspond aux mouvements observés avant et après 2000.
Ainsi, l'équation de régression devient :
(4-10) v inf 0
= +
â â trend t + â vdepD
t + â vdepF t +
3
2 ì
1 t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau suivant :
Tableau n°17-2 : Différentiel des taux d'inflation
et convergence des dépenses publiques (bis)
|
Différentiel du taux
d'inflation
|
Constante
|
0.513604
|
|
(0.592427)
|
Tendance
|
0.001244
|
|
(0.040576)
|
Vdepd
|
2.480297**
|
|
(2.016184)
|
Vdepf
|
0.150539
|
|
(0.235774)
|
AR (1)
|
0.207357
|
|
(0.834781)
|
R 2
|
0.746310
|
F
|
17.65091
|
DW
|
2.063716
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte également une corrélation
positive entre les indicateurs de la sigma convergence budgétaire et la
variance des taux d'inflation dans l'UEMOA. En effet, avant la signature du
pacte, 1% d'augmentation de la dispersion des dépenses publiques
entraîne une augmentation de la variance des taux d'inflation 2,48%.
Ainsi, la mise en application du pacte de stabilité a eu d'effet
négatif sur la significativité de l'élasticité de
la variance du taux d'inflation à l'indicateur de la sigma convergence
des dépenses publiques.
2-2 Différentiel du taux d'inflation et convergence
des recettes publiques
La régression considérée à la
structure suivante :
(4-11) v inf = â 0 +
â1trend t + â2vrec
t + ì t
Les résultats issus des estimations de l'équation
ci-dessus sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Tableau n°19-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des recettes publiques
|
Différentiel du taux
d'inflation
|
Constante
|
1.944485***
|
|
(6.012367)
|
Tendance
|
-0.054393***
|
|
(-4.828350)
|
Vrec
|
0.717280
|
|
(0.902989)
|
R 2
|
0.648037
|
F
|
24.85632
|
DW
|
1.315758
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte une corrélation positive non
significative entre la sigma convergence des recettes publiques et la variance
des taux d'inflation dans la zone UEMOA.
Egalement, nous allons tenter de prendre en compte les
différences probables d'ajustement entre les périodes
antérieures et postérieures à 2000, année de mise
en application du pacte de stabilité dans l'UEMOA. Pour cela, nous
allons doubler la variable de la sigma convergence des recettes publiques en la
multipliant par deux indicatrices, l'une prenant la valeur 1 de 1979 à
1999 et 0 de 2000 à 2008 ; l'autre égale au complément
à 1 de la variable précédente. Ainsi, dans le tableau
ci-dessous, les noms des variables de la sigma convergence des recettes
publiques sont ainsi suivis du post fixe D (début) et du poste fixe F
(fin) selon qu'elle correspond aux mouvements observés avant et
après 2000. Ainsi, l'équation de régression devient :
(4-12) v inf 0
= +
â â trend t + â vrecD
t + â vrecF t +
3
2 ì
1 t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°19-2 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des recettes publiques (bis)
|
Différentiel du taux d'inflation
|
Constante
|
2.008635*** (4.368019)
|
Tendance
|
-0.054734** (-2.461686)
|
Vrecd
|
0.672185 (0.741611)
|
vrecf
|
0.176328 (0.129519)
|
AR (1)
|
0.306554 (1.557903)
|
R 2
|
0.696103
|
F
|
13.74356
|
DW
|
2.172705
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
De l'analyse du tableau n°19-2, il ressort l'existence
d'une corrélation positive entre les indicateurs de la sigma convergence
des recettes publiques et le différentiel des taux d'inflation dans la
zone UEMOA avant et après l'année 2000, année de mise en
application du PSC. Toutefois, la statistique de Fisher indique que le
modèle est globalement significatif ; ce qui n'invalide pas le
résultat théorique obtenu au niveau théorique.
2-3 Différentiel du taux d'inflation et convergence
du solde budgétaire
La régression considérée à la
structure suivante :
(4-13) v inf = â 0 +
â1trend t + â 2 +
ì
vsb t t
Les résultats issus des estimations de l'équation
ci-dessus sont résumés dans le tableau ci- dessous.
Tableau n°21-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des soldes budgétaires (bis)
|
Différentiel du taux d'inflation
|
Constante
|
1.941588***
|
|
(7.923141)
|
Tendance
|
-0.056188***
|
|
(-6.075016)
|
Vsb
|
0.190733
|
|
(1.329117)
|
R 2
|
0.659675
|
F
|
26.16794
|
DW
|
1.501364
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
De l'analyse du tableau n° 21-1, il ressort l'existence
d'une corrélation positive non significative entre la sigma convergence
des soldes budgétaires et la variance des taux d'inflation dans l'espace
UEMOA.
Nous allons tenter de prendre en compte les différences
probables d'ajustement entre les périodes antérieurs et
postérieurs à 2000, année de mise en application du pacte
de stabilité dans l'UEMOA. Pour cela, nous allons doubler la variable de
la sigma convergence des soldes budgétaires en la multipliant par deux
indicatrices, l'une prenant la valeur 1 de 1979 à 1999 et 0 de 2000
à 2008 ; l'autre égale au complément à 1 de la
variable précédente. Ainsi, dans le tableau ci-dessous, les noms
des variables de la sigma convergence des soldes budgétaires et du trend
sont ainsi suivis du post fixe D (début) et du poste fixe F (fin) selon
qu'elle correspond aux mouvements observés avant et après 2000.
Ainsi, l'équation de régression devient :
(4-14) v inf 0
= +
â â trend t + â vsbD t
vsbF t
+ â +
2
1 ì
3 t
Les résultats de l'estimation sont résumés
dans le tableau suivant :
Tableau n°21-2 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des soldes budgétaires (bis)
|
Différentiel du taux d'inflation
|
Constante
|
2.259715***
|
|
(5.925585)
|
Tendance
|
-0.065724***
|
|
(-3.670376)
|
vsbd
|
0.032766
|
|
(0.190265)
|
Vsbf
|
0.106192
|
|
(0.336604)
|
AR (1)
|
0.333996
|
|
(1.625380)
|
R 2
|
0.690919
|
F
|
13.41237
|
DW
|
2.191989
|
N
|
30
|
Si *, **, *** on rejette l'hypothèse de nullité des
coefficients respectivement à 10%, 5% et 1%.
On détecte également, une corrélation
positive non significative entre les indicateurs de la sigma convergence des
soldes budgétaires et le différentiel des taux d'inflation dans
l'UEMOA au cours des deux périodes.
En somme, les résultats empiriques n'invalident pas
l'existence d'une corrélation positive entre la sigma convergence
budgétaire et les mesures du différentiel des taux d'inflation
dans l'UEMOA ; ce qui n'infirment pas les résultats obtenus dans le
modèle théorique. Toutefois, les coefficients entre les
indicateurs de la sigma convergence budgétaire et le différentiel
des taux d'inflation n'étant pas pour la plupart significatifs, on peut
conclure que dans l'UEMOA l'effet de la convergence sur la variance de
l'inflation n'est pas robuste.
Conclusion générale et implication de
politiques économiques
Cette étude confirme l'importance de l'analyse de la
convergence budgétaire et les différentiels des taux d'inflation
et de change dans l'UEMOA. En effet, cette analyse a montré qu'en union
économique et monétaire, une coordination étroite des
politiques budgétaires nationales est nécessaire afin de limiter
non seulement les effets négatifs de ces politiques, mais
également pour ouvrir la voie à une croissance économique
partagée dans l'union. Dans cette optique, l'analyse de la
coopération par tous les états membres, montre que l'union
économique et monétaire bénéficie d'une politique
accommodante qui amène la banque centrale à baisser le taux
d'intérêt. Par contre, en absence de coopération, les
politiques de relance de demande ou les politiques d'offre qui
bénéficient à tous alors que leurs coûts sont
supportés par les seuls pays qui les conduisent , sont
systématiquement sous utilisées. Ainsi, afin d'éviter
cette situation, les Etats membres de l'UEMOA ont adopté le pacte de
stabilité et de croissance.
Avec la mise en application de ce pacte, les critères
des finances publiques ont conduit à une fluctuation des soldes
budgétaires. Toutefois, les Etats membres ont prix des options
différentes pour réduire leurs déficits. Mais, comme la
composition de l'ajustement budgétaire constitue un
élément important de réussite ou de l'échec des
programmes d'ajustement budgétaire ; les difficultés à
pouvoir respecter les critères du PSC témoignent de
l'intérêt d'examiner soigneusement les mouvements de convergence
ou de divergence des indicateurs de la sigma convergence des variables
budgétaires. Dans cette optique, nos résultats indiquent une
tendance à la convergence des variables budgétaires. Ce pendant,
la plus grande hétérogénéité des politiques
budgétaires observées dans la zone, risque d'entraîner une
augmentation des différentiels des taux d'inflation et de change
à cause non seulement de la corrélation positive
détectée entre ces derniers et les indicateurs de la sigma
convergence budgétaire (dépenses publiques, recettes publiques et
soldes budgétaires) , mais également du fait de l'augmentation de
la sensibilité de la dispersion des variables budgétaires aux
variances des variables monétaires( taux de change réel ,taux
d'inflation). Ainsi, sous l'hypothèse qu'une partie de la
corrélation robuste trouvée entre la convergence
budgétaire et le différentiel des taux de change provient d'une
causalité allant des variables budgétaires vers le
différentiel des taux de change,
l'hétérogénéité des dépenses et
recettes publiques est donc aussi préoccupante ces dernières
années que celle des soldes budgétaires sur lesquels se sont
presque focalisées les politiques de stabilisation.
En conséquence, les autorités monétaires
soucieuses de la stabilité des prix et de change doivent se
préoccuper de la convergence des variables budgétaires. A cet
effet, du fait que le pacte de stabilité et de croissance a
montré ses limites qui se manifestent entre autre par le non respect des
accords d'une part et l'absence des critères prenant en compte la
situation budgétaire agrégée de la zone d'autre part;
quelques réformes visant à accroître la souplesse et le
caractère privilégié de ces derniers suivantes se
dégagent :
· Définir des objectifs communautaires de
politiques macroéconomiques dont l'application serait
différenciée et permettrait une compensation globale au niveau de
l'union.
· Perfectionner le dispositif institutionnel qui peut
aller de la création d'une institution de surveillance
indépendante des gouvernements à la mise en place d'un
véritable fédéralisme budgétaire dans l'UEMOA. Ceci
peut se réaliser par:
> la mise sur pied d'une institution supra nationale
indépendante chargée de piloter la politique budgétaire
dans l'UEMOA et les politiques budgétaires des Etats membres, afin
d'améliorer le respect du PSC et donc sa crédibilité.
> la mise en place, d'un comité de politique
budgétaire, indépendant des gouvernements qui aura pour objectif
de contraindre les pays à adopter telle ou telle mesure concernant les
dépenses publiques ou les recettes publiques (fiscales) et qui aurait
éventuellement les moyens légaux de faire appliquer ses
recommandations
Par exemple, si un Etat ne respecte ne pas un critère, le
comité peu décider d'appliquer une des sanctions suivantes :
o Exiger de l'Etat membre concerné qu'il publie des
informations supplémentaires avant d'émettre des obligations et
des titres;
o Inviter la banque Ouest Africain de Développement (BOAD)
à revoir sa politique de près à l'égard de l'Etat
membre concerné ;
o Imposer des amendes d'un montant approprié : le
montant de l'amende serait considéré comme une recette entrant
dans le budget communautaire et repartir entre les Etats membres de la zone
respectant le critère considéré
· En fin, dans la mesure où les
critères de convergence portent à la fois sur un seuil minimum de
pression fiscal et un seuil maximum des dépenses salariales la banque
centrale pourrait financer des recherches visant à mettre en
évidence des effets différenciés de l'ajustement
budgétaire en testant les effets de composition: hausse des impôts
versus baisse des dépenses publiques.
BIBLIOGRAPHIE
Akanni-Honvo. A. (2003). (( Intégration
régionale, effets frontières et convergence ou divergence des
économies en développement », Revue Région et
Développement N° 17. Artus P. (1996) :((
Déficits publics : théorie et pratique » Economica, 105p.
Ary T. N., Combes J., Plane P. (2005) : ((
Les effets non linéaires de la politique budgétaire : le cas de
l'Union Economique et Monétaire Ouest africain », Communication aux
journées de l'AFSE, Economie du développement et de transition,
Clermont-ferrand, 19 et 20 mai.
Ary T. N. & Plane P. (2004) : (( la
convergence nominale dans le cadre du pacte de stabilité et de
croissance de l'UEMOA : le défi de 2005 », Document de Recherche
CERDI.
Barro R. J. (1979): (( On the determination of
public Debt)), Journal of political Economy, 87(5), 940-971.
Barro R. (1991): ((Economic Growth in a
cross-section of countries)) Quarterly Journal of Economics, 106, pp407-444.
Barro R. and Sala-i-Martin X. (1990): ((Economic
Growth and convergence across the united states, », working paper, n°
3419? National Bureau of Economic Research may.
Barro R. and Sal-i-Martin X. (1991):
((Convergence)) Journal of political economy (JPE), 2, vol.1000, the University
of Chicago-Press, p-223-251.
Beckart A. et Ondo-ossa A. (1997) : (( Zone
monétaire optimale et convergence dans les unions monétaires en
Afrique)), congrès de Porto et Evora,.
Bénassy-Quéré A. et A.
Labrèche-Révil (1999) : (( Monnaie unique,
fiscalité unique? » La lettre du CEP II n 185 ;
Baumol, W.E.Wolef (1988) : ((Productivity
Growth, convergence and welfare)),American Economic Review,7(5), P-223-251;
Bensidoun I. et Boone L. (1998) :
L'économie mondiale 1999, édition la découverte,
collection Repère, Paris, pp 94-103 ;
Bernard A.B et Durlauf S.W.(1991) : ((
Convergence of international out put movements », NBER working Paper
N° 3717 ;
Bousseta, Mohamed (1996) : ((
Déséquilibres budgétaires et Efficacité de la
politique
budgétaire au Maroc » ; Anales Marocaines d'Economie,
numéro sur (( Monnaie, Finance, et Développement )) ;
Bouthvillain (2002) : (( filtre de
Hodrick-Prescott et choix de la valeur de lambda », Banque de France, NBER
n 185,
Carre M. & Clomp (1997): ((Testing the
convergence Hypothesis: A comment», Review of Economics and Statistics,
79, 683-686 .
Colliat R. (2005): ((La coordination des
politiques budgétaires en Union Economique et Monétaire »,
Mémoire Master Europe, Gouvernance, Intégration et Intelligence
européen, EFR ESE, Université Pierre Mendès de France.
Couder V. et B. Mojon (1997) : ((
Asymétrie financière et transmission de la politique
monétaire en Europe », Economie et Prévision n 128, pages
57-100 ;
Dall'Erba S. et le Gallo J. (2005) : ((
Dynamique du processus de croissance régionale en Europe »,
Région et Développement N) 21
Diop P. L. (2000) : (( Estimation de la
production potentielle de l'UEMOA », études et Recherches, BCEAO,
août - sept, n°506.
Digne A., Doucoure F. (2000) : (( canaux de
transmission de la politique monétaire dans les principaux pays de
l'UEMOA », mime, CREA et FASEG, université Cheik Anta Diop, Dakar,
Sénégal, Juillet.
Eboué (2002) : (( Intégration
Monétaire et stabilisation macroéconomique en Afrique »,
26e Conférence du conseil des gouverneurs de l'ABCA ;
Echinard Y. (1989), « La zone Euro et les
enjeux de la politique budgétaire », PUG, Coll. Débats, 131p
;
Fuss C. (1999) : (( Mesure et test de
convergence: une revue de la littérature », Revu de l'OFCE,
N°69 ;
Gannoun I. (( Evaluation de la convergence de
l'efficience productive des secteurs bancaires d'un nombre de pays
émergents ; Université de Sousse
Hurlin et Jean Pierre (1996): (( convergence
Hypothesis: Evidence from panel Unit Roots test with spatial dependence.
Houssa R. (2008):«Monetary Union in West
Africa and Asymmetric shocks: A Dynamic Structural Factor Model Approach,
Journal of Development Economics, Vol 85, pp 319-347.
Laskar D. (2001): Coordination des politiques
budgétaires entre pays et variables stratégiques de la banque
centrale, Revue économique vol.52 N°3, p553-561.
Mankiew N. G., Romer D. and Weil D. N. (1992):
((A contribution to the empirical of economic Growth» QJE, 107,
may, VC (2) pp-407-438.
Mishkin F. (2004) : « Monnaie, banque et
marchés financiers », Pearson Education France;
Ndiaye M. B. O. (2007) : (( Optimalité et
Dynamique de convergence économiques dans les unions monétaires
de la zone Franc en Afrique (UEMOA et CEMAC) », CAD, FASEG, janvier
Nehls-Obegi S. & Ripert M.P. (2000) : ((Zone
Euro : des obstacles à franchir avant la disparition des dettes
publiques », CDC Flash n 2000-169, 22 Septembre 2000.
Peron, P.(1997): (( Further evidence on breaking
trend functions in macroeconomic variables », journal of Econometrics, 80,
355-385;
Quah D.(1993a) : «Galton Fallacy and test
of the convergence hypothesis» CEPR Discussion paper, N° 820;
Rapport commission UEMOA, 1998
R. M. Solow (2002) (( Peut- on recourir à
la politique budgétaire ? Est-ce souhaitée ? » Revue de
l'OFCE, n°83, p7 à 24 ;
R. M. Solow (1957) : (( Technical change and
aggregate production function » Review of economics statistics, vol.39,
pp313-330;
R. M. Solow (1956): ((A contribution, to the
theory of economical growth», Quarterly journal of economics, 70,
65-95;
Romer D. (1997) : ((Macroéconomie
Approfondie » Paris, collection Sciences Economiques, Mc Graw-Hilliedi
SCIENCE ? 603P.
Sarr F. (2005), (( La soutenabilité de la
politique budgétaire dans la zone UEMOA : essai d'évaluation
théorique et empirique », LEO, Université
d'Orléans
Taylor J. (1998): ((An Historical Analysis of
Monetary Policy Rules», NBER Wp n°6768, October;
Taouil R. (2001) : (( Leçon de
macroéconomie », PUG, coll. L'économie en plus, 336p ;
Villieu P. (2001) : (( convergence
budgétaire, taux d'intérêt et taux de change dans une union
monétaire hétérogène » miméo.
Villieu P. (2003) : (( Pacte de
stabilité, crédibilité du Policy mix et coordination des
politiques budgétaires en union monétaire », Revue
économique, 54(1), janvier, 25-46.
Villieu p. et al. (2003) : (( Convergence
budgétaire et volatilité des conditions monétaires dans la
zone Euro : pistes théoriques et éléments
d'appréciation empiriques », séminaire interne au LEO,
Université d'Orléans.
Zumer F. (1998) : (( stabilisation et
redistribution budgétaire entre état centralisé et
état fédéral » ; revue de l'OFCE65.
Annexes
Annexe1 : Démonstration de la convergence
conditionnelle
·
Considérons la production par tête y =
k 1 á et k = sk
1-á
+ n)k
· 1
á
k =
0 s
? ?
k* = n
?? ä ??
+
D'où y * =( á
+
n1
á
. De plus comme
·
= ( 1 - á ) k Alors à partir de :
k = sk 1 - á - (
ä+n)k on a :
·
1-á
·
y = (1 -á a
)( (5)[ y _
n+ 1 Ce qui équivaut
d log( yt )
= â(log y - log y
) Avec â la vitesse de convergence
dt
d log( y t )
dt + â logy t =
âlogy
|
*
|
En multipliant les deux côtés par exp(ât
) puis en
|
intégrant, on a : ? e â t [d
log yt + â log
yt- ?I dt = ? eât
[ â logy*
dt ? ]dt
.
Or, d r ?[em log y
t ] = em [d log yt +â
log yt? ,dt
dt
dt J
donc ? e â t [d log
dt yt + â log yt ?
,dt = log y*e ât +
a1
? J
Ainsi, on a : log y t e â t +
a0 = logy * + a1 log y t
= logy* + aeât Avec a
= a0 +a1. On en déduit :
log y 0 - log y* = a log
y t = (1 - CM) log y * +
CM log y0
Soit en taux de croissance :
0 )= 1
[ ] [ ] 0
- - â t *
1 e y
log - -
1 e - â t log y
T
(log yt- logy
1 T
1 T
|
log
|
yt y0
|
= a - b log y
|
+ å0
0
|
-
Ainsi, pour un échantillon de pays on a : T v
1
.
log y iT = a - b log yit
+åit - it
Il y a convergence conditionnelle si b - 0
Annexe2 : Base donnée d'estimation de la relation entre la
sigma convergence budgétaire et les différentiels des taux de
change et d'inflation dans l'UEMOA
obs VCHG VINF VDEP VDEPD VDEPF
1979
|
6.30652000000000
|
1.76798100000000
|
0.380239
|
0.380239
|
0
|
1980
|
6.68272095746054
|
1.84006173661743
|
0.470554
|
0.470554
|
0
|
1981
|
7.0589218919782
|
1.91214312035072
|
0.560869
|
0.560869
|
0
|
1982
|
7.09047240145349
|
1.48095865056376
|
0.626390
|
0.62639
|
0
|
1983
|
6.65207644272843
|
1.60104942726473
|
0.656680
|
0.65668
|
0
|
1984
|
6.60545866925427
|
1.95974444099417
|
0.654222
|
0.654222
|
0
|
1985
|
6.64318348748687
|
2.48223249408537
|
0.644953
|
0.644953
|
0
|
1986
|
6.36757475207371
|
1.51061133735226
|
0.599834
|
0.599834
|
0
|
1987
|
5.70311728380156
|
2.62389292909549
|
0.546101
|
0.546101
|
0
|
1988
|
5.44507744946715
|
1.95337649213032
|
0.471917
|
0.471917
|
0
|
1989
|
4.87418291111974
|
2.01749871547614
|
0.471917
|
0.471917
|
0
|
1990
|
5.00472172284043
|
1.17830478117732
|
0.347787
|
0.347787
|
0
|
1991
|
3.95817627560208
|
1.71567652245421
|
0.452776
|
0.452776
|
0
|
1992
|
3.90383260897248
|
1.96049808299301
|
0.418392
|
0.418392
|
0
|
1993
|
3.83594510718641
|
1.49603828061045
|
0.268920
|
0.268920
|
0
|
1994
|
2.03784321411452
|
1.58801486897249
|
0.313183
|
0.313183
|
0
|
1995
|
2.30610700000000
|
1.44612148855161
|
0.209544
|
0.209544
|
0
|
1996
|
1.95354600000000
|
1.55988583808481
|
0.373375
|
0.373375
|
0
|
1997
|
1.60808299483594
|
1.61720764969846
|
0.307941
|
0.307941
|
0
|
1998
|
2.32813967803435
|
0.564366201120543
|
0.163514
|
0.163514
|
0
|
1999
|
2.38266984580549
|
0.434521326725246
|
0.265115
|
0.265115
|
0
|
2000
|
3.61297337837804
|
0.602594814388694
|
0.909067
|
0
|
0.909067
|
2001
|
3.4118427615281
|
0.418194787775423
|
0.411254
|
0
|
0.411254
|
2002
|
3.23931782677432
|
0.223354823630634
|
0.262549
|
0
|
0.262549
|
2003
|
3.25274159305522
|
0.657447979597789
|
0.323414
|
0
|
0.323414
|
2004
|
3.28218656951147
|
0.397935498277570
|
0.434233
|
0
|
0.434233
|
2005
|
3.32352100000000
|
0.635526012607002
|
0.328035
|
0
|
0.328035
|
2006
|
3.36537244359147
|
0.654535000000000
|
0.318847
|
0
|
0.318847
|
2007
|
3.20049973901082
|
0.679377309541519
|
0.272073
|
0
|
0.272073
|
2008
|
3.20646400000000
|
0.688888000000000
|
0.225299
|
0
|
0.225299
|
obs
|
VREC
|
VRECD
|
VRECF
|
VSB
|
VSBD
|
VSBF
|
1979
|
0.323370
|
0.323370
|
0
|
0.881215
|
0.881215
|
0
|
1980
|
0.344099
|
0.344099
|
0
|
0.969907
|
0.969907
|
0
|
1981
|
0.364828
|
0.364828
|
0
|
1.056925
|
1.056925
|
0
|
1982
|
0.405250
|
0.405250
|
0
|
1.169663
|
1.169663
|
0
|
1983
|
0.385515
|
0.385515
|
0
|
1.349065
|
1.349065
|
0
|
1984
|
0.367436
|
0.367436
|
0
|
1.369114
|
1.369114
|
0
|
1985
|
0.349612
|
0.349612
|
0
|
1.353799
|
1.353799
|
0
|
1986
|
0.331244
|
0.331244
|
0
|
1.202726
|
1.202726
|
0
|
1987
|
0.312039
|
0.312039
|
0
|
1.036739
|
1.036739
|
0
|
1988
|
0.292555
|
0.292555
|
0
|
0.792478
|
0.792478
|
0
|
1989
|
0.202351
|
0.202351
|
0
|
0.867514
|
0.867514
|
0
|
1990
|
0.112147
|
0.112147
|
0
|
0.942550
|
0.942550
|
0
|
1991
|
0.559830
|
0.559830
|
0
|
1.578846
|
1.578846
|
0
|
1992
|
0.157597
|
0.157597
|
0
|
1.210611
|
1.210611
|
0
|
1993
|
0.216441
|
0.216441
|
0
|
3.113125
|
3.113125
|
0
|
1994
|
0.153231
|
0.153231
|
0
|
1.94517
|
1.945170
|
0
|
1995
|
0.164359
|
0.164359
|
0
|
1.217290
|
1.217290
|
0
|
1996
|
0.177997
|
0.177997
|
0
|
1.139499
|
1.139499
|
0
|
1997
|
0.116811
|
0.116811
|
0
|
0.479907
|
0.479907
|
0
|
1998
|
0.110390
|
0.110390
|
0
|
1.146518
|
1.146518
|
0
|
1999
|
0.104752
|
0.104752
|
0
|
0.786816
|
0.786816
|
0
|
2000
|
0.221731
|
0
|
0.221731
|
1.263218
|
0
|
1.263218
|
2001
|
0.081135
|
0
|
0.081135
|
0.125003
|
0
|
0.125003
|
2002
|
0.095350
|
0
|
0.095350
|
0.252451
|
0
|
0.252451
|
2003
|
0.075914
|
0
|
0.075914
|
0.545439
|
0
|
0.545439
|
2004
|
0.075690
|
0
|
0.075690
|
0.171659
|
0
|
0.171659
|
2005
|
0.079441
|
0
|
0.079441
|
0.724178
|
0
|
0.724178
|
2006
|
0.312083
|
0
|
0.312083
|
0.745658
|
0
|
0.745658
|
2007
|
0.260654
|
0
|
0.260654
|
0.681363
|
0
|
0.681363
|
2008
|
0.209225
|
0
|
0.209225
|
0.617068
|
0
|
0.617068
|
T3
Annexe3 : Résumé des valeurs de la statistique de
carré et Clomp
-Dépenses publiques
Année terminale
|
|
|
|
|
|
|
1998
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
Année de base
|
|
|
|
|
|
1989
|
2,75
|
na
|
1,37
|
0,19
|
1,16
|
1998
|
|
na
|
-0,9868
|
na
|
na
|
2000
|
|
|
3,65
|
1,79
|
3,4881
|
2002
|
|
|
|
na
|
+0,089
|
2004
|
|
|
|
|
1,3667
|
Le sigle na signifie qu'on ne peut pas calculer la statistique T3
-Recettes publiques
Année terminale Année de base
|
1991
|
1999
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
-3,17
|
+0,48
|
na
|
+0,72
|
+0,70
|
-0,30
|
1991
|
|
+0,84
|
+0,61
|
+1,32
|
+1,14
|
+0,88
|
1999
|
|
|
na
|
na
|
+0,3
|
-2,25
|
2000
|
|
|
|
na
|
+,66
|
-0,17
|
2002
|
|
|
|
|
+0,98
|
-2,56
|
2004
|
|
|
|
|
|
-3,077
|
Le sigle na signifie qu'on ne peut pas calculer la statistique T3
Soldes budgétaires
Année terminale Année de base
|
1993
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
-1,2898
|
-0,45
|
0,45
|
+0,8
|
na
|
1993
|
|
+0,9206
|
+0,7836
|
+1,11690
|
+1,2000
|
2000
|
|
|
+1,63
|
+1,67
|
+0,66
|
2002
|
|
|
|
+1,11
|
na
|
2004
|
|
|
|
|
-3,9551
|
Le sigle na signifie qu'on ne peut pas calculer la statistique
T3
Annexe4 : RESULTATS DES ESTIMATIONS
Différentiel des taux de change et dispersion des
dépenses publiques Dependent Variable: VCHG
Method: Least Squares
Date: 05/06/09 Time: 13:32
Sample (adjusted): 1981 2008
Included observations: 28 after adjustments
Convergence achieved after 8 iterations
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 2.985188 4.916206 0.607214 0.5494
T -0.024448 0.157186 -0.155538 0.8777
VDEP 1.553641 0.629148 2.469434 0.0210
AR (2) 0.838898 0.141012 5.949142 0.0000
R-squared 0.869760 Mean dependent var 4.130502
Adjusted R-squared 0.853480 S.D. dependent var 1.699260
S.E. of regression 0.650440 Akaike info criterion 2.109230
Sum squared resid 10.15375 Schwarz criterion 2.299545
Log likelihood -25.52921 F-statistic 53.42527
Durbin-Watson stat 1.146185 Prob(F-statistic) 0.000000
Inverted AR Roots .92 -.92
Dependent Variable: VCHG
Method: Least Squares
Date: 05/06/09 Time: 13:33
Sample (adjusted): 1981 2008
Included observations: 28 after adjustments Convergence achieved
after 10 iterations
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 3.258045 5.088331 0.640297 0.5283
T -0.034063 0.164624 -0.206914 0.8379
VDEPD 1.312372 1.540845 0.851722 0.4031
VDEPF 1.558220 0.642938 2.423595 0.0236
AR(2) 0.840412 0.147615 5.693281 0.0000
R-squared 0.869932 Mean dependent var 4.130502
Adjusted R-squared 0.847312 S.D. dependent var 1.699260
S.E. of regression 0.663992 Akaike info criterion 2.179339
Sum squared resid 10.14036 Schwarz criterion 2.417232
Log likelihood -25.51074 F-statistic 38.45771
Durbin-Watson stat 1.114859 Prob(F-statistic) 0.000000
Inverted AR Roots .92 -.92
Différentiel des taux de change et dispersion des recettes
publiques
Dependent Variable: VCHG Method: Least Squares
Date: 05/10/09 Time: 22:47 Sample: 1979 2008
Included observations: 30
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
5.130290
|
0.763833 6.716507
|
0.0000
|
T
|
-0.123950
|
0.026606 -4.658665
|
0.0001
|
VREC
|
4.114957
|
1.876056 2.193409
|
0.0371
|
R-squared
|
0.710236
|
Mean dependent var
|
4.288110
|
Adjusted R-squared
|
0.688772
|
S.D. dependent var
|
1.746580
|
S.E. of regression
|
0.974379
|
Akaike info criterion
|
2.880607
|
Sum squared resid
|
25.63421
|
Schwarz criterion
|
3.020727
|
Log likelihood
|
-40.20911
|
F-statistic
|
33.08961
|
Durbin-Watson stat
|
0.649125
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Dependent Variable: VCHG
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 05/10/09 Time: 22:48 Sample: 1979 2008
Included observations: 30
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
7.139018
|
0.889622 8.024774
|
0.0000
|
T
|
-0.231438
|
0.039549 -5.851940
|
0.0000
|
VRECD
|
0.109289
|
2.005459 0.054496
|
0.9570
|
VRECF
|
10.30412
|
2.457813 4.192393
|
0.0003
|
R-squared
|
0.796522
|
Mean dependent var
|
4.288110
|
Adjusted R-squared
|
0.773044
|
S.D. dependent var
|
1.746580
|
S.E. of regression
|
0.832069
|
Akaike info criterion
|
2.593763
|
Sum squared resid
|
18.00080
|
Schwarz criterion
|
2.780589
|
Log likelihood
|
-34.90644
|
F-statistic
|
33.92606
|
Durbin-Watson stat
|
0.807376
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Différentiel des taux de change et dispersion des soldes
budgétaires
Dependent Variable: VCHG
Method: Least Squares
Date: 05/10/09 Time: 22:49
Sample (adjusted): 1980 2008
Included observations: 29 after adjustments Convergence achieved
after 10 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.315855
|
5.495166 0.785391
|
0.4396
|
T
|
-0.060682
|
0.186053 -0.326152
|
0.7470
|
VSB
|
0.301657
|
0.177537 1.699125
|
0.1017
|
AR(1)
|
0.920357
|
0.092175 9.984894
|
0.0000
|
R-squared
|
0.920694
|
Mean dependent var
|
4.218509
|
Adjusted R-squared
|
0.911177
|
S.D. dependent var
|
1.734640
|
S.E. of regression
|
0.516977
|
Akaike info criterion
|
1.645804
|
Sum squared resid
|
6.681622
|
Schwarz criterion
|
1.834397
|
Log likelihood
|
-19.86416
|
F-statistic
|
96.74505
|
Durbin-Watson stat
|
1.845256
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Inverted AR Roots
|
.92
|
|
|
Dependent Variable: VCHG
Method: Least Squares
Date: 05/10/09 Time: 22:50
Sample (adjusted): 1980 2008
Included observations: 29 after adjustments Convergence achieved
after 13 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
5.232444
|
4.202945 1.244947
|
0.2252
|
T
|
-0.097104
|
0.155523 -0.624367
|
0.5383
|
VSBD
|
0.191810
|
0.196953 0.973888
|
0.3398
|
VSBF
|
0.599277
|
0.293533 2.041603
|
0.0523
|
AR(1)
|
0.911943
|
0.098321 9.275153
|
0.0000
|
R-squared
|
0.925657
|
Mean dependent var
|
4.218509
|
Adjusted R-squared
|
0.913266
|
S.D. dependent var
|
1.734640
|
S.E. of regression
|
0.510861
|
Akaike info criterion
|
1.650148
|
Sum squared resid
|
6.263500
|
Schwarz criterion
|
1.885889
|
Log likelihood
|
-18.92715
|
F-statistic
|
74.70691
|
Durbin-Watson stat
|
1.891167
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Inverted AR Roots
|
.91
|
|
|
Différentiel des taux d'inflation et dispersion des
dépenses publiques
Dependent Variable : VINF
Method : Least Squares
Date : 03/05/09 Time: 17 :18
Sample (adjusted) : 1980 2008
Included observations : 29 after adjustments Convergence achieved
after 9 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.888327
|
0.566888 3.331037
|
0.0027
|
T
|
-0.067604
|
0.022099 -3.059088
|
0.0052
|
VDEP
|
0.840343
|
0.712777 1.178970
|
0.2495
|
AR (1)
|
0.453937
|
0.189405 2.396649
|
0.0243
|
R-squared
|
0.678001
|
Mean dependent var
|
1.209356
|
Adjusted R-squared
|
0.639361
|
S.D. dependent var
|
0.826412
|
S.E. of regression
|
0.496287
|
Akaike info criterion
|
1.564116
|
Sum squared resid
|
6.157512
|
Schwarz criterion
|
1.752709
|
Log likelihood
|
-18.67968
|
F-statistic
|
17.54668
|
Durbin-Watson stat
|
2.217109
|
Prob (F-statistic)
|
0.000002
|
Inverted AR Roots
|
.45
|
|
|
Dependent Variable : VINF
|
|
|
|
Method : Least Squares
|
|
|
|
Date : 03/05/09 Time: 19 :59
Sample (adjusted) : 1980 2008
Included observations : 29 after adjustments Convergence achieved
after 10 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.513604
|
0.866949 0.592427
|
0.5591
|
T
|
0.001244
|
0.030649 0.040576
|
0.9680
|
VDEPD
|
2.480297
|
1.230194 2.016184
|
0.0551
|
VDEPF
|
0.150539
|
0.638487 0.235774
|
0.8156
|
AR (1)
|
0.207357
|
0.248397 0.834781
|
0.4121
|
R-squared
|
0.746310
|
Mean dependent var
|
1.306899
|
Adjusted R-squared
|
0.704028
|
S.D. dependent var
|
0.677483
|
S.E. of regression
|
0.368573
|
Akaike info criterion
|
0.997229
|
Sum squared resid
|
3.260305
|
Schwarz criterion
|
1.232970
|
Log likelihood
|
-9.459827
|
F-statistic
|
17.65091
|
Durbin-Watson stat
|
2.063716
|
Prob (F-statistic)
|
0.000001
|
Inverted AR Roots
|
.21
|
|
|
Différentiel des taux d'inflation et dispersion des
recettes publiques
Dependent Variable : VINF Method : Least Squares
Date : 03/05/09 Time: 18 :05 Sample : 1979 2008
Included observations : 30
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.944485
|
0.323414 6.012367
|
0.0000
|
T
|
-0.054393
|
0.011265 -4.828350
|
0.0000
|
VREC
|
0.717280
|
0.794340 0.902989
|
0.3745
|
R-squared
|
0.648037
|
Mean dependent var
|
1.322268
|
Adjusted R-squared
|
0.621966
|
S.D. dependent var
|
0.671001
|
S.E. of regression
|
0.412562
|
Akaike info criterion
|
1.161777
|
Sum squared resid
|
4.595592
|
Schwarz criterion
|
1.301897
|
Log likelihood
|
-14.42666
|
F-statistic
|
24.85632
|
Durbin-Watson stat
|
1.315758
|
Prob (F-statistic)
|
|
Dependent Variable: VINF
Method: Least Squares
Date: 03/05/09 Time: 18:06
Sample (adjusted): 1980 2008
Included observations: 29 after adjustments Convergence achieved
after 13 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.008635
|
0.459850 4.368019
|
0.0002
|
T
|
-0.054734
|
0.022234 -2.461686
|
0.0214
|
VRECD
|
0.672185
|
0.906385 0.741611
|
0.4655
|
VRECF
|
0.176328
|
1.361414 0.129519
|
0.8980
|
AR (1)
|
0.306554
|
0.196773 1.557903
|
0.1323
|
R-squared
|
0.696103
|
Mean dependent var
|
1.306899
|
Adjusted R-squared
|
0.645454
|
S.D. dependent var
|
0.677483
|
S.E. of regression
|
0.403399
|
Akaike info criterion
|
1.177804
|
Sum squared resid
|
3.905536
|
Schwarz criterion
|
1.413545
|
Log likelihood
|
-12.07816
|
F-statistic
|
13.74356
|
Durbin-Watson stat
|
2.172705
|
Prob (F-statistic)
|
|
Inverted AR Roots
|
.31
|
|
|
Différentiel des taux d'inflation et dispersion des soldes
budgétaires
Dependent Variable: VINF Method: Least Squares
Date: 03/05/09 Time: 18:06 Sample: 1979 2008
Included observations: 30
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.941588
|
0.245053 7.923141
|
0.0000
|
T
|
-0.056188
|
0.009249 -6.075016
|
0.0000
|
VSB
|
0.190733
|
0.143503 1.329117
|
0.1949
|
R-squared
|
0.659675
|
Mean dependent var
|
1.322268
|
Adjusted R-squared
|
0.634466
|
S.D. dependent var
|
0.671001
|
S.E. of regression
|
0.405684
|
Akaike info criterion
|
1.128153
|
Sum squared resid
|
4.443640
|
Schwarz criterion
|
1.268273
|
Log likelihood
|
-13.92230
|
F-statistic
|
26.16794
|
Durbin-Watson stat
|
1.501364
|
Prob (F-statistic)
|
0.000000
|
Dependent Variable: VINF
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 03/05/09 Time: 18:07
Sample (adjusted): 1980 2008
Included observations: 29 after adjustments Convergence achieved
after 11 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.259715
|
0.381349 5.925585
|
0.0000
|
T
|
-0.065724
|
0.017907 -3.670376
|
0.0012
|
VSBD
|
0.032766
|
0.172214 0.190265
|
0.8507
|
VSBF
|
0.106192
|
0.315479 0.336604
|
0.7393
|
AR (1)
|
0.333996
|
0.205488 1.625380
|
0.1171
|
R-squared
|
0.690919
|
Mean dependent var
|
1.306899
|
Adjusted R-squared
|
0.639405
|
S.D. dependent var
|
0.677483
|
S.E. of regression
|
0.406825
|
Akaike info criterion
|
1.194721
|
Sum squared resid
|
3.972167
|
Schwarz criterion
|
1.430461
|
Log likelihood
|
-12.32345
|
F-statistic
|
13.41237
|
Durbin-Watson stat
|
2.191989
|
Prob(F-statistic)
|
0.000007
|
Inverted AR Roots
|
.33
|
|
|
Résultats d'estimation : Test de rupture dans la
variance en coupe transversale des Dépenses publiques
Dependent Variable: D(VDEP)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:18
Sample (adjusted): 1991 2007
Included observations: 17 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.941557
|
0.134018 7.025611
|
0.0000
|
VDEP(-1)
|
-1.937369
|
0.211320 -9.167932
|
0.0000
|
DU98
|
0.666745
|
0.105975 6.291525
|
0.0001
|
TB98
|
-0.584135
|
0.122488 -4.768918
|
0.0008
|
DT98
|
-0.019896
|
0.018928 -1.051138
|
0.3179
|
TREND
|
-0.046476
|
0.013723 -3.386673
|
0.0069
|
D(VDEP(-1))
|
0.516872
|
0.135146 3.824553
|
0.0033
|
R-squared
|
0.912179
|
Mean dependent var
|
-0.004454
|
Adjusted R-squared
|
0.859486
|
S.D. dependent var
|
0.226847
|
S.E. of regression
|
0.085034
|
Akaike info criterion
|
-1.798624
|
Sum squared resid
|
0.072308
|
Schwarz criterion
|
-1.455536
|
Log likelihood
|
22.28830
|
F-statistic
|
17.31122
|
Durbin-Watson stat
|
1.913701
|
Prob(F-statistic)
|
0.000094
|
Dependent Variable: D(VDEP)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:23
Sample (adjusted): 1991 2007
Included observations: 17 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.402817
|
0.417194 0.965540
|
0.3570
|
VDEP(-1)
|
-1.277794
|
0.819415 -1.559399
|
0.1500
|
DU00
|
0.136561
|
0.347106 0.393429
|
0.7023
|
TB00
|
-0.237677
|
0.522206 -0.455141
|
0.6587
|
DT00
|
-0.046602
|
0.055149 -0.845014
|
0.4179
|
TREND
|
0.008232
|
0.026352 0.312387
|
0.7612
|
D(VDEP(-1))
|
0.468469
|
0.406204 1.153285
|
0.2756
|
R-squared
|
0.579220
|
Mean dependent var
|
-0.004454
|
Adjusted R-squared
|
0.326752
|
S.D. dependent var
|
0.226847
|
S.E. of regression
|
0.186132
|
Akaike info criterion
|
-0.231820
|
Sum squared resid
|
0.346451
|
Schwarz criterion
|
0.111268
|
Log likelihood 8.970472 F-statistic 2.294232
Durbin-Watson stat 1.910682 Prob(F-statistic) 0.117776
Dependent Variable: D(VDEP)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:24
Sample (adjusted): 1991 2007
Included observations: 17 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.431592
|
0.189856 2.273265
|
0.0463
|
VDEP(-1)
|
-1.386813
|
0.417863 -3.318817
|
0.0078
|
DU02
|
0.046428
|
0.327692 0.141681
|
0.8901
|
TB02
|
-0.085764
|
0.300769 -0.285150
|
0.7813
|
DT02
|
-0.047519
|
0.085604 -0.555107
|
0.5910
|
TREND
|
0.008986
|
0.016108 0.557872
|
0.5892
|
D(VDEP(-1))
|
0.366859
|
0.290879 1.261208
|
0.2359
|
R-squared
|
0.576052
|
Mean dependent var
|
-0.004454
|
Adjusted R-squared
|
0.321683
|
S.D. dependent var
|
0.226847
|
S.E. of regression
|
0.186831
|
Akaike info criterion
|
-0.224319
|
Sum squared resid
|
0.349060
|
Schwarz criterion
|
0.118769
|
Log likelihood
|
8.906708
|
F-statistic
|
2.264630
|
Durbin-Watson stat
|
1.917498
|
Prob(F-statistic)
|
0.121308
|
Recettes publiques
Dependent Variable: D(VREC)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:26
Sample (adjusted): 1992 2007
Included observations: 16 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.839479
|
0.175212 4.791217
|
0.0010
|
VREC(-1)
|
-1.992052
|
0.423490 -4.703893
|
0.0011
|
DU00
|
-0.000336
|
0.112113 -0.003000
|
0.9977
|
TB00
|
0.144468
|
0.116731 1.237614
|
0.2472
|
DT00
|
0.067782
|
0.022544 3.006628
|
0.0148
|
TREND
|
-0.055686
|
0.013462 -4.136437
|
0.0025
|
D(VREC(-1))
|
0.323803
|
0.243821 1.328034
|
0.2169
|
R-squared
|
0.865137
|
Mean dependent var
|
0.012496
|
Adjusted R-squared
|
0.775228
|
S.D. dependent var
|
0.175017
|
S.E. of regression
|
0.082976
|
Akaike info criterion
|
-1.840899
|
Sum squared resid
|
0.061965
|
Schwarz criterion
|
-1.502891
|
Log likelihood
|
21.72719
|
F-statistic
|
9.622394
|
Durbin-Watson stat
|
1.389857
|
Prob(F-statistic)
|
0.001720
|
Dependent Variable: D(VREC)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:28
Sample (adjusted): 1992 2007
Included observations: 16 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.932009
|
0.188806 4.936339
|
0.0008
|
VREC(-1)
|
-2.067311
|
0.425345 -4.860316
|
0.0009
|
DU98
|
-0.003471
|
0.099384 -0.034924
|
0.9729
|
TB98
|
0.007509
|
0.110101 0.068199
|
0.9471
|
DT98
|
0.066898
|
0.021482 3.114162
|
0.0124
|
TREND
|
-0.067832
|
0.017996 -3.769338
|
0.0044
|
D(VREC(-1))
|
0.355081
|
0.249049 1.425746
|
0.1877
|
R-squared
|
0.853193
|
Mean dependent var
|
0.012496
|
Adjusted R-squared
|
0.755322
|
S.D. dependent var
|
0.175017
|
S.E. of regression
|
0.086572
|
Akaike info criterion
|
-1.756042
|
Sum squared resid
|
0.067453
|
Schwarz criterion
|
-1.418034
|
Log likelihood
|
21.04833
|
F-statistic
|
8.717513
|
Durbin-Watson stat
|
1.472380
|
Prob(F-statistic)
|
0.002465
|
Dependent Variable: D(VREC)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:30
Sample (adjusted): 1991 2007
Included observations: 17 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
VREC(-1)
|
-1.049496
|
0.210443 -4.987082
|
0.0003
|
DU91
|
0.058662
|
0.087589 0.669747
|
0.5157
|
TB91
|
0.387898
|
0.091302 4.248519
|
0.0011
|
DT91
|
-0.044062
|
0.030319 -1.453277
|
0.1718
|
TREND
|
0.040721
|
0.027944 1.457248
|
0.1707
|
R-squared
|
0.866697
|
Mean dependent var
|
0.006455
|
Adjusted R-squared
|
0.822262
|
S.D. dependent var
|
0.171281
|
S.E. of regression
|
0.072210
|
Akaike info criterion
|
-2.178545
|
Sum squared resid
|
0.062572
|
Schwarz criterion
|
-1.933482
|
Log likelihood
|
23.51763
|
Durbin-Watson stat
|
1.546663
|
Soldes budgétaires
Dependent Variable: D(VSB)
Method: Least Squares
Date: 07/06/02 Time: 17:44
Sample (adjusted): 1991 2007
Included observations: 17 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.815734
|
1.302664 -0.626205
|
0.5452
|
VSB(-1)
|
-0.959317
|
0.343414 -2.793472
|
0.0190
|
DU93
|
-1.854616
|
0.530781 -3.494130
|
0.0058
|
DT93
|
-0.712972
|
0.338818 -2.104296
|
0.0616
|
TB93
|
1.646058
|
0.827399 1.989438
|
0.0747
|
TREND
|
0.692135
|
0.324230 2.134703
|
0.0586
|
D(VSB(-1))
|
-0.313810
|
0.247120 -1.269868
|
0.2329
|
R-squared
|
0.786010
|
Mean dependent var
|
-0.015364
|
Adjusted R-squared
|
0.657616
|
S.D. dependent var
|
0.755768
|
S.E. of regression
|
0.442227
|
Akaike info criterion
|
1.498916
|
Sum squared resid
|
1.955651
|
Schwarz criterion
|
1.842004
|
Log likelihood
|
-5.740789
|
F-statistic
|
6.121851
|
Durbin-Watson stat
|
2.051430
|
Prob(F-statistic)
|
0.006370
|
TABLE DES MATIERES
Avertissement i
Dédicace ii
Remerciement iii
Sigles et Acronymes iv
Résumé v
Sommaire vi
Introduction 1
PREMIERE PARTIE : Fondements théorique et
méthodologique de l'étude 4
Chapitre1 : Coordination des politiques budgétaires dans
l'UEMOA 5
I- Fondement néo-keynésien de l'architecture d'une
union monétaire 5
1-1 Politique budgétaire décentralisée dans
l'UEMOA 5
1-2 Situation des finances publiques dans l'UEMOA 7
1-3 Coût de l'autonomie de la politique budgétaire
: les apports de la théorie
des jeux 10
II - Facteurs de convergences dans l'UEMOA 12
2-1 Pacte de stabilité et convergence. 12
2-2 Convergence et risque de concurrence fiscale dans l'espace
UEMOA 16
2-3 Chocs asymétriques et asymétries structurelles
dans l'UEMOA 17
Chapitre2 : Cadre conceptuel et méthodologique de
l'étude 19
1-Revue de la littérature 19
1-1 Revue théorique de la convergence 19
1-1-1 Le modèle néoclassique de la croissance 19
1-1-2 La convergence absolue 20
1-1-3 La convergence conditionnelle et les clubs de convergence
21
1-1-4 Approches de mesure de la convergence 22
1-1-4-1 La bêta convergence 22
1-1-4-2 Le test de sigma convergence 23
1-2- Revue empirique : convergences et union monétaire
24
2 - Un modèle simple d'union monétaire 26
2-1 Présentation et résolution 26
2-2 Approche d'estimation de la relation entre la sigma
convergence budgétaire et les mesures des différentiels
d'inflation et de change 30
DEUXIEME PARTIE : Convergence budgétaire et les
différentiels des taux de change
et d'inflation 32
Chapitre 3 : Analyse de la convergence budgétaire dans
l'UEMOA 33
I- Analyse descriptive et statistique des indicateurs de sigma
convergence 34
1-1 Analyse descriptive des indicateurs de sigma convergence
34
1-1-1 Sigma convergence des dépenses publiques 34
1-1-2 Sigma convergence des recettes publiques 36
1-1-3 Sigma convergence des soldes budgétaires 37
1-2 Analyse statistique des indicateurs de sigma convergence
38
1-2-1 Test des sigma- convergence des dépenses publiques
39
1-2-2 Test des sigma- convergence des recettes publiques 40
1-2-3 Test des sigma- convergence des soldes budgétaires
42
II- Test d'une rupture dans la tendance déterministe de
la variance 43 2-1 Test de rupture dans la variance en coupe transversale
des dépenses publiques 44 2-2 Test de rupture dans la variance en
coupe transversale des recettes publiques 45 2-3 Test de rupture dans la
variance en coupe transversale soldes budgétaires 45
Chapitre 4: Analyse de la relation entre la convergence
budgétaire et les différentiels des
taux d'inflation et de change dans l'UEMOA 47
I- Différentiel des taux de change et convergence
budgétaire 47
1-1 Différentiel des taux de change et
convergence des dépenses publiques 47
1-2 Différentiel des taux de change et
convergence des recettes publiques 49
1-3 Différentiel des taux de change et
convergence des soldes budgétaire 51
II- Différentiel des taux d'inflation et convergence
budgétaire 53
2-1 Différentiel des taux d'inflation et
convergence des dépenses publiques...54
2 -2 Différentiel des taux d'inflation et
convergence des recettes publiques 55
2-3 Différentiel des taux d'inflation et
convergence des soldes budgétaires 57
Conclusion et implication de politiques économiques 59
Bibliographie 62
Annexes 65
Table des matières 75
Table des illustrations 78
Tables des tableaux 79
Tables des annexes 80
Table des indexs 81
TABLES DES ILLUSTRATIONS
Graphique n°1 : Evolution de la sigma convergence des
dépenses publiques 35
Graphique n°2 : Evolution de la sigma convergence des
recettes publiques 36
Graphique n°3 : Evolution de la sigma convergence des soldes
budgétaires 37
TABLES DES TABLEAUX
Tableau n° 1: Etat des finances publiques dans l'UEMOA 9
Tableau n°2 : Le dilemme de prisonnier 11
Tableau n°3 : Position indicatrice des Etats par rapport aux
critères de la surveillance multilatérale
2006-2007 14
Tableau n° 4 Etat de convergence dans l'UEMOA en 2008 15
Tableau n° 5 : Test de sigma convergence des dépenses
publiques - significativité de 73 - 39
Tableau n° 6 : Test de sigma convergence des recettes
publiques - significativité de 73 - 41
Tableau n° 7 : Test de sigma convergence des soldes
budgétaires - significativité de 73 - 42
Tableau n°8 : Rupture dans la tendance de la variance en
coupe transversale des dépenses publiques 44 Tableau n°9 :
Rupture dans la tendance de la variance en coupe transversale des recettes
publiques 45 Tableau n°10 : Rupture dans la tendance de
la variance en coupe transversale des soldes
budgétaire 46 Tableau n°11-1 : Différentiel
des taux de change et convergence des dépenses publiques...47 Tableau
n°11-2 : Différentiel des taux de change et convergence des
dépenses publiques
(bis) 48 Tableau n°13-1 : Différentiel des taux de
change et convergence des recettes publiques....49 Tableau n°13-2 :
Différentiel des taux de change et convergence des recettes publiques
(bis) 50
Tableau n°15-1 : Différentiel des taux de change et
convergence des soldes budgétaires 51
Tableau n°15-2 : Différentiel des taux de change et
convergence des soldes budgétaires
(bis) 52
Tableau n°17-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des dépenses publiques 54
Tableau n°17-2 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des dépenses publiques
( bis) 54
Tableau n°19-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des recettes publiques 55
Tableau n°19-2 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des recettes publiques (bis) 56
Tableau n°21-1 : Différentiel des taux d'inflation et
convergence des soldes budgétaires 57 Tableau n°21-2:
Différentiel des taux d'inflation et convergence des soldes
budgétaires
(bis) 58
TABLES DES ANNEXES
Annexe1 : Démonstration de la convergence conditionnelle
65
Annexe2 : Base de donnée d'estimation 66
T3
Annexe3 : Résumé des valeurs de la statistique de
carré et Clomp 68
Annexe4 : Résultats des estimations 69
TABLE DES INDEXS
|
|
|
B
Barro et Gordon · 25
Barro et Sala-i-Martin · 1, 2, 23, 24, 32 Baumol · 22,
63
Bensidoun et Boone · 22
Bernard et Durlauf · 23
|
|
M
Mankiw · 1, 2, 21, 23 Mishkin · 6, 65
Mundell · 17, 25
Musgrave · 7
|
|
|
|
C
Carré et Clomp · 25
D
Diagne et Doucouré · 26 Diop · 33, 64
Dornbusch · 26
E
Eboué · 25, 64 Echinard · 8, 64
F
F. Sarr · 2 Focus · 23
G
Galor · 22
H
Houssa · 17, 64 Hurlin · 2, 64
K
K.Nubupko · 2
N
Ndiaye · 1, 25, 65
P
Prescott · v, 5, 25, 33, 63
Q
Quah · 23, 65
S
Solow · 1, 6, 19, 21, 65
T
Taouil · 10, 65
V
Villieu et al. · 17, 25, 42 Vogelsang · 44
Z
Zumer · 17, 66
|