L'impact des exportations dans le PIB de la RDC de 1990-2009( Télécharger le fichier original )par Dieu merci BISALU YEBO Institut supérieur pédagogique de Mbanza-Ngungu - Gradué en sciences commerciales et administratives 2010 |
I.1.2.2. THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONALIl s'agit ici des théories qui expliquent les conditions des échanges internationaux et les différents flux d'échanges entre pays. Nous parlerons de deux théories principales de l'histoire du commerce international, des théories Classiques et des théories de Mercantilisme. I.1.2.2.1. THEORIES CLASSIQUES Elles montrent que le commerce international n'est pas un jeu à somme nulle et expliquent comment la spécialisation des pays dans certains types de Biens et l'échange sont à l'origine d'un gain net. Pour elles, Les échanges internationaux sont profitables entre deux pays échangistes à ce sens qu'ils contribuent à faire utiliser de façon efficace les ressources limitées, à porter la production au maximum et satisfaire les besoins sur une grande échelle11. C'est que les classiques cherchent à montrer par leurs théories afin d'encourager la liberté des échanges internationaux. 8R. DEBOURSE, Economie de développement, informations à l'économie politique, Kinshasa, CRP, 2005, p79. 9 http://fr.wikipedia.org/wiki/ThéorieducommerceInternational (26/04/2011) 10R. DEBOURSE, op.cit. , p.81-- 82 11R. MARSHAL, op.cit. , p179. 10 I.1.2.2.1.1. THEORIE DE L'AVANTAGE ABSOLU Adam SMITH (5/06/1723 - 17/07/1790) reste dans l'histoire comme le père de la science économique moderne par son oeuvre la Richesse des nations en 1776. Cette oeuvre fut un événement important pour ce qui est de l'analyse du commerce et interdépendance internationaux12. Pour qu'un échange soit profitable à un pays qui se lance dans le commerce international, cette théorie montre que celui-ci ne peut procéder à cet échange international que s'il produit un Bien ou un Service moins cher que les autres pays. En d'autre terme, celui-ci n'exporte que s'il consomme le moins de facteurs de production pour la fabrication de ces Biens ou services que les autres. Son coût de production doit être inférieur à celui des autres pays. Ainsi doit- il se spécialiser dans la production à laquelle il est le plus efficace afin d'obtenir cet avantage et l'échange reposera alors sur des différentes absolues du coüt de production13. Par conséquent, nous pouvons dire qu'un pays A dispose d'un avantage absolu sur le pays B dans la production d'un Bien ou d'un service donné si celui-ci produit une unité du Bien ou Service considéré avec moins d'heures de travail que le pays B. I.1.2.2.1.2. THEORIE DE L'AVANTAGE COMPARATIF Élaborée par l'économiste anglais, David RICARDO (19/04/1772 - 11/09/123) à travers son oeuvre Principes de l'économie politique et de taxation en 1817. David RICARDO, inspiré par le texte d'A. SMITH, montre qu'un pays peut se spécialiser non pas dans les productions de Biens et services exportables où il a un avantage absolu, cependant il a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il est relativement le plus efficace. Les coûts de production étant mesuré en heures de travail, ce sont donc les différences de productivité du travail (quantité produite par heure de travail) qui gouvernent la spécialisation internationale des pays. Cet avantage est issu de rapport de couts de production de biens ou services exportables respectivement dans chacun de pays14. I.1.2.2.1.3. THEORIE DE VALEUR INTERNATIONALE15 John Stuart SMILL (1806 - 1873) complète l'analyse de RICARDO tout en précisant des gains issus de l'échange entre pays à l'application de la loi de l'offre te de la demande. Cette théorie essaie d'expliquer d'une certaine manière comment un pays peut tirer de gains nécessaires dans l'application de cette loi sur le marché international de la même manière qu'elle est appliquée sur le marché national pour chacun des biens considérés. 12 http://fr.wikipedia.org/wiki/ThéorieducommerceInternational (page consultée le 26/04/2011) 13R. BARRE, Economie politique, Paris, PUF, 1956, p640 14R. BARRE, op.cit., p 640 - 641. 15Idem, p642-644. Car cela réagit de la même manière sur le plan national qu'international. C'est ainsi que son analyse au travers la loi de l'offre et de la demande permet de dire quel est le pays gagnant plus dans l'échange : c'est celui dont les biens ou services sont beaucoup plus demandés à l'étranger et qui ne demande luimême le moins de biens à l'étranger. La différence constituera alors les exportations nettes ou des ressources financières nettes de commerce international. I.1.2.2.1.4. THEORIE D'HECKSHER-OHLIN16 Selon l'analyse faite par Eli HECKSHER (1879 - 1952) et Berli OHLIN (1899 - 1979), les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production de Biens et services exportables mobilisant les facteurs de production qu'ils possèdent en abondance et à importer les Biens et services incorporant les facteurs de production qui leur manquent. Cette théorie considère que l'intensité relative en facteurs de production est l'élément de base à tenir en compte lorsqu'un pays veut écouler à l'étranger les excédents de sa production. Pour ainsi dire qu'elle tient généralement compte de ressources considérables des facteurs du capital et du travail seulement ayant concouru à la production de biens ou services destinés à être exportés. Expliquons cela par un simple exemple : Considérons deux pays, la RD Congo et la Chine ; produisant respectivement deux types de biens, Maïs et Vêtements tout en combinant chacun pour la production de leurs Biens de facteurs, Nature et Travail. La RD Congo possède en abondance le facteur Nature et moins le Travail alors que le Chine possède le facteur Travail en abondance et moins Nature. C'est ainsi que la RD Congo exportera les maïs comme un Bien intensif en facteur Nature et la Chine va exporter à la RD Congo les vêtements comme un Bien intensif en facteur de Travail.17 I.1.2.2.2. THEORIE DE MERCANTILISME18 D'après les partisans de cette théorie, l'échange extérieur est une source essentielle de la richesse d'un pays ne profitant qu'aux plus forts. Ils préconisent la politique de la protection de la production nationale à la concurrence de l`étranger par des mesures douanières ou non douanières et développent également une politique d'accumulation des métaux précieux qui constituent une source essentielle de la richesse du pays. Sur base de cette accumulation, un pays arriverait à exporter plus de Biens et services qu'il n'importe lui-même et ses excédents commerciaux lui sont toujours avantageux au détriment des autres pays coéchangistes. 16S. D'AGOSTINO, Libre-échange et protectionnisme, Paris, Bréal, 2003, p18. 17 R. MBUMBA, Cours de l'économie politique II, ISP/Mbanza-ngungu, 2010 - 2011, p 97 (Inédit) 18 http://www.memoireonline.com/12/08/1727/Incidence-du-commerce-international-sur-le-developpementeconomique-de-la-RD-Congo.html (page consultée 18/06/2010) Pour ce qui est de produits ou services à échanger entre les pays, de nos jours, il est important de noter que le commerce intra-branche se développe de manière forte dans le monde du commerce international que le commerce interbranche. Les pays s'échangent de produits similaires qui appartiennent à une même branche d'activité, alors que, traditionnellement, les échanges commerciaux se faisaient d'une manière croisé pour le respect de la logique classique de division internationale du travail19. I.1.2.3. POLITIQUES DE COMMERCE INTERNATIONAL Nous parlerons de deux grandes politiques économiques du commerce international qu'un pays pourra opter pour la bonne marche de son économie dans son ensemble. I.1.2.3.1. PROTECTION COMMERCIALE (PROTECTIONNISME)20 Définie comme étant des mesures prises afin de limiter les importations et poursuivre habituellement l'objectif de protéger les producteurs nationaux de la concurrence étrangère dans les secteurs en concurrence avec les importations. Les partisans de cette politique économique trouvent leurs appuis pour justifier cette protection commerciale sur certain nombre d'arguments dont les plus courants sont la sécurité nationale, la création d'emplois et l''argument des industries naissantes. De nos jours, les moyens ou instruments les plus et couramment utilisés pour réussir cette protection commerciale dans un pays sont les tarifs douaniers et les quotas d'importation. I.1.2.3.2. LIBRE-ÉCHANGE La politique du libre-échange encourage la liberté de la circulation mondiale de tous les Biens économiques notamment les produits, des services et de la monnaie, et préconise la suppression de tous les freins (Tarifs douaniers et quotas d'importation) aux échanges internationaux. Cette liberté des échanges commerciaux entre pays permet à ce que chaque pays échangiste puisse spécialiser dans la production de Biens et services à moindre cout qui lui permet d'en tirer des excédents commerciaux adéquats lors des échanges21. Alors, lorsqu'un pays ouvre ses portes aux échanges internationaux, les entreprises nationales, autrefois protégées du reste du monde, chercheront à se moderniser, au risque de disparaitre, en se procurant des matériels et machines beaucoup plus performants qu'avant et en améliorant leurs méthodes de gestion afin de faire face à la concurrence étrangère. A l'aide de cette ouverture, l'étendue du 19J-Y. CAPUL, O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier, p144 20P. KRUGMAN, R. WELLS, Microéconomie, Bruxelles, Economica, 2003, p 377-383. 21 R. DEBOURS, op.cit., p78 marché sera également élargie et plus avantageuse pour l'acquisition de ressources nécessaires22. L'ouverture d'une économie revient donc à participer à un plus grand marché et à bénéficier de techniques de travail plus efficaces qu'avant. |
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