I.2.2.2. FLUX DES CAPITAUX D'UNE ECONOMIE36
Un pays, en situation d'économie ouverte, entretient de
relations sur les marchés mondiaux de biens et services et sur les
marchés financiers mondiaux. Les opérations d'achats de valeurs
actives financières par les nationaux à l'étranger
constituent un investissement à l'étranger et
génèrent ainsi pour le pays de flux de capitaux.
Alors, pour qu'un pays puisse bénéficier de
ressources financières nettes et adéquates pouvant servir
à l'accroissement de son économie, il faut que les valeurs des
actifs financiers à l'étranger de celui-ci recouvrent ou soient
supérieurs à celles des actifs financiers à
transférer au reste du monde : l'investissement net à
l'étranger d'un pays ressort de la différence entre
l'investissement à l'étranger et celui à transférer
au reste du monde.
De la situation des exportations nettes mesurant le
déséquilibre entre les exportations et importations d'un pays
dans les marchés mondiaux de biens et services et des investissements
nets mesurant, bien sur, le déséquilibre entre les montants
d'actifs étrangers acquis par les résidents et les montants
d'actifs domestiques acquis par les étrangers se dégage une
égalité entre les deux déséquilibres.
En d'autre terme, l'investissement net à l'étranger
(INE) est toujours égal aux exportations nettes (EXN) :
INE = EXN
I.2.2.3 RELATION ENTRE FLUX INTERNATIONAUX DE BIENS ET
SERVIVICES ET CAPITAUX37
Il s'agit de montrer comment est - ce que les marchés
financiers et de biens et services se trouvent toujours dans un certain
équilibre pour une économie entretenant de relation
financière et commerciale avec l'extérieur.
En d'autre terme, comment les flux en Biens et services trouvent
leurs contreparties dans les flux de Capitaux.
Pour expliciter cela, nous partirons de l'expression du revenu
développée ci-haut, mais alors en termes d'épargne et
investissement :
Y = C + I + G + Ex -- IM
36 G. MANKIW, Principes de l'économie,
Paris, Economica, 1998, p796-798 37A. NSHUE MBO MOKIME, op.
cit. , p...
Or nous savons que l'épargne nationale (S) constitue la
part de la production nationale n'ayant pas été consommée,
c'est-à-dire épargne nationale est la différence entre la
revenu national (Y) et la consommation nationale (C+G).
Autrement dit, l'épargne nationale représente la
somme de l'épargne privée (Sp = Y-T-C) et de l'épargne
publique (Sg = T- G). Ainsi nous aurons :
(Y-C-G) --I = Ex -- IM S -- I = Ex - IM S -- I = Nx
La dernière relation nous montre que les exportations
nettes (Nx) s'égalisent avec la différence entre l'épargne
nationale (S) et l'investissement (I). Cette différence constitue ce que
nous appelons l'investissement net à l'extérieur(INE). En d'autre
terme, il désigne le solde entre ce que prêtent les
résidents de l'économie considérée à
l'étranger et ce qu'ils y empruntent.
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