CONCLUSION GENERALE
Les entreprises dans leurs cycles vie ont toujours besoin de
capitaux pour pourvoir aux besoins d'investissement et pour leurs cycles
d'exploitation. Les banques généralement accompagnent
l'entreprise mais elles ne vont jamais au-delà des capacités
d'endettement de l'entreprise.
Or la capacité d'endettement étant
définie par les capitaux investis par les actionnaires et l'argent
gagné par elle-même .En s'adressant à l'épargne
publique par la voie du marché financier, les entreprises peuvent
emprunter à des taux réduits. Ce qui est un avantage par rapport
aux banques dont les prêts ne sont pas aussi moins coûteux, leurs
taux étant compris dans la fourchette de 10 à 20%.
Le marché financier à travers la bourse permet
à tout le monde de placer ses économies dans toutes les branches
de l'industrie ou du commerce, suivant qu'il juge que l'un plutôt que
l'autre est susceptible de connaître un développement rapide, de
modifier la composition de son patrimoine en valeurs mobilières. Aux
entreprises, il permet d'allonger l'échéance de leurs dettes,
d'obtenir de meilleures conditions d'emprunt en ayant accès à des
financements moins onéreux et de toucher à un éventail
plus large d'investisseurs. Le Marché Financier constitue alors une
alternative intéressante pour le financement des entreprises du
critère de solvabilité financière de l'entreprise, tient
aussi compte de la qualité de la gestion, de la personnalité des
dirigeants et de la spécificité des activités.
Même si l'introduction est convient-il de le rappeler,
une occasion pour la société de lever des capitaux, il ne faudra
pas non plus recherche le prix d'introduction le plus élevé
L'introduction n'étant, en effet qu'une étape pour la
société, l'enjeu principal étant d'aboutir à un
marché secondaire efficient permette d'instaurer un climat de confiance
entre la société et ses actionnaires, mais également
entre la société et les épargnants qui, ne l'oublions pas
sont susceptibles d'apporter un jour leurs capitaux
Dorénavant, l'histoire économique du
Sénégal retiendra que la première société
admise à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières a
été la SONATEL qui a cédé par là
deux millions de ses actions constitutives de 20% de
son capital. Ainsi la SONATEL, a beaucoup tiré profit de cette
introduction, bénéficiant de très bonnes techniques
managériales elle va occuper pendant longtemps la tête de l'indice
BRVM10, bénéficier des fonds d'investissement étranger et
même obtenir en 2006 la palme d'or de la BRVM pour sa constance et ses
bons résultats. Cependant la réussite de la SONATEL n'est pas
envier par les autres sociétés à cause des nombreuses
exigences que nécessite une introduction en bourse :
La première est la réticence des actionnaires et
administrateurs qui sont peu enclin à partager avec les nouveaux
arrivants des résultats d'une entreprise qui a multiplié la
valeur de ses investissements et qui apporte aux nouveaux venus 100 à
150% de la mise initiale. La plu- part du temps lorsque les actionnaires de
l'affaire sont des personnes physiques, le délai qui sépare la
décision de principe et la réalisation effective de
l'opération sera de plusieurs années.
Le second et le plus important est le risque
d'éparpillements supplémentaire de l'actionnariat et d'une
dilution conséquente du "noyau dur", car augmenter le capital en
cédant 20% au marché conduit mécaniquement à diluer
le poids de ce noyau dur.
En troisième lieu, la présence d'une
société en Bourse la contraint à une préparation au
lourd devoir d'information et de transparence d'un coût non
négligeable. . Cette préparation consiste à peaufiner le
projet stratégique de l'entreprise de façon à être
prêt à l'expliquer de manière transparente, ainsi
qu'à mettre en place des dispositifs de rationalisation des flux
d'informations internes et une cellule de communication externe.
Il s'agit enfin de préparer l'équipe de
direction à un nouveau mode de gestion ou gouvernance d'entreprise et
de communication. Au regard de tout ceci, on peut bien comprendre pourquoi les
introductions à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
ne sont pas prisées.
La bourse peut devenir un réservoir d'épargne et
surtout un moyen de financement de l'Etat et des entreprises si l'on peut
amener les offreurs et demandeurs potentiels de capitaux à adopter une
véritable culture boursière, et en promouvant une politique
fiscale attractive.
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