Un peuple - Un but - Une foi
Ministère de l'enseignement technique et de la formation
professionnelle
UNIVERSITE
CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
COMPLEXE SAINT MICHEL
Faculté des Sciences de Gestion
(Science- Foi- Action)
17, rue Saint-Michel
B.P. : 3402- Dakar / Tél. : (221)
33 823 08 40
Site :
www.st-michel.sn
E-mail Direction :
stmiche@arc.sn
Dakar / SENEGAL
Licence professionnelle en Finances
Comptabilité
Promotion :
2008-2009
Thème du mémoire :
INTRODUCTION D'UNE SOCIETE A LA BOURSE
REGIONALE DES VALEURS
MOBILIERES
CAS DE LA SONATEL
Auteur :
Nicolas Charles Théophile BENGA
Sous la direction
de : M.Cheikh Talibouya FALL
Professeur de Marché Financier
Année scolaire : 2008-2009
TABLES
DES MATIERES
Dédicaces.......................................................................................................i
Remerciements................................................................................................ii
Tableaux des sigles et
abréviations.......................................................................iii
Sommaire......................................................................................................iv
Introduction
générale.......................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE...................3
Chapitre I : Cadre
théorique..............................................................................4
A/ Problématique.
B/ Objectifs.
C/ Intérêts et Pertinence.
D/ Revue de la littérature.
Chapitre II : Cadre
Méthodologique.......................................................................6
A/ Champ de l'étude.
B/ Délimitation de l'étude.
C/ Techniques d'Investigation.
D/ Difficultés rencontrés
DEUXIEME PARTIE : LE MARCHE FINANCIER SOUS REGIONAL
ET LA BRVM...8
CHAPITRE I : Présentation du Marché
Financier Régional de l'UEMOA......................9
Section I : Présentation du marché
financier régional de l'UEMOA..............................9
I / Organisation du marché financier
régional..........................................................9
A/ Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF).
B/ La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM).
C/ Le Dépositaire Centrale / Banque de Règlement
(DC/ BR).
D/ Les Sociétés de Gestion et
d'Intermédiation (SGI).
E/ Les Sociétés de Gestions de Patrimoines
(SPG).
F/ Les Sociétés de Gestion d'OPCVM.
Section II : Analyse du
Marché...........................................................................11
CHAPITRE II : Organisation et fonctionnement de la
BRVM....................................14
Section I : Organisation de la
BRVM..........................................................14
A/ Rappel historique
I/ Présentation de la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM)......... ............14
Paragraphe I : La
BRVM..................................................................................14
I.1.1.De la BVA à la BRVM
I.1.2.La BRVM
I.1.3.Les Indices de la BRVM
Paragraphe II : Les Structures
Institutionnelles......................................................17
I.2.1.Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREMPF)
I.2.2.Le Dépositaire Centra let Banque de
Règlement (DC/ BR)
I.2.3.Les Antennes Nationales de Bourse (ANB)
Paragraphe III : Les Structures
Commerciales.......................................................19
I.3.1.Les Sociétés de Gestion et
d'Intermédiations (SGI)
I.3.2.Les Apporteurs d'Affaires (AA)
I.3.3.Les conseils d'Investissement Boursiers (CIB)
I.3.4 Les Sociétés de Gestions de Portefeuilles
(SPG)
II / COMPOSANTES DE LA
BRVM...................................................................20
Paragraphe I : Les Compartiments
......................................................................20
II.1.1.Le Marché Primaire
II.1.2.Le Marché Secondaire
Paragraphe II : Les
Outils.................................................................................23
II.2.1.Les Actions
II.2.2.Les Obligations
II.2.3.Les Droits
II.2.4.La Capitalisation boursière du marché
Section II : Fonctionnement de la
BRVM............................................................26
I/ Organisation des
cotations.............................................................................28
I.1. Inscription des sociétés à la cote
I.2.Le marché des Actions et Obligations
I.3.L'Intégrité du marché et la protection
des épargnants
a) Le fonds de garantie du marché
b) Les contributions au Fonds
c) Utilisation du Fonds
d) Le Fonds de Protection des Epargnants
II/ Place et Utilité de la
BRVM............................................................................30
Paragraphe I : Place de la
BRVM........................................................................30
II.1.1. La Bourse : le marché des capitaux
II.1.2. Les Atouts de la BRVM
II.1.3.Défis de la BRVM
II.1.4.Contributions de la BRVM et des SGI au
développement des pays de l'UEMOA
Paragraphe II : Utilité et Rôle de la
BRVM.........................................................32
I/ Utilité de la
BRVM.....................................................................................32
II/ Rôle de la
BRVM.....................................................
.................................33
II.2.1.Au plan micro- économique
II.2.2.Au plan macro-économique
II.2.3.L'influence de la bourse sur la performance des
entreprises cotées
II.2.4.Utilité pour l'actionnaire
III/ Bilan 2008 de la
BRVM.............................................................................36
TROISIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE ET
ANALYTIQUE...........................38
CHAPITRE I : Présentation de
l'entreprise.........................................................39
Section I : Information générale sur
la
société.......................................................39
I/ Identification de la
société............................................................................39
I.1.1.La SONATEL, opérateur historique au
Sénégal
I.1.2.Présenttation générale de la
SONATEL
I.1.3.Organisation de la SONATEL
I.1.4.Les Ressources Humaines
I.1.5.Le Domaine d'activités
1) La téléphonie fixe
2) La téléphonie mobile
3) Des services à valeur ajoutée de
qualité
4) Des recherches sur les produits du futur
Section II : Introduction en bourse de la
SONATEL................................................44
I/ Effets positifs de l'entrée en bourse de la
SONATEL............................................44
I.2.1.Sur le marché primaire
I.2.2.Sur le marché obligataire
I.2.3.Sur la BRVM
II / Analyse de la situation de la SONATEL avant et
après son introduction en bourse....47
II.1. Avant l'introduction en bourse
a) Structure financière de l'entreprise
b) Situation de l'endettement
c) Situation de la solvabilité
d) Situation de la capacité de remboursement
e) L'activité de l'entreprise
f) La rentabilité
II.2.Aprés l'introduction en bourse
a) Structure financière de l'entreprise
b) Situation de l'endettement
c) Situation de solvabilité
d) Situation de la capacité de remboursement
e) L'activité de l'entreprise
f) La rentabilité
CHAPITRE II : Résultats de l'analyse et
Recommandations...................................52
Section I : Résultats de
l'analyse......................................................................52
I/ La Structure
financière................................................................................52
II/
L'Activité...............................................................................................53
II.1. Au plan de son expansion
II.2. Un nombre d'abonnés en constante
évolution
II.3.Une rentabilité stable
II.4. L'action SONATEL, une valeur phare de la BRVM
II.5.Des investissements en perspectives
Section II :
Recommandations......................................................................56
I/ Pour les sociétés non
cotées.......................................................................56
II/ Pour la
SONATEL.................................................................................58
CONLUSION
GENERALE.........................................................................59
Liste des
Annexes.......................................................................................61
Listes des
Tableaux.......................................................................................62
Bibliographie..............................................................................................63
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à :
· Mes parents :
Ma mère, qui a oeuvré pour ma réussite, de
par son amour, son soutien, tous les sacrifices consentis et ses
précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence dans
ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il,
l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mon père, qui peut être fier et trouver ici le
résultat de longues années de sacrifices et de privations pour
m'aider à avancer dans la vie. Puisse Dieu faire en sorte que ce travail
porte son fruit ; Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le
soutient permanent venu de toi.
Mes frères et soeurs qui n'ont cessé d'être
pour moi des exemples de persévérance, de courage et de
générosité.
Mes professeurs de l'UCAO qui doivent voir dans ce travail la
fierté d'un savoir bien acquis.
REMERCIEMENTS
Nulle oeuvre n'est exaltante que celle réalisée
avec le soutien moral et financier des personnes qui nous sont proches.
Je tiens à exprimer ma plus profonde reconnaissance
à :
· Mon père Benoît BENGA et à ma
mère Christine Adioh BENGA qui m'ont toujours entouré et
motivé à sans cesse devenir meilleur ;
· Mes frères et soeurs : Marie Louise,
Elisabeth, Michel, Adrien, Pierre, Joseph, Alvarez, François, Guilene et
Daniel qui m'ont assisté dans ces moments difficiles et m'ont servi
d'exemple ;
· Mes tantes, oncles, cousins et cousines, neveux et
nièces paternels au Sénégal et maternels en Côte
d'Ivoire que je pourrais tous citer ;
· Mes amis et amies de par le monde qui n'ont cessé
de m'encourager ;
· Tous mes professeurs de l'UCAO pour leurs
disponibilité et conseils ;
· Le personnel du CESAG, de la SONATEL et de la Chambre de
Commerce qui m'a aidé dans mes recherches et a mis à ma
disposition leurs documentations ;
· Mon professeur encadreur Mr Talibouya FALL pour son aide
et sa précieuse attention
· Mr Birahim CISSE, mon encadreur a la SONATEL ;
· A monsieur Abdou Khadre SIDIBE de la BCEAO de Ziguinchor
pour ses précieux conseils et son aide ;
· Tous mes compagnons de promotion ;
· A DIEU, pour m'avoir donné la force dans les
moments difficiles d'éditer ce mémoire.
Trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude et
reconnaissance.
TABLEAUX DE SIGLES ET ABREVIATIONS
ANB : Agence Nationale de Bourse
AFD : Agence Française de
Développement
APE : Appel Public à l'Epargne
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
BRVM : Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières
BVA : Bourse des Valeurs d'Abidjan
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire
de l'Afrique Centrale
CIB : Conseillers en Investissement Boursiers
CREPMF : Conseil Régional de l'Epargne Publique et
des Marchés Financiers
DC/BR : Dépositaire Central de Banque
Règlement
OPT : Office des Postes et
Télécommunications
OPA : Offre Publique d'Achat
OPE : Offre Publique d'Echange
OPV : Offre Publique de Vente
PER : Price Earning Ratio
SFI : Société Financière
Internationale
SGI : Société de Gestion et
d'Intermédiation
SICAV : Société d'Investissement à Capitaux
Variables
SONATEL : Société Nationale des
Télécommunications
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
VAN : Valeur Actuelle Nette
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
Le financement de l'économie constitue l'une
des préoccupations majeure de nos états. Pour ce faire ils font
appel au marché financier qui à pour vocation de mettre en
relation directe les demandeurs et les pourvoyeurs de fonds présent dans
une économie donnée. Cependant en tant que marché
secondaire, le marché financier assure la liquidité et la
mobilité de l'épargne par l'intermédiaire des
différentes bourses et de leurs relais, les sociétés de
gestion et d'intermédiation (SGI) qui assurent le bon fonctionnement et
permettent la mobilisation de l'épargne investie en actions,
obligations, titres de participations etc....
Précisément, les entreprises dans leurs cycles
de vie ont constamment besoins d'argent pour leurs investissement et pour leurs
cycles d'exploitation .Ces entreprises en grandissant investissent pour
favorisés leur croissance.
Les banques accompagnent généralement les
entreprises, mais ne vont jamais au delà des capacités
d'endettement de ses dernières. Or, la capacité d'endettement
déterminée par les fonds propre c'est-à-dire par les
capitaux investis par les actionnaires et ceux gagné par l'entreprise ne
suffisent souvent pas. C'est ainsi que les entreprises font souvent appel
à l'épargne public par la voie du marché financier ou ils
peuvent emprunter à des taux réduits. Ce qui est avantageux par
rapport aux banques dont les prêts ne sont pas aussi moins coûteux,
leurs taux variant entre 10 et 20%.
C'est ainsi que le marché à travers la bourse
permet a tout le monde de placer ses économies dans toutes les branches
de l'industrie ou du commerce, suivant qu'il juge opportun que l'un ou l'autre
est successible de connaître un développement rapide ; de
modifier la composition de son patrimoine en valeurs mobilières.
Aux entreprises il permet d'allonger l'échéance
de leurs dettes, d'obtenir de meilleures conditions d'emprunts en ayant
accès à de financement moins onéreux et de toucher a une
gamme plus large d'investisseurs. Le marché financier constitue alors
une alternative intéressante pour le financement des entreprises qui au
delà du critère de solvabilité financière de
l'entreprise, tient compte de la qualité de la gestion, de la
personnalité des dirigeants et de la spécificité de ces
activités
Ce faisant il devient alors évident ,que pour renforcer
la croissance il faut maitriser l'épargne qui seule au stade actuel peut
accélérer le développement de nos pays est ainsi que les
huit pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA),conscient de la force de l'union et de ses potentialités
économiques énormes ont décidés d'unir leurs forces
pour créer le 18 décembre 1996 à Cotonou la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dont le siège est
à Abidjan en Côte d'Ivoire avec dans chaque pays membres une
Antenne Nationale de Bourse (ANB) .
Cette bourse régionale a pour objectif de :
· Mobiliser l'épargne intérieure ;
· Drainer cette épargne vers les secteurs
productifs ;
· Consolider cette épargne en l'allouant aux
entreprises sous forme de ressources durables adaptées à leurs
besoins de financement.
Pour atteindre ces objectifs de bon fonctionnement un ensemble
de mécanismes a été mise en place.
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
A/ Problématique.
L'intégration de plus en plus croissante de
l'économie mondiale et de la globalisation des marchés
constituent des facteurs favorables à l'éclosion et au
développement de marchés financiers dans les pays en voie de
développement ou en émergence. C'est au moment où la
plupart des pays émergents font le premier bilan de la
libéralisation financière et de leurs expériences
boursière que les pays membres de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA), mettent en place un projet d'envergure
régionale qui consiste a créer une bourse commune : la BRVM
(Bourse Régionale des Valeurs Mobilières)
C'est un projet unique au monde qui devrait modifier
très bientôt l'environnement économique et financier des
pays concernés. Les habitudes d'épargne des ménages ainsi
que celles de gestion de trésorerie et d'investissement des entreprises
vont en être grandement affectées.
Quels sont les défis de cette nouvelle donne ?
Comment la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM) et les sociétés de gestion et
d'intermédiation (SGI) peuvent-elles contribuer au développement
des pays de la zone UEMOA ?
B/ Les objectifs
Les objectifs généraux dans cette
présente étude sont de :
· Présenter la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM) et ses composantes ;
· Montrer comment elle peut contribuer au
développement des pays de l'UEMOA ;
· Inciter un plus grand nombre de nos entreprises
à s'introduire en bourse, grâce a une meilleure assimilation de
l'esprit et de la culture boursière.
C/ Intérêts et pertinence.
De nos jours avec la mondialisation de l'économie, les
bourses jouent grand rôle dans le financement des entreprises et des
appels publics à l'épargne (bourse de New York ; de
Tokyo ; Brvm). Ce faisant, elles ne peuvent passer inaperçues au
sein du marché financier et son étude s'adresse aux entreprises
(pour les qu'elle, elle permet de lever des capitaux et d'accéder a un
marché secondaire efficient permettant d'instaurer un climat de
confiance entre elle et ces actionnaires) aux Etats pour leurs indiquer
les mécanismes et avantages de l'introduction en bourse de leurs
sociétés.
En général, le souci majeur d'un état,
d'une entreprise est de trouver les ressources financières
nécessaires pour financer ces investissements, mais aussi à la
phase de développement de sa croissance. A cet effet, les bourses se
posent comme solution à cette inquiétude grâce à ses
énormes potentialités de financement.
D/ Revue de la littérature.
Pour effectuer notre travail nous avons dans un premier temps
consulté des ouvrages et des documents ayant un rapport avec :
· Le marché financier ;
· La bourse ;
· Les banques et le financement des entreprises en
Afrique.
Ces ouvrages nous ont permis de savoir comment est organiser
le marché financier au niveau de l'Afrique de l'Ouest, d'utiliser
certains calculs de ratios essentiel pour notre travail.
Ensuite nous avons mis l'accent sur les documents parlant de
la bourse et de son fonctionnement pour mieux cerner les difficultés
qu'on les entreprises a entrer en bourse.
Enfin nous avons consulté des documents en rapport avec
les conditions d'entrée de la SONATEL à la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), ses performances et les
opportunités qui lui ont été attribué grâce a
son entrée pour inciter de plus en plus les entreprises africaines a
entré en bourse.
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
A/ Champ de l'étude.
Notre étude va porter son champ d'action sur
l'organisation du marché financier en Afrique plus
précisément et sur le problème qu'est la réticence
que les entreprises africaines présentent pour intégrer la bourse
qui est en ce début de troisième millénaire naissant un
maillon essentiel dans le développement des entreprises.
B/ Délimitation de l'étude.
Notre étude va porter précisément sur la
présentation du marché financier régional de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui aujourd'hui joue un
grand rôle au sein de l'union et qui est mal connu du grand public, d'une
de ses entité qui est la Bourse Régionale des Valeurs Mobiliers
(BRVM).
Puis nous analyserons les résultats d'avant et
après introduction de la SONATEL à pour mettre en relief les
bienfaits d'une bonne introduction en bourse.
C/ Techniques d'investigation.
Dans le cadre de notre étude nous avons eu des
entretiens avec des personnes ressources, spécialisées en
marchés financiers, analystes financiers, banquiers et professeurs .Ces
dernières ont eu à répondre aux questions ouvertes
suivantes :
· Quel est le rôle que joue aujourd'hui le
marché financier dans l'économie de nos états ?
· Pensez-vous qu'un assainissement du marché
financier peut contribuer a booster l'économie de la sous
région ?
· Pensez-vous que la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM), depuis sa création a atteint ces
objectifs ?
· Pensez-vous que la BRVM, dans sa forme actuelle offre
des avantages aux entreprises de l'UEMOA ?
· Comment expliquez -vous le peu d'engouement susciter
par les entreprises auprès de la BRVM et vis versa ?
· Quelles sont les difficultés d'ordre technique,
institutionnel et financier que rencontre les entreprises de l'UEMOA pour
s'introduire en bourse ?
· Selon vous quels changements faut-il opérer,
d'un côté comme de l'autre pour que la BRVM puisse pleinement
jouer son rôle, en matière vde financement des entreprises de
l'UEMOA ?
Ces entretiens nous ont permis de mener à bien la
rédaction de notre travail.
D/ Difficultés rencontrés.
Les problèmes rencontrés sont d'ordres
administratifs. Le public et les entreprises ciblés pour la diffusion de
l'information n'ont pas été très cléments pour nous
faire bénéficier des informations dont nous avions besoins.
Le motif évoquer est que l'information dont nous avions
besoins faisait partie des informations sensibles dont notre possession
risquerait de compromettre les différentes sociétés
ciblées, bref que nous ne pouvions pas entrer en possession des
informations. Mais a la fin il a fallu faire appel aux questionnaires dans les
différentes entreprises et entreprises pour pouvoir recueillir les
informations nécessaires.
DEUXIEME PARTIE :
LE MARCHE FINANCIER SOUS REGIONAL ET LA BRVM.
CHAPITRE I: PRESENTATION DU MARCHE FINANCIER REGIONAL
DE L'UEMOA.
INTRODUCTION
Cette première partie de notre étude donne au
lecteur un aperçu de l'organisation et des activités du
marché financier de l'Union et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest.
Cette démarche va permettre aux lecteurs de mieux se
familiariser au marché financier, comprendre l'analyse du financement
des entreprises par la BRVM, et mieux apprécier l'organisation, le
fonctionnement et les atouts de la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM).
Section I : Présentation du marché
financier régional de l'UEMOA.
Le Marché Financier Régional est un
marché organisé qui joue le rôle de premier plan dans la
vie économique des pays évoluées : la masse des
affaires traitées est extrêmement importantes et les prix qui s'y
forment exercent une influence majeure sur l'ensemble des prix.
Il est un moyen efficace pour
le financement des entreprises qui peuvent y effectuer des levées de
fonds importants à des coûts inférieur à ceux des
banques. En Afrique de l'Ouest,
précisément dans l'UEMOA, de gros efforts ont été
fait pour mettre en place un marché financier commun à huit
Etats.
I/ Organisation du marché financier
régional.
Les responsabilités des différents acteurs et
intervenants du marché ont fait l'objet d'une nette séparation
suivant les standards internationaux généralement admis. D'un
côté le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF), qui est l'organe public chargé de
la régulation du marché et de l'autre, les structures centrales
du marché que sont la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM), le Dépositaire Central / Banque
Règlement (DC/BR) constituées sous forme de
sociétés privées et les intervenants commerciaux que sont
les Sociétés de Gestions et d'Intermédiation (SGI),
Sociétés de Gestion de Patrimoine (SGP), les apporteurs
d'Affaires, les Conseillers en Investissements Boursiers et les
Démarcheurs.
A/ Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et
des Marchés Financiers (CREPMF).
Il est régi par une convention signée le 3
juillet 1996 entre les Etats membres de l'UEMOA et son Annexes portant
composition, organisation, fonctionnement et attribution du Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers
(CREMPF). Il a pour principales missions de réglementer l'appel public a
l'épargne, d'habiliter, de contrôler et au besoin de sanctionner
les intervenants du marché. En vue d'asseoir l'autorité et la
légitimité requises pour assurer la transparence, la
sécurité et l'intégrité du marché, les
Autorités de l'Union ont décidé d'attribuer au CREMPF, le
statut d'organe de l'UEMOA.
B/ La Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM).
Il chargée de l'organisation du marché financier
ainsi que de la diffusion des informations. Elle se compose d'un site central
basé en Cote d'Ivoire et de sept antennes nationales de bourse dans
chacun des pays de l'union, sauf la Guinée Bissau.
C/ Le Dépositaire Centrale/ Banque de
Règlement (DC/BR).
Il est chargé de la centralisation et de la
conservation des titres inscrits en compte pour les intervenants, du
règlement des espèces et de livraison des titres, de la gestion
des opérations sur titre ainsi que celles du Fond de Garantie du
marché.
D/ Les Sociétés de Gestion et
d'Intermédiation (SGI).
Constituées en sociétés anonymes, elles
exercent à titre principal les activités de négociation de
valeurs Mobilières en bourse et de conservation de titres pour le compte
de la clientèle. A titre accessoire, elles font de la gestion sous
mandat ainsi que du Conseil Financier.
E/ Les sociétés de Gestion du Patrimoine
(SGP).
Constituées également en sociétés
anonymes, elles gèrent les portefeuilles titres sous mandat notamment
pour les investisseurs non professionnels.
F/ Les Sociétés de Gestion d'OPCVM.
Elles sont dédiées à la
gestion exclusive des fonds Communs de Placement (FCP) et des
Sociétés d'Investissements à Capital Variable (SICAV).
Le marché financier Régional est animé
par les acteurs ci-après:
· Le Conseil de l'Epargne Public et des Marchés
financiers;
· La Bourse Régional des Valeurs Mobilières
(BRVM);
· Le dépositaire Central/ Banque de
Règlement (DC/ BR);
· Dix Huit (18) Sociétés de Gestion
d'Intermédiation (SGI);
· Cinq (5) Banques Teneurs de Comptes et
Compensateurs;
· Six (6) Sociétés de Gestion d'OPCVM;
· Trois (3) Apporteurs d'Affaires;
· Une (1) Société de Gestion de Patrimoine
(SGP);
Les acteurs tels que les Conseillers en Investissements
Boursiers (CIB) ne sont pas encore actifs sur le marché.
Au total Quarante Sept Acteurs ont été
agréés par le CREPMF depuis la création du marché
dont 50% les deux premières années. Le marché Financier
Régional comprend, au 30 septembre 2005, trente neuf (39)
Sociétés Cotées, seize (16) lignes Obligataires dont deux
(2) emprunts d'Etat (un du Burkina et un de la Côte d'Ivoire).1(*)
Section II : Analyse du Marché
Bien que comprenant 15 Etats membres, la CEDEAO compte 3
principaux marchés que sont :
· le marché financier de l'UEMOA (un marché
intégré comprenant 8 pays francophones de la sous-région
et disposant d'une bourse régionale, « la BRVM ») et
d'autorités de
Réglementation (comprenant une Commission
régionale des opérations de bourse (SEC) e une banque centrale).
Une monnaie : le Franc CFA.
L'initiative remonte, en fait, aux années 70, inscrite
dans le traité de l'UEMOA de 1973. En créant le marché
financier régional de l'Afrique de l'ouest, les autorités de
l'UEMOA lui ont assigné comme missions, la mobilisation de
l'épargne longue, nécessaire au financement des investissements
privés et publics dans la zone UEMOA ; la réduction du coût
des capitaux longs ; la contribution à la croissance et au
développement durable des pays de l'UEMOA ; la participation à
l'intégration régionale des pays de la zone ; l'accompagnement de
la nouvelle politique monétaire de la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Malgré des adversités
multiples, les acteurs du marché régional ont fait de ce projet
régional une réussite, qui a fait tache d'huile en Afrique
centrale avec la création d'un marché similaire regroupant les
pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale (CEMAC). Jouant le rôle de baromètres de
l'activité économique dans une économie de marché,
les indices du marché financier donnent le reflet de l'évolution
des valeurs cotées. C'est ainsi que les tendances affichées par
les indices de notre marché régional montrent bien une nette
progression des entreprises qui y sont cotées. Fixés à un
niveau de 100 points en septembre 1998, les indices du marché financier
régional ont enregistré des baisses importantes allant
jusqu'à 74,34 points, en décembre 2002. Ils sont
stabilisés avant d'entamer une reprise à partir de 2003. En
début 2006, ils ont poursuivi leur progression pour atteindre des
niveaux record, avec plus de 200 points en fin 2007. Le 11 février
dernier, le BRVM-10 qui est l'indice phare du marché régional,
était à 246,25 points. Le bilan des activités du
marché régional, pour l'année 2007, a été
marqué par une progression de tous les indicateurs du marché
financier:
Les principales raisons de cet état de fait sont :
ü une situation socio-économique
améliorée ;
ü des résultats meilleurs pour les entreprises
cotées ;
ü l'intervention d'investisseurs internationaux (fonds
privés).
En raison des opportunités qu'offre notre marché
et surtout à cause de l'adoption progressive des normes internationales
en matière de sécurité, de garantie et de délai de
règlement des transactions, nous constatons avec satisfaction
l'arrivée sur notre marché d'opérateurs économiques
de renommée internationale comme la Société
Financière Internationale (SFI), l'Agence Française de
Développement (AFD) et bientôt la Banque Européenne
d'Investissement (BEI). Cette attraction d'opérateurs internationaux et
de fonds extérieurs témoigne du fait que notre marché
régional est devenu viable. Au total, du lancement de ses
activités en 1998 à 2009, le marché financier
régional de l'Afrique de l'Ouest a permis la mobilisation de plus de
1400 milliards F CFA.
· le Nigeria (qui a sa propre bourse et ses propres
autorités de réglementation). Une monnaie : le Naira.
· le Ghana (qui a sa bourse et ses propres
autorités de réglementation). Une monnaie : le cédi
La BRVM est dominée par des sociétés
ivoiriennes, le fait que le nombre de notations soit
présentement bien inférieur à celui
escompté au départ (on espérait qu'il y aurait près
de 100
notations d'ici à 2005) est partiellement dû aux
graves crises politiques qui secouent ce pays depuis ces dernières
années ainsi qu'à des progrès plus lents
qu'anticipés des privatisations de la sous région dans son
ensemble.
Comme il apparaît ci-dessus, les marchés des
obligations du Nigeria et du Ghana ont été
extrêmement faibles. Il n'y a qu'un seul émetteur
privé au Ghana, tandis qu'une seule émission en 2003
représente l'ensemble de la dette des sociétés
nigérianes, et dans les deux pays, les obligations d'Etat sont
très faibles en termes relatifs.
Dans les deux pays, les obligations des sociétés
cotées représentant moins de 0,5% de la capitalisation
boursière. Toutefois, la sous région de l'UEMOA affiche une
position beaucoup plus robuste avec un fort accroissement en matière
d'émission de titres de créance des sociétés en
2002 et 2003 (tendance qui s'est poursuivie jusqu'en 2004). Les obligations des
sociétés représentent plus de 15% de la capitalisation
boursière présentement. Cependant, il n'y a qu'une dizaine
environ d'émetteurs.
Du côté de la demande, la croissance du
marché des obligations des sociétés semble avoir
été gênée par un certain nombre de facteurs dont les
niveaux très élevés de liquidités sur le
marché bancaire, les entraves réglementaires, les coûts
élevés des transactions et l' « éviction» par le
secteur public.
Ainsi, au Ghana, les rendements des bons du trésor se
situaient il n'y a pas encore longtemps entre 40 et 45%, (ce qui « tue
» effectivement le marché des obligations de
sociétés), bien que celui-ci se soit considérablement
réduit à 17% environ.
S'il est décevant de constater que des données
plus actualisées sur le secteur de l'épargne
contractuelle ne sont apparemment pas disponibles, on constate
tout de suite que le marché est
actuellement très étroit en pourcentage du PIB.
A cet égard, le Nigeria, tout comme le Ghana, ont récemment
entrepris d'importantes réformes en matière de fonds de pension.
La loi sur l'épargne à long terme a été
promulguée au Ghana et celle sur la réforme des pensions
édictée au Nigeria. Elles devraient se traduire par un
élargissement substantiel du pool de l'épargne contractuelle. Le
conseiller du ministre des Finances du Ghana estime que la nouvelle
réglementation aura pour effet de doubler ou tripler les contributions
à la SNIT au cours des trois prochaines années (avec un
accroissement de la couverture du niveau actuel d'environ 10 % à 20-25
%).
Les autres éléments qui ont entravé le
développement du marché obligataire et qui sont communs à
toute la sous région portent notamment sur les éléments
ci-après:
ü Aucune courbe de rendement n'existe présentement
(les Etats se sont d'ordinaire
autofinancés à travers des
bons du Trésor à court terme).
ü Le secteur bancaire de la sous région est
très liquide et apparemment les banques
perçoivent le
développement des marchés financiers comme une concurrence.
ü Les marchés financiers de la sous région
(créances et actions ordinaires) sont
caractérisés par des
niveaux de liquidités extrêmement faibles. Ainsi, il n'existe
pratiquement aucune transaction sur le
marché secondaire des obligations. Ce
Qui s'est aggravé par des
coûts élevés des transactions.
.
Malgré les considérations ci-dessus, les chances
de développement des marchés obligataires sont assurément
bonnes, en raison de la large marge d'intérêt dont jouit le
secteur bancaire de la sous région.
En Côte d'Ivoire par exemple, les banques paient 4
à 5 % sur les fonds de gros et prêtent
aux clients de premier ordre entre 10 et 11 %, alors qu'au
Ghana, le taux de base se situe autour de 30 % (taux du bon du Trésor :
17 % et inflation 12 %) ; au Nigeria, il tourne autour de 20 % (en 2003, le
coût moyen des fonds des banques se situait autour de 10 %).
Les rendements des obligations sur la BRVM donnent en moyenne 7 %. Il
n'existe présentement aucun repère significatif en ce qui
concerne le Nigeria et le Ghana (en raison de la quasi-inexistence des
marchés de la dette des sociétés), bien que, selon nos
informations, la plus récente émission d'Etat au Nigeria
(AkwaIbom) ait payé un coupon pratiquement conforme au taux bancaire de
base. Toutefois, ceci aurait été lourdement faussé par le
fait que les banques (qui sont les principaux acheteurs de ces effets) soient
obligées de faire une provision de 50 % sur tous les engagements des
administrations, des Etats fédéraux .C'est là une
réglementation très « bizarre » qui ne tient pas compte
de la qualité du crédit sous-jacent de l'émetteur et qui
devrait être revue pour la bonne marche de nos Etats2(*).
Aujourd'hui, le marché financier régional joue
un grand rôle au sein de l'UEMOA de par l'effet de levier qu'elle
représente pour les pays membres. Avec la venue de nouveaux
opérateurs économique elle part pour être un outil
incontournable pour le développement de ces pays et la valorisation des
entreprises sur ce dernier par l'intermédiaire de la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).
CHAPITRE II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
BRVM.
Section I : Organisation de la BRVM
A/Rappel historique
L'intégration des marchés par la BRVM est un
succès à la fois politique, institutionnel et technique.
La mise en place de la Bourse Régionale et du
Dépositaire Central /Banque Règlement (DC/BR) s est
réalisée en plusieurs étapes.
· Le 14 novembre 1973 : signature du traitée
constituant l'Union Monétaire Ouest Africain (UMOA) comprenant le
Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le
Sénégal, le Togo auxquels s est jointe la Guinée -Bissau
en 1997.Le traité stipule la mise en place d'un Marché Financier
organisé dans la sous- région.
· Le 17 Décembre 1993 : le Conseil des
Ministres de l'Union décide de la création d'un Marché
Financier Régional et donne mandat à la Banque Central des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) de conduire le projet.
· Le 18 décembre 1996 : les différents
travaux préliminaires aboutissent à la construction à
Cotonou de la Bourse des Valeurs Mobilières S.A et du
Dépositaire Central / Banque de Règlement S.A, marquant
ainsi la fin du mandat donné à la BCEAO et la gestion du projet
par ses propres organes.
· Le 20 novembre1997 : le conseil des Ministres de
l'Union procède à l'installation du Conseil Régional de
l'Epargne Publique et des Marchés Financiers.
· Le 16 septembre 1998 : la BRVM et le DC/BR
démarrent leurs activités.
I / PRESENTATION DE LA BRVM
Paragraphe I : LA BRVM.
I-1.1. De la BVA à la BRVM.
Décidée en 1992 par le Conseil des Ministres, la
réalisation du marché régional fut confiée à
la BCEAO et l'année 1996 en fut le tournant le tournant décisif.
Les différentes options retenues pour l'organisation et le
fonctionnement du marché financier régional furent traduites
dans les textes juridiques et réglementaires. C'est ainsi que furent
validés en 1996 le projet de convention portant sur la création
du Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés
Financiers, le projet de règlement général de la Bourse,
le projet de règlement général du Dépositaire
Central-Banque de Règlement, le projet de cahier des charges des
Sociétés de Gestion et d'Intermédiation.
La fermeture précipitée de la Bourse des Valeurs
d'Abidjan (BVA) commença réellement par l'installation du conseil
régionale de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM).Après la mise en place, en décembre 1996, des conseils
d'Administration de la BRVM et du DC/BR le transfert des dossiers eut
lieu en janvier 1997 et la dématérialisation des valeurs de la
BVA commença le 15septembre 1997 c'est -a - dire deux mois environ
après la signature à Dakar de la convention portant sur la
création du Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers chargé non seulement d'organiser et de
contrôler l'appel public a l'épargne mais aussi d'habiliter et de
contrôler les intervenants sur le marché financier
régional. Le démarrage de BRVM n'eut toutefois pas lieu dans les
délais promis à cause des problèmes institutionnels tels
que la rédaction du règlement général, la mise en
place d'un système de cotation définitif, la
concrétisation du projet d'antennes nationales de la BRVM, l'adoption
des règles de fonctionnement du marché, la mise sur pied du
Dépositaire Central Banque de Règlement. Après de longues
années, la BRVM commença finalement ses activités par la
cotation électronique centralisée.
I-1.2. La BRVM.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM) a été créée le 18 décembre 1996
à Cotonou. Cette institution financière spécialisée
régie par le règlement du conseil régional de
l'épargne publique et des marchés financiers est une
société anonyme privée. Elle est concessionnaire d'un
service public. Son capital est de 2 904 300 000 Francs CFA
détenu par des institutions régionales, des personnes physiques,
des personnes morales et les états membres de l'UEMOA qui participent a
12% du capital.
La BRVM est une bourse électronique construite sur la
base de l'architecture ci-après : un site central localisée
à Abidjan en Côte d'Ivoire est relié à des Antennes
Nationales de Bourses (ANB) situées dans chacun des états membres
de l'UEMOA. Cette structure permet une égalité d'accès
à l'information dans chacun des pays. Son rôle principal est de
centraliser et de traiter les ordres de Bourse transmis par les principaux
animateurs du marché boursier que sont les sociétés de
gestion et d'intermédiation.
La Bourse a débuté ses activités le 16
septembre 1998, avec 34 valeurs admises à la côte. Le
système de cotation actuellement utilisé est la cotation
électronique centralisée par les ordres transmis par les SGI qui
ne sont pas saisis qu'au niveau du site central. Le dénouement des
opérations se fait également de façon centralisée
dans le système du dépositaire.
Présentation de la BRVM
I-1.3. Les Indices de la BRVM
Créé en 1884 par Charles Dow, l'indice boursier
est aperçu comme un indicateur économique. Avec le financement
moderne, il est devenu rapidement un objet de marché, et à ce
titre, il est apparu comme un référent indispensable à
tout processus de gestion. Il est représentatif du marché
grâce au MEDAF (Modèle d'Equilibre des Actifs Financiers) qui
l'identifie comme un facteur général du marché qui
influence le cours de toutes les actions.
Permettant de mesurer l'équilibre instantané du
marché, ce sont des baromètres des marchés, des outils de
gestion indicielle, enfin des supports de contrats à terme et d'option.
Ce sont de véritables logos du marché boursier. A
la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), deux indices
représentent l'activité des titres du marché des
actions :
· le BRVM COMPOSITE est constitué de toutes les
valeurs admises à la côte ;
· le BRVM 10 est composé des dix
sociétés les plus actives du marché.
La formulation et les critères de sélection du
BRVM COMPOSITE et du BRVM 10 s'inspirent des principaux indices boursiers du
monde, plus particulièrement de l'indice FCG, de l'International
Financial Corporation, société affiliée à la Banque
Mondiale.
La formule des indices tient compte de la capitalisation
boursière, du volume des transactions par séance et de la
fréquence des transactions .En outre, seules les actions seules les
actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.
Par ailleurs, la notion de liquidité occupe une place
fondamentale dans la sélection des valeurs composant l'indice BRVM 10
.En effet pour chacune d'entre elles :
· Le montant moyen des transactions au cours des trois
mois, précédent la revue trimestrielle ne doit pas être
inférieur à la médiane des montants quotidiens moyens des
transactions de l'ensemble des titres ;
· La fréquence des transactions doit être
toujours supérieure à 50% et le titre doit être au moins
transigé une fois sur deux, durant la période d étude de
trois mois.
Les indices sont automatiquement générés
par le système de négociations de la BRVM et après chaque
séance de négociation. Par ailleurs, le BRVM 10 est
révisé quatre fois par années(le premier lundi de janvier,
avril, juillet et octobre) et le BRVM COMPOSITE après chaque nouvelle
inscription de société à la cote, de manière
à être adaptés à l'évolution du Marché
Financier Régional.
Cependant le calcul de l'indice est toujours en relation avec
la capitalisation boursière et se définie comme suit :
Indice =1000 x (Somme des
capitalisations boursières instantanées)
Capitalisation boursière de base
Paragraphe II : LES STRUCTURES
INSTITUTIONNELLES
I-2.1. Le CREPMF
Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF) est investie d' une mission
générale de protection de l'épargne investie en valeurs
mobilières, produits financiers négociables en bourse et en tout
autre placements donnant lieu à une sollicitation de l'épargne de
l'Union Economique Ouest Africain (UEMOA).
A ce titre il est seul habilité à :
· Réglementer et à autoriser les
opérations du marché ;
· Formuler le cas échéant, un veto sur
l'introduction des sociétés à la cote de la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) ;
· Habiliter et contrôler l'ensemble des structures
privées du marché, notamment la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM), le Dépositaire Central /Banque
Centrale (DC/BR).
Le conseil Régional est composé des membres
suivants :
· Un représentant de chaque Etats membres ,
nommé par le Conseil des Ministres de l'Union Monétaire Ouest
Africain (UMOA) sur proposition de l'Etat concerné, en raison de sa
compétence et de son expérience en matière
financière ,comptable ou juridique,
· Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest ou son représentant,
· Le Président de la Commission de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) ou son
représentant,
· Un magistrat compétent et ayant
l'expérience en matière financière nommé par le
Conseil des Ministres de l'UEMOA sur une liste proposée par le
Président de la Cour de Justice de l'UEMOA,
· Un expert comptable réputé, nommé
par le Conseil des Ministres de l'UEMOA sur une liste proposée par le
Président de la Cour des Comptes de l'UEMOA.
Dans le cadre de la finalisation de l'étude relative
à la réforme des garanties et à l'introduction de la
notation sur le marché financier de l'UEMOA, le Conseil Régional
de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREMPF) a
organisé, le 08 juillet 2008, à Lomé (Togo), un
séminaire de validation des conclusions et recommandations de ladite
étude. Les participants à ce séminaire ont émis le
voeu que la réforme soit accélérée pour une mise en
vigueur, au plus tard, au 1 janvier 2009 afin de redynamiser les
émissions obligataires sur le Marchés Financier de l'UEMOA.
I-2.2.Le Dépositaire Central et Banque de
Règlement (DC/BR).
Le Dépositaire Central-Banque de Règlement
(DC/BR) et une société anonyme au capital de 1.520.390.000 de
francs CFA dont le siège est à Abidjan en Côte d'Ivoire
dans les locaux de la BRVM. Il est représenté dans chaque Etats
membres par une Antenne Nationale de Bourse (ANB).
Il est chargé de la circulation et de la conservation
des valeurs mobilières pour les comptes des émetteurs et des
intermédiaires financiers agréés par le Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers .Il fait
office de banques de règlements et peut détenir des encaisses des
négociateurs (comptes espèces).
Il assure les missions suivantes :
· La centralisation et la conservation des comptes
courants et des valeurs mobilières pour les comptes de ces
adhérents ;
· Le règlement et la livraison des
opérations de bourse, en organisant pour chaque Sociétés
de Gestion et d'Intermédiations, la compensation, valeur par valeur,
entre les titres achetés et vendus ;
· Le règlement des soldes résultant des
compensations relatives aux opérateurs de marchés et le paiement
des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à
la détention des valeurs mobilières ;
· La mise en action du Fond de Garantie en cas de
défaillance d'un adhérent.
Les titres inscrits en compte par le DC/BR sont
dématérialisée pour permettre une meilleure circulation
des titres et une réduction des risques dans la conservation et la
gestion des titres.
Toujours dans un ordre de rapprochement aux normes
internationales, les opérations du marché actuellement
dénouées électroniquement en J+5(jour de
négociations plus trois jours ouvrés).
Les deux systèmes informatiques de la
BRVM et du DC/BR sont liés par une interface électronique pour
permettre le transfert des données après les séances en
bourse avec le maximum de sécurité.
I.2.3. Les Antennes Nationales de Bourse
(ANB).
Les Structures centrales du Marché Financier de l'UEMOA
(BRVM et DC/BR) sont représentées dans chaque Etat membres par
des Antennes régionales de Bourses (ANB).Elle sont reliées au
site central par un réseau satellite permettant au intervenants du
marché d'avoir accès au système électronique de la
Bourse Régionale.
Elle a pour mission de :
· Centraliser la transmission des ordres des
Sociétés de Gestion et d'Intermédiation ;
· Assurer la diffusion des informations du marché
sur le plan local ;
· Organiser la promotion du marché.
Paragraphe III : LES STRUCTURES COMMERCIALES
I-3.1. Les Sociétés de Gestion et
d'Intermédiations (SGI).
Le marché boursier best le lieu où les valeurs
mobilières, généralement des actions et des obligations,
sont échangées et les prix résultant de la confrontation
de l'offre et la demande des titres sont déterminés par un
fixing. Sur le marché financier régional l'offre et la demande
représentent le groupement des ordres transmis par les
sociétés de gestion et d'intermédiation (SGI).
Les SGI sont des
sociétés anonymes créées par dérogation
à la loi bancaire. Elles jouent un rôle de courtiers en valeurs
mobilières en qualité de principaux animateurs du
marché ; elles bénéficient, sous réserve de
leur agrément par le conseil régional, du monopole de la
négociation des valeurs mobilières .Elles effectuent la tenue de
compte et la conservation des titres avec les banques. Les SGI exercent
également des activités de conseils en placement ou en
investissements, d'ingénierie financière, de gestion de
patrimoine.
De nombreuses ont été créées dans
la sous régions pour épauler la Bourse .C est ainsi qu'on en
dénombre 9 en Côte d Ivoire, 3 au Bénin, 1 au Mali, Togo,
Burkina Faso et Sénégal. De part leur activité elles
devront faciliter l'avènement d'une intermédiation efficacement
mettant en relation les capacités de financement et les besoins en
investissement.
I-3.2. Les Apporteurs d'Affaires (AA).
Ce sont des banques ou des personnes physiques ou morales
habilitées par le Conseil Régional pour dynamiser le
marché en dehors des circuits traditionnels et mettre les clients en
relation en dehors des circuits traditionnels et mettre les clients en relation
avec les SGI et les SGP.
I-3.3. Les Conseils en Investissements Boursiers
(CIB).
Ce sont des personnes physiques ou morales
spécialisées dans l'orientation du choix de leurs clients sans se
substituer à eux. Ils n'interviennent pas en Bourse.
I-3.4. Les Sociétés de Gestions de
Portefeuille (SGP).
Titulaires de cartes d'identité professionnelle
délivrées par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et
des Marchés Financiers (CREPMF), les SPG, munie de la procuration remise
par le propriétaire d'un compte achètent et vendent des titres en
ses lieux et places.3
II/ COMPOSANTES DE LA BRVM
Pour mener à bien la mission qui lui est dévolu,
la BRVM est structuré en différentes composantes que
sont :
Paragraphe I : LES COMPARTIMENTS.
Le fonctionnement du Marché Financier repose sur
l'activité de deux compartiments dont les fonctions sont
différentes et complémentaires : Le marché primaire
et le marché secondaire.
II-1.1. Le Marché Primaire
On appelle Marché « Primaire » la
phase correspondante à la création de titres et à la vente
de « première main » par l'Emetteur aux
Investisseurs. Il remplit une fonction de financement, d'allocation du
capital ; il met en relation les agents à déficit de
financement (Entreprise-Etat) et les agents à surplus de financement
(Ménages).
Le financement vers le marché primaire se fait soit par
appel public à l'épargne, soit par emprunt privé. Il est
constitué de titres à placer directement auprès
d'investisseurs en t en contrepartie de l'encaissement de fonds destinés
à renflouer la trésorerie de l'émetteur. En respect des
règles d'émission et de placement définies par
l'Autorité de Tutelle du Marché Financier au sein de la zone
UEMOA constituée des 08 pays utilisant le Franc CFA émis par la
BCEAO.
L'Appel Public à l'Epargne (APE) est un processus qui
consiste à lever des capitaux dans le public. Selon la
réglementation en vigueur en Afrique de l'Ouest (zone UEMOA), sont
réputés faire appel public à l'épargne, les
sociétés, les Etats ou toute autre entité émettrice
de valeurs :
Dont des titres sont disséminés au travers d'un
cercle de cent personnes au moins, n'ayant aucun lien juridique entre
elles ; qui, pour offrir au public de l'UEMOA des produits de placement,
ont recours à des procédés quelconques de sollicitations
du public, au titre desquels figurent notamment la publicité et le
démarchage ;
· Dont les titres sont inscrits à la cote de la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilière.
Tout appel public à l'épargne doit être autorisé
par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés
Financiers, autorité de tutelle du Marchés Financiers
Régional. Le Placement Privée de Titres consiste en
l'émission de titres à l'attention d'un public restreint
d'investisseurs institutionnels et de personnes morales en conditions de
garanties et de communication financière allégées par
rapport à ce qui est imposé dans le cas des APE.
L'emprunt d'obligations privé sur le marché
financier de l'UMOA est constitué par :
· L'émission d'obligations réalisées
sans publicité et dont les titres ne feront pas l'objet d'inscription
à la cote de la Bourse Régional des Valeurs
Mobilières ;
· L'émission d'obligation placées au
travers d'un cercle d'au plus cent (100) investissement qualifiés
agissant pour leur propre compte. Un investisseur qualifié est une
personne morale à même d'appréhender les mérites et
les risques inhérent aux opérations sur les instruments
financiers ;
· L'émission d'obligations dont le nominal est de
50 millions de F CFA.
Lorsque l'autorisation du CREPMF est acquise, la BRVM met
à la disposition de l'émetteur et du syndicat de placement (SGI
& Banques) ses infrastructures notamment ses plates-formes de
communication.
TAB No 1: Evolution du marché
primaire de 2000 à 2008 (en millions de francs CFA)
Nature des opérations
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOT
|
Emprunt Obligataire Privé
|
7500
|
49939
|
37397
|
12650
|
20500
|
19800
|
10000
|
63130
|
1800
|
222716
|
Emprunt Obligataire Public
|
3000
|
5800
|
7500
|
31000
|
39000
|
43765
|
0
|
10200
|
10000
|
150265
|
Offre Publique d'Achat
|
|
|
|
1753
|
|
|
|
|
|
1753
|
Offre Publique de Rachat
|
|
|
|
|
52
|
|
|
|
|
52
|
Offre Publique de Vente
|
2470
|
11035
|
4639
|
645
|
11141
|
|
2150
|
561
|
50076
|
82717
|
Offre Publique d'Echange
|
|
8792
|
|
|
|
|
|
|
|
8792
|
Placement Etranger
|
412
|
97
|
1767
|
365
|
688
|
433
|
412
|
636
|
1114
|
5924
|
TOTAL
|
13382
|
75663
|
51303
|
46413
|
71381
|
63998
|
12562
|
74527
|
62990
|
472219
|
Source : statistique du CREPMF (site web)
II-1.2. Le Marché Secondaire
Le marché Secondaire est le second compartiment
indispensable au fonctionnement du marché financier. Il correspond
à la négociation entre investisseurs de titres
déjà émis et placés sur le marché primaire.
Le flux de trésorerie en circulation sur le marché secondaire ne
concerne en rien sur l'émetteur de la valeur sauf cas
exceptionnels :
· Lorsque l'émetteur assure la contrepartie d'une
offre ou une demande de ses propres titres sur le marché ;
· Lorsque le placement primaire d'une émission se
fait directement par enregistrement des souscriptions correspondant aux ordres
d'achats à l'occasion d'une séance de bourse, le cours de la
valeur ainsi introduite est établi à la clôture
après confrontation du prix d'émission et des offres d'achats
retenues au fixing ; ce cas exceptionnel sur le jeune marché Ouest
Africain s'est observé au moment de l'augmentation de capital de SHELL
COTE D'IVOIRE en 2000.
· Lorsque le marché s'organise de
« gré à gré » les prix des
transactions sont fixés de commun accord des parties à
l'échange sans contrôle par une autorité quelconque
même si la conversion des titres peut être exclusivement
confiée à un organisme central comme c'est le cas sur le
Marché Financier Régional de l'UEMOA où le
Dépositaire Central /Banque de Règlement joue ce
rôle.
· Lorsque le marché est administré alors on
parle de Bourse des Valeurs qui dispose de conditions spécifiques
d'introduction à la cote, de négociation, d'animation et
d'informations relatives aux dits titres cotés.
La Bourse Régionale des Valeurs mobilières de
l'Afrique de l'Ouest (BRVM) offre un marché des actions et un
marché des obligations distinct dans lesquels les titres sont
réparti ; en compartiments en fonction de critères
qualitatifs et quantitatifs.
TAB N° 2 : Evolution du
marché secondaire de 2000 à 2008(en millions de francs
CFA)
Désignation
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Volume des transactions
|
1519193
|
912193
|
1015152
|
1118903
|
3025032
|
1330416
|
2781033
|
9717973
|
33345357
|
Valeur des transactions (*)
|
36, 9
|
12,6
|
12, 3
|
14, 4
|
37, 2
|
20, 6
|
59, 6
|
68, 2
|
137,3
|
Capitalisation boursière (*)
|
948, 3
|
976
|
990, 5
|
1108, 4
|
1279, 5
|
1623, 4
|
2476, 2
|
4303, 2
|
3851, 4
|
Marché des actions (*)
|
828, 1
|
857, 9
|
832, 4
|
858, 1
|
1000, 9
|
1297, 1
|
2067, 0
|
3725, 10
|
3336, 7
|
Marché des obligations (*)
|
120,2
|
118,1
|
158,1
|
250,2
|
278,6
|
326,3
|
409,2
|
578,1
|
514,7
|
Indices Boursiers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BRVM 10
|
77,27
|
84,11
|
82,36
|
88,26
|
102,7
|
149,87
|
130,95
|
224,85
|
192,08
|
BRVM composite
|
74,76
|
77,46
|
74,34
|
76,53
|
87,61
|
112,68
|
112,65
|
199,45
|
178,17
|
Nombre de sociétés
cotées
|
41
|
38
|
38
|
39
|
39
|
39
|
40
|
38
|
38
|
Nombre de ligne obligataires
|
17
|
17
|
19
|
19
|
20
|
18
|
21
|
28
|
29
|
(*) Milliards de Francs CFA.
Source : Séminaire Marchés des Capitaux
Africains / 10 Mai 2009.
Le ralentissement des activités du Marché
Financier Régional s'explique d'une part, par des difficultés
liées à l'environnement et d'autre part, par des
difficultés tenant aux conditions internes de fonctionnement du
marché lui-même.
Paragraphe II : LES OUTILS
De nombreux outils financiers ont été
créés au cours des années 1980. En effet il n'existait que
trois grandes catégories de valeurs mobilières : Les
actions, les obligations et les droits. En fonction de la nature des droits
attachés à une action, à une obligation et a un titre, ils
peuvent être définis comme suit :
II-2.1. Les Actions.
Deux (2) catégories d'actions sont admises sur la
BRVM: les actions ordinaires et les actions privilégiées. Aux
premières sont attachées un droit de vote, un droit aux
dividendes et un droit à l'information. En revanche, les secondes
actions présentent des avantages de vote (droit de vote double) ou des
avantages dans la répartition du bénéfice (action à
dividende prioritaire sans droit de vote). Ces titres ont une valeur
inférieure à celle des actions ordinaires et sont cotés
sur une ligne séparée. Au démarrage des activités
de la BRVM, trente quatre (34) entreprises, toutes ivoiriennes et
transférées de la BVA, avaient inscrit leurs actions sur la
BRVM. Au 31 décembre 2006 on notait que le nombre d'entreprises
inscrites sur la cote des actions était passé à quarante
(40), soit une hausse de 17,65% par rapport à l'année de
départ. Sur les 40 sociétés cotées sur le
marché des actions, seules quatre (04) ne sont pas ivoiriennes. Ce sont
la SONATEL (Sénégal), la BOA (Bank of Africa) Bénin, la
BOA Niger et depuis le 11 septembre 2006, ETI (Ecobank Transnational
Incorporated), maison mère du groupe Ecobank basée au Togo.
Ces titres de propriétés confèrent des
droits aux actionnaires :
· droit à la gestion (approbation des comptes
sociaux, répartition des bénéfices, élection des
organes de gestion : Conseil d' Administration ou Conseil de
Surveillance)
· droit à l'information (communication des
documents sociaux),
· droit au bénéfice (distribution de
dividendes),
· droit sur l'actif social (actif net, droit de
souscription, droit d'attribution).
II-2.2. Les Obligations.
Les obligations sont des valeurs mobilières à
revenu fixe. Ce « sont des titres constatant une dette d'une
entreprise privée ou publique, de l'Etat ou des institutions
financières. Elles donnent en principe droit à un revenu fixe et
déterminé par le taux en vigueur au moment de
l'emprunt » Elles sont négociables,
représentatives d'une créance sur la société
émettrice. La détention d'une obligation donne droit à son
détenteur au paiement d'un intérêt dont le taux et le
délai d'amortissement sont, en principe, fixes et indiqués au
moment de l'émission.
A la BRVM un seul compartiment est réservé aux
obligations. Ce compartiment est accessible aux emprunts obligataires dont le
nombre total de titres à l'émission est d'au moins vingt cinq
mille (25.000) et le montant nominal de l'émission au moins égal
à cinq cent millions (500.000.000) de francs CFA.
Les obligations issues d'un même emprunt
bénéficient toutes des mêmes droits.
La charte de chaque emprunt est constituée par son
contrat d'émission qui précise ses
caractéristiques :
· Le prix d'émission,
· Le taux d'intérêt,
· Le prix de remboursement (ce droit est toujours
garanti),
· Les modalités d'amortissement.
II-2.3. Les droits.
Les droits de souscriptions confèrent aux
détenteurs d'actions le droit d'acheter d'autres actions à un
prix fixé a l'avance. Emis dans l'opération de capital dans le
but de lever auprès des actionnaires et du public, pour préserver
les intérêts des anciens actionnaires dont la part dans le capital
de l'entreprise risque d'être réduit par l'arrivée de
nouveaux investisseurs.
Les anciens actionnaires bénéficient d'une
priorité d'achat sur les nouvelles actions émises,
représentée par un droit de souscription ou d'attribution.
Attachés aux actions anciennes, ces droits
confèrent aux détenteurs d'actions un droit de priorité.
Le droit de souscription ou d'attribution peut être coté pendant
la durée de l'opération capitalistique.
II-2.4. La Capitalisation boursière du
marché.
La capitalisation boursière est égale au
produit de la valeur boursière d'un titre multiplié par le nombre
de titres.
Elle dépend de deux paramètres :
· L'évolution des cours boursiers ;
· La quantité des titres.
Elle enregistre les variations consécutives aux
fluctuations des cours et à toutes les opérations qui augmentent
ou diminuent le nombre de titres cotés.
Au niveau de la BRVM, elle était de 1 018,9 milliards
en décembre 98. Après une légère
amélioration de 5,5% en 1999, elle a reculé à 948,3
milliards de FCFA avant d'amorcer une reprise à partir de 2001 pour
atteindre 990,5 milliards de FCFA en 2002. Avec l'inscription à la cote
de nouvelles sociétés notamment sur le marché obligataire,
la capitalisation boursière au 31 décembre 2003 s'est
établie à 1 108 milliards de FCFA.
En fin 2004, la capitalisation boursière était
de 1 284 milliards de FCFA soit un accroissement de 15,8% par rapport
à l'année précédente. Le marché des actions
affiche une capitalisation boursière en croissance de 17,1% à
1 005 milliards de FCFA contre 858 milliards de FCFA en 2003. Cette
évolution s'observe également au niveau du marché
obligataire dont la capitalisation passe de 250 milliards de FCFA en 2003
à 278,5 milliards en 2004, soit une progression de 11,2%.
En 2005, la capitalisation boursière s'élevait
à 1 623 milliards de FCFA soit une augmentation de 26,4%.Le
marché des actions n'est pas en marge de cette progression, il
connaît une progression de 29%, et atteint 1 297,08 milliards de
FCFA au 31 décembre 2005.
Quant à la capitalisation boursière du
marché obligataire, elle s'est globalement appréciée de
47,69 milliards de FCFA (17,1%) à 326,29 milliards de FCFA contre 278,6
milliards de FCFA en 2004.
Les évolutions récentes du marché
marquent une amélioration continue de la capitalisation
boursière. En effet de 1 623,3 milliards en 2005 elle a atteint
2 476,1 milliards en 2006 soit une progression de plus de 50%.
A la date du 28 Août 2009, elle était de 3337
milliards FCFA.3(*)
NB : Depuis le 02 janvier 2008, la BRVM
a pris la décision qu'à chacune des sociétés
présentes à la côte, il sera affecté la lettre A,
B ou C marquant sa classe de capitalisation .Cette classe
évoluera quotidiennement en fonction du cours de clôture du titre
et du nombre d'actions en circulation. Ainsi :
· La lettre A indique les sociétés ayant
une capitalisation boursière supérieur a 100 milliards de
FCFA ;
· La lettre B indique les sociétés ayant
une capitalisation boursière comprise entre 10 milliards de FCFA et
100 milliards de FCFA ;
· La lettre C indique les sociétés ayant
une capitalisation boursière inférieure ou égale à
10 milliards de FCFA.
Section II : Fonctionnement de la BRVM.
Les principes de fonctionnement retenus par la mise en place
du marché boursier obéissent à la fois au souci de la
conformité aux standards internationaux et à celui de son
adaptabilité à l'environnement socio-économique de
l'Union.
Sur la base de ces principes fondamentaux, les options
suivantes ont été arrêtées :
· Un marché centralisé et dirigé par
des ordres. Dans ce type de marché le cours coté d'une valeur
résulte de la confrontation pendant la séance de bourse, sous le
contrôle de la bourse régionale, des ordres d'achats et de ventes
recueillis pendant la séance. Sous réserves d'exception, toutes
les transactions portant sur les valeurs admises à la cote ainsi que les
droits s'y apportant doivent se faire en bourse, durant la séance de
bourse et à la suite d'une négociation.
· Une séance quotidienne de bourse au cours de
laquelle se détermine un premier fixing4(*), puis un fixing
complémentaire n'ayant pas été coté après le
premier fixing.
· Un marché au comptant avec un dénouement
glissant des transactions, qui permet aux opérateurs de connaitre avec
précisions la date à laquelle ils devront faire face à
leurs engagements. Il est retenu un dénouement de J+55(*) ;
· Un marché au comptant est un marché
où les négociations réalisées doivent pouvoir se
dénouer dés que les ordres ont été
exécutés. En effet l'acheteur redevable de capitaux doit
être en mesure d'exécuter immédiatement son obligation de
payer le prix d'achat, et le vendeur, celle de livrer la quantité de
titres vendus. Les SGI ne sont pas autorisées à prêter
à leurs clients des titres ou des espèces pouvant leur permettre
d'effectuer des opérations sur valeurs. Par conséquent les
comptes sur marges et les ventes à découvert sont
interdits ;
· Des transactions garanties grâce à la mise
en oeuvre d'un Fonds de Garantie constitué par les SGI pour couvrir
l'éventuelle défaillance de l'une d'entre elles. Cette option
fondamentale diminue le risque systématique et offre aux intervenants
une garantie ;
· Des titres circulant exclusivement sous forme
dématérialisée conservée chez un
Dépositaire Central unique ;
· Des règlements s'opérant exclusivement
dans les livres d'une Banque de Règlement unique.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières est
une bourse entière ment électronique. Le site central,
situé à Abidjan, assure les services de cotation, de
négociation ainsi que les services de règlement / livraison de
titres.
A partir des postes de travail installés dans leurs
locaux ou de ceux situés dans les Antennes Nationales de Bourse des pays
de l'union Economique Ouest Africaine (UEMOA), les agents des
Sociétés de Gestions et d'Intermédiations (SGI)
peuvent :
· Saisir les ordres de bourses et les transmettre au Site
Central via le réseau satellite ;
· Consulter et éditer les résultats de
cotation ;
· Consulter les informations statistiques du
marché du Dépositaire Central ;
· Obtenir la diffusion des informations.
L'égalité quant à l'accès à
l'information, au traitement des investisseurs, au coût d'accès
au réseau, quel que soit le lieu d'implantation de l'opérateur
économique, forment les points cardinaux.
Le marché se caractérise comme suit :
· Un marché centralisé dirigé par
les ordres, c'est-à-dire le cours d'une valeur est
déterminé par la confrontation des ordres d'achat et de vente
collectés avant la cotation ;
· Trois séances de bourses hebdomadaires avec deux
cotations au fixing (cours unique obtenue par confrontation des ordres d'achat
et de vente).Les séances évolueront rapidement vers une
séance quotidienne pour atteindre des séances de cotation en
continu ;
· Un marché au comptant avec un dénouement
glissant des transactions, qui permet aux opérateurs de connaitre avec
précision la date à laquelle ils devront faire face à
leurs engagements. Lors de son démarrage, la BRVM a retenu un
dénouement des transactions à J+5 (jour de négociation
plus 5 jours ouvrés) qui doit évoluer vers les
préconisations internationales en la matière, soit un
dénouement à J+3 ;
· Des transactions garanties grâce à la mise
en place d'un Fonds de Garantie du Marché alimenté par les SGI
pour pallier une éventuelle défaillance ;
· La conservation et la centralisation des titres par un
Dépositaire Central/Banque Règlement et leur circulation
exclusive sous une forme dématérialisée.
I/ ORGANISATION DES COTATIONS
I-1.Inscription des sociétés à
la cote.
L'admission à la cote est l'ultime maillon de la
chaîne de financement pour les entreprises. Elle constitue une
décision stratégique à long terme nécessitant une
bonne préparation.
L'inscription d'une société à la cote de
la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est
subordonnée à la satisfaction des conditions suivantes :
· Etre constitué sous forme de
société anonyme ;
· L'engagement écrit de l'émetteur de
diffuser les informations requises par la Bourse, notamment la publication des
comptes annuels au Bulletin Officiel de le Cote (BOC) et de participer à
l'organisation du marché ;
· L'engagement écrit de l'émetteur de se
soumettre à la réglementation de la BRVM.
Pour demander son inscription a la cote de la BRVM, la
société candidate doit mandater une Société de
Gestion et d'Intermédiation (SGI) qui l'assistera et la conseillera.
Une fois le dossier de demande complet reçu, la
Bourse Régionale décide de l'admission de la
société et transmet une copie du dossier au Conseil
Régional de l'Epargne Publique des Marchés Financiers pour l'avis
requis.
La société cotée a entre autres
responsabilités :
· La gestion de l'encadrement réglementaire et des
relations avec les investisseurs, l'organisation des assemblées
annuelles des actionnaires, etc. ;
· L'information à la Bourse et au public et tout
fait nouveau ou modification susceptible d'influer de manière
significatives sur le cours de ses titres.
I-2.Le marché des Actions et des Obligations.
La Bourse Régionael des Valeurs Mobilières
dispose, pour le démarrage de ses activités, de deux
compartiments pour les actions et d'un compartiment unique pour les emprunts
obligataires
Pour être admise au Premier
Compartiment, la société doit répondre aux
conditions suivantes :
· Présenter une capitalisation boursière
égale ou supérieure à 500 millions de francs
CFA ;
· Avoir une marge nette sur chiffres d'affaires sur
chacune des trois dernières années de 3% ;
· présenter 5 années de compte
certifié ;
· s'engager à signer un contrat d'animation de
marché ;
· diffuser dans le public au moins 20% de son capital,
dès l'introduction en bourse ;
· s'engager à publier les estimations
semestrielles des chiffres d'affaires et les tendances de
résultats ;
Au Second Compartiment, l'admission de la
société est soumise aux conditions suivantes :
· présenter une capitalisation boursière
supérieure ou égale à 200 millions de francs CFA.
· Présenter 2 années de comptes
certifiés ;
· S'engager à signer un contrat d'animation de
marché
· S'engager à diffuser dans le public au moins 20%
de son capital dans le délai de deux ans, ou 15% en cas d'introduction
par augmentation de capital.
Le Compartiment Obligataire-titres de
créances est accessible aux emprunts obligataires dont le nombre total
de titres à l'émission est supérieur à vingt cinq
mille (25.000), et représentant un montant nominal au moins égal
a cinq cent millions (500.000.000) francs CFA.
I-3.L'Intégrité du
marché et la protection des épargnants.
a) Le fonds de garantie du marché
Afin d'assurer l'intégrité et la
continuité du Marché Régional, le Dépositaire
Central-Banque de Règlement (DC/BR) garantit le règlement de
l'ensemble des transactions. A cet effet, le DC/BR prévoit des mesures
visant à prévenir les défauts de livraison ou de paiement
des adhérents. Par le Fonds de Garantie, le DC/BR se substitue, le cas
échéant à l'adhérent défaillant
.
b) Les Contributions au Fonds.
Le Fonds de Garantie est constitué des contributions
requises et des contributions additionnelles des adhérents .La
contribution requise de l'adhérent est utilisée
en cas de défaut de celui-ci ou, lorsque les circonstances
l'exigent, en cas de défaut d un autre adhérent .La
contribution additionnelle de l'adhérent n'est utilisée qu'en cas
de défaut de sa part. Sauf avis contraire du DC BR, les seules
formes de contributions acceptables sont le comptant et les garanties
bancaires. Au moins 20% de la contribution doit être constitué
d'argent comptant.
c) Utilisation du Fonds.
En cas de défaut d'un adhérent, le DC-BR suspend
l'adhérent défaillant et procède à l'utilisation du
Fonds de Garantie conformément à la procédure
prévue dans le Manuel des Opérations du Dépositaire
Central. L'adhérent défaillant est tenu de rembourser le Fonds de
Garantie, incluant les frais encourus .Toute somme
récupérée de l'adhérent défaillant est
affectée au Fonds de Garantie.
d) Fonds de Protection des Epargnants.
Le fonds de garantie est géré par l Association
Professionnelle des Sociétés de Gestions et
d'intermédiations SGI, conformément a l'article 21 du
Règlement Général de la BRVM .Il est
constitué à partir des contributions des SGI, afin de
pallier l'éventuel défaut d'un membre dans
l'impossibilité de satisfaire ses obligations envers ses clients.
II / PLACE ET UTILITE DE LA BRVM.
De nos jours la Bourse joue un très grand rôle
dans le développement économique des pays de l'UEMOA. Nous
tenterons de montrer sa place puis son utilité au sein de l'UEMOA.
Paragraphe I : Place de la BRVM.
II-1.1. La Bourse : le marché de
capitaux.
La bourse se définit comme un point, un lieu de
rencontre des agents économiques, un lieu d'échange, pour ceux
qui ont des valeurs mobilières où dérivés à
vendre ou à acquérir. La bourse est donc un marché
où se rencontre les propriétaires de titres voulant les vendre et
les personnes qui ont des capitaux et qui sont désireuses de les
acquérir. Ces titres
représentant des capitaux, la bourse est un vrai marché de
capitaux. Ce marché comprend
trois principaux axes que sont :
· Le marché monétaire : c'est le
marché du court terme où s'échangent crédit et
monnaie, liquidités d'aujourd'hui contre liquidités futures pour
les besoins des Etats, des institutions financières et des entreprises
qui y ajustent leur trésorerie pour des emprunts à long ou court
terme.
· Le marché financier : c'est le
marché où se rencontrent les demandes et les offres de fonds
à long terme permettant, ainsi l'accès aux ressources
générales, pour les agents économiques qui ont des emplois
dont le financement dépasserait leurs ressources propres dans les trois
fonctions essentielles que sont, la consommation, la circulation et
l'investissement
· Le marché du crédit : c'est le
marché où s'échangent les demandes et les offres de
capitaux à moyens terme.
II-1.2. Les Atouts de la BRVM.
La nouvelle Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM) dispose, pour sa réussite de plusieurs atouts.
Dune part, elle cohérente avec les autres chantiers
d'intégration (OHADA, la Centrale des Bilans, le Syscoa) et les
nouvelles mutations du secteur financier régional (création de
sociétés de capital-risque, création de
sociétés d'investissement, réforme du marché
monétaire) Il prend appui sur la solidarité monétaire
actuelle des pays de l'UEMOA et sur les fondements juridiques des pays
concernés.
D'autre part, certaines mesures d'accompagnement favorisant le
développement de la Bourse ont été mises en place,
notamment les programmes de privatisations qui vont entraîner l'ouverture
de capital de sociétés d'Etat fortement capitalisées et
accélérer leur arrivée à la cote.
Enfin, la BRVM a été créée
conformément aux normes de transparences et de circulation de
l'information en vigueur sur les autres marchés financiers
internationaux .Cela lui permettra d'attirer les capitaux étrangers.
L'exemple de la SONATEL dont l'ouverture de capital a intéressé
des investisseurs institutionnels étrangers (comme les fonds de pension)
est a cet égard révélateur.
La nouvelle BRVM représente certes un
nouvel outil financier gros de nombreuses promesses. Cependant, les
marchés financiers ont montré leurs aptitudes à
sanctionner les erreurs de gestion des entreprises et des gouvernements des
pays qui les hébergent. La BRVM, plus que toute autre bourse,
n'échappera pas à l'impatience des capitaux mondiaux, toujours en
quête de règlement et de sécurité dans un
marché global où les barrières tombent chaque jour
davantage. Il en résulte que, son véritable défi ne repose
pas seulement dans sa complexité technique mais surtout dans la
détermination des autorités qui l'ont mise en place à lui
assurer un essor véritable qui implique une véritable
évolution dans les modes traditionnels de gestion des entreprises et des
finances publiques ainsi que dans les méthodes de divulgation des
informations dans les pays concernés. Car rappelons-le c'est
l'information qui gouverne les marchés financiers.
II-1.3. Défis de la BRVM.
Bien évidemment, la Bourse ne remplira son rôle
avec succès que dans la mesure où certaines conditions sont
réunies.
Premièrement, la réglementation du marché
doit empêcher l'émergence de plusieurs spéculateurs aussi
bien institutionnels que particuliers qui une en faillite ou pour d'autres
raisons retirent leurs fonds et provoquent l'écroulement de la Bourse.
On se souvient de Wall Street en 1929 et 1987, Hong Kong en 1973 et de
l'Amérique du Sud à la fin de 1994 (crise mexicaine).
Deuxièmement, les autorités du marché
doivent empêcher la multiplication malhonnête comme les conflits
d'intérêts, les transactions d'initiés, la fausse
information, etc. A cet égard la mise en place du Conseil
Régional de l'Epargne Publique et du Marché Financier,
institution indépendante, organe de tutelle du marché, est un
signe encourageant.
Troisièmement, il importe que des mesures
d'accompagnement soient mise en place pour dynamiser le marché. L'on
pense par exemple, à des incitations fiscales ou a des subventions pour
des sociétés désireuses de s'introduire en bourse.
Enfin, pour un bon développent de la Bourse, il faudra
que les pays concernés assainissent leur cadre économique.
II-1.4. Contributions de la BRVM et des SGI au
développement des pays de l'UEMOA.
Les autorités des pays membres de l'UEMOA placent un
grand espoir dans ce nouvel outil dont ils espèrent qu'il palliera les
insuffisances existant en matière d'épargne et d'investissement.
Au niveau de l'épargne, la collecte des ressources
dans la zone sera favorisée par l'existence de titres financiers plus
nombreux et plus rémunérateurs. En effet, les actions et les
obligations offriront des rendements plus élevés que les
instruments traditionnels (dépôts bancaires, compte
épargne).Cera permettra de mobiliser l'épargne informelle et de
réduire le flux de capitaux jadis enregistrés en direction des
marchés financiers extérieurs.
Au niveau de l'investissement de la bourse va faciliter
l'accès au capital pour les entreprises disposant de perspectives
d'avenir pour les investisseurs locaux et étrangers. Ce
phénomène devrait permettre la redynamisation du secteur
privé et l'établissement d'une croissance durable. En effet la
croissance des pays de la zone a été freinée ces
dernières années par un important déficit de capitaux
à longs terme. D'autre part, les bailleurs de fonds
échaudés par la crise de la dette et attirés par
l'émergence de nouvelles opportunités, notamment en Europe de
l'Est, ont déserté la sous- région ce qui entraine une
baisse importante des capitaux. Il n'y a pas que le secteur privé qui
peut tirer avantage de cette situation. Les Etats également pourront par
le biais d'émissions d'emprunts obligataires financer leurs
déficits budgétaires en recourant de façon de plus en plus
structurée à la dette intérieure plutôt qu'à
la dette extérieure.
Dans les capitales ouest africaines, on espère que
l'épargne mobilisée servira à financer les besoins en
investissement des entreprises locales. Les autorités attendent
également qu'elle permette de relancer la croissance et d'atteindre un
niveau suffisant pour induire un développement économique
durable.6(*)
Paragraphe II : Utilité et Rôle de la
BRVM
I/ Utilité de la BRVM.
Il s'agit ici de montrer dans une première partie
l'utilité de la bourse, son rôle au plan micro et
macro-économique puis son influence sur la performance des entreprises
cotées.
Cette utilité de la bourse se fait ressentir à
travers quatre grandes fonctions qui consistent à :
· Attirer l'épargne disponible qui servirait
à acheter où à vendre les titres de
propriété, donc à dynamiser le marché
financier ;
· ouvrir le capital de sociétés,
c'est-à-dire diffuser ou diluer le capital dans le public, d'autant plus
que les premiers acquéreurs, les actionnaires primaires pourront
toujours et facilement aller sur le marché secondaire ;
· · favoriser la croissance des entreprises,
grâce aux processus de croissance externe (achat de titres d'une autre
entreprise).C'est cette fonction qui caractérise les besoins de
croissance de l'entreprise qui facilite les Offres Publiques d'Achats
(OPA) ;
· informer sur la santé du marché
financier. C'est cette fonction qui fait de la bourse le baromètre de
l'économie.
II/ Rôle de la BRVM.
Comme le soulignait RAYMOND BARRE7(*) « la bourse
des valeurs a pour fonction de permettre facilement l'obtention et la
restitution des capitaux et d'assurer la mobilité du capital d'emploi
à emploi et de pays à pays ». Sous ce rapport la bourse
répond à deux types de besoins :
· d'ordre micro-économique pour la
nation ;
· d'ordre macro -économique pour les entreprises
et les actionnaires.
II.2.1. Au plan micro -économique.
Il facilite la notoriété des entreprises
cotées. C'est d'ailleurs la principale motivation des entreprises qui se
présentent au second marché. Il permet de lever des fonds
propres. C'est ainsi que les sociétés qui postulent au
marché financier ne peuvent y entrer que par augmentation de capital et
non par la vente d'actions détenues par les anciens actionnaires. Il
incite à mieux gérer les entreprises dans le but d'en valoriser
au mieux les actifs pour le profit des actionnaires dans une optique de gestion
optimale, arguments fréquemment avancés par les concepteurs de la
bourse.
II.2.2. Au plan macro-économique.
Le rôle de la bourse a été longuement
étudié par la plupart des économistes et peut se
résumer en quatre grands constats :
· c'est un circuit court entre l'épargne à
long terme et les besoins de financement des entreprises et des
collectivités publiques, avec au premier rang l'Etat. A ce titre, la
bourse se pose en concurrente du système bancaire qui joue le rôle
d'intermédiation entre les dépôts et les prêts. C'est
pourquoi l'engagement des émetteurs d'actions ou d'obligations est
qualifié souvent de phénomène de
désintermédiation puisque c'est un moyen essentiel et
alternatif au crédit bancaire pour financer l'économie ;
· C'est un instrument de liquidité de
l'épargne : la bourse étant ouverte tous les jours
ouvrés, les détenteurs de titres peuvent réaliser à
faible coût et facilement recouvrer leur épargne. Il ne faut pas
oublier que c'est un substituant d'autres épargnants aux
précédents porteurs de titres qui souhaitent se retirer que la
bourse rend liquide pour les actionnaires et pour les créanciers
obligataires, des capitaux qui restent néanmoins durablement
engagés dans leur emploi d'origine.
· C'est un lieu de restructuration sectorielle qui
facilite le regroupement d'entreprises, par deux grands types
d'opérations : les Offres Publiques d'Achats (OPA) et les Offres
Publiques de Ventes (OPV). L'Offre Publique d'Echange (OPE) est un
mécanisme particulièrement intéressant et
spécifique à la bourse puisque comme le soulignait l'ancien
syndic Flornoy, c'est un moyen que la bourse offre aux sociétés
de battre leur propre monnaie en achetant des entreprises. Non
seulement les sociétés paient comptant, dans le cas des OPA, mais
également elles remettent aux actionnaires de l'entreprise
attaquée des actions de l'entreprise attaquante.
II.2.3. Influence de la bourse sur la performance des
entreprises cotées.
Les économistes et les chercheurs en gestion ont
montré qu'une bonne entreprise est celle qui s'endette en
général et qui s'endette bien en particulier. Ainsi, l'entreprise
se déclare capable de rembourser à une échéance
prédéterminée et qui, à la date effective du
remboursement honore son engagement sans difficulté.
Parallèlement au système bancaire, la bourse
constitue un circuit de financement des besoins de l'entreprise. L'introduction
en bourse est un moyen de discipliner les dirigeants, contraints à
être performants .En effet, la présence en bourse peut être
considérée comme un signal ou comme une pression sur les
dirigeants. Souvent la part d'actions détenue par les dirigeants
constitue un signal de la qualité de l'entreprise dans la mesure
où elle est une fonction croissante de rentabilité attendue. La
bourse peut être utilisée pour réduire l'asymétrie
d'information ex-post entre les dirigeants et les actionnaires d'une firme et
ses gestionnaires. En théorie, les dirigeants se doivent de maximiser la
valeur de l'entreprise et la richesse de ses actionnaires.
La cotation en bourse oblige les dirigeants à
n'investir que dans des projets à Valeur Actuelle Nette (VAN) positive.
La VAN se définit comme la valeur actualisée des flux
monétaires actualisé sil y a lieu. Autrement, une faillite serait
une catastrophe non seulement pour les actionnaires mais aussi pour les
dirigeants dont la réputation serait fortement ternie et qui aurait du
mal à retrouver une situation et un poste similaire.
De plus, l'introduction en bourse peut être
également perçue comme une indépendance financière
pour les sociétés cotées. Le marché financier
permet l'obtention de fonds propres qui réduisent la
vulnérabilité de l'entreprise vis-à-vis des banques par
l'allégement de la charge des intérêts. Mais cette
indépendance implique simultanément une dépendance
à un contrôle extérieur surtout s'il existe un actionnaire
de taille importante tel que les fonds.
Un fonds est une société comportant quelques
opérateurs rassemblés dans un bureau et spéculant sur
l'ensemble des marchés financiers à partir d'informations qu'ils
reçoivent. Il existe trois grands types de fonds qui
gèrent des portefeuilles d'un ensemble d'actions, d'obligations et des
titres monétaires sur les différents marchés.
· Fonds de pension : Ces fonds
collectent une partie du salaire mensuel des travailleurs et spéculent
sur les marchés financiers pour le faire fructifier.
· Fonds communs de placement : Ce
sont les SICAV et autres fonds mutuels. Ces fonds proviennent des
épargnants confiant leurs épargnes à ces organismes
gérés par une banque, une société de bourse ou une
société d'assurance.
· Fonds spéculatifs ou de performance
(Hedge Funds) : Ce sont des organismes privés qui
gèrent des sommes empruntées en diversifiant les risques. Dans un
tel cas, le dirigeant de l'entreprise est sous le contrôle des
actionnaires qui peuvent le remplacer à la suite de mauvaise gestion.
Certains fonds de pensions imposent en général
un ratio de bénéfice de 12 à 15% aux entreprises dans
lesquelles ils sont actionnaires. L'instrument utilisé est le Price
Eadwin Ratio (PER). Ce PER est le rapport entre le cours boursier et le
bénéfice par action. De façon équivalente, le PER
est le rapport entre la capitalisation boursière d »une
société et son résultat net. Ce pouvoir des investisseurs
institutionnels à imposer aux entreprises une politique
financière ou un résultat est ce que l'on appelle le gouvernement
d'entreprise dont l'efficacité dépend des degrés de
concentration de l'actionnariat. Moins il est dispersé, plus le
contrôle est facile et efficace. Ainsi, la stratégie du dirigeant
prendra en compte les multiples facteurs pour la gestion parmi lesquels les
contraintes imposées par les actionnaires.
Les analystes financiers des actionnaires s'intéressent
régulièrement à la santé de l'entreprise notamment
à ses capacités de bénéfices et donc de versements
de dividendes. Pour ce faire, ils analysent le chiffre d'affaires de
l'entreprise par rapport au capital engagé au départ, aux heures
de travail nécessaires, à la main d'oeuvre engagée.
La bourse est également pour l'entreprise cotée
l'occasion d'améliorer sa notoriété, de réaliser
des plus values en élargissant le cercle des actionnaires. Ce faisant le
dirigeant peut aussi faire appel au marché pour financer le
développement de son entreprise et améliorer la structure
financière gage d'indépendance à long terme. Car la
société cotée à la possibilité d'effectuer
des augmentations importantes de capital en proposant toujours de
manière préférentielle à ces actionnaires la
souscription a ces augmentations.
II.2.4. Utilité pour l'actionnaire.
La bourse présente également des avantages pour
l'actionnaire. En effet, elle lui permet de diversifier son portefeuille en
mettant à sa disposition une gamme complète de supports et
d'opportunités de placements variés ; car les titres vendus
peuvent être librement négociés lors des séances de
cotation.
En outre, dans le cas d'un besoin urgent, l'investisseur peut
disposer de la somme dont il a besoin grâce à la liquidité
du marché .Elle permet facilement d'évaluer le patrimoine de
l'individu pour la succession grâce au cours de l'action.
III/ BILAN 2008 DE LA BRVM.
Avec une bonne tenue de la bourse, les acteurs de ce secteur
veulent une meilleure implication des entreprises, pour qu'elles soient
cotées, afin de leur garantir, l'arrivée des investisseurs. Pour
cela, il y a un long travail à faire.
Après des baisses mensuelles successives
observées depuis le début de l'année, la BRVM revient en
forte hausse à la fin du 1e semestre 2009. Les indices de la BRVM 10 et
BRVM composite progressent respectivement de 15,32, à 153,56% et de
10,87 à 114,01 points. La BRVM a
été tirée principalement par les fortes valeurs
enregistrées par les titres de capital des sociétés
ivoiriennes. En conséquence, la capitalisation boursière des
valeurs composant l'indice BRVM 10 et celle de l'ensemble des titres
cotés, affichent des bonds significatifs de 15,32% à 2 160
milliards de francs Cfa et 10,88% à 2 970 milliards de francs Cfa,
respectivement. Le marché obligataire, peu dynamique, laisse
apparaître une capitalisation boursière de 542 milliards de francs
Cfa. Au total, le marché des actions présente 1 095 645
titres négociés pour une valeur globale de
1 980 010 737 de francs Cfa. Ces informations sont contenues
dans la lettre mensuelle de CGF bourse. Ce sont des sociétés
comme La SONATEL et la société Palmolive de Côte d'ivoire
qui sont en tête des échanges. SONATEL pour 82 milliards et la
société Palmolive Côte d'Ivoire pour 83 milliards. En
Afrique de l'ouest, il existe 21 sociétés de gestion et
d'intermédiation dont trois au Sénégal et 10 en Côte
d'ivoire.
C'est à une conférence de presse qu'ont
été invités les journalistes par la directrice de la BRVM
à Dakar, Mme Khady Sy. Elle avait à ses
côtés l'administrateur de la bourse, M. Adnan Chimanti qui a
expliqué que «la bourse a montré ses performances et
capacités. Elle a permis à des entreprises publiques et
privées d'avoir des investissements. Une entreprise
Sénégalaise cotée a toutes les chances d'attirer les
investisseurs du monde. C'est vrai que le secteur bancaire est important, mais
il faut élargir le marché financier.» M. Chimanti qui
faisait un appel du pied aux entreprises, précise que «l'action a
connu une bonne valorisation malgré la crise. Nous souhaitons que
l'épargnant particulier participe à la bourse qui est le radar
des investisseurs. La BRVM est solide et bénéficiaire. Il faut
qu'on l'utilise et la presse doit faire passer le message qu'on ait une bourse
performante afin que les entreprises et les épargnants profitent du
monde en passant par la bourse». Une invite aux investisseurs à
s'intéresser à la bourse pour jouer le rôle de compensation
et permettre à la bourse de fonctionner.
Mme Khady Sy lui
emboîtera le pas en soutenant que « le fait d'être en bourse
en termes de bonne gouvernance est une valeur matérielle
sûre». Selon elle, «lors de la crise qui a débuté
au mois d'octobre dernier, il y a eu des investisseurs qui sont sur la place
à un moment donné, il y en a qui ont eu besoin de
liquidités et qui se sont retirés et c'est à ce moment
qu'il y a eu une chute». Il y a eu 61 milliards de francs Cfa de
remboursement en 2008. Tous les secteurs étant ouverts à la
bourse, chacun réagit différemment. Mme Sy explique
que «la crise financière a eu un impact limité sur la
bourse. On a des produits très encadrés qui ne sont pas des
produits sophistiqués. Et pour la crise économique, il y a eu un
impact variable selon les secteurs, l'agrobusiness a été le plus
touché.» Cette année il y a un emprunt obligataire de 114
milliards de francs CFA. Et le Port autonome de Dakar en a
bénéficié. La SONATEL est la seule entreprise qui est
cotée en bourse au Sénégal, mais elle n'est pas la seule
cotable, il y a beaucoup d'autres entreprises, mais qui n'ont pas joué
le jeu. C'est très lourd comme investissement et il y a un niveau
à maintenir quand on y entre.
Pour M. Chimanti, l'intégration a été
réussie en faisant une bourse régionale en 10 ans, avec un
développement qui s'est fait entre 50 et 60 % pour des raisons de retard
de la privatisation. Pour les entreprises qui doivent entrer en bourse,
il y a un travail à faire. Il y a des entreprises cotables, mais c'est
un travail de longue haleine, difficile à cause du fonctionnement des
parties, parce que la bourse peut sanctionner et des informations qui
concernent les sociétés peuvent être divulguées.
«Ce n'est pas un travail facile. Depuis trois ans, un travail ardu est
fait pour l'entré en bourse des entreprises.8(*)
La libéralisation de la circulation des capitaux, la
mise en place des règlements uniformes offrent de nouvelles
perspectives aux épargnants. Le grand marché africain a ouvert
des opportunités intéressantes pour les placements financiers.
La création en Afrique de l'Ouest d'une nouvelle bourse
pour le financement des sociétés innovantes à fortes
croissances a facilité le financement des entreprises, au prix d'un
risque naturellement élevé.
Cependant après 11ans d'existence, la BRVM devra
encore s'atteler a :
· Manoeuvrer à attirer de plus en plus les
ressources internationales,
· Réduire les coûts d'intermédiations
des acteurs commerciaux,
· Inciter encore plus une implication du secteur
privé,
· Donner une plus ample diffusion de l'information
· Pousser le secteur bancaire a une implication ardue
dans le Marché Financier Régional.
Une solide connaissance des marchés et des produits
financiers, une anticipation correcte de l'évolution économique
et monétaire des pays, une évaluation pertinente de la situation
financière des entreprises et de leurs résultats futurs restent
nécessaires pour effectuer de bonnes prévisions. Un investisseur
pourra ensuite procéder à un arbitrage entre la
rentabilité et le risque en fonction de la situation personnelle, et
réalises des performances intéressantes sur le marché
boursier.
Dans cette deuxième partie nous allons étudier
le cas de la SONATEL dont l'introduction en bourse (BRVM), la bonne gestion et
une équipe de qualité auront permis une accession remarquable au
sein du marché sous régional de même qu'au sein de la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).
.
TROISIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE ET ANALYTIQUE.
CHAPITRE I : PPRESENTATION DE L'ENTREPRISE
Section I : Information générale
sur la société
I / IDENTIFICATION DE LA SOCIETE
I-1.1. LA SONATEL, opérateur historique des
télécommunications au Sénégal.
La Société Nationale des
Télécommunications du Sénégal (SONATEL), premier
opérateur téléphonique du Sénégal, a
été créé en 1985 avec la fusion de
« l'Office des Postes et Télécommunications »
(OPT) et « Télé Sénégal ». La
SONATEL devient une société privée en 1997 quand France
Télécom prit une participation de 42,33% au capital. (Voir
Annexe).
I-1.2. Présentation générale de
SONATEL.
Avec plus d'un quart de siècle dans l'exploitation des
télécommunications, un potentiel humain spécialisé,
un parc téléphonique de plus de deux millions de lignes
réparties sur tout le territoire sénégalais, la SONATEL se
positionne comme un pôle incontournable de réseau
téléphonique plus accessible et de qualité.
Créée le 23 juillet 1985 par la loi 85-86 qui
lui confère le monopole de l'exploitation des
télécommunications sur l'ensemble du territoire national, la
mission de services publics et une autonomie de gestion dans le cadre d'un
contrat-plan qui le lie à l'Etat pour trois ans renouvelables.
La SONATEL a du modifier ses statuts, dix
ans après sa création, pour s'adapter aux nouveaux environnements
des télécommunications et ouvrir son capital au public, par le
biais d'une Offre Publique de Ventes (OPV) et a un partenaire
stratégique France -Télécom, choisi suite à un
appel d'offre international. Cette évolution aboutit à
l'émergence d'une nouvelle entité sous la forme juridique d'une
Société Anonyme (S.A), au capital de cinquante milliards
(50.000.000.000) de francs CFA, jouissant du monopole pour l'exploitation sur
la téléphonie fixe, de 1997 à 2004, et soumis à la
concurrence réglementée dans le domaine de la
téléphonie mobile et à une concurrence libre pour tous les
services à valeur ajoutée. Elle avait pour siège social la
6 Rue Wagane Diouf qui est devenu le 46 Boulevard de la République.
En 2006, avec le changement
d'identité visuelle de la SONATEL, elle adoptera la marque commerciale
ORANGE pour les activités du mobile, de l'Internet et de la
télévision au Sénégal et au Mali.
I-1.3. Organisation de la SONATEL.
La SONATEL ayant le statut de Société Anonyme
est organisée comme suit :
Un conseil d'administration composé de 09 membres et
un comité d'organisation de 17 membres comme le montre respectivement
les organigrammes ci- dessous : (voir annexes).
I-1.4. Les Ressources Humaines.
La qualité des ressources humaines est au centre du
processus de transformation du Groupe SONATEL pour mieux servir les clients
qui font confiance à ces produits et services.
En 2008 comme pour les années précédentes, le groupe
SONATEL a procédé au recrutement des meilleurs profils
disponibles sur le marché de l'emploi. 25% effectifs consacrés
à l'activité fixe et 80% des effectifs affectés au mobile
ont moins de 5 ans d'ancienneté. A cette politique d'acquisition des
meilleurs profils sur le marché de l'emploi, s'ajoute un dispositif
satisfaisant de formation et de perfectionnement des collaborateurs tant au
niveau local qu'a l'international, pour leur permettre de respecter les
engagements de l'entreprise vis-à-vis des clients. Les formations sont
de types initiales, continues et individuelles. De manière
chiffrée, ce sont près de 500 agents qui ont au moins suivi une
formation et près de 6.000 journées élèves en
août 2006 (soit prés de 44h/salarié).
Les Cercles du changement, démarrés en 2001,
demeurent un dispositif phare grâce aux thèmes choisis qui sont en
phase avec les préoccupations des managers intermédiaires :
le leadership et la confiance.
A ce jour, l'école de la vente connaît un
meilleur développement avec dans le cadre de la dynamique client, la
définition des états cibles, la création d'une
méthode de ventes SONATEL (élaboration du guide d'entretien
commercial), l'animation des sessions de formations pour la force de vente.
La mise sur pied de l'école du marketing a permis
d'initier l'autodiagnostic des marketeurs afin d'identifier les écarts
de compétences éventuelles.
Parallèlement aux Cercles et aux écoles,
l'e-learning a été déployé : des sessions de
formation ont été réalisées en classes virtuelles,
la conception d'un module du système d'information en classe virtuelle a
été finalisée.
Cependant, la SONATEL poursuit la mise en oeuvre de son
dispositif de développement des compétences. La Direction des
Ressources Humaines a en effet réalisé au profit des
collaborateurs du groupe au cours de cette année plus de 52.000 heures
de formation. Plus de 675 salariés ont au moins suivi une formation au
cours de cette année 2008 dans les différents métiers du
service commercial, du réseau et du marketing notamment.
I-1.5. Domaines d'activités.
La SONATEL a pu développer une grande maîtrise
technique. Elle a articulé ses activités autour de quatre grandes
familles de métiers que sont :
1) La téléphonie fixe
Le réseau de téléphonie fixe de la
SONATEL est à la pointe de la technologie avec :
· Des centraux de communications numérisés
à 100% et deux centres de transit international avec une
capacité équipée de 156.000 automatisées à
100% ;
· Un système de transmission en fibre optique sur
plus de 2.000 km numérisé à 95%
(Dakar-Thies-Saint-Louis-Podor-Matam-Bakel-Kidira-Tambacounda-Kaolack-Diourbel).
Le plan d'équipement des zones rurales a permis de raccorder
tous les chefs lieux de communauté rurale. Pour les besoins de la
téléphonie publiques, la SONATEL a suscité la
création de 8.884 lignes de télécentres privées,
générant ainsi plus de 10.000 emplois et un chiffre d'affaires de
prés de douze milliards de francs CFA. Avec 9.444 lignes publiques
disponibles pour les besoins de la téléphonie publique, la
SONATEL a déjà atteint son objectif assigné, dans le
cahier de charges signé avec l'Etat, à savoir disposer d'une
ligne publique pour 1.000 habitants en 2000.
2) La téléphonie mobile.
Le réseau de téléphonie cellulaire GSM
« Alizé » a été mis en service en
Septembre 1996.La structure créée par la SONATEL pour
gérer ce réseau a beaucoup évolué pour s'adapter
à la concurrence, d'une part, par l'extension de sa couverture et,
d'autre part, par la diversification de son offre. Elle a signée en 1998
,15 accords de roaming9(*) avec les opérateurs de neuf
pays : France, Angleterre, Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse, Liban,
Afrique du Sud, Côte d'Ivoire
L'extension de la couverture a été traduite par
la mise en service des sites de plusieurs localités comme :
Sandaga, Yeumbeul, Popenguine, Saly, Joal, Kel, Pal et Richard-Toll.
3) Des services à valeur ajoutée de
qualité.
Une offre adaptée aux besoins spécifiques de la
clientèle professionnelle exige de la SONATEL une haute maîtrise
technologique. Aujourd'hui la SONATEL offre à sa clientèle une
large gamme de services dans le domaine des services de valeur
ajoutée :
· Pour les fournisseurs de réseaux d'accès
à Internet, un réseau par liaison spécialisée 64
Kbits ;
· Pour la transmission des données par paquets, un
réseau Senpac (norme X25), d'un parc d'abonnés fiable ;
· Pour la consultation de bases de données ;
des services Vidéotex et Minitel ;
· Pour les communications téléphoniques
spécifiques des liaisons fiables.
4) Des recherches sur les produits du
futur.
Du fait de l'évolution technologique, des besoins des
clients et des initiatives de la concurrence, la SONATEL ne cesse
d'entreprendre des recherches pour offrir à ses clients des produits et
services nouveaux ou améliorés. Ces recherches portent notamment
sur le réseau intelligent et les services vocaux qui permettent à
ceux qui ont le téléphone ou non de communiquer à tout
moment quel que soit l'endroit où ils se trouvent.
Cela devra aboutir à la disponibilité de
services comme le service télé vote (pour comptabiliser les
nombres d'appels téléphoniques établis durant une
période à des fins de jeux, de sondage ou de vote), les services
de télécommunication universelle (pour acheminer tous les appels
adressés au numéro personnel de l'abonné vers le dernier
poste où il a été localisé etc....ou des produits
comme les cartes virtuelles ou prépayées. Tout ces quatre
domaines d'activités ont subies de nombreuses transformations
plaçant aujourd'hui la SONATEL à la pointe de la technologie.
Section II : Introduction en bourse de la
SONATEL.
L'action SONATEL a été cotée pour la
première fois, le 02 octobre 1998 à la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières (BRVM) .Cette introduction a eu des effets
positifs aussi bien pour la SONATEL que pour la BRVM.
I / EFFETS POSITIFS DE L'ENTREE EN BOURSE DE LA
SONATEL.
I-2.1. Sur le marché primaire.
La SONATEL, en s'introduisant en bourse, a ouvert, par Offre
Publiques de Ventes (OPV), son capital au public. C'est ainsi qu'elle a fait un
appel public à l'épargne (20% de ses 10 millions d'actions de
valeurs nominale = 5.000 francs CFA) par émission d'actions avoisinant
les dix milliards de francs CFA, donc un gain énorme pour une
entreprise dans le contexte de l'Union. Elle ne s'est pas limitée
à cela. En effet profitant de sa nouvelle notoriété et de
la confiance du marché, elle a levé d'autres capitaux.
I-2.2. Sur le marché obligataire.
Sur ce marché, elle a lancé un nouvel appel
public à l'épargne par emprunt obligataire d'un montant de 12
milliards de francs CFA à un taux de 7% sur cinq ans. Globalement, la
SONATEL, grâce à son introduction en bourse, a levé des
capitaux d'environ 20 milliards de francs CFA, en peu de temps et à
moindre coût. Ainsi, dans l'avenir et à chaque fois qu'elle le
voudra, dans l'espace boursier, levé des capitaux, soit par
émission de nouvelles actions, soit par emprunts obligataires, faisant
de la bourse un réservoir inépuisable de capitaux pour le
financement de ses investissements
I-2.3. Sur la BRVM.
L'introduction de la SONATEL a eu un impact positif sur la
BRVM, tant sur le plan de la capitalisation boursière que sur le volume
des transactions.
· Au niveau de la capitalisation boursière.
Dés son introduction, l'action SONATEL a fait franchir
à la capitalisation boursière de la BRVM le seuil des 1.000
milliards de francs CFA.
Après l'OPV, la capitalisation boursière de la
SONATEL, s'estime à 195 milliards de francs CFA, et, finalement,
atteindre la barre des 240 milliards de francs CFA, le 31 décembre 1998.
Ainsi la capitalisation boursière de la SONATEL représente, en
moyenne, 25% de la capitalisation totale de la BRVM et 40 % de celle de
l'indice BRVM 10.
· Sur le volume des transactions.
Avec un volume de transactions de 91.600 titres, soit 3,4
milliards de francs CFA, échangés trois (3) mois seulement
après son introduction en bourse, l'action SONATEL a cru de près
de 10% en trois mois, alors que l'indice BRVM 10 a baissé de 11% sur la
même période. Figurant toujours au palmarès des cinq (5)
titres les plus actifs de la BRVM, l'action SONATEL est, aujourd'hui le titre
phare de la BRVM.
Dans le but de poursuivre le développement et la
modernisation rapide du réseau de télécommunication, le
gouvernement du Sénégal a décidé de procéder
à la privatisation partielle de la SONATEL au profit d'investisseurs
nationaux et étrangers. De ce fait
62,33% du capital de la SONATEL a été cédé à
des investisseurs étrangers. Suite à l'appel d'offre
international, un bloc stratégique de 42,33% a été
cédé à France Télécom. Enfin 20% du capital
de la SONATEL a été cédé par voie d'une offre
publique de vente et 10% des actions ont été offertes à
ses employés. Avant l'offre publique de vente qui a lieu le 2 octobre
1998, le capital était structuré comme suit :
TAB N ° 3 : Structure du
capital de la SONATEL avant l'introduction en bourse.
Actionnaires
|
Nombres d'actions
|
Montant en francs
CFA
|
%
|
Etat du
Sénégal
|
5.767.000
|
28.835.000.000
|
57,67
|
France Télécom
|
4.233.000
|
21.165.000.000
|
42,33
|
Total
|
10.000.000
|
50.000.000.000
|
100
|
Concernant l'offre publique de vente, ce sont 2.000.000 titres
qui ont été mis en circulation. Après l'offre de vente, le
capital était composé comme suit :
TAB N ° 4 : Structure du
capital de la SONATEL après l'introduction en bourse.
Actionnaires
|
Nombres d'actions
|
Montant en
francs CFA
|
%
|
Etat du
Sénégal
|
3 767 000
|
18 835 000
000
|
37,67
|
France
Télécom
|
4 233 000
|
21 165 000
000
|
42,33
|
Privés
|
2 000 000
|
10 000 000
000
|
20,00
|
Total
|
10 000 000
|
50 000 000 000
|
100
|
Après la présentation simplifiée de la
société, de son domaine d'activité et de la composition de
son capital avant et après introduction, il conviendra de faire son
analyse financière. L'étude de l'évolution des ratios
reflétant la structure financière, la rentabilité et
l'activité va permettre une analyse comparée de la performance de
la SONATEL avant et après son introduction en bourse10(*).
Fort de son expérience et dans le but de
développer, de moderniser et de diversifier son offre de service, la
SONATEL a poursuivi son important programme d'investissements
évalué à 225 milliards de FCFA sur 5ans (1998-2002). La
partie la plus importante de ce programme est réalisée entre 1998
et 2001 pour la modernisation et l'extension du réseau filaire et du
réseau mobile à l'intérieur du pays et dans les zones
rurales, ainsi que les câbles sous marins en fibres optiques, reliant
Dakar au reste du monde.
Dans le cadre du financement de ce programme, la SONATEL a
émis un emprunt obligataire d'un montant de 12 milliards de FCFA sur
cinq ans entièrement vis-à-vis des valeurs SONATEL.
II/ ANALYSE DE LA SITUATION DE LA SONATEL AVANT ET APRES
INTRODUCTION EN BOURSE.
II-1 : Avant l'introduction en bourse.
a) Structure financière de l'entreprise (voir
annexe A1).
TAB N ° 5 : Structure
financière de la SONATEL avant l'introduction en bourse.
Ratios
|
Formule de calcul
|
Résultats
|
Normes
|
N-3(1996)
|
N-2(1997)
|
N-1(1998)
|
Ratio d'autonomie financière (A1)
|
Capitaux propres Dettes à moyen et long terme
|
18,46
|
11,46
|
13,19
|
>1
|
Ratio de liquidité générale (A2)
|
Actif à court terme Passif à court
terme
|
3,02
|
3,18
|
2,74
|
1
|
Ratio de capacité de remboursement (A3)
|
Dettes à LMT Capacité
d'autofinancement
|
6mois
|
6mois
|
5mois
|
< 3ans
|
b) Situation de l'endettement (A1).
En N-3, l'entreprise possède 18,46 fois plus de
ressources propres que d'emprunt ce qui montre que sur le plan financier, elle
dispose d'une grande autonomie financière .Cette dernière diminue
d'année en année. Cependant elle a encore presque 13 fois plus de
ressources propres que de dettes à longs et moyen terme. En cas de
difficultés ou de besoin très importants de financement, elle
peut puiser dans ses propres ressources ou faire appel aux banques vu son
excellente assise financière.
c) Situation de la solvabilité
(A2).
Le ratio A2 est très élevé sur les trois
ans, avoisinant le taux de 300%.Les fonds disponibles à la banque, les
créances, et les stocks c'est-à-dire l'actif à court terme
suffit largement pour financer la totalité des dettes à court
terme. L'entreprise est donc très solvable. N'ayant pas besoin de puiser
dans ses fonds propres pour faire face aux engagements à court terme.
d) Situation de la capacité de remboursement
(A3).
La capacité d'autofinancement ne servant pas à
un remboursement exclusif des emprunts, le ratio de capacité de
remboursement doit être le plus faible possible .Plus le ratio est
élevé, plus l'entreprise montre des difficultés à
rembourser ses emprunts. Concernant la (A3), la SONATEL présente une
très bonne tendance. En N-3, le ratio est à peu prés de 6
mois, et sur les deux années suivantes il s'améliore
régulièrement pour atteindre 5 mois en N-1. Ce faisant,
l'entreprise est donc capable de faire face à ses engagements à
long terme en moins d'un an.
e) L'activité de l'entreprise (voir annexe
A1).
TABLEAU N°6 : Activité
de la SONATEL avant l'introduction en bourse.
Ratio
|
Formule de calcul
|
Résultats
|
N-3
|
N-2
|
N-1
|
Croissance de la valeur Ajoutée (B1)
|
Valeur Ajoutée N-Valeur Ajoutée N-1
Valeur Ajoutée N-1
|
0,14
|
0,08
|
0,29
|
Notons au préalable que la SONATEL détenait un
monopole exclusif concernant le service de la téléphonie mobile,
celle du fixe et l'accès à Internet au Sénégal. Ce
monopole a pris fin en 2004 .Depuis 2008, elle est concurrencée sur ses
trois secteurs par la Société SUDATEL avec sa marque Expresso.
Revenons-en au tableau ci-dessus pour constater que la B1 évolue en dent
de scie sur les trois années. Cette tendance est due à la
croissance du chiffre d'affaires sur la période. Ceci est le fait de la
modernisation et de l'extension rapide du réseau SONATEL, ayant pour
conséquence le développement de l'utilisation des services de
télécommunication en particuliers avec les pays
étrangers.
f) La rentabilité (voir annexe A1).
TABLEAU N°7 : La
rentabilité de la SONATEL avant l'introduction en
bourse.
Ratios
|
Formule de calcul
|
Résultat
|
N-3
|
N-2
|
N-1
|
Ratio de rentabilité commerciale (C1)
|
Résultat net Chiffres
d'Affaires
|
0,2
|
0,37
|
0,4
|
Ratio de rentabilité des capitaux propre ()
|
Résultat net
Capitaux propres
|
0,05
|
0,12
|
0,12
|
Le ratio de rentabilité commerciale (C1) augmente
régulièrement sur les trois ans jusqu'à doubler en
N-1.Cette tendance est due d'une part à une meilleure maîtrise de
ses coûts, notamment les charges de personnel et d'autre part à la
réduction de l'assiette d'impôts sur les sociétés.
Ce comportement positif du ratio de rentabilité commerciale montre
l'efficacité de l'organisation commerciale.
Le ratio de rentabilité des capitaux propres (), lui
aussi suit la même tendance que le ratio précédent. Les
actionnaires en plaçant leurs épargnes dans l'entreprise
reçoivent un retour d'investissement d'environ 11% sur trois ans ;
le taux du marché monétaire étant de 5%, on peut affirmer
que les placements des actionnaires sont rentables.
II-2 : Après l'introduction en bourse.
a) La structure financière de l'entreprise
(voir annexe A2).
TABLEAU N°8 : Structure financière
de la SONATEL après l'introduction en bourse.
Ratios
|
Formule de calcul
|
Résultat
|
Normes
|
N
|
N+1
|
N+2
|
Ratio d'autonomie financière (A'1)
|
Capitaux propres Dettes à moyen
et long terme
|
15,5
|
9,21
|
7,87
|
> 1
|
Ratio de liquidité générale (A'2)
|
Actifs à court terme Passif
à court terme
|
2,02
|
1,76
|
1,88
|
1
|
Ratio de capacité de remboursement (A'3)
|
Dettes à long et moy terme
Capacité d'autofinancement
|
4,57mois
|
6,83mois
|
8,4mois
|
< 3
|
b) Situation de l'endettement
En N, l'entreprise possède 15,5 fois plus de ressources
propres que d'emprunts, ce qui montre que sur le plan financier elle dispose
dune grande autonomie financière. Cette autonomie a augmenté de
N_1 à N avec l'entrée en bourse de la SONATEL entraînant
une augmentation des capitaux propres. De N à N+2, A'1 a une tendance
négative jusqu'a atteindre le seuil de 7, 87 .Cette tendance
baissière est due à l'augmentation des dettes à long et
moyen termes .Ces dettes permettent à l'entreprise de maintenir une
distribution des dividendes attractifs et le maintien d'un niveau
d'investissement compatible avec les objectifs de développement du
réseau .Néanmoins, en N+2, elle possède encore
prés de 8 fois de ressources propres que de dettes a long et moyen
termes.
c) Situation de la solvabilité.
Le niveau de A'2 suit une tendance légèrement
décroissante, atteignant le seuil de 1,76 en N+1. Ceci est du dune part
au fait, que la politique de distribution des dividendes a un impact sur la
trésorerie. En effet la SONATEL a aussi recours a sa trésorerie
pour faire face au partage des dividendes, d'autres part environnement
concurrentiel accroît ses besoins de fonctionnement. Etant
supérieur à 1, sa solvabilité reste toujours
excellente.
d) Situation de la capacité de
remboursement.
Le ratio A'3 suit la même tendance que A'1et
A'2.On remarque qu'il atteint le seuil de 8mois en N+2.Cette
déclinaison est le fait de l'accroissement des dettes a long et moyen
terme du au lourd investissement nécessaire a l'exploitation, impose par
un environnement de plus en plus soumis a la concurrence. Cependant, on note un
bon comportement du ratio de capacité de remboursement.
e) L'activité de l'entreprise (voir annexe
A2).
TAB N°9 : Activité de la SONATEL
après l'introduction en bourse.
Ratios
|
Formule de calcul
|
Résultats
|
Norme
|
N
|
N+1
|
N+2
|
Croissance de la valeur ajoutée
|
Valeur aj N - Valeur aj N-1 Valeur
ajoutée N-1
|
-0 ,01
|
0 ,29
|
0,003
|
>0
|
De N-1 à N, la croissance de la valeur ajoutée
est négative .Cela est du d une part , a la fin du monopole de la
SONATEL concernant la téléphonie mobile et d autre part aux
investissement énormes imposes par le secteur et l environnement
concurrentiel. Néanmoins, la croissance reprend en N+1 et tout en se
poursuivant en N+2.En conclusion on remarque que de N à N+2, la valeur
ajoutée croit de manière discontinue.
f) La rentabilité (voir annexe A2).
TABLEAU N°10 : Rentabilité de la
SONATEL.
Ratio
|
Formule de calcul
|
Résultat
|
Norme
|
N
|
N+1
|
N+2
|
Ratio de rentabilité commercial(R'5)
|
Résultat Net Chiffre
d'affaires
|
0,39
|
0,34
|
0,30
|
|
Ratio de rentabilité des capitaux propres(R'6)
|
Résultat Net Capitaux propres
|
0,11
|
0,12
|
0,12
|
>T.M
|
Le ratio de rentabilité commerciale a un bon
comportement sur la période allant de N à N+1.Il avoisine les
35%. La SONATEL a ainsi réussi à maintenir une rentabilité
commerciale de plus de 30% malgré le gros investissement en recrutement
du personnel, en acquisition de nouveaux matériels et logiciels du fait
de l'avancée de la technologie, ceci dans l'environnement concurrentiel
qui prévaut dans cette période.
Le ratio de rentabilité des capitaux propres de N
à N+2 croit légèrement, atteignant 12% en N+2 et reste
supérieur au taux de marche qui est de 5%.La rémunération
des actionnaires quant à elle n'a pas baissé de niveau
malgré la situation concurrentielle dans la quelle se trouve
l'entreprise.
Cette analyse va nous amener à ressortir maintenant
les résultats qu'a engendrés l'introduction de la SONATEL
à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), sur
les différents secteurs de son activité mais aussi au sein
même de la BRVM.
N.B : T .M = Taux du
Marché
CHAPITREII: RESULTATS DE L'ANALYSE ET
RECOMMANDATIONS
Section I : Résultats de l'analyse.
Les analyses qui ont été faites avant et
après l'introduction de la SONATEL à la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières (BRVM) dégage différentes
performances que nous allons expliquer ci-dessous .Ces performances se
sont fait ressentir sur sa structure financière, son domaine
d'activité et sur la rentabilité de la société.
I/ LA STRUCTURE FINANCIERE.
Avant l'introduction en bourse, la SONATEL présentait
une excellente assise financière .La remboursement anticipe des
emprunts cumulés à l'affectation des résultats en
réserves avait permis d'avoir une excellente structure
financière, permettant de concilier pour les années a venir d'une
part une politique de distribution des dividendes attractive et d'autre part un
niveau d'investissement compatible aux exigences et évolutions
technologique du secteur. Après l'introduction en bourse, l'assise
financière de la Société Nationale de
Télécommunication du Sénégal est toujours bonne
mais elle a contracté plus de dettes .Cela est la cause immédiate
de la politique de distribution attractive de dividendes et de lourds
investissements imposée parle secteur et l'évolution de la
technologique.
La bourse a permis à la SONATEL d'améliorer
considérablement son chiffre d'affaires passant de 94,6 milliards de
francs CFA en 1998 c'est à dire avant introduction, elle va à
partir de 1999 croître de manière croissante passant de 110
milliards de francs CFA en 2000, en 2003, elle croit de 20,1%
par rapport a 2002 pour atteindre 195 ,6 milliards de francs CFA et
atteindre en 2007 un chiffre d'affaires consolidé de 471 milliards de
FCFA, d'augmenter son capital par l'apport de capitaux étranger. Elle a
joué un rôle garant parce qu'ayant permis a l'entreprise d'obtenir
des prêts à des taux intéressants vu le peu de risques
qu'elle présente et vu son statut d'entreprise cotée.
De même son excellente assise financière et les
bonnes techniques managériales de l'entreprise ont été
couronnées par le marché. En effet l'action SONATEL a
gagné en valeur. Son prix d'achat lors de l'introduction était de
17 500 FCFA en 1998. De 23 000 FCFA en 2002, elle va atteindre une valeur
record de 199 000 FCFA en février 2008. Avec la crise
financière de fin 2008 et la décision de l'Etat de remettre sur
le marché en 2009 prés de 10% de ces actions, créant ainsi
la stupeur sur le marché créant ainsi la baisse de cette action
qui s'est stabilise depuis à 120 000 FCFA
.
II/ L'ACTIVITE
Avant son introduction en bourse, le taux de croissance de la
valeur ajoutée de la SONATEL était d'environ 10% .Cette
évolution de la richesse créée par l'entreprise est
liée à la performance de sa stratégie interne et à
ses bonnes techniques de management.
Apres l'introduction en bourse, cette dernière va
connaître une baisse de 1% en N .C'est le résultat immédiat
de la fin du monopole de la SONATEL sur la téléphonie mobile, de
plus la fabrication de nouveaux produits imposé par l'environnement
concurrentiel et l'évolution technologique a entraîne des
consommations différentes.
Cependant à partir de N+1, la croissance a repris.
L'entreprise a su gérer ces différents changements grâce
à la bonne gouvernance dont elle a fait preuve et aux bonnes
stratégies qu'elle a su mettre en place
La bourse a joué un rôle de contrôle, elle
a amené l'entreprise à faire preuve de bonne gestion sous peine
d'être sanctionnée. Ainsi différents résultats
probants vont être notés à différents
niveaux :
II.1. Au plan de son expansion.
En 1998, le titre SONATEL est introduit en bourse à la
BRVM avec 10 000 nouveaux actionnaires. Un an plus tard, la filiale mobile
« Alizé » est créée. En 2001, SONATEL
MULTIMEDIA un fournisseur de service Internet opérant sous la marque
Sentoo, démarre ses activités. La SONATEL connaît une telle
croissance qu'elle acquiert une licence au Mali .Ainsi le groupe devient
un opérateur sous-régional avec le démarrage en 2003, des
activités de le filiale Ikatel Mali et durant la même année
la SONATEL est certifiée ISO 9001 version 2000.
En 2006, à l'instar de toutes les filiales
détenues majoritairement par France Télécom en Afrique,
Orange devient la marque officielle de tous les produits de la
SONATEL (fixe, mobile, Internet) et la filiale Ikatel devient Orange
Mali.
En 2007, la SONATEL poursuit sa croissance externe et, suite
à des appels d'offres, elle est déclarée adjudicatrice
d'une licence de téléphonie en Guinée Bissau. De
même elle étend sa présence par le rachat de la licence
SPACETEL (téléphonie mobile) en Guinée Conakry.
II.2. Un nombre d'abonnés en constante
évolution
L'entrée en bourse de la SONATEL a été
une marque de confiance non seulement pour les opérateurs
étrangers mais aussi pour les abonnées une marque de confiance
.Ainsi depuis 1999, le nombre d'abonnées n'a cessé de
croître.
De 2004 à 2007, une évolution remarquable s'est
faite sentir à tous les niveaux, du fait de la conquête de
nouveaux marchés au niveau de la sous région par le groupe
SONATEL. En effet en 2007, le parc du groupe SONATEL tous segments confondu,
s'est fortement accru, dépassant 5 millions d'abonnés, soit une
hausse de 53,75% par rapport à 2006, tirée en partie par
l'exploitation des nouvelles licences en téléphonie mobile en
Guinée Bissau et Guinée Conakry .Par ailleurs, le groupe
SONATEL est également leader incontesté de la
téléphonie mobile au Mali avec une part de marché de 80%
(voir annexe n8),cela lui permet aujourd'hui de mieux se positionner sur le
marché financier de l'ouest africain grâce à la BRVM.
II.3. Une rentabilité stable
Avant l'introduction en bourse la rentabilité
commerciale de l'entreprise était très intéressante.
C'était le résultat d'une bonne maîtrise des coûts et
d'une bonne capacité d'organisation commerciale.
Apres son introduction, l'entreprise a maintenu le même
niveau de rentabilité, et ce malgré l'accroissement de certains
coûts de structures (acquisitions de nouveaux équipement,
augmentation du personnel etc....) et la fin du monopole concernant la
téléphonie mobile .La Bourse a agi comme un organisme de
contrôle, amenant même l'entreprise à avoir une bonne
gestion sous peine d'être sanctionnée par les autorités du
CREPMF. Ses rapports avec les clients se sont
améliorés .Avant l'introduction en bourse, les actionnaires
recevaient un retour sur investissement de 12%, à partir de 2000, cela a
augmenter permettant ainsi aux actionnaires de devenir plus liquides et donc de
pouvoir vendre ou utiliser leurs actions comme nantissement en cas de besoin.
C'est ainsi qu'en 2007, elle a clôturé avec un
bénéfice net de 161 milliards de francs CFA .Il en
découle une rentabilité finale de 34,3% contre 36,7% en 2006
(Résultat Net / Chiffre d'affaires).
II.4. L'action SONATEL, une valeur phare de la
BRVM.
Dés son introduction en bourse, la SONATEL a fait
franchir à la capitalisation totale de la place d'Abidjan, le seuil des
1 000 milliards de francs CFA. De 195 milliards de francs CFA, après
l'offre publique de vente, la capitalisation boursière de la SONATEL
s'est élevée à 220 milliards f CFA le 2 Octobre pour
atteindre 240 milliards f CFA le 31 décembre 1998.
Cette capitalisation représentait en moyenne 25% de la
capitalisation totale de la BRVM et 40% de la capitalisation des dix
sociétés de l'indice BRV M 10.
L'évolution du cours de l'action SONATEL a connu trois
grandes phases :
· De 1998 à 1999 : l'action connaît une
croissance depuis son cours d'introduction à 22 000 f CFA mais ne
dépasse pas la barre des 30 000 f CFA.
· De 1999 à 2003 : le cours de l'action
SONATEL amorce une baisse suite au retrait des fonds d'investissements
étrangers découlant de la crise ivoirienne. En fin 2003, le cours
chute jusqu'a atteindre son cours d'introduction.
· De 2003 à nos jours, le cours de l'action se
redresse avec une envolée spectaculaire suite aux retours des fonds
d'investissement étrangers qui considère la valeur SONATEL comme
étant sous-évaluée. En effet, la SONATEL a de meilleures
performances économiques que certains opérateurs sous
régionaux et une valorisation boursière moins importante.
Les performances remarquables de la SONATEL après son
introduction en bourse lui ont valu d'être primée par la BRVM
qui lui a décerne le 1er prix des Palmes BRVM 2006. Au cours
de l'année 2007, le cours de l'action SONATEL a quasiment doublé
passant de 91 000 FCFA à 175 000 FCFA en fin décembre
2007. Au terme de l'année 2007, la SONATEL représentait 47%
(1 750 milliards de FCFA) de la capitalisation boursière de
l'ensemble des sociétés cotées à la BRVM
(3 726 milliards de FCFA).
Ces performances ont conduit à son introduction dans
l'indice Ai 40(African indice 40) qui regroupe les 40 capitalisations
boursières les plus importantes d'Afrique. Cette reconnaissance par les
analystes et investisseurs étrangers a conduit indubitablement à
une hausse continuelle du cours de l'action SONATEL avec les acquisitions
d'actions par des fonds non résidents. En février 2008,
l'action SONATEL a atteint un niveau record de 199 800 F CFA. Par la suite
une baisse de la demande et la mise sur le marché par l'Etat d'une
partie des actions stratégique a entraîné un repli de la
valeur mais limitée à 120 000 FCFA à la date du 22
Octobre 2009 .
II.5. Des investissements en perspectives
Avec son introduction en bourse, l'engouement qu'elle suscite
au sein de la sous région et son expansion sur différents
marchés, la SONATEL envisage sur la période 2008-2009 de
persévérer dans ces efforts d'investissement dans toutes les
filiales et prévoit ainsi un investissement de l'ordre de 135milliards
de FCFA qui devrait permettre :
· D'optimiser la qualité de service du
réseau et d'assurer un bon écoulement du trafic sans cesse
grandissant ;
· D'améliorer la stratégie de
développement du Haut Débit par l'ADSL mais aussi par des
solutions Internet par le mobile ;
· Etendre la couverture en zone rurale, redynamiser le
fixe grâce au déploiement du CDMA et développer l'Internet
dans les villages les plus reculés ;
· Développer des offres innovantes de
mobilité pour les entreprises et les professionnels en vue
d'améliorer les parts de marchés.
Il convient de noter qu'une troisième licence globale
(fixe, mobile, Internet) a été accordée, par l'Etat du
Sénégal, au groupe SUDATEL déjà présent en
Mauritanie et au Soudan pour une valeur de 200 millions USD.
Aussi, la concurrence sur le marché
sénégalais s'accroît pour la SONATEL et les divers
investissements qui seront réalisés lui permettront d'y faire
face avec compétitivité. En effet, la SONATEL compte maintenir
son leadership et sa position forte sur le marché du mobile te de
l'Internet.
Le groupe SONATEL prévoit aussi d'accroître sa
part sur ses nouveaux marchés et renforcer sa politique d'extension
grâce à ses bons résultats au niveau de la Bourse et de la
qualité de ses services.
L'histoire économique du Sénégal
retiendra que la première société
sénégalaise admise à la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM) a été la SONATEL, qui a
cédé par la même occasion deux millions de ses actions sur
le marché obligataire , soit 20% de son capital.
Cette introduction sera pour elle une aubaine sur le plan
économique parce qu'elle va lui permettre de se faire connaître
mais aussi par ses résultats plus que remarquable qui lui ont permis
d'attirer de nombreux actionnaires et investisseurs .Cela lui permettra aussi
de par sa confiance sur le marché sous régional et auprès
des investisseurs de conquérir d'autres marchés dans la sous
région.
Section II : Recommandations
De nos jours avec la mondialisation de l'économie et le
développement rapide des grandes multinationales qui absorbent tout les
capitaux devant servir au financement des petites et moyennes entreprises et
sociétés, ces dernières doivent impérativement pour
survivre se confier au marché financier et obligataire qui se chargera
de les mettre sur orbite .Mais pour cela un certain nombre d'acquis
mêlés à la culture boursière doit être de
mise.
I/ Pour les sociétés non cotées
Bien vrai que l'introduction en bourse à part son
caractère économique n'en demeure pas moins rigoureuse pour les
sociétés et entreprises qui veulent y adhérer .Ainsi
les sociétés non cotées doivent savoir que l'introduction
en bourse requiert un effort de la part de la société voulant
entrer en bourse et devra se traduire par :
· Un sacrifice en terme de coût et de
temps :
L'introduction en bourse évoque tous les sacrifices
qu'il faudra consentir pour la bonne marche de l'opération .D'une
part toute l'équipe dirigeante doit être mobilisée pour les
causes et la bonne marche de l'introduction, d'autres part l'introduction
sera extrêmement coûteuse .En effet l'entreprise devra
dépenser au bas mot, 15 à 20% du produit de l'introduction pour
payer le comite du syndicat d'émission, les comptables et les
conseillers juridiques .Elle doit de même prendre en compte le
risque que des problèmes imprévus sur les marchés
financiers viennent interrompre le processus après que l'entreprise
cotée ait déjà engagé de fortes sommes.
· Le manque de confidentialité
Les entreprises cotées devront pratiquement tout
dévoiler .Les informations de création ,de ventes de la
société nouvellement cotées, ses marges, ses salaires,
ses projets et ses perspectives dans l'avenir devront être accessibles a
tous. Cela signifiera que ses concurrents, clients, fournisseurs, employeurs
auraient accès à toutes les informations possibles.
· Perte de contrôle dans la gestion de
l'entreprise
Les dirigeants de la société nouvellement
introduite ne possèdent généralement pas plus de 60% de la
société. Une offre publique importante normale ramènerait
presque ce pourcentage a 15%. Les autres actionnaires importants voudront
sûrement être représentés au conseil d'administration
et pouvoir intervenir dans la gestion et la bonne marche de l'entreprise, ce
qui fera perdre aux actionnaires majoritaires le contrôle de la
société.
· Une pression accrue sur les résultats à
court terme
L'aspect le plus frustrant de l'introduction en bourse sera la
demande sans cesse des actionnaires sur les performances à court
terme .L'entreprise cotée sera dans l'obligation de communiquer des
résultats trimestriels voir annuels. Les marchés financiers, les
banques d'affaires, les actionnaires seraient très déçus
si l'entreprise venait à enregistrer des baisses de résultats
annuels sans les publier. Ceci peut être très frustrant à
l'égard des opérateurs et investisseurs qui auront investi et
pourra les faire fuir.
Cependant la bourse est un moyen efficace pour augmenter son
capital mais aussi pour attirer les investisseurs et actionnaires .C'est ainsi
qu'elle permet :
· De soutenir les ambitions de l'entreprise
L'élargissement du cercle des actionnaires de
l'entreprise par son introduction en bourse permet une meilleure
répartition des risques et une diversification des financements
grâce à une panoplie de produits financiers répondant
efficacement au besoin de l'entreprise sans pour autant perdre son
contrôle.
La bourse et les marchés financiers offrent en
général l'opportunité de lever des capitaux sous forme de
fonds propres ou d'emprunts aux conditions plus avantageuses en comparaison aux
sources classiques de financement, du point de vue taux et durée. Ceci
permet à coté du renforcement des fonds propres, d'obtenir
d'autres fonds, d'augmenter la rentabilité de l'entreprise et
d'accroître sa compétitivité.
· De valoriser et diversifier le capital
La bourse évalue quotidiennement le cours de l'action
compte tenu des différents facteurs qui tiennent compte de la valeur
comptable de la société cotée mais aussi des anticipations
et variations du marché. Les perspectives de croissance et de
développement futur permettent aussi de valoriser le patrimoine des
actionnaires, qu'ils soient résidents ou non, donnant ainsi a tous de
réaliser leurs gains et de diversifier leurs investissements.
· D'offrir à l'entreprise un label de prestige
L'entreprise cotée en bourse verra rapidement son image
et sa crédibilité augmenter auprès des investisseurs, des
banques et des actionnaires. Les informations diffusées
auprès du public permettra à cette dernière de
montrer sa bonne foi et d'accroître sa confiance. De même sa bonne
gestion peut être récompensé par des organismes de
certifications (Ex de la SONATEL certifiée ISO 9001 version 2000).
La cotation en bourse devient ainsi pour les
sociétés cotées un précieux moyen de communication
et de publicité auprès des investisseurs nationaux et
étrangers.
· D'être un facteur de mobilisation du personnel
A côté des économies
réalisées au niveau du recours au marché financier, du
renforcement de la notoriété, de la crédibilité et
de la transparence de l'entreprise, la cotation en bourse peut devenir un
facteur de fierté pour le personnel de l'entreprise car ils
appartiendront sans cesse a l'élite d'une entreprise en expansion.
Dorénavant les entreprises et sociétés
non encore cotées en bourse ne doivent pas voir toutes les restrictions
citées plus haut comme des inconvénients mais plutôt comme
des prémices pour une bonne gestion de l'entreprise.
Ce faisant les entreprises non encore cotées en bourse
et disposant de suffisamment de capitaux ont tout intérêt à
s'y inscrire pour mieux bénéficier de ces avantages qu'offre
l'introduction en bourse.
II/ Pour la SONATEL
La Société Nationale des
Télécommunication s du Sénégal (SONATEL) peut se
vanter d'être la première société
sénégalaise à s'être introduite en bourse.
Dés son introduction en 1998, elle n'a cessé de
produire des effets positif au niveau de cette bourse. L'action SONATEL, avec
un cours d'introduction de 22 000 f CFA, de 1999 à 2003 son cours va
connaître une baisse suite au retrait des fonds d'investissement
découlant de la crise ivoirienne. A partir de 2003, ce cours ne va
cesser de grimper pour atteindre en 2008 le pic de 199 800f CFA. Depuis
son introduction elle n'a cessé d'occuper le top 3 de l'indice BRVM 10
Ces performances lui ont valu d'être primée par la BRVM qui lui
a décerné les « palmes BRVM 2006 ».
Avec la venue au Sénégal d'un troisième
opérateur téléphonie, en occurrence UDATEL avec sa marque
EXPRESSO la SONATEL est concurrencée au niveau du fixe, du mobile et de
l'Internet. Ce faisant tout reste a refaire.
Cependant la SONATEL devra pour maintenir sa clientèle
et toute la confiance qu'elle a inspirée jusqu'à présent
au sein de la BRVM., mieux renforcer son réseau qui quelques fois est
défaillant, toujours mettre aux courants les petits actionnaires des
résultats de l'entreprise et améliorer la distribution des
dividendes et enfin conquérir plus de marchés dans la sous
région comme c'est le cas aujourd'hui au Mali, Guinée Bissau et
Conakry. Ainsi elle est pour toutes les sociétés
désireuses aujourd'hui de s'introduire en bourse un bel exemple.
CONCLUSION GENERALE
Les entreprises dans leurs cycles vie ont toujours besoin de
capitaux pour pourvoir aux besoins d'investissement et pour leurs cycles
d'exploitation. Les banques généralement accompagnent
l'entreprise mais elles ne vont jamais au-delà des capacités
d'endettement de l'entreprise.
Or la capacité d'endettement étant
définie par les capitaux investis par les actionnaires et l'argent
gagné par elle-même .En s'adressant à l'épargne
publique par la voie du marché financier, les entreprises peuvent
emprunter à des taux réduits. Ce qui est un avantage par rapport
aux banques dont les prêts ne sont pas aussi moins coûteux, leurs
taux étant compris dans la fourchette de 10 à 20%.
Le marché financier à travers la bourse permet
à tout le monde de placer ses économies dans toutes les branches
de l'industrie ou du commerce, suivant qu'il juge que l'un plutôt que
l'autre est susceptible de connaître un développement rapide, de
modifier la composition de son patrimoine en valeurs mobilières. Aux
entreprises, il permet d'allonger l'échéance de leurs dettes,
d'obtenir de meilleures conditions d'emprunt en ayant accès à des
financements moins onéreux et de toucher à un éventail
plus large d'investisseurs. Le Marché Financier constitue alors une
alternative intéressante pour le financement des entreprises du
critère de solvabilité financière de l'entreprise, tient
aussi compte de la qualité de la gestion, de la personnalité des
dirigeants et de la spécificité des activités.
Même si l'introduction est convient-il de le rappeler,
une occasion pour la société de lever des capitaux, il ne faudra
pas non plus recherche le prix d'introduction le plus élevé
L'introduction n'étant, en effet qu'une étape pour la
société, l'enjeu principal étant d'aboutir à un
marché secondaire efficient permette d'instaurer un climat de confiance
entre la société et ses actionnaires, mais également
entre la société et les épargnants qui, ne l'oublions pas
sont susceptibles d'apporter un jour leurs capitaux
Dorénavant, l'histoire économique du
Sénégal retiendra que la première société
admise à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières a
été la SONATEL qui a cédé par là
deux millions de ses actions constitutives de 20% de
son capital. Ainsi la SONATEL, a beaucoup tiré profit de cette
introduction, bénéficiant de très bonnes techniques
managériales elle va occuper pendant longtemps la tête de l'indice
BRVM10, bénéficier des fonds d'investissement étranger et
même obtenir en 2006 la palme d'or de la BRVM pour sa constance et ses
bons résultats. Cependant la réussite de la SONATEL n'est pas
envier par les autres sociétés à cause des nombreuses
exigences que nécessite une introduction en bourse :
La première est la réticence des actionnaires et
administrateurs qui sont peu enclin à partager avec les nouveaux
arrivants des résultats d'une entreprise qui a multiplié la
valeur de ses investissements et qui apporte aux nouveaux venus 100 à
150% de la mise initiale. La plu- part du temps lorsque les actionnaires de
l'affaire sont des personnes physiques, le délai qui sépare la
décision de principe et la réalisation effective de
l'opération sera de plusieurs années.
Le second et le plus important est le risque
d'éparpillements supplémentaire de l'actionnariat et d'une
dilution conséquente du "noyau dur", car augmenter le capital en
cédant 20% au marché conduit mécaniquement à diluer
le poids de ce noyau dur.
En troisième lieu, la présence d'une
société en Bourse la contraint à une préparation au
lourd devoir d'information et de transparence d'un coût non
négligeable. . Cette préparation consiste à peaufiner le
projet stratégique de l'entreprise de façon à être
prêt à l'expliquer de manière transparente, ainsi
qu'à mettre en place des dispositifs de rationalisation des flux
d'informations internes et une cellule de communication externe.
Il s'agit enfin de préparer l'équipe de
direction à un nouveau mode de gestion ou gouvernance d'entreprise et
de communication. Au regard de tout ceci, on peut bien comprendre pourquoi les
introductions à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
ne sont pas prisées.
La bourse peut devenir un réservoir d'épargne et
surtout un moyen de financement de l'Etat et des entreprises si l'on peut
amener les offreurs et demandeurs potentiels de capitaux à adopter une
véritable culture boursière, et en promouvant une politique
fiscale attractive.
LISTES DES ANNEXES
ANNEXE A 1 : Le Bilan fonctionnel de la SONATEL avant
introduction en bourse.
ANNEXE A 2 : Le Bilan fonctionnel de la SONATEL après
introduction en bourse.
ANNEXE N° 1 : Organisation du marché financier
de l'UEMOA.
ANNEXE N° 2 : Schéma présentation de la
BRVM
ANNEXE N° 3 : Marché et cours des Actions
présentent à la BRVM.
ANNEXE N° 4 : Marché et cours des Obligations
présentent à la BRVM
ANNEXE N°5 : Indices de références
utilisés à la BRVM.
ANNEXE N°6 : Evolution des indices BRVM 10 et Composite
de 2006 à 2007.
ANNEXE N°7 : Listes des sociétés
présentes à la BRVM.
ANNEXE N°8 : Tableau de bord de l'actionnaire
LISTES DES TABLEAUX
TABLEAUX N°1: Evolution du marché primaire
de 2000 à 2008 (en millions de francs cfa)
TABLEAUX N°2:Evolution du marché secondaire
de 2000 à 2008 (en millions de francs cfa)
TABLEAUX N°3: Structure du capital de la SONATEL
avant introduction en bourse.
TABLEAUX N°4: Structure du capital de la SONATEL
après introduction en bourse.
TABLEAUX N°5: Structure financière de la
SONATEL avant introduction en bourse.
TABLEAUX N°6: Activité de la SONATEL avant
introduction en bourse.
TABLEAUX N°7: La rentabilité de la SONATEL
avant introduction en bourse
TABLEAUX N°8: Structure financière de la
SONATEL après introduction en bourse.
TABLEAUX N°9: Activité de la SONATEL
après introduction en bourse.
TABLEAUX N°10 : Rentabilité de la
SONATEL.
TABLEAUX N°11: Tableau de bord de
l'Actionnaire.
BIBLIOGRAPHIE
1. LA BOURSE : Philippe Spieser ; édition
Vuibert, 2 édition.
2. LA BOURSE de A à Z : Jean Michel Ouillon.
3. BOURSE et MARCHES FINANCIERS ; P. J Lehmann, Dunod,
2002.
4. INFORMATIONS ECONOMIQUES et MARCHES FINANCIERS, Economica,
2000.
5. TOUT SAVOIR SUR LA BOURSE : D Vitrac, édition
City and York 2002
6. MARCHES TROPICAUX et MEDITERRANEENS : pages 16 ;
17 ; 18 ; 19.
7. BANQUES et FINANCES en AFRIQUE (Décembre 1998),
pages 30 ; 31 ; 32.
8. Lettre Mensuelle CGF bourse (Novembre 2000 à
Janvier 2008).
WEBOGRAPHIE
1. WWW.BOURSORAMA.COM
2. WWW.BRVM.ORG
3. Erreur ! Référence de lien
hypertexte non valide.
4. Erreur ! Référence de lien
hypertexte non valide.
5. WWW.CREPMF.COM
* 1 Document de la chambre de
commerce de DAKAR.
* 2 Analyse du marché
obligataire et du contexte réglementaire (Document Net)
* 3 Revues mensuelles CGF
BOURSE : bilans boursiers (2005 à 2009)
* 4 Le fixing
est un mode de cotation qui consiste, lors d'une séance de bourse
à confronter les ordres d'achats et de ventes afin de dégager un
cours unique auquel toutes les négociations sur une valeur seront
réalisées.
* 5 Jour de
négociations plus 5 jours ouvrés.
* 6 Marchés
tropicaux : Décembre 1998, p 18 et 19.
* 7 Raymond BARRE, Economie
politique, 1960, cité par Eric PICHET (Guide pratique de la Bourse,
Séfi 1996).
* 8 Bilan BRVM 2008.Le quotidien
du 31.07.2009
* 9
Option permettant de passer et de recevoir des appels au-delà
des frontières du Sénégal sans démarche
spécifique auprès d'un opérateur étranger.
* 10 www.sonatel.sn