Conclusion
Sur la base des tendances constatées, l'activité
sur le marché monétaire, depuis le début de l'année
2007, s'est caractérisée par des évolutions
haussières du déficit interbancaire pour dépasser le seuil
de 24MMDH. Les facteurs extérieurs ont contribues largement au
resserrement de liquidité à cause de l'importance de l'impacte
des avoirs extérieurs comme facteur restrictif de la liquidité
bancaire. Cela se justifie principalement par la contraction des recettes de
voyages (-5% en 2009 et -18% en 2008), les transferts des MRE (-5.3% en 2009 et
-14% en 2008) et des IDE. Mais, cela n'empêche pas l'existence des
facteurs intérieurs aussi restrictifs qui ont contribues de
manière significative à faire chuter la liquidité bancaire
essentiellement l'augmentation des montants des adjudications des bons du
trésor sur le marche monétaire. Mais, l'essentiel dans tout cela
est d'entamer les solutions qui vont permettre de résoudre les besoins
du système bancaire.
Le manque chronique de liquidité dont souffre le secteur
bancaire ne devrait pas se résorber dans le court terme. Au contraire,
selon les professionnels, le retour à la normale prendra beaucoup de
temps. En attendant, il faut le résorber de manière structurelle
et pas seulement ponctuelle. En plus des injections hebdomadaires par le biais
des A7J au taux de 3.25% de BAM, les acteurs requirent des liquidités
sur une période plus longue, à savoir 6 mois à un an afin
de pouvoir poursuivre le financement de l'économie. Du coté de la
B.C c'est un autre son de cloche. Pour le régulateur, il ne faut pas
financer des opérations de portefeuille ou d'actifs financiers avec des
ressources à court terme ou au jour le jour. L'action sur le
marché monétaire doit, essentiellement, servir aux transactions
usuelles et normales de l'activité économique.
La solution pour les banques est d'oeuvrer pour faire augmenter
l'épargne. A cet égard, les operateurs déplorent une
déperdition de l'épargne au cours de ces dernières
années. Leur niveau s'est réduit à 72% dans les ressources
des banques. Pour ce faire, l'amélioration du niveau de bancarisation
est nécessaire.
Autre solution pour résorber le déficit, la
réduction de la réserve monétaire qui représente
aujourd'hui 6% de la valeur journalière des trésoreries
bancaires. D'ailleurs, certains militent pour sa disparition. Toujours est-il
une réduction de la réserve d'au moins 4 points pourrait soulager
les trésoreries bancaires ; puisqu'elle représentait
prés de 20MMDH. A ce titre, les autorités monétaires
n'excluent pas d'autres baisses de la réserve obligatoire. Pour rappel,
BAM en a déjà réduit le taux de 16.5% à 6%, entre
2008 et 2010, libérant aux banques de manière ponctuelle un
montant global de 33MMDH. Cela semble, toutefois, ne pas avoir suffire surtout
que le déficit est de nature structurelle et pas seulement
conjoncturelle.
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