EPIGRAPHE
La pauvreté des femmes ne requiert pas la mise en
place d'une protection sociale ni des salaires au- dessus du seuil de
pauvreté, mais des projets sociaux mis en oeuvre par elles -mêmes.
Les droits de la citoyenneté des femmes pauvres
n'excluent pas la philanthropie et l''organisation d'oeuvres charitables
requalifiées de bénévolat et de solidarité
communautaire.
Ainsi, les femmes sont la finalité des
stratégies de lutte contre la pauvreté, mais elles font partie de
la stratégie elle-même.
Francine MEST RUM, Mondialisation et pauvreté.
De l'utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre
mondial, L'Harmattan, Paris, 2002 pp 188-189
IN MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous
mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi
l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle
est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et
vieux, juste et injuste.
Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force
qui nous dépasse. Un passage obligé pour tous ceux qui respirent.
A notre feu le Directeur de l'ICCN Papa Wathaut MIYA
WABUBINDJA WAUNGANDJA Alexandre, que le destin divin a arraché à
notre affection et que nous portions comme trésor dans nos coeurs. Notre
désir ardent de vouloir vous garder longtemps parmi nous fut
déjoué par le dessein de la providence.
Comme un père, vous nous entouriez d'une grande
affection et d'un soutien inébranlable. Nous vous promettions une
brillante réussite en guise de récompense. Mais
hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout ceci avec nous.
Nous n'oublions pas feu beau-frère ELUMBE MBALE
Jean, piètre figure, qui nous avait quitté sans goutter la
succulence de cette oeuvre pourtant fruit de ses investissements.
Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments
de réjouissance dont vous avez été des véritables
artisans.
Qu'il vous plaise du fond de notre coeur de recevoir ici
nos panégyriques posthumes et d'éloges de votre
sollicitude.
La mort reste certes une fatalité que nul recours
ne peut fléchir.
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et
légère !
BITANGALO FAIDA Wathaut
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
Une fierté exceptionnelle à notre mari
MUKYOKU KANGANDJO (Coach) qui en dépit de la charge familiale, s'est
dépensé sans compter pour notre devenir n'en déplaise la
conjoncture et les aléas de la vie. Jour et nuit, à la lutte pour
la réussite avec une patience, diplomatie et persévérance
extraordinaire pour qu'un monument soit débout dans notre
famille.
De suite en pensant à CHIFUNDERA KUSAMBA, MBALE
LUBUCHIBWA, Lydie KAGOWHA, Béatrice RENZAHO et Christine BIKYEKYE
N'ECHUMBE tous compétitifs sachant capitaliser les opportunités
de la vie pour le bien être familial.
Vous nous avez appris pour qu'un jour devant l'obstacle
nous puissions nous retrouver.
Grâce à ces ambitions, il nous est possible
de forger notre propre destin car c'est par l'éducation qu'une
société, se perpétue dans son être. Votre
éducation a imprégné notre être et nous gardons une
reconnaissance sans commune mesure.
Nous pensons également au fruit de nos
entrailles : A nos chers aimables enfants : Christine MBALE Christa,
Lydie MBALE Lydia, MBALE WATHAUT Charles, Beatrice MBALE Béa, LUBUCHIBWA
MBALE Japhet, BILEBYAOMBE MBALE Jean, IBIBYO MBALE Nathaniel.
Notons qu'ensemble sous les yeux ouverts toute la nuit
à la recherche et menons sans répit une bataille commune contre
les barrières de l'ignorance. Cet exercice continuel de
solidarité a aidé à soulever le voile du devenir familiale
A tous les nôtres, nous dédions ce modeste
travail, fruit de tant de sacrifice, de privation et de
persévérance
BITANGALO FAIDA Wathaut
HOMMAGES ET GRATITUDES
Au terme de la première manche de notre parcours
académique, nous ne prétendons pas ignorer l'adage selon lequel
« Qui cultive son champ a du pain en abondance, mais celui qui
cultive des illusions manque de bon sens »Certes que toute personne
bien avertie devra réaliser des bons fruits et non créer des
illusions.
Cette oeuvre a requis l'accompagnement de bien des
personnes sans l'aide de qui sa réalisation serait illusoire.
L'homme ne saurait cheminer seul vers un avenir radieux
sans la compagnie de ses semblables qui le soutiennent dans ses
réalisations.
Tout au long de ce travail, nous avons
bénéficié du soutien de plusieurs personnes auxquelles
nous restons redevables à plus d'un égard. Nous adressons
premièrement nos remerciements à tous nos éducateurs
depuis la petite classe jusqu'à l'université pour nous avoir
dispensé un enseignement digne de qualité utile à notre
formation de graduée en Entrepreneuriat et gestion des projets.
Grâce à votre travail sans répit nous pouvons nous
prévaloir l'acquisition d'une valeur ajoutée scientifique.
Une mention spéciale de profonde reconnaissance est
ici adressée à l'endroit de l'Institut Supérieur de
Management et à travers lui à l'Assistant MARHEGANE CIZUNGU
Jacques pour avoir accepté de diriger ce travail nonobstant son agenda
surchargé et d'autres appels plus impérieux. Toute notre
reconnaissance pour avoir restructurer avec la rigueur requise, ce modeste
travail.
Nous ne manquerons pas de remercier gracieusement nos amis
et connaissances au premier rang desquels : Ange NSHOMBO, Alain
TWENDILONGE,BATUMIKE BIRHAHEKA jacques, BIRAGI NZENZE Emmanuel, CHIZUNGU
MIRINDI, Espérance CIREZI, Famille AMANI NTABOBA Jonathan, Famille CHABO
MULOLWA , Famille CHIFUNDERA KUSAMBA, Famille SOLANGE CHIMANUKA, Famille
MBALE LUBUCHIBWA , Famille MKYOBA Thomas ,Famille MUKYOKU BILONDJWA, Famille
MULONDA MUTOKA, la famille Wathaut Alexandre , Famille Jean Baptiste SAFARI
,LUBUCHIBWA MBALE Elikana, Famille RADAR NISHULI, Inspecteur
SONGA MUNYAKA, Philippe GOMBANIRO, Le groupe de prière de la
5éme CELPA -BAGIRA, La chorale UAMSHO de papa de la 5éme CELPA
-BAGIRA, KATABANA Bernard, NSIMIRE MAPENDO.
Nous aurions aimé citer tous ceux qui nous sont
chers mais le souci de synthèse nous désoblige.
BITANGALO FAIDA Wathaut
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour
la Libération du Congo
AGR : Activités Génératrices de
Revenu
ASBL : Association Sans But Lucratif
ANR : Agence Nationale de Renseignement
APEF : Association pour la Formation de
l'Entreprenariat Féminin
Bi : Borne inférieur
BUR : Bureau Régional
BIT : Bureau International du Travail
CAPA : Centre d'Apprentissage Professionnel et
Artisanal
CAPES : Centre d'Appui pour la Promotion Economique et
Sociale
CBCA : Communauté Baptiste au Centre de
l'Afrique
CELPA : Communauté des Eglises libre
Pentecôte en Afrique
CMS : Content Management System
COPEFIMA : Coopérative des Pêcheurs aux
Filets Maillants
CRS : Centre de Recherche Scientifique
CUB : Commune Urbaine de Bagira
DSCRP : Document de stratégie de croissance et de
Réduction de la Pauvreté
DCRP : Document pour la stratégie de croissance
et de la Réduction de la
Pauvreté
EGP : Entrepreneuriat et Gestion des Projets
EP : Ecole Primaire
Etr : Etrangère
FC : Franc Congolais
FEPELAKI : Fédération des Pêcheur du
Lac Kivu
? : Fréquence
Fi % : Fréquence en pourcentage
FOAG : Fondation « AGAPE »
FORAAF : Fonds de Renforcement des Activités
d'Autonomisation des Femmes
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature
IDEF : Initiatives pour le Développement de
l'Entreprenariat féminin
IMF : International Monetary Fund
ISM : Institut Supérieur de Management
ISDR : Institut Supérieur de
Développement Rural
INSS : Institut National de Sécurité
Sociale
IPMEA : Industrie, Petites, Moyennes Entreprises
Artisanat
MARP : Méthodes Accélérées
de Recherche Participative
MECREBU : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Bukavu
n : Nombre d'échantillon
Nat : Nationalité
OCA : Office des Cités Africaines
ONC : Office National du Café
ONL : Office National de Logement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PACAFEBA : Projet de mise en place d'un Atelier de
couture et Centre
d'Alphabétisation en l'endroit
de Femmes de Bagira
PAIDEK : Programme d'Appui aux Initiatives de
Développement Economique
du Kivu
PLD : Pains pour les Déshérités
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations Unies Pour le
Développement
PME : Petites et Moyennes Entreprises
SNCC : Société Nationale de Chemin de fer du
Congo
S.P.R.L. : Société Privée à
Responsabilité limitée
TPI : Travaux Publics et Infrastructures
UCB : Université Catholique de Bukavu
UNIFEM : Fonds de développement des Nations Unies
pour la Femme
UNAF : Union Nationale des Femmes au Congo
O .INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA
QUESTION
Nous ne saurions aborder cette recherche sans jeter, de prime
abord, un regard rétrospectif sur les travaux antérieurs de nos
prédécesseurs qui ont orienté leurs recherche dans le
même créneau ; tous ceux qui ont abordé le
thème relatif à l'Entreprenariat féminin, à la
lutte contre la pauvreté et même à la coupe et couture.
Sans prétendre avoir de manière exhaustive consulté toutes
les sources écrites relatives à notre sujet, nous citons les
auteurs qui ont présenté leurs travaux répartis dans
l'ordre suivant :
1. LUBUCHIBWA EL-MBALE, Les
activités de la petite économie marchande après les
pillages à Kisangani, Cas des ateliers de couture dans la zone urbaine
de la MAKISO, TFC, UNIKIS, 1994. (1)
Dans ce travail, il a montré l'impact négatif
des pillages sur les activités des ateliers de couture en faisant
ressortir avec netteté les mécanismes par lesquels ces ateliers
ont pu reprendre leurs activités dans un contexte d'une conjoncture
économique délétère.
2. Madeleine BAZIKA, de la
« Maison de couture Bernina » à Bukavu.
http://www.bbz.ch.
Elle a parlé plus sur le projet des ateliers de couture
« Maison de couture Bernina » au Kivu en République
Démocratique du Congo est un exemple réussi d'entraide dans une
région ravagé par la guerre. Elle a créé à
Bukavu le premier atelier de couture pilote qu'elle a progressivement
implanté dans d'autres territoires pour bien éduquer les
mères et les grandes filles paysannes. Ces ateliers auront à
jouer un rôle déterminant pour nombreuses femmes qui n'ont pas eu
la chance de suivre des cours dans des établissements
appropriés.
Ce projet s'avère être un exemple réussi
d'une véritable aide permettant de développer des
capacités organisationnelles à partir des moyens et ressources
propres.
3. Yvette KILINDA FURAHA, la couture
est un métier, 1, rue Hector Malot 75012, Paris, 2010.
http://www.yvette-kilinda@orange.fr.
(3)
Le rendement généré par la coupe et
couture peut aider les gens dans le domaine tant privé que public.
4. Edouard BITANGALO WASSO, les
politiques de micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté
à Bukavu : cas du PAIDEK, PLD et CAPES, Mémoire,
ISDR/Bukavu, 2004. (4)
- Il a montré que les taux d'intérêts
appliqués par les IMF chez les clients sont perçus comme
exorbitants, et sont appliqués de manière identique à tous
les emprunteurs peu importe le secteur d'activité. Il poursuit en
montrant que la durée de remboursement des crédits est un autre
obstacle à l'émergence des bénéficiaires des
microcrédits des 3 IMF. Enfin, il montre que les montants de
crédits octroyés aux emprunteurs ne les permettent pas
d'évoluer car sujets à des contraintes de plusieurs ordres.
- Il s'est basé uniquement sur les politiques d'octroi
de microcrédits sans pourtant analyser leur contribution sur le
bien-être socio-économique des pauvres malgré tous les
défis.
Force est de rappeler que, ce travail analyse les aspects
socio-économiques et les effets des microcrédits dans la
formation de l'épargne et du capital.
5. Ndèye Soukhana Gueye,
Stratégies de lutte contre la pauvreté féminine :
exemple des groupements de femmes de la région de Dakar
(Sénégal), Université Cheikh Anta Diop, 2004.
Il a montré que depuis bien longtemps le travail des
femmes est resté cantonné dans la sphère privée
domestique ou dans l'espace informel.
Dans cet espace privé et familial, les femmes exercent
des activités non rémunérées par conséquent
considérées comme invisibles et informelles.
A l'opposé, dans la sphère publique où
s'exercent des activités économiques visibles, productrices de
richesses, les hommes dominent.
0.2.
PROBLEMATIQUE
Il est aujourd'hui admis que les femmes sont les plus
touchées par la crise économique sans précédent que
traversent les pays du Sud ces dernières décennies. Cette crise
les plonge dans une pauvreté endémique et, de ce fait, elles
forment la majorité la plus démunie et la plus vulnérable
à l'échelle planétaire.
Ainsi, sur les 550 millions de pauvres recensés
dans le monde quelques 330 millions soit 60% sont des femmes.
L'écart en termes de revenu n'a donc cessé de
s'accroître entre pays riches et pays pauvres. On parle alors de plus en
plus de la féminisation de la pauvreté.
En effet, presque tous les documents des organisations
internationales associent le problème de la pauvreté
essentiellement aux femmes. Elles sont, faut-il le souligner, les plus pauvres
parmi les pauvres ou, pour mieux dire, le visage de la pauvreté. Elles
portent ou sont obligées de porter une part disproportionnée des
problèmes liés à la pauvreté. Il est évident
que la pauvreté n'est pas vécue de la même manière
par les hommes et les femmes. Et ladite féminisation de la
pauvreté est sans doute moins une question de nombre de femmes pauvres
par rapport aux hommes, que d'acuité de la pauvreté et de
difficultés accrues des femmes pour sortir elles et leurs enfants, de la
nasse de la pauvreté.
Les couturières de Bagira ne sont pas
épargnées de cette situation et surtout les femmes chefs de
ménage qui sont particulièrement plus vulnérables.
Nous pensons que la lutte contre la pauvreté doit
s'afficher comme étant un intérêt commun.
« Elle est une tâche commune qui requiert la participation
active de tous les acteurs à tous les niveaux, organisations
internationales, Etats, entités régionales et
sous-régionales, autorités locales, ONG, entreprises,
associations communautaires et les pauvres eux-mêmes. Elle requiert un
partenariat mondial de tous les pays et de tous les peuples du monde. (1(*))
Cette situation constitue une véritable entrave
à un équilibre et une meilleure complémentarité
transcendant le sexe et privilégiant l'individu dans l'exécution
de différentes tâches au niveau du ménage et de la
communauté en général. Il en résulte que
« la femme joue, de par ses activités
quotidiennes, un rôle de premier ordre dans la survie de nombreux
ménages, paradoxalement, l'accès et le contrôle des
ressources et des facteurs de production lui sont difficilement encore
accessibles. (2(*))
Nous nous empressons, sans coup férir, de dire que les
femmes particulièrement en Afrique jouent un rôle moteur dans le
développement.
En effet, les nombreux succès dans la mise en oeuvre de
tontines ou de système de micro-crédits à l'endroit des
femmes démontrent leur fiabilité et leur sens de
responsabilité économique en assurant des charges
spécifiques.
S'il existe des femmes travailleuses qui touchent un salaire
à la fin du mois, bien d'autres en revanche sont en quête de leur
autonomie financière et ne reculent devant aucun obstacle. Elles sont
couturières, esthéticiennes, vendeuses, coiffeuses et vivent de
leurs efforts quotidiens.
A l'instar des couturières du Quartier Lumumba, il y a
lieu de faire remarquer que les pauvres sont majoritairement actifs dans le
secteur informel ou non structuré. Nous inscrivant dans la
stratégie pour réduire la pauvreté des concernées,
il est impérieux de les ouvrir aux opportunités et de
développer leurs capacités en vue de tirer profit des
opportunités créées.
Elles oeuvrent de façon plus au moins isolée
quoiqu'elles doivent encore penser fédérer leurs énergies
sous forme d'association en vue de mieux agir en synergie.
L'Association pour la Promotion de l'Entreprenariat
Féminin (APEF) qui lutte contre la marginalisation des femmes montre
à la face du monde qu'elles sont capables de transformer la
société car « éduquer une femme, c'est
éduquer toute une nation « (3(*))
Persévérantes, elles ont décidé de
prendre leur destin en main et de se battre pour une autonomisation effective
dans toutes les circonstances de la vie. La femme devra apprendre à
compter sur elle-même et éviter de tendre la main s'ouvrant ainsi
à des perspectives incertaines.
La conjoncture économique délétère
dans laquelle elles se déploient en fait des créatrices de
richesse, une nouvelle forme de Chrématistique, susceptible de leur
permettre d'éviter de trop peser sur leurs conjoints. Etre autonome est
un défi à relever.
Les femmes, ces amazones du développement se
déploient dans l'informel, une belle et enrichissante initiative
plutôt que de ne servir que comme ménagères.
C'est déjà un pari à gagner que de se
faire une place dans l'économie quoique à une échelle plus
petite. Ce sont elles qui, d'une manière ou d'une autre, portent la
famille.
A contrario, les opportunités offertes aux femmes et
filles dans divers domaines d'activités sont moindres et ne
président en rien à améliorer leur condition.
Des défis majeurs restent à relever notamment en
ce qui concerne le faible niveau d'instruction des filles, le faible
accès des femmes à la terre et au crédit que les hommes.
L'on ne cessera de plaider pour un accroissement de l'expertise féminine
qui va servir à l'édification de la société.
Quand on essaye de comptabiliser toutes les activités,
on constate qu'il faut dynamiser les jeunes entrepreneures et que les femmes
pauvres doivent plus spécialement se mettre en chaîne, qu'elles
forment un maillage. Vu ce qui précède, nous nous sommes
posé les questions suivantes :
1. Quel est l'impact relatif à cette activité
pour les femmes couturières du quartier Lumumba dans la lutte contre la
pauvreté ?
2. Quelles sont les stratégies à appliquer pour
accroître le revenu de la femme dans la Commune de Bagira ?
3. Cette activité permet-elle une autonomisation
effective des femmes qui s'y adonnent ?
0.3. HYPOTHESES DE
TRAVAIL
RONGERE, définit l'hypothèse du travail
comme « une proposition des
réponses aux questions qu'on se pose à propos de l'objet de la
recherche. (4(*))
En somme pour notre part, l'hypothèse se veut
être une proposition théorique que l'on avance en réponse
provisoire à une question de recherche et que l'on projette de
vérifier.
Les hypothèses qui suivent sont donc
énoncées pour pouvoir indiquer les pistes possibles des
réponses aux questions que pose le problème en cause.
Nous proposons à travers les lignes qui suivent
quelques réponses anticipées qu'il convient de confirmer,
d'infirmer ou de nuancer au fil de notre investigation.
-L'autonomisation effective de la femme passerait par les AGR
dont les couturières font intégralement parties.
-Il se pourrait que cette activité des
couturières génère un revenu suffisant qui contribuerait
à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs
ménages ;
-Il est possible que le rendement généré
par l'activité de couture soit affecté prioritairement à
la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une
autonomisation à proprement parler.
0.4. OBJECTIF DU
TRAVAIL
Nous voulons savoir d'une part si l'activité de couture
améliore la situation socio-économique des couturières en
termes de revenu et d'autre part, l'impact qui en résulte en termes de
rendement socio-économique.
0.5. PERTINENCE, CHOIX ET
INTERET DU SUJET
L'intérêt du sujet est dicté par deux
mobiles : l'un social et l'autre strictement scientifique.
- En terme d'intérêt social, il nous est à
propos de donner une vision globale de la situation actuelle des femmes
couturières en Commune de Bagira. L'étude servira dans le futur
à formuler des recommandations pour les décideurs politiques afin
d'adopter des mesures adaptées aux réels besoins des femmes
entrepreneures en particulier des couturières dans le cadre des
stratégies de développement local. En effet, pour les pouvoirs
publics, notre étude servira d'un document de référence
qui donne la situation actuelle des femmes entrepreneures oeuvrant dans le
domaine de la coupe et couture.
- En terme d'intérêt scientifique ; la
présente investigation devra fournir aux étudiants et à
tous ceux intéressés un arsenal des données et/ou
d'informations utiles à des fins multiples. Elle constitue en outre un
ajout à la théorie déjà existante à ce
sujet. C'est bien là un volet de l'intérêt théorique
et pratique de notre travail.
0.6. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Il serait illusoire d'aborder une question d'une aussi grande
portée sans pouvoir recourir à une approche méthodologique
bien raisonnée en vue de cheminer vers la saisie et l'objectivation de
l'étude.
R. PINTO et M. GWAWITZ, définissent la méthode
comme : « une ensemble d'opérations
d'intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie ». (5(*))
0.6 .1 METHODES
0.6.1.1. Méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'organiser ,
d'analyser les faits constituant la pierre d'achoppement de
l'amélioration des conditions de la femme couturière en Commune
de Bagira et de saisir certaines données concernant l'identité
des femmes dans le revenu familial ainsi que les stratégies mises en
oeuvre pour y arriver.
0 .6.1.2 Méthode descriptive
Cette méthode nous a
été utile pour décrire et décomposer les
éléments du phénomène en ces différentes
parties en vue de mieux l'appréhender.
0.6.2
TECHNIQUES
Une technique est un outil mis à la disposition de la
méthode et permettant d'accéder à un résultat voulu
d'une recherche.
Dans le cas d'espèce nous avons recouru aux techniques
ci-dessous :
0.6.2.1 L'observation participante
Elle nous a permis de découvrir des faits et
informations sur le comportement des femmes dans le processus de production
du revenu familial que l'observation directe elle-même ne pouvait pas
nous garantir. Nous avons sommes imprégné davantage de la
réalité certaines habitudes cachées dans elles ; se
sont dévoilant tout naturellement.
0.6.2.2. L'interview
Cette technique consiste en des entretiens au cours desquels
le chercheur interroge des personnes qui lui fournissent des informations
relatives à son sujet de recherche. Nous avons pris langue avec les
couturières que nous rencontrions dans leur cadre naturel, leurs
ateliers en l'occurrence.
0.6.2.3. La technique documentaire
Celle-ci nous a orientées vers une fouille
d'écrits et de documents d'archives relatifs au domaine de notre
recherche. Ainsi, avions-nous consulté des ouvrages, des travaux de fin
de cycle, des mémoires, des articles et des revues pour constituer la
partie théorique de notre étude.
0.6.2.4. La technique statistique
Cette technique nous a aidé dans le processus de
quantification, de groupement méthodique et rigoureux des faits et
données chiffrées qui se prêtaient à une
évaluation numérique.
0.6.2.5. La technique
d'échantillonnage
L'échantillonnage étant la technique
utilisée pour construire un échantillon. Cette technique consiste
à prendre une portion de la population et à travailler avec cette
portion à cause de l'étendue de la population et de l'effectif de
celle-ci. 6(*)
0.7. DELIMITATION DU
SUJET
Plusieurs études sur l'Entreprenariat féminin
dans le développement ont déjà été
menées et peuvent encore l'être dans le futur car c'est un vaste
domaine de recherche. Nous avons délimité notre étude dans
l'espace et dans le temps en vue de lui éviter un caractère
globalisant et superficiel qui mènerait à des discours creux et
pompeux.
L'axe spatial comprend le Quartier Lumumba en Commune de
Bagira et s'articule sur l'intermède 2000 à 2011.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Un travail qui requiert la descente sur le terrain ne peut
s'exécuter sans difficultés. La présente recherche n'a pas
été des plus aisés, plusieurs difficultés l'ont
émaillé :
- Certaines femmes croyaient que nous venions les financer.
- Certaines couturières étaient
réticentes en notre égard arguant avoir entendu le même
discours qui n'a pas été suivi d'effets positifs.
- Dans les ateliers mixtes, les hommes affichaient une
méfiance sans commune mesure. Ils s'estimaient moins
concernés.
Pour contourner ces difficultés, nous nous sommes
armé de patience et de persévérance. Il nous fallait
recréer la confiance pour avoir accès aux sources
d'informations.
0.9. PRESENTATION SOMMAIRE
DU TRAVAIL
La démarche méthodologique qui
précède nous a permis de meubler notre travail de diverses
matières dont voici les articulations :
- Le premier chapitre porte sur une brève
présentation de la Commune de Bagira ;
- Le deuxième est relatif à l'approche
conceptuelle de l'entreprenariat féminin dans la lutte contre la
pauvreté ;
- La troisième analyse le rôle des
couturières de la Commune de Bagira dans la lutte contre la
pauvreté.
- Le quatrième enfin ébauche un projet de mise
en place d'un atelier de couture moderne et d'un centre
d'alphabétisation en faveur des femmes désoeuvrées de
Bagira à Bukavu.
CHAPITRE PREMIER :
PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BAGIRA
I.1. Situation
géographique
La Commune de Bagira est l'une de trois communes constituant
la ville de Bukavu. Elle est limitée :
- Au Nord par la rivière Nyamuhinga
- Au Sud par la Commune urbaine de Kadutu
- A l'Ouest par la Collectivité de Kabare
- A l'Est par le lac Kivu
La maison communale de Bagira est située au centre de
Bagira, Quartier Lumumba, Cellule Kinyamuzige, Ville de Bukavu, Province de
Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
I.2. Objectif
Le but principal de la maison communale de Bagira se
résume au maintien de l'ordre public et en la garantie de la
sécurité de la population ainsi que de rapprocher les
administrés de l'administration.
I.3. Historique
La Commune de Bagira appartenait jadis au territoire de
Kabare. Plus tard, Monsieur BORMANS Jean, soldat de la première guerre
mondiale va se lancer dans la prospection des terres agricoles. Il choisit
MBAGIRA où il comptait monter une plantation.
Il contacta le Chef qui portait le même nom. Celui-ci
n'a pas hésité de le mettre en contact avec le Mwami KABARE
RUGEMANINZI, lequel lui demanda d'établir une demande de terre qu'il
introduisit à l'Administrateur du territoire, Monsieur WALTH PRUDENT.
Le Mwami KABARE et ses notables ont eu à statuer sur le cas
conformément à la coutume.
Un procès verbal fut établi et l'avis favorable
fut donné. Le document fut signé par l'Administrateur du
territoire et contresigné par le Mwami. Le 1er Août
1927, il obtient l'autorisation d'occupation provisoire du Gouverneur
enregistré sous le numéro 3248 de 08 septembre de la même
année pour un terrain à usage strictement agricole. Monsieur
BORMANS se rendit vite compte, peu après, que sa concession devenait
improductive et en fit part au Gouverneur.
Comme l'Etat cherchait à ériger un autre centre
extra-coutumier quelque part, la zone de Kadutu étant déjà
saturée, ce fut l'occasion de proposer à Monsieur BORMANS sa
vente. Il la vendit à la colonie moyennant dix-huit mille francs belges,
confère l'acte de vente du 19 juillet 1950. En 1954, cette entité
administrative devient un centre extraordinaire. La pose de la première
pierre eût lieu le 09 janvier 1954 sur le Sentier Kibangula n° 1
dans la Cellule Kinyamuzige, Quartier Lumumba par l'O.C.A, devenu plus tard
O.N.L, aujourd'hui liquidé.
La grande phase des travaux eût lieu en 1955,
année à laquelle la population commença à y
résider. L'inauguration du centre eût lieu le 1er
novembre 1955. Le premier dirigeant de cette entité fut Monsieur
Philippe WEYNSNEN et Charles FARIALA, originaire de la Province orientale. Ils
ont exercé ces fonctions jusqu'à la création de la Commune
de Bagira sanctionné par l'arrêté n° 11/2003 du 03
octobre 1958 accordant à Bukavu le statut de ville.
Les premières élections ont été
organisées le 1er janvier 1959 à l'issue desquelles le
citoyen Michel KAJANGU fut élu Bourgmestre.
En 1975, le Quartier Kasha, rattaché à la zone
de Bagira, fut partie intégrante de cette entité
politico-administrative. Ses habitants sont intimement rattachés
à la coutume.
En 1990, il fut dirigé par NYALUKEMBA, fils de TEBURA,
vassal du Mwami KABARE. Mais les relations coutumières
continuèrent à les lier à la chefferie de Kabare qui
conservait les prérogatives en matière foncière. Par la
lettre n° 91/697/LAB/PROGOU/A/72 de mars 1975, le Mwami perdit toute
autorité sur cette entité qui dépend dès lors de la
ville de Bukavu. En 1975, les zones annexes de la République sont
érigées et Kasha devient une collectivité rattachée
à la commune urbaine de Bagira conformément à la lettre
n° 410/BUR/CSR/BKV/1099/175 du 21 juillet 1975.
En 1997, Kasha devient une simple entité juridique de
la Commune de Bagira.
En 1998, les autorités de l'AFDL accordent à
Kasha l'autonomie administrative comme quatrième Commune de la ville de
Bukavu.
En 2006, Kasha est rattaché à la commune de
Bagira avec le statut de quartier.
La commune urbaine de Bagira a connu plusieurs responsables
politico-administratifs suivant la succession ci-après :
1. Michel KAJANGU 14.
SELEMANI MABILO LOSSA
2. SALIBOKO MULIRHI 15. Antoine
PAY-PAY MUSUBAO
3. Bruno BASHEKA MPONGO 16.Gratien MUPENDA
BINANKUSU
4. Paul BASHIZI
17. André TABARO RUSIMA
5. Noël LWANGO
18. BISIMWA NKARHA
6. Immaculée LONGANGI 19.
BAGUHE BIHANGE
7. Albert MUFUNGIZI 20.
Abraham MASUMBUKO
8. KULUKI FALANGA
21.Dieudonné MATUNGO KAWIDO
9. Jean Chrysostome IGWABI 22. Etienne
BASIRWA CIFIZI
NFUNEBASHIGA 23.
Eric RUGENGE
10. Carlos BUHENDWA MUDAHAMA 24. Marie Josée
MBONEKUBE
11. Victor HAMULI SEBUHOME 25. Antoine
BISHWEKA NSINA NYOFI
12. David NGIRAMAHE
13. TULENGI BOU'SZENGO
I.4. Situation
économique
La Commune de Bagira comprend les principaux centres
commerciaux ci-après :
1) Place Lumumba
2) Place Nkumbirwa
3) Sentier Kasaï
4) Place Essence (Busingisi et place Madame Kachelewa)
5) L'hôtel Rumama jusqu'à la Paroisse catholique
de Chahi
I.4.1. Maisons importantes de
commerce
Parmi les maisons importantes de commerce nous
citons :
- La société Bralima : elle fabrique
différentes qualités des bières et boissons gazeuses.
- La société Pharmakina : elle produit la
quinine contre la malaria et actuellement des antirétroviraux.
- La société El Mail et Frères :
elle s'occupe du transport lacustre.
- SEP-Congo : elle est chargée de
l'approvisionnement et du contrôle de produits pétroliers.
I.4.2. Commerçants
ambulants
Nombreux et disséminés à travers les
quartiers et cellules de la commune, ils ne sont pas enregistrés. Ils
échappent pour la plupart au paiement de la patente. Ils oeuvrent donc
dans le secteur non structuré ou souterrain.
I.4.3. Marchés locaux et
contrôles des prix
Les marchés locaux de la Commune urbaine de Bagira sont
dénombrés à trois :
- Marché Central de Bagira
- Marché Nkafu de la Brasserie
- Marché de Chiriri (Luakabirhi) sans oublier les
petits marchés Kafundwe, EP Kashumo, Place Maendeleo, Nyamuhinga, Maria
Kachelewa.
En ce qui concerne le contrôle des prix, malgré
la sensibilisation par les agents du service communal de l'économie, on
assiste à la surenchère des prix sous prétexte de la
dépréciation de francs congolais face aux devises
étrangères.
I.4.4. Cadre
socio-économique
L'entité regorge quatre coopératives
d'épargne et de crédits, notamment :
- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de
Bagira implantée sur Avenue Place Lumumba à Bagira.
- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de
Burhiba, située à la Brasserie, Cellule Chikonyi, Quartier
Kasha.
- La Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECREBU/Bagira,
située sur Avenue Place Lumumba en face de la maison communale.
- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de
Chahi.
I.4.5. Hôtellerie et
tourisme
Tableau n° 1
I.4.5.1 .Principaux hôtels oeuvrant en Commune de
Bagira
N°
|
Désignation
|
Propriétaire
|
Adresse
|
Licence
|
Nbre/
chambre
|
01
|
Auberge KLM
|
Lobo Kasongo
|
Bagira-centre
|
En ordre
|
5
|
02
|
Salongo
|
Balaga Kongolo
|
Bagira
|
Néant
|
3
|
03
|
Riveraine
|
Ilosyo
|
Brasserie
|
En ordre
|
4
|
04
|
Mélimelo
|
Fundi
|
Bagira
|
En ordre
|
3
|
05
|
Hôtel Etoile
|
Ishega Mihigo
|
Chahi Essence
|
En ordre
|
10
|
06
|
Pension de la famille
|
Mastaki Mulelwa
|
Chahi Essence
|
En ordre
|
10
|
07
|
La Verge
|
Musole
|
Chahi Essence
|
En ordre
|
3
|
Source : Rapport annuel, CUB,
2008
I.4.5.2 Sites touristiques
Entre autres sites touristiques, l'on retiendra :
1) La côte portuaire délimitée par la
rivière Wesha et la pêcherie COPEFIMA où sont
installées La Bralima, SEP Congo, le chantier SNCC, L'ONC, La Pharmakina
et La COPEFIMA ;
2) Marché Kalengera (COPEFIMA, FEPELAKI)
3) Institut de Bagira
4) Hôpital Général de
Référence/Bagira
5) Place Lumumba/Bagira
6) Hôpital Docteur Rau/Chiriri.
I.4.5.3 Sites d'accueil
- Stade Nyakavogo
- Institut de Bagira
- Stade Busukiro (Chikonyi)
- Place Lumumba
- Hôpital Général de
Référence Docteur Rau/Chiriri.
I.4.6. Localisation et
subdivision administrative
I.4.6.1. Limites territoriales
La Commune de Bagira est une entité
décentralisée située à sept kilomètres de
l'Hôtel de Poste de la ville de Bukavu. Elle est limitée :
- Au Nord par la rivière Nyamuhinga
- Au Sud par la rivière Lugoma
- A l'Est par le lac Kivu
- A l'Ouest par la rivière Nyakakungwe.
Sur le plan administratif, la Commune de Bagira est
subdivisée en trois quartiers : Lumumba, Nyakavogo et Kasha. Ces
quartiers sont également subdivisés en cellules comme le
démontre le tableau suivant :
Tableau n° 2 : Subdivision
administrative de la Commune de Bagira
N°
|
Désignation
|
Superficie
|
Quartier
|
Avenues
|
|
Commune de Bagira
|
38,7
|
Lumumba
|
Chinyamuzige
|
Avenue Makoma II
|
Avenue Chinyamuzige
|
Avenue Uru
|
|
|
|
|
|
Avenue Makoma II
|
Avenue Kibangula
|
Avenue Lumumba
|
|
|
|
|
|
Avenue Makoma III
|
Avenue Uhuru
|
Avenue Biega
|
|
|
|
|
Kalangu
|
Avenue Mokoto II
|
Avenue Luberizi
|
Avenue du CONGO
|
|
|
|
|
|
Avenue Nkubirwa
|
Avenue Mugaba
|
Avenue Lugamba
|
|
|
|
|
|
Avenue Rutshuru
|
|
|
|
|
|
Nyakavogo
|
Fariala I
|
Avenue des moulins
|
Avenue Nyachiduduma
|
|
|
|
|
|
Fariala II
|
Avenue Mokoto I
|
Avenue des kamigenge
|
Avenue Nyamuhinga
|
|
|
|
|
Potopoto
|
Avenue Maendeleo
|
Avenue Fimi
|
Avenue Kagera
|
|
|
|
Mulamba
|
Mulambla I
|
Avenue Mukaba
|
Avenue Shisha
|
|
|
|
|
|
Mulambla II
|
Avenue Chirhambi
|
Avenue Pharmakina
|
|
|
|
|
|
Itudu
|
Avenue Chirhwa
|
Mugaba
|
Lugo
|
|
|
|
|
Kalengera
|
Avenue Kalengera I
|
Buviriza
|
|
|
|
|
|
Bwiza
|
Avenue Bwindi
|
|
|
|
|
|
Chikera
|
Nyambaze
|
Kabobeza
|
Avenue Kanyungwe
|
Avenue Sise
|
|
|
|
|
Nyamoma
|
Avenue Mukabo
|
|
|
|
|
|
|
Chibada
|
Avenue Kaliba
|
|
|
|
|
|
|
Chibohe
|
Avenue Bushashu
|
|
|
|
|
|
|
Chishule
|
Avenue Mukova I
|
Avenue Chishule
|
Avenue Bugoko
|
|
|
|
|
Bushinda
|
Avenue Bushinda
|
Avenue Chisile
|
|
|
|
|
Chiriri
|
Chiriri I
|
Avenue Bulenga
|
Avenue Kakono
|
Avenue Ruvumba
|
|
|
|
|
Chiriri II
|
Avenue Munanira
|
Avenue Karhundu
|
Avenue Kalambo
|
|
|
|
|
Chiriri III
|
Avenue Igomba II
|
Avenue Igomba III
|
Avenue Igomba II
|
|
|
|
|
|
Chirambi
|
|
|
|
|
|
Buholo Kasha
|
Burhende
|
Avenue Kamakiri
|
Avenue kajangu
|
|
|
|
|
|
Kangali I
|
Avenue Ngorho
|
Avenue Kirhero
|
Avenue Macumo
|
|
|
|
|
Kangali II
|
Avenue Mutu apime
|
Avenue Muharabu
|
Avenue Mubembe
|
|
|
|
|
Kaya
|
Avenue Mishumi
|
Avenue Kasase
|
|
|
|
|
|
Kasheke I
|
Avenue Tusikilizane
|
|
|
|
|
|
|
Kasheke II
|
Avenue Kashemwa
|
Avenue Musheru
|
|
|
|
|
|
Kasheke III
|
Avenue Nabyenda
|
Avenue Mbale
|
|
|
|
|
|
Lugohwa
|
Avenue Namwanga
|
Avenue Mwerekeza
|
Avenue Marhandanya
|
|
|
|
Chahi
|
Kahumo
|
Avenue Kaliba
|
Avenue Chilangira
|
Avenue Kachelewa
|
|
|
|
|
|
Avenue Lumbula
|
|
|
|
|
|
|
Mukonzi I
|
Avenue Maroyi
|
Avenue Chisangura
|
|
|
|
|
|
Mukonzi II
|
Avenue Kabinyennge
|
Avenue Mushushu
|
Avenue Iberegeza
|
|
|
|
|
Kabuye
|
Avenue Mpoko
|
Avenue Muhavu
|
Avenue Muhigwa
|
|
|
|
|
|
Avenue Chishangi
|
|
|
|
|
|
|
Mubaka
|
Avenue Chisimo
|
Avenue Camps REGI
|
Avenue Kaguru
|
|
|
|
|
Chidasa
|
Avenue Bigubu
|
Avenue Risasi
|
|
|
|
|
|
Essence
|
Avenue Kasenge
|
Avenue Ngeza
|
|
|
|
|
Kanoshe
|
Choyo
|
Avenue Kampanga
|
Avenue Nabuhasi
|
|
|
|
|
|
Chirwa
|
Avenue Malyoho
|
Avenue Chizungura
|
|
|
|
|
|
Chidorhwe
|
Avenue Lugamba
|
Avenue Lukoma
|
Avenue Marhegane
|
|
|
|
Mulwa
|
Chisirwe
|
Avenue Chamukenge
|
Avenue Mukonzi
|
|
|
|
|
|
Mulwa II
|
Avenue Rugombo
|
Avenue Irenga
|
Avenue Lwakabiri
|
|
|
|
|
Chituki
|
Avenue Makomba
|
Avenue Budodo
|
|
|
|
|
Chikonyi
|
Mbalalizi
|
Avenue Ntandwe
|
Avenue Bweremata
|
Av Rhweshirhubirhi
|
|
|
|
|
Chizimya
|
Avenue Ekash
|
Avenue Chivogolo
|
|
|
|
|
|
Nyabangere
|
Avenue Kasheke
|
Avenue Karhembo
|
Avenue Kaliko
|
|
|
|
|
|
Avenue Ikunda
|
|
|
|
|
|
|
Tchula
|
Avenue Mpungwe
|
Avenue Nyakabugi
|
Avenue Bwanshale
|
|
|
|
|
Bugohwa
|
Avenue Nyalushozi
|
Avenue Kamugola
|
|
|
|
|
|
Kangoma
|
Avenue Mushungurhi
|
Avenue Mulinbanya
|
|
|
|
|
|
Chabarhabe
|
Avenue Chikoma
|
Avenue Kajindi
|
Avenue Bulungu
|
|
|
|
|
Mushekere
|
Avenue Mushekere
|
Avenue Bershi
|
|
|
|
|
|
Chibandihwe
|
Avenue Bunyibunyi
|
Avenue Namugo
|
|
|
|
|
|
Busukira
|
Avenue Manganda
|
Avenue Terrain
|
|
|
|
|
|
Mulangane
|
Avenue Mutulu
|
Avenue Bushungurhi
|
|
|
|
|
|
Mulimbilimbi
|
Avenue Wesha
|
Avenue Mugenge
|
|
|
|
|
|
Burhiba
|
Avenue Burhiba
|
Avenue Cimetière
|
Avenue KM 4
|
Source : Rapport de 2010 de la Commune de Bagira
La Commune de Bagira est formée de 10 Quartiers, 54
Cellules et 142 Avenues
I.4.6.2. Coordonnées géographiques
La Commune de Bagira est située entre 1.600 et 2.000m
d'altitude avec une altitude moyenne de 1.500, 28° C, 31° C longitude
Est et 2° C de latitude Sud. Sa superficie est de 37,6 Km2 soit 3760
hectares.
I.4.6.3. Données climatiques
Ø Types de climat : La Commune de
Bagira connaît deux saisons qui alternent à savoir :
Une saison sèche et une saison de pluie longue de 8
à 9 mois. La température varie entre 22 et 26° C. La pluie
y est abondante et régulière selon les saisons avec une
quantité suffisante des précipitations.
Ø Le relief :
Il est constitué à certains endroits par
des collines et des vallées.
Ø Le sol :
Il faut noter que la topographie repose sur le sol de
type basaltique et donc moins perméable, moins poreux. Autrement dit
chaque fois qu'il pleut, les micropores vite saturés occasionnent un
ruissellement effréné.
Ø Végétation dominante :
Comme dans la plupart des zones de la savane africaine,
la végétation naturelle de Bagira est constituée
d'arbustes et autres herbes sauvages. Sur certaines collines, il s'observe
cependant des espaces dénudées qui sont à l'origine des
érosions intenses aux multiples conséquences sur les populations
et sur l'écosystème. Les programmes de la municipalité
est de procéder à un reboisement rapide de toutes ces collines et
autres périmètres non couverts principalement dans le Quartier
Kasha.
Ø Hydrographie :
Il n'existe pas dans l'entité des cours d'eau important
à l'exception de quelques ruisseaux qui présentent de dangers
réels en cas de pluie (déboisement des sites, destruction des
maisons et parfois même perte en vie humaines).
I.5. Aspects
démographiques
I.5.1. Evolution de la population
En 2010, la Commune de Bagira a recensé 199.366
âmes (nationales et étrangères). Cette population est
composée d'un brassage ethnique comme dans les quartiers Lumumba et
Nyakavogo. A Kasha par contre, c'est l'ethnie « SHI » qui
prédomine avec un total de 9 étrangers et les travaux
champêtres y sont exercés de manière intensive. Il n'est
pas toujours aisé d'organiser un recensement général de la
population.Ainsi les statistiques actuelles ont été recueillies
sur base de simples opérations de l'Etat-civil comme le
démontrent les statistiques qui suivent :
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total/Quart
|
Total/Gén
|
|
Nat.
|
Etr.
|
Nat.
|
Etr
|
Nat.
|
Etr
|
Nat
|
Etr
|
Nat.
|
Etr.
|
|
Année
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
2010
|
Lumumba
|
6.414
|
-
|
6.889
|
-
|
9.694
|
-
|
10.399
|
-
|
33.356
|
-
|
33.356
|
Nyakavogo
|
6.134
|
-
|
5.933
|
-
|
8.194
|
-
|
8.170
|
-
|
28.431
|
-
|
28.431
|
Kasha
|
25.321
|
6
|
29.538
|
2
|
37.492
|
-
|
45.219
|
1
|
137.510
|
09
|
137.579
|
Total
|
37.869
|
6
|
42.360
|
2
|
55.380
|
-
|
63.748
|
1
|
199.357
|
09
|
199.366
|
Tableau n° 3 : Tableau
récapitulatif de recensement de la population congolaise et
étrangère, Commune de Bagira 4e trimestre 2010.
Source : Etat-civil de la
Commune de Bagira 2010.
Commentaire :
Cette année est remarquable car le total des filles
est plus élevé que celui des garçons. Il se dégage
une différence substantielle de 8.368 âmes et 4.491
âmes entre hommes et femmes. Il en résulte que l'année
2010 a battu un grand record sur l'excédent démographique
féminin. Le total général s'élève à
199.366 âmes.
I.6. La santé
I.6.1. La situation sanitaire
à Bagira
La santé est un indicateur central dont on ne peut se
passer lorsqu'on réfléchit en termes d'amélioration des
conditions de vie de la population. Les services de santé à
Bagira sont assurés par la zone de santé de Bagira/Kasha.
Ils comprennent 13 centres de santé et un Hôpital
Général de Référence. Les difficultés
socio-économiques multiformes rendent l'accès aux soins
médicaux de plus en plus problématiques. Heureusement certaines
organisations, telles les mutuelles de santé viennent épauler la
population.
S'agissant des maladies fréquemment identifiées
dans la zone de santé de Bagira, on peut citer le paludisme, les
infections respiratoires aigues, la diarrhée non sanglante, les maladies
sexuellement transmissibles et la malnutrition (Cfr Rapport zone de
santé de Bagira/Kasha 2008).
I.7. Cadre organique de la
commune de Bagira
I.7.1. L'organigramme
Selon Nikol Alain « l'organigramme est un
graphique sous forme d'un document d'ensemble de la structure d'une entreprise
et permettant de se rendre compte, au moyen d'un dispositif
complémentaire de différentes liaisons pouvant exister entre les
services » (7(*))
La Commune urbaine de Bagira dispose donc d'un organigramme
bien structuré. Celui-ci permet d'emblée à tout individu
étranger à l'institution d'avoir une vue d'ensemble sur
l'organisation. Il sert à déterminer qui fait quoi, sur ordre de
qui, suivant la répartition verticale ou horizontale des
responsabilités. Il importe toute fois de noter que les structures ne
peuvent pas seules déterminer l'efficacité d'une administration.
Elles valent ce que valent les hommes qui les animent. Ainsi l'organigramme de
la commune urbaine de Bagira, ci-dessous schématisé, constitue un
tableau des unités bien définies représentées par
leur liaison officielle.
Bourgmestre
Police et armée
Chefs des quartiers
Bourgmestre Adjoint
Chef de Bureau
Tribunal coutumier
Comptabilité
Contentieux Judiciaire
Urbanisme et habitat
Travaux Publics
ANR
IPMEA
Affaires sociales
Etat civil
Environnement et Conservation de la nature
Affaires foncières
Culture et Arts
Economie Nationale
Développement Rural
Femme et enfant
Femme & Famille
Jeunesse
Inspection agricole
Source : Archives de la commune de Bagira
I.8. Fonctionnement de
services
I.8.1 Le Bourgmestre
Au sommet de la hiérarchie communale trône un
Bourgmestre qui contrôle et fait la police judiciaire.
I.8.2. Le Bourgmestre
Adjoint
Il seconde le Bourgmestre titulaire et fait
la police judiciaire à l'absence du titulaire.
I.8.3. Le Chef de Bureau
Il s'occupe uniquement de l'administration.
I.8.4. Le conseil communal
Il délibère sur toutes les décisions qui
engagent la commune. Le conseil communal collabore exclusivement avec le
Bourgmestre.
I.8.5. Le secrétaire
administratif
Il surveille les travaux de dactylographie et toutes les
correspondances. Il dirige les correspondances officielles suivant les
annotations du Bourgmestre.
I.9. Organisation
fonctionnelle des services techniques
La Commune de Bagira compte dix-huit
services fonctionnels entre autres :
1. Le tribunal coutumier
Il a comme rôle de valider les unions
coutumières, d'offrir la reconnaissance officielle des enfants à
qui de droit (aux parents géniteurs). Il assume le jugement de prise en
charge, de divorce, de droit d'héritage...
2. La comptabilité
Elle s'occupe de l'enregistrement des
opérations journalières principalement les entrées et les
sorties de fonds de la commune. Cela se fait en vertu des prévisions des
recettes et des dépenses que la commune élabore suite aux lois et
arrêtés lui conférés par le gouvernement central.
C'est dans ces prévisions budgétaires que l'on
trouve le canevas à suivre pour la comptabilisation des recettes
à percevoir et les dépenses à engager.
3. Contentieux juridique et police
Ce service est dirigé par un O.P.J.
ayant mission de :
- réception des litiges et contentieux ;
- examiner les litiges de la commune avec les
particuliers ;
- prodiguer au Bourgmestre des conseils juridiques ;
- rédiger les projets de décision, de
résolution au conseil communal ;
- défendre la commune en cas d'agression ;
- régler les différends entre personnes en
conflits.
4. Urbanisme et habitat
Il s'occupe de la construction des maisons, de l'octroi des
parcelles et de la résolution des conflits y afférents. Ce
service collabore directement avec le Bourgmestre.
5. T.P. I
Il englobe tous les autres services de l'Etat en
matière des travaux techniques, de construction et d'aménagement
des bâtiments civils. Il s'occupe aussi de l'entretien des routes.
Le Chef des T.P.I. ne doit pas être un bureaucrate mais
plutôt un chef d'atelier.
6. ANR
Ce service se charge de toutes les informations
nécessaires au maintien de la sécurité à
l'échelle communale.
7. IPMEA
Il s'occupe de l'encadrement de petites et moyennes
entreprises, des boutiques, des kiosques...
Il a comme attribution : l'encadrement et la promotion
dans le développement de toutes les activités artisanales, celles
de petites et moyennes industries, de moyens et petits commerces. Il s'occupe
également de la délivrance de patentes. La patente est
délivrée pour le petit commerce tandis que la licence est
délivrée pour le grand commerce.
8. Affaires sociales et enseignement
Il s'occupe des problèmes sociaux de
la population. Il est aussi chargé du retrait des documents
nécessaires des retraités et leur expédition à
l'INSS pour paiement. C'est le cas de demande de pension ou d'allocation de
survivant.
En ce qui concerne l'enseignement, ce service établit
annuellement les effectifs des écoles oeuvrant dans la commune.
Il en est de même pour les universités, les
centres de formation, etc....
9. L'Etat-civil
Il s'occupe des mouvements de la population
congolaise ou étrangère résidant dans la commune mais
aussi des problèmes des naissances et décès, de mariages
et divorces, des entrées et sorties définitives et provisoires
des populations.
10. Assainissement et salubrité publique
Ce service s'occupe de l'entretien de la
commune. Il comprend les agents de terrain dont le rôle consiste à
entretenir la salubrité dans les quartiers.
11. Affaires foncières et cadastre
Ce service délivre les documents
parcellaires. Il est sectionné en deux dimensions l'une administrative
et l'autre technique.
12. Culture et Arts
C'est un service de l'Etat chargé de la gestion des
artistes et artisans. Il est chargé de la structuration des artisans
afin de mieux défendre leurs métiers et se conformer aux
prescrits légaux en la matière.
13. Economie nationale
Ce service est chargé de faire respecter les
règlements de la législation économique.
14. Développement rural
Le développement rural est la
transformation positive et durable du milieu rural en faveur du facteur humain
et des différentes activités in situ, en particulier
l'activité agricole, par la mise en place ou le renforcement des
infrastructures de bases nécessaires ce service traite de
développement de la commune.
15. Femme et famille
Ce service s'occupe des femmes divorcées, des femmes
en difficulté, des veuves, des associations des femmes et des enfants en
difficultés...
16. Jeunesse
Elle se charge de l'encadrement de la jeunesse.
17. Tourisme
Ce service étend ses
prérogatives sur les hôtels, cafétéria, restaurants,
voyageurs et autres établissements similaires.
18. Inspection agricole
Ce service comprend deux chambres notamment celle de
l'agriculture et de l'élevage. Celle de l'agriculture s'implique dans la
lutte antiérosive par la combinaison des différentes
méthodes comme le creusage des fossés dans les champs mais aussi
de la production et de la défense végétale.
Celle de l'élevage se préoccupe des soins aux
animaux domestiques voire même de l'encadrement des éleveurs en
leur prodiguant des conseils, puis elle intervient en cas de maladie des
animaux et cherche des solutions appropriées.
19. Femme et enfant
C'est un service qui est né pour
défendre les droits de l'enfant et de la femme car bien avant, les
femmes et les enfants étaient déconsidérés dans la
société.
Ce service collabore étroitement avec le service femme
et famille.
CHAPITRE DEUXIEME :
APPROCHE CONCEPTUELLE DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ ET LUTTE CONTRE LA
PAUVRETE
Ce chapitre donne des notions générales sur les
concepts de base de notre travail. Une fois clarifiées, ces notions
théoriques nous permettent de comprendre davantage l'objet de notre
travail tel qu'évoqué à la page 4.
II.1. L'ENTREPRENARIAT
FEMININ
Avant d'aborder les questions spécifiques liées
à l'entreprenariat féminin, il nous parait indispensable d'en
donner les notions générales aux fins d'un éclairage comme
prélude à une compréhension sans équivoque.
II.1.1. Définition de
l'entreprenariat féminin
Défini comme la création et le
développement d'entreprises par les femmes, ce concept a pris depuis une
dizaine d'années une importance croissante dans la plupart des pays
aussi bien industrialisés que ceux en développement. Force est
malheureusement de constater que ces micro- entreprises visent plus la survie
et la stabilité sociale que le développement compris comme
modernisation et changement social.
II.1.2. L'importance de
l'entreprenariat féminin
L'entreprenariat féminin est très important, car
il est un espace d'évaluation des efforts de l'Etat en faveur de la
promotion des femmes mais aussi un cadre pour valoriser le partenariat entre
les institutions publiques et le mouvement associatif féminin afin de
mieux répondre aux attentes des femmes et des jeunes filles.
La femme joue un rôle non négligeable dans la
société en tant qu'opératrice incontournable dans la lutte
contre la pauvreté.
La lutte ainsi amorcée se révèle une des
stratégies efficaces de riposte à la crise économique et
financière couplée avec une crise sans précédent de
l'emploi.
De plus, dans leur grande majorité, les
activités rémunératrices des femmes se situent dans le
secteur non structuré. L'activité de couture dont il est question
dans ce travail s'inscrit dans ce cadre précis.
Nous ne pouvons pas claironner sur l'entreprenariat
féminin sans évoquer les concepts clés qui en constituent
la trame.
II.1.3. Entreprise
Etymologiquement, le terme
« Entreprise » dérive de
« entreprendre », daté de depuis 1430-1440
avec le sens de prendre entre ses mains. Aux environs de 1480, il prit
l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un
défi, oser un objectif » (8(*)).
C'est ainsi qu'au sens large, le terme entreprise est
utilisé pour des projets uniques mais d'apparence risquée ou
difficile tel le cas d'un grand voyage ou une création d'un atelier de
couture, car on note un effort entrepris dans l'activité.
Dans un sens purement économique, une entreprise est
une structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs
personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des
biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel
(le marché) ou non concurrentiel (le monopole).
De ce qui précède nous pouvons conclure
qu'une entreprise est à la fois une exploitation économique
financièrement autonome et une unité technique de production qui
recherche le profit. (9(*))
Mais alors quid de la typologie des entreprises ?
II.1.3.1 Typologie des entreprises (9)
Dans son cours d'Organisation des entreprises, LUSAMAKI M.
Portance, Doctorant en politique et stratégies de développement
du tiers monde présente les types d'entreprises selon la classification
typologique qui suit :
- D'après leur production : entreprises agricoles,
commerciales, d'assurance
- D'après leurs utilités : utilités
élémentaires, de forme, de lien, de moment.
- D'après le secteur : entreprises primaires,
secondaires, tertiaires.
- D'après la taille : PME, grandes entreprises et
multinationales.
- D'après le régime : entreprises
privées, mixtes et publiques.
- D'après la forme : entreprises individuelles et
sociétaires.
II. 1.3.2 Rôle de l'entreprise privée
L'entreprise privée était
considérée par certains détracteurs comme une
entité faisant primer les intérêts particuliers au
détriment de l'intérêt général. Cette
critique a notamment été théorisée par Karl Marx.
En effet, la critique socialiste apparue au XIXe siècle portait sur les
conséquences économiques avec la question de la
répartition inégalitaire des richesses créées par
l'entreprise au profit des capitalistes et au détriment des
salariés.
Face à cette critique, les défenseurs des
entreprises soulignent que l'intérêt privé va en fait dans
le sens de l'intérêt général. Pour eux, l'entreprise
privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des ressources
compte tenu notamment de la contrainte de rentabilité. C'est dans ce
sens que le Doctorant LUSAMAKI, M. Portance démontre que
« dans les entreprises privés, les associés sont
des personnes privées. L'entreprise privée constitue alors le
moteur le plus efficace de la croissance économique et de l'innovation
technique » (10(*))
II.1.3.3 L'entreprise individuelle
Une entreprise individuelle est celle qui n'a qu'un seul
dirigent et surtout pas de personnalité morale, bien qu'elle soit
inscrite au répertoire des métiers ou au registre du commerce et
des sociétés. La responsabilité de l'entrepreneur
individuel est donc illimitée face au créancier.
II.1.3.4 Méthodes de gestion
Une entreprise doit être managée dans sa
globalité. Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes
de management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise
(11(*)).
Peut-on déceler des aspects tout à fait
particuliers des entreprises tenues par les femmes ? Cette question nous
permet d'aborder l'entreprenariat féminin et d'en cerner le contenu des
concepts qui en fondent le soubassement.
- L'entreprenariat : est une dynamique de création
et d'exploitation d'une opportunité d'affaires par un ou plusieurs
individus via la création de nouvelles organisations à des fins
de création de valeur. L'entreprenariat se définit comme
situation reliant de façon concomitante, un individu
caractérisé par un engagement personnel fort (11(*)).
- Féminin : vient de féminisme, ce mot
n'apparaît qu'à la fin du XIXe siècle pour désigner
un mouvement social qui dénonce la contradiction entre l'idée de
droits de l'homme et la subordination légale des femmes, leur mise
à l'écart de la cité. Les actions du féminisme
englobent des combats quotidiens, plutôt discret, pour améliorer
la « condition des femmes » (11(*)).
II.1.4.
Spécificités de l'entreprenariat féminin
Il est généralement admis que les femmes, parce
que « mères de famille » sont naturellement
portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est
cela qui fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat
féminin.
De plus, l'entreprenariat féminin se caractérise
par des modes de financement particuliers.
II.1.4.1 L'esprit d'entreprise chez les femmes.
Mme Tothy Mbengela, présidente de l'ONG de
développement et d'éducation civique « Accès
à la vie », licenciée en droit économique
et social de l'Université Cardinal Malula et Diplômée
d'Etat de la section coupe et couture en RD Congo rappelle que la femme
constitue le socle du ménage, faisant remarquer que celle qui travaille
dans l'informel n'est pas assez éduquée « une
femme, dont la situation familiale est précaire, aura du mal à
s'impliquer ». Pour quitter cette ignorance, le femme doit avoir
un esprit d'entreprise. C'est pourquoi on peut affirmer avec Marcel LANCELIN
qui ayant constaté un développement rapide de l'emploi
indépendant et de la création d'entreprise chez les femmes, a
insisté sur l' « aspiration à
l'indépendance économique et à la conquête vers
l'autonomie » (11(*)).
En effet, les femmes sont de plus à plus nombreuses
à assurer l'entretien de plusieurs autres personnes. Dans beaucoup de
domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui permettent à
la famille de vivre dans des conditions décentes. Le
développement de la micro-entreprise est particulièrement
important pour les femmes car elles y trouvent les revenus additionnels dont
elles ont cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs
enfants. Par leur travail, leur activité et leur sens d'initiative, les
femmes d'Afrique se sont aujourd'hui imposées dans leur
société comme les actrices incontournables. Mais comment
financent-elles leurs initiatives ?
II.1.4.2 Modes de financement de l'entreprenariat
féminin (11(*)).
D'après des études récentes, environ 5%
seulement de la population africaine bénéficie d'un emploi
rémunéré dans le secteur formel. La majorité est
ainsi condamnée à vivre dans l'informel, en exerçant de
petites activités de survie telles que la vente des produits agricoles,
etc....
Les personnes exerçant ce genre d'activités en
majorité les femmes, sont confrontées aux problèmes de
financement et aux difficultés subséquentes.
Du fait qu'elles ne disposent pas de fonds propres et ne
peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n'ont
pratiquement pas accès au système de crédit formel.
D'autres chercheurs affirment que partout dans le monde, les
femmes sont plus ambitieuses que les hommes à entreprendre dans les
petites affaires nécessitant un travail individuel. Cependant, il existe
d'autres sources de financement telles que l'épargne personnelle et
familiale, les tontines et le crédit accordé à la
micro-entreprise par les IMF.
II.1.4.2.1. L'épargne personnelle et
familiale
Tout d'abord, les femmes ne disposent pas d'un grand revenu
lors du démarrage de leur projet entrepreneurial (fond personnel
limité, difficultés ou recours aux institutions
financières...).En sus, les femmes autonomes consacrent moins du temps
à leurs entreprises que les hommes. Elles se trouvent dans
l'obligation de concilier leurs responsabilités entrepreneuriales avec
celles familiales qui leur incombent traditionnellement telles que les soins
prodigués aux enfants (12(*))
II.1.4.2.2. Les tontine
Il est difficile de définir les tontines africaines car
il existe plusieurs variantes. La plus connue en RD Congo est le
« LIKELEMBA ». Originairement, il s' agit d'une
pratique très ancienne qui consistait autrefois à confier le
trésor du clan entre les mains du « LEMBA »
en lui imposant d'effectuer les dépenses indispensables. De nos jours,
en milieu urbain, elles prennent la forme d'association dans laquelle les
membres mettent en commun tout ou partie de leur
« salaire », leur avoir et les confient à
l'un d'eux, à tour de rôle. Cette pratique, surtout
observée chez les femmes, présente un certain nombre de
caractéristiques notamment, informelle et personnelle. En bref, la
tontine se caractérise par l'apport collectif de fonds pour
résoudre les problèmes économique des membres de
l'organisation. Un groupe variable entre 5 à dix personnes voire plus se
constitue en une caisse centrale dans laquelle chaque membre dépose une
somme précise à des délais indiqués et à une
échéance précise. On remet, tout compte fait, la somme
disponible à tour de rôle jusqu'à ce que le dernier soit
servi et ainsi on remonte en nouveau cycle etc....
II.1.4.2.3. Autres sources de financement
Les autres sources de financement de la micro et petite
entreprise peuvent être classées selon la typologie
suivante : famille élargie, épargne associative,
épargne sociétaire, prêteurs et usuriers.
II.1.4.3 Types d'entreprises créées par
les femmes
Les entreprises créées par les femmes sont
généralement classées dans le secteur informel qui
constitue un mode de production propre aux pays du Tiers Monde.
Ces entreprises varient en fonction du type de
région où vivent les femmes (13(*)). En milieu urbain où oeuvrent les femmes
à en croire GAGEY, les « sous-métiers »
notamment les cireurs des chaussures, les chanteurs des rues, les vendeurs des
cigarettes, les pâtissiers, les couturières, etc.... Ce sont ces
derniers qui vont attirer notre attention au fil de cette étude.
Dans les zones rurales, les femmes créent davantage
d'entreprises tournées vers les sections suivantes :
- Activités agricoles, maraîchages,
transformation de produits agricoles.
- Activités commerciales : vente de produits
alimentaires à coût réduit (cacahuètes, beignets,
crèmes glacées, jus de fruits locaux, légumes, produits
halieutiques, poissons friandises, plats cuisines, condiments...), revente de
produits manufacturés (alimentation, friperie, tissus,
cosmétiques, chaussures, tannerie, maroquinerie, ustensiles de cuisine,
...), exploitation et vente de sel, ...
- Activités artisanales : poterie, teinturerie,
maroquinerie, ateliers de couture et de broderie, salons de coiffure, etc...
- Restauration, employées de maison (cuisinière,
lingère, etc....)
- Autres activités : les femmes investissent
également dans des secteurs jusque là dominés par les
hommes, comme la quincaillerie, le bâtiment,...
II.1.4.4 La couture
La réalité de couture est pluridimensionnelle.
Elle tire son origine d'un passé lointain et se subdivise en plusieurs
branches ou types.
II.1.4.4.1.
Définition :
« La couture est l'assemblage de deux ou
plusieurs pièces de tissu, ou de cuir, à l'aide de fil à
coudre, soit manuellement avec une aiguille, soit en utilisant une machine
à coudre » (14(*)).
La couture est utilisée dans la fabrication des
vêtements, du linge de maison (draps, mouchoirs, etc...), des
éléments de décoration (nappes, rideaux, teintures
etc...), des chaussures, de la maroquinerie (bagages, sacs, etc...).
II.1.4.4.2. Origine
La couture remonte très loin dans le temps. Jusqu'au
moyen âge, les Français assurent que BARTHELEMY THIMONNIER,
tailleur à Amplepuis dans le Rhône est l'inventeur de la machine
à coudre vers 1830.
· Les anglais avancent le nom de Thomas Saint en 1832.
· Les américains citent WALTER HUNT et ELIAS HOWE
entre 1834 et 1846 (15(*)).
· Les chinois ont un avis différent. Comme souvent
en matière d'invention, il semble que la même idée de
génie soit apparue simultanément en plusieurs lieux confirmant la
richesse et la diversité humaine.
Enfin, chaque artisan a perfectionné inlassablement les
avancées techniques de la couture et en un siècle
l'accélération a été fulgurante.
II.1.4.4 .3. Métier (16(*))
La couture est un métier. Le professionnel qui pratique
la couture est appelé couturier ou couturière. Ses principales
tâches sont la confection, la retouche ou l'ajustement de
vêtements. Généralement, la couturière est
appelée à exercer son métier dans un établissement
spécialisé en couture, chez un teinturier, dans une manufacture
de vêtements ou encore dans une boutique de vêtements
habillés. Actuellement, beaucoup se cachent soit dans leurs maisons soit
dans une chambrette à côté dans laquelle travaillent
habituellement d'autres couturières en apprentissage ou attitrées
sous sa coupe réglée.
Toutefois, on retrouve la pratique de la couture dans
différents corps de métiers (chez les militaires, les filles
mères , les mamans démunies,...) sans oublier les industries
fabricants des produits qui nécessitent l'assemblage de textiles comme
les tentes à bris, cerfs-volants, courroies, harets, étuis
etc...
II.1.4.4.4. Types de couture
a) Couture anglaise : on coud d'abord sur l'endroit puis
sur l'envers du tissu.
Lorsque vous coupez votre tissu, prévoyez une valeur de
couture de 1 cm. Cette technique permet d'obtenir une jolie finition à
l'intérieur comme à l'extérieur de l'ouvrage. C'est une
couture idéale pour un vêtement non doublé ou bien pour
l'utilisation d'un tissu transparent.
Couture tailleur : méthode traditionnelle pour
réaliser un vêtement qui tombe bien ; diverses
épaisseurs placées sous le tissu du vêtement le
consolident. Cousues à la main, puis repassées à la
vapeur, elles confèrent au modèle une forme durable.
Couture ourlée : couture retournée faite
à la machine, employée sur les tissus légers qui ne
s'effilochent pas facilement.
Couture bord à bord : couture servant à
joindre deux tissus bord à bord ; un fond dans un tissu
léger est parfois ajouté .Elle permet d'assembler les toiles
et les ouatines en réduisant les épaisseurs.
Couture rabattue : « celle qui permet
d'assembler un bord foncé à un bord droit (17(*)) »
II.1.4.4.5. Matériel de
couture
Il comprend :
- Les accessoires de couture. Dans la boite de couture, on
trouve : bouton, braguette, fermeture à glissière, fil à
coudre, galon, patron, velao, bande en biais.
- Les éléments du vêtement : basque,
boutonnière, bretelle, capuche, ceinture, col, épaulette, manche,
poche, parmenture, emmanchure, encolure.
- Outils de couture : fil et aiguille
L'aiguille à coudre, aiguille à tricoter,
dé à coudre, épingle, épingle de
sûreté, ciseaux à couture, machine à coudre, machine
à tricoter, mètre ruban, surjeteuse, découpeur ou
découd-vite, porte épingles, oeuf à repriser, machine
à couture, bobine colorée.
- Types de points : « points de bâti
au faufilage, surfilage, surjet, surpiquage, reprisage, point devant, point
arrière, point de piqure, point de chanson, point de coté ou
point caché, points fantaisie qui a comme : point de croix, point
de feston, point de tige, point de chaînette, jours, nids d'abeilles
(18(*)) ».
Petite entreprise artisanale
Nous considérons la petite entreprise artisanale comme
un sous ensemble de la petite économie marchande. C'est
précisément le sous ensemble qui englobe les ateliers de couture
et d'autres ateliers de fabrique d'objets d'arts.
Atelier de couture
Un atelier de couture, est toute petite entreprise
artisanale destinée à confectionner les tissus (étoffes)
(19(*)).
II.2. LA PAUVRETE
La lutte contre la pauvreté va évoluer en termes
de « développement communautaire », de
« développement intégré », de
« développement autocentré », de
« développement à la base », et plus
récemment en termes de « développement
durable ».
Nous nous efforcerons donc de donner des notions modernes de
la pauvreté en général et les moyens de lutte pour en
atténuer la virulence en particulier.
II.2.1. Définition (20(*))
La pauvreté est un concept complexe dont les
définitions dépendent des acteurs et des organismes.
§ Pour les uns, la pauvreté est d'ordre
monétaire.
§ Pour certains autres, la pauvreté est d'ordre
humain.
§ D'autres parlent de l'insatisfaction de besoins de base
(nourriture, logement, santé, éducation...)
II.2.2. Origine
« La pauvreté est liée à un
éventail très large des facteurs comprenant le revenu, la
santé, l'éducation, l'accès aux besoins, la position
géographique, le genre, l'origine et les circonstances familiales. Cette
nature multidimensionnelle de la pauvreté est difficile à mesurer
comme le souligne le rapport du sommet mondial sur le développement
social, Copenhague, 6 -12 mars 1995 ».
« La pauvreté est l'insuffisance de
ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à
l'eau potable, les vêtements, le logement et des conditions de vie en
général » (21(*)).
Dans la même optique le DSCRP de la RD Congo
perçoit la pauvreté comme : « une situation
de faible production, de manque d'acheteurs et d'inexistence des voies
d'évacuation. Elle est aussi perçue comme un manque d'emplois,
d'initiatives et de vision à long terme du fait de l'inexistence
d'entreprises capables de créer de l'emploi pour la population
active » (22(*)).
II.2.3. L'autonomisation
Le concept d'autonomisation renvoie à l'accroissement
du choix et de la liberté d'action de chacun. Elle implique une
maîtrise des ressources et des décisions pour les
défavorisés qui peuvent difficilement influencer l'Etat et le
marché. Le futur programme d'autonomisation reflétera la
direction stratégique établie par le gouvernement dans sa
stratégie compréhensive. Pour préparer la stratégie
compréhensive, il faudra développer des mécanismes de
consultation plus solides auprès de ménages pauvres et des
personnes vulnérables.
Il existe d'importances inégalités
fondées sur le genre y compris à l'intérieur des
ménages or ce sont ces relations inégalitaires qui maintiennent
bien des gens dans l'impuissance et la précarité.
- Sens institutionnel de l'autonomisation
« L'autonomisation suppose un accroissement des
avoirs et des capacités de personnes pauvres dans l'ultime but de leur
permettre de mieux participer, négocier, influencer, maîtriser et
responsabiliser les institutions qui ont une incidence certaine sur leur
vie » (23(*)).
Etant donné que la pauvreté est
multidimensionnelle, les pauvres ont besoin de biens et des capacités
sur le plan :
· Individuel ; ex : l'accès à
l'eau potable, à la santé, au logement, à
l'éducation...
· Collectif : c'est-à-dire la capacité
réelle à s'organiser et à se mobiliser pour
prendre des décisions collectives et résoudre
leurs problèmes.
Les deux approches semblent complémentaires aux fins de
capitaliser les compétences en faveur du bien-être individuel et
collectif des couturières.
Nous ne passerons pas sans montrer « Qui sont
les pauvres ? ».
« La Banque Mondiale et le PNUD soulignent
que les pauvres ne constituent pas un groupe homogène. Les documents
relatifs à la décennie pour l'élimination de la
pauvreté demandent que disparaissent stéréotypes et
préjugés sur les pauvres.
Ce sont des individus ou groupes défavorisés
et vulnérables qui n'ont pas droit au chapitre. Ils n'ont pas
accès à la vie économique ni à la protection
sociale formelle ou informelle »(24(*)).
On peut distinguer les catégories suivantes dans les
groupes qui sont mentionnés explicitement dans les documents des
organisations internationales : Les femmes, les peuples autochtones, les
enfants, les malades, les handicapés et les personnes
âgées, etc....
II.2.4. Analyse de la
pauvreté au regard de la disparité sociodémographique
Afin de définir les stratégies efficaces et
appropriées pour réduire la pauvreté et favoriser le
développement économique et social, il est important de
connaître les différents degrés de pauvreté, la
manière dont elle apparaît, les raisons pour lesquelles elle
s'installe et les moyens pour la réduire.
Il faut disposer d'une gamme d'instruments pour collecter les
données entre autres les enquêtes auprès des ménages
qui permettent de comprendre la nature multidimensionnelle de la
pauvreté et les réalités auxquelles doivent faire face les
personnes pauvres, qui rencontrent de nombreuses barrières dans les
démarches qu'elles entreprennent pour y échapper.
II.2.4.1. La disparité socio
démographique
Tableau N°4
N°
|
|
Population en %
|
Indice de la pauvreté en %
|
Profondeur de la pauvreté en %
|
Sévérité de la pauvreté en
%
|
1
|
AGE DU CHEF DE MENAGE
|
|
|
|
|
|
20 ans
|
0,75
|
56, 48
|
21, 07
|
10, 84
|
|
20 - 30 ans
|
13,30
|
62,28
|
25, 29
|
13, 16
|
|
30 - 40 ans
|
26,31
|
71, àè
|
31,10
|
16, 93
|
|
40 - 65 ans
|
53, 27
|
74,18
|
34, 99
|
20, 11
|
|
65 + ans
|
6, 37
|
69, 39
|
29, 51
|
16, 09
|
|
TOTAL
|
100 %
|
-
|
-
|
-
|
2
|
SEXE DU CHEF DE MENAGE
|
|
|
|
|
|
Masculin
|
86, 19
|
71,57
|
32,54
|
18, 27
|
|
Féminin
|
13, 81
|
69,89
|
30,29
|
16, 51
|
|
TOTAL
|
100 %
|
-
|
-
|
-
|
3
|
TAILLE DU MENAGE
|
|
|
|
|
|
1 -3 membres
|
13, 26
|
44,02
|
16,10
|
8,08
|
|
3-5 membres
|
E' ?-ç
|
65,86
|
26,41
|
13, 79
|
|
5-10 membres
|
49, 94
|
78, 46
|
36,35
|
20, 39
|
|
10 + membres
|
12, 11
|
83, 04
|
44, 74
|
27, 77
|
|
TOTAL
|
100 %
|
-
|
-
|
-
|
4
|
EDUCATION DU CHEF DE MENAGE
|
|
|
|
|
|
Primaire
|
25, 91
|
76,34
|
35, 37
|
20, 17
|
|
Secondaire
|
54,12
|
71,86
|
32,17
|
17, 85
|
|
Programme non formel
|
1, 02
|
56, 33
|
22, 45
|
11, 49
|
|
Universitaire/post-universitaire
|
5,80
|
34, 05
|
11,98
|
5, 64
|
|
Non spécifié
|
13, 15
|
76,98
|
35,94
|
20, 46
|
|
TOTAL
|
100 %
|
-
|
-
|
-
|
5
|
SITUATION MATRIMONIALE DU CHEF DE MENAGE
|
|
|
|
|
|
Célibataire (jamais marié)
|
2,35
|
53,36
|
20,33
|
10,
|
|
Marié (e) monogame
|
69, 32
|
72, 03
|
32,82
|
18, 45
|
|
Marié (e) polygame
|
11, 11
|
74,70
|
34,84
|
19, 57
|
|
Union libre
|
5, 83
|
72,10
|
30,39
|
16,38
|
|
Divorcé (e), séparé (e)
|
3,66
|
61,93
|
27,46
|
15, 25
|
|
Veuf (ve) et autres
|
7,73
|
69,67
|
30,38
|
16,81
|
|
TOTAL
|
100 %
|
-
|
-
|
-
|
Source :
Enquête, 2004 - 2005, Analyse conjointe Banque Mondiale
Commentaires
Les disparités au niveau des groupes
socio-professionnels caractérisent aussi les groupes
socio-démographiques. La pauvreté frappe surtout les
ménages où l'âge du chef est compris entre 30 à 65
ans (plus de 70 % de pauvres). Force est de constater que la pauvreté
progresse au fil de l'avancement de l'âge du chef de ménage
(25(*)).
Il y a relativement moins de pauvreté (60 %) dans les
jeunes ménages que dans les vieux, (+ 65 %).
Il n'y a pas des disparités entre les ménages
dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes.
Par contre, l'ampleur, la sévérité et le
risque de pauvreté sont plutôt en faveur des ménages
dirigés par les chefs de ménages masculins. Autrement dit, la
pauvreté est plus homogène parmi les ménages
dirigés par les hommes que ceux dirigés par les femmes. Par
contre les familles polygamiques bien que numériquement faibles
connaissent une profondeur élevée par rapport à celles
monogamiques quoique statistiquement plus nombreuses.
La relation entre la taille des ménages et les indices
de pauvreté accrédite la thèse selon laquelle les
ménages larges tendent à être plus pauvres que les petits
ménages. Ainsi, les ménages dont la taille approche 10 membres et
plus sont les plus pauvres (plus de 80 % d'incidence) et contribuent le plus
à la pauvreté de ces groupes sociodémographiques. Ceci se
confirme pour la RDC où la majorité des pauvres (76 %) se
retrouve dans les ménages dont le chef est de niveau primaire alors
qu'on compte moins de (35 %) dans les ménages dont le chef est de niveau
universitaire. Le niveau d'instruction apparait comme un facteur discriminant
du niveau de vie : plus le niveau d'instruction du chef de ménage
est élevé, plus le ménage a une chance
élevée d'échapper à la pauvreté.
II.2.5. LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETE
II.2.5.1. Stratégies de lutte contre la
pauvreté par les pouvoirs publics (26(*))
En théorie, les responsables de l'action
gouvernementale disposent d'un éventail de mesures pour réduire
la pauvreté tant du point de vue de son niveau que du nombre de
personnes touchées. Ces mesures se trouvent insérer dans des
stratégies de développement anti-pauvreté.
A cet effet, il convient de distinguer trois types de
stratégies de lutte contre la pauvreté :
- La première consiste à favoriser une
redistribution des biens productifs existants, notamment la terre, l'eau et les
services connexes afin d'améliorer la productivité, l'emploi et
les revenus des populations déshéritées par
l'instauration d'un nouvel ordre social. Cette stratégie s'accompagne
d'investissements dans les ressources humaines (éducation,
santé, logement et infrastructures rurales) destinés à
développer les capacités et les possibilités d'emploi,
ceux-ci n'étant toutefois rentables qu'à long terme.
- La stratégie consiste à orienter le flux
supplémentaire de revenus ou de consommation crée en imposant les
riches.
- Enfin, la troisième ou stratégie classique de
croissance globale du PNB, est censée profiter à tous les groupes
de la population par le simple jeu des forces du marché, les
interventions de l'Etat sur les prix, les salaires étant minimes, la
répartition initiale des terres, du capital et des ressources humaines
n'entrent pas en ligne de compte.
L'efficacité de cette stratégie est
controversée depuis les années 60.
Les femmes adoptent diverses stratégies qui ne
s'excluent pas l'une l'autre ; elles peuvent parfois
coexister :
- Stratégie individuelle ou collective
- Stratégie intra ou extra familiale
(27(*))
Dans les pays en développement, la lutte contre la
pauvreté repose donc sur des actions mobilisant les initiatives locales
au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes,
éventuellement mais pas nécessairement avec une aide technique ou
financière extérieure.
Il ya par exemples les mini-infrastructures (creusement d'un
puits, installation de cellules solaires pour alimenter un village,
création d'une école), la mise en place de
micro-coopératives ou d'associations de microcrédits,
l'initiative de certains habitants à titre personnel ou familial au
niveau d'exploitation agricole, commerciale, artisanale, tirant partie des
ressources et du marché locaux et utilisant des méthodes
performantes.Dans la mise en oeuvre de ces initiatives d'auto-prise en charge,
la femme joue un rôle très important.
II.2.5.2. Les stratégies de survie par rapport
à la pauvreté
Nous ne pouvons pas expliciter la lutte contre la
pauvreté sans pour autant montrer quelques stratégies de survie
par rapport à la pauvreté entre autres :
- Le partenariat comme préalable à
l'échange
- L'entraide et les travaux collectifs.
- IL y a des stratégies individuelles (cambistes,
chantiers, cireurs de souliers...).
- Le travail des enfants pour la survie familiale.
- La débrouillardise : le pauvre s'accroche
à quelque chose (tricotage, pâtisserie, la coupe et couture,
etc...)
II.2.5.3. Le rôle de la femme dans la lutte
contre la pauvreté (28(*))
Dans toute société chaque personne joue des
rôles et remplit des fonctions diverses. Ces rôles sont liés
à des comportements que chacun adopte et aux attentes que les autres ont
de chacun. Ces attentes sont fonction du contexte socioculturel et de
l'environnement particulier de chaque acteur social. En particulier, chaque
femme remplit trois rôles dans la société : le
rôle productif, le rôle reproductif et le rôle
communautaire.
II.2.5.3.1 Le rôle productif
Le rôle productif comprend le travail
exécuté contre paiement en nature ou en espèce. Il
comprend la production de marchandises ayant une valeur d'échange ou la
production de subsistance ou domestique qui a une valeur d'usage mais avec une
valeur d'échange potentielle.
II.2.5.3.2 Le rôle reproductif
Le rôle reproductif comprend la responsabilité de
mettre au monde et d'élever les enfants ainsi que les tâches
domestiques entreprises par les femmes qui sont nécessaires pour que
soient garantis l'entretien et la reproduction biologique mais aussi le soin et
l'entretien de la force de travail (le mari et les enfants en âge actif)
et de la future force de travail (bébés et enfants en âge
scolaire).
La planification familiale fait donc partie intégrante
des programmes de lutte contre la pauvreté.
Elle passe par l'éducation et l'émancipation des
femmes, y compris la reconnaissance de leur droit reproductif.
Curieusement à l'analyse, il appert que la fonction
reproductive prend de la hauteur sur la fonction productive. Dans ce cas, le
développement est entendu comme un processus d'expansion des
habilitations en faveur de la femme.
II.2.5.3.3 Le rôle communautaire
Le rôle communautaire comprend des activités
d'administration de la communauté qui assurent à celle-ci
services et cohésion. Ce rôle est assumé par les pouvoirs
publics, par des groupements ou des personnes. Elles assurent pour la
consommation collective. La gestion et le maintien des ressource disponibles
ou peu abondantes telles que l'eau, la gestion de santé et
l'enseignement. Il s'agit souvent de travail volontaire, non payé,
entrepris pendant le temps libre.
Dans le cadre de cette recherche, il s'agit bien de mettre en
relief la capacité organisationnelle des pauvres et, de surcroît,
des couturières afin de mieux saisir les opportunités via cette
activité. Cette capacité organisationnelle devrait permettre aux
concernées de s'organiser en vue d'agir en synergie pour plus
d'efficacité. Cela les aiderait à mieux résoudre leurs
problèmes dans l'intérêt commun afin de réduire,
tant soi peu, la pauvreté qui les assaille à plus d'un
égard. Cette approche, pour le moins originale, viserait à
renforcer les capacités des couturières à prendre en main
leur destin.
Ce chapitre nous a permis d'éclaircir les notions
théoriques sur l'entreprenariat et la lutte contre la pauvreté.
L'entreprenariat est un vaste domaine qui couvre l'ensemble
d'entreprises privées ou publiques, productives ou de services,
individuelles ou sociétaires. Du point de vue taille, ces entreprises
vont de la micro entreprise à la plus grande appelée,
l'entreprise étendue. De toutes ces formes d'entreprises, la couture
semble spécifique aux femmes qui font l'objet de cette recherche.
La lutte contre la pauvreté en tant qu'ensemble des
transformations sur le plan technique, culturel, économique et social
permet de faire apparaître et prolonger la croissance économique
ainsi que d'élever le niveau de vie n'est possible que par les efforts
de tous (29(*)).
Toutes les initiatives de prise en charge menées par
les femmes, notamment dans le domaine de couture, sont
considérées comme une lutte contre la pauvreté et la
précarité.
L'inclusion des pauvres dans la dynamique de lutte contre la
pauvreté, reste conditionnée par leur contribution effective
à l'effort de transformation. Un effort additionnel par une action
concertée reste susceptible de leur permettre de se prendre en charge et
de s'autonomiser par rapport à l'Etat, à leur environnement
immédiat et à la société tout entière.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE
III. 1 DU DEROULEMENT ET DE
LA METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Aux fins de mettre en relief la dynamique des
couturières comme stratégie alternative de lutte contre la
pauvreté plus spécialement au Quartier Lumumba à Bagira,
il nous fallait, de prime abord, un tracé méthodologique
rigoureux pour en cerner le contenu .Ainsi, après la constitution de
notre questionnaire d' enquête et la détermination de la taille
de notre échantillonnage, l'impératif de
célérité a requis notre descente sur le terrain, aux
prises avec notre cible.
En effet, de l'absence totale de données statistiques
récentes et fiables auprès des services étatiques
habilités, faute de recensement des couturiers des tous horizons douze
items. Ce précieux outil destiné à la collecte de
données a fait l'objet de nombreuses revues et corrections avant son
administration en mi-juin 2011 auprès d'un échantillonnage bien
qualifié de 50 couturières.
Point n'est besoin de rappeler que le temps imparti à
l'administration dudit questionnaire a été d'environ un mois
calendrier comme signalé dans les lignes précédentes. Le
traitement et l'analyse des données issues de l'enquête ont
été étalés sur un peu plus d'un mois, notre
stratégie consistant à rencontrer les couturières dans
leurs ateliers.
Le volume relativement important de notre
échantillonnage, le temps d'administration assez long, le vocabulaire
technique du questionnaire surtout auprès de la frange
analphabète et des couturières formées sur le tas,
l'indisponibilité de certaines enclines dans leurs travaux car
sommées d'honorer un rendez-vous avec les clients, l'attente d'un
intéressement pour certaines interviewées et la pluie ont
constitué l'essentiel des contraintes au cours de cet exercice certes de
dur labeur dans l'administration du questionnaire.
Dès lors, les alternatives inhérentes aux
difficultés conjoncturelles susénoncées ont
consisté en la prise de rendez-vous avec les couturières qui en
manifestaient le souhait ainsi que l'explication quasi renouvelée de
l'objet de l'enquête, certaines étant habituées à
s'adonner à cet exercice sans qu'issue utile s'en soit suivie ,
ont-elles renchéri.
III. 1.1 Description du champ de
l'enquête
Notre enquête a concerné bien exclusivement les
couturières oeuvrant au Quartier Lumumba, espace territorial
étalé sur trois cellules à savoir : Kajangu, Bobozo
et Kinyamuzige.
Par le truchement de cette enquête, nous avions
recueilli auprès de cette catégorie socio-professionnelle du
secteur informel, souterrain ou mieux non structuré, des informations
afin de saisir les motivations profondes qui fondent leur lutte contre la
précarisation de leurs conditions d'existence.
Iii .1. 2 L'échantillonnage d'étude
Guidé par le souci de constituer un sous ensemble de la
population qui puisse reproduire de plus fidèlement possible les
caractéristiques de cette dernière, nous avons été
porté à tirer un échantillonnage comprenant 50
couturières.
Notons que notre échantillon est de type probabiliste
car chacun des éléments de la cible, en occurrence les
couturières, avait une probabilité connue et différente
de zéro d'être choisi lors du tirage au hasard. C'est dire plus
nettement que chacune des couturières avait la même chance
d'être choisie dans l'échantillon.
En sus, il est occasionnel. Vu que les couturières sont
fortement contrariées par le temps et ne supportent pas tout entretien
allant au-delà de 20 minutes, il nous fallait interviewer celles qui
étaient disponibles et/ou réceptives et qui acceptaient
volontiers de se prêter à notre entretien. Au regard de cet
aléas, et non le moindre, le souci de représentativité a
été le leitmotiv par rapport à notre approche de saisir
cette dimension pour pouvoir donner à nos résultats un sceau de
scienticité tout azimut.
III.2 DE L'ANALYSE ET DE
L'INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette section vise à rassembler les données, les
grouper, les présenter sous forme des tableaux et/ou des graphiques et
de déduire des résultats obtenus sur notre échantillon et
de les extrapoler sur l'ensemble de la population d'où il a
été extrait.
Il s'agit ici du dépouillement pur et simple des
informations collectées, couplées d'une critique des
réponses reçues afin d'éliminer les contradictions et les
invraisemblances.
III. 2. 1 L'âge des
couturières du Quartier Lumumba à Bagira
Le caractère âge est une variable continue. Cela
signifie qu'il faut regrouper ici les données en classe (30(*)).
Pour trouver le nombre de classe k, nous avons utilisé
la formule : k= 1+ .
Sachant que n =50, il en résulte que k= 1+ .soit k = 1+3,33×1, 69 = 6,62 soit 6 classes.
Pour effectif ni (regroupement d'âge selon nos
enquêtes) quant à l'étendue d, on applique la
formule :
d = x max - x min, impliquant d =57 - 18 = 39.
L'amplitude est trouvée par la formule : a = d'où a = ce qui donne 7,8
arrondit à 8. La borne inférieure de la
1ère classe est trouvée à partir de la formule
borne inférieure Bi = x min ; ce qui fait 18. Cela nous permet de
compléter ce tableau comme suit :
Tableau 5 : Distribution de la variable
« âge »
N° Classe
|
Classes d'âge
|
Centre de classe xi
|
Effectif ni
|
?
|
? %
|
? %
|
? %
|
1
|
[18 - 26[
|
22
|
9
|
0,18
|
18
|
18
|
100
|
2
|
[26 - 34[
|
30
|
17
|
0,34
|
34
|
52
|
82
|
3
|
[34 - 42[
|
38
|
11
|
0,22
|
22
|
74
|
48
|
4
|
[42 - 50[
|
46
|
8
|
0,16
|
16
|
90
|
26
|
5
|
[50 - 58[
|
54
|
5
|
0,1
|
10
|
100
|
10
|
6
|
[58 - 66[
|
62
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
Total
|
-
|
50
|
1
|
100
|
-
|
-
|
Source : Nos enquêtes sur
terrain.
Considérant ces statistiques, cette distribution montre
que l'âge des couturières constituant notre
échantillonnage varie entre 18 et 66.
On en déduit une moyenne de 42 ans .C `est donc une
activité essentiellement effectuée par les adultes et, par
ricochet, des responsables. Ce n'est donc pas un emploi pratiqué au
hasard mais bien une alternative à la pauvreté qui assaille bien
des gens.
III.2. 2. Le nombre
d'années d'expérience dans la couture.
« Le nombre d'années
d'expérience » nous a permis de situer depuis quelle
année, l'activité des couturières a pris de l'ampleur dans
le Quartier Lumumba à Bagira. Ce caractère est aussi une variable
continue. Pour trouver le nombre de classe k, nous avons utilisé la
formule : k= 1+ .
Considérant la taille de notre échantillon
à savoir 50 couturières, (n=50) nous posons
k = 1+ soit 6,62 ou 6 classes. Quant à l'étendue d, nous
appliquons la formule d=X max - X min. Ainsi, nous avons d= 17-1= 16.
L'amplitude est trouvée par la formule : a = soit 16 : 5, ce qui donne 3,2. La borne inférieure de la
classe Bi I se déduit de la formule : Bi I = X min, ce qui donne 1.
Cela nous permet de compléter ce tableau comme suit :
Tableau 6 :
Distribution du caractère « Nombre d'années
d'expérience dans la profession»
N° classe
|
Classes
|
Centre de classe xi
|
Effectif ni
|
%
|
%
|
%
|
%
|
1
|
[1-4,2[
|
2,5
|
22
|
0,44
|
44
|
44
|
100
|
2
|
[4,2-7,4[
|
5,7
|
8
|
0,16
|
16
|
60
|
56
|
3
|
[7,4 - 10,6[
|
8,9
|
6
|
0,12
|
12
|
72
|
40
|
4
|
[10,6 - 13,8[
|
12,1
|
1
|
0,02
|
2
|
74
|
28
|
5
|
[13,8 - 17[
|
15,3
|
2
|
0,04
|
4
|
78
|
26
|
6
|
[17- 20,2[
|
18,5
|
7
|
0,14
|
14
|
92
|
22
|
Total
|
-
|
-
|
50
|
1
|
100
|
-
|
-
|
Source : Elaboré par
nous à l'aide des données recueillies sur le terrain.
Ce tableau montre que 16% des couturières du Quartier
Lumumba ont au plus 5 ans et 7 mois d'ancienneté dans le domaine et 12 %
seulement ont au moins 8 ans et 9 mois d'expérience professionnelle en
la matière.
Cette activité a donc pris de l'ampleur, il y a environ
7 à 8 ans. Prenant cours dés 2003.Cette situation peut être
due au fait qu'au cours de cette période, il y a eu un flux de femmes
couturières en provenance de Kabare, Walungu et Mwenga suite à
l'insécurité. Ce sont ces dernières (12%) qui auraient
contribué à professionnaliser ce métier dans ce Quartier.
Dès lors, il s'en est suivi une avalanche présidant à la
prise de conscience d'autres femmes à y porter leur dévolu.
III. 2.3 Taille de
ménages des couturières du Quartier Lumumba à Bagira.
Un coup d'oeil intéressé sur le tableau
ci-dessous permet de déterminer la taille moyenne par ménage des
couturières.
Tableau 7 : Distribution du
caractère « taille de ménage »
N°
|
Taille de ménages
|
Effectif n
|
?
|
? %
|
? %
|
? %
|
1
|
0
|
10
|
0,2
|
20
|
20
|
100
|
2
|
1
|
12
|
0,24
|
24
|
44
|
80
|
3
|
2
|
2
|
0,04
|
4
|
48
|
56
|
4
|
3
|
3
|
0,06
|
6
|
54
|
52
|
5
|
4
|
4
|
0,08
|
8
|
62
|
46
|
6
|
5
|
6
|
0,12
|
12
|
74
|
38
|
7
|
6
|
5
|
0,1
|
10
|
84
|
26
|
8
|
7
|
1
|
0,02
|
2
|
86
|
16
|
9
|
8
|
1
|
0,02
|
2
|
88
|
14
|
10
|
10
|
2
|
0,04
|
4
|
92
|
12
|
11
|
11
|
2
|
0,04
|
4
|
96
|
8
|
12
|
13
|
2
|
0,04
|
4
|
100
|
4
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
-
|
-
|
Source : Elaboré par
nous à l'aide des données recueillies sur terrain.
A la lecture de ce tableau, il se dégage que la taille
moyenne par ménage est évaluée à 5,8 soit 6
enfants. C'est donc une charge qu'il faut supporter à tout point de vue.
L'on sait que les femmes destinent une majeure partie de leurs revenus aux
besoins et à l'entretien de leurs familles.
Les couturières portent de leurs familles en s'occupant
des personnes dépendantes d'elles pas seulement par amour mais bien
parce qu'il s'agit d'une obligation sociale. L'on ne saurait pas déduire
que les 20% apportent tout aussi un appui substantiel à l'entretien et
au besoin de leurs familles d'appartenance quoiqu'une part de leurs revenus ne
puisse subvenir à tous leurs besoins.
Toutefois, 20% de notre cible soit 10 des 50
couturières interviewées disent n'avoir aucune charge
additionnelle. Elles sont soit encore célibataires soit vivent sous le
toit paternel. C'est une fourchette à minimiser par rapport au reste
soit 80%(40 couturières).
III.2.4 Etat civil
Tableau 8 : Distribution du
caractère « Etat civil »
Modalité
|
Intitulé modalité
|
Effectif n
|
Fréquence ?
|
? %
|
1
|
Célibataire
|
6
|
0,12
|
12
|
2
|
Mariée
|
26
|
0,52
|
52
|
3
|
Divorcée
|
8
|
0,16
|
16
|
4
|
Veuve
|
10
|
0,2
|
20
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
Cette activité semble attirer un grand nombre de
responsable. En témoignent les statistiques, soit 52% de
couturières mariées. Elles y trouvent une aubaine pour pouvoir
arrondir leurs maigres revenus.
Ce sont pour la plupart des femmes, qui n'ont pas
trouvé de l'emploi dans d'autres secteurs d'activités pour
pouvoir supporter leurs familles et qui ont trouvé mieux de faire la
couture.
Pour bien des célibataires (12%), cette activité
apparait comme un contrepoids à un chômage criant dans un contexte
d'employabilité délicate.
Pour les veuves (20%), cette activité s'affiche comme
un véritable tranquillisant psychologique pour parer à leur
situation de précarité.
III.2.5 Répartition des
couturières à travers les cellules du Quartier Lumumba
Tableau 9 : Distribution du
caractère « répartition des couturières
à travers les
Cellules du Quartier
Lumumba ».
Modalité
|
Intitulé modalité
|
Effectif n
|
Fréquence ?
|
? %
|
1
|
Chinyamuzige
|
16
|
0,32
|
32
|
2
|
Kajangu
|
12
|
0,24
|
24
|
3
|
Bobozo
|
22
|
0,44
|
44
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
L'analyse de ce tableau, nous permet d'affirmer que les femmes
oeuvrant dans le secteur de la couture, se retrouvent majoritairement dans la
cellule Bobozo (44%). Ces statistiques s'expliquent par le fait qu'un projet de
couture y avait été implémenté par l'association
« FONDATION AGAPE »(FOAG). Il avait encadré bon
nombre de femmes dont l'impact se fait sentir et pourrait expliquer ce
surnombre. Viennent respectivement Chinyamuzige (32%) et Kajangu (24%),
cellules dans lesquelles la couture a été traditionnellement
pratiquée. En effet, la cellule Bobozo a connu un afflux des
déplacés en provenance de Kabare à la suite de
l'insécurité qui avait été alimentée par des
grappes de bandes armées.
Parmi les 44% de celles qui s'emploient à coeur-joie
à cette activité, on trouve une bonne frange constituée
essentiellement d'anciennes couturières qui se sont
déplacées avec leurs machines et autres outils de travail. Pour
elles, cette activité joue la fonction intégrative dans un
contexte d'exode exigeant une réadaptation dans le milieu d'accueil.
III.2.6. Niveau d'étude
des couturières
Tableau 10 : Distribution du
caractère « niveau d'étude des
couturières »
N°
|
Intitulé/ Niveau d'étude
|
Effectif n
|
Fréquence ?
|
?%
|
1
|
Analphabète
|
26
|
0,52
|
52
|
2
|
Primaire
|
10
|
0,2
|
20
|
3
|
Secondaire
|
7
|
0,14
|
14
|
4
|
Diplômé du secondaire
|
5
|
0,1
|
10
|
5
|
Universitaire
|
2
|
0,04
|
4
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
Ce tableau nous renseigne que 52% des couturières sont
analphabètes, 20% ont fait l'école primaire et 14 l'école
secondaire.
Par contre 10% seulement ont obtenu le diplôme d'Etat et
4% attestent avoir commencé, mais sans succès, leurs
études universitaires.
Avec netteté que plus de la moitié cible ont
choisi ce métier en réponse à un manque de repère
pour n'avoir pas saisi les opportunités dans la sphère officielle
ou formelle. Ce métier se prête bien à cette frustration en
y servant de thérapie.
C'est donc un secteur pourvoyeur d'emploi pour beaucoup et de
surcroît, cette catégorie.
III .2.7. Les couturières
locataires et propriétaires
Tableau 11 : Distribution du
caractère « locataires et propriétaire de
l'atelier»
Modalité
|
Intitulé modalité
|
Effectif n
|
Fréquence fi
|
Fi %
|
1
|
Locataire
|
18
|
0,36
|
36
|
2
|
Propriétaire
|
32
|
0,64
|
64
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
terrain.
Ce tableau démontre à suffisance que 32
couturières soit 64% travaillent dans leurs propres ateliers tandis que
le reste est tenu de supporter le coût du loyer de leurs ateliers.
La première catégorie ne débourse rien en
termes de charge de loyer. Dans quelques situations prés, nous avons
trouvé des locataires qui sous-logeaient d'autres pour parer à la
charge y relative.
Certaines propriétaires leurs compartimentent ateliers
pour en engranger de revenus substantiels.
III .2.8. Formulation des
suggestions.
Tableau 12 : Distribution du
caractère « formulation des
suggestions »
Questions
|
Réponses
|
Effectifs ni
|
?
|
? %
|
Pour l'amélioration de votre activité, quelles
suggestions formuleriez-vous ?
|
Création d'un atelier et d'un centre
d'alphabétisation
|
30
|
0,6
|
60
|
Diminution des taxes
|
5
|
0,1
|
10
|
Entreprendre le petit commerce
|
12
|
0,24
|
24
|
Faire l'agriculture
|
3
|
0,06
|
6
|
Autres à préciser
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
Globalement, 60% des couturières jettent leur
dévolu sur la création d'un atelier moderne et d'un centre
d'alphabétisation. Cela nous semble une convergence de vues qui appelle
l'implémentation d'un tel projet en réponse à ce
souhait.
Ceci dit entre autres outils pratiques dans le processus
d'autonomisation et de lutte contre la pauvreté on note l'accès
à l'information comme préalable à la
démarginalisation, à la responsabilisation et enfin à
l'émergence d'une capacité organisationnelle locale.
III.2.9. Types des
modèles fréquents de couture.
Tableau 13 : Distribution du
caractère « types des modèles fréquents dans
leurs ateliers.
Modalité
|
Intitulé modalité
|
Effectifs ni
|
Fréquence fi
|
? %
|
1
|
Couture dame
|
32
|
0,64
|
64
|
2
|
Couture mixte
|
12
|
0,24
|
24
|
3
|
Couture homme
|
6
|
0,12
|
12
|
Total
|
50
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur le terrain.
Les données obtenues dans cette distribution
démontrent que 64% des enquêtées sont enclines à ne
coudre que pour les femmes soit parce que c'est une source de revenus soit que
les femmes grouillant de modes, disponibilisent de wax et /ou pagnes
à temps et à contre temps contrairement aux hommes, soit encore
parce que c'est une tradition, les femmes ne cousant que pour les femmes.
12% de notre cible pratiquent la couture homme avec une
clientèle limitée ou d'une catégorie sociale
pauvres ; il en est de même de 24 % qui pratiquent la couture mixte
mais à une fréquence réduite pour les tissus
essentiellement masculins.
III.2.10. Formation
particulière relative à la coupe couture
Tableau 14 : Formation
particulière relative à la coupe et couture.
Question
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Avez-vous suivi une formation particulière à la
coupe et couture ?
|
Oui
|
10
|
20
|
Non
|
40
|
80
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
A partir de ce tableau, il se dégage que sur 50 femmes
interrogées, 10 soit 20% ont reçu une formation appropriée
et 40 soit 80% n'ont pas suivi des formations particulières à la
coupe et couture.
Le gros de celles sans formation particulière l'ont
été sur le tas essentiellement auprès de leurs anciens
maîtres dont elles se sont émancipées longtemps
après.
C'est la catégorie des couturières de bazar qui,
pour la plupart, prêtent le flanc à d'autres plus rodées,
l'empirisme y aidant, et ne se contentant que de raccommodages et
obligées à ne servir que comme agent d'appoint. La formation
s'avère donc une nécessité pour leur reclassement dans la
filière.
III.2.11. Activités
individuelles ou en synergie
Tableau 15 : Distribution du
caractère « activités individuelles et en
synergie »
Question
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Comment menez-vous vos activités ?
|
Individuellement
|
35
|
70%
|
En groupe
|
15
|
30%
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
le terrain.
Le tableau montre que sur 50 couturières ; 15 soit 30%
cousent en groupe et 35 soit 70%, le font individuellement or le travail
individuel n'est pas rentable. Fédérer les énergies exige
d'agir en synergie, tel n'est pas encore la réalité dans les
ateliers tenus de mains de maître par leurs propriétaires.
70% des couturières manifestent plus
d'indépendance dans le secteur qui est le leur alors que 30% sont sous
la coupe réglée de leurs maîtres. Il s'ensuit que la
tendance va plus du groupe à l'individuel pour pouvoir accéder
librement à des commodités de vie.
Il faut dire toutefois que le travail en synergie
répondrait aux impératifs de modernisation basés sur des
construits sociaux solidaristes qui fondent une solidarité organique
basée sur les interdépendances et donc plus épanouissante.
III.2.12. Satisfaction par
rapport au revenu.
Tableau 16. Niveau de satisfaction ou d'insatisfaction
par rapport au revenu généré par l'activité de
couture
Question
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Les revenus générés par cette
activité vous permettent-ils de subvenir à vos besoins de base et
ainsi améliorer votre statut ?
|
OUI
|
24
|
48
|
Pas du tout
|
26
|
52
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes.
La lecture de ce tableau fait ressortir que 52% des
couturières interrogées estiment
insuffisant le revenu généré par cette
activité. L'importance de cette fraction tiendrait au fait qu'elle
pourrait être classée dans la catégorie des
couturières locataires qui sont sujettes à des coûts de
loyers affectant, à coup sûr, leurs revenus. Elle incluerait aussi
celles qui travaillent en équipe et tenues au partage de dividendes
selon les fourchettes déterminées par les chefs d'atelier .En
outre, elle comprendrait aussi la sous-catégorie de celles qui louent
leurs machines et sommées de payer leur location mensuelle. On note
aussi la charge familiale et son impact sur les dépenses quotidiennes
pour pouvoir nourrir les dépendants. C'est aussi une des variables
connexes qui permettent de corroborer la pertinence de l'analyse.
48% de notre échantillon trouvent satisfaction par
rapport à cette activité. Elle en engrange des revenus
substantiels qui leur permettent de subvenir aux besoins de leurs
ménages/familles. L'appréhension de la notion de satisfaction est
elle-même équivoque et prêterait à controverse quand
on sait qu'au regard du tableau n° 6, 52% de notre cible se recrutent dans
le frange majoritairement analphabète. Nous insinuerons, qu'en leur
qualité de gagne-petit, il suffit de trouver sa pitance quotidienne
comme une alternative pour pouvoir alléguer qu'on est satisfait. La
couture apparaît comme une alternative qui capitalise la seule
capacité de survie et non pas l'autonomisation en terme de changement
qualitatif des conditions d'existence.
Les deux perceptions se balancent au regard de
l'écart-type qui s'en dégage. Entre les satisfaites et les
insatisfaites, l'écart est fort moindre.
Ceci nous permet d'infirmer notre deuxième
hypothèse. Les résultats du tableau n° 12 en font foi.
Nous ne saurions, cela étant, récuser
l'hypothèse 1 car la couture reste bel et bien une AGR susceptible de
conduire à l'autonomisation, quoique celle-ci se révèle
encore à son stade embryonnaire. Nous sommes fondé de confirmer
cette première hypothèse du fait que la couture fait vivre les
femmes qui s'y emploient quoique à peine.
C'est une opportunité qu'il convient de saisir et
d'ouvrir à la modernité grâce à la mise en branle
d'une synergie en terme motivationnel fondé sur un partenariat dans
lequel ces femmes s'autonomisent par une prise en charge effective, condition
de l'émergence du métier.
Notre troisième hypothèse, selon laquelle
« Il est possible que le rendement généré
par cette activité de couture soit affecté exclusivement à
la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une
autonomisation à proprement parler » se
vérifie à plus d'un regard car la grande partie de leurs revenus
est essentiellement affectée au besoin de consommation et ne saurait
permettre une épargne à proprement parler d'où le cercle
vicieux de pauvreté que nous schématisons ci -dessous :
Bas revenus moyens
Bas taux d'accumulation
Bas niveau d'épargne et d'investissement
Basse production
Le bas niveau du revenu généré par
l'activité de couture ne saurait accroître le capital. Au
contraire, ils le retardant ; le déficit de croissance du capital
empêche toute croissance de la production dans les ateliers par des
moyens accrus et ainsi se maintient un bas niveau de revenu.
D'où un cercle vicieux de la pauvreté qu'il
faudra casser par la capitalisation de la couture à des fins
productives.
L'enquête nous a permis de nous informer davantage du
niveau de production du revenu par la femme couturière de la commune de
Bagira.
En effet, la première hypothèse, selon laquelle
« l'autonomisation effective de la femme passera par les AGR
(activités génératrices de revenu) dont les
couturières font intégralement parties » a
été confirmée.
La deuxième hypothèse selon laquelle
« le revenu généré par cette activité
des couturières génère un rendement suffisant qui
contribue à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs
ménages » a été plutôt
nuancée car l'épargne ne constitue que le un
cinquième du revenu mensuel cela prouve que la femme contribue tant soi
peu au revenu de son ménage à Bagira ;
En vue de réussir la promotion de la femme, une
stratégie à appliquer pour accroître le revenu de la femme
dans la commune de Bagira au quartier Lumumba peut être un projet de mise
en place d'un atelier de couture et un centre d'alphabétisation en
faveur des femmes de Bagira « PACAFEBA » a
été souhaité par 89% de nos enquêtés.
CHAPITRE QUATRIEME :
PROJET DE MISE EN PLACE D'UN ATELIER DE COUTURE ET D'UN CENTRE
D'ALPHABETISATION EN FAVEUR DES FEMMES DESOEUVREES DE BAGIRA A BUKAVU
I : IDENTIFICATION DU
PROJET
I.1. DEFINITION DU PROJET
Pour DIRK DESMET, « le projet est un ensemble
d'activités qui, avec l'apport des différentes ressources, vise
à réaliser certains avantages. C'est un ensemble
d'activités qui donnent prépondérance aux objectifs
immédiats et précis ».31(*)
Ce projet de mise en place d'un atelier de couture et d'un
centre d'alphabétisation en faveur des femmes constitue une proposition
de solution, un pas des plus dans la résolution aussi bien des
problèmes de la femme qu'une garantie du progrès social de la
commune de Bagira en particulier et de notre pays en général.
Ce centre pilote s'avère être un cadre de
réflexion, de dialogue, de formation pédagogique et
d'informations sur la problématique de promotion des femmes
confrontées à d'énormes problèmes tel que la
pauvreté et l'analphabétisme et bien d'autres qui portent un coup
fatal au processus de leur intégration et de leur autonomisation
effectives.
C'est dans ce cadre que les femmes de façon unanime
ont plaidé en faveur de la mise en place d'un atelier de couture et d'un
centre d'alphabétisation en vue de leur formation, préalable
à l'atténuation du phénomène de la
pauvreté.
En effet, il est urgent d'agir vu les conséquences de
ce phénomène sur la population. Pour vaincre l'adversité
dans cette commune, seule d'intervention des femmes à la base peut
atténuer la pauvreté par les biais des AGR.
L'objectif étant la fin ultime à laquelle tend
un individu ou une structure, ce projet vise entre autres comme:
I.1.1. Objectif global
- de contribuer à l'épanouissement des femmes
couturières dans la commune de Bagira.
I.1.2. Objectifs spécifiques
- d'autonomiser 50 femmes désoeuvrées de la
commune de BAGIRA par les métiers d'ici 1 année
- de créer 10 métiers pour 50 femmes de la
commune de BAGIRA d'ici 2 mois
- d'apprendre à lire et à écrire à
50 femmes désoeuvrées de la commune de Bagira d'ici 3 ans
- de vulgariser des nouvelles techniques de couture moderne
I.1.3. ZONE D'EXECUTION ET DUREE DU PROJET
Ce projet sera implanté dans la Commune de Bagira,
précisément au Quartier Lumumba avec une possibilité
d'éclater les succursales aux quartiers Nyakavogo et Kasha.
Circonscrit dans le temps, la durée de
l'opérationnalisation de ce projet est de trois ans renouvelables. Elle
se situe entre 2011 et 2013.
I.1.4. PRINCIPAUX BENEFICIAIRES ET ACTEURS DU
PROJET
Il sied de signaler que les bénéficiaires sont
subdivisés en deux catégories à savoir : les
bénéficiaires directs et les bénéficiaires
indirects.
Les bénéficiaires directs sont les femmes
désoeuvrées, cible premier alors que les
bénéficiaires indirects, comprennent toute la population des
communes environnantes qui pourra à profiter des réalisations des
travaux de ces couturières.
Pour sa réalisation et son succès, ce projet
collaborera avec d'autres organisations et/ou structures dynamiques oeuvrant
sur place à savoir :
- Les initiatives locales de développement, les
organisations non gouvernementales de développement.
- Les autorités politico-administratives
- Les confessions religieuses
- Les bailleurs de fonds, le Programme des Nations Unies pour
le Développement, les groupements féminins comme APEF et
UNIFEM.
I.1.5. CADRE JURIDIQUE DU PROJET
Le centre pilote « PACAFEBA » se veut
être une association sans but lucratif de droit congolais.
Juridiquement, c'est une initiative privée qui
présente les caractéristiques d'être apolitique, non
confessionnelle et non discriminatoire.
Aux fins d'atteindre les objectifs qu'elles se sont
assignés, les femmes devront s'impliquer à toutes les
étapes du projet pour une appropriation réelle et
réaliste. Capitaliser cette action s'intègre mieux car, en tant
qu'actrices et artisanes principales et de surcroît,
bénéficiaires directs des actions amorcées, les femmes
doivent faire leur ledit projet et disponibiliser leurs ressources propres,
préalable au changement de leur condition de marginalité et de
précarité.
Etant une association qui vise la promotion féminine,
elle aura besoin d'un appui substantiel d'autres ONGD et/ou groupements
féminins durant son opérationnalisation pour une
amélioration des performances et un échange
d'expériences.
I.1.6. STRATEGIES GLOBALES DU PROJET
La stratégie globale de planification repose sur
l'approche participative fondée sur les éléments
ci-après :
- Intégration et participation de la femme à
toutes les phases de planification ;
- Prise en compte des besoins réels des femmes tels
que ressentis et exprimés par elles mêmes.
- Responsabilisation des ménages
bénéficiaires en vue de préparer l'après projet
- Appui sur le savoir faire des femmes et viser la
durabilité afin de réaliser avec efficacité et efficience
ce projet, l'approche choisie se résume en :
- l'implication des autorités politico-administratives,
confessionnelles et la population locale afin de solliciter leur
participation.
- la conscientisation, la sensibilisation, l'animation et la
mobilisation comme stratégie consistera à éveiller la
conscience de toute la cible pour solliciter sa participation active dans le
processus de réalisation du projet.
- La détermination de quotes- part, des apports en
nature et en espèce pour la participation de chacune des
adhérentes au centre.
II : PERTINENCE ET
FAISABILITE DU PROJET
II.1. PERTINENCE
La pertinence de ce projet part du postulat que la situation
des femmes reste préoccupante et que le besoin d'être
appuyé sur le plan socio-économique en conditionne l'urgence.
Ledit projet se révèle être un moyen
d'accompagnement des femmes pauvres vers leur autopromotion, préalable
à une autonomisation.
Cela dénote une certaine médiation et une
recherche pouvant concilier la tradition au modernisme à travers une
structure adaptée qu'est le centre d'alphabétisation.
Nous sommes convaincu de la nécessité du centre
de formation des femmes dans la commune de Bagira et de son opportunité
pour l'intérêt de toute la province en général et de
cette entité plus spécifiquement.
Le projet se révèle être ainsi pertinent
au premier abord.
II.2. FAISABILITE DU
PROJET
Ce projet est faisable parce qu'il découle des besoins
exprimés par les femmes. Techniquement, il est facile car bien d'ONG
locales, nationales et internationales oeuvrant dans ce domaine existent et
peuvent être approchées en vue de soutenir les femmes dans leurs
efforts pour améliorer leurs conditions d'existence.
Bien plus les femmes qui ont reçu une formation voulue
et adéquate peuvent jouer un rôle de premier plan dans bien des
secteurs qui affectent leur vie.
Le fait que la femme de Bagira éprouve le besoin de
s'épanouir, de jouir pleinement de tous ses droits, révèle
avec certitude qu'elle sera disposée à s'engager dans
l'entreprenariat. Bien plus ce projet exigé une expertise locale bien
disponible sur place.
III : OPERATIONALISATION
DES EXTRANTS DU PROJET
III.1. PLANIFICATION DES
ACTIVITES
Cette phase consiste à définir les grandes
activités du projet. Il s'agit de la/ du/ de l' :
1) Sensibilisation et animation.
2) Recrutement et sélection des encadreurs, des
adhérents et autres membres.
3) Recherche de financement.
4) Achat des matériels et fournitures divers.
5) Formation des membres.
6) Ouverture d'un atelier pilote d'apprentissage de
métiers.
7) Suivi et évaluation.
Extrants 1 : Sensibilisation et
animation
Cette phase est capitale car elle nous permettra d'insuffler
du zèle et un nouveau souffle aux membres, aux leaders fonctionnels de
développement et à toute la population de Bagira en
général et plus spécifiquement du Quartier Lumumba. Cette
phase apportera l'information nécessaire à l'élite
dirigeante et assurera une formation pratique.
Globalement, elle vise à :
-Conscientiser la population bénéficiaire de
l'action sur les avantages que les femmes tireront de cette formation.
-Amener les différents membres de la communauté
à comprendre et à saisir le bien- fondé du projet.
Extrants 2 : Recrutement et sélection des
encadreurs des adhérents et membres effectifs
Le recrutement d'un personnel compétent selon le
profil requis et une sélection des membres adhérents par rapport
aux critères d'adhésion préalablement établis
seront de mise.
Extrants 3 : Recherche de financement
Vu qu'aucun projet ne peut se réaliser sans capital ou
moyen de financement, cette phase sera consacrée à la recherche
d'un fonds de démarrage.
De ce fait, un financement auprès du gouvernement
provincial, de l'UNICEF, du PNUD et d'autres organisations qui oeuvrent en
faveur de la promotion de la femme est instamment sollicité.
Extrants 4 : Achat des matériels et
fournitures
Le projet sera équipé de tous les
matériels et autres biens d'équipement nécessaires
à son fonctionnement notamment : équipement de bureau,
équipement des classes d'alphabétisation et des ateliers
pilotes.
Extrants 5 : Formation des membres
adhérents
C'est la principale activité du projet. Sa fin ultime
vise comme point de chute une éducation et une formation aux
techniques adaptées.
Extrants 6 : Ouverture d'un atelier pilote
d'apprentissage de petits métiers
C'est l'étape d'expérimentation et de
concrétisation des techniques apprises.
Extrants 7 : Suivi et
évaluation
Pour notre projet, le suivi et l'évaluation seront
tenus régulièrement à l'échéance de chaque
phase de formation.
Ces activités correspondent à un contrôle
des résultats obtenus et à la démarche rationnelle par
laquelle les différentes ressources ont été
combinées et coordonnées vers la réalisation des buts
poursuivis.
Le suivi interviendra quotidiennement. Il sera une
activité permanente tandis que l'évaluation sera faite une fois
chaque activité réalisée.
III.2. PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D'EXECUTION
III.2.1. Organigramme
Coordination
Secrétariat/
Comptabilité
Commission de contrôle
Supervision
Service d'encadrement
technique
Bureau de marketing Bureau technique /
Bureau de formation
et vente unité de
production et d'alphabétisation
Source : Nous même
III.2.2. Fonctionnement des organes et
attributions
III.2.2.1 Coordination
Organe de contrôle et de gestion de toutes les
activités du centre et de gestion journalière, elle programme les
activités dégageant les grandes orientations du projet en vue de
leur réalisation et exécute la politique cadre du centre.
- Titre du poste : Coordinateur
Nature du poste : à temps plein
Qualités :
Ø Honnêteté et objectivité
Ø Esprit d'initiative, amour du travail
Responsabilités : entretenir les
bonnes relations avec l'extérieur, créer des
débouchés et un cadre d'échange d'expérience en
collaboration avec le comité de gestion et la supervision.
Exigence de l'organe : Etre un
technicien en développement rural (TDR : avoir une
expérience dans le domaine de l'encadrement des adultes entre autres les
femmes au moins 3 ans.
III.2.2.2 Commission de contrôle
C'est l'organe de contrôle du projet. Il assure les
contrôles financiers, techniques et comptables sur base des rapports de
la supervision.
III.2.2.3 Service d'encadrement
C'est l'organe d'exécution des différents
programmes d'encadrement.
Il supervise 3 services à savoir :
- le service de formation
- l'atelier technique
- le service marketing et vente
III.2.2.4 Secrétariat et
comptabilité
C'est l'organe administratif chargé de centraliser
toutes les archives. Il relie les différents services du projet en
collaboration avec le comité de gestion. Il tient aussi la
comptabilité du projet.
III.2.2.5 La supervision :
Supervise les activités des différents services
et en assure le suivi quotidien. Ce service tient au respect des
règlements régissant le fonctionnement quotidien du centre. Il
supervise et contrôle les activités quotidiennes en rapport avec
les objectifs du projet. Il rédige les rapports d'activités du
centre, les soumet à la hiérarchie et veille à la bonne
communication entre les différents services.Tableau
N°17 : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Activités
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Responsable
|
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
-la coordinatrice du projet
-le responsable de service d'encadrement technique
|
|
1. Sensibilisation et animation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
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-
|
-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
|
-
|
-
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-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2. Recrutement et sélection des encadreurs, des
adhérents et autres membres
|
-
|
-
|
|
|
|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
-coordinatrice du projet
|
3. Recherche de financement
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
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|
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|
|
|
|
chargé d'encadrement au sein du centre
|
4. Achat des matériels et fournitures diverses
|
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|
|
-
|
-
|
-
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Equipe des encadreurs techniques,
-Chargé d'encadrement et formation technique
|
5. Formation des membres
|
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|
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|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
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-
|
-
|
-
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-
|
-
|
-
|
-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
-Coordinatrice de projet
-Chaque chef de service
|
6. Ouverture d'un atelier pilote d'apprentissage de
métiers et leur opérationnalisation
|
|
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
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-
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|
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|
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|
|
-Coordinatrice de projet
- Comptable
|
7. a) Suivi
b) Evaluation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
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-
|
-Coordinatrice
- Les formateurs
-Encadreurs technique
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X
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|
|
|
|
|
|
|
X
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
Légende : x
Activité intermittente Activité
continue
III.3. BUDGETISATION DU
PROJET
Le budget est un outil de planification, de gestion et de
contrôle du projet. Il présente de façon
détaillé les prévisions des coûts et moyens en vue
de la réalisation effective du projet.
Tableau n° 18 : Prime du
personnel
N°
|
Fonction
|
Effectif
|
Prime mensuelle en $
|
Nombre de mois
|
Salaire
|
1
|
Coordinatrice
|
1
|
400
|
72
|
28800
|
2
|
Superviseur
|
1
|
300
|
72
|
21600
|
3
|
Secrétaire comptable
|
1
|
250
|
72
|
18000
|
4
|
Encadreur technique
|
5
|
500
|
72
|
36000
|
5
|
Vendeurs
|
2
|
160
|
72
|
11520
|
6
|
Sentinelle
|
1
|
50
|
72
|
3600
|
7
|
Huissier
|
2
|
80
|
72
|
5760
|
|
Total
|
13
|
1.740
|
72
|
125280
|
Source : Estimations
personnelles.
Tableau n° 19 : Frais de location
d'un immeuble
Désignation
|
Unité
|
Quantité
|
PU en $ US
|
PT en $ US
|
Loyer
|
maison
|
1
|
250
|
12.750
|
Total
|
-
|
1
|
250
|
12.750
|
Source : Nos investigations
Tableau n° 20 : Equipement
d'alphabétisation
N°
|
Désignation
|
Unité
|
Quantité
|
PU en $ US
|
PT en $ US
|
1
|
Tableaux
|
pièces
|
4
|
10
|
40
|
2
|
Registres
|
pièces
|
3
|
5
|
15
|
3
|
Craies
|
Boites
|
10
|
2,5
|
25
|
4
|
Cahiers
|
pièces
|
200
|
0,5
|
100
|
5
|
Boite à stylo
|
Boites
|
15
|
2
|
30
|
6
|
Divers (ardoises, frotteurs, crayons et autres accessoires)
|
Boites, Pièces
|
-
|
-
|
120
|
|
Total
|
|
|
|
330
|
Source : Nos investigations.
Tableau n° 21 : Matériels
roulants
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
PU en $ US
|
PT en $ US
|
1
|
Moto DT
|
1
|
3.000
|
3.000
|
2
|
Vélos
|
5
|
200
|
1.000
|
3
|
Divers (casques, gants)
|
-
|
100
|
100
|
|
Total
|
6
|
3.300
|
4.100
|
Source : Boutique
« LA PREFERENCE »
Tableau n° 22 : Fonctionnement
matériels roulants
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
PU en $ US
|
PT en $ US
|
1
|
Carburant en litre
|
-
|
5.000
|
5.000
|
2
|
Entretien et réparation
|
-
|
1.000
|
1.000
|
3
|
Assurance (3 ans)
|
-
|
4.500
|
4.500
|
|
Total
|
-
|
10.500
|
10.500
|
Source : Boutique
« LA PREFERENCE »
Tableau n° 23 : Equipement du
projet
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
PU en $ US
|
PT en $ US
|
I
|
Equipement de bureau
|
|
|
|
1
|
Ordinateur et accessoires
|
1
|
1800
|
1800
|
2
|
Chaises
|
15
|
10
|
150
|
3
|
Tables
|
5
|
15
|
75
|
4
|
Etagères
|
4
|
25
|
100
|
5
|
Bancs
|
40
|
7
|
280
|
6
|
Calculatrices
|
2
|
80
|
160
|
7
|
Divers (agrafeuses,...)
|
-
|
-
|
300
|
II
|
Equipement atelier
|
|
|
|
8
|
Tables à coupe
|
4
|
40
|
160
|
9
|
Table de repassage
|
4
|
40
|
160
|
10
|
Armoires
|
4
|
25
|
100
|
11
|
Etagères
|
1
|
25
|
25
|
12
|
Chaises
|
40
|
10
|
400
|
13
|
Planches
|
4
|
3,75
|
15
|
14
|
Jeannettes
|
10
|
5
|
50
|
15
|
Machines à coudre
|
10
|
200
|
2000
|
16
|
Machines à pédales
|
7
|
150
|
1050
|
17
|
Machines à tricoter
|
3
|
700
|
2100
|
18
|
Ciseaux
|
30
|
5
|
150
|
19
|
Mètres rubans
|
30
|
5
|
150
|
20
|
Boites à épingles
|
20
|
5
|
100
|
21
|
Fer à repasser
|
5
|
20
|
100
|
22
|
Aiguille tricotage
|
60
|
1,5
|
90
|
23
|
Papiers patrons
|
-
|
-
|
400
|
24
|
Lattes + craies
|
-
|
-
|
100
|
25
|
Divers (dés à coudre, lubrifiant)
|
-
|
-
|
200
|
|
Total
|
|
3172,25
|
10.215
|
Source : Magasin « La
Gloria »
III.4. RECAPITULATION DES COUTS
DU PROJET
Tableau n°24 : Budget total du projet
N°
|
Désignation
|
Coût total en $ US
|
1
|
Salaire du personnel
|
12.5280
|
2
|
Frais de location d'un immeuble
|
12.750
|
3
|
Equipement d'alphabétisation
|
330
|
4
|
Matériels roulants
|
4.100
|
5
|
Fonctionnement matériel roulant
|
10.500
|
6
|
Equipement du projet
|
10.215
|
7
|
Formation et recyclage + séances de
réhabilitation
|
8.445,45
|
8
|
Imprévus
|
4.554,55
|
-
|
Total
|
176175
|
III.5. SOURCES DE
FINANCEMENT
Ce projet s'inscrit parmi les initiatives locales de
développement. Il s'intégrera dans les activités de
développement de la ville de Bukavu.
Au fond, toutes les femmes désoeuvrées
souscriront et libéreront leurs contributions en espèce ou en
nature selon leurs avoirs en vue de l'opérationnalisation du projet.
Notre projet sera financé à l'occurrence de 30%
par le Gouvernement provincial ,30 % par différents partenaires locaux
et internationaux et 40% par la population locale. Cette différence
proviendra des droits d'adhésion des membres et autres
cotisations,...
Tableau n° 25 : Sources de
financement
N°
|
Sources de financement
|
Part en %
|
Apports en espèces en $ US
|
1
|
Bailleurs de fonds (UNIFEM, PNUD...)
|
30%
|
52.852,5
|
2
|
Apport local
|
40%
|
70.470
|
3
|
L'Etat (pouvoirs publics)
|
30%
|
52.852,5
|
-
|
Total général
|
|
176175
|
III.6. CONDITION DE
REUSSITE
Il serait fastidieux de préciser la réussite et
la rentabilité de notre projet par des données quantifiables car
il est à caractère social.
De ce fait, la réussite dépendra des moyens mis
à sa disposition par les différents partenaires. Le succès
de l'opérationnalisation se matérialisera à travers les
mutations, les transformations dans les structures institutionnelles et
sociales et dans le vécu quotidien de la population
bénéficiaire.
III.7. L'APRES - PROJET
A l'issue des trois années d'activités du projet
nous espérons arriver à une amélioration des conditions de
vie de la femme désoeuvrée en particulier et de toute la
population en général. Néanmoins, vu le caractère
et la nature de notre projet, il est loin d'être un projet à fonds
perdu.
A la longue, il projette de devenir un service durable
à travers une mobilisation des ressources internes. La gestion
rigoureuse et efficace du projet oeuvrera en faveur d'un
réinvestissement des bénéfices réalisés pour
augmenter la capacité d'auto financement et d'autonomisation des
bénéficiaires directs et potentiels.
IV : RENTABILITE ET
EVALUATION DU PROJET.
4.1. RENTABILITE
Bien malgré le caractère de ce projet, sa
rentabilité peut-être observée par rapport à la
production dans le centre d'apprentissage technique.
Les produits finis (vêtements et autres textiles) seront
mis en vente à un moindre prix et pouvant générer quelques
ressources pour le fonctionnement du projet en plus des autres sources de
financement énumérées ci-haut.
4.2. EVALUATION DU PROJET
Pour des raisons évidentes, une évaluation des
activités du projet et un suivi régulier devront être
assurés avec minutie.
Une auto-évaluation doit être faite après
l'installation et le début effectif des activités du projet par
les acteurs directs afin d'apprécier minutieusement l'évolution
des activités par rapport aux prévisions et ajuster les tirs
chaque fois qu'il sera nécessaire.
De même, une évaluation sommaire assistée
se fera après chaque année en vue de s'assurer objectivement de
l'efficacité des actions menées.
Cependant, après une installation durable du projet, le
système d'évaluation peut être révisé en
vertu de la dynamique observée.
Tableau N°26 : CADRE LOGIQUE
Résumé narratif
|
Indicateurs objectivement
vérifiables
|
Moyens de vérification
|
Suppositions critiques
|
OBJECTIFS :
Contribuer à l'épanouissement des femmes
désoeuvrées de la Commune de Bagira
|
Les femmes se prennent en charge, font les métiers,
lisent et écrivent.
|
-Rapport de coordination
- observation participante sur le terrain,
c'est-à-dire les visites sur terrain
|
|
BUTS :
- Autonomiser 5O femmes désoeuvrées de la
Commune de Bagira par les métiers
- de créer 5 métiers pour 5O femmes de la
Commune de Bagira d'ici 2 mois
- d'apprendre à lire et écrire à 50
femmes désoeuvrées de la Commune de Bagira d'ici 3ans
- de vulgariser des nouvelles des techniques de couture
moderne
|
Au 31 décembre 2013, la quasi-totalité des
femmes non scolarisées soit 70% de Bagira formées en
différentes techniques.
|
-Les rapports techniques de formation, le résultat
final des lauréats.
-Les rapports des encadreurs pratiques.
|
-Que le projet disponibilise tous les intrants pour
l'opérationnalisation du centre pilote.
-Qu'il n'y ait pas de guerre durant trois ans.
|
EXTRANTS :
Population ou cible sensibilisée et animée.
Encadreurs adhérents et/ou membres recrutés et
sélectionnés.
|
Cible sensibilisée et animée à 70% en
décembre 2013 à Bagira.
Au 30 Avril 2011 un effectif de 13 personnes encadreurs,
recrutés et sélectionnés.
|
-Rapports sur l'animation et sensibilisation.
-Rapport sur le recrutement et résultats de
sélection.
|
-Que les animateurs soient motivés à 65% et se
dévouent à cette activité.
-Que le projet soit opérationnel.
-Que les critères de sélection soient
confectionnés avec objectivité.
|
INTRANTS :
- Former l'équipe locale des
animateurs.
- Programmer des thèmes d'animation.
- Organiser des journées ou séances
d'animation.
- Contacter les bailleurs de fonds sur les quotes-parts de
financement.
- Achat de bien
d'équipement d'atelier, de bureau et
d'alphabétisation
-Opérationnalisa tion de l'atelier de
couture. -Approvisionne
ment de l'atelier en matières premières.
-Marketing et vente des produits finis pour l'atelier
technique.
-Financement sollicité
|
-Apports locaux de 40% soit la somme de
70.470 $ US.
- Apports pouvoirs publics de 30% soit 52.852,5 $ US.
- Apports bailleurs de fonds extérieur de 30% soit la
somme de 52.852,5 $ US.
Au 31 Juillet 2011, un fonds de 176.175 $ US sera
sollicité et libéré.
|
-Bordereaux de livraison pour chaque bailleur
de fonds pour le financement du projet.
-Bons de réception et accréditifs des bailleurs
de fonds.
|
-Que les fonds soient libérés à temps
afin de réaliser les différentes sous activités
conformément aux prévisions
-Que les bailleurs de fonds soient disposés à
financer à 40% le budget du projet.
|
-Matériels et fournitures divers achetés.
-Membres formés.
-Atelier pilote d'apprentissage technique des métiers
ouvert et rendu opérationnel.
|
des matériels et fournitures diverses achetés et
disponibilisés par le projet au 31 juin 2011.
- Au 31 Août 2013, 70% des membres formés en
différents modules ou atelier technique au sein du centre pilote.
- Au 31 Décembre2013, l'atelier de
formation soit opérationnel à 70%.
|
- Factures d'achat
- Bilan du patrimoine du projet.
- Rapports de formation.
- Résultat des finalistes.
- Produits finis et oeuvres réalisées par les
lauréats.
- Visites d'ateliers.
- Observation participante lors des travaux pratiques.
|
- Que les pouvoirs publics et la population
bénéficiaire libèrent leur part de financement.
- Qu'il n'y ait pas détournement du projet.
- Que la gestion soit saine.
- Que le programme de formation soit d'emblée
conçu.
- Que les machines soient installées au sein du centre
au moment opportun.
|
CONCLUSION GENERALE
Nous voici parvenu au terme de notre
itinéraire au cours duquel nous traitions de
« L'Entreprenariat féminin, une stratégie alternative
de lutte contre la pauvreté. Cas des couturières du Quartier
Lumumba en Commune de Bagira à Bukavu ».
L'étude a posé la
problématique inhérente à la lutte contre la
pauvreté via l'activité de couture. S'il existe des femmes
intégrées dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche
sont à la quête de leur autonomie financière. Le cas des
coutrières de l'entité sus évoqué en dit long.
Elles oeuvrent dans un contexte socio-conjoncturel délicat et
mènent une lutte sans merci pour la survie, essayant tant soi peu de
capitaliser cette activité dans un environnement interne et externe
quasi incertain, évolutif, mais certes promoteur. C'est donc, ce nous
semble, une sociologie de l'action car ce métrer est une action produite
en réponse à une situation-problème. Elle implique une
synergie visant à atteindre des fins partagées quoique cela
requiert un coût de participation. Dans ce contexte, l'alternative
choisie vient à propos pour parer aux contraintes structurelles d'une
économie congolaise en proie à un chômage criant. Au regard
de ce qui précède, un certain nombre de questions de fond se
posent et résument la problématique de ce travail à
savoir :
1. Quel est l'impact relatif à cette activité
pour les femmes couturières du Quartier Lumumba dans la lutte contre la
pauvreté ?
2. Quelles sont les stratégies à appliquer pour
accroître le revenu de la femme dans la Commune de Bagira ?
3. Cette activité permet-elle une autonomisation
effective des femmes qui s'y adorent ?
Les faits décrits ont
tantôt confirmé tantôt infirmé voire nuancé
notre questionnement de départ qui était sous-tendu par trois
postulats à savoir
1. L'autonomisation effective de la femme passerait par les
AGR dont les couturières font intégralement parties.
2. Il se pourrait que cette activité des
couturières génère un revenu suffisant qui contribuerait
à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs
ménages ;
3. Il est possible que le rendement
généré par l'activité de couture soit
affecté prioritairement à la consommation qu'à
l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement
parler.
Ainsi les données qui
ont servi à la vérification de ces hypothèses
été récoltées lors des entretiens
que nous avons eus avec notre cible par le biais du questionnaire en annexe et
dans les archives qui étaient à notre portée. Les
méthodes analytique et descriptive ont constitué le fil
conducteur à l'analyse de la thématique sous examen.
Outre celles
déjà évoquées, les techniques d'observation
participante, documentaire, d'échantillonnage et statistique nous ont
été d'un apport précieux sans lequel nous ne pouvions
produire des résultats d'une scienticité avérée.
Ces différentes approches nous ont permis d'aboutir aux résultats
dont voici la substance :
Ø A travers cette étude, il se dégage
bien à priori que la couturière du Quartier Lumumba s'affiche bel
et bien comme un homo economicus de par sa capacité à saisir les
opportunités qui lui sont offertes pour parer aux
éventualités de la vie.
Ø L'activité de couture bien que relevant du
secteur souterrain procure un revenu substantiel en dépit du fait que le
revenu généré demeure insuffisant car il ne saurait
couvrir les besoins primaires des couturières.
Tout en confirmant la première hypothèse,
ce résultat a infirmé la deuxième.
Ø La couture garde toute sa pertinence comme
alternative de lutte contre la pauvreté quoiqu'à une
échelle plus réduite qui ne saurait induire l'autonomisation
à proprement parler. Elle revêt encore une vision autarcique qui
révèle bien heureusement une certaine marge de pouvoir d'action
de la femme.
Ce résultat a confirmé l'hypothèse 3 en
ceci que le revenu généré est prioritairement
affecté aux besoins de consommation. Il n'en demeure toutefois pas moins
vrai qu'elle n'implique pas une épargne entendu comme part de revenu non
consommé.
Le cercle vicieux de la pauvreté comme
énoncée à la page 20 corrobore à plus d'un titre ce
résultat.
De là, l'on peut noter que ce métier permet tant
soi peu de gagner la pitance quotidienne d'une part et d'amorcer le
démantèlement, autant que faire se peut, des rapports de force et
de pouvoir longtemps fondés sur une valence différentielle des
sexes.
La valeur économique de cette activité reste une
valeur intrinsèque mais virtuelle qui souligne la prévalence des
besoins des ménages et dépendants plutôt qu'une fonction
productive entendue comme promotrice de changement qualitatif des conditions
d'existence et de mieux-être.
A la lumière des faits ci-dessus étayés,
une approche synergique susceptible de capitaliser ce métier a requis
l'implémentation d'un « Projet de mise en place d'un
atelier de couture couplé d'un centre d'alphabétisation en faveur
des femmes désoeuvrées de Bagira à Bukavu » dont
le coût est évalué à dollars cent septante six mille
cent septante cinq dollars américain (176.175 $ US).
Conscient des limites de nos analyses et de nos assertions,
nous tenons très humblement à remercier tous ceux et toutes
celles qui prendront la peine de soumettre ce modeste travail à
l'épreuve de leur jugement, à leur critique positive. Ce faisant,
nous croyons, par le biais de la présente étude, avoir conquis un
tout petit espace dans l'univers scientifique fort mouvant.
BIBLIOGRAPHIE
a) Dictionnaires et Encyclopédies
1. Raymond Boudon et alii., Dictionnaire de
Sociologie
2. Grand Larousse Encyclopédique, Librairie
Larousse, Paris ,1961.
b) Ouvrages
1. Alain NIKOL, Cas pratique d'organisation de
l'entreprise, Clet, Paris, 1984.
2. DSCRP-RD Congo, juillet 2006.
3. Francine MESTRUM, Mondialisation et pauvreté. De
l'utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial,
L'Harmattan, Paris, 2002,244 p.
4. GAGEY, Comprendre l'économie africaine,
Ed ; L'Harmattan, Paris, 1985.
5. M. GWAWITZ et R.PINTO, Méthode des sciences
sociales, Ed, Dalloz,
Paris, 1971.
6. RONGERE P, Méthodes de recherche en sciences
sociales, Ed. Dalloz, 1979.
7. Yvette KILINDA FURAHA, La couture est un
métier, 1 rue Hector Malot, Paris 2010.
c) Articles, revues et sites Internet
1. La revue et le Réseau palabres as, 12 au
13/3/2008.
2. Charlotte DJIMBO, Revue le climat tempéré
« sprl »Powered by codiath , CMS, 2009-2010
(FORAAF).
3. Revue, Echos de la femme, 2009.
4. Classification par taille et impact économique
des entreprises sur http// fr, 10 mars 2011.
5. L. Robert, « Les femmes se prononcent :
stratégies féministes d'entreprenariat pour les femmes
francophones » in Revue Réseau femmes, Colombie- Britannique,
mai 2009.
6. Lelart M., «Les circuits parallèles de
financement : état de la question » in
L'entreprenariat en Afrique francophone : culture, financement et
développement, Ed. John Libbey , Eurotext, Paris ,1990.
7. http//fr.wikipédia.org/couture,
consulté le 18 février 2011.
8. Kléber KUNGU, « Bukavu livre ses
autres secrets », revue du CAPA de la (CBCA) du mercredi
2/6.2010 à-côté
9. www. wikipédia .org cité par Majid
RAHNEMA en 2004.
10. « Le rôle des femmes dans le
développement »version archivée du site/annuaire
horizon local de globe net, disponible http//www.oecd.org/data oecd/5h/24.
d) Cours
1. MURAHI, Cours de législation sociale,
IIème graduat ISM /BUKAVU, 2009-2010.
2. Doctorant LUSAMAKI M, Cours d'organisation des
entreprises, ISM, IIème graduat Entreprenariat et gestion des
projets, 2009-2010.
3. MARHEGANE CIZUNGU, Cours de Sociologie de la
pauvreté Ière licence EGP, ISM/BUKAVU,
inédit, 2010-2011.
4. Master Eloi RUVUNA, Cours de statistique descriptive,
Ier graduat Entrepreneuriat et gestion des projets, ISM 2008-2009.
5. Doctorant Jacques KADESIRWE, Cours de méthodes
accélérées de recherche participative(MARP), inédit
G2 ISM/BUKAVU, 2010-2011.
e) Travaux et mémoires
1. LUVUNU BANDOKI, Entreprenariat et lutte contre la
pauvreté dans la ville de MATADI, cas du micro-Entrepreneur du
transport urbain, Mémoire,2008-2009, inédit.
2. Lancelin M., « Quelques élément
de réflexion sur les problèmes d'épargne et de
crédit », inTechnique financière et
développement dans l'esprit d'entreprise, Ed. AUPELF-UREF, John
Libbey, Paris 1990.
3. Christian KAGIZI, Economie informelle à BUKAVU
activités porteuses, 2003 (UCB : Université Catholique
de Bukavu).
4. LUBUCHIBWA EL -MBALE, Les activités de la petite
économie marchande après les pillages à
Kisangani. Cas des ateliers de couture dans la zone urbaine de la
MAKISO, TFC, UNIKIS ,1994.
5. Ndeye SOUKHANA GUEYE, « Stratégie de
lutte contre la pauvreté féminine : exemple des groupements
de femmes de la région de DAKAR
(Sénégal), Université Cheikh Anta Diop,
2004'.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
DEDICACE
III
HOMMAGES ET GRATITUDES
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
O .INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
3
0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
6
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
6
0.5. PERTINENCE, CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
0.6. APPROCHE METHODOLOGIQUE
7
0.6 .1 METHODES
8
0.6.2 TECHNIQUES
8
0.7. DELIMITATION DU SUJET
9
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
10
0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
10
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA COMMUNE
DE BAGIRA
11
I.1. Situation géographique
11
I.2. Objectif
11
I.3. Historique
11
I.4. Situation économique
13
I.4.1. Maisons importantes de commerce
14
I.4.2. Commerçants ambulants
14
I.4.3. Marchés locaux et contrôles des
prix
14
I.4.4. Cadre socio-économique
14
I.4.5. Hôtellerie et tourisme
15
I.4.6. Localisation et subdivision
administrative
16
I.5. Aspects démographiques
21
I.6. La santé
22
I.6.1. La situation sanitaire à Bagira
22
I.7. Cadre organique de la commune de Bagira
22
I.7.1. L'organigramme
22
I.8. Fonctionnement de services
25
I.8.1 Le Bourgmestre
25
I.8.2. Le Bourgmestre Adjoint
25
I.8.3. Le Chef de Bureau
25
I.8.4. Le conseil communal
25
I.8.5. Le secrétaire administratif
25
I.9. Organisation fonctionnelle des services
techniques
25
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE CONCEPTUELLE DE
L'ENTREPRENARIAT FEMININ ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
29
II.1. L'ENTREPRENARIAT FEMININ
29
II.1.1. Définition de l'entreprenariat
féminin
29
II.1.2. L'importance de l'entreprenariat
féminin
29
II.1.3. Entreprise
30
II.1.4. Spécificités de
l'entreprenariat féminin
32
II.2. LA PAUVRETE
38
II.2.1. Définition ()
38
II.2.2. Origine
38
II.2.3. L'autonomisation
39
II.2.4. Analyse de la pauvreté au regard de
la disparité sociodémographique
40
II.2.5. LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
43
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE
47
III. 1 DU DEROULEMENT ET DE LA METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
47
III. 1.1 Description du champ de l'enquête
48
III.2 DE L'ANALYSE ET DE L'INTERPRETATION DES
RESULTATS
49
III. 2. 1 L'âge des couturières du
Quartier Lumumba à Bagira
49
III.2. 2. Le nombre d'années
d'expérience dans la couture.
50
III. 2.3 Taille de ménages des
couturières du Quartier Lumumba à Bagira.
51
III.2.4 Etat civil
53
III.2.5 Répartition des couturières
à travers les cellules du Quartier Lumumba
53
III.2.6. Niveau d'étude des
couturières
54
III .2.7. Les couturières locataires et
propriétaires
55
III .2.8. Formulation des suggestions.
56
III.2.9. Types des modèles fréquents
de couture.
56
III.2.10. Formation particulière relative
à la coupe couture
57
III.2.11. Activités individuelles ou en
synergie
58
III.2.12. Satisfaction par rapport au revenu.
59
CHAPITRE QUATRIEME : PROJET DE MISE EN PLACE
D'UN ATELIER DE COUTURE ET D'UN CENTRE D'ALPHABETISATION EN FAVEUR DES FEMMES
DESOEUVREES DE BAGIRA A BUKAVU
62
I : IDENTIFICATION DU PROJET
62
I.1. DEFINITION DU PROJET
62
II : PERTINENCE ET FAISABILITE DU PROJET
65
II.1. PERTINENCE
65
II.2. FAISABILITE DU PROJET
66
III : OPERATIONALISATION DES EXTRANTS DU PROJET
66
III.1. PLANIFICATION DES ACTIVITES
66
III.2. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'EXECUTION
69
III.3. BUDGETISATION DU PROJET
73
III.4. RECAPITULATION DES COUTS DU PROJET
76
III.5. SOURCES DE FINANCEMENT
76
III.6. CONDITION DE REUSSITE
77
III.7. L'APRES - PROJET
77
IV : RENTABILITE ET EVALUATION DU PROJET.
77
4.1. RENTABILITE
77
4.2. EVALUATION DU PROJET
78
CONCLUSION GENERALE
82
BIBLIOGRAPHIE
85
TABLE DES MATIERE
88
ANNEXE N° I : LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau N° 1 : Principaux hôtels oeuvrant en
Commune de Bagira 15
Tableau N° 2 : Subdivision Administrative de la
Commune de Bagira 17
Tableau N° 3 : Tableau récapitulatif de
recensement de la population
Congolaise et
étrangère, Commune de Bagira 4é trimestre
2010 21
Tableau N°4 : La disparité
sociodémographique 41
Tableau N° 5 : Distribution du variable
« âge » 51
Tableau N° 6 : Distribution du caractère
« nombre d'années
D'expérience dans la profession
52
Tableau N° 7 : Distribution du caractère
« taille du ménage » 53
Tableau N° 8 : Distribution du caractère
« état civil » 54
Tableau N° 9 : Distribution du caractère
« répartition des couturières à
travers les cellules du quartier
Lumumba » 54
Tableau N° 10 : Distribution du caractère
« niveau d'étude des
Couturières » 54
Tableau N° 11 : Distribution du caractère
« locataires et propriétaires
de l'atelier 56
Tableau N° 12 : Distribution du caractère
« formulation des suggestions » 57
Tableau N° 13 : Distribution du caractère
« types de modèle fréquent
dans leur atelier » 57
Tableau N° 14 : Formation particulière
relative à la coupe et couture 58
Tableau N° 15 : Distribution du caractère
« activités individuelles et
en synergie » 59
Tableau N° 16 : Niveau de satisfaction ou
d'insatisfaction par rapport
au revenu
généré par l'activité de couture 60
Tableau N° 17 : Chronogramme des activités
73
Tableau N° 18 : Prime du personnel 74
Tableau N° 19 : Frais de location d'un immeuble
74
Tableau N° 20 : Equipement d'alphabétisation
75
Tableau N° 21 : Matériels roulants 75
Tableau N° 22 : Fonctionnement matériels
roulants 75
Tableau N° 23 : Equipement du projet 76
Tableau N° 24 : Budget total du projet 77
Tableau N° 25 : Sources de financement 77
Tableau N° 26 : Cadre logique 80
* 1 Pauvreté et
mondialisation, Ed, Saint Moulin p, 78
* 2 Murahi, Cours de
législation sociale, IIe graduat ISM 2009 - 2010, inédit
* 3 La revue et le réseau
palabres/as, 12 au 13/3/2008, p18.
* 4 RONGERE P., Méthode
de recherches en sciences sociales, Ed. Dalloz, 1979, p 18.
* 5 R. Pinto et M. GWAWITZ,
Méthodes de sciences sociales, Ed , Dalloz, Paris, 1971, p 35
* 6 P.TOUZAR, L'ensemble de
personnes choisies au sein de la population mère pour la
représenter afin de recueillir les informations, 1988,p.10
* 7 Alain Nikol, cas pratique
d'organisation de l'entreprise, clet, Paris, 1984, pp 12-18
* 8 2009-2010 Revue, le
Climat TEMPERE « SPRL » Powered by codiath CMS ;
* 9 Echos de la Femme, Revue.
* 10 Portance M. LUSAMAKI,
cours d'organisation des entreprises, ISM, G2 entreprenariat et gestion de
projet,
Bagira, 2009-2010.
* 10 LUVUNU BANDOKI,
Entreprenariat et lutte contre la pauvreté dans la ville de Matadi, cas
des micro-
Entrepreneurs du transport urbain, mémoire. 2008-2009,
p15.
* 11 Dictionnaire de
sociologie, Raymond Boudon, p 99.
* 12 Idem
* 13 LANCELIN M,
« Quelques éléments de réflexion sur les
problèmes d'épargne et de crédit », in
technique
financière et développement dans l'esprit
d'entreprise, Ed. AUPELF-UREF, John Lbbey, Paris, 1933. p 4.
* 11 Christian KAGIZI, Economie
informelle à Bukavu : Activités porteuses, 2003, p5, UCB
(Université
Catholique de Bukavu)
* 12 L. Robert « Les
femmes se prononcent : stratégies féministes
d'entreprenariat pour les femmes francophones »
Réseau Femmes Colombie-Britannique, Mai p 13-14.
* 13 GAGEY, Comprendre
l'économie africaine, Ed l'Harmattan, Paris, 1985, p 308.
* 14
http//fr.wikipédia.org/couture
* 15 Kléber KUNGU,
Bukavu livre ses autres secrets, revue du CAPA de la (CBCA) du mercredi
2/6/2010 ;
* 16 Cfr. Grand Larousse
encyclopédique, en 10 volumes, librairie Larousse, Paris 1961
* 17 http//fr. op cit.
* 18 Yvette KILINDA FURAHA, la
couture est un métier, 1 Rue Hector Malot, Paris, 2010.
* 19 LUBUCHIBWA EL-MBALE, op.
cit P.6
* 20 MARHEGANE CIZUNGU, cours
de sociologie de pauvreté, 1ère Licence ISM,
inédit, 2009 - 2010.
* 21 www. Wikipédia.org.
cité par Majid RAHNEMA
* 22 DSCRP - RD Congo, juillet
2006
* 23 Sommet mondial sur le
développement social cité par Marhegane Cizungu, op. cit
* 24 Francine MESTRUM,
Mondialisation et pauvreté. De l'utilité de la pauvreté
dans le nouvel ordre mondial, l' Harmattan, Paris .2002 . p 10
* 25 DSCRP, juillet 2006,op
cit,p 21-22 (RD Congo)
* 26 Charlotte DJIMBO, le
climat tempéré (Revue) 2009-2010 SPRL (FORAAF)
* 27 Ndéye SOUKHANA
Gueye, Op. cit
* 28 « Le rôle
des femmes dans le développement », version archivée du
site/ annuaire horizon local de globe net,
Consultée le 16 Avril 2011, sa version originale en
anglais, « The rule of women entreprenas in local
Développement » disponible http//www. Oe cd.
Org/data oecd/5H/24, 17942779.pdt.
* 29 Majid Rahnema, op cit
* 30 Master Eloi RUVUNA, Cours
de statistique descriptive G1 ISM- BUKAVU, Entrepreneuriat et Gestion des
Projets, 2008 - 2009, inédit.
* 31 DIRK DESMET cité
par Master Eloi RUVUNA, Cours de planification régionale, G2 ISM/BUKAVU,
2010-2011, inédit.
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