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L'entrepreneuriat féminin,une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté, cas des couturières du quartier Lumumba en commune de Bagira.

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par Faida Wathaut BITANGALO
Institut supérieur de management - Gradué 2010
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

La pauvreté des femmes ne requiert pas la mise en place d'une protection sociale ni des salaires au- dessus du seuil de pauvreté, mais des projets sociaux mis en oeuvre par elles -mêmes.

Les droits de la citoyenneté des femmes pauvres n'excluent pas la philanthropie et l''organisation d'oeuvres charitables requalifiées de bénévolat et de solidarité communautaire.

Ainsi, les femmes sont la finalité des stratégies de lutte contre la pauvreté, mais elles font partie de la stratégie elle-même.

Francine MEST RUM, Mondialisation et pauvreté.

De l'utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial, L'Harmattan, Paris, 2002 pp 188-189

IN MEMORIAM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste.

Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous dépasse. Un passage obligé pour tous ceux qui respirent.

A notre feu le Directeur de l'ICCN Papa Wathaut MIYA WABUBINDJA WAUNGANDJA Alexandre, que le destin divin a arraché à notre affection et que nous portions comme trésor dans nos coeurs. Notre désir ardent de vouloir vous garder longtemps parmi nous fut déjoué par le dessein de la providence.

Comme un père, vous nous entouriez d'une grande affection et d'un soutien inébranlable. Nous vous promettions une brillante réussite en guise de récompense. Mais hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout ceci avec nous.

Nous n'oublions pas feu beau-frère ELUMBE MBALE Jean, piètre figure, qui nous avait quitté sans goutter la succulence de cette oeuvre pourtant fruit de ses investissements.

Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments de réjouissance dont vous avez été des véritables artisans.

Qu'il vous plaise du fond de notre coeur de recevoir ici nos panégyriques posthumes et d'éloges de votre sollicitude.

La mort reste certes une fatalité que nul recours ne peut fléchir.

Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et légère !

BITANGALO FAIDA Wathaut

DEDICACE

La simplicité et l'humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression de la réalité.

Une fierté exceptionnelle à notre mari MUKYOKU KANGANDJO (Coach) qui en dépit de la charge familiale, s'est dépensé sans compter pour notre devenir n'en déplaise la conjoncture et les aléas de la vie. Jour et nuit, à la lutte pour la réussite avec une patience, diplomatie et persévérance extraordinaire pour qu'un monument soit débout dans notre famille.

De suite en pensant à CHIFUNDERA KUSAMBA, MBALE LUBUCHIBWA, Lydie KAGOWHA, Béatrice RENZAHO et Christine BIKYEKYE N'ECHUMBE tous compétitifs sachant capitaliser les opportunités de la vie pour le bien être familial.

Vous nous avez appris pour qu'un jour devant l'obstacle nous puissions nous retrouver.

Grâce à ces ambitions, il nous est possible de forger notre propre destin car c'est par l'éducation qu'une société, se perpétue dans son être. Votre éducation a imprégné notre être et nous gardons une reconnaissance sans commune mesure.

Nous pensons également au fruit de nos entrailles : A nos chers aimables enfants : Christine MBALE Christa, Lydie MBALE Lydia, MBALE WATHAUT Charles, Beatrice MBALE Béa, LUBUCHIBWA MBALE Japhet, BILEBYAOMBE MBALE Jean, IBIBYO MBALE Nathaniel.

Notons qu'ensemble sous les yeux ouverts toute la nuit à la recherche et menons sans répit une bataille commune contre les barrières de l'ignorance. Cet exercice continuel de solidarité a aidé à soulever le voile du devenir familiale

A tous les nôtres, nous dédions ce modeste travail, fruit de tant de sacrifice, de privation et de persévérance

BITANGALO FAIDA Wathaut

HOMMAGES ET GRATITUDES

Au terme de la première manche de notre parcours académique, nous ne prétendons pas ignorer l'adage selon lequel « Qui cultive son champ a du pain en abondance, mais celui qui cultive des illusions manque de bon sens »Certes que toute personne bien avertie devra réaliser des bons fruits et non créer des illusions.

Cette oeuvre a requis l'accompagnement de bien des personnes sans l'aide de qui sa réalisation serait illusoire.

L'homme ne saurait cheminer seul vers un avenir radieux sans la compagnie de ses semblables qui le soutiennent dans ses réalisations.

Tout au long de ce travail, nous avons bénéficié du soutien de plusieurs personnes auxquelles nous restons redevables à plus d'un égard. Nous adressons premièrement nos remerciements à tous nos éducateurs depuis la petite classe jusqu'à l'université pour nous avoir dispensé un enseignement digne de qualité utile à notre formation de graduée en Entrepreneuriat et gestion des projets. Grâce à votre travail sans répit nous pouvons nous prévaloir l'acquisition d'une valeur ajoutée scientifique.

Une mention spéciale de profonde reconnaissance est ici adressée à l'endroit de l'Institut Supérieur de Management et à travers lui à l'Assistant MARHEGANE CIZUNGU Jacques pour avoir accepté de diriger ce travail nonobstant son agenda surchargé et d'autres appels plus impérieux. Toute notre reconnaissance pour avoir restructurer avec la rigueur requise, ce modeste travail.

Nous ne manquerons pas de remercier gracieusement nos amis et connaissances au premier rang desquels : Ange NSHOMBO, Alain TWENDILONGE,BATUMIKE BIRHAHEKA jacques, BIRAGI NZENZE Emmanuel, CHIZUNGU MIRINDI, Espérance CIREZI, Famille AMANI NTABOBA Jonathan, Famille CHABO MULOLWA , Famille CHIFUNDERA KUSAMBA, Famille SOLANGE CHIMANUKA, Famille MBALE LUBUCHIBWA , Famille MKYOBA Thomas ,Famille MUKYOKU BILONDJWA, Famille MULONDA MUTOKA, la famille Wathaut Alexandre , Famille Jean Baptiste SAFARI ,LUBUCHIBWA MBALE Elikana, Famille RADAR NISHULI, Inspecteur SONGA MUNYAKA, Philippe GOMBANIRO, Le groupe de prière de la 5éme CELPA -BAGIRA, La chorale UAMSHO de papa de la 5éme CELPA -BAGIRA, KATABANA Bernard, NSIMIRE MAPENDO.

Nous aurions aimé citer tous ceux qui nous sont chers mais le souci de synthèse nous désoblige.

BITANGALO FAIDA Wathaut

SIGLES ET ABREVIATIONS

AFDL  : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo

AGR  : Activités Génératrices de Revenu

ASBL  : Association Sans But Lucratif

ANR  : Agence Nationale de Renseignement

APEF  : Association pour la Formation de l'Entreprenariat Féminin

Bi  : Borne inférieur

BUR  : Bureau Régional

BIT  : Bureau International du Travail

CAPA  : Centre d'Apprentissage Professionnel et Artisanal

CAPES  : Centre d'Appui pour la Promotion Economique et Sociale

CBCA  : Communauté Baptiste au Centre de l'Afrique

CELPA  : Communauté des Eglises libre Pentecôte en Afrique

CMS  : Content Management System

COPEFIMA  : Coopérative des Pêcheurs aux Filets Maillants

CRS  : Centre de Recherche Scientifique

CUB  : Commune Urbaine de Bagira

DSCRP  : Document de stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté

DCRP  : Document pour la stratégie de croissance et de la Réduction de la

Pauvreté

EGP  : Entrepreneuriat et Gestion des Projets

EP  : Ecole Primaire

Etr  : Etrangère

FC  : Franc Congolais

FEPELAKI  : Fédération des Pêcheur du Lac Kivu

?  : Fréquence

Fi %  : Fréquence en pourcentage

FOAG  : Fondation « AGAPE »

FORAAF  : Fonds de Renforcement des Activités d'Autonomisation des Femmes

ICCN  : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature

IDEF  : Initiatives pour le Développement de l'Entreprenariat féminin

IMF  : International Monetary Fund

ISM  : Institut Supérieur de Management

ISDR  : Institut Supérieur de Développement Rural

INSS  : Institut National de Sécurité Sociale

IPMEA  : Industrie, Petites, Moyennes Entreprises Artisanat

MARP  : Méthodes Accélérées de Recherche Participative

MECREBU  : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu

n  : Nombre d'échantillon

Nat : Nationalité

OCA  : Office des Cités Africaines

ONC  : Office National du Café

ONL  : Office National de Logement

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

PACAFEBA  : Projet de mise en place d'un Atelier de couture et Centre

d'Alphabétisation en l'endroit de Femmes de Bagira

PAIDEK  : Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Economique

du Kivu

PLD  : Pains pour les Déshérités

PNB  : Produit National Brut

PNUD  : Programme des Nations Unies Pour le Développement

PME  : Petites et Moyennes Entreprises

SNCC : Société Nationale de Chemin de fer du Congo

S.P.R.L.  : Société Privée à Responsabilité limitée

TPI  : Travaux Publics et Infrastructures

UCB : Université Catholique de Bukavu

UNIFEM  : Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme

UNAF  : Union Nationale des Femmes au Congo

O .INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous ne saurions aborder cette recherche sans jeter, de prime abord, un regard rétrospectif sur les travaux antérieurs de nos prédécesseurs qui ont orienté leurs recherche dans le même créneau ; tous ceux qui ont abordé le thème relatif à l'Entreprenariat féminin, à la lutte contre la pauvreté et même à la coupe et couture. Sans prétendre avoir de manière exhaustive consulté toutes les sources écrites relatives à notre sujet, nous citons les auteurs qui ont présenté leurs travaux répartis dans l'ordre suivant :

1. LUBUCHIBWA EL-MBALE, Les activités de la petite économie marchande après les pillages à Kisangani, Cas des ateliers de couture dans la zone urbaine de la MAKISO, TFC, UNIKIS, 1994. (1)

Dans ce travail, il a montré l'impact négatif des pillages sur les activités des ateliers de couture en faisant ressortir avec netteté les mécanismes par lesquels ces ateliers ont pu reprendre leurs activités dans un contexte d'une conjoncture économique délétère.

2. Madeleine BAZIKA, de la  « Maison de couture Bernina » à Bukavu. http://www.bbz.ch.

Elle a parlé plus sur le projet des ateliers de couture « Maison de couture Bernina » au Kivu en République Démocratique du Congo est un exemple réussi d'entraide dans une région ravagé par la guerre. Elle a créé à Bukavu le premier atelier de couture pilote qu'elle a progressivement implanté dans d'autres territoires pour bien éduquer les mères et les grandes filles paysannes. Ces ateliers auront à jouer un rôle déterminant pour nombreuses femmes qui n'ont pas eu la chance de suivre des cours dans des établissements appropriés.

Ce projet s'avère être un exemple réussi d'une véritable aide permettant de développer des capacités organisationnelles à partir des moyens et ressources propres.

3. Yvette KILINDA FURAHA, la couture est un métier, 1, rue Hector Malot 75012, Paris, 2010. http://www.yvette-kilinda@orange.fr. (3)

Le rendement généré par la coupe et couture peut aider les gens dans le domaine tant privé que public.

4. Edouard BITANGALO WASSO, les politiques de micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté à Bukavu : cas du PAIDEK, PLD et CAPES, Mémoire, ISDR/Bukavu, 2004. (4)

- Il a montré que les taux d'intérêts appliqués par les IMF chez les clients sont perçus comme exorbitants, et sont appliqués de manière identique à tous les emprunteurs peu importe le secteur d'activité. Il poursuit en montrant que la durée de remboursement des crédits est un autre obstacle à l'émergence des bénéficiaires des microcrédits des 3 IMF. Enfin, il montre que les montants de crédits octroyés aux emprunteurs ne les permettent pas d'évoluer car sujets à des contraintes de plusieurs ordres.

- Il s'est basé uniquement sur les politiques d'octroi de microcrédits sans pourtant analyser leur contribution sur le bien-être socio-économique des pauvres malgré tous les défis.

Force est de rappeler que, ce travail analyse les aspects socio-économiques et les effets des microcrédits dans la formation de l'épargne et du capital.

5. Ndèye Soukhana Gueye, Stratégies de lutte contre la pauvreté féminine : exemple des groupements de femmes de la région de Dakar (Sénégal), Université Cheikh Anta Diop, 2004.

Il a montré que depuis bien longtemps le travail des femmes est resté cantonné dans la sphère privée domestique ou dans l'espace informel.

Dans cet espace privé et familial, les femmes exercent des activités non rémunérées par conséquent considérées comme invisibles et informelles.

A l'opposé, dans la sphère publique où s'exercent des activités économiques visibles, productrices de richesses, les hommes dominent.

0.2. PROBLEMATIQUE

Il est aujourd'hui admis que les femmes sont les plus touchées par la crise économique sans précédent que traversent les pays du Sud ces dernières décennies. Cette crise les plonge dans une pauvreté endémique et, de ce fait, elles forment la majorité la plus démunie et la plus vulnérable à l'échelle planétaire.

Ainsi, sur les 550 millions de pauvres recensés dans le monde quelques 330 millions soit 60% sont des femmes.

L'écart en termes de revenu n'a donc cessé de s'accroître entre pays riches et pays pauvres. On parle alors de plus en plus de la féminisation de la pauvreté.

En effet, presque tous les documents des organisations internationales associent le problème de la pauvreté essentiellement aux femmes. Elles sont, faut-il le souligner, les plus pauvres parmi les pauvres ou, pour mieux dire, le visage de la pauvreté. Elles portent ou sont obligées de porter une part disproportionnée des problèmes liés à la pauvreté. Il est évident que la pauvreté n'est pas vécue de la même manière par les hommes et les femmes. Et ladite féminisation de la pauvreté est sans doute moins une question de nombre de femmes pauvres par rapport aux hommes, que d'acuité de la pauvreté et de difficultés accrues des femmes pour sortir elles et leurs enfants, de la nasse de la pauvreté.

Les couturières de Bagira ne sont pas épargnées de cette situation et surtout les femmes chefs de ménage qui sont particulièrement plus vulnérables.

Nous pensons que la lutte contre la pauvreté doit s'afficher comme étant un intérêt commun. « Elle est une tâche commune qui requiert la participation active de tous les acteurs à tous les niveaux, organisations internationales, Etats, entités régionales et sous-régionales, autorités locales, ONG, entreprises, associations communautaires et les pauvres eux-mêmes. Elle requiert un partenariat mondial de tous les pays et de tous les peuples du monde. (1(*))

Cette situation constitue une véritable entrave à un équilibre et une meilleure complémentarité transcendant le sexe et privilégiant l'individu dans l'exécution de différentes tâches au niveau du ménage et de la communauté en général. Il en résulte que  « la femme joue, de par ses activités quotidiennes, un rôle de premier ordre dans la survie de nombreux ménages, paradoxalement, l'accès et le contrôle des ressources et des facteurs de production lui sont difficilement encore accessibles. (2(*))

Nous nous empressons, sans coup férir, de dire que les femmes particulièrement en Afrique jouent un rôle moteur dans le développement.

En effet, les nombreux succès dans la mise en oeuvre de tontines ou de système de micro-crédits à l'endroit des femmes démontrent leur fiabilité et leur sens de responsabilité économique en assurant des charges spécifiques.

S'il existe des femmes travailleuses qui touchent un salaire à la fin du mois, bien d'autres en revanche sont en quête de leur autonomie financière et ne reculent devant aucun obstacle. Elles sont couturières, esthéticiennes, vendeuses, coiffeuses et vivent de leurs efforts quotidiens.

A l'instar des couturières du Quartier Lumumba, il y a lieu de faire remarquer que les pauvres sont majoritairement actifs dans le secteur informel ou non structuré. Nous inscrivant dans la stratégie pour réduire la pauvreté des concernées, il est impérieux de les ouvrir aux opportunités et de développer leurs capacités en vue de tirer profit des opportunités créées.

Elles oeuvrent de façon plus au moins isolée quoiqu'elles doivent encore penser fédérer leurs énergies sous forme d'association en vue de mieux agir en synergie.

L'Association pour la Promotion de l'Entreprenariat Féminin (APEF) qui lutte contre la marginalisation des femmes montre à la face du monde qu'elles sont capables de transformer la société car «  éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation «  (3(*))

Persévérantes, elles ont décidé de prendre leur destin en main et de se battre pour une autonomisation effective dans toutes les circonstances de la vie. La femme devra apprendre à compter sur elle-même et éviter de tendre la main s'ouvrant ainsi à des perspectives incertaines.

La conjoncture économique délétère dans laquelle elles se déploient en fait des créatrices de richesse, une nouvelle forme de Chrématistique, susceptible de leur permettre d'éviter de trop peser sur leurs conjoints. Etre autonome est un défi à relever.

Les femmes, ces amazones du développement se déploient dans l'informel, une belle et enrichissante initiative plutôt que de ne servir que comme ménagères.

C'est déjà un pari à gagner que de se faire une place dans l'économie quoique à une échelle plus petite. Ce sont elles qui, d'une manière ou d'une autre, portent la famille.

A contrario, les opportunités offertes aux femmes et filles dans divers domaines d'activités sont moindres et ne président en rien à améliorer leur condition.

Des défis majeurs restent à relever notamment en ce qui concerne le faible niveau d'instruction des filles, le faible accès des femmes à la terre et au crédit que les hommes. L'on ne cessera de plaider pour un accroissement de l'expertise féminine qui va servir à l'édification de la société.

Quand on essaye de comptabiliser toutes les activités, on constate qu'il faut dynamiser les jeunes entrepreneures et que les femmes pauvres doivent plus spécialement se mettre en chaîne, qu'elles forment un maillage. Vu ce qui précède, nous nous sommes posé les questions suivantes :

1. Quel est l'impact relatif à cette activité pour les femmes couturières du quartier Lumumba dans la lutte contre la pauvreté ?

2. Quelles sont les stratégies à appliquer pour accroître le revenu de la femme dans la Commune de Bagira ?

3. Cette activité permet-elle une autonomisation effective des femmes qui s'y adonnent ?

0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL

RONGERE, définit l'hypothèse du travail comme « une proposition des réponses aux questions qu'on se pose à propos de l'objet de la recherche. (4(*))

En somme pour notre part, l'hypothèse se veut être une proposition théorique que l'on avance en réponse provisoire à une question de recherche et que l'on projette de vérifier.

Les hypothèses qui suivent sont donc énoncées pour pouvoir indiquer les pistes possibles des réponses aux questions que pose le problème en cause.

Nous proposons à travers les lignes qui suivent quelques réponses anticipées qu'il convient de confirmer, d'infirmer ou de nuancer au fil de notre investigation.

-L'autonomisation effective de la femme passerait par les AGR dont les couturières font intégralement parties.

-Il se pourrait que cette activité des couturières génère un revenu suffisant qui contribuerait à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs ménages ;

-Il est possible que le rendement généré par l'activité de couture soit affecté prioritairement à la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement parler.

0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL

Nous voulons savoir d'une part si l'activité de couture améliore la situation socio-économique des couturières en termes de revenu et d'autre part, l'impact qui en résulte en termes de rendement socio-économique.

0.5. PERTINENCE, CHOIX ET INTERET DU SUJET

L'intérêt du sujet est dicté par deux mobiles : l'un social et l'autre strictement scientifique.

- En terme d'intérêt social, il nous est à propos de donner une vision globale de la situation actuelle des femmes couturières en Commune de Bagira. L'étude servira dans le futur à formuler des recommandations pour les décideurs politiques afin d'adopter des mesures adaptées aux réels besoins des femmes entrepreneures en particulier des couturières dans le cadre des stratégies de développement local. En effet, pour les pouvoirs publics, notre étude servira d'un document de référence qui donne la situation actuelle des femmes entrepreneures oeuvrant dans le domaine de la coupe et couture.

- En terme d'intérêt scientifique ; la présente investigation devra fournir aux étudiants et à tous ceux intéressés un arsenal des données et/ou d'informations utiles à des fins multiples. Elle constitue en outre un ajout à la théorie déjà existante à ce sujet. C'est bien là un volet de l'intérêt théorique et pratique de notre travail.

0.6. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Il serait illusoire d'aborder une question d'une aussi grande portée sans pouvoir recourir à une approche méthodologique bien raisonnée en vue de cheminer vers la saisie et l'objectivation de l'étude.

R. PINTO et M. GWAWITZ, définissent la méthode comme : « une ensemble d'opérations d'intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie ». (5(*))

0.6 .1 METHODES

0.6.1.1. Méthode analytique

Cette méthode nous a permis d'organiser , d'analyser les faits constituant la pierre d'achoppement de l'amélioration des conditions de la femme couturière en Commune de Bagira et de saisir certaines données concernant l'identité des femmes dans le revenu familial ainsi que les stratégies mises en oeuvre pour y arriver.

0 .6.1.2 Méthode descriptive

Cette méthode nous a été utile pour décrire et décomposer les éléments du phénomène en ces différentes parties en vue de mieux l'appréhender.

0.6.2 TECHNIQUES

Une technique est un outil mis à la disposition de la méthode et permettant d'accéder à un résultat voulu d'une recherche.

Dans le cas d'espèce nous avons recouru aux techniques ci-dessous :

0.6.2.1 L'observation participante

Elle nous a permis de découvrir des faits et informations sur le comportement des femmes dans le processus de production du revenu familial que l'observation directe elle-même ne pouvait pas nous garantir. Nous avons sommes imprégné davantage de la réalité certaines habitudes cachées dans elles ; se sont dévoilant tout naturellement.

0.6.2.2. L'interview

Cette technique consiste en des entretiens au cours desquels le chercheur interroge des personnes qui lui fournissent des informations relatives à son sujet de recherche. Nous avons pris langue avec les couturières que nous rencontrions dans leur cadre naturel, leurs ateliers en l'occurrence.

0.6.2.3. La technique documentaire

Celle-ci nous a orientées vers une fouille d'écrits et de documents d'archives relatifs au domaine de notre recherche. Ainsi, avions-nous consulté des ouvrages, des travaux de fin de cycle, des mémoires, des articles et des revues pour constituer la partie théorique de notre étude.

0.6.2.4. La technique statistique

Cette technique nous a aidé dans le processus de quantification, de groupement méthodique et rigoureux des faits et données chiffrées qui se prêtaient à une évaluation numérique.

0.6.2.5. La technique d'échantillonnage

L'échantillonnage étant la technique utilisée pour construire un échantillon. Cette technique consiste à prendre une portion de la population et à travailler avec cette portion à cause de l'étendue de la population et de l'effectif de celle-ci. 6(*)

0.7. DELIMITATION DU SUJET

Plusieurs études sur l'Entreprenariat féminin dans le développement ont déjà été menées et peuvent encore l'être dans le futur car c'est un vaste domaine de recherche. Nous avons délimité notre étude dans l'espace et dans le temps en vue de lui éviter un caractère globalisant et superficiel qui mènerait à des discours creux et pompeux.

L'axe spatial comprend le Quartier Lumumba en Commune de Bagira et s'articule sur l'intermède 2000 à 2011.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Un travail qui requiert la descente sur le terrain ne peut s'exécuter sans difficultés. La présente recherche n'a pas été des plus aisés, plusieurs difficultés l'ont émaillé :

- Certaines femmes croyaient que nous venions les financer.

- Certaines couturières étaient réticentes en notre égard arguant avoir entendu le même discours qui n'a pas été suivi d'effets positifs.

- Dans les ateliers mixtes, les hommes affichaient une méfiance sans commune mesure. Ils s'estimaient moins concernés.

Pour contourner ces difficultés, nous nous sommes armé de patience et de persévérance. Il nous fallait recréer la confiance pour avoir accès aux sources d'informations.

0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

La démarche méthodologique qui précède nous a permis de meubler notre travail de diverses matières dont voici les articulations :

- Le premier chapitre porte sur une brève présentation de la Commune de Bagira ;

- Le deuxième est relatif à l'approche conceptuelle de l'entreprenariat féminin dans la lutte contre la pauvreté ;

- La troisième analyse le rôle des couturières de la Commune de Bagira dans la lutte contre la pauvreté.

- Le quatrième enfin ébauche un projet de mise en place d'un atelier de couture moderne et d'un centre d'alphabétisation en faveur des femmes désoeuvrées de Bagira à Bukavu.

CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BAGIRA

I.1. Situation géographique

La Commune de Bagira est l'une de trois communes constituant la ville de Bukavu. Elle est limitée :

- Au Nord par la rivière Nyamuhinga

- Au Sud par la Commune urbaine de Kadutu

- A l'Ouest par la Collectivité de Kabare

- A l'Est par le lac Kivu

La maison communale de Bagira est située au centre de Bagira, Quartier Lumumba, Cellule Kinyamuzige, Ville de Bukavu, Province de Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

I.2. Objectif

Le but principal de la maison communale de Bagira se résume au maintien de l'ordre public et en la garantie de la sécurité de la population ainsi que de rapprocher les administrés de l'administration.

I.3. Historique

La Commune de Bagira appartenait jadis au territoire de Kabare. Plus tard, Monsieur BORMANS Jean, soldat de la première guerre mondiale va se lancer dans la prospection des terres agricoles. Il choisit MBAGIRA où il comptait monter une plantation.

Il contacta le Chef qui portait le même nom. Celui-ci n'a pas hésité de le mettre en contact avec le Mwami KABARE RUGEMANINZI, lequel lui demanda d'établir une demande de terre qu'il introduisit à l'Administrateur du territoire, Monsieur WALTH PRUDENT. Le Mwami KABARE et ses notables ont eu à statuer sur le cas conformément à la coutume.

Un procès verbal fut établi et l'avis favorable fut donné. Le document fut signé par l'Administrateur du territoire et contresigné par le Mwami. Le 1er Août 1927, il obtient l'autorisation d'occupation provisoire du Gouverneur enregistré sous le numéro 3248 de 08 septembre de la même année pour un terrain à usage strictement agricole. Monsieur BORMANS se rendit vite compte, peu après, que sa concession devenait improductive et en fit part au Gouverneur.

Comme l'Etat cherchait à ériger un autre centre extra-coutumier quelque part, la zone de Kadutu étant déjà saturée, ce fut l'occasion de proposer à Monsieur BORMANS sa vente. Il la vendit à la colonie moyennant dix-huit mille francs belges, confère l'acte de vente du 19 juillet 1950. En 1954, cette entité administrative devient un centre extraordinaire. La pose de la première pierre eût lieu le 09 janvier 1954 sur le Sentier Kibangula n° 1 dans la Cellule Kinyamuzige, Quartier Lumumba par l'O.C.A, devenu plus tard O.N.L, aujourd'hui liquidé.

La grande phase des travaux eût lieu en 1955, année à laquelle la population commença à y résider. L'inauguration du centre eût lieu le 1er novembre 1955. Le premier dirigeant de cette entité fut Monsieur Philippe WEYNSNEN et Charles FARIALA, originaire de la Province orientale. Ils ont exercé ces fonctions jusqu'à la création de la Commune de Bagira sanctionné par l'arrêté n° 11/2003 du 03 octobre 1958 accordant à Bukavu le statut de ville.

Les premières élections ont été organisées le 1er janvier 1959 à l'issue desquelles le citoyen Michel KAJANGU fut élu Bourgmestre.

En 1975, le Quartier Kasha, rattaché à la zone de Bagira, fut partie intégrante de cette entité politico-administrative. Ses habitants sont intimement rattachés à la coutume.

En 1990, il fut dirigé par NYALUKEMBA, fils de TEBURA, vassal du Mwami KABARE. Mais les relations coutumières continuèrent à les lier à la chefferie de Kabare qui conservait les prérogatives en matière foncière. Par la lettre n° 91/697/LAB/PROGOU/A/72 de mars 1975, le Mwami perdit toute autorité sur cette entité qui dépend dès lors de la ville de Bukavu. En 1975, les zones annexes de la République sont érigées et Kasha devient une collectivité rattachée à la commune urbaine de Bagira conformément à la lettre n° 410/BUR/CSR/BKV/1099/175 du 21 juillet 1975.

En 1997, Kasha devient une simple entité juridique de la Commune de Bagira.

En 1998, les autorités de l'AFDL accordent à Kasha l'autonomie administrative comme quatrième Commune de la ville de Bukavu.

En 2006, Kasha est rattaché à la commune de Bagira avec le statut de quartier.

La commune urbaine de Bagira a connu plusieurs responsables politico-administratifs suivant la succession ci-après :

1. Michel KAJANGU 14. SELEMANI MABILO LOSSA

2. SALIBOKO MULIRHI 15. Antoine PAY-PAY MUSUBAO

3. Bruno BASHEKA MPONGO 16.Gratien MUPENDA BINANKUSU

4. Paul BASHIZI 17. André TABARO RUSIMA

5. Noël LWANGO 18. BISIMWA NKARHA

6. Immaculée LONGANGI 19. BAGUHE BIHANGE

7. Albert MUFUNGIZI 20. Abraham MASUMBUKO

8. KULUKI FALANGA 21.Dieudonné MATUNGO KAWIDO

9. Jean Chrysostome IGWABI 22. Etienne BASIRWA CIFIZI

NFUNEBASHIGA 23. Eric RUGENGE

10. Carlos BUHENDWA MUDAHAMA 24. Marie Josée MBONEKUBE

11. Victor HAMULI SEBUHOME 25. Antoine BISHWEKA NSINA NYOFI

12. David NGIRAMAHE

13. TULENGI BOU'SZENGO

I.4. Situation économique

La Commune de Bagira comprend les principaux centres commerciaux ci-après :

1) Place Lumumba

2) Place Nkumbirwa

3) Sentier Kasaï

4) Place Essence (Busingisi et place Madame Kachelewa)

5) L'hôtel Rumama jusqu'à la Paroisse catholique de Chahi

I.4.1. Maisons importantes de commerce

Parmi les maisons importantes de commerce nous citons :

- La société Bralima : elle fabrique différentes qualités des bières et boissons gazeuses.

- La société Pharmakina : elle produit la quinine contre la malaria et actuellement des antirétroviraux.

- La société El Mail et Frères : elle s'occupe du transport lacustre.

- SEP-Congo : elle est chargée de l'approvisionnement et du contrôle de produits pétroliers.

I.4.2. Commerçants ambulants

Nombreux et disséminés à travers les quartiers et cellules de la commune, ils ne sont pas enregistrés. Ils échappent pour la plupart au paiement de la patente. Ils oeuvrent donc dans le secteur non structuré ou souterrain.

I.4.3. Marchés locaux et contrôles des prix

Les marchés locaux de la Commune urbaine de Bagira sont dénombrés à trois :

- Marché Central de Bagira

- Marché Nkafu de la Brasserie

- Marché de Chiriri (Luakabirhi) sans oublier les petits marchés Kafundwe, EP Kashumo, Place Maendeleo, Nyamuhinga, Maria Kachelewa.

En ce qui concerne le contrôle des prix, malgré la sensibilisation par les agents du service communal de l'économie, on assiste à la surenchère des prix sous prétexte de la dépréciation de francs congolais face aux devises étrangères.

I.4.4. Cadre socio-économique

L'entité regorge quatre coopératives d'épargne et de crédits, notamment :

- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de Bagira implantée sur Avenue Place Lumumba à Bagira.

- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de Burhiba, située à la Brasserie, Cellule Chikonyi, Quartier Kasha.

- La Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECREBU/Bagira, située sur Avenue Place Lumumba en face de la maison communale.

- La Coopérative d'Epargne et de Crédit de Chahi.

I.4.5. Hôtellerie et tourisme

Tableau n° 1

I.4.5.1 .Principaux hôtels oeuvrant en Commune de Bagira

Désignation

Propriétaire

Adresse

Licence

Nbre/

chambre

01

Auberge KLM

Lobo Kasongo

Bagira-centre

En ordre

5

02

Salongo

Balaga Kongolo

Bagira

Néant

3

03

Riveraine

Ilosyo

Brasserie

En ordre

4

04

Mélimelo

Fundi

Bagira

En ordre

3

05

Hôtel Etoile

Ishega Mihigo

Chahi Essence

En ordre

10

06

Pension de la famille

Mastaki Mulelwa

Chahi Essence

En ordre

10

07

La Verge

Musole

Chahi Essence

En ordre

3

Source : Rapport annuel, CUB, 2008

I.4.5.2 Sites touristiques

Entre autres sites touristiques, l'on retiendra :

1) La côte portuaire délimitée par la rivière Wesha et la pêcherie COPEFIMA où sont installées La Bralima, SEP Congo, le chantier SNCC, L'ONC, La Pharmakina et La COPEFIMA ;

2) Marché Kalengera (COPEFIMA, FEPELAKI)

3) Institut de Bagira

4) Hôpital Général de Référence/Bagira

5) Place Lumumba/Bagira

6) Hôpital Docteur Rau/Chiriri.

I.4.5.3 Sites d'accueil

- Stade Nyakavogo

- Institut de Bagira

- Stade Busukiro (Chikonyi)

- Place Lumumba

- Hôpital Général de Référence Docteur Rau/Chiriri.

I.4.6. Localisation et subdivision administrative

I.4.6.1. Limites territoriales

La Commune de Bagira est une entité décentralisée située à sept kilomètres de l'Hôtel de Poste de la ville de Bukavu. Elle est limitée :

- Au Nord par la rivière Nyamuhinga

- Au Sud par la rivière Lugoma

- A l'Est par le lac Kivu

- A l'Ouest par la rivière Nyakakungwe.

Sur le plan administratif, la Commune de Bagira est subdivisée en trois quartiers : Lumumba, Nyakavogo et Kasha. Ces quartiers sont également subdivisés en cellules comme le démontre le tableau suivant :

Tableau n° 2 : Subdivision administrative de la Commune de Bagira

Désignation

Superficie

Quartier

Avenues

 

Commune de Bagira

38,7

Lumumba

Chinyamuzige

Avenue Makoma II

Avenue Chinyamuzige

Avenue Uru

 
 
 
 
 

Avenue Makoma II

Avenue Kibangula

Avenue Lumumba

 
 
 
 
 

Avenue Makoma III

Avenue Uhuru

Avenue Biega

 
 
 
 

Kalangu

Avenue Mokoto II

Avenue Luberizi

Avenue du CONGO

 
 
 
 
 

Avenue Nkubirwa

Avenue Mugaba

Avenue Lugamba

 
 
 
 
 

Avenue Rutshuru

 
 
 
 
 

Nyakavogo

Fariala I

Avenue des moulins

Avenue Nyachiduduma

 
 
 
 
 

Fariala II

Avenue Mokoto I

Avenue des kamigenge

Avenue Nyamuhinga

 
 
 
 

Potopoto

Avenue Maendeleo

Avenue Fimi

Avenue Kagera

 
 
 

Mulamba

Mulambla I

Avenue Mukaba

Avenue Shisha

 
 
 
 
 

Mulambla II

Avenue Chirhambi

Avenue Pharmakina

 
 
 
 
 

Itudu

Avenue Chirhwa

Mugaba

Lugo

 
 
 
 

Kalengera

Avenue Kalengera I

Buviriza

 
 
 
 
 

Bwiza

Avenue Bwindi

 
 
 
 
 

Chikera

Nyambaze

Kabobeza

Avenue Kanyungwe

Avenue Sise

 
 
 
 

Nyamoma

Avenue Mukabo

 
 
 
 
 
 

Chibada

Avenue Kaliba

 
 
 
 
 
 

Chibohe

Avenue Bushashu

 
 
 
 
 
 

Chishule

Avenue Mukova I

Avenue Chishule

Avenue Bugoko

 
 
 
 

Bushinda

Avenue Bushinda

Avenue Chisile

 
 
 
 

Chiriri

Chiriri I

Avenue Bulenga

Avenue Kakono

Avenue Ruvumba

 
 
 
 

Chiriri II

Avenue Munanira

Avenue Karhundu

Avenue Kalambo

 
 
 
 

Chiriri III

Avenue Igomba II

Avenue Igomba III

Avenue Igomba II

 
 
 
 
 

Chirambi

 
 
 
 
 

Buholo Kasha

Burhende

Avenue Kamakiri

Avenue kajangu

 
 
 
 
 

Kangali I

Avenue Ngorho

Avenue Kirhero

Avenue Macumo

 
 
 
 

Kangali II

Avenue Mutu apime

Avenue Muharabu

Avenue Mubembe

 
 
 
 

Kaya

Avenue Mishumi

Avenue Kasase

 
 
 
 
 

Kasheke I

Avenue Tusikilizane

 
 
 
 
 
 

Kasheke II

Avenue Kashemwa

Avenue Musheru

 
 
 
 
 

Kasheke III

Avenue Nabyenda

Avenue Mbale

 
 
 
 
 

Lugohwa

Avenue Namwanga

Avenue Mwerekeza

Avenue Marhandanya

 
 
 

Chahi

Kahumo

Avenue Kaliba

Avenue Chilangira

Avenue Kachelewa

 
 
 
 
 

Avenue Lumbula

 
 
 
 
 
 

Mukonzi I

Avenue Maroyi

Avenue Chisangura

 
 
 
 
 

Mukonzi II

Avenue Kabinyennge

Avenue Mushushu

Avenue Iberegeza

 
 
 
 

Kabuye

Avenue Mpoko

Avenue Muhavu

Avenue Muhigwa

 
 
 
 
 

Avenue Chishangi

 
 
 
 
 
 

Mubaka

Avenue Chisimo

Avenue Camps REGI

Avenue Kaguru

 
 
 
 

Chidasa

Avenue Bigubu

Avenue Risasi

 
 
 
 
 

Essence

Avenue Kasenge

Avenue Ngeza

 
 
 
 

Kanoshe

Choyo

Avenue Kampanga

Avenue Nabuhasi

 
 
 
 
 

Chirwa

Avenue Malyoho

Avenue Chizungura

 
 
 
 
 

Chidorhwe

Avenue Lugamba

Avenue Lukoma

Avenue Marhegane

 
 
 

Mulwa

Chisirwe

Avenue Chamukenge

Avenue Mukonzi

 
 
 
 
 

Mulwa II

Avenue Rugombo

Avenue Irenga

Avenue Lwakabiri

 
 
 
 

Chituki

Avenue Makomba

Avenue Budodo

 
 
 
 

Chikonyi

Mbalalizi

Avenue Ntandwe

Avenue Bweremata

Av Rhweshirhubirhi

 
 
 
 

Chizimya

Avenue Ekash

Avenue Chivogolo

 
 
 
 
 

Nyabangere

Avenue Kasheke

Avenue Karhembo

Avenue Kaliko

 
 
 
 
 

Avenue Ikunda

 
 
 
 
 
 

Tchula

Avenue Mpungwe

Avenue Nyakabugi

Avenue Bwanshale

 
 
 
 

Bugohwa

Avenue Nyalushozi

Avenue Kamugola

 
 
 
 
 

Kangoma

Avenue Mushungurhi

Avenue Mulinbanya

 
 
 
 
 

Chabarhabe

Avenue Chikoma

Avenue Kajindi

Avenue Bulungu

 
 
 
 

Mushekere

Avenue Mushekere

Avenue Bershi

 
 
 
 
 

Chibandihwe

Avenue Bunyibunyi

Avenue Namugo

 
 
 
 
 

Busukira

Avenue Manganda

Avenue Terrain

 
 
 
 
 

Mulangane

Avenue Mutulu

Avenue Bushungurhi

 
 
 
 
 

Mulimbilimbi

Avenue Wesha

Avenue Mugenge

 
 
 
 
 

Burhiba

Avenue Burhiba

Avenue Cimetière

Avenue KM 4

Source : Rapport de 2010 de la Commune de Bagira

La Commune de Bagira est formée de 10 Quartiers, 54 Cellules et 142 Avenues

I.4.6.2. Coordonnées géographiques

La Commune de Bagira est située entre 1.600 et 2.000m d'altitude avec une altitude moyenne de 1.500, 28° C, 31° C longitude Est et 2° C de latitude Sud. Sa superficie est de 37,6 Km2 soit 3760 hectares.

I.4.6.3. Données climatiques

Ø Types de climat : La Commune de Bagira connaît deux saisons qui alternent à savoir :

Une saison sèche et une saison de pluie longue de 8 à 9 mois. La température varie entre 22 et 26° C. La pluie y est abondante et régulière selon les saisons avec une quantité suffisante des précipitations.

Ø Le relief :

Il est constitué à certains endroits par des collines et des vallées.

Ø Le sol :

Il faut noter que la topographie repose sur le sol de type basaltique et donc moins perméable, moins poreux. Autrement dit chaque fois qu'il pleut, les micropores vite saturés occasionnent un ruissellement effréné.

Ø Végétation dominante :

Comme dans la plupart des zones de la savane africaine, la végétation naturelle de Bagira est constituée d'arbustes et autres herbes sauvages. Sur certaines collines, il s'observe cependant des espaces dénudées qui sont à l'origine des érosions intenses aux multiples conséquences sur les populations et sur l'écosystème. Les programmes de la municipalité est de procéder à un reboisement rapide de toutes ces collines et autres périmètres non couverts principalement dans le Quartier Kasha.

Ø Hydrographie :

Il n'existe pas dans l'entité des cours d'eau important à l'exception de quelques ruisseaux qui présentent de dangers réels en cas de pluie (déboisement des sites, destruction des maisons et parfois même perte en vie humaines).

I.5. Aspects démographiques

I.5.1. Evolution de la population

En 2010, la Commune de Bagira a recensé 199.366 âmes (nationales et étrangères). Cette population est composée d'un brassage ethnique comme dans les quartiers Lumumba et Nyakavogo. A Kasha par contre, c'est l'ethnie « SHI » qui prédomine avec un total de 9 étrangers et les travaux champêtres y sont exercés de manière intensive. Il n'est pas toujours aisé d'organiser un recensement général de la population.Ainsi les statistiques actuelles ont été recueillies sur base de simples opérations de l'Etat-civil comme le démontrent les statistiques qui suivent :

 

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total/Quart

Total/Gén

 

Nat.

Etr.

Nat.

Etr

Nat.

Etr

Nat

Etr

Nat.

Etr.

 

Année

2010

2010

2010

2010

2010

2010

2010

2010

2010

2010

2010

Lumumba

6.414

-

6.889

-

9.694

-

10.399

-

33.356

-

33.356

Nyakavogo

6.134

-

5.933

-

8.194

-

8.170

-

28.431

-

28.431

Kasha

25.321

6

29.538

2

37.492

-

45.219

1

137.510

09

137.579

Total

37.869

6

42.360

2

55.380

-

63.748

1

199.357

09

199.366

Tableau n° 3 : Tableau récapitulatif de recensement de la population congolaise et étrangère, Commune de Bagira 4e trimestre 2010.

Source : Etat-civil de la Commune de Bagira 2010.

Commentaire :

Cette année est remarquable car le total des filles est plus élevé que celui des garçons. Il se dégage une différence substantielle de 8.368 âmes et 4.491 âmes entre hommes et femmes. Il en résulte que l'année 2010 a battu un grand record sur l'excédent démographique féminin. Le total général s'élève à 199.366 âmes.

I.6. La santé

I.6.1. La situation sanitaire à Bagira

La santé est un indicateur central dont on ne peut se passer lorsqu'on réfléchit en termes d'amélioration des conditions de vie de la population. Les services de santé à Bagira sont assurés par la zone de santé de Bagira/Kasha.

Ils comprennent 13 centres de santé et un Hôpital Général de Référence. Les difficultés socio-économiques multiformes rendent l'accès aux soins médicaux de plus en plus problématiques. Heureusement certaines organisations, telles les mutuelles de santé viennent épauler la population.

S'agissant des maladies fréquemment identifiées dans la zone de santé de Bagira, on peut citer le paludisme, les infections respiratoires aigues, la diarrhée non sanglante, les maladies sexuellement transmissibles et la malnutrition (Cfr Rapport zone de santé de Bagira/Kasha 2008).

I.7. Cadre organique de la commune de Bagira

I.7.1. L'organigramme

Selon Nikol Alain «  l'organigramme est un graphique sous forme d'un document d'ensemble de la structure d'une entreprise et permettant de se rendre compte, au moyen d'un dispositif complémentaire de différentes liaisons pouvant exister entre les services » (7(*))

La Commune urbaine de Bagira dispose donc d'un organigramme bien structuré. Celui-ci permet d'emblée à tout individu étranger à l'institution d'avoir une vue d'ensemble sur l'organisation. Il sert à déterminer qui fait quoi, sur ordre de qui, suivant la répartition verticale ou horizontale des responsabilités. Il importe toute fois de noter que les structures ne peuvent pas seules déterminer l'efficacité d'une administration. Elles valent ce que valent les hommes qui les animent. Ainsi l'organigramme de la commune urbaine de Bagira, ci-dessous schématisé, constitue un tableau des unités bien définies représentées par leur liaison officielle.

Bourgmestre

Police et armée

Chefs des quartiers

Bourgmestre Adjoint

Chef de Bureau

Tribunal coutumier

Comptabilité

Contentieux Judiciaire

Urbanisme et habitat

Travaux Publics

ANR

IPMEA

Affaires sociales

Etat civil

Environnement et Conservation de la nature

Affaires foncières

Culture et Arts

Economie Nationale

Développement Rural

Femme et enfant

Femme & Famille

Jeunesse

Inspection agricole

Source : Archives de la commune de Bagira

I.8. Fonctionnement de services

I.8.1 Le Bourgmestre

Au sommet de la hiérarchie communale trône un Bourgmestre qui contrôle et fait la police judiciaire.

I.8.2. Le Bourgmestre Adjoint

Il seconde le Bourgmestre titulaire et fait la police judiciaire à l'absence du titulaire.

I.8.3. Le Chef de Bureau

Il s'occupe uniquement de l'administration.

I.8.4. Le conseil communal

Il délibère sur toutes les décisions qui engagent la commune. Le conseil communal collabore exclusivement avec le Bourgmestre.

I.8.5. Le secrétaire administratif

Il surveille les travaux de dactylographie et toutes les correspondances. Il dirige les correspondances officielles suivant les annotations du Bourgmestre.

I.9. Organisation fonctionnelle des services techniques

La Commune de Bagira compte dix-huit services fonctionnels entre autres :

1. Le tribunal coutumier

Il a comme rôle de valider les unions coutumières, d'offrir la reconnaissance officielle des enfants à qui de droit (aux parents géniteurs). Il assume le jugement de prise en charge, de divorce, de droit d'héritage...

2. La comptabilité

Elle s'occupe de l'enregistrement des opérations journalières principalement les entrées et les sorties de fonds de la commune. Cela se fait en vertu des prévisions des recettes et des dépenses que la commune élabore suite aux lois et arrêtés lui conférés par le gouvernement central.

C'est dans ces prévisions budgétaires que l'on trouve le canevas à suivre pour la comptabilisation des recettes à percevoir et les dépenses à engager.

3. Contentieux juridique et police

Ce service est dirigé par un O.P.J. ayant mission de :

- réception des litiges et contentieux ;

- examiner les litiges de la commune avec les particuliers ;

- prodiguer au Bourgmestre des conseils juridiques ;

- rédiger les projets de décision, de résolution au conseil communal ;

- défendre la commune en cas d'agression ;

- régler les différends entre personnes en conflits.

4. Urbanisme et habitat

Il s'occupe de la construction des maisons, de l'octroi des parcelles et de la résolution des conflits y afférents. Ce service collabore directement avec le Bourgmestre.

5. T.P. I

Il englobe tous les autres services de l'Etat en matière des travaux techniques, de construction et d'aménagement des bâtiments civils. Il s'occupe aussi de l'entretien des routes.

Le Chef des T.P.I. ne doit pas être un bureaucrate mais plutôt un chef d'atelier.

6. ANR

Ce service se charge de toutes les informations nécessaires au maintien de la sécurité à l'échelle communale.

7. IPMEA

Il s'occupe de l'encadrement de petites et moyennes entreprises, des boutiques, des kiosques...

Il a comme attribution : l'encadrement et la promotion dans le développement de toutes les activités artisanales, celles de petites et moyennes industries, de moyens et petits commerces. Il s'occupe également de la délivrance de patentes. La patente est délivrée pour le petit commerce tandis que la licence est délivrée pour le grand commerce.

8. Affaires sociales et enseignement

Il s'occupe des problèmes sociaux de la population. Il est aussi chargé du retrait des documents nécessaires des retraités et leur expédition à l'INSS pour paiement. C'est le cas de demande de pension ou d'allocation de survivant.

En ce qui concerne l'enseignement, ce service établit annuellement les effectifs des écoles oeuvrant dans la commune.

Il en est de même pour les universités, les centres de formation, etc....

9. L'Etat-civil

Il s'occupe des mouvements de la population congolaise ou étrangère résidant dans la commune mais aussi des problèmes des naissances et décès, de mariages et divorces, des entrées et sorties définitives et provisoires des populations.

10. Assainissement et salubrité publique

Ce service s'occupe de l'entretien de la commune. Il comprend les agents de terrain dont le rôle consiste à entretenir la salubrité dans les quartiers.

11. Affaires foncières et cadastre

Ce service délivre les documents parcellaires. Il est sectionné en deux dimensions l'une administrative et l'autre technique.

12. Culture et Arts

C'est un service de l'Etat chargé de la gestion des artistes et artisans. Il est chargé de la structuration des artisans afin de mieux défendre leurs métiers et se conformer aux prescrits légaux en la matière.

13. Economie nationale

Ce service est chargé de faire respecter les règlements de la législation économique.

14. Développement rural

Le développement rural est la transformation positive et durable du milieu rural en faveur du facteur humain et des différentes activités in situ, en particulier l'activité agricole, par la mise en place ou le renforcement des infrastructures de bases nécessaires ce service traite de développement de la commune.

15. Femme et famille

Ce service s'occupe des femmes divorcées, des femmes en difficulté, des veuves, des associations des femmes et des enfants en difficultés...

16. Jeunesse

Elle se charge de l'encadrement de la jeunesse.

17. Tourisme

Ce service étend ses prérogatives sur les hôtels, cafétéria, restaurants, voyageurs et autres établissements similaires.

18. Inspection agricole

Ce service comprend deux chambres notamment celle de l'agriculture et de l'élevage. Celle de l'agriculture s'implique dans la lutte antiérosive par la combinaison des différentes méthodes comme le creusage des fossés dans les champs mais aussi de la production et de la défense végétale.

Celle de l'élevage se préoccupe des soins aux animaux domestiques voire même de l'encadrement des éleveurs en leur prodiguant des conseils, puis elle intervient en cas de maladie des animaux et cherche des solutions appropriées.

19. Femme et enfant

C'est un service qui est né pour défendre les droits de l'enfant et de la femme car bien avant, les femmes et les enfants étaient déconsidérés dans la société.

Ce service collabore étroitement avec le service femme et famille.

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Ce chapitre donne des notions générales sur les concepts de base de notre travail. Une fois clarifiées, ces notions théoriques nous permettent de comprendre davantage l'objet de notre travail tel qu'évoqué à la page 4.

II.1. L'ENTREPRENARIAT FEMININ

Avant d'aborder les questions spécifiques liées à l'entreprenariat féminin, il nous parait indispensable d'en donner les notions générales aux fins d'un éclairage comme prélude à une compréhension sans équivoque.

II.1.1. Définition de l'entreprenariat féminin

Défini comme la création et le développement d'entreprises par les femmes, ce concept a pris depuis une dizaine d'années une importance croissante dans la plupart des pays aussi bien industrialisés que ceux en développement. Force est malheureusement de constater que ces micro- entreprises visent plus la survie et la stabilité sociale que le développement compris comme modernisation et changement social.

II.1.2. L'importance de l'entreprenariat féminin

L'entreprenariat féminin est très important, car il est un espace d'évaluation des efforts de l'Etat en faveur de la promotion des femmes mais aussi un cadre pour valoriser le partenariat entre les institutions publiques et le mouvement associatif féminin afin de mieux répondre aux attentes des femmes et des jeunes filles.

La femme joue un rôle non négligeable dans la société en tant qu'opératrice incontournable dans la lutte contre la pauvreté.

La lutte ainsi amorcée se révèle une des stratégies efficaces de riposte à la crise économique et financière couplée avec une crise sans précédent de l'emploi.

De plus, dans leur grande majorité, les activités rémunératrices des femmes se situent dans le secteur non structuré. L'activité de couture dont il est question dans ce travail s'inscrit dans ce cadre précis.

Nous ne pouvons pas claironner sur l'entreprenariat féminin sans évoquer les concepts clés qui en constituent la trame.

II.1.3. Entreprise

Etymologiquement, le terme « Entreprise » dérive de « entreprendre », daté de depuis 1430-1440 avec le sens de prendre entre ses mains. Aux environs de 1480, il prit l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif » (8(*)).

C'est ainsi qu'au sens large, le terme entreprise est utilisé pour des projets uniques mais d'apparence risquée ou difficile tel le cas d'un grand voyage ou une création d'un atelier de couture, car on note un effort entrepris dans l'activité.

Dans un sens purement économique, une entreprise est une structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole).

De ce qui précède nous pouvons conclure qu'une entreprise est à la fois une exploitation économique financièrement autonome et une unité technique de production qui recherche le profit. (9(*))

Mais alors quid de la typologie des entreprises ?

II.1.3.1 Typologie des entreprises (9)

Dans son cours d'Organisation des entreprises, LUSAMAKI M. Portance, Doctorant en politique et stratégies de développement du tiers monde présente les types d'entreprises selon la classification typologique qui suit :

- D'après leur production : entreprises agricoles, commerciales, d'assurance

- D'après leurs utilités : utilités élémentaires, de forme, de lien, de moment.

- D'après le secteur : entreprises primaires, secondaires, tertiaires.

- D'après la taille : PME, grandes entreprises et multinationales.

- D'après le régime : entreprises privées, mixtes et publiques.

- D'après la forme : entreprises individuelles et sociétaires.

II. 1.3.2 Rôle de l'entreprise privée

L'entreprise privée était considérée par certains détracteurs comme une entité faisant primer les intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général. Cette critique a notamment été théorisée par Karl Marx. En effet, la critique socialiste apparue au XIXe siècle portait sur les conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des richesses créées par l'entreprise au profit des capitalistes et au détriment des salariés.

Face à cette critique, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en fait dans le sens de l'intérêt général. Pour eux, l'entreprise privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des ressources compte tenu notamment de la contrainte de rentabilité. C'est dans ce sens que le Doctorant LUSAMAKI, M. Portance démontre que « dans les entreprises privés, les associés sont des personnes privées. L'entreprise privée constitue alors le moteur le plus efficace de la croissance économique et de l'innovation technique » (10(*))

II.1.3.3 L'entreprise individuelle

Une entreprise individuelle est celle qui n'a qu'un seul dirigent et surtout pas de personnalité morale, bien qu'elle soit inscrite au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés. La responsabilité de l'entrepreneur individuel est donc illimitée face au créancier.

II.1.3.4 Méthodes de gestion

Une entreprise doit être managée dans sa globalité. Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de management dédiées aux diverses composantes de l'entreprise (11(*)).

Peut-on déceler des aspects tout à fait particuliers des entreprises tenues par les femmes ? Cette question nous permet d'aborder l'entreprenariat féminin et d'en cerner le contenu des concepts qui en fondent le soubassement.

- L'entreprenariat : est une dynamique de création et d'exploitation d'une opportunité d'affaires par un ou plusieurs individus via la création de nouvelles organisations à des fins de création de valeur. L'entreprenariat se définit comme situation reliant de façon concomitante, un individu caractérisé par un engagement personnel fort (11(*)).

- Féminin : vient de féminisme, ce mot n'apparaît qu'à la fin du XIXe siècle pour désigner un mouvement social qui dénonce la contradiction entre l'idée de droits de l'homme et la subordination légale des femmes, leur mise à l'écart de la cité. Les actions du féminisme englobent des combats quotidiens, plutôt discret, pour améliorer la « condition des femmes » (11(*)).

II.1.4. Spécificités de l'entreprenariat féminin

Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est cela qui fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat féminin.

De plus, l'entreprenariat féminin se caractérise par des modes de financement particuliers.

II.1.4.1 L'esprit d'entreprise chez les femmes.

Mme Tothy Mbengela, présidente de l'ONG de développement et d'éducation civique « Accès à la vie », licenciée en droit économique et social de l'Université Cardinal Malula et Diplômée d'Etat de la section coupe et couture en RD Congo rappelle que la femme constitue le socle du ménage, faisant remarquer que celle qui travaille dans l'informel n'est pas assez éduquée « une femme, dont la situation familiale est précaire, aura du mal à s'impliquer ». Pour quitter cette ignorance, le femme doit avoir un esprit d'entreprise. C'est pourquoi on peut affirmer avec Marcel LANCELIN qui ayant constaté un développement rapide de l'emploi indépendant et de la création d'entreprise chez les femmes, a insisté sur l' « aspiration à l'indépendance économique et à la conquête vers l'autonomie » (11(*)).

En effet, les femmes sont de plus à plus nombreuses à assurer l'entretien de plusieurs autres personnes. Dans beaucoup de domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui permettent à la famille de vivre dans des conditions décentes. Le développement de la micro-entreprise est particulièrement important pour les femmes car elles y trouvent les revenus additionnels dont elles ont cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs enfants. Par leur travail, leur activité et leur sens d'initiative, les femmes d'Afrique se sont aujourd'hui imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais comment financent-elles leurs initiatives ?

II.1.4.2 Modes de financement de l'entreprenariat féminin (11(*)).

D'après des études récentes, environ 5% seulement de la population africaine bénéficie d'un emploi rémunéré dans le secteur formel. La majorité est ainsi condamnée à vivre dans l'informel, en exerçant de petites activités de survie telles que la vente des produits agricoles, etc....

Les personnes exerçant ce genre d'activités en majorité les femmes, sont confrontées aux problèmes de financement et aux difficultés subséquentes.

Du fait qu'elles ne disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système de crédit formel.

D'autres chercheurs affirment que partout dans le monde, les femmes sont plus ambitieuses que les hommes à entreprendre dans les petites affaires nécessitant un travail individuel. Cependant, il existe d'autres sources de financement telles que l'épargne personnelle et familiale, les tontines et le crédit accordé à la micro-entreprise par les IMF.

II.1.4.2.1. L'épargne personnelle et familiale

Tout d'abord, les femmes ne disposent pas d'un grand revenu lors du démarrage de leur projet entrepreneurial (fond personnel limité, difficultés ou recours aux institutions financières...).En sus, les femmes autonomes consacrent moins du temps à leurs entreprises que les hommes. Elles se trouvent dans l'obligation de concilier leurs responsabilités entrepreneuriales avec celles familiales qui leur incombent traditionnellement telles que les soins prodigués aux enfants (12(*))

II.1.4.2.2. Les tontine

Il est difficile de définir les tontines africaines car il existe plusieurs variantes. La plus connue en RD Congo est le « LIKELEMBA ». Originairement, il s' agit d'une pratique très ancienne qui consistait autrefois à confier le trésor du clan entre les mains du « LEMBA » en lui imposant d'effectuer les dépenses indispensables. De nos jours, en milieu urbain, elles prennent la forme d'association dans laquelle les membres mettent en commun tout ou partie de leur « salaire », leur avoir et les confient à l'un d'eux, à tour de rôle. Cette pratique, surtout observée chez les femmes, présente un certain nombre de caractéristiques notamment, informelle et personnelle. En bref, la tontine se caractérise par l'apport collectif de fonds pour résoudre les problèmes économique des membres de l'organisation. Un groupe variable entre 5 à dix personnes voire plus se constitue en une caisse centrale dans laquelle chaque membre dépose une somme précise à des délais indiqués et à une échéance précise. On remet, tout compte fait, la somme disponible à tour de rôle jusqu'à ce que le dernier soit servi et ainsi on remonte en nouveau cycle etc....

II.1.4.2.3. Autres sources de financement

Les autres sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être classées selon la typologie suivante : famille élargie, épargne associative, épargne sociétaire, prêteurs et usuriers.

II.1.4.3 Types d'entreprises créées par les femmes

Les entreprises créées par les femmes sont généralement classées dans le secteur informel qui constitue un mode de production propre aux pays du Tiers Monde.

Ces entreprises varient en fonction du type de région où vivent les femmes (13(*)). En milieu urbain où oeuvrent les femmes à en croire GAGEY, les « sous-métiers » notamment les cireurs des chaussures, les chanteurs des rues, les vendeurs des cigarettes, les pâtissiers, les couturières, etc.... Ce sont ces derniers qui vont attirer notre attention au fil de cette étude.

Dans les zones rurales, les femmes créent davantage d'entreprises tournées vers les sections suivantes :

- Activités agricoles, maraîchages, transformation de produits agricoles.

- Activités commerciales : vente de produits alimentaires à coût réduit (cacahuètes, beignets, crèmes glacées, jus de fruits locaux, légumes, produits halieutiques, poissons friandises, plats cuisines, condiments...), revente de produits manufacturés (alimentation, friperie, tissus, cosmétiques, chaussures, tannerie, maroquinerie, ustensiles de cuisine, ...), exploitation et vente de sel, ...

- Activités artisanales : poterie, teinturerie, maroquinerie, ateliers de couture et de broderie, salons de coiffure, etc...

- Restauration, employées de maison (cuisinière, lingère, etc....)

- Autres activités : les femmes investissent également dans des secteurs jusque là dominés par les hommes, comme la quincaillerie, le bâtiment,...

II.1.4.4 La couture

La réalité de couture est pluridimensionnelle. Elle tire son origine d'un passé lointain et se subdivise en plusieurs branches ou types.

II.1.4.4.1. Définition :

« La couture est l'assemblage de deux ou plusieurs pièces de tissu, ou de cuir, à l'aide de fil à coudre, soit manuellement avec une aiguille, soit en utilisant une machine à coudre » (14(*)).

La couture est utilisée dans la fabrication des vêtements, du linge de maison (draps, mouchoirs, etc...), des éléments de décoration (nappes, rideaux, teintures etc...), des chaussures, de la maroquinerie (bagages, sacs, etc...).

II.1.4.4.2. Origine

La couture remonte très loin dans le temps. Jusqu'au moyen âge, les Français assurent que BARTHELEMY THIMONNIER, tailleur à Amplepuis dans le Rhône est l'inventeur de la machine à coudre vers 1830.

· Les anglais avancent le nom de Thomas Saint en 1832.

· Les américains citent WALTER HUNT et ELIAS HOWE entre 1834 et 1846 (15(*)).

· Les chinois ont un avis différent. Comme souvent en matière d'invention, il semble que la même idée de génie soit apparue simultanément en plusieurs lieux confirmant la richesse et la diversité humaine.

Enfin, chaque artisan a perfectionné inlassablement les avancées techniques de la couture et en un siècle l'accélération a été fulgurante.

II.1.4.4 .3. Métier (16(*))

La couture est un métier. Le professionnel qui pratique la couture est appelé couturier ou couturière. Ses principales tâches sont la confection, la retouche ou l'ajustement de vêtements. Généralement, la couturière est appelée à exercer son métier dans un établissement spécialisé en couture, chez un teinturier, dans une manufacture de vêtements ou encore dans une boutique de vêtements habillés. Actuellement, beaucoup se cachent soit dans leurs maisons soit dans une chambrette à côté dans laquelle travaillent habituellement d'autres couturières en apprentissage ou attitrées sous sa coupe réglée.

Toutefois, on retrouve la pratique de la couture dans différents corps de métiers (chez les militaires, les filles mères , les mamans démunies,...) sans oublier les industries fabricants des produits qui nécessitent l'assemblage de textiles comme les tentes à bris, cerfs-volants, courroies, harets, étuis etc...

II.1.4.4.4. Types de couture

a) Couture anglaise : on coud d'abord sur l'endroit puis sur l'envers du tissu.

Lorsque vous coupez votre tissu, prévoyez une valeur de couture de 1 cm. Cette technique permet d'obtenir une jolie finition à l'intérieur comme à l'extérieur de l'ouvrage. C'est une couture idéale pour un vêtement non doublé ou bien pour l'utilisation d'un tissu transparent.

Couture tailleur : méthode traditionnelle pour réaliser un vêtement qui tombe bien ; diverses épaisseurs placées sous le tissu du vêtement le consolident. Cousues à la main, puis repassées à la vapeur, elles confèrent au modèle une forme durable.

Couture ourlée : couture retournée faite à la machine, employée sur les tissus légers qui ne s'effilochent pas facilement.

Couture bord à bord : couture servant à joindre deux tissus bord à bord ; un fond dans un tissu léger est parfois ajouté .Elle permet d'assembler les toiles et les ouatines en réduisant les épaisseurs.

Couture rabattue : « celle qui permet d'assembler un bord foncé à un bord droit (17(*)) »

II.1.4.4.5. Matériel de couture

Il comprend :

- Les accessoires de couture. Dans la boite de couture, on trouve : bouton, braguette, fermeture à glissière, fil à coudre, galon, patron, velao, bande en biais.

- Les éléments du vêtement : basque, boutonnière, bretelle, capuche, ceinture, col, épaulette, manche, poche, parmenture, emmanchure, encolure.

- Outils de couture : fil et aiguille

L'aiguille à coudre, aiguille à tricoter, dé à coudre, épingle, épingle de sûreté, ciseaux à couture, machine à coudre, machine à tricoter, mètre ruban, surjeteuse, découpeur ou découd-vite, porte épingles, oeuf à repriser, machine à couture, bobine colorée.

- Types de points : « points de bâti au faufilage, surfilage, surjet, surpiquage, reprisage, point devant, point arrière, point de piqure, point de chanson, point de coté ou point caché, points fantaisie qui a comme : point de croix, point de feston, point de tige, point de chaînette, jours, nids d'abeilles (18(*)) ».

Petite entreprise artisanale

Nous considérons la petite entreprise artisanale comme un sous ensemble de la petite économie marchande. C'est précisément le sous ensemble qui englobe les ateliers de couture et d'autres ateliers de fabrique d'objets d'arts.

Atelier de couture

Un atelier de couture, est toute petite entreprise artisanale destinée à confectionner les tissus (étoffes) (19(*)).

II.2. LA PAUVRETE

La lutte contre la pauvreté va évoluer en termes de « développement communautaire », de « développement intégré », de « développement autocentré », de « développement à la base », et plus récemment en termes de « développement durable ».

Nous nous efforcerons donc de donner des notions modernes de la pauvreté en général et les moyens de lutte pour en atténuer la virulence en particulier.

II.2.1. Définition (20(*))

La pauvreté est un concept complexe dont les définitions dépendent des acteurs et des organismes.

§ Pour les uns, la pauvreté est d'ordre monétaire.

§ Pour certains autres, la pauvreté est d'ordre humain.

§ D'autres parlent de l'insatisfaction de besoins de base (nourriture, logement, santé, éducation...)

II.2.2. Origine

« La pauvreté est liée à un éventail très large des facteurs comprenant le revenu, la santé, l'éducation, l'accès aux besoins, la position géographique, le genre, l'origine et les circonstances familiales. Cette nature multidimensionnelle de la pauvreté est difficile à mesurer comme le souligne le rapport du sommet mondial sur le développement social, Copenhague, 6 -12 mars 1995 ».

« La pauvreté est l'insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement et des conditions de vie en général » (21(*)).

Dans la même optique le DSCRP de la RD Congo perçoit la pauvreté comme : «  une situation de faible production, de manque d'acheteurs et d'inexistence des voies d'évacuation. Elle est aussi perçue comme un manque d'emplois, d'initiatives et de vision à long terme du fait de l'inexistence d'entreprises capables de créer de l'emploi pour la population active » (22(*)).

II.2.3. L'autonomisation

Le concept d'autonomisation renvoie à l'accroissement du choix et de la liberté d'action de chacun. Elle implique une maîtrise des ressources et des décisions pour les défavorisés qui peuvent difficilement influencer l'Etat et le marché. Le futur programme d'autonomisation reflétera la direction stratégique établie par le gouvernement dans sa stratégie compréhensive. Pour préparer la stratégie compréhensive, il faudra développer des mécanismes de consultation plus solides auprès de ménages pauvres et des personnes vulnérables.

Il existe d'importances inégalités fondées sur le genre y compris à l'intérieur des ménages or ce sont ces relations inégalitaires qui maintiennent bien des gens dans l'impuissance et la précarité.

- Sens institutionnel de l'autonomisation

«  L'autonomisation suppose un accroissement des avoirs et des capacités de personnes pauvres dans l'ultime but de leur permettre de mieux participer, négocier, influencer, maîtriser et responsabiliser les institutions qui ont une incidence certaine sur leur vie » (23(*)).

Etant donné que la pauvreté est multidimensionnelle, les pauvres ont besoin de biens et des capacités sur le plan :

· Individuel ; ex : l'accès à l'eau potable, à la santé, au logement, à l'éducation...

· Collectif : c'est-à-dire la capacité réelle à s'organiser et à se mobiliser pour

prendre des décisions collectives et résoudre leurs problèmes.

Les deux approches semblent complémentaires aux fins de capitaliser les compétences en faveur du bien-être individuel et collectif des couturières.

Nous ne passerons pas sans montrer « Qui sont les pauvres ? ».

«  La Banque Mondiale et le PNUD soulignent que les pauvres ne constituent pas un groupe homogène. Les documents relatifs à la décennie pour l'élimination de la pauvreté demandent que disparaissent stéréotypes et préjugés sur les pauvres.

Ce sont des individus ou groupes défavorisés et vulnérables qui n'ont pas droit au chapitre. Ils n'ont pas accès à la vie économique ni à la protection sociale formelle ou informelle »(24(*)).

On peut distinguer les catégories suivantes dans les groupes qui sont mentionnés explicitement dans les documents des organisations internationales : Les femmes, les peuples autochtones, les enfants, les malades, les handicapés et les personnes âgées, etc....

II.2.4. Analyse de la pauvreté au regard de la disparité sociodémographique

Afin de définir les stratégies efficaces et appropriées pour réduire la pauvreté et favoriser le développement économique et social, il est important de connaître les différents degrés de pauvreté, la manière dont elle apparaît, les raisons pour lesquelles elle s'installe et les moyens pour la réduire.

Il faut disposer d'une gamme d'instruments pour collecter les données entre autres les enquêtes auprès des ménages qui permettent de comprendre la nature multidimensionnelle de la pauvreté et les réalités auxquelles doivent faire face les personnes pauvres, qui rencontrent de nombreuses barrières dans les démarches qu'elles entreprennent pour y échapper.

II.2.4.1. La disparité socio démographique

Tableau N°4

 

Population en %

Indice de la pauvreté en %

Profondeur de la pauvreté en %

Sévérité de la pauvreté en %

1

AGE DU CHEF DE MENAGE

 
 
 
 
 

20 ans

0,75

56, 48

21, 07

10, 84

 

20 - 30 ans

13,30

62,28

25, 29

13, 16

 

30 - 40 ans

26,31

71, àè

31,10

16, 93

 

40 - 65 ans

53, 27

74,18

34, 99

20, 11

 

65 + ans

6, 37

69, 39

29, 51

16, 09

 

TOTAL

100 %

-

-

-

2

SEXE DU CHEF DE MENAGE

 
 
 
 
 

Masculin

86, 19

71,57

32,54

18, 27

 

Féminin

13, 81

69,89

30,29

16, 51

 

TOTAL

100 %

-

-

-

3

TAILLE DU MENAGE

 
 
 
 
 

1 -3 membres

13, 26

44,02

16,10

8,08

 

3-5 membres

E' ?-ç

65,86

26,41

13, 79

 

5-10 membres

49, 94

78, 46

36,35

20, 39

 

10 + membres

12, 11

83, 04

44, 74

27, 77

 

TOTAL

100 %

-

-

-

4

EDUCATION DU CHEF DE MENAGE

 
 
 
 
 

Primaire

25, 91

76,34

35, 37

20, 17

 

Secondaire

54,12

71,86

32,17

17, 85

 

Programme non formel

1, 02

56, 33

22, 45

11, 49

 

Universitaire/post-universitaire

5,80

34, 05

11,98

5, 64

 

Non spécifié

13, 15

76,98

35,94

20, 46

 

TOTAL

100 %

-

-

-

5

SITUATION MATRIMONIALE DU CHEF DE MENAGE

 
 
 
 
 

Célibataire (jamais marié)

2,35

53,36

20,33

10,

 

Marié (e) monogame

69, 32

72, 03

32,82

18, 45

 

Marié (e) polygame

11, 11

74,70

34,84

19, 57

 

Union libre

5, 83

72,10

30,39

16,38

 

Divorcé (e), séparé (e)

3,66

61,93

27,46

15, 25

 

Veuf (ve) et autres

7,73

69,67

30,38

16,81

 

TOTAL

100 %

-

-

-

Source : Enquête, 2004 - 2005, Analyse conjointe Banque Mondiale

Commentaires

Les disparités au niveau des groupes socio-professionnels caractérisent aussi les groupes socio-démographiques. La pauvreté frappe surtout les ménages où l'âge du chef est compris entre 30 à 65 ans (plus de 70 % de pauvres). Force est de constater que la pauvreté progresse au fil de l'avancement de l'âge du chef de ménage (25(*)).

Il y a relativement moins de pauvreté (60 %) dans les jeunes ménages que dans les vieux, (+ 65 %).

Il n'y a pas des disparités entre les ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes.

Par contre, l'ampleur, la sévérité et le risque de pauvreté sont plutôt en faveur des ménages dirigés par les chefs de ménages masculins. Autrement dit, la pauvreté est plus homogène parmi les ménages dirigés par les hommes que ceux dirigés par les femmes. Par contre les familles polygamiques bien que numériquement faibles connaissent une profondeur élevée par rapport à celles monogamiques quoique statistiquement plus nombreuses.

La relation entre la taille des ménages et les indices de pauvreté accrédite la thèse selon laquelle les ménages larges tendent à être plus pauvres que les petits ménages. Ainsi, les ménages dont la taille approche 10 membres et plus sont les plus pauvres (plus de 80 % d'incidence) et contribuent le plus à la pauvreté de ces groupes sociodémographiques. Ceci se confirme pour la RDC où la majorité des pauvres (76 %) se retrouve dans les ménages dont le chef est de niveau primaire alors qu'on compte moins de (35 %) dans les ménages dont le chef est de niveau universitaire. Le niveau d'instruction apparait comme un facteur discriminant du niveau de vie : plus le niveau d'instruction du chef de ménage est élevé, plus le ménage a une chance élevée d'échapper à la pauvreté.

II.2.5. LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

II.2.5.1. Stratégies de lutte contre la pauvreté par les pouvoirs publics (26(*))

En théorie, les responsables de l'action gouvernementale disposent d'un éventail de mesures pour réduire la pauvreté tant du point de vue de son niveau que du nombre de personnes touchées. Ces mesures se trouvent insérer dans des stratégies de développement anti-pauvreté.

A cet effet, il convient de distinguer trois types de stratégies de lutte contre la pauvreté :

- La première consiste à favoriser une redistribution des biens productifs existants, notamment la terre, l'eau et les services connexes afin d'améliorer la productivité, l'emploi et les revenus des populations déshéritées par l'instauration d'un nouvel ordre social. Cette stratégie s'accompagne d'investissements dans les ressources humaines (éducation, santé, logement et infrastructures rurales) destinés à développer les capacités et les possibilités d'emploi, ceux-ci n'étant toutefois rentables qu'à long terme.

- La stratégie consiste à orienter le flux supplémentaire de revenus ou de consommation crée en imposant les riches.

- Enfin, la troisième ou stratégie classique de croissance globale du PNB, est censée profiter à tous les groupes de la population par le simple jeu des forces du marché, les interventions de l'Etat sur les prix, les salaires étant minimes, la répartition initiale des terres, du capital et des ressources humaines n'entrent pas en ligne de compte.

L'efficacité de cette stratégie est controversée depuis les années 60.

Les femmes adoptent diverses stratégies qui ne s'excluent pas l'une l'autre ; elles peuvent parfois coexister :

- Stratégie individuelle ou collective

- Stratégie intra ou extra familiale (27(*))

Dans les pays en développement, la lutte contre la pauvreté repose donc sur des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes, éventuellement mais pas nécessairement avec une aide technique ou financière extérieure.

Il ya par exemples les mini-infrastructures (creusement d'un puits, installation de cellules solaires pour alimenter un village, création d'une école), la mise en place de micro-coopératives ou d'associations de microcrédits, l'initiative de certains habitants à titre personnel ou familial au niveau d'exploitation agricole, commerciale, artisanale, tirant partie des ressources et du marché locaux et utilisant des méthodes performantes.Dans la mise en oeuvre de ces initiatives d'auto-prise en charge, la femme joue un rôle très important.

II.2.5.2. Les stratégies de survie par rapport à la pauvreté

Nous ne pouvons pas expliciter la lutte contre la pauvreté sans pour autant montrer quelques stratégies de survie par rapport à la pauvreté entre autres :

- Le partenariat comme préalable à l'échange

- L'entraide et les travaux collectifs.

- IL y a des stratégies individuelles (cambistes, chantiers, cireurs de souliers...).

- Le travail des enfants pour la survie familiale.

- La débrouillardise : le pauvre s'accroche à quelque chose (tricotage, pâtisserie, la coupe et couture, etc...)

II.2.5.3. Le rôle de la femme dans la lutte contre la pauvreté (28(*))

Dans toute société chaque personne joue des rôles et remplit des fonctions diverses. Ces rôles sont liés à des comportements que chacun adopte et aux attentes que les autres ont de chacun. Ces attentes sont fonction du contexte socioculturel et de l'environnement particulier de chaque acteur social. En particulier, chaque femme remplit trois rôles dans la société : le rôle productif, le rôle reproductif et le rôle communautaire.

II.2.5.3.1 Le rôle productif

Le rôle productif comprend le travail exécuté contre paiement en nature ou en espèce. Il comprend la production de marchandises ayant une valeur d'échange ou la production de subsistance ou domestique qui a une valeur d'usage mais avec une valeur d'échange potentielle.

II.2.5.3.2 Le rôle reproductif

Le rôle reproductif comprend la responsabilité de mettre au monde et d'élever les enfants ainsi que les tâches domestiques entreprises par les femmes qui sont nécessaires pour que soient garantis l'entretien et la reproduction biologique mais aussi le soin et l'entretien de la force de travail (le mari et les enfants en âge actif) et de la future force de travail (bébés et enfants en âge scolaire).

La planification familiale fait donc partie intégrante des programmes de lutte contre la pauvreté.

Elle passe par l'éducation et l'émancipation des femmes, y compris la reconnaissance de leur droit reproductif.

Curieusement à l'analyse, il appert que la fonction reproductive prend de la hauteur sur la fonction productive. Dans ce cas, le développement est entendu comme un processus d'expansion des habilitations en faveur de la femme.

II.2.5.3.3 Le rôle communautaire

Le rôle communautaire comprend des activités d'administration de la communauté qui assurent à celle-ci services et cohésion. Ce rôle est assumé par les pouvoirs publics, par des groupements ou des personnes. Elles assurent pour la consommation collective. La gestion et le maintien des ressource disponibles ou peu abondantes telles que l'eau, la gestion de santé et l'enseignement. Il s'agit souvent de travail volontaire, non payé, entrepris pendant le temps libre.

Dans le cadre de cette recherche, il s'agit bien de mettre en relief la capacité organisationnelle des pauvres et, de surcroît, des couturières afin de mieux saisir les opportunités via cette activité. Cette capacité organisationnelle devrait permettre aux concernées de s'organiser en vue d'agir en synergie pour plus d'efficacité. Cela les aiderait à mieux résoudre leurs problèmes dans l'intérêt commun afin de réduire, tant soi peu, la pauvreté qui les assaille à plus d'un égard. Cette approche, pour le moins originale, viserait à renforcer les capacités des couturières à prendre en main leur destin.

Ce chapitre nous a permis d'éclaircir les notions théoriques sur l'entreprenariat et la lutte contre la pauvreté.

L'entreprenariat est un vaste domaine qui couvre l'ensemble d'entreprises privées ou publiques, productives ou de services, individuelles ou sociétaires. Du point de vue taille, ces entreprises vont de la micro entreprise à la plus grande appelée, l'entreprise étendue. De toutes ces formes d'entreprises, la couture semble spécifique aux femmes qui font l'objet de cette recherche.

La lutte contre la pauvreté en tant qu'ensemble des transformations sur le plan technique, culturel, économique et social permet de faire apparaître et prolonger la croissance économique ainsi que d'élever le niveau de vie n'est possible que par les efforts de tous (29(*)).

Toutes les initiatives de prise en charge menées par les femmes, notamment dans le domaine de couture, sont considérées comme une lutte contre la pauvreté et la précarité.

L'inclusion des pauvres dans la dynamique de lutte contre la pauvreté, reste conditionnée par leur contribution effective à l'effort de transformation. Un effort additionnel par une action concertée reste susceptible de leur permettre de se prendre en charge et de s'autonomiser par rapport à l'Etat, à leur environnement immédiat et à la société tout entière.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE

III. 1 DU DEROULEMENT ET DE LA METHODOLOGIE DE L'ETUDE

Aux fins de mettre en relief la dynamique des couturières comme stratégie alternative de lutte contre la pauvreté plus spécialement au Quartier Lumumba à Bagira, il nous fallait, de prime abord, un tracé méthodologique rigoureux pour en cerner le contenu .Ainsi, après la constitution de notre questionnaire d' enquête et la détermination de la taille de notre échantillonnage, l'impératif de célérité a requis notre descente sur le terrain, aux prises avec notre cible.

En effet, de l'absence totale de données statistiques récentes et fiables auprès des services étatiques habilités, faute de recensement des couturiers des tous horizons douze items. Ce précieux outil destiné à la collecte de données a fait l'objet de nombreuses revues et corrections avant son administration en mi-juin 2011 auprès d'un échantillonnage bien qualifié de 50 couturières.

Point n'est besoin de rappeler que le temps imparti à l'administration dudit questionnaire a été d'environ un mois calendrier comme signalé dans les lignes précédentes. Le traitement et l'analyse des données issues de l'enquête ont été étalés sur un peu plus d'un mois, notre stratégie consistant à rencontrer les couturières dans leurs ateliers.

Le volume relativement important de notre échantillonnage, le temps d'administration assez long, le vocabulaire technique du questionnaire surtout auprès de la frange analphabète et des couturières formées sur le tas, l'indisponibilité de certaines enclines dans leurs travaux car sommées d'honorer un rendez-vous avec les clients, l'attente d'un intéressement pour certaines interviewées et la pluie ont constitué l'essentiel des contraintes au cours de cet exercice certes de dur labeur dans l'administration du questionnaire.

Dès lors, les alternatives inhérentes aux difficultés conjoncturelles susénoncées ont consisté en la prise de rendez-vous avec les couturières qui en manifestaient le souhait ainsi que l'explication quasi renouvelée de l'objet de l'enquête, certaines étant habituées à s'adonner à cet exercice sans qu'issue utile s'en soit suivie , ont-elles renchéri.

III. 1.1 Description du champ de l'enquête

Notre enquête a concerné bien exclusivement les couturières oeuvrant au Quartier Lumumba, espace territorial étalé sur trois cellules à savoir : Kajangu, Bobozo et Kinyamuzige.

Par le truchement de cette enquête, nous avions recueilli auprès de cette catégorie socio-professionnelle du secteur informel, souterrain ou mieux non structuré, des informations afin de saisir les motivations profondes qui fondent leur lutte contre la précarisation de leurs conditions d'existence.

Iii .1. 2 L'échantillonnage d'étude

Guidé par le souci de constituer un sous ensemble de la population qui puisse reproduire de plus fidèlement possible les caractéristiques de cette dernière, nous avons été porté à tirer un échantillonnage comprenant 50 couturières.

Notons que notre échantillon est de type probabiliste car chacun des éléments de la cible, en occurrence les couturières, avait une probabilité connue et différente de zéro d'être choisi lors du tirage au hasard. C'est dire plus nettement que chacune des couturières avait la même chance d'être choisie dans l'échantillon.

En sus, il est occasionnel. Vu que les couturières sont fortement contrariées par le temps et ne supportent pas tout entretien allant au-delà de 20 minutes, il nous fallait interviewer celles qui étaient disponibles et/ou réceptives et qui acceptaient volontiers de se prêter à notre entretien. Au regard de cet aléas, et non le moindre, le souci de représentativité a été le leitmotiv par rapport à notre approche de saisir cette dimension pour pouvoir donner à nos résultats un sceau de scienticité tout azimut.

III.2 DE L'ANALYSE ET DE L'INTERPRETATION DES RESULTATS

Cette section vise à rassembler les données, les grouper, les présenter sous forme des tableaux et/ou des graphiques et de déduire des résultats obtenus sur notre échantillon et de les extrapoler sur l'ensemble de la population d'où il a été extrait.

Il s'agit ici du dépouillement pur et simple des informations collectées, couplées d'une critique des réponses reçues afin d'éliminer les contradictions et les invraisemblances.

III. 2. 1 L'âge des couturières du Quartier Lumumba à Bagira

Le caractère âge est une variable continue. Cela signifie qu'il faut regrouper ici les données en classe (30(*)).

Pour trouver le nombre de classe k, nous avons utilisé la formule : k= 1+ . Sachant que n =50, il en résulte que k= 1+ .soit k = 1+3,33×1, 69 = 6,62 soit 6 classes.

Pour effectif ni (regroupement d'âge selon nos enquêtes) quant à l'étendue d, on applique la formule :

d = x max - x min, impliquant d =57 - 18 = 39.

L'amplitude est trouvée par la formule : a = d'où a = ce qui donne 7,8

arrondit à 8. La borne inférieure de la 1ère classe est trouvée à partir de la formule borne inférieure Bi = x min ; ce qui fait 18. Cela nous permet de compléter ce tableau comme suit :

Tableau 5 : Distribution de la variable « âge »

N° Classe

Classes d'âge

Centre de classe xi

Effectif ni

?

? %

? %

? %

1

[18 - 26[

22

9

0,18

18

18

100

2

[26 - 34[

30

17

0,34

34

52

82

3

[34 - 42[

38

11

0,22

22

74

48

4

[42 - 50[

46

8

0,16

16

90

26

5

[50 - 58[

54

5

0,1

10

100

10

6

[58 - 66[

62

0

0

0

100

0

Total

-

50

1

100

-

-

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Considérant ces statistiques, cette distribution montre que l'âge des couturières constituant notre échantillonnage varie entre 18 et 66.

On en déduit une moyenne de 42 ans .C `est donc une activité essentiellement effectuée par les adultes et, par ricochet, des responsables. Ce n'est donc pas un emploi pratiqué au hasard mais bien une alternative à la pauvreté qui assaille bien des gens.

III.2. 2. Le nombre d'années d'expérience dans la couture.

«  Le nombre d'années d'expérience » nous a permis de situer depuis quelle année, l'activité des couturières a pris de l'ampleur dans le Quartier Lumumba à Bagira. Ce caractère est aussi une variable continue. Pour trouver le nombre de classe k, nous avons utilisé la formule : k= 1+ .

Considérant la taille de notre échantillon à savoir 50 couturières, (n=50) nous posons

k = 1+ soit 6,62 ou 6 classes. Quant à l'étendue d, nous appliquons la formule d=X max - X min. Ainsi, nous avons d= 17-1= 16. L'amplitude est trouvée par la formule : a = soit 16 : 5, ce qui donne 3,2. La borne inférieure de la classe Bi I se déduit de la formule : Bi I = X min, ce qui donne 1. Cela nous permet de compléter ce tableau comme suit :

Tableau 6 : Distribution du caractère « Nombre d'années d'expérience  dans la profession»

N° classe

Classes

Centre de classe xi

Effectif ni

%

%

%

%

1

[1-4,2[

2,5

22

0,44

44

44

100

2

[4,2-7,4[

5,7

8

0,16

16

60

56

3

[7,4 - 10,6[

8,9

6

0,12

12

72

40

4

[10,6 - 13,8[

12,1

1

0,02

2

74

28

5

[13,8 - 17[

15,3

2

0,04

4

78

26

6

[17- 20,2[

18,5

7

0,14

14

92

22

Total

-

-

50

1

100

-

-

Source : Elaboré par nous à l'aide des données recueillies sur le terrain.

Ce tableau montre que 16% des couturières du Quartier Lumumba ont au plus 5 ans et 7 mois d'ancienneté dans le domaine et 12 % seulement ont au moins 8 ans et 9 mois d'expérience professionnelle en la matière.

Cette activité a donc pris de l'ampleur, il y a environ 7 à 8 ans. Prenant cours dés 2003.Cette situation peut être due au fait qu'au cours de cette période, il y a eu un flux de femmes couturières en provenance de Kabare, Walungu et Mwenga suite à l'insécurité. Ce sont ces dernières (12%) qui auraient contribué à professionnaliser ce métier dans ce Quartier. Dès lors, il s'en est suivi une avalanche présidant à la prise de conscience d'autres femmes à y porter leur dévolu.

III. 2.3 Taille de ménages des couturières du Quartier Lumumba à Bagira.

Un coup d'oeil intéressé sur le tableau ci-dessous permet de déterminer la taille moyenne par ménage des couturières.

Tableau 7 : Distribution du caractère « taille de ménage »

Taille de ménages

Effectif n

?

? %

? %

? %

1

0

10

0,2

20

20

100

2

1

12

0,24

24

44

80

3

2

2

0,04

4

48

56

4

3

3

0,06

6

54

52

5

4

4

0,08

8

62

46

6

5

6

0,12

12

74

38

7

6

5

0,1

10

84

26

8

7

1

0,02

2

86

16

9

8

1

0,02

2

88

14

10

10

2

0,04

4

92

12

11

11

2

0,04

4

96

8

12

13

2

0,04

4

100

4

Total

50

1

100

-

-

Source : Elaboré par nous à l'aide des données recueillies sur terrain.

A la lecture de ce tableau, il se dégage que la taille moyenne par ménage est évaluée à 5,8 soit 6 enfants. C'est donc une charge qu'il faut supporter à tout point de vue. L'on sait que les femmes destinent une majeure partie de leurs revenus aux besoins et à l'entretien de leurs familles.

Les couturières portent de leurs familles en s'occupant des personnes dépendantes d'elles pas seulement par amour mais bien parce qu'il s'agit d'une obligation sociale. L'on ne saurait pas déduire que les 20% apportent tout aussi un appui substantiel à l'entretien et au besoin de leurs familles d'appartenance quoiqu'une part de leurs revenus ne puisse subvenir à tous leurs besoins.

Toutefois, 20% de notre cible soit 10 des 50 couturières interviewées disent n'avoir aucune charge additionnelle. Elles sont soit encore célibataires soit vivent sous le toit paternel. C'est une fourchette à minimiser par rapport au reste soit 80%(40 couturières).

III.2.4 Etat civil

Tableau 8 : Distribution du caractère « Etat civil »

Modalité

Intitulé modalité

Effectif n

Fréquence ?

? %

1

Célibataire

6

0,12

12

2

Mariée

26

0,52

52

3

Divorcée

8

0,16

16

4

Veuve

10

0,2

20

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Cette activité semble attirer un grand nombre de responsable. En témoignent les statistiques, soit 52% de couturières mariées. Elles y trouvent une aubaine pour pouvoir arrondir leurs maigres revenus.

Ce sont pour la plupart des femmes, qui n'ont pas trouvé de l'emploi dans d'autres secteurs d'activités pour pouvoir supporter leurs familles et qui ont trouvé mieux de faire la couture.

Pour bien des célibataires (12%), cette activité apparait comme un contrepoids à un chômage criant dans un contexte d'employabilité délicate.

Pour les veuves (20%), cette activité s'affiche comme un véritable tranquillisant psychologique pour parer à leur situation de précarité.

III.2.5 Répartition des couturières à travers les cellules du Quartier Lumumba

Tableau 9 : Distribution du caractère « répartition des couturières à travers les

Cellules du Quartier Lumumba ».

Modalité

Intitulé modalité

Effectif n

Fréquence ?

? %

1

Chinyamuzige

16

0,32

32

2

Kajangu

12

0,24

24

3

Bobozo

22

0,44

44

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

L'analyse de ce tableau, nous permet d'affirmer que les femmes oeuvrant dans le secteur de la couture, se retrouvent majoritairement dans la cellule Bobozo (44%). Ces statistiques s'expliquent par le fait qu'un projet de couture y avait été implémenté par l'association « FONDATION AGAPE »(FOAG). Il avait encadré bon nombre de femmes dont l'impact se fait sentir et pourrait expliquer ce surnombre. Viennent respectivement Chinyamuzige (32%) et Kajangu (24%), cellules dans lesquelles la couture a été traditionnellement pratiquée. En effet, la cellule Bobozo a connu un afflux des déplacés en provenance de Kabare à la suite de l'insécurité qui avait été alimentée par des grappes de bandes armées.

Parmi les 44% de celles qui s'emploient à coeur-joie à cette activité, on trouve une bonne frange constituée essentiellement d'anciennes couturières qui se sont déplacées avec leurs machines et autres outils de travail. Pour elles, cette activité joue la fonction intégrative dans un contexte d'exode exigeant une réadaptation dans le milieu d'accueil.

III.2.6. Niveau d'étude des couturières

Tableau 10 : Distribution du caractère « niveau d'étude des couturières »

Intitulé/ Niveau d'étude

Effectif n

Fréquence ?

?%

1

Analphabète

26

0,52

52

2

Primaire

10

0,2

20

3

Secondaire

7

0,14

14

4

Diplômé du secondaire

5

0,1

10

5

Universitaire

2

0,04

4

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Ce tableau nous renseigne que 52% des couturières sont analphabètes, 20% ont fait l'école primaire et 14 l'école secondaire.

Par contre 10% seulement ont obtenu le diplôme d'Etat et 4% attestent avoir commencé, mais sans succès, leurs études universitaires.

Avec netteté que plus de la moitié cible ont choisi ce métier en réponse à un manque de repère pour n'avoir pas saisi les opportunités dans la sphère officielle ou formelle. Ce métier se prête bien à cette frustration en y servant de thérapie.

C'est donc un secteur pourvoyeur d'emploi pour beaucoup et de surcroît, cette catégorie.

III .2.7. Les couturières locataires et propriétaires

Tableau 11 : Distribution du caractère « locataires et propriétaire de l'atelier»

Modalité

Intitulé modalité

Effectif n

Fréquence fi

Fi %

1

Locataire

18

0,36

36

2

Propriétaire

32

0,64

64

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Ce tableau démontre à suffisance que 32 couturières soit 64% travaillent dans leurs propres ateliers tandis que le reste est tenu de supporter le coût du loyer de leurs ateliers.

La première catégorie ne débourse rien en termes de charge de loyer. Dans quelques situations prés, nous avons trouvé des locataires qui sous-logeaient d'autres pour parer à la charge y relative.

Certaines propriétaires leurs compartimentent ateliers pour en engranger de revenus substantiels.

III .2.8. Formulation des suggestions.

Tableau 12 : Distribution du caractère « formulation des suggestions »

Questions

Réponses

Effectifs ni

?

? %

Pour l'amélioration de votre activité, quelles suggestions formuleriez-vous ?

Création d'un atelier et d'un centre d'alphabétisation

30

0,6

60

Diminution des taxes

5

0,1

10

Entreprendre le petit commerce

12

0,24

24

Faire l'agriculture

3

0,06

6

Autres à préciser

-

-

-

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Globalement, 60% des couturières jettent leur dévolu sur la création d'un atelier moderne et d'un centre d'alphabétisation. Cela nous semble une convergence de vues qui appelle l'implémentation d'un tel projet en réponse à ce souhait.

Ceci dit entre autres outils pratiques dans le processus d'autonomisation et de lutte contre la pauvreté on note l'accès à l'information comme préalable à la démarginalisation, à la responsabilisation et enfin à l'émergence d'une capacité organisationnelle locale.

III.2.9. Types des modèles fréquents de couture.

Tableau 13 : Distribution du caractère « types des modèles fréquents dans leurs ateliers.

Modalité

Intitulé modalité

Effectifs ni

Fréquence fi

? %

1

Couture dame

32

0,64

64

2

Couture mixte

12

0,24

24

3

Couture homme

6

0,12

12

Total

50

1

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Les données obtenues dans cette distribution démontrent que 64% des enquêtées sont enclines à ne coudre que pour les femmes soit parce que c'est une source de revenus soit que les femmes grouillant de modes, disponibilisent de wax et /ou pagnes à temps et à contre temps contrairement aux hommes, soit encore parce que c'est une tradition, les femmes ne cousant que pour les femmes.

12% de notre cible pratiquent la couture homme avec une clientèle limitée ou d'une catégorie sociale pauvres ; il en est de même de 24 % qui pratiquent la couture mixte mais à une fréquence réduite pour les tissus essentiellement masculins.

III.2.10. Formation particulière relative à la coupe couture

Tableau 14 : Formation particulière relative à la coupe et couture.

Question

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Avez-vous suivi une formation particulière à la coupe et couture ?

Oui

10

20

Non

40

80

Total

50

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

A partir de ce tableau, il se dégage que sur 50 femmes interrogées, 10 soit 20% ont reçu une formation appropriée et 40 soit 80% n'ont pas suivi des formations particulières à la coupe et couture.

Le gros de celles sans formation particulière l'ont été sur le tas essentiellement auprès de leurs anciens maîtres dont elles se sont émancipées longtemps après.

C'est la catégorie des couturières de bazar qui, pour la plupart, prêtent le flanc à d'autres plus rodées, l'empirisme y aidant, et ne se contentant que de raccommodages et obligées à ne servir que comme agent d'appoint. La formation s'avère donc une nécessité pour leur reclassement dans la filière.

III.2.11. Activités individuelles ou en synergie

Tableau 15 : Distribution du caractère « activités individuelles et en synergie »

Question

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Comment menez-vous vos activités ?

Individuellement

35

70%

En groupe

15

30%

Total

50

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Le tableau montre que sur 50 couturières ; 15 soit 30% cousent en groupe et 35 soit 70%, le font individuellement or le travail individuel n'est pas rentable. Fédérer les énergies exige d'agir en synergie, tel n'est pas encore la réalité dans les ateliers tenus de mains de maître par leurs propriétaires.

70% des couturières manifestent plus d'indépendance dans le secteur qui est le leur alors que 30% sont sous la coupe réglée de leurs maîtres. Il s'ensuit que la tendance va plus du groupe à l'individuel pour pouvoir accéder librement à des commodités de vie.

Il faut dire toutefois que le travail en synergie répondrait aux impératifs de modernisation basés sur des construits sociaux solidaristes qui fondent une solidarité organique basée sur les interdépendances et donc plus épanouissante.

III.2.12. Satisfaction par rapport au revenu.

Tableau 16. Niveau de satisfaction ou d'insatisfaction par rapport au revenu généré par l'activité de couture

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Les revenus générés par cette activité vous permettent-ils de subvenir à vos besoins de base et ainsi améliorer votre statut ?

OUI

24

48

Pas du tout

26

52

TOTAL

50

100

Source : Nos enquêtes.

La lecture de ce tableau fait ressortir que 52% des couturières interrogées estiment

insuffisant le revenu généré par cette activité. L'importance de cette fraction tiendrait au fait qu'elle pourrait être classée dans la catégorie des couturières locataires qui sont sujettes à des coûts de loyers affectant, à coup sûr, leurs revenus. Elle incluerait aussi celles qui travaillent en équipe et tenues au partage de dividendes selon les fourchettes déterminées par les chefs d'atelier .En outre, elle comprendrait aussi la sous-catégorie de celles qui louent leurs machines et sommées de payer leur location mensuelle. On note aussi la charge familiale et son impact sur les dépenses quotidiennes pour pouvoir nourrir les dépendants. C'est aussi une des variables connexes qui permettent de corroborer la pertinence de l'analyse.

48% de notre échantillon trouvent satisfaction par rapport à cette activité. Elle en engrange des revenus substantiels qui leur permettent de subvenir aux besoins de leurs ménages/familles. L'appréhension de la notion de satisfaction est elle-même équivoque et prêterait à controverse quand on sait qu'au regard du tableau n° 6, 52% de notre cible se recrutent dans le frange majoritairement analphabète. Nous insinuerons, qu'en leur qualité de gagne-petit, il suffit de trouver sa pitance quotidienne comme une alternative pour pouvoir alléguer qu'on est satisfait. La couture apparaît comme une alternative qui capitalise la seule capacité de survie et non pas l'autonomisation en terme de changement qualitatif des conditions d'existence.

Les deux perceptions se balancent au regard de l'écart-type qui s'en dégage. Entre les satisfaites et les insatisfaites, l'écart est fort moindre.

Ceci nous permet d'infirmer notre deuxième hypothèse. Les résultats du tableau n° 12 en font foi.

Nous ne saurions, cela étant, récuser l'hypothèse 1 car la couture reste bel et bien une AGR susceptible de conduire à l'autonomisation, quoique celle-ci se révèle encore à son stade embryonnaire. Nous sommes fondé de confirmer cette première hypothèse du fait que la couture fait vivre les femmes qui s'y emploient quoique à peine.

C'est une opportunité qu'il convient de saisir et d'ouvrir à la modernité grâce à la mise en branle d'une synergie en terme motivationnel fondé sur un partenariat dans lequel ces femmes s'autonomisent par une prise en charge effective, condition de l'émergence du métier.

Notre troisième hypothèse, selon laquelle « Il est possible que le rendement généré par cette activité de couture soit affecté exclusivement à la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement parler »  se vérifie à plus d'un regard car la grande partie de leurs revenus est essentiellement affectée au besoin de consommation et ne saurait permettre une épargne à proprement parler d'où le cercle vicieux de pauvreté que nous schématisons ci -dessous :

Bas revenus moyens

Bas taux d'accumulation

Bas niveau d'épargne et d'investissement

Basse production

Le bas niveau du revenu généré par l'activité de couture ne saurait accroître le capital. Au contraire, ils le retardant ; le déficit de croissance du capital empêche toute croissance de la production dans les ateliers par des moyens accrus et ainsi se maintient un bas niveau de revenu.

D'où un cercle vicieux de la pauvreté qu'il faudra casser par la capitalisation de la couture à des fins productives.

L'enquête nous a permis de nous informer davantage du niveau de production du revenu par la femme couturière de la commune de Bagira.

En effet, la première hypothèse, selon laquelle « l'autonomisation effective de la femme passera par les AGR (activités génératrices de revenu) dont les couturières font intégralement parties » a été confirmée.

La deuxième hypothèse selon laquelle « le revenu généré par cette activité des couturières génère un rendement suffisant qui contribue à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs ménages » a été plutôt nuancée  car l'épargne ne constitue que le un cinquième du revenu mensuel cela prouve que la femme contribue tant soi peu au revenu de son ménage à Bagira ;

En vue de réussir la promotion de la femme, une stratégie à appliquer pour accroître le revenu de la femme dans la commune de Bagira au quartier Lumumba peut être un projet de mise en place d'un atelier de couture et un centre d'alphabétisation en faveur des femmes de Bagira « PACAFEBA » a été souhaité par 89% de nos enquêtés.

CHAPITRE QUATRIEME : PROJET DE MISE EN PLACE D'UN ATELIER DE COUTURE ET D'UN CENTRE D'ALPHABETISATION EN FAVEUR DES FEMMES DESOEUVREES DE BAGIRA A BUKAVU

I : IDENTIFICATION DU PROJET

I.1. DEFINITION DU PROJET

Pour DIRK DESMET, « le projet est un ensemble d'activités qui, avec l'apport des différentes ressources, vise à réaliser certains avantages. C'est un ensemble d'activités qui donnent prépondérance aux objectifs immédiats et précis ».31(*)

Ce projet de mise en place d'un atelier de couture et d'un centre d'alphabétisation en faveur des femmes constitue une proposition de solution, un pas des plus dans la résolution aussi bien des problèmes de la femme qu'une garantie du progrès social de la commune de Bagira en particulier et de notre pays en général.

Ce centre pilote s'avère être un cadre de réflexion, de dialogue, de formation pédagogique et d'informations sur la problématique de promotion des femmes confrontées à d'énormes problèmes tel que la pauvreté et l'analphabétisme et bien d'autres qui portent un coup fatal au processus de leur intégration et de leur autonomisation effectives.

C'est dans ce cadre que les femmes de façon unanime ont plaidé en faveur de la mise en place d'un atelier de couture et d'un centre d'alphabétisation en vue de leur formation, préalable à l'atténuation du phénomène de la pauvreté.

En effet, il est urgent d'agir vu les conséquences de ce phénomène sur la population. Pour vaincre l'adversité dans cette commune, seule d'intervention des femmes à la base peut atténuer la pauvreté par les biais des AGR.

L'objectif étant la fin ultime à laquelle tend un individu ou une structure, ce projet vise entre autres comme:

I.1.1. Objectif global

- de contribuer à l'épanouissement des femmes couturières dans la commune de Bagira.

I.1.2. Objectifs spécifiques

- d'autonomiser 50 femmes désoeuvrées de la commune de BAGIRA par les métiers d'ici 1 année

- de créer 10 métiers pour 50 femmes de la commune de BAGIRA d'ici 2 mois

- d'apprendre à lire et à écrire à 50 femmes désoeuvrées de la commune de Bagira d'ici 3 ans

- de vulgariser des nouvelles techniques de couture moderne

I.1.3. ZONE D'EXECUTION ET DUREE DU PROJET

Ce projet sera implanté dans la Commune de Bagira, précisément au Quartier Lumumba avec une possibilité d'éclater les succursales aux quartiers Nyakavogo et Kasha.

Circonscrit dans le temps, la durée de l'opérationnalisation de ce projet est de trois ans renouvelables. Elle se situe entre 2011 et 2013.

I.1.4. PRINCIPAUX BENEFICIAIRES ET ACTEURS DU PROJET

Il sied de signaler que les bénéficiaires sont subdivisés en deux catégories à savoir : les bénéficiaires directs et les bénéficiaires indirects.

Les bénéficiaires directs sont les femmes désoeuvrées, cible premier alors que les bénéficiaires indirects, comprennent toute la population des communes environnantes qui pourra à profiter des réalisations des travaux de ces couturières.

Pour sa réalisation et son succès, ce projet collaborera avec d'autres organisations et/ou structures dynamiques oeuvrant sur place à savoir :

- Les initiatives locales de développement, les organisations non gouvernementales de développement.

- Les autorités politico-administratives

- Les confessions religieuses

- Les bailleurs de fonds, le Programme des Nations Unies pour le Développement, les groupements féminins comme APEF et UNIFEM.

I.1.5. CADRE JURIDIQUE DU PROJET

Le centre pilote « PACAFEBA » se veut être une association sans but lucratif de droit congolais.

Juridiquement, c'est une initiative privée qui présente les caractéristiques d'être apolitique, non confessionnelle et non discriminatoire.

Aux fins d'atteindre les objectifs qu'elles se sont assignés, les femmes devront s'impliquer à toutes les étapes du projet pour une appropriation réelle et réaliste. Capitaliser cette action s'intègre mieux car, en tant qu'actrices et artisanes principales et de surcroît, bénéficiaires directs des actions amorcées, les femmes doivent faire leur ledit projet et disponibiliser leurs ressources propres, préalable au changement de leur condition de marginalité et de précarité.

Etant une association qui vise la promotion féminine, elle aura besoin d'un appui substantiel d'autres ONGD et/ou groupements féminins durant son opérationnalisation pour une amélioration des performances et un échange d'expériences.

I.1.6. STRATEGIES GLOBALES DU PROJET

La stratégie globale de planification repose sur l'approche participative fondée sur les éléments ci-après :

- Intégration et participation de la femme à toutes les phases de planification ;

- Prise en compte des besoins réels des femmes tels que ressentis et exprimés par elles mêmes.

- Responsabilisation des ménages bénéficiaires en vue de préparer l'après projet

- Appui sur le savoir faire des femmes et viser la durabilité afin de réaliser avec efficacité et efficience ce projet, l'approche choisie se résume en :

- l'implication des autorités politico-administratives, confessionnelles et la population locale afin de solliciter leur participation.

- la conscientisation, la sensibilisation, l'animation et la mobilisation comme stratégie consistera à éveiller la conscience de toute la cible pour solliciter sa participation active dans le processus de réalisation du projet.

- La détermination de quotes- part, des apports en nature et en espèce pour la participation de chacune des adhérentes au centre.

II : PERTINENCE ET FAISABILITE DU PROJET

II.1. PERTINENCE

La pertinence de ce projet part du postulat que la situation des femmes reste préoccupante et que le besoin d'être appuyé sur le plan socio-économique en conditionne l'urgence.

Ledit projet se révèle être un moyen d'accompagnement des femmes pauvres vers leur autopromotion, préalable à une autonomisation.

Cela dénote une certaine médiation et une recherche pouvant concilier la tradition au modernisme à travers une structure adaptée qu'est le centre d'alphabétisation.

Nous sommes convaincu de la nécessité du centre de formation des femmes dans la commune de Bagira et de son opportunité pour l'intérêt de toute la province en général et de cette entité plus spécifiquement.

Le projet se révèle être ainsi pertinent au premier abord.

II.2. FAISABILITE DU PROJET

Ce projet est faisable parce qu'il découle des besoins exprimés par les femmes. Techniquement, il est facile car bien d'ONG locales, nationales et internationales oeuvrant dans ce domaine existent et peuvent être approchées en vue de soutenir les femmes dans leurs efforts pour améliorer leurs conditions d'existence.

Bien plus les femmes qui ont reçu une formation voulue et adéquate peuvent jouer un rôle de premier plan dans bien des secteurs qui affectent leur vie.

Le fait que la femme de Bagira éprouve le besoin de s'épanouir, de jouir pleinement de tous ses droits, révèle avec certitude qu'elle sera disposée à s'engager dans l'entreprenariat. Bien plus ce projet exigé une expertise locale bien disponible sur place.

III : OPERATIONALISATION DES EXTRANTS DU PROJET

III.1. PLANIFICATION DES ACTIVITES

Cette phase consiste à définir les grandes activités du projet. Il s'agit de la/ du/ de l' :

1) Sensibilisation et animation.

2) Recrutement et sélection des encadreurs, des adhérents et autres membres.

3) Recherche de financement.

4) Achat des matériels et fournitures divers.

5) Formation des membres.

6) Ouverture d'un atelier pilote d'apprentissage de métiers.

7) Suivi et évaluation.

Extrants 1 : Sensibilisation et animation

Cette phase est capitale car elle nous permettra d'insuffler du zèle et un nouveau souffle aux membres, aux leaders fonctionnels de développement et à toute la population de Bagira en général et plus spécifiquement du Quartier Lumumba. Cette phase apportera l'information nécessaire à l'élite dirigeante et assurera une formation pratique.

Globalement, elle vise à :

-Conscientiser la population bénéficiaire de l'action sur les avantages que les femmes tireront de cette formation.

-Amener les différents membres de la communauté à comprendre et à saisir le bien- fondé du projet.

Extrants 2 : Recrutement et sélection des encadreurs des adhérents et membres effectifs

Le recrutement d'un personnel compétent selon le profil requis et une sélection des membres adhérents par rapport aux critères d'adhésion préalablement établis seront de mise.

Extrants 3 : Recherche de financement

Vu qu'aucun projet ne peut se réaliser sans capital ou moyen de financement, cette phase sera consacrée à la recherche d'un fonds de démarrage.

De ce fait, un financement auprès du gouvernement provincial, de l'UNICEF, du PNUD et d'autres organisations qui oeuvrent en faveur de la promotion de la femme est instamment sollicité.

Extrants 4 : Achat des matériels et fournitures

Le projet sera équipé de tous les matériels et autres biens d'équipement nécessaires à son fonctionnement notamment : équipement de bureau, équipement des classes d'alphabétisation et des ateliers pilotes.

Extrants 5 : Formation des membres adhérents

C'est la principale activité du projet. Sa fin ultime vise comme point de chute une éducation et une formation aux techniques adaptées.

Extrants 6 : Ouverture d'un atelier pilote d'apprentissage de petits métiers

C'est l'étape d'expérimentation et de concrétisation des techniques apprises.

Extrants 7 : Suivi et évaluation

Pour notre projet, le suivi et l'évaluation seront tenus régulièrement à l'échéance de chaque phase de formation.

Ces activités correspondent à un contrôle des résultats obtenus et à la démarche rationnelle par laquelle les différentes ressources ont été combinées et coordonnées vers la réalisation des buts poursuivis.

Le suivi interviendra quotidiennement. Il sera une activité permanente tandis que l'évaluation sera faite une fois chaque activité réalisée.

III.2. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'EXECUTION

III.2.1. Organigramme

Coordination

Secrétariat/

Comptabilité Commission de contrôle

Supervision

Service d'encadrement

technique

Bureau de marketing Bureau technique / Bureau de formation

et vente unité de production et d'alphabétisation

Source : Nous même

III.2.2. Fonctionnement des organes et attributions

III.2.2.1 Coordination

Organe de contrôle et de gestion de toutes les activités du centre et de gestion journalière, elle programme les activités dégageant les grandes orientations du projet en vue de leur réalisation et exécute la politique cadre du centre.

- Titre du poste : Coordinateur

Nature du poste : à temps plein

Qualités :

Ø Honnêteté et objectivité

Ø Esprit d'initiative, amour du travail

Responsabilités : entretenir les bonnes relations avec l'extérieur, créer des débouchés et un cadre d'échange d'expérience en collaboration avec le comité de gestion et la supervision.

Exigence de l'organe : Etre un technicien en développement rural (TDR : avoir une expérience dans le domaine de l'encadrement des adultes entre autres les femmes au moins 3 ans.

III.2.2.2 Commission de contrôle

C'est l'organe de contrôle du projet. Il assure les contrôles financiers, techniques et comptables sur base des rapports de la supervision.

III.2.2.3 Service d'encadrement

C'est l'organe d'exécution des différents programmes d'encadrement.

Il supervise 3 services à savoir :

- le service de formation

- l'atelier technique

- le service marketing et vente

III.2.2.4 Secrétariat et comptabilité

C'est l'organe administratif chargé de centraliser toutes les archives. Il relie les différents services du projet en collaboration avec le comité de gestion. Il tient aussi la comptabilité du projet.

III.2.2.5 La supervision :

Supervise les activités des différents services et en assure le suivi quotidien. Ce service tient au respect des règlements régissant le fonctionnement quotidien du centre. Il supervise et contrôle les activités quotidiennes en rapport avec les objectifs du projet. Il rédige les rapports d'activités du centre, les soumet à la hiérarchie et veille à la bonne communication entre les différents services.Tableau N°17 : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

Activités

Année 1

Année 2

Année 3

Responsable

 

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

-la coordinatrice du projet

-le responsable de service d'encadrement technique

 

1. Sensibilisation et animation

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2. Recrutement et sélection des encadreurs, des adhérents et autres membres

-

-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-coordinatrice du projet

3. Recherche de financement

-

-

-

-

-

-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

chargé d'encadrement au sein du centre

4. Achat des matériels et fournitures diverses

 
 
 

-

-

-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Equipe des encadreurs techniques,

-Chargé d'encadrement et formation technique

5. Formation des membres

 
 
 
 
 
 

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

 
 
 

-Coordinatrice de projet

-Chaque chef de service

6. Ouverture d'un atelier pilote d'apprentissage de métiers et leur opérationnalisation

 
 
 

-

-

-

-

-

-

-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-Coordinatrice de projet

- Comptable

7. a) Suivi

b) Evaluation

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-Coordinatrice

- Les formateurs

-Encadreurs technique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

Légende : x Activité intermittente Activité continue

III.3. BUDGETISATION DU PROJET

Le budget est un outil de planification, de gestion et de contrôle du projet. Il présente de façon détaillé les prévisions des coûts et moyens en vue de la réalisation effective du projet.

Tableau n° 18 : Prime du personnel

Fonction

Effectif

Prime mensuelle en $

Nombre de mois

Salaire

1

Coordinatrice

1

400

72

28800

2

Superviseur

1

300

72

21600

3

Secrétaire comptable

1

250

72

18000

4

Encadreur technique

5

500

72

36000

5

Vendeurs

2

160

72

11520

6

Sentinelle

1

50

72

3600

7

Huissier

2

80

72

5760

 

Total

13

1.740

72

125280

Source : Estimations personnelles.

Tableau n° 19 : Frais de location d'un immeuble

Désignation

Unité

Quantité

PU en $ US

PT en $ US

Loyer

maison

1

250

12.750

Total

-

1

250

12.750

Source : Nos investigations

Tableau n° 20 : Equipement d'alphabétisation

Désignation

Unité

Quantité

PU en $ US

PT en $ US

1

Tableaux

pièces

4

10

40

2

Registres

pièces

3

5

15

3

Craies

Boites

10

2,5

25

4

Cahiers

pièces

200

0,5

100

5

Boite à stylo

Boites

15

2

30

6

Divers (ardoises, frotteurs, crayons et autres accessoires)

Boites, Pièces

-

-

120

 

Total

 
 
 

330

Source : Nos investigations.

Tableau n° 21 : Matériels roulants

Désignation

Quantité

PU en $ US

PT en $ US

1

Moto DT

1

3.000

3.000

2

Vélos

5

200

1.000

3

Divers (casques, gants)

-

100

100

 

Total

6

3.300

4.100

Source : Boutique « LA PREFERENCE »

Tableau n° 22 : Fonctionnement matériels roulants

Désignation

Quantité

PU en $ US

PT en $ US

1

Carburant en litre

-

5.000

5.000

2

Entretien et réparation

-

1.000

1.000

3

Assurance (3 ans)

-

4.500

4.500

 

Total

-

10.500

10.500

Source : Boutique « LA PREFERENCE »

Tableau n° 23 : Equipement du projet

Désignation

Quantité

PU en $ US

PT en $ US

I

Equipement de bureau

 
 
 

1

Ordinateur et accessoires

1

1800

1800

2

Chaises

15

10

150

3

Tables

5

15

75

4

Etagères

4

25

100

5

Bancs

40

7

280

6

Calculatrices

2

80

160

7

Divers (agrafeuses,...)

-

-

300

II

Equipement atelier

 
 
 

8

Tables à coupe

4

40

160

9

Table de repassage

4

40

160

10

Armoires

4

25

100

11

Etagères

1

25

25

12

Chaises

40

10

400

13

Planches

4

3,75

15

14

Jeannettes

10

5

50

15

Machines à coudre

10

200

2000

16

Machines à pédales

7

150

1050

17

Machines à tricoter

3

700

2100

18

Ciseaux

30

5

150

19

Mètres rubans

30

5

150

20

Boites à épingles

20

5

100

21

Fer à repasser

5

20

100

22

Aiguille tricotage

60

1,5

90

23

Papiers patrons

-

-

400

24

Lattes + craies

-

-

100

25

Divers (dés à coudre, lubrifiant)

-

-

200

 

Total

 

3172,25

10.215

Source : Magasin « La Gloria »

III.4. RECAPITULATION DES COUTS DU PROJET

Tableau n°24 : Budget total du projet

Désignation

Coût total en $ US

1

Salaire du personnel

12.5280

2

Frais de location d'un immeuble

12.750

3

Equipement d'alphabétisation

330

4

Matériels roulants

4.100

5

Fonctionnement matériel roulant

10.500

6

Equipement du projet

10.215

7

Formation et recyclage + séances de réhabilitation

8.445,45

8

Imprévus

4.554,55

-

Total

176175

III.5. SOURCES DE FINANCEMENT

Ce projet s'inscrit parmi les initiatives locales de développement. Il s'intégrera dans les activités de développement de la ville de Bukavu.

Au fond, toutes les femmes désoeuvrées souscriront et libéreront leurs contributions en espèce ou en nature selon leurs avoirs en vue de l'opérationnalisation du projet.

Notre projet sera financé à l'occurrence de 30% par le Gouvernement provincial ,30 % par différents partenaires locaux et internationaux et 40% par la population locale. Cette différence proviendra des droits d'adhésion des membres et autres cotisations,...

Tableau n° 25 : Sources de financement

Sources de financement

Part en %

Apports en espèces en $ US

1

Bailleurs de fonds (UNIFEM, PNUD...)

30%

52.852,5

2

Apport local

40%

70.470

3

L'Etat (pouvoirs publics)

30%

52.852,5

-

Total général

 

176175

III.6. CONDITION DE REUSSITE

Il serait fastidieux de préciser la réussite et la rentabilité de notre projet par des données quantifiables car il est à caractère social.

De ce fait, la réussite dépendra des moyens mis à sa disposition par les différents partenaires. Le succès de l'opérationnalisation se matérialisera à travers les mutations, les transformations dans les structures institutionnelles et sociales et dans le vécu quotidien de la population bénéficiaire.

III.7. L'APRES - PROJET

A l'issue des trois années d'activités du projet nous espérons arriver à une amélioration des conditions de vie de la femme désoeuvrée en particulier et de toute la population en général. Néanmoins, vu le caractère et la nature de notre projet, il est loin d'être un projet à fonds perdu.

A la longue, il projette de devenir un service durable à travers une mobilisation des ressources internes. La gestion rigoureuse et efficace du projet oeuvrera en faveur d'un réinvestissement des bénéfices réalisés pour augmenter la capacité d'auto financement et d'autonomisation des bénéficiaires directs et potentiels.

IV : RENTABILITE ET EVALUATION DU PROJET.

4.1. RENTABILITE

Bien malgré le caractère de ce projet, sa rentabilité peut-être observée par rapport à la production dans le centre d'apprentissage technique.

Les produits finis (vêtements et autres textiles) seront mis en vente à un moindre prix et pouvant générer quelques ressources pour le fonctionnement du projet en plus des autres sources de financement énumérées ci-haut.

4.2. EVALUATION DU PROJET

Pour des raisons évidentes, une évaluation des activités du projet et un suivi régulier devront être assurés avec minutie.

Une auto-évaluation doit être faite après l'installation et le début effectif des activités du projet par les acteurs directs afin d'apprécier minutieusement l'évolution des activités par rapport aux prévisions et ajuster les tirs chaque fois qu'il sera nécessaire.

De même, une évaluation sommaire assistée se fera après chaque année en vue de s'assurer objectivement de l'efficacité des actions menées.

Cependant, après une installation durable du projet, le système d'évaluation peut être révisé en vertu de la dynamique observée.

Tableau N°26 : CADRE LOGIQUE

Résumé narratif

Indicateurs objectivement vérifiables

Moyens de vérification

Suppositions critiques

OBJECTIFS :

Contribuer à l'épanouissement des femmes désoeuvrées de la Commune de Bagira

Les femmes se prennent en charge, font les métiers, lisent et écrivent.

-Rapport de coordination

- observation participante sur le terrain, c'est-à-dire les visites sur terrain

 

BUTS :

- Autonomiser 5O femmes désoeuvrées de la Commune de Bagira par les métiers

- de créer 5 métiers pour 5O femmes de la Commune de Bagira d'ici 2 mois

- d'apprendre à lire et écrire à 50 femmes désoeuvrées de la Commune de Bagira d'ici 3ans

- de vulgariser des nouvelles des techniques de couture moderne

Au 31 décembre 2013, la quasi-totalité des femmes non scolarisées soit 70% de Bagira formées en différentes techniques.

-Les rapports techniques de formation, le résultat final des lauréats.

-Les rapports des encadreurs pratiques.

-Que le projet disponibilise tous les intrants pour l'opérationnalisation du centre pilote.

-Qu'il n'y ait pas de guerre durant trois ans.

EXTRANTS :

Population ou cible sensibilisée et animée.

Encadreurs adhérents et/ou membres recrutés et sélectionnés.

Cible sensibilisée et animée à 70% en décembre 2013 à Bagira.

Au 30 Avril 2011 un effectif de 13 personnes encadreurs, recrutés et sélectionnés.

-Rapports sur l'animation et sensibilisation.

-Rapport sur le recrutement et résultats de sélection.

-Que les animateurs soient motivés à 65% et se dévouent à cette activité.

-Que le projet soit opérationnel.

-Que les critères de sélection soient confectionnés avec objectivité.

INTRANTS :

- Former l'équipe locale des animateurs.

- Programmer des thèmes d'animation.

- Organiser des journées ou séances d'animation.

- Contacter les bailleurs de fonds sur les quotes-parts de financement.

- Achat de bien

d'équipement d'atelier, de bureau et d'alphabétisation

-Opérationnalisa tion de l'atelier de couture. -Approvisionne

ment de l'atelier en matières premières.

-Marketing et vente des produits finis pour l'atelier technique.

-Financement sollicité

-Apports locaux de 40% soit la somme de 70.470 $ US.

- Apports pouvoirs publics de 30% soit 52.852,5 $ US.

- Apports bailleurs de fonds extérieur de 30% soit la somme de 52.852,5 $ US.

Au 31 Juillet 2011, un fonds de 176.175 $ US sera sollicité et libéré.

-Bordereaux de livraison pour chaque bailleur de fonds pour le financement du projet.

-Bons de réception et accréditifs des bailleurs de fonds.

-Que les fonds soient libérés à temps afin de réaliser les différentes sous activités conformément aux prévisions

-Que les bailleurs de fonds soient disposés à financer à 40% le budget du projet.

-Matériels et fournitures divers achetés.

-Membres formés.

-Atelier pilote d'apprentissage technique des métiers ouvert et rendu opérationnel.

des matériels et fournitures diverses achetés et disponibilisés par le projet au 31 juin 2011.

- Au 31 Août 2013, 70% des membres formés en différents modules ou atelier technique au sein du centre pilote.

- Au 31 Décembre2013, l'atelier de formation soit opérationnel à 70%.

- Factures d'achat

- Bilan du patrimoine du projet.

- Rapports de formation.

- Résultat des finalistes.

- Produits finis et oeuvres réalisées par les lauréats.

- Visites d'ateliers.

- Observation participante lors des travaux pratiques.

- Que les pouvoirs publics et la population bénéficiaire libèrent leur part de financement.

- Qu'il n'y ait pas détournement du projet.

- Que la gestion soit saine.

- Que le programme de formation soit d'emblée conçu.

- Que les machines soient installées au sein du centre au moment opportun.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici parvenu au terme de notre itinéraire au cours duquel nous traitions de « L'Entreprenariat féminin, une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté. Cas des couturières du Quartier Lumumba en Commune de Bagira à Bukavu ».

L'étude a posé la problématique inhérente à la lutte contre la pauvreté via l'activité de couture. S'il existe des femmes intégrées dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche sont à la quête de leur autonomie financière. Le cas des coutrières de l'entité sus évoqué en dit long. Elles oeuvrent dans un contexte socio-conjoncturel délicat et mènent une lutte sans merci pour la survie, essayant tant soi peu de capitaliser cette activité dans un environnement interne et externe quasi incertain, évolutif, mais certes promoteur. C'est donc, ce nous semble, une sociologie de l'action car ce métrer est une action produite en réponse à une situation-problème. Elle implique une synergie visant à atteindre des fins partagées quoique cela requiert un coût de participation. Dans ce contexte, l'alternative choisie vient à propos pour parer aux contraintes structurelles d'une économie congolaise en proie à un chômage criant. Au regard de ce qui précède, un certain nombre de questions de fond se posent et résument la problématique de ce travail à savoir :

1. Quel est l'impact relatif à cette activité pour les femmes couturières du Quartier Lumumba dans la lutte contre la pauvreté ?

2. Quelles sont les stratégies à appliquer pour accroître le revenu de la femme dans la Commune de Bagira ?

3. Cette activité permet-elle une autonomisation effective des femmes qui s'y adorent ?

Les faits décrits ont tantôt confirmé tantôt infirmé voire nuancé notre questionnement de départ qui était sous-tendu par trois postulats à savoir

1. L'autonomisation effective de la femme passerait par les AGR dont les couturières font intégralement parties.

2. Il se pourrait que cette activité des couturières génère un revenu suffisant qui contribuerait à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs ménages ;

3. Il est possible que le rendement généré par l'activité de couture soit affecté prioritairement à la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement parler.

Ainsi les données qui ont servi à la vérification de ces hypothèses

été récoltées lors des entretiens que nous avons eus avec notre cible par le biais du questionnaire en annexe et dans les archives qui étaient à notre portée. Les méthodes analytique et descriptive ont constitué le fil conducteur à l'analyse de la thématique sous examen.

Outre celles déjà évoquées, les techniques d'observation participante, documentaire, d'échantillonnage et statistique nous ont été d'un apport précieux sans lequel nous ne pouvions produire des résultats d'une scienticité avérée. Ces différentes approches nous ont permis d'aboutir aux résultats dont voici la substance :

Ø A travers cette étude, il se dégage bien à priori que la couturière du Quartier Lumumba s'affiche bel et bien comme un homo economicus de par sa capacité à saisir les opportunités qui lui sont offertes pour parer aux éventualités de la vie.

Ø L'activité de couture bien que relevant du secteur souterrain procure un revenu substantiel en dépit du fait que le revenu généré demeure insuffisant car il ne saurait couvrir les besoins primaires des couturières.

Tout en confirmant la première hypothèse, ce résultat a infirmé la deuxième.

Ø La couture garde toute sa pertinence comme alternative de lutte contre la pauvreté quoiqu'à une échelle plus réduite qui ne saurait induire l'autonomisation à proprement parler. Elle revêt encore une vision autarcique qui révèle bien heureusement une certaine marge de pouvoir d'action de la femme.

Ce résultat a confirmé l'hypothèse 3 en ceci que le revenu généré est prioritairement affecté aux besoins de consommation. Il n'en demeure toutefois pas moins vrai qu'elle n'implique pas une épargne entendu comme part de revenu non consommé.

Le cercle vicieux de la pauvreté comme énoncée à la page 20 corrobore à plus d'un titre ce résultat.

De là, l'on peut noter que ce métier permet tant soi peu de gagner la pitance quotidienne d'une part et d'amorcer le démantèlement, autant que faire se peut, des rapports de force et de pouvoir longtemps fondés sur une valence différentielle des sexes.

La valeur économique de cette activité reste une valeur intrinsèque mais virtuelle qui souligne la prévalence des besoins des ménages et dépendants plutôt qu'une fonction productive entendue comme promotrice de changement qualitatif des conditions d'existence et de mieux-être.

A la lumière des faits ci-dessus étayés, une approche synergique susceptible de capitaliser ce métier a requis l'implémentation d'un « Projet de mise en place d'un atelier de couture couplé d'un centre d'alphabétisation en faveur des femmes désoeuvrées de Bagira à Bukavu » dont le coût est évalué à dollars cent septante six mille cent septante cinq dollars américain (176.175 $ US).

Conscient des limites de nos analyses et de nos assertions, nous tenons très humblement à remercier tous ceux et toutes celles qui prendront la peine de soumettre ce modeste travail à l'épreuve de leur jugement, à leur critique positive. Ce faisant, nous croyons, par le biais de la présente étude, avoir conquis un tout petit espace dans l'univers scientifique fort mouvant.

BIBLIOGRAPHIE

a) Dictionnaires et Encyclopédies

1. Raymond Boudon et alii., Dictionnaire de Sociologie

2. Grand Larousse Encyclopédique, Librairie Larousse, Paris ,1961.

b) Ouvrages

1. Alain NIKOL, Cas pratique d'organisation de l'entreprise, Clet, Paris, 1984.

2. DSCRP-RD Congo, juillet 2006.

3. Francine MESTRUM, Mondialisation et pauvreté. De l'utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial, L'Harmattan, Paris, 2002,244 p.

4. GAGEY, Comprendre l'économie africaine, Ed ; L'Harmattan, Paris, 1985.

5. M. GWAWITZ et R.PINTO, Méthode des sciences sociales, Ed, Dalloz,

Paris, 1971.

6. RONGERE P, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, 1979.

7. Yvette KILINDA FURAHA, La couture est un métier, 1 rue Hector Malot, Paris 2010.

c) Articles, revues et sites Internet

1. La revue et le Réseau palabres as, 12 au 13/3/2008.

2. Charlotte DJIMBO, Revue le climat tempéré « sprl »Powered by codiath , CMS, 2009-2010 (FORAAF).

3. Revue, Echos de la femme, 2009.

4. Classification par taille et impact économique des entreprises sur http// fr, 10 mars 2011.

5. L. Robert, « Les femmes se prononcent : stratégies féministes d'entreprenariat pour les femmes francophones » in Revue Réseau femmes, Colombie- Britannique, mai 2009.

6. Lelart M., «Les circuits parallèles de financement : état de la question » in L'entreprenariat en Afrique francophone : culture, financement et développement, Ed. John Libbey , Eurotext, Paris ,1990.

7. http//fr.wikipédia.org/couture, consulté le 18 février 2011.

8. Kléber KUNGU, « Bukavu livre ses autres secrets », revue du CAPA de la (CBCA) du mercredi 2/6.2010 à-côté

9. www. wikipédia .org cité par Majid RAHNEMA en 2004.

10. « Le rôle des femmes dans le développement »version archivée du site/annuaire horizon local de globe net, disponible http//www.oecd.org/data oecd/5h/24.

d) Cours

1. MURAHI, Cours de législation sociale, IIème graduat ISM /BUKAVU, 2009-2010.

2. Doctorant LUSAMAKI M, Cours d'organisation des entreprises, ISM, IIème graduat Entreprenariat et gestion des projets, 2009-2010.

3. MARHEGANE CIZUNGU, Cours de Sociologie de la pauvreté Ière licence EGP, ISM/BUKAVU, inédit, 2010-2011.

4. Master Eloi RUVUNA, Cours de statistique descriptive, Ier graduat Entrepreneuriat et gestion des projets, ISM 2008-2009.

5. Doctorant Jacques KADESIRWE, Cours de méthodes accélérées de recherche participative(MARP), inédit G2 ISM/BUKAVU, 2010-2011.

e) Travaux et mémoires

1. LUVUNU BANDOKI, Entreprenariat et lutte contre la pauvreté dans la ville de MATADI, cas du micro-Entrepreneur du transport urbain, Mémoire,2008-2009, inédit.

2. Lancelin M., « Quelques élément de réflexion sur les problèmes d'épargne et de crédit », inTechnique financière et développement dans l'esprit d'entreprise, Ed. AUPELF-UREF, John Libbey, Paris 1990.

3. Christian KAGIZI, Economie informelle à BUKAVU activités porteuses, 2003 (UCB : Université Catholique de Bukavu).

4. LUBUCHIBWA EL -MBALE, Les activités de la petite économie marchande après les pillages à Kisangani. Cas des ateliers de couture dans la zone urbaine de la MAKISO, TFC, UNIKIS ,1994.

5. Ndeye SOUKHANA GUEYE, « Stratégie de lutte contre la pauvreté féminine : exemple des groupements de femmes de la région de DAKAR (Sénégal), Université Cheikh Anta Diop, 2004'.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

IN MEMORIAM II

DEDICACE III

HOMMAGES ET GRATITUDES IV

SIGLES ET ABREVIATIONS V

O .INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 3

0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL 6

0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL 6

0.5. PERTINENCE, CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

0.6. APPROCHE METHODOLOGIQUE 7

0.6 .1 METHODES 8

0.6.2 TECHNIQUES 8

0.7. DELIMITATION DU SUJET 9

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 10

0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 10

CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BAGIRA 11

I.1. Situation géographique 11

I.2. Objectif 11

I.3. Historique 11

I.4. Situation économique 13

I.4.1. Maisons importantes de commerce 14

I.4.2. Commerçants ambulants 14

I.4.3. Marchés locaux et contrôles des prix 14

I.4.4. Cadre socio-économique 14

I.4.5. Hôtellerie et tourisme 15

I.4.6. Localisation et subdivision administrative 16

I.5. Aspects démographiques 21

I.6. La santé 22

I.6.1. La situation sanitaire à Bagira 22

I.7. Cadre organique de la commune de Bagira 22

I.7.1. L'organigramme 22

I.8. Fonctionnement de services 25

I.8.1 Le Bourgmestre 25

I.8.2. Le Bourgmestre Adjoint 25

I.8.3. Le Chef de Bureau 25

I.8.4. Le conseil communal 25

I.8.5. Le secrétaire administratif 25

I.9. Organisation fonctionnelle des services techniques 25

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 29

II.1. L'ENTREPRENARIAT FEMININ 29

II.1.1. Définition de l'entreprenariat féminin 29

II.1.2. L'importance de l'entreprenariat féminin 29

II.1.3. Entreprise 30

II.1.4. Spécificités de l'entreprenariat féminin 32

II.2. LA PAUVRETE 38

II.2.1. Définition () 38

II.2.2. Origine 38

II.2.3. L'autonomisation 39

II.2.4. Analyse de la pauvreté au regard de la disparité sociodémographique 40

II.2.5. LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 43

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE 47

III. 1 DU DEROULEMENT ET DE LA METHODOLOGIE DE L'ETUDE 47

III. 1.1 Description du champ de l'enquête 48

III.2 DE L'ANALYSE ET DE L'INTERPRETATION DES RESULTATS 49

III. 2. 1 L'âge des couturières du Quartier Lumumba à Bagira 49

III.2. 2. Le nombre d'années d'expérience dans la couture. 50

III. 2.3 Taille de ménages des couturières du Quartier Lumumba à Bagira. 51

III.2.4 Etat civil 53

III.2.5 Répartition des couturières à travers les cellules du Quartier Lumumba 53

III.2.6. Niveau d'étude des couturières 54

III .2.7. Les couturières locataires et propriétaires 55

III .2.8. Formulation des suggestions. 56

III.2.9. Types des modèles fréquents de couture. 56

III.2.10. Formation particulière relative à la coupe couture 57

III.2.11. Activités individuelles ou en synergie 58

III.2.12. Satisfaction par rapport au revenu. 59

CHAPITRE QUATRIEME : PROJET DE MISE EN PLACE D'UN ATELIER DE COUTURE ET D'UN CENTRE D'ALPHABETISATION EN FAVEUR DES FEMMES DESOEUVREES DE BAGIRA A BUKAVU 62

I : IDENTIFICATION DU PROJET 62

I.1. DEFINITION DU PROJET 62

II : PERTINENCE ET FAISABILITE DU PROJET 65

II.1. PERTINENCE 65

II.2. FAISABILITE DU PROJET 66

III : OPERATIONALISATION DES EXTRANTS DU PROJET 66

III.1. PLANIFICATION DES ACTIVITES 66

III.2. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'EXECUTION 69

III.3. BUDGETISATION DU PROJET 73

III.4. RECAPITULATION DES COUTS DU PROJET 76

III.5. SOURCES DE FINANCEMENT 76

III.6. CONDITION DE REUSSITE 77

III.7. L'APRES - PROJET 77

IV : RENTABILITE ET EVALUATION DU PROJET. 77

4.1. RENTABILITE 77

4.2. EVALUATION DU PROJET 78

CONCLUSION GENERALE 82

BIBLIOGRAPHIE 85

TABLE DES MATIERE 88

ANNEXE N° I : LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau N° 1 : Principaux hôtels oeuvrant en Commune de Bagira 15

Tableau N° 2 : Subdivision Administrative de la Commune de Bagira 17

Tableau N° 3 : Tableau récapitulatif de recensement de la population

Congolaise et étrangère, Commune de Bagira 4é trimestre

2010 21

Tableau N°4 : La disparité sociodémographique 41

Tableau N° 5 : Distribution du variable « âge » 51

Tableau N° 6 : Distribution du caractère « nombre d'années

D'expérience dans la profession 52

Tableau N° 7 : Distribution du caractère « taille du ménage » 53

Tableau N° 8 : Distribution du caractère « état civil » 54

Tableau N° 9 : Distribution du caractère « répartition des couturières à

travers les cellules du quartier Lumumba » 54

Tableau N° 10 : Distribution du caractère « niveau d'étude des

Couturières » 54

Tableau N° 11 : Distribution du caractère «  locataires et propriétaires

de l'atelier 56

Tableau N° 12 : Distribution du caractère « formulation des suggestions » 57

Tableau N° 13 : Distribution du caractère « types de modèle fréquent

dans leur atelier » 57

Tableau N° 14 : Formation particulière relative à la coupe et couture 58

Tableau N° 15 : Distribution du caractère « activités individuelles et

en synergie » 59

Tableau N° 16 : Niveau de satisfaction ou d'insatisfaction par rapport

au revenu généré par l'activité de couture 60

Tableau N° 17 : Chronogramme des activités 73

Tableau N° 18 : Prime du personnel 74

Tableau N° 19 : Frais de location d'un immeuble 74

Tableau N° 20 : Equipement d'alphabétisation 75

Tableau N° 21 : Matériels roulants 75

Tableau N° 22 : Fonctionnement matériels roulants 75

Tableau N° 23 : Equipement du projet 76

Tableau N° 24 : Budget total du projet 77

Tableau N° 25 : Sources de financement 77

Tableau N° 26 : Cadre logique 80

* 1 Pauvreté et mondialisation, Ed, Saint Moulin p, 78

* 2 Murahi, Cours de législation sociale, IIe graduat ISM 2009 - 2010, inédit

* 3 La revue et le réseau palabres/as, 12 au 13/3/2008, p18.

* 4 RONGERE P., Méthode de recherches en sciences sociales, Ed. Dalloz, 1979, p 18.

* 5 R. Pinto et M. GWAWITZ, Méthodes de sciences sociales, Ed , Dalloz, Paris, 1971, p 35

* 6 P.TOUZAR, L'ensemble de personnes choisies au sein de la population mère pour la représenter afin de recueillir les informations, 1988,p.10

* 7 Alain Nikol, cas pratique d'organisation de l'entreprise, clet, Paris, 1984, pp 12-18

* 8 2009-2010  Revue, le Climat TEMPERE « SPRL » Powered by codiath CMS ;

* 9 Echos de la Femme, Revue.

* 10 Portance M. LUSAMAKI, cours d'organisation des entreprises, ISM, G2 entreprenariat et gestion de projet,

Bagira, 2009-2010.

* 10 LUVUNU BANDOKI, Entreprenariat et lutte contre la pauvreté dans la ville de Matadi, cas des micro-

Entrepreneurs du transport urbain, mémoire. 2008-2009, p15.

* 11 Dictionnaire de sociologie, Raymond Boudon, p 99.

* 12 Idem

* 13 LANCELIN M, « Quelques éléments de réflexion sur les problèmes d'épargne et de crédit », in technique

financière et développement dans l'esprit d'entreprise, Ed. AUPELF-UREF, John Lbbey, Paris, 1933. p 4.

* 11 Christian KAGIZI, Economie informelle à Bukavu : Activités porteuses, 2003, p5, UCB (Université

Catholique de Bukavu)

* 12 L. Robert « Les femmes se prononcent : stratégies féministes d'entreprenariat pour les femmes francophones »

Réseau Femmes Colombie-Britannique, Mai p 13-14.

* 13 GAGEY, Comprendre l'économie africaine, Ed l'Harmattan, Paris, 1985, p 308.

* 14 http//fr.wikipédia.org/couture

* 15 Kléber KUNGU, Bukavu livre ses autres secrets, revue du CAPA de la (CBCA) du mercredi 2/6/2010 ;

* 16 Cfr. Grand Larousse encyclopédique, en 10 volumes, librairie Larousse, Paris 1961

* 17 http//fr. op cit.

* 18 Yvette KILINDA FURAHA, la couture est un métier, 1 Rue Hector Malot, Paris, 2010.

* 19 LUBUCHIBWA EL-MBALE, op. cit P.6

* 20 MARHEGANE CIZUNGU, cours de sociologie de pauvreté, 1ère Licence ISM, inédit, 2009 - 2010.

* 21 www. Wikipédia.org. cité par Majid RAHNEMA

* 22 DSCRP - RD Congo, juillet 2006

* 23 Sommet mondial sur le développement social cité par Marhegane Cizungu, op. cit

* 24 Francine MESTRUM, Mondialisation et pauvreté. De l'utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial, l' Harmattan, Paris .2002 . p 10

* 25 DSCRP, juillet 2006,op cit,p 21-22 (RD Congo)

* 26 Charlotte DJIMBO, le climat tempéré (Revue) 2009-2010 SPRL (FORAAF)

* 27 Ndéye SOUKHANA Gueye, Op. cit

* 28 «  Le rôle des femmes dans le développement », version archivée du site/ annuaire horizon local de globe net,

Consultée le 16 Avril 2011, sa version originale en anglais, « The rule of women entreprenas in local

Développement » disponible http//www. Oe cd. Org/data oecd/5H/24, 17942779.pdt.

* 29 Majid Rahnema, op cit

* 30 Master Eloi RUVUNA, Cours de statistique descriptive G1 ISM- BUKAVU, Entrepreneuriat et Gestion des Projets, 2008 - 2009, inédit.

* 31 DIRK DESMET cité par Master Eloi RUVUNA, Cours de planification régionale, G2 ISM/BUKAVU, 2010-2011, inédit.






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