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L'impression, appui majeur à  la performance du support visuel

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par Pierre-Fiston Mukombi
Académie des beaux-arts de Kinshasa - Graduat 2009
  

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Chapitre II : DE L'IMPRIMERIE TRADITIONNELLE A L'IMPRESSION MODERNE

Dans ce chapitre il est question de tracer le chemin que l'impression a parcourue partant de la vieille presse de Gutenberg jusqu'à l'impression numérique en passant par les prépresses. Et ainsi, éclairé nos lecteurs à quel point la performance des supports visuels est relativement liée à cette métamorphosées de l'industrie de l'impression.

II.1. Bref historique de l'impression (Imprimerie)

a. Naissance et précurseurs

L'histoire de l'impression est étroitement liée à celle de l'humanité. Depuis que l'homme a développé des moyens de communiquer (peinture rupestres, écritures, ...) il a cherché à pérenniser ses oeuvres et à les diffuser17(*).

Des scribes égyptiens, qui gravaient la pierre, aux moines médiévaux, qui passaient leurs journées à reproduire des oeuvres religieux pour la plus part, en le recopiant à la main, l'homme a toujours cherché à automatiser ces moyens de copie.

Là, nous constatons que la culture de l'impression est étroitement lié au développement de l'humanité et de la culture en général, dans le sens où elle permet une diffusion à moindre coût, donc rapide du savoir.

En Asie, la xylographie en soit a été pratiquée dès le VIIème Siècle en Chine, puis en Corée et au Japon. Un million de textes bouddhiques en chinois furent imprimés entre les années 764 et 77018(*).

Un de plus anciens Xylographes fut découvert en Chine en 1907 : c'est le Sutra* du diamant qui est le premier exemplaire du livre bouddhique avec gravures, et ces gravures ont été faites depuis 868 ; c'est anciens Stein qui les a découvertes.

Ici, nous allons mentionner que c'est en Chine qu'il y a eu la première utilisation des caractères mobiles, vers le XIIème siècle. En 1040 l'inventeur Chinois anciens employa les caractères mobiles en terre cuite.

En Europe, ce sont les gravures en bois qui font mention du début de l'imprimerie. Les balbutiements de la typographie naissante se heurtent à un problème de taille avec ces gravures en bois, de sorte qu'en cas d'erreur, il fallait tout reprendre.

C'est pour cela que Johannes anciens, plus connu sous le nom de Gutenberg a, vers les années 1440, eu l'idée d'utiliser un procédé analogue. C'est ainsi que vint le caractère mobile en plomb.

C'est à ce grand nom que l'on attribue la naissance de la typographie moderne, bien qu'existait déjà en Corée.

La vraie innovation de Gutenberg est l'introduction de la presse à imprimer. Ici nous avons deux types d'ouvrages ; les Incunables qui sont les oeuvres imprimées avant 1500. Ce terme fut définitivement adopté au XIXème siècle pour désigner la première production typographique. Le mot vient du latin « incunabula » qui signifie « langes » ou « berceau »19(*).

* Sutra (en sanskrit, « fil »), texte spéculatif ou religieux de l'hindouisme ou du bouddhisme. Le terme a vu le jour dans la philosophie indienne, qui, à l'origine essentiellement orale, avait besoin d'aphorismes pour être enseignée et discutée.

C'est en Europe que la typographie a pris son élan et au XVIème siècle, c'est elle qui occupe la scène de la communication jusqu'au troisième quart du XXème siècle20(*).

Les temps modernes voient apparaître des nouvelles techniques de reproduction tant pour l'imprimerie que pour la bureautique.

La xylographie, qui est un procédé de la photocopie, le fac-similer ou fax. L'industrie graphique auparavant s'était dotée d'outils nouveaux à l'avènement de l'offset en 1973 remplaçant les caractères en relief par un procédé de report d'encre sur une plaque et c'est avec ce procédé que la quadrichromie fut introduite dans cette industrie de l'impression.

Un autre créneau né de l'évolution des photocopieurs, est des presses dites numériques où tout le système classique a été remplacé par des systèmes de transfert d'image du type photocopieurs. Connectés à des bases des données, ces procédés d'impression numérique permettent également de produire des documents contenant des textes et des images variables.

Parallèlement aux procédés connectés à une base des données, l'offset a connue aussi une avancée technologique vers la numérisation de cette technique d'impression. Il s'agit de la photocomposition et la prépresse.

a) La photocomposition

Dans les années cinquante, les premières machines de photocomposition font leur apparition. Elles fabriquent des images photographiques des caractères au lieu de les mouler dans le métal. Ces images sont photographiées avec une caméra pour produire des négatifs de film qui sont alors utilisés pour constituer des plaques lithographiques. Des améliorations de la technologie des plaques dans les années cinquante et soixante, combinées à la photocomposition, marquent la fin du règne cinq fois centenaire de la typographie21(*).

b) La prépresse

L'ensemble des opérations nécessaires pour la préparation et la fabrication des formes imprimantes, comportant notamment la saisie, le traitement de texte et la mise en page22(*).

C'est avec l'apparition des ordinateurs personnels (PC : Personnal Computer) que cette technique soit possible et appliqué et c'est vers les années 1984 qu'a vue le jour la Publication assistée par ordinateur (PAO), qui, auparavant réservée aux mainframes et à la mini informatique et est le domaine où la photocomposition est plus appliquée. C'est ainsi qu'à vue la naissance de ce que nous appelons ici, (Computer to Film ou CtF) qui veut seulement dire de l'ordinateur au film, dans l'industrie de l'impression on l'appel « Flasheuse » qui permet l'insolation des films de chaque couleurs d'impression enfin de produire les plaques de transferts optiques.

De cette évolution, succède le CtP (Computer to Plate) qui est en fait une technique de gravure directe sur plaque, il n'est pas question de passer par un film afin d'insoler une plaque. C'est de l'ordinateur à la plaque (gravure) et il ne reste qu'à l'opérateur de placer cette plaque dans la machine.

La dernière évolution en date, concernant la presse offset classique, c'est l'embarquement du système CtP (Computer to Press) ou DI (Direct imaging). Il n'y a alors plus d'opération intermédiaire entre le poste de mise en pages et la presse, la gravure se faisant directement sur le cylindre porte-plaque (Cfr. Figure 1) de la presse offset. Et ainsi l'avènement des procédés numériques qui font la concurrence aux techniques traditionnelles comme cités dans le premier chapitre.

En parcourant cette historique, nous sommes sans doute convaincus que depuis la vieille presse de Gutenberg jusqu'au XIX siècle, les innovations techniques dans le secteur de l'impression sont des modifications de détails, visant à améliorer le rendement et l'efficacité dans la production des supports visuels.

* 17 www.wikipédia.org/imprimerie.htm

* 18 Idem

* 19 Microsoft encarta 2009, "incunable." Microsoft® Études 2007. Microsoft Corporation, 2006.

* 20 Op.cit

* 21 "Imprimerie." Microsoft® Études 2007 [DVD]. Microsoft Corporation, 2006.

* 22 Petit Larousse illustré 2007, éd. Larousse, Paris, 2006, p861

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon