REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
Ministère de L'enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA
TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE
Faculté des sciences
biologiques Mémoire du projet de fin d'étude pour l'obtention
du diplôme D'Ingénieur d'État en
Biologie Spécialité : Océanographie Option :
Aquaculture
Contribution à l'étude qualitative du
genre Ceratium et des Tintinnides (Ciliophora :Oligotrichea)
au large de la baie d'Alger (juillet 2008)
Proposé et encadré par :
Étudié par :
Mr. TOUAHRIA T. Mlle DJEMAI Sara
Mlle ARFOUNI Nabila
Soutenu en Juillet 2009
Devant le jury :
Mlle SERIDI H. Maitre de conférence (FSB
-USTHB) Présidente.
Mr TOUAHRIA T. Chargé de cours (FSB
-USTHB) Rapporteur.
Mlle MESSILI A. Chargée de cours (FSB
-USTHB) Examinatrice.
Mr. HAFFERSSAS A. Chargé de
cours (FSB -USTHB) Examinateur.
Remerciements
Au terme de ce travail nous remercions le bon Dieu pour son
aide.
Nous remercions vivement le Prof. SERIDJI R. qui
nous a permis de réaliser notre stage dans son laboratoire
"Ecosystéme Pélagique".
Notre gratitude et nos sincères remerciements vont
à notre promoteur Mr. TOUAHRIA T. pour son soutien, sa
patience, ses conseils judicieux et pertinents tout au long de ce travail.
Nous tenons en outre à exprimer nos plus
sincères remerciements à Melle SERIDI H.
à qui revient l'insigne honneur de présider le jury de
délibération.
Nous remercions vivement
Melle MESSILI A. pour avoir
acceptéd'évaluer ce travail.
Nos remerciements s'adressent aussi à
Mr HAFFERSSAS A. qui nous a fait l'honneur
d'examiner et d'accorder son attention à ce travail. Nous remercions du
fond du coeur tous les enseignants qui ont contribué à notre
formation.
Aux membres du laboratoire d'Écosystème
Pélagique, d'Halieutique, aux étudiants (es) de notre promotion
et à tous ceux qui nous ont aidés de prés ou de loin, nous
leur disons : MERCI.
Sommaire
Introduction
Généralités concernant le genre Ceratium
:.........................................................2
Matériels et méthodes 3
1-1-Choix de la station et prélèvement d'eau de mer
3
1-2- Fixation et conservation ..... ...3
1-3- Sédimentation et numération cellulaire
(méthode d'Utermhol 1958) 3
Résultats
1- Analyse qualitative des Tintinnides 7
Discussion 8
2- Analyse qualitative du genre Ceratium 16
Discussion ....30
2.1- comparaison entre deux stations .32
2.2- Importance de chaque espèce .34
3- Espèces accompagnatrices du genre Ceratium et des
Tintinnides 35
Conclusion 39
Bibliographie
Liste des tableaux:
Pages
Tableau I : Nombre des cuves examinées
pour chaque station et pour
différentes mailles ....4
Tableau II : Espèces identifiées
et leurs fréquences dans deux stations différentes 33
Liste des figures
Figure 1 : Dessin d'un Ceratium furca
tiré de la monographie de
Sournia (1967 )
Figure 2 : Position géographique du point
de prélévement
(la baie d'Alger )
Figure 3a : Filet à plancton
Figure 3b : Sédimentation de la fraction micro
planctonique dans des cuves
|
Pages
2
5
6
|
d'Utermol de 5 et 10 ml
|
..6
|
Figure 3c : Microscope Inversé
|
6
|
Figure 4 : Photographie des différentes
espèces du genre Favella
|
9
|
Figure 5 : Photographie des différentes
espèces du genre Rhabdonella
|
10
|
Figure 6 : Photographie des différentes
espèces du genre Eutintinnus
|
11
|
Figure 7 : Photographie des différentes
espèces du genre Coxliella
|
12
|
Figure 8 : Photographie des différentes
espèces des genres: Helicostomella, Tintinnopsis et
Xystonella
|
13
|
Figure 9 : Photographie des différents
Tintinnides spp
|
14
|
Figure 10 : Photographie des
Tintinnides colorés au DAPI et
à l'Acridine orange
|
.15
|
Figure 11 : Différentes
variétés de Ceratium furca
|
..17
|
Figure 12 : Différentes
variétés de Ceratium fusus et Ceratium extensum
...............
|
18
|
Figure 13 : Différentes
variétés de Ceratium tripos
|
.20
|
Figure 14 : Différentes
variétés de Ceratium candelabrum
|
..22
|
Figure 15 : Micrographies de Ceratium
massiliense, Ceratium karsteni
|
|
et de Ceratium contrarium ...........................
24
Figure 16 : Espèces de Ceratium
rares dans notre récolte planctonique 26
Figure 17 : Espèces de Ceratium
très rares dans notre récolte planctonique 28
Figure 18 : Espèces de Ceratium non
identifiées ..29 Figure 19 : Nombre
d'espèces obtenu (vide de maille du filet 20u et 55um)
sur la station amirauté et une station située au
large de la
baie d'Alge r ...32
Figure 20 : Les espèces les plus
abondantes dans deux stations étudiées
(Station amirauté et station au large et pour
différentes mailles
(mailles 55 um et 20 um) 34
Figure 21 : Différentes espèces du
genre Dinophysis 35
Figure 22 : Différentes espèces
des genres Ceratocorys, Noctiluca,
Pyrophacus
et Ornithocercus 36 Figure 23 :
Différentes espèces des genres
Mesodinium, Scrippsiella,
Protoperidinium et Chaetoceros .37
Figure 24 : micrographie montrant l'abondance
d'Alexandrium minutum indiqué par les 2 flèches. La
première micrographie l'échantillon a été
marqué par l'acridine orange 38
Liste des abréviations
C: Ceratium
DAPI: Di Aminido 3-4 Phenyl Indol Fig: Figure
HRC: High Resolution Camera Tab: Tableau
Tot: Total
Introduction :
Le phytoplancton, ou plancton végétal, regroupe
les algues unicellulaires photosynthétiques dont le rôle est
essentiel au sein des cycles biogéochimiques et dans le fonctionnement
des écosystèmes aquatiques puisqu'il est, entre autre, à
la base des chaînes trophiques. On le trouve aussi bien sous forme de
colonies, qu'en cellule libre, ou en symbiose et il peut être marin ou
continental (Sournia, 1986).
Le genre Ceratium représente une partie
significative du microphytoplankton en termes d'abondance et diversité,
particulièrement dans les dinoflagellés à thèques.
Il comporte 80 espèces en Méditerranée, il présente
une très large répartition géographique, il est facile
à récolter, à conserver et à identifier sur des
critères morphologiques simples, par rapport à d'autres genres du
phytoplancton marin.
Le genre Ceratium a été employé
pendant longtemps comme un indicateur hydrographique des masses d'eau en mer
Méditerranée (Dowidar 1973 in Tunin et al,
2007) ; plus récemment, il est admis que les espèces qui
composent le genre Ceratium sont un bon modèle biologique pour
examiner les effets potentiels des changements globaux sur la
biodiversité du phytoplancton (Alina et al, 2009).
Cependant, comme beaucoup de groupes planctoniques, dans les
côtes algériennes peu d'information sur la diversité de ce
genre ainsi que sur la variabilité temporelle des espèces qui le
composent. Effectivement, nous ne disposons pas d'une liste complète
floristique de ce genre. Ainsi, l'objectif de notre travail est :
Tenter d'établir un inventaire des Ceratium et
d'en estimer la richesse qualitative.
Dans ce travail nous nous sommes intéressés
à une autre composante planctonique : Les Tintinnides. Faisant partie du
microzooplancton c'est le groupe le plus connu des ciliées marins
(Ciliophora : Oligotrichida). En effet, leur identification basée
essentiellement sur la forme de la lorica (ou la coquille) dans lesquels la
cellule ciliée peut se réfugier (Dolan et al., 2006). Ce sont des
brouteurs vigoureux de nano phytoplancton et servent périodiquement de
nourriture au mesozooplankton ; et jouent ainsi un rôle clé dans
la boucle microbienne (Azam et al., 1983).
Généralité concernant le genre
Ceratium
Le genre Ceratium comporte 80 espèces, il
présente une très large répartition géographique,
il est facile à récolter, à conserver et à
identifier sur des critères morphologiques simples, par rapport à
d'autres genres du phytoplancton marin.
En effet, les espèces sont pourvues de 2 à 4 cornes
:
- une corne apicale (parfois absente) dans le prolongement de la
partie supérieure de l'épithèque, et 1à 3 cornes
antapicales à la base de l'hypothèque,
- et une aire ventrale qui sont caractéristiques et qui
permettent de les identifier rapidement, sans passer par la tabulation (figure
1).
Leur taille varie entre 100 et 1000 um ce qui facilite leur
isolement et elles possèdent une thèque ornée de plaques
cellulosiques qui permet de les fixer sans altérer leur morphologie.
Actuellement, le genre est divisé en 4 sous-genres
morphologiques d'après les critères suivants :
Les Archaeceratium regroupent les espèces n'ayant
pas de corne apicale,
Les Amphiceratium regroupent les espèces dont la
corne antapicale droite est réduite ou absente.
Les Ceratium composés d'espèces dont les
cornes antapicales sont dirigées vers l'arrière.
Les Orthoceratium rassemblent les espèces dont
les cornes antapicales sont dirigées vers l'avant (Sournia, 1967).
Figure 1: Dessin d'un Ceratium furca
tiré de la monographie de Sournia (1967).
Matériels et méthodes :
1-1-Choix de la station et prélèvement
d'eau de mer:
Les récoltes micro planctoniques destinées
à l'étude microscopique des dinoflagellés (le genre
Ceratium) et des Tintinnides ont été effectuées
durant le mois de Juillet de l'année 2008 à bord du navire
océanographique Toufik. Dans 3 stations positionnées
côte-large dans la baie d'Alger (Fig.2), nous avons
effectué un trait vertical de 30 m à o m de profondeur, en
utilisant un filet à plancton de Hydrobios de diamètre 25 cm et
d'une longueur 50cm (fig.3a). Cependant, pour la station
notée amirauté nous avons effectué un trait vertical de 5
m à o m de profondeur.
Les spécimens micro planctoniques sont ensuite
récupérés dans des piluliers en rinçant le
collecteur avec de l'eau de mer filtrée. Au méme point de
prélèvement nous avons utilisé deux mailles 20 um et 55
um.
1-2 - Fixation et conservation :
Les échantillons récoltés dans des
piluliers sont fixés immédiatement avec du Lugol acide
préparé selon la composition et les indications d'Utermhol
(in Travers, 1972) ;(dissolution de : 100g de Kl en 1L d'eau
distillée et de 50g d'iodine dans 100ml d'acide acétique).
L'ensemble des échantillons sont conservés
à l'obscurité à une température de 4°C
jusqu'à l'analyse au laboratoire (le Lugol se dégrade à la
lumière et perd son effet conservateur).
1-3- Sédimentation et numération
cellulaire (méthode d'Utermhol 1958):
Nous avons utilisé la méthode d'Utermhol
(1931,1958 in jacques, 1974), cette méthode est la plus utilisée
pour la numération du phytoplancton ainsi que des ciliés
(Jacques, 1974).
Avant chaque sédimentation, nous avons
délicatement remis en suspension les pèches planctonique pour
homogénéiser le contenu (Travers, 1975).
Dans le présent travail nous avons utilisé des
chambres de sédimentations (des cuves) de 5 et de 10 ml
(Fig.3b) le temps de sédimentation est de 24 heures
(Jacques, 1968). Par la suite, les Ceratidées et les
Tintinnides ont été identifiés et
dénombrés à l'aide d'un microscope inversé de
marque Zeiss Axiovert équipé d'une camera HRC
(Fig. 3c)
L'identification des espèces micro planctoniques a
été souvent faite aux objectifs suivants : 10x et de 20x pour les
espèces de grandes tailles et de 40x pour celles de petites tailles.
Dans notre analyse microscopique spécifique nous avons marqué les
acides nucléiques de certaines cellules par du DAPI et l'Acridine Orange
afin de mettre en évidence les différentes proies des
espèces des Tintinnides.
Les individus identifiés sont classés par
espèces et lorsque l'identification est difficile les individus sont
groupés dans un seul genre ou groupe d'individus.
Dans le présent travail nous avons examiné 6 cuves
dans différèrent stations citer dans le tableau suivant
(Tableau I).
Tableau I : Nombre des cuves examinées
pour chaque station et pour différentes mailles :
Stations
Mailles
|
1er arrêt (2)
|
2éme arrêt (3)
|
4éme arrêt amirauté
|
6eme arrêt
|
20 um
|
1
|
1
|
1
|
-
|
55 um
|
1
|
-
|
1
|
1
|
Le comptage des Ceratium et des Tintinnides a
été fait en parallèle et sur toute la cuve. Signalons
qu'en plus de l'identification des Ceratium et des Tintinnides qui
sont l'objectif de notre travail, nous nous sommes intéressés aux
autres groupes planctoniques tels que les Dinoflagellés, les
Diatomées et les Ciliés.
La détermination des espèces phytoplanctoniques a
été faite en utilisant les ouvrages suivants:
Sournia (1967), Tomas (1997), Nezan et al. (1997), Balech
(1988).
Pour les Tintinnides, l'identification des espèces a
été effectuée à partir des ouvrages suivants :
Trégouboff et Rose (1857) et Abboud--Abi Saab (2008).
Pour affiner l'identification des Tintinnides nous avons
consulté le site web de la station marine de Roscoff à l'dresse
suivante :
http://planktonnet.sb-roscoff.fr
Figure 2: Position géographique du point
de prélévement (la baie d'Alger)
Figure 3a: filet à plancton
Figure 3b : Sédimentation de la
fraction micro planctonique dans des cuves d'Utermhol de 5 ml et 10 ml
Figure 3c : Microscope Inversé.
Étude qualitative :
1-Analyse qualitative des Tintinnides:
Dans ce chapitre nous allons présenter les
résultats obtenus par l'analyse microscopique des récoltes micro
planctoniques.
Dans notre analyse qualitative 10 genres ont été
recensés il s'agit de : Coxliella, Daturella, Eutintinnus ; Favella,
; Helicostomella ; Rhabdonella, Salpingella, Tintinnopsis, Undella et
Xystonella.
L'inventaire spécifique montre que le genre
Favella (Fig. 4) est le plus diversifié et
occupe le premier rang avec six espèces : Favella adriatica
(Imhof) d'après Kofoid. et Campbell ; Favella markusovszkyi
(Daday) Kofoid. et Cambell, Favella serrata (Mobius)
Jorgensen; Favella ehrenbergii (Clapared and lachma,) Jorgensen.;
Favella azorica (Cleve) Jorgensen, et Favella spp.
Dans le deuxième rang nous retrouvons le genre
Rhabdonella (Fig. 5) représenté par les
espèces suivantes : Rhabdonella spiralis (Fol.) d'après
Kofoid ; Rhabdonella conica Kofoid et Campbell ; et Rhabdonella
spp
Le troisième rang revient au genre
Eutintinnus (Fig. 6) nous avons pu identifier les
espèces suivantes : Eutintinnus fraknoi (Daday) d'après
Kofoid et Campbell ; Eutintinnus lusus-undae (Entz Sr) d'après
Kofoid. et Campbell ; Eutintinnus stramentus Kofoid et Campbell, et
Eutintinnus macilentus (Jorgensen,) Kofoid et Campbell.
Notre inventaire indique que le genre Coxliella
Brandt (Fig. 7) est représenté
principalement par les espèces suivantes : Coxliella fasciata
(Kofoid,) Brandt ; Coxliella annulata (Daday),
d'après Kofoid et Campbell., Coxliella spp.
Dans les pêches planctoniques nous avons reconnu le
genre Salpingella (Fig. 7) regroupant les
espèces suivantes : Salpingella attenuata (Jorgensen),
Salpingella decurtata (Jorgensen), et Salpingella
spp.
En ce qui concerne les genres Tintinnopsis et
Helicostomella (Fig. 8) ils sont
représentés sur nos récoltes respectivement par les
espèces :Tintinnopsis beroidea (Dad). d'après Kofoid
et Tintinnopsis spp, Helicostomella subulata (Ehrbg.) et
Helicostomella spp.
Enfin pour les genres Daturella,; Undella et
Xystonella (Fig. 8) ils sont représentés
respectivement par : Daturella datura (Brandt), d'après Kofoid.
et Campbell ; Undella spp et Xystonella Lohmanni (Brandt),
d'après Kofoid. et Campbell.
En plus de ces espèces on a obtenu d'autres non
identifiées qu'on a nommées Tintinnide spp. (Fig.
9)
Les Tintinnides colorés au DAPI et à l'Acridine
orange sont regroupés dans la (Fig. 10)
Discussion :
Tableau II : les genres des Tintinnides
recensés avec leurs écologies.
Genres
|
Écologie
|
Favella
|
Néritique
|
Rhabdonella
|
eaux chaudes
|
Eutintinnus
|
Cosmopolite
|
Coxliella
|
Cosmopolite
|
Salpingella
|
Cosmopolite
|
Tintinnopsis
|
Néritique
|
Daturella
|
Cosmopolite
|
Helicostomella
|
Néritique
|
Xystonella
|
eaux chaudes
|
Undella
|
Cosmopolite
|
Tintinnides non identifiés
|
|
Nous rappelons que les études des Tintinnides sur la
cote algérienne sont très rares voir méme inexistantes
à l'exception de l'étude qui a été faite en 1964
par un chercheur italien ; et malheureusement on n'a pas trouvé cet
article.
Les résultats de l'analyse qualitative des Tintinnides
indiquent un nombre de 27 espèces dont la plupart ont été
déjà signalées en Méditerranée (Gavrillova
et Dolan, 2007).
Selon la classification de Pierce et Turner (1993) nous avons
recensé 12 espèces fréquentant les eaux néritiques
et qui se distribuent dans les genres suivants : Favella, Helicostomella,
et Tintinnopsis.
Nous signalons 9 espèces considérées
cosmopolites : Coxliella, Eutintinnus, Salpingella et Undella.
Enfin 5 espèces des eaux chaudes et qui appartiennent au
genre suivants : Rhabdonella et Xystonella.
f
i
c
a
Lorica vide
d
L'individu
Cils
g
b
e
h
j
Figure 4. Photographie des différentes
espèces du genre Favella: (a, b) Favella adriatica
(deux formes); (c) Favella markusovszkyi; (d) Favella
serrata; (e, f, g) Favella ehrenbergii (trois formes); (h, i, j)
Favella spp.
Grx 20 Gr x 40
Figure 7. Photographie des différentes
espèces du genre Coxliella: (a) Coxliella annulata;
(b) Coxliella sp1; (c) Coxliella sp2; (d) Salpingella
sp
Figure 8. Photographie des différentes
espèces des genres: Helicostomella, Tintinnopsis et
Xystonella: (a) Tintinnopsis sp; (b) Tintinnopsis
beroidea ; (c) Xystonella Lohmanni; (d) Helicostomella
sp; (e)Helicostomella subulata
Figure 10. Photographie des Tintinnides
colorés au DAPI et à l'Acridine orange: (a,b) Tintinnides
sp colorés au DAPI ; (c,d) Tintinnides sp colorés
à l'Acridine orange; (e) Coxliella sp fixée au Lugol;
(f) Coxliella sp colorée au DAPI.
2- Analyse qualitative du genre Ceratium :
Le dépouillement des récoltes planctoniques sous
microscope inversé nous ont permis d'identifier 36 espèces et 62
taxons infra spécifiques (variétés et formes) que nous
avons regroupés dans le tableau I en annexe.
Parmi les espèces les plus fréquentes dans nos
récoltes nous citons par ordre d'importance : Ceratium furca,
C. fusus, C.extensum, C.tripos, C.macroceros. Ce
contingent d'espèces est suivi d'un ensemble de taxons tels que :
Ceratium candelabrum, C.concilians, C.contortum, C.contrarium,
C.hexacanthum, C.karsteni, C.pentagonum. Avec quelques spécimens de
ce genre dont on n'est pas arrivé à identifier
l'espèce.
Dans les paragraphes qui suivent nous allons citer et
décrire les espèces rencontrées en se basant sur le
travail réalisé sur le genre Ceratium par Sournia (1967)
et Gomez (2003) :
Ceratium furca : (Figure 11)
· C. furca (Ehr.) Clap. & Lachm. var.
furca c'est une variété psychrophile quoique probablement
cosmopolite (Sournia 1967).
· C. furca var. eugrammum (Ehr.) Schiller. c'est
une variété thermophile (Sournia 1967).
· C. furca (Ehr.)Clap and Lachm
"furca-eugrammum" est un stade de transition entre les deux
variétés précédentes (Sournia 1967).
· C.furca Var. incisum (Karsten) Jorg. cette
espèce est un état de transition entre C. furca et C. belone.
Cleve.
Figure 11 : Différentes
variétés de Ceratium furca: (a)
Ceratium furca var. eugrammum; (b) C. furca. var.
furca; (c) C. furca "furca-eugrammum; (d) C.furca Var.
incisum; (e) C. belone
Ceratium fusus Ehrenberg : (Figure
12)
C.fusus présente 11 % de l'ensemble de
l'échantillon. Nous avons trouvé 2 variétés:
· Fusus (Ehr.) Duj. var. fusus
(Microphotographie a) est une variété quasi cosmopolite (Sournia
1967).
· fusus var.seta (Ehr.) Sournia (Microphotographie
b) cette variété est nettement thermophile, probablement
euphotique (Sournia 1967).
Ceratium extensum : (Figure 12
Microphotographie c)
· C. extensum (Gourret) Cleve présente
un pourcentage de 11% dans l'ensemble de nos récoltes. C'est une
espèce très abondante commune en Méditerranée et
elle est euphotique (Sournia 1967).
Ceratium inflatum (Kofoid)
Figure 12 : Différentes
variétés de Ceratium fusus, Ceratium extensum et
Ceratium inflatum: (a ) Ceratium fusus var fusus. ;
(b) Ceratium fusus var.seta ; (c): Ceratium extensum
; (d) Ceratium inflatum
Ceratium pentagonum Gourret : (Figure 13)
Se distingue des autres espèces du genre
Ceratium par la forme pentagonale de leur corps central; cette
espèce a une large distribution, de l'eurythermie, entre les zones
chaudes tempérées et tropicales, et les zones euryhalines entre
les eaux océaniques et néritiques (Halim, 1967).
Nous avons reconnu deux variétés avec une
fréquence de 5% du total de l'échantillon examiné, Nous
citons :
· C.pentagonum var.grande.
· C.pentagonum var. tenerum (Jõrg)
(Microphotographie a) est une variététhermophile,
tropicale et subtropicale (Méditerranée incluse).
Sa répartition verticale est incertaine, peut être euphotique
(Sournia, 1967).
Figure 13: Ceratium pentagonum
Ceratium tripos (Müller) Schiller :
(Figure 14)
C.tripos est l'une des espèces les plus
courantes du genre Ceratium avec un pourcentage de 7%. Dans les cuves
examinées elle se trouve sous trois variétés
morphologiques :
· C.tripos var. tripos. (Microphotographie a)
· C.tripos var. tripodioides est une espèce
néritique rencontrée dans les eaux tempérées
à tropicales (Halim, 1967). (Microphotographie b )
· C.tripos var.atlanticum (Ostf) Paulsen.
Figure 14 : Différentes
variétés de Ceratium tripos: (a)
Ceratium tripos var. tripos. (b) Ceratium tripos var.
tripodioides
Ceratium macroceros (Ehrenberg) Cleve: (Figure 15)
C.macroceros définie par Sournia (1967) comme
une espèce psychrophile
Dans notre échantillon cette espèce
présente une proportion de 7% ; 3 variétés ont
été identifiées qui ont à peu prés la
même abondance dans toutes les stations examinées :
· C.macroceros (Ehr.) Vanh. var.
macroceros (Microphotographie a) signalée 4 fois dans notre
échantillon ; elle est nettement tempérée et
sub.borèale (très rare en Méditerranée) (Sournia
1967).
· C.macroceros var. gallicum (Kofoid)
Sournia est une espèce tropicale et subtropicale
(Méditerrénée incluse) (Sournia 1967), le cingulum est peu
apparent ou imparfaitement développé (Sournia 1967).
· C.macroceros (Ehr.)Vanh "gallicum >
macroceros" est une transition entre les deux variétés
précédentes.
Figure 15: Ceratium macroceros var.
macroceros
Ceratium candelabrum: (Figure 16)
Pour l'ensemble des échantillons analysés
l'espèce C.candelabrum est très
fréquente soit 7 % du total du l'échantillon et
présente plusieurs variétés ; Nous l'avons
rencontrée sous forme de cellule isolée (Microphotographie a) et
très souvent coloniale (Microphotographie b-c).
En effet, cette variabilité est liée au facteur
écologique mais se manifeste plus nettement dans le temps que dans
l'espace (Sournia, 1967).
Parmi les variations on a récence 04
variétés :
· C.candelabrum (Ehr.)Stein var
candelabrum
· C.candelabrum var.depressum (Pouchet Jorg)
est une variété thermophile. Rencontrée qu'une seule fois
dans l'ensemble de nos échantillons.
· C.candelabrum (Ehr.)Stein"candelabrum-
depressum» est un état de transition entre les
variétés candelabrum et depressum.
· C.candelabrum (Ehr.)Stein "candelabrum >
depressum".
b'
Figure 16: Différentes
variétés de Ceratium candelabrum: (a)
Ceratium candelabrum. var. candelabrum ;(b,b'c ) colonies de
ceratium candelabrum; (d) C.candelabrum
"candelabrum-depressum ; (e) C.candelabrum var.
depressum; (f) C.candelabrum "candelabrum >
depressum".
Ceratium contortum Gourret Cleve :
C.contortum présente 5 % avec deux
variétés. C'est une espèce tropicale, assez rare en
Méditerranée. Elle est préférentiellement
océanique et euphotique (Sournia, 1967).
· C.contortum var. karstenii (Pav) Sournia
prédomine en Méditerranée (Sournia, 1967). (Figure 17)
· C.contortum var. longinum (karsten) Sournia
rencontrée une seule fois dans notre échantillon.
Figure 17: Ceratium contortum var.
karstenii
Ceratium massiliense (Gourret) Jörgensen :
(figure 18)
Dans nos récoltes l'espèce se présente
sous forme d'individu isolé(Microphotographie a, b) ou bien
formant une colonie (Microphotographie c). Nous
avons recensé 02 variétés:
· C.massiliense var massiliense (Microphotographie
b)
· C.massilieuse forme armatum (Karsten)
Jörg.
Ceratium karsteni (Schroder) Kofoid (Microphotographie
d) présente 6% dans l'ensemble de nos récoltes.
Ceratium contrarium (Gourret) Pav. (Microphotographie
e)
Présente un pourcentage de 4 %. C'est une espèce
tropicale ou sub-tropicale commune dans les trois océans et en
Méditerranée (Sournia, 1967).
Figure 18 : Microphotographies de Ceratium
massiliense, Ceratium karsteni et de Ceratium
contrarium: (4) Ceratium massiliense; (5) Ceratium
massiliense var massiliense; (6) une colonie de Ceratium
massiliensse; (7) Ceratium karsteni ; (8) Ceratium
contrarium.
D'autres espèces identifiées et
photographiées (figure 16) sont rares dans nos
récoltes planctoniques ; parmi elles nous citons :
Ceratium euarcuatum (Microphotographie 9).
Ceratium concilians Jörgensen (Microphotographie
10) Présente 2 % du total de l'échantillon.
Ceratium dens : (Microphotographie 11).
C'est une espèce typiquement tropicale et
néritique. Elle demeure inconnue en Méditerranée (Sournia,
1967).
Ceratium hexacanthum Gourret (Microphotographie 12)
présente 3% du total de l'échantillon.
Ceratium trichoceros (Ehrengerg) kofoid
(Microphotographie 13).
Figure 19: Espèces de
Ceratium rares dans notre récolte planctonique: (9) Ceratium
euarcuatum ; (10) Ceratium concilians ; (11) Ceratium dens ; (12) Ceratium
hexacanthum ; (13) Ceratium carriense
Dans nos récoltes nous avons relevé quelques
exemplaires très rares (figure 17) il s'agit de :
C . carriense (Microphotographie 14)
Espèce tropicale sténotherme, commune dans les
trois océans. Ce Ceratium est indifféremment
océanique et néritique; sa distribution verticale est
controversée (Sournia, 1967).
C. vultur Cleve (Microphotographie 15)
C. gravidum Gourret (Microphotographie 16)
C. limulus (Pouchet) Gourret (Microphotographie 17)
C. pavillardi Jörgensen
14 15
16
17
Figure 20 : Espèces de
Ceratium très rares dans notre récolte
planctonique (14) Ceratium carriense ;
(15) C. vultur ;
(16) C gravidum ; (17) C.
limulus
Enfin, quelques espèces représentées dans la
figure 18 n'ont pas pu être identifiées.
Discussion :
Dans les eaux marines algériennes les travaux sur le
phytoplancton sont rares et très éparses dans le temps et
l'espace. En effet, nous n'avons pas une liste floristique complète des
espèces de grande taille telles que les dinoflagellés et
principalement le genre Ceratium.
L'examen qualitatif du genre Ceratium sous microscope
inversé au large de la baie d'Alger nous a permis d'avoir une liste
floristique sur la composition spécifique de ce genre durant un mois
représentant une période chaude. En effet, nous avons obtenu une
richesse spécifique plus élevée (36 espèces et 62
taxons infra spécifiques inventoriés) que celle signalée
par la littérature. Effectivement, dans la baie d'Alger Pinecmin (1966)
a établi une liste des dinoflagellés et signalé 16
exemplaires du genre Ceratium. Plus tard, Gomes (2003) en effectuant
une étude biogéographique des dinoflagellés de toute la
Méditerranée, et ceci en se basant sur la littérature,
rapporte 30 espèces du genre Ceratium fréquentant les
eaux du bassin algérien. Par exemple, C.bigelowi Kof.,
C.carnegiei Graham & Bron, C.dens ; C.longipes
(Bailey) Gran et C.vultur (Cleve) ne figurent pas sur la liste
établie par Gomez (2003).
La qualité des exemplaires de Ceratium que
nous avons inventoriés sont pour la plupart caractéristiques des
eaux tropicales et subtropicales (Sournia, 1967 et Tunin et al, 2007).
Plusieurs auteurs ont attribué la variabilité morphologique de ce
genre aux conditions biotiques et abiotiques du milieu (Sournia, 1967 ; Dodge
et Marshall, 1994 in Tunin et al., 2007). Par exemple, on pourrait
indiquer que les variétés thermophiles ont des morphologies
adaptées à l'eau chaude (c.-à-d., un environnement moins
visqueux que l'eau froide, induisant une sédimentation plus rapide).
Pour réduire la vitesse de sédimentation, les cellules du
phytoplancton avec un plus grand rapport de surface-àvolume,
résistent à la sédimentation vers les eaux profondes. En
effet, nous avons noté cette adaptation, d'un point de vue
morphologique, pour l'espèce Ceratium Candelabrum montrant des
cornes très longues caractéristiques des eaux chaudes (Tunin et
al, 2007). A Ville Franche, Gomez et Gorsky ( 2003) ont
étudié le cycle annuel des dinoflagellés dans un point
d'échantillonnage fixe, leurs travaux aboutissent aux conclusions
suivantes : le cycle annuel du genre Ceratium a été
caractérisé par une tendance saisonnière avec un contraste
marqué entre la période hivernale (pauvreté
spécifique) et une période printanière où la
richesse spécifique est très élevée.
Une autre alternative possible au contrôle de
température est le mode de nutrition. Ce facteur est
particulièrement intéressant pour des espèces de
Ceratium car leur rôle trophique semble tout à fait
variable. Elles peuvent être autotrophes, car elles possèdent des
chloroplastes ; hétérotrophes, au moyen de phagocytose ; et
mixotrophes (Sournia 1986, Smalley et manteaux 2002).
En conclusion, il est admis aujourd'hui que le genre
Ceratium regroupe des espèces clés dans
l'écosystème pélagique sont clairement liés
à la température de l'eau et sont considérés comme
de bons indicateurs biologiques du suivi des masses d'eau dans l'Océan
Pacifique (Sanchez et autres. 2000 in Tunin et al., 2007). De plus, le travail
de Alina et al., (2009) montre que le genre Ceratium est un bon
modèle dans l'étude de l'impact du changement climatique sur
l'écosystème aquatique.
effectif
25
20
15
10
5
0
station au large 20p.m
station au large 55p.m
Amirauté 20 p.m
Amirauté 55p.m
2.1- Comparaison entre deux stations
Pour illustrer les résultats de notre inventaire
concernant le genre Ceratium nous allons analyser la qualité
spécifique obtenue dans deux stations : l'une située à la
sortie du port d'Alger dont le fond ne dépasse pas les 5m et l'autre
localisée au large de la baie
Le tableau II regroupe l'ensemble des
espèces et leur fréquence d'occurrence dans les 2 stations
précitées.
L'analyse sommaire de la Fig.19 montre que
pour le même point de prélèvement le nombre
d'espèces récoltées est plus élevé dans la
maille 20 um (station Amirauté : 15 espèces ; station du large :
23 espèces) que celle de 55 de vide de maille (station Amirauté :
10 espèces; station du large : 19 espèces) ; remarquant aussi que
le nombre des spécimens répertoriés au niveau de la
station située au large est plus élevée que celui de la
station Amirauté. Pour les deux mailles 20 um (on a recensé 23
espèces pour la station au large et 16 espèces pour celle de
l'Amirauté) et 55 um (19 taxons pour la station au large et 10 pour
Amirauté).
Tableau II : liste des espèces
identifiées avec leurs fréquences d'occurrence dans une station
du large et celles de la station Amirauté
|
station au large 20um
|
Amirauté 20 um
|
station au large 55um
|
Amirauté 55um
|
Espèces
|
effectif
|
Présence / absence
|
effectif
|
Présence / absence
|
effectif
|
Présence/ absence
|
effectif
|
Présence / absence
|
C.arietinum
|
6
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.belone
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.candelabrum
|
1
|
1
|
3
|
1
|
3
|
1
|
15
|
1
|
C.cariense
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.carnegiei
|
|
0
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.concilians
|
5
|
1
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.contortum
|
7
|
1
|
|
0
|
4
|
1
|
|
0
|
C.contrarium
|
2
|
1
|
|
0
|
4
|
1
|
|
0
|
C.deflexum
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
C.dens
|
3
|
1
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.euarcuatum
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
1
|
1
|
C.extensum
|
7
|
1
|
5
|
1
|
9
|
1
|
4
|
1
|
C.furca
|
3
|
1
|
2
|
1
|
4
|
1
|
9
|
1
|
C.fusus
|
3
|
1
|
2
|
1
|
9
|
1
|
5
|
1
|
C.hexacanthum
|
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
C.horridum
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
0
|
C.karsteni
|
2
|
1
|
|
0
|
7
|
1
|
|
0
|
C.longipes
|
|
0
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.longissimum
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.lunula.
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.macroceros
|
1
|
1
|
2
|
1
|
8
|
1
|
|
0
|
C.massiliense
|
|
0
|
|
0
|
1
|
1
|
4
|
1
|
C.pentagonum
|
3
|
1
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.pulchellum
|
1
|
1
|
|
0
|
3
|
1
|
|
0
|
C.setaceum
|
1
|
1
|
|
0
|
1
|
1
|
|
0
|
C.spp
|
4
|
1
|
3
|
1
|
|
0
|
3
|
1
|
C.tenue buceros
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
C.tripos
|
4
|
1
|
1
|
1
|
4
|
1
|
4
|
1
|
C.vultur
|
3
|
1
|
|
0
|
|
0
|
4
|
1
|
% crecpeces
45
40
50
35
30
25
20
15
10
0
5
Amirauté 55um
Amirauté 20 um
station au large 55um
station au large 20um
Importance de chaque espèce :
Le tableau II indique 09 espèces du genre
Ceratium prédominent avec des effectifs supérieurs
à 10 citant : C. arientinum ; C.cotortum ; C.extensum ; C
.furca C.fusus ; C. karsteni ; C.macroceros
L'examen de la Fig.20 montre une
prédominance des espèces C.arientinum C.contortum et C.
karsteni dans la station située au large que celle de
l'Amirauté.
Par contre au niveau de la station Amirauté nous avons
noté la prédominance des C.candelabrum et
C.furca.
D'autres espèces présentes dans les 2 stations :
il s'agit de : C.exetnsum C. fusus, C.macroceros (par exemple: pour
les 02 stations : Amirauté et celle du large, l'espèce
C.extensum représente respectivement des proportions 24 % et 25
% de l'ensemble de l'échantillon examiné).
3- Espèces accompagnatrices :
L'analyse microscopique des différentes cuves de
sédimentation a montré que les deux composantes
microplacntoniques décrites précédemment sont
accompagnées de micro algues appartenant aux groupes des
Diatomées (Chaetoceros affinis) et aux Dinophycées.
Cependant, une attention particulière pour les espèces de
dinoflagellés telles que : Alexandrium minutum, Dinophysis
caudata, Dinophysis rapa,Dinophysis accuminata, Noctiluca
scintillans, sont considérées par la communauté
scientifique des espèces appartenant au HAB (Harmfull algal bloom) : des
espèces sécrétant des toxines comme Alexandrium,
Dinophysis et des espèces de marée rouge comme Noctiluca
scintillans.
e f
c
a b
d
Figure 24: Différentes espèces
du genre Dinophysis (a) spp; (b) Dinophysis tripos;
(c) Dinophysis caudata; (d) Dinophysis caudata marqué
au DAPI; (e) Dinophysis rapa; (f) Dinophysis acuminata.
Figure 25: Différentes espèces
des genres Ceratocorys, Noctiluca et Pyrophacus: (g)
Ceratocorys spp ; (h)Ceratocorys horrida ;(i) Noctiluca
scintilans ;(j) Pyrophacus spp ;(k) Ceratocorys magnificus
;(l)spp.
Photomicrographie de Prorocentrum minutum?
Marquée au DAPI
m
o
q
p
r
n
Figure 26 : Différentes espèces
des genres Mesodinium, Scrippsiella, Protoperidinium et
Chaetoceros (m) Mesodinium rubrum ;(n) Scrippsiella trochoida
; (o) Protoperidinium spp; (p) Protoperidinium spp; (q)
Chaetoceros spp ;(r) Chaetoceros affinis.
Conclusion :
Les résultats que nous présentons sur la
diversité spécifique du genre Ceratium et des
Tintinnides sont préliminaires. En Méditerranée les
dinoflagellés sont représentés par 673 espèces
(Gomez, 2003) ; Dans le bassin méditerranéen, le genre
Ceratium semble être particulièrement très
diversifié (Alina et al, 2009). Cette conclusion a été
soutenue par nos résultats. En effet, nous avons établi une liste
de 36 espèces et 62 variétés et formes
infraspécifiques. Cette richesse spécifique a été
reliée par certains auteurs au facteur température des eaux et
ainsi considérée comme des traceurs hydrographique (Sanchez et
al., 2000); et du changement climatique (Alina et al, 2009). En effet,
plusieurs espèces (thermophiles) montrent des variations morphologiques
de leurs thèques en relation avec la température des eaux.
Ce genre constitue donc un modèle de choix pour l'étude
de la biodiversité et de l'impact des facteurs
environnementaux, notamment dans le contexte du changement
climatique Par conséquent, il serait intéressant
d'effectuer un suivi temporel et annuel des espèces qui composent le
genre Ceratium.
En ce qui concerne les Tintinnides nous avons relevé
une diversité élevée de ce groupe ; Dans les eaux
côtières algériennes les travaux sur ces ciliées
planctoniques sont très rares. Les observations microscopiques ont
montré une diversité des Lorica. Parmi les genres recensés
nous citons : Favella, Tintinnopsis, Eutintinnus, Coxliella, Salpingiella,
Rabdonella.
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Tableau I : Espèces de Ceratium
identifiées avec leurs effectifs:
Espèces
|
Effectif
|
%
|
%
|
C.arietinum Cleve
|
6
|
1%
|
0.009
|
C.arietinum var. gracilentum (Jorg.) Sournia
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.belone Cleve
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.bigelowi Kof.
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.candelabrum (Ehr.) Stein var. candelabrum
|
12
|
2%
|
0.019
|
C.candelabrum (Ehr.) Stein, "candelabrum
>depressum"
|
11
|
2%
|
0.017
|
C.candelabrum var.depressum (Pouchet Jorg)
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.candelabrum(Ehr.)Stein"candelabrum-
depressum"
|
18
|
3%
|
0.028
|
C.cariense Gourret
|
5
|
1%
|
0.008
|
C.carnegiei Graham & Bron
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.concilians Jörgensen
|
14
|
2%
|
0.022
|
C.contortum Gourret Cleve
|
13
|
2%
|
0.020
|
C.contortum var. karstenii (Pav) Sournia
|
21
|
3%
|
0.033
|
C.contortum var. longinum (karsten) Sournia
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.contrarium(Gourret) Pav.
|
23
|
4%
|
0.036
|
C.declinatum f. declinatum (G.Karst.) Jorg
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.declinatum f.normale Jorg (Sournia)
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.deflexum (Kofoid) Jörgensen
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.dens
|
4
|
1%
|
0.006
|
C.euarcuatum Jörgensen
|
4
|
1%
|
0.006
|
C.extensum (Gourret) Cleve
|
72
|
11%
|
0.113
|
C.furca var. eugrammum (Ehr.) Schiller.
|
26
|
4%
|
0.041
|
C.furca(Ehr.)Clap & Lachm "furca
-eugrammum"
|
35
|
5%
|
0.055
|
C.furca(Ehr.)Clap. & Lachm. var. furca
|
11
|
2%
|
0.017
|
C.furca var. incisum (Karsten) Jorg.
|
6
|
1%
|
0.009
|
C.fusus Ehrenberg
|
21
|
3%
|
0.033
|
C.fusus (Ehr.) Duj. var. fusus
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.fusus var. seta (Ehr.) Sournia.
|
50
|
8%
|
0.078
|
C. gravidum Gourret
|
3
|
0%
|
0.005
|
C.hexacanthum Gourret
|
20
|
3%
|
0.031
|
C.horridum (Cleve) Gran
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.horridum (Cl) Gran "horridum > buceros"
|
3
|
0%
|
0.005
|
C.horridum var. moli
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.inflatum (Kofoid)
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.karsteni (Schroder) Kofoid
|
41
|
6%
|
0.064
|
C.limulus (Pouchet) Gourret
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.longipes (Bailey) Gran
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.longissimum (Schröder) Kofoid
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.lunula(Karsten) Jörg.
|
3
|
0%
|
0.005
|
C.macroceros (Ehrenberg) Cleve
|
10
|
2%
|
0.016
|
C.macroceros (Ehr.) Vanh.var. macroceros
|
4
|
1%
|
0.006
|
C.macroceros var. gallicum (Kofoid) Sournia.
|
3
|
0%
|
0.005
|
C.macroceros(Ehr.)Vanh"gallicum
>macroceros"
|
11
|
2%
|
0.017
|
C.macroceros(Ehr.)Vanh.var.macroceros
|
15
|
2%
|
0.023
|
C.massiliense (Gourret) Jörgensen
|
10
|
2%
|
0.016
|
C.massiliense var. massiliense (Gourret)
Jörgensen
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.massilieuse forme armatum (Karsten)
Jörg.
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.pavillardi Jörgensen
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.pentagonum Gourret
|
19
|
3%
|
0.030
|
C.pentagonum var.grande
|
7
|
1%
|
0.011
|
C.pentagonum var. tenerum (Jõrg).
|
6
|
1%
|
0.009
|
C.pulchellum Schröder
|
6
|
1%
|
0.009
|
C.setaceum Jörgensen
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.spp
|
42
|
7%
|
0.066
|
C.tenue var.buceros
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.trichoceros (Ehrengerg) kofoid
|
7
|
1%
|
0.011
|
C.tripos (Müller) Schiller
|
33
|
5%
|
0.052
|
C.tripos var. tripodioides
|
5
|
1%
|
0.008
|
C.tripos var. tripos
|
2
|
0%
|
0.003
|
C.tripos var.atlanticum (Ostf)Paulsen
|
4
|
1%
|
0.006
|
C.vultur (Cleve)
|
5
|
1%
|
0.008
|
C.vultur var.japonicum
|
1
|
0%
|
0.002
|
C.vultur var.sumatranum G.Karst.
|
1
|
0%
|
0.002
|
640
Tableau II : Liste des Tintinnides
identifiés sur nos récoltes durant le moi de juillet 2008 dans la
baie d'Alger.
Espèces de Tintinnides
|
Coxliella annulata (Daday) Kofoid and Campbell
|
Coxliella fasciata (Kofoid) Brandt
|
Coxliella spp
|
Daturella datura Brandt, d'après Kofoid et
Campbell
|
Eutintinnus fraknoi (Daday) Kofoid and Campbell
|
Eutintinnus lusus - undae (Entz Sr) Kofoid and
Campbell
|
Eutintinnus macilentus (Jörgensen) Kofoid and
Campbell
|
Eutintinnus stramentus (Jörgensen) Kofoid and
Campbell
|
Favella adriatica (Inhof) Jörgensen
|
Favella azorica (Cleve) Jörgensen
|
Favella ehrenbergii (Claparède and Lachmann)
Jörgensen
|
Favella markusovszkyi ( Daday) Kofoid and Campbell
|
Favella serrata (Möbius) Jörgensen
|
Favella spp
|
Helicostomella subulata (Ehrbg.), d'aprés Kof. Et
Campb.
|
Helicostomella spp
|
Rhabdonella conica Kofoid and Campbell
|
Rhabdonella spiralis (Fol) Brandt
|
Rhabdonella spp
|
Salpingella attenuata Jörgensen
|
Salpingella decurtata Jörgensen
|
Salpingella spp
|
Spp
|
Tintinnopsis beroidea Stein
|
Tintinnopsis Spp
|
Undella Spp
|
Xystonella lohmanni (Brandt) Kofoid and Campbell
|
Tableau III : Les différentes
espèces des Tintinnides identifiés sur nos
récoltes
genres
|
les Tintinnides
|
effectifs
|
Tot.
|
% des especes
|
% du différents genres
|
Coxliella
|
Coxliella annulata
|
1
|
4
|
0,43
|
1,72
|
|
Coxliella fasciata
|
1
|
|
0,43
|
|
Coxliella Sp1
|
1
|
|
0,43
|
|
Coxliella Sp2
|
1
|
|
0,43
|
|
Daturella datura
|
2
|
2
|
0,86
|
0,86
|
Eutintinnus
|
Eutintinnus fraknoi
|
20
|
22
|
8,58
|
9,44
|
|
Eutintinnus macilentus
|
1
|
|
0,43
|
|
Eutintinnus stramentus
|
1
|
|
0,43
|
|
Favella
|
Favella adriatica
|
23
|
93
|
9,87
|
39,91
|
|
Favella azorica
|
1
|
|
0,43
|
|
Favella ehrenbergii
|
13
|
|
5,58
|
|
Favella markusovszkyi
|
22
|
|
9,44
|
|
Favella serrata
|
7
|
|
3,00
|
|
Favella Spp
|
27
|
|
11,59
|
|
Helicostomella
|
Helicostomella subulata
|
1
|
2
|
0,43
|
0,86
|
|
Helicostomella spp
|
1
|
|
0,43
|
|
Rhabdonella
|
Rhabdonella conica
|
38
|
83
|
16,31
|
35,62
|
|
Rhabdonella spiralis
|
44
|
|
18,88
|
|
Rhabdonella spp
|
1
|
|
0,43
|
|
Salpingella
|
Salpingella attenuata
|
2
|
4
|
0,86
|
1,72
|
|
Salpingella decurtata
|
1
|
|
0,43
|
|
Salpingella spp
|
1
|
|
0,43
|
|
Tintinnide sp
|
Tintinnide sp1
|
6
|
17
|
2,58
|
7,30
|
|
Tintinnide sp2
|
5
|
|
2,15
|
|
Tintinnide sp3
|
4
|
|
1,72
|
|
Tintinnide sp4
|
2
|
|
0,86
|
|
Tintinnopsis beroidea
|
1
|
3
|
0,43
|
1,29
|
Tintinnopsis
|
Tintinnopsis sp1
|
1
|
|
0,43
|
|
|
Tintinnopsis sp2
|
1
|
|
0,43
|
|
Undella Spp
|
1
|
1
|
0,43
|
0,43
|
Xystonella
|
Xystonella lohmanni
|
2
|
2
|
0,86
|
0,86
|
|