Conclusion
A travers le processus de décentralisation en
cours dans notre pays le Bénin, la loi 97 -- 029 du 15 Janvier 1999
portant organisation des communes en République du Bénin, confere
aux autorités communales les prérogatives de la maitrise
d'ouvrage en approvisionnement en eau potable.
La même loi définit les conditions dans
lesquelles cette maitrise d'ouvrage peut être
déléguée. Il importe donc de retenir qu'une
interprétation de cette loi est qu'au sein de chaque commune les acteurs
locaux de développement en adéquation avec les orientations de
développement dont le Maire est le garant peuvent organiser et
gérer au mieux le secteur eau. Ceci dans l'intérêt des
bénéficiaires directes que sont les populations de la
commune.
En s'accordant que l'existence des ouvrages d'eau
potable dans les communautés a faible revenu a priori, est un indice de
réduction de la pauvreté par la lutte contre les maladies hydro
fécales, il apparait nécessaire de promouvoir une
équitable répartition et une bonne gestion de la ressource «
eau » en milieu rural.
De faTon globale, trois points essentiels sont a
retenir au terme de cette étude qui s'est préoccupée de
faire l'état des lieux et l'analyse de la situation dans le secteur
« eau » afin de ressortir des contributions substantielles a apporter
pour un meilleur approvisionnement en eau potable dans la commune.
En effet des projets sont initiés au nom des
communautés qui disposent déjà de points d'eau. A la
réalisation on constate donc que des ouvrages sont multiples dans un
village alors que celui environnant n'en dispose même pas. Aussi, les
types d'ouvrages qui s'adapteraient aux sites devant les accueillir ne sont ils
pas étudiés et apres s'en suit des pannes
fréquentes.
Toutefois, chaque acteur mene ses actions sans tenir
compte de l'autre. Il se trouve parfois des chevauchements d'actions de
réalisation de point d'eau dans un même village par deux acteurs.
Une bonne collaboration entre acteurs
aurait pu donc éviter les « double emploi
» et profiter d'autres communautés qui sont beaucoup plus dans le
besoin.
Par ailleurs les comités de gestion dans leur
fonctionnement ne se soucient véritablement pas du respect de leur
cahier de charge. Entre membre de la communauté, des conflits naissent,
perdurent et prolongent la durée des pannes qui surviennent sur les
ouvrages, laissant ainsi les uns et les autres (femmes et enfants surtout) a la
merci des corvées d'eau incessantes.
La réalisation de point d'eau dans les
communautés ne se fonde pas sur des bases qui garantissent une
équitable répartition de ceux-ci pour un meilleur
approvisionnement de l'ensemble des populations.
De ce qui précède, il devient important
que de nouvelles stratégies soient développées afin de
favoriser un approvisionnement équilibré en eau potable pour les
populations de la commune de Lalo a travers des réflexions,
concertations, diagnostics participatifs qui conduiraient a des plans d'actions
et projets/programmes.
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