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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES
SCIENCES ET TECHNIQUES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
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Laboratoire de Mécanique des sols et
Modélisation UFR Sciences de l'Ingénieur Université
de Thiès
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Mémoire de Master de Géosciences
Option : Pétrologie,
Métallogénie et Tectonique
Spécialité :
Géosciences et Géotechnique N°
d'ordre : 042
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Dimensionnement routier au
Sénégal,
quelles perspectives ?
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Présenté par Adama DIONE Sous
la Direction de : Meissa FALL
Soutenu le 16 Décembre 2011 à 10 h Devant la
commission d'examen composée de :
Dinna Pathé
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DIALLO
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UCAD
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Président
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Meissa
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FALL
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Université de Thiès
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Membre
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Moustapha
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DIENE
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UCAD
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Membre
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Mapathé
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NDIAYE
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Université de Thiès
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Membre
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Awa
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SENE
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UCAD
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Membre invité
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Remerciements
J'aimerai exprimer ma gratitude envers tous ceux qui ont, de
diverses façons, de près ou de loin, contribué à
l'élaboration de ce mémoire.
Mes premiers remerciements, et sans doute les plus vifs, sont
adressés à mes parents pour leur affection, leur soutien et pour
tous les sacrifices qu'ils ont consentis à mes cotés afin
d'assurer mon éducation. Trouvez en ce mémoire l'expression de ma
haute reconnaissance.
Des remerciements spéciaux sont également
adressés à mon encadreur le Professeur Meissa
FALL, Directeur de l'UFR SI, sans qui ce travail n'aurait pas vu le
jour. Je lui suis également reconnaissant pour les qualités
scientifiques et pédagogiques de son encadrement et pour la
disponibilité sans faille dont il a fait preuve durant la
réalisation de ce mémoire.
J'adresse également mes sincères remerciements
à mes professeurs qui ont toujours été mes professeurs en
Sciences Naturelles et qui, jusque là continuent de contribuer à
ma formation : Monsieur Dina Pathé DIALLO, Monsieur
Pape Malick NGOM, Monsieur Pape Moussa
NDIAYE.
Je remercie aussi Monsieur Moustapha DIENE et
Monsieur Mapathé NDIAYE d'avoir accepté de
participer au jury.
Je remercie également l'ensemble du personnel de l'UFR
SI de m'avoir aussi bien accueilli au sein de leur établissement. Je
remercie surtout les enseignants qui ont contribué à
l'amélioration de ce document : Monsieur Makhaly BA,
Monsieur Déthié SARR, Monsieur Daouda
SANGARE, Monsieur Mapathé NDIAYE, Monsieur
Oustasse A. SALL, Mme CISSE, Mr THIAM, mais
également mes amis du laboratoire Samsidine NIANG,
Amadou NIANE, KANE et FALL
et à l'administration : Khady, Mr
GUEYE, Mr DIENG, Maguette.
Des remerciements particuliers sont adressés à
mes amis d'enfance et à mes frères et soeurs : Mouhamadou
LO, Ousmane SARR, Seydina,
Médoune, Ousseynou,
Mouhamadou, Talla THIAM, Bineta
SADY, etc.
Je remercie vivement ma famille à Thiès et
surtout ma grand-mère Diagne GUEYE pour m'avoir
accueilli durant sept ans d'études et les quatre mois de stage, trouvez
en ce mémoire l'expression de ma haute reconnaissance.
Je remercie tous les membres de ma famille à Kayar et
à Dakar ainsi que mes camarades de promotion pour leur l'affection et
leur aide.
Sommaire
Résumé 6
Introduction 7
Chapitre 1. - Généralités sur les structures
routières 8
1. - Constitution d'une chaussée 8
2. - Différents types de chaussées 10
Chapitre 2. - Evolution du dimensionnement routier 11
1. - Historique du dimensionnement routier 11
2. - Méthodes de dimensionnement 13
Chapitre 3. - Etats de l'art sur le dimensionnement routier au
Sénégal 16
1. - Exigences du CPT sur les différentes couches 16
2. - Dimensionnement par les méthodes empiriques 17
3. - Dimensionnement par la méthode "dite rationnelle"
19
4. - Dimensionnement des différentes familles de
chaussées 23
5. - Méthode mécanistique de dimensionnement 33
Chapitre 4. - Problèmes et perspectives du dimensionnement
routier 42
1. - Problèmes liés aux méthodes 42
2. - Problèmes liés aux matériaux et au
mode de conception 42
Conclusion générale et perspectives 44
Références bibliographiques 46
Liste des abréviations
ADT : average daily traffic ou trafic journalier moyen
AASHO : American Association of State Highway Officials
AASHTO: American Association of State Highway and Transportation
Officials
BB : Béton bitumineux
BAC : Béton armé continu
BC : Béton de ciment
CAM : Coefficient d'agressivité moyen CBR : California
Bearing Ratio
CEBTP : Centre expérimental de recherches et
d'études du b~timent et des travaux publics CPT : Cahier de
Prescriptions Techniques
DLP : Direction du Laboratoire des Chaussées
ESU : Enduits superficiels
ESAL : Equivalent Sigle Axial Load FEM : Méthode des
éléments finis GNT : Grave non traité
GRH : Grave reconstituée humide
LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
NE : nombre équivalent d'essieux de
référence correspondant aux trafics poids lourds
MTLH : Matériau traité aux liants hydrauliques
MJA : moyenne journalière annuelle
PFi : classe i de portance à long terme de la plate-forme
support de chaussée
TRRL : Transportation Road Research Laboratory
SETRA : Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
WAPA : Washington Asphalt Pavement Association
Liste des symboles
A : Coefficient d'agressivité
C : Facteur de cumul
Dmax : Dimension maximale
E : module de Young
MR : Module réversible
n : Durée de vie
N : Trafic cumulé
K rapport de l'épaisseur de matériaux bitumineux
à l'épaisseur totale
I : Taux de croissance
r : risque
Rc : Résistance à la compression
simple
R'c Résistance à la compression
après immersion
t : Taux annuel de croissance géométrique du trafic
(%)
W18 : Nombre d'essieux standard
b : Pente de la loi de fatigue exprimé sous forme d'une
loi bi-logarithmique
É : Fréquence
d : écart-type combinant la dispersion sur les
épaisseurs et celle sur les résultats des essais en fatigue
b : Pente de fatigue du matériau sous forme d'une loi
semi-logarithmique
õ : Coefficient de Poisson
å : Déformation
åt : déformation par traction à la base de la
couche de surface
år : Déformation réversible
åz : Déformation verticale
åz,ad : Déformation verticale admissibles
åt,ad : Allongement admissible
å6 : Elongation à 106 cycles
t : Contrainte de traction
æt,ad : contrainte admissible en traction à la base
d'une couche (MPa)
æd : contrainte déviatorique
u : variable centrée réduite associé au
risque è: somme des contraintes
èeq : température équivalente
Pa : pression atmosphérique
çoct : Contrainte de cisaillement octaédrique kc :
coefficient de calage
kd : coefficient de discontinuité
kr : coefficient de risque
ks : coefficient de rigidité
pi : pourcentage de la classe de charge i
Fi : facteur d'équivalence de la classe de charge i T :
pourcentage de camion
G : facteur de croissance
D : facteur de distribution directionnel
L : facteur de distribution de voie Y : durée nominale
Résumé
Les routes sont des axes de communication nécessaires
au développement économique et social d'un pays. Elles permettent
le transport de marchandises, le déplacement des personnes et
contribuent à l'occupation du territoire ainsi qu'à
l'exploitation des ressources. La conception d'un tel ouvrage repose sur une
optimisation de la structure de la chaussée afin d'obtenir le maximum de
qualité et de durabilité au moindre coût. Cependant, on
constate que la plupart des routes sénégalaises, subissent des
déformations intenses ou sont en état de dégradation
accrue et atteignent une phase de rupture prématurée.
Le travail de recherches entrepris dans le cadre de ce
mémoire consiste à travers une recherche bibliographique, de
donner l'état actuel des connaissances du dimensionnement routier au
Sénégal et de contribuer à l'amélioration de ce
dernier par une tentative de proposition de nouveaux axes de réflexions
en vue du dimensionnement routier. En effet un bref historique du
dimensionnement a été fait pour situer le dimensionnement actuel.
Ce dernier comporte des méthodes empiriques qui sont marquées par
les méthodes CBR et CEBTP. Elles sont complétées par les
méthodes »dites rationnelles» qui utilisent grIce
à l'outil informatique, des logiciels comme
Alizé® et Ecoroute® permettant de
modéliser les structures multicouches et de calculer les contraintes
transversales et radiales ainsi que les déformations à travers
les différentes couches. La méthode mécanistique prend en
compte le comportement réel des matériaux en utilisant l'appareil
triaxial à chargements répétés pour la
détermination du module réversible des matériaux
granulaire et du module dynamique des matériaux bitumineux. Vu
l'utilisation de toutes ces méthodes les problèmes persistent
encore sur le dimensionnement de nos chaussées. Mais avec les
perspectives dégagées, le dimensionnement pourrait prendre une
autre envergure pour la réalisation des chaussées de
qualités et à longue durée de vie.
Mots clés : dimensionnement, module
réversible, module dynamique mécanistique, CBR, CEBTP.
Introduction
La réalisation des infrastructures routières
passe par un dimensionnement adéquat. Ainsi, le dimensionnement des
chaussées consiste à définir la nature et
l'épaisseur des différentes couches afin de s'assurer que,
pendant toute la durée de service de l'ouvrage, la chaussée ne
présente pas de déformations préjudiciables en termes de
confort et de sécurité routière. Cependant, la plupart des
routes sénégalaises, subissent des déformations intenses
ou sont en état de dégradations accrues et atteignent une phase
de rupture prématurée. Ce qui nous laisse penser qu'au
Sénégal, la plupart des entreprises n'utilisent pas de normes, ni
de spécifications sérieuses, ni des moyens nécessaires
pour un bon dimensionnement. La non maitrise des paramètres
d'entrées des codes de calcul de dimensionnement vient se greffer
à ce problème. Ceci remet en cause le dimensionnement, les
méthodes de mise en oeuvre des matériaux, donc de construction
routière et surtout les spécifications sur les matériaux
à utiliser. D'où la nécessité de trouver de
nouvelles techniques de dimensionnement afin que le Sénégal
obtienne des chaussées de qualité et à longue durée
de vie.
Ce mémoire s'articule autour de quatre chapitres :
Le premier chapitre commence par les
généralités sur les routes à travers lequel la
constitution et les différents types de chaussées sont
exposés ainsi que les matériaux utilisés en corps de
chaussés.
Le second chapitre traite de
l'évolution historique du dimensionnement routier, en faisant un bref
rappel des différentes étapes dans le processus de mise en place
des techniques et méthodes de dimensionnement des chaussées.
Le chapitre trois présente
l'état actuel des connaissances sur les méthodes de
dimensionnement utilisées au Sénégal.
Le chapitre quatre expose les
problèmes du dimensionnement ainsi que les perspectives
envisagées.
Ce mémoire se termine par une conclusion
générale et les perspectives.
Chapitre 1. - Généralités sur les
structures routières
Une route peut être définie comme une structure
plane, conçue et dimensionnée pour garantir l'écoulement
du trafic dans de bonnes conditions de visibilité, de
sécurité et de confort pour les usagers et assurer une
fonction pour une période de service minimale fixée au stade de
l'élaboration du projet.
1. - 8LIKsLIiLIKLIWE'KnFIFICKNe
Une chaussée est constituée d'une superposition
de couches de matériaux différents dont l'ensemble est
appelé superstructure et reposant sur une infrastructure. Dans
l'infrastructure nous avons le sol de plate-forme et une couche de forme, la
superstructure est constituée d'une couche de fondation, d'une
couche de base et d'une couche de surface ou de revêtement
(figure 1).
Fig. 1. - Schéma structural d'une
chaussée (Pouteau 2004, in Diakhaté, 2007)
Le sol de plate-forme ou sol-support
correspond au terrain occupant les parties supérieures des
terrassements. Sa portance influence pour une grande part l'épaisseur
des couches de chaussée qui reposent sur elle-même. Au
Sénégal, le sable constitue le matériau de base des
plate-formes routières.
La couche de forme sert à
améliorer et à optimiser la portance du sol. Elle peut être
constituée soit de matériaux grenus roulés ou
concassés, soit de matériaux traités aux liants
hydrauliques.
La couche de fondation est la couche
sus-jacente à la plate-forme, elle permet d'assurer une
répartition homogène des contraintes sur la couche de forme ou
plate-forme supérieur des terrassements. Elle est
généralement constituée en grave ou un mélange
naturel de gravier et de sable.
La couche de base constitue avec la couche de
fondation, l'assise de la chaussée. Elle supporte les charges de trafic
transmises par le revêtement, et doit être constituée de
matériaux suffisamment durs pour résister à l'attrition.
Elle est souvent constituée de graves latéritiques ou
améliorés au ciment, ou un sable amélioré au ciment
ou au bitume. La couche de surface est
généralement en bitume, en béton de ciment ou en
béton bitumineux. Cette couche permet d'adoucir la surface de roulement,
d'assurer la distribution des charges transmises dans la chaussée et
dans le sol et de protéger l'assise contre l'action du trafic et des
intempéries.
1.1. - Les matériaux de chaussées
Au Sénégal, la plupart des matériaux
utilisés en technique routière sont :
|
Les sables qui peuvent être naturels ou traités au
ciment ou au bitume, Les graveleux latéritiques ;
Les graves ;
Les enduits superficiels ;
Les bétons bitumineux et enrobés denses, de
même que les Sand-Asphalt.
|
1.1.1. - Les sables
Parmi les sables utilisés on distingue :
a. Les sables naturels
Ce sont des granulats de dimension maximale inférieure
ou égale à 6,3 mm et dont leur pourcentage en fine est
inférieur à 35 %. Ils sont utilisés en couche de fondation
pour les trafics T1, T2 et rarement T3 lorsque la couche de base est
granulaire. Si les propriétés du sable ne sont pas convenables,
on peut les améliorer par apport de concassés 0/D ou d/D
(correction granulométrique).
b. Les sables traités au
ciment
Ce traitement se fait pour les sols peu ou pas argileux. Ils
sont utilisés en couche de fondation lorsque la couche de base est en
grave-bitume ou en grave ciment. Ce traitement permet de rigidifier la couche
de fondation et absorber les contraintes dues à la traction à la
base des graves traitées.
c. Les sables traités au
bitume
Ils sont utilisés pour les sols qui ont une bonne
portance avec une mauvaise tenue à l'eau. Le sable bitume convient en
couche de base pour les trafics T1, T2 et parfois T3 Il peut également
être utilisé en couche de roulement (c'est le cas des sables
enrobés à chaud ou Sand-Asphalt et les enrobés fins ou
micro-béton).
1.1.2. - Les graveleux latéritiques
Ils sont souvent utilisés en couches d'assise crus,
améliorés ou stabilisés selon le trafic et la
plate-forme.
1.1.3 - Les graves
Ce sont des mélanges granulométriques continus
de cailloux, graviers et de sables avec généralement une certaine
proportion de particules plus fines. Ils peuvent être utilisés en
couche de revrtement et en couche d'assise.
1.1.4. - Les enduits superficiels (ESU)
Ce sont des couches de bitume et de gravillons.
,Ils doivent assurer la rugosité et
l'étanchéité de la couche de surface.
1.1.5. - Les bétons bitumineux et enrobés
denses
Ce sont des mélanges de granulats et d'une certaine
quantité de bitume, posés en couche de liaison ou de
roulement.
1.1.6. - Le Sand-Asphalt
Il est constitué de sable roulé et de bitume entre
6,5 et 7 % du poids. Son utilisation est conseillée pour les trafics T1
et T2.
2. - Différents types de chaussées
Structures types
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Nature des couches
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Commentaires
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Surface
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Base Fondation
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Souples
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Bitumineuse
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Graves Non Traitées (GNT)
|
Epaisseur totale de la structure comprise entre 300 et
600 mm
|
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Bitumineuses épaisses
Matériaux bitumineux
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Epaisseur des couches d'assise comprise entre 150 et 400 mm
|
Semi-rigides
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bitumineuse
|
MTLH
|
Epaisseur des couches d'assise comprise entre 200 et 500
mm
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Rigides
|
Béton de ciment (150 jà 400 mm
d'épaisseur)
|
Soit en MTLH Soit en GNT Soit bitumineuse
|
Couche de forme en MTLH Dispositions particulières
(dalle goujonnées ou non, béton armé continu, etc.)
afin d'assurer une continuité mécanique au franchissement
d'une fissure due au retrait du béton
|
Mixtes
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Matériaux bitumineux
|
MTLH
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Rapport de 0,5 entre l'épaisseur de matériaux
bitumineux et celle de la structure de chaussée
|
Inverses
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bitumineuse
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GNT
|
MTLH
|
Epaisseur de la GNT (environ 120 mm)
|
Tableau 1. - Les différents types de
chaussées (Pouteau 2004, in Diakhaté, 2007)
Conclusion
Les structures routières sont diverses et
variées, cependant au Sénégal, la structure de
chaussée souple est la plus utilisée. Sa conception
nécessite l'utilisation de matériaux composites adéquats.
Ces différentes structures sont le résultat d'une
évolution successive des chaussées aboutissant aujourd'hui
à de telles chaussées. Il est donc important de connaitre
l'historique des chaussées pour comprendre l'évolution des
structures routières.
Chapitre 2. #177; Evolution du dimensionnement
routier
Ce passage fait un bref rappel historique pour situer
l'état actuel du dimensionnement routier au Sénégal,
apprécie les traits originaux et le processus d'évolution.
1. - Historique du dimensionnement routier
1.1. #177; Histoire des chaussées
Les romains furent les premiers à utiliser une
technique uniforme pour construire des routes, puis vient l'ère de
Macadam et Telford avant les années d'Asphalte et du béton de
ciment Portland.
1.1.1. - Les routes romaines
Les routes romaines étaient composées de quatre
couches (du haut en bas) :
|
Une couche de surface lisse, constituée de blocs
polygonaux jointifs,
Une sorte de couche de base composée de gravier et de
sable mélangé de chaux ; Une couche composée de moellons,
de petites pierres et de mortier de chaux ; Une dernière couche
constituée de moellons plats et de mortier de chaux.
|
L'épaisseur totale de ces chaussées était
environ 0,9 m et la largeur des routes de 4,3 m ou moins. Une illustration de
la structure de la chaussée romaine, est montrée à la
figure 2.
Fig.2. - Structure de la chaussée romaine
(Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010)
1.1.2. #177; Les routes de Telford
Thomas Telford (né en 1757) a tenté,
autant que possible, de construire des routes sur les pentes relativement
faibles afin de réduire le nombre de chevaux nécessaires au
transport de fret. En outre, la section de chaussée a été
d'environ 350 à 450 mm en profondeur et généralement
spécifiée en trois couches. La couche inférieure large
(100 mm) et de (75 à 180 mm) de profondeur, est
constituée de grosses pierres. (Collins et Hart, 1936). C'est cette
couche spécifique qui rend la conception unique de Telford (Baker,
1903). Au dessus de cette couche, nous avons deux couches de pierres de 65 mm
maximum. Elles sont surmontées par une couche d'usure de gravier
(environ 40 mm d'épaisseur) (figure 3). Ce système
pouvait supporter une charge correspondant à 88 N/mm.
Fig. 3. - Structure de chaussée
»Telford» (Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010)
1.1.3. - Les routes de Macadam
Macadam a observé que la plupart des routes
britanniques ont été composées de graviers arrondis. Il
savait que cet agrégat angulaire sur un sol de fondation bien
compacté aurait des résultats nettement meilleurs. Il a
utilisé une surface en pente du sol de fondation sur laquelle il
plaça deux couches d'environ 200 mm, surmontée d'une couche de
roulement épaisse de 50 mm. La plus grande charge admissible pour ce
type de conception a été estimée à 158 N/mm. La
figure 4 montre la représentation typique d'une chaussée
Macadam.
Fig. 4. #177; Structure type de la
chaussée Macadam (Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010)
1.1.4. #177; Les routes en Asphalte
La structure d'asphalte placé sur un socle en béton
(fondation) est devenue populaire au cours des années 1800.
Baker (1903) décrit que ce système est constitué :
|
D'une couche de roulement 40 à 50 mm d'épaisseur
composée de ciment et de sable d'asphalte,
D'une couche de liaison (environ 40 mm
d'épaisseur) composée de pierres concassées et de
ciment bitumineux ;
D'une couche de base en béton, épaisse de 100 mm
pour les chaussées de faibles trafics et de 150 mm les routes à
trafics élevés (Baker, 1903).
|
L'épaisseur finale était basée sur le poids
de la circulation, la résistance du béton et la portance des
sols.
2. - Méthodes de dimensionnement
Les différentes structures exposées ci-dessus
étaient dimensionnées à partir des spécifications,
viennent par la suite les méthodes américaines de dimensionnement
comme les méthodes WASHO, AASHO et AASHTO. Seules les méthodes
AASHO, AASHTO seront traités dans ce sous chapitre.
2.1. - Méthode AASHO
Cette méthode est née, à la suite d'un
constat fait sur l'accroissement considérable de la circulation
routière, qui créait des dommages sur les chaussées
américaines et l'exigence des ingénieurs à
l'amélioration des techniques de conception routière. Elle est
basée sur l'observation du comportement sous trafic de chaussées
réelles ou expérimentales. Il s'agit d'établir par
régression multiple, des relations entre la durée de vie,
l'épaisseur des couches et les propriétés
mécaniques des matériaux. Cette méthode permet
d'établir des lois d'équivalence entre essieux de charges
différentes, de relier statistiquement les déflexions à la
structure de la chaussée, de définir un indice de qualité
de service des chaussées PSI (ou Present Serviceability Index)
ou indice de viabilité et un indice d'épaisseur pouvant
s'exprimer par une forme linéaire des épaisseurs des
différentes couches :
D1 : épaisseur de la couche de surface
D2 : épaisseur de la couche de base
D3 : épaisseur de la couche de surface
a1, a2 et a3 sont des coefficients d'équivalence entre
les couches selon leur nature.
2.2. - Méthode AASHTO
La méthode américaine de dimensionnement des
chaussées AASHTO (American Association of State Highway and
Transportation Officials) est basée sur une analyse empirique des
résultats des essais de O$ $ 6+ 2 111Dd test
réalisés à la fin des années 1950. Cette
méthode a subi une évolution importante depuis 1961
jusqu'en 1993 suivant quatre versions. Son rôle est
d'établir une relation entre les caractéristiques structurales
de la chaussée et l'évolution dans le temps du niveau de
qualité des chaussées (exprimé en indice de
viabilité ou PSI). Elle prend en compte les paramètres
suivants :
|
La performance de la chaussée, Le trafic,
Le sol d'infrastructure,
Les matériaux de construction ; La qualité de
drainage ;
Le niveau de fiabilité de l'ouvrag
|
Le dimensionnement se fait à l'aide d'équations
de régression traduites sous forme d'abaques et de formules permettant
de choisir l'épaisseur de la chaussée en fonction du trafic
cumulé considéré et la dégradation de la
qualité d'usage de la route. La notion de qualité d'usage de la
route est définie par PSI (Present Serviceability Index) qui
varie de zéro à six. Les données de trafic sont converties
en nombre d'essieux standards W18.correspondant à 18 kips ou 80 kN Pour
une structure de chaussée choisie, un nombre structural SN
(Structural Number) est calculé et comparé à sa
valeur minimale. Cette valeur minimale correspond à la somme
pondérée des épaisseurs des différentes couches, et
tient compte de la nature des matériaux et
des conditions de drainage de chaque couche. Le dimensionnement
à partir de cette méthode répond aux étapes
suivantes:
|
Calcul du nombre structural,
Résolution de l'équation AASHTO Répartition
des épaisseurs.
|
2.2.1. - Calcul du nombre structural
Ce nombre se calcul à partir de la formule suivante :
32
log
,
a1, a2, a3 sont les coefficients structuraux pour le
revêtement, la fondation et la sous-fondation respectivement
Di est l'épaisseur de chaque couche;
mi est le coefficient de drainage de la couche.
2.2.2. - 5 ps11N150:11qpiNINKE$ $ 6+ 7 2
L'équation de régression pour une chaussée
souple est donnée par la formule suivante :
W18 : Nombre équivalent d'essieux standard ZRS0 :
Facteur de fiabilité
SN : nombre structurel
Mr : Module élastique de la
plate-forme
ÄPSI : Variation de l'indice de qualité de la
route
Cette équation est souvent accompagnée de l'abaque
ci-après (figure 5) :
Fig. 5. #177; Solution par abaque de
l'équation AASHTO (AASHTO, 1986)
2.2.3. - Répartition des épaisseurs
Les épaisseurs se répartissent comme suit (figure
6) :
Fig. 6. - Répartition des
épaisseurs selon AASHTO (AASHTO, 1986)
SN : nombre structural
D : épaisseurs des différentes couches
Conclusion
Ce rappel historique montre que le dimensionnement des
anciennes routes se faisait sans normes et ne prenait pas en compte l'effet du
trafic, les propriétés des matériaux et les conditions
environnementales. Cependant avec l'arrivé des méthodes AASHO et
AASHTO, les routes ont connu des structures particulières avec
l'utilisation de paramètres de dimensionnement. Ces méthodes ont
subi des évolutions successives et ont permis à des
réflexions aboutissant à la découverte des méthodes
actuelles de dimensionnement.
Chapitre 3. #177; ( WA Clkipt ANUIl CIP l4A1144lP l4t
routier au Sénégal
La méthode actuelle adoptée consiste à la
détermination des paramètres d'entrées, à
l'évaluation des sollicitations admissibles dépendant des choix
des matériaux et des techniques à mettre en oeuvre. Les
sollicitations induites par le trafic doivent être comparées avec
les sollicitations admissibles. Pour se faire, diverses techniques et approches
ont été imaginées et ont connu des évolutions
successives aboutissant à des modèles mathématiques
relativement précis avec l'avènement de l'outil informatique. Ces
démarches se déclinent aujourd'hui suivant trois approches :
empiriques, théoriques (méthodes dites rationnelles") et
mécanistique. En plus de ces méthodes, le Sénégal
utilise des spécifications définies dans le Cahier de
Prescription Technique (CPT).
1. - Exigences du CPT sur les différentes
couches
C'est une pièce contractuelle contenant des
spécifications et des méthodes d'exécutions de
travaux routiers. Elle permet de définir les matériaux
et les conditions de leurs utilisations.
1.1. #177; Plate-forme de la chaussée
C'est la partie supérieure des terrassements sur
laquelle vient s'appuyer le corps de chaussée. Les 30 derniers
centimètres de la plate-forme doivent ~tre compactés à 95
% de l'optimum Proctor modifié. Elle ne doit pas présenter des
bosses ou flaches excédents 3 cm, pour cela elle doit être
soigneusement nivelée. Avant la mise en place des remblais ou des
couches de chaussées, la plate-forme existante, devra être
scarifiée, mise en forme, compactée, afin de s'assurer une bonne
assise et un accrochage satisfaisant des matériaux d'apport. Les
matériaux utilisés en remblais devront présenter :
Une courbe Proctor à faible convexité,
Un Ip (indice de plasticité) 20 pour des
graveleux latéritiques et Ip (%) < 12 pour les sables limoneux ;
Un indice CBR, sur échantillon à 95 % de l'optimum
Proctor modifié (à 4 jours d'imbibition) > 20 ;
Un gonflement linéaire C (%) < 0,1%.
1.2. - Couche de fondation en latérite crue
Généralement en graveleux latéritique, la
couche de fondation se place au dessus du sol support. Son épaisseur
dépendra de la portance et de la dimension maximale admissible des
matériaux qui la constituent. Ces matériaux ont
généralement un CBR de 30 à 95 % de l'optimum après
quatre jours d'immersion. Ces matériaux doivent répondre aux
caractéristiques suivantes :
|
Un Dmax < 50 mm et courbe granulométrique continue avec
au minimum 50 % de refus au tamis de 2 mm pour la fraction supérieure
à 0,08 mm,
Un pourcentage de fines (éléments
inférieurs à 0,08 mm) compris entre 5 et 35 %, Un Ip
(indice de plasticité) < 20,
Une WL (limite de liquidité) < 40,
Un ãd (densité sèche) >
2,0g/cm3,
Un CBR < 30 à 95% de l'Optimum Proctor Modifié
après 4 jours d'imbibition, Un gonflement < 0,1 %.
|
1.3. - Couche de base en latérite ciment
La latérite au ciment constitue la solution
première pour la réalisation de la couche de base. Les graveleux
latéritiques seront améliorés par un apport de 3 % de
ciment. Ce traitement aura pour rôle d'augmenter la capacité
portante de la latérite. Les matériaux devront présenter
les caractéristiques suivantes :
Un Dmax < 50 mm et courbe granulométrique continue avec
au minimum 50 % de refus au tamis de 2 mm pour la fraction supérieure
à 0,08 mm,
Un coefficient d'uniformité [Cu = D60/D10] > 10,
Un pourcentage de fines (éléments
inférieurs à 0,08 mm) compris entre 4 et 20 %, Un indice de
plasticité inférieur à 20,
Un WL (limite de liquidité) < 40,
Un ãd (densité sèche) supérieure ou
égal à 2,1g/cm3,
Un indice CBR sur échantillon à 95% de l'Optimum
Proctor Modifié à 4 jours d'imbibition supérieur à
60,
Un gonflement nul.
1.4. - Matériaux de revêtement
Les revêtements de chaussée seront en
enrobé dense pour la couche de roulement. Les matériaux, dont
l'utilisation sera nécessaire pour la mise en oeuvre des
revêtements, seront donc :
|
Des granulats de concassage : qui peuvent être des
granulats pour enduits superficiels avec les dimensions 16/20, 8/16 et 3/8
selon le nombre de couches ou des granulats enduits superficiels pour
béton bitumineux.
Des liants hydrocarbonés : qui sont en mélange
sous forme de cut-backs et sont utilisés suivant leur fluidifié
ou cut-back 0/1 pour imprégnation, bitume pur 80/100 ou bitume 400/600
pour couche d'accrochage et enduits superficiels bicouche et monocouche, bitume
pur 40/50 pour béton bitumineux.
|
En plus des spécifications du CPT, des méthodes
européennes ou américaines sont également utilisées
dans le dimensionnement des chaussées sénégalaises. Il
s'agit entre autre des méthodes empiriques, théoriques et
mécanistiques.
2. #177; Dimensionnement par les méthodes
empiriques
Les méthodes empiriques les plus utilisées au
Sénégal sont les méthodes du CBR et ceux établies
par le CEBTP. Ces méthodes sont basées sur l'expérience et
l'observation du comportement des routes réelles ou
expérimentales, sous l'effet des charges, et donnent les
épaisseurs des couches en fonction de la nature du sol de plate-forme et
du type de trafic.
2.1. - Méthode CBR
Elle a été conçue par Porter (Porter,
1938) jà la suite d'une expérimentation de 14 ans sur les
chaussées californiennes au Etats-Unis. Il trouva une relation entre
l'indice CBR d'un sol et l'épaisseur minimale nécessaire pour
emprcher la rupture par déformation plastique de la chaussée.
Cette méthode est basée sur la résistance au
poinçonnement du sol support et la transmission des charges selon le
modèle de Boussinesq. Cette méthode utilise des abaques qui, en
fonction du CBR, donnent l'épaisseur totale de la chaussée. La
poursuite des travaux de Porter a aboutit à l'établissement de la
formule suivante :
e : épaisseur en cm
P : charge par roue en tonne
CBR : indice de portance californien
Des études faites par la TRRL (Transportation Road
Research Laboratory), ont permis d'améliorer la formule avec
l'introduction de l'effet du trafic N (nombre moyen journalier de
véhicules de plus de 1500 kg) et devient alors :
Dans ce cas, le poinçonnement de la plate-forme sera
complété par une analyse théorique dont l'objet est de
vérifier que les contraintes effectives de traction
développées à la base des couches rigidifiées,
soient compatibles avec les performances probables des matériaux.
2.2. - Méthode CEBTP
Cette méthode est le résultat de travaux
effectués par des ingénieurs du Centre Expérimental de
Recherche et d'Etudes du Bâtiment et des Travaux Publiques (CEBTP),
sur l'étude du comportement et le renforcement de 7 000 km de
chaussées bitumineuses.
Elle tient compte de deux critères :
|
L'intensité du trafic et la portance de la plate-forme et
donne l'épaisseur de la couche de fondation, de la couche de base et du
revêtement.
L'intensité du trafic et la nature des matériaux
des différentes couches afin de vérifier les
spécifications et leurs possibilités d'utilisation.
|
Le guide du CEBTP définit les classes de trafic et de sols
de plate-forme (tableau 2).
Classe de trafic
|
N équivalant PL CEBTP
|
Trafic équivalant véhicule /
jour
|
Classe de plate-forme CEBTP
|
T0
|
< 5 105
|
< 300
|
5 < CBR < 10
|
S1
|
T1
|
De 5 105 à 1,5 106
|
de 300 à 1000
|
10< CBR < 15
|
S2
|
T2
|
de 1,5 106 à 4 106
|
de 1000 à 3000
|
15 < CBR < 30
|
S3
|
T3
|
de 4 106 à 107
|
de 3000 à 6000
|
30 < CBR < 80
|
S4
|
T4
|
de 107à 2 107
|
de 6000 à 12000
|
CBR > 80
|
S5
|
Tableau 2. - Classes de trafic et de
plate-forme (CEBTP, 1982, in Ba, 2008)
Le guide donne également la liste nominative des
matériaux rencontrés, leurs caractéristiques
géotechniques et leurs conditions de mise en oeuvre. Un tableau à
double entrées traficportance du sol de plate-forme (tableau 3) permet
de déterminer l'épaisseur des différentes couches.
Trafic T1 T2 T3 T4
CBR Fondation Base Fondation Base Fondation Base
Fondation Base
de plate- (cm) (cm) (cm) (cm) (cm) (cm) (cm)
(cm)
forme
5 - 10
|
20
|
15
|
25
|
15
|
25
|
20
|
30
|
20
|
10 #177; 15
|
15
|
15
|
20
|
15
|
20
|
20
|
25
|
20
|
15 #177; 30
|
10
|
15
|
15
|
15
|
15
|
20
|
20
|
20
|
30 #177; 80
|
0
|
15
|
0
|
15
|
0
|
20
|
0
|
20
|
> 80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Revêtement (épaisseur moyenne)
|
Type I : (mono couche puis mono
couche d'entretien) (2cm)
|
Type II (bicouche sablé puis mono couche
d'entretien) (3 cm)
|
Type III (bicouche sablé puis 2,5 cm
d'enrobés denses) (4 cm)
|
Type IV (bicouche sablé puis 3 cm
d'enrobés d'entretien) (5 cm)
|
Tableau 3. - Tableau des épaisseurs
recommandées en fonction du trafic et du CBR de plate- forme
Cette approche empirique nécessite, pour donner des
corrélations fiables, un nombre important de sections
expérimentales et de mesures, ce qui entraine des coûts de
construction très élevés. D'autres inconvénients
viennent s'ajouter à ce problème : un temps de réponse
trop long, des extrapolations hasardeuses ainsi qu'une difficulté
certaine à généraliser les relations obtenues à
d'autres tronçons de routes. L'expérimentation ne peut cependant
~tre fructueuse, que si elle est sous-tendue par des méthodes dites
rationnelles.
3. #177; Dimensionnement par la méthode "dite
rationnelle"
Elle est basée sur la Mécanique des Milieux
Continus et sur la Résistance Des Matériaux. Ces dernières
présentent l'avantage de pouvoir être appliquées à
des structures sous différents types de climat et pour divers types
chargements de trafic.
Le comportement des matériaux de chaussées et de
plate-forme sera représenté par des modèles
mathématiques. Les sollicitations subies par les matériaux sous
l'effet du trafic seront déterminées. Elles seront ensuite
comparées aux sollicitations admissibles. Ceci permettra de
prévoir le développement de divers types de
détérioration au cours de la durée de vie de la
chaussée. Ce dimensionnement nécessite une démarche
adéquate.
3.1. - Démarche du dimensionnement Elle se
résume en cinq étapes :
Le pré-dimensionnement
Il s'agit une fois réunies les données
nécessaires au calcul, de choisir une couche de roulement et à
pré-dimensionner la structure par référence à des
situations comparables.
Le calcul de la structure
Les contraintes et les déformations seront
calculées sous l'essieu de référence 130 kN.
Vérification en fatigue de la structure et de la
déformation du support
La vérification est faite en comparant les contraintes
et déformations calculées à celles admissibles. Ces
valeurs limites sont déterminées en fonction du trafic
cumulé sur la période de calcul considérée, du
risque de ruine admis sur cette période, des caractéristiques de
résistance en fatigue des matériaux, des effets thermiques et des
données d'observation du comportement de chaussées de même
type.
Ajustement des épaisseurs
calculées
Les épaisseurs seront ajustées pour tenir en
compte des contraintes, d'épaisseurs minimale et maximale pour atteindre
les objectifs de compacité et d'uni, réduire les risques de
défauts de liaison aux interfaces en limitant le nombre d'interfaces, et
assurer une protection suffisante des assises traitées vis-à-vis
des phénomènes de remontée de fissures.
Définition de la coupe transversale de la
chaussée
C'est la précision du profil en travers de la
chaussée pour cela, les variations transversales d'épaisseurs des
couches sont fixées en fonction du trafic, des caractéristiques
géométriques du tracé, du rattrapage des pentes
transversales entre la plate-forme et la couche de surface.
Cette méthode repose sur des modèles
mathématiques pour les systèmes multicouches qui constituent les
chaussées a été marquée par un certain nombre
d'étapes :
Le modèle de Boussinesq (Boussinesq,
1885, in Berthier, 2009), créé et utilisé
initialement en mécanique des sols, ce modèle modélise un
massif élastique semiinfini soumis à l'action d'une charge
statique ponctuelle ;
Le modèle de Westergaard (Westergaard,
1926, in Berthier, 2009) donne les contraintes et déformations
d'un système constitué d'une plaque reposant sur un sol
assimilé à un ensemble de ressorts dont le déplacement
vertical en un point est proportionnel à la pression verticale en ce
point ;
Le modèle bicouche de Hogg (Hogg, 1938,
in Berthier, 2009) donne les contraintes et déformations d'une
plaque reposant sur un massif élastique semi-infini ;
Le modèle de Burmister (Burmister, 1943,
in Berthier, 2009) assimile la chaussée à une dalle reposant sur
un massif élastique semi-infini ;
Le modèle de Jeuffroy et Bachelez
(Jeuffroy et Bachelez, 1955, in Berthier, 2009), qui a
débouché pour la première fois sur un système
très complet d'abaques, a constitué une étape
fondamentale. La chaussée est ici représentée par deux
couches dont la couche supérieure est assimilée à une
plaque.
Avec le développement de l'outil informatique, cette
méthode "dite rationnelle" devient de plus en plus
appréciée avec l'utilisation des logiciels comme
Alizé®, Ecoroute® etc. Ces
dernières permettent de traiter le problème d'un multicouche dans
différentes conditions de collage ou de glissement des couches les unes
sur les autres. Le problème de cette méthode réside alors
dans la définition des caractéristiques des matériaux
à prendre en compte dans le calcul. L'utilisation de ces logiciels
nécessite alors la maîtrise des paramètres de
dimensionnement.
3.2. - Les paramètres de dimensionnement
Ce sont : le trafic, les sols de plate-forme, les variations
climatiques et l'aspect probabiliste du dimensionnement.
3.2.1. - Le trafic
C'est le paramètre le plus important dans le
dimensionnement. Il est déterminé à partir du nombre
équivalent d'essieu de référence NE donné par la
relation :
N : trafic cumulé de poids lourds
&$O E: EFRIEIFHPEOPIL11441AFEmR\en
Le trafic cumulé de poids lourds N est donné par
:
Si est appelé facteur de cumul on a alors :
Trafic Journalier Moyen (TJM)
t : c'est de débit total d'une période donnée en
jour divisé par le nombre de jours de cette période.
Le taux de croissance (i) est déterminé
à partir des résultats des comptages actuels et passés,
généralement ce taux est de 7%.
Le coefficient d'agressivité A, prend en
compte l'écart entre le poids standard et le poids circulant sur la
chaussée. En absence d'études, il faut prendre un coefficient
d'agressivité égal à 1,3.
La durée de vie (n) est la période
écoulée depuis sa date de mise en service jusqu'à
l'apparition des dommages. Elle est de 15 ans mais on assiste de plus en plus
à sa généralisation à 20 ans.
Le CAM est donné par :
NPL : nombre de poids lourds pendant la période de
comptage Kj : coefficient correspondant au type d'essieu
nij : nombre d'essieu élémentaire de type j et de
classe de charge i P0 : essieu de référence
Pi : charge de l'essieu
3.2.2. - Les sols de Plate-forme
Le Sénégal est couvert à 70% par du sable
limoneux avec un CBR variant de 10 à 35. Ce qui correspond aux
plate-formes de type PF3 et plus. Il existe également des sols ayant un
CBR très faibles. Ce sont en général des plate-formes
constituées de limons, de limons sableux et argileux, de tourbes etc.
Pour leur utilisation en plate-forme, ces sols devront être capables de
supporter les charges transmises par les autres couches de la chaussée
sans subir de dommages. La LCPC et la SETRA ont défini des classes de
plate-formes répondant au tableau suivant (figure 4).
Portance des sols : Classification et
essais
|
Type
|
Examen visuel (essieu de 13 t)
|
Indice portant CBR
|
Module de déformation à la
plaque EV2 (MPa)
|
Module de réaction du sol K (daN/ )
|
Type de sol
|
P0
|
Circulation impossible ; sol inapte
très déformable
|
CBR = 3
|
EV2 = 15
|
K = 3
|
Argiles fines saturées, sols tourbeux, faible
densité sèche, sol contenant des
matières organiques, etc.
|
P1
|
3 = CBR = 6
|
15 < EV2 = 30
|
3 < K = 5
|
Limon plastique, argileux et argilo-plastiques, argile
à silex, alluvions grossières,
etc. très sensible à l'eau
|
P2 ou
PF1
|
Déformable
|
6 = CBR = 10
|
30 < EV2 = 50
|
5 < K = 6
|
Sables alluvionnaires argileux ou fins limoneux,
graves argileuses ou limoneuses, sols marneux contenant moins de 35 %
de fines
|
P3 ou
PF2
|
Peu déformable
|
10 = CBR = 20
|
50 EV2 = 120
|
6 < K = 7
|
Sables alluvionnaires propres avec fines < 5 %,
grave argileuse ou limoneuses avec fines < 12 %
|
P4 ou
PF3
|
Très peu déformable
|
20 = CBR = 50
|
120 <EV2= 250
|
7 < K = 15
|
Matériaux insensible à l'eau, sables et graves
propres, matériaux rocheux sains etc. chaussées
anciennes
|
PEX
ou
PF4
|
CBR > 50
|
EVZ >250
|
K > 15
|
Tableau 4. - Les sols de plate-forme
(LCPC-SETRA, 1981)
Ces classes sont obtenues après une identification
complète des matériaux de plate-forme et à la
détermination de leurs modules de rigidité par des essais
à la plaque. Pour cela, il faut déterminer les paramètres
de nature, d'état et de comportement mécanique.
Paramètres de nature : il s'agit de déterminer la
granularité et l'argilosité.
Paramètres de comportement mécanique : il faut
déterminer dans ce cas l'indice CBR, le module de déformation EV2
ou le coefficient de rigidité. La détermination de ces
caractéristiques doit donc se faire dans les conditions les plus
défavorables de pluviométrie.
Paramètres d'état : permettent de
caractériser l'état hydrique des sols, fonction de
l'environnement dans lequel ils se trouvent. Ces états peuvent ~tre
très humide (th), humide (h), d'humidité moyenne (hm), sec (s),
ou très sec (ts).
3.2.3. - Climat et hydrologie
Le Sénégal appartient à la zone
intertropicale, il est donc caractérisé par une saison
sèche qui dure environ 9 mois et une saison des pluies de 3 mois. Les
températures sont plus accentuées vers l'Est et sur une bande de
la littorale Nord, avec des températures pouvant aller jusqu'à 45
°C et des différences de température avoisinant 15 à
20 °C à l'Ouest. Ces élévations de la
température, entrainent une perte de résistance des
matériaux bitumineux et fluage rapide. Les variations de
température quant' à elles, entrainent des ouvertures et des
fissures dans les matériaux traités au ciment.
La pluviométrie influence la teneur en eau naturelle et
le CBR qui est tributaire des états hydriques de la plate-forme. L'eau
entre dans les structures de chaussées de diverses façons. Elle
pénètre dans les structures de chaussées verticalement par
gravité, par migration subhorizontale à partir des accotements et
par action capillaire. Lorsque l'eau entre dans les structures de
chaussées, elle n'est pas rapidement évacuée, celles-ci
tendent à se dégrader plus rapidement. Si la collecte et
l'évacuation des eaux pluviales et souterraines hors de l'emprise des
chaussées n'est pas bien faite, l'eau peut entrainer des pertes de
portance des matériaux de chaussée et de la plate-forme et une
dégradation prématurée de la chaussée et même
des ruptures de plate-forme. La figure suivante (figure 7), schématise
comment l'eau peut se retrouver dans les structures de chaussées.
Fig. 7. - Pénétration de l'eau
dans la chaussée (Lebeau 2006, in Bilodeau, 2011)
3.2.4. - Les paramètres de correction
Ils sont liés à l'aspect probabiliste du
dimensionnement en effet, l'utilisation d'un modèle mathématique
des structures de chaussée, les essais réalisés sur les
matériaux sont basés sur les hypothèses probabilistes.
Pour en tenir compte, des coefficients sont utilisés dans le calcul des
déformations.
|
Le coefficient de calage kc : permet de corriger l'écart
entre les prédictions de la démarche de calcul et l'observation
du comportement de chaussées par rapport aux résultats des
essais de laboratoire.
Le coefficient de risque kr : permet d'ajuster la
déformation admissible au risque de calcul retenu en fonction des
facteurs de dispersion sur l'épaisseur et sur les résultats des
essais de fatigue.
Le coefficient de rigidité ks : tient compte de
l'hétérogénéité de la portance de la couche
de faible rigidité devant supporter les couches liées;
Le coefficient de discontinuité kd : permet de prendre en
compte l'effet de discontinuité de la couche de base.
|
La connaissance de ces paramètres joue un rôle
important dans le dimensionnement des différentes familles de
chaussées.
4.- Dimensionnement des différentes familles de
chaussées
4.1. - Les chaussées souples et bitumineuses
épaisses
4.1.1. - Modélisation des structures
Les structures sont représentées par un
système multicouche élastique, avec des couches collées
entre elles. Le module d'Young affecté au grave non traitée
(GNT) varie selon la nature de la couche, l'épaisseur de la
couche, et la qualité du grave utilisé. Les structures sont
représentées comme suit (figure 8).
Fig. 8. - Schémas de chaussée souple et
bitumineuse épaisse (LCPC, 1994) 4.1.2. - Critères retenus pour
le dimensionnement
4.1.2.1. - Cas des chaussées à faible
trafic
C'est le cas des chaussées constituées d'une
couche de roulement mince sur une couche de grave non traitée, devant
subir un trafic cumulé inférieur a 250 000 essieux standards.
La
t d
couche de roulement peut être un simple enduit ou en
béton bitumineux dont l'épaisseur est déterminée a
partir d'abaques définis dans le guide du LCPC.
|
L'épaisseur de la couche de base en grave non
traitée est fixée à 15 cm jusqu'à un trafic
cumulé NE de 100 000 essieux et a 20 cm au-dela.
L'épaisseur du grave non traitée est
déterminée vis-a-vis de l'orniérage du sol support.
|
Les critères a vérifier sont la déformation
verticale åz a la surface du sol support qui doit être
inférieure a une valeur limite admissible et la rupture par fatigue du
matériau bitumineux.
4.1.2.2 - Cas des autres chaussées souples et
bitumineuses épaisses
Pour les chaussées a fondation en grave
recomposé humidifié non traité, l'épaisseur du
matériau granulaire est déterminée en fonction de la
portance de la plate-forme. Les épaisseurs minimales retenues sont 15 cm
sur PF3, 25 cm sur PF2, et 45 cm sur PF1.
Ces structures sont vérifiées par calcul,
vis-a-vis de la rupture par fatigue a la base de la couche bitumineuse et de
l'orniérage des couches non liées et du sol-support. Il convient
également de vérifier que la déformation horizontale
åt a la base des couches bitumineuses reste inférieur a une
certaine valeur admissible, et que la déformation verticale
åz a la surface des couches non liées et du sol-support
reste inférieure a une valeur limite.
L'allongement admissible åt,adm a la base des couches
bitumineuses est donné par la relation :
å(NE, èeq, f) :
est la déformation pour laquelle la rupture conventionnelle en
flexion sur éprouvette est obtenue au bout de NE cycles avec une
probabilité de 50 %, pour la
température équivalente eq, et
à la fréquence f caractéristique des sollicitations subies
par la couche considérée.
ks, kc et kr sont respectivement les
coefficients de rigidité, de calage et de risque.
kr est un coefficient qui ajuste la valeur de la
déformation admissible au risque de calcul retenu en fonction des
facteurs de dispersion sur l'épaisseur (écart-type Sh)
et sur les résultats des essais de fatigue (écart type
SN).
u : Variable centrée réduite
associé au risque r
b : Pente de la loi de fatigue du matériau
(loi bi-logarithmique) : Ecart-type de la distribution de log N
à la rupture
kc: Ajuste les résultats du
modéle de calcul au comportement observé de chaussées de
même ) q type selon la nature du matériau bitumineux nous
pouvons retenir les valeurs de kc suivantes (tableau 5).
Matériaux
|
Kc
|
Grave-bitume
|
1,3
|
Béton bitumineux
|
1,1
|
EME
|
1
|
Tableau 5. - Valeurs du coefficient
kc (LCPC, 1994)
ks : coefficient qui prend en compte l'effet
d'hétérogénéités locales de portance d'une
couche de faible rigidité supportant les couches liées.
Module E < 50 MPa 50 MPa = E< 120 MPa
120 MPa = E
ks 1/1,2 1/1,1 1
Tableau 6. - Valeurs du coefficient
ks (LCPC, 1994) La loi de la fatigue des matériaux est
représentée par la relation :
NE : nombre de chargements équivalents calculé
à partir du trafic cumulé et du coefficient d'agressivité
CAM comme indiqué dans la classification du trafic.
É : Fréquence
b : Pente de la loi de fatigue exprimé sous
forme d'une loi bi-logarithmique
å6 : Elongation à 106 cycles
eq : Température équivalente
Cette loi peut être variée selon les structures en
fonction du climat et de la température.
4.13. - Vérification commune vis-à-vis du
support et les couches non liées
Pour les différentes structures de chaussées, il
est capital de vérifier que l'orniérage du sol support est
inférieur à une valeur admissible. A défaut d'autres
données, on retiendra pour cette vérification, le critère
de rupture sur la déformation verticale admissible åz,adm.
Pour les chaussées à moyen et fort trafic (T= T3),
Pour les chaussées à faible trafic (T < T3),
Le nombre d'essieux équivalent NE est calculé par
application des valeurs du coefficient d'agressivité moyen du trafic CAM
données par le tableau suivant (tableau 7) :
Classe
|
T5
|
T4
|
T3-
|
T3+
|
= T2
|
CAM
|
0,4
|
0,5
|
0,7
|
0,8
|
1
|
Tableau 7. - Valeurs du coefficient
d'agressivité moyen pour la justification de la tenue du sol support
(LCPC, 1994)
4.2. - Les chaussées à assise traité
aux liants hydrauliques
4.2.1. - Modélisation de la structure
On distingue le cas des structures comportant deux couches
d'assise et des structures avec une seule couche d'assise traité aux
liants hydrauliques.
Cas des structures comportant deux couches
d'assise
Pour les assises traités et réalisés en
deux couches (fondation et base), le calcul effectué pour le
dimensionnement, consiste à assimiler la chaussée à une
structure continue. La chaussée est alors représentée par
un ensemble multicouche élastique.
Cas des structures comportant une seule couche d'assise
en matériaux traité aux liants hydrauliques.
Dans ce cas, l'accroissement très important des
déformations au sol-support au voisinage des discontinuités que
représentent les fissures fait des sollicitations sur le support un
élément essentiel pour la tenue de ces chaussées. Avec la
difficulté de transfert de charges au droit de ces fissures, une valeur
minimale est imposée 25 cm pour les matériaux de classes G2 ou G3
pour un trafic cumulé NE =106. Dans le cas des
chaussées à faible trafic, cet épaisseur peut rtre
réduit jusqu'à 12 cm. Le dimensionnement de ces structures se
fait de façon particulière. La figure 10 montre une structure de
chaussées traitées aux liants hydrauliques.
Couche de surface en MB
MTLH
MTLH
Plate-forme
Fig. 9. #177; Structure de chaussées
à assise traité aux liants hydrauliques (LCPC, 1994)
4.2.2. - Critères retenus pour le
dimensionnement
Les calculs à la rupture par fatigue à la base
de la couche liée et de l'orniérage de la plate-forme seront
vérifiés pour ces chaussées à assise traité
aux liants hydrauliques. Cependant il faut vérifier que :
La contrainte de traction t à la base des couches
traitées aux liants hydrauliques est inférieure à une
valeur admissible. Le niveau à considérer est la base de la
couche traitée, s'il y a qu'une seule couche ou si les couches restent
collées ; sinon c'est la base de chaque couche traitée.
La déformation verticale åz à la
surface des couches non liées et du sol-support est inférieure
à la déformation admissible.
La contrainte de traction t,adm admissible à la
base des couches traitées aux liants hydrauliques est donnée pour
NE chargements par la relation :
t (NE) : contrainte pour laquelle la rupture en flexion sur
éprouvette de 360 jours est obtenue pour NE chargements.
NE : nombre de chargements équivalents calculé
à partir du trafic cumulé et du coefficient d'agressivité
CAM comme indiqué dans la classification du trafic.
kr sera le même que celui utilisé
dans les chaussées souples.
kd prendra comme valeur 1/1,25 pour les graves de classe G4
ou G5 et pour le béton compacté et 1 pour les graves
traitées de classes G2 ou G3.
kc selon la nature du matériau on a (tableau 8)
:
Matériau kc
Grave-ciment et grave-liants spéciaux routier de classe G3
1,4 Autres MTLH 1,5
Tableau 8. - Valeurs du coefficient kc (LCPC,
1994)
La loi de fatigue des matériaux traités aux liants
hydrauliques peut être généralement
représentée par l'expression :
Mais elle est souvent approchée par
|
|
Avec cette approximation nous pouvons écrire que :
Pour 105 < NE <107, et b sont
liés par :
1 0 : contrainte pour un cycle
=est la pente de la courbe de fatigue semi-logarithmique NE :
nombre de chargements équivalent
b : est la pente de la droite de fatigue
bi-logarithmique
1 t : contrainte de traction
4.3. - Les chaussées à structure mixte
L'objectif pour cette structure est de ne pas avoir de
remontée de fissures en surface pendant la durée de service
considérée.
4.3.1. - Modélisation de la structure
La structure est représentée par un ensemble
multicouche élastique (figure 11). A la mise en service, les couches
sont collées (continuité des déplacements aux
interfaces). Les élongations dans la couche bitumineuse sont
très faibles, se sont donc les matériaux de fondation qui sont
les plus sollicités. Cette couche bitumineuse traitée au liant
hydraulique sera endommagée par fatigue, après un certain temps.
Un glissement se produit alors à l'interface matériaux
bitumineux-matériaux traités aux liants hydrauliques. Ceci fait
chuter le module de la fondation en matériaux hydrauliques. On prendra
alors pour le dimensionnement, une valeur résiduelle égale au
cinquième du module initial. Dans ce cas, c'est la couche en
matériaux bitumineux qui est endommagée par fatigue tandis que la
couche de fondation évolue peu.
|
|
|
|
Couche de roulement
|
Couche de roulement
|
|
Interface collée
|
|
Interface collée
|
Matériaux traité aux
|
|
Matériaux traité aux
|
|
Liants hydrocarbonés
|
|
Liants hydrocarbonés
|
|
E1, õ1
|
|
E1, õ1
|
|
|
Interface collée
|
|
|
|
|
|
Interface glissante
|
Matériaux traité aux
|
|
Matériaux traité aux
|
|
Liants hydrauliques
|
Liants hydrauliques
|
E2, õ2
|
|
E2/5, õ2
|
|
Plate-forme
|
|
Plate-forme
|
|
Fig. 10. - Schéma d'une structure mixte
(LCPC, 1994)
Le catalogue des épaisseurs est donné par :
Trafic PF1 PF2 PF3
T0
T1
T2
T3
14 BB 15 GB 28 GH
8 BB 15 GB 28 GH
6 BB 12 GB 25 GH
6 BB 12 GB 25 GH
8 BB 18 GB 25 GH
8 BB 15 GB 22 GH
6 BB 12 GB 20 GH
8 BB 18 GB 22 GH
8 BB 15 GB 20 GH
BB : béton bitumineux GB : grave-bitume
GH : grave hydraulique
Tableau 9. - Catalogue des épaisseurs
d'une structure mixte en cm (Berthier, 2009)
4.3.2. - Critères retenus pour le
dimensionnement
Ces chaussées sont vérifiées par calcul
vis-à-vis de la rupture par fatigue à la base des couches
bitumineuses et de la couche traitée aux liants hydrauliques et de
l'orniérage du support. Il faut ensuite vérifier :
|
Que l'allongement åt à la base des couches
bitumineuses reste inférieur à une valeur admissible,
Que la contrainte de traction t à la base des couches
traitées reste inférieure à une valeur limite,
Que la déformation verticale åz à
la surface du sol support est inférieure à une valeur limite.
|
4.3.2.1. - Détermination de l'allongement
åt,adm admissible à la base des couches bitumineuses
Cette valeur est donnée par la relation :
La valeur du nombre de chargements équivalents (NE) est
obtenue en retenant pour la couche bitumineuse un coefficient
d'agressivité moyen CAM = 0,8 identique à celui pris pour les
chaussées bitumineuses.
4.3.2.2. - Détermination de la contrainte de
traction t,adm admissible à la base des couches traitées aux
liants hydrauliques
La valeur de t,adm, pour NE chargement, est
donnée par la relation :
1t (NE) : contrainte de traction pour NE chargements.
kr, kc et ks sont
respectivement les coefficients de risque, de calage et de
rigidité.
La valeur NE est obtenue en retenant pour la couche
traitée, un coefficient d'agressivité moyen CAM = 1,3 semblable
à celui des chaussées à assise traitée aux liants
hydrauliques.
4.3.2.3. - Choix des valeurs de risque de calcul pour les
chaussées à structure mixte Dans le cas de ces structures, on
considère :
Que les dégradations structurelles observées en
surface du revêtement résultent de la détérioration
par fatigue de la couche bitumineuse et de la transmission des
dégradations par fatigue de la couche de fondation traitée aux
liants hydrauliques,
Que le développement de ces dégradations s'effectue
indépendamment,
Qu'il existe un délai entre l'initiation de la
dégradation de la couche traitée et l'apparition des
dégradations associées en surface de la couche bitumineuse.
Pour la couche bitumineuse, le risque r1 sera le même
que celui donné dans les structures bitumineuses. Quant' à la
couche traitée aux liants hydrauliques, on retient comme risque de
calcul r2 supérieure à celle des structures à assise
traitée aux liants hydrauliques, en fonction du trafic (tableau 10).
Classe de trafic
|
T0
|
T1
|
T2
|
T3
|
Risque r2 (%)
|
3
|
10
|
20
|
35
|
Tableau 10. - Valeurs de risque de r2 (LCPC)
4.4. - Les chaussées à structure inverse
4.4.1. - Modélisation de la structure de
chaussée La structure est représentée par la figure 12
:
Couche de roulement
|
Interface collée
|
Matériaux traité aux Liants
hydrocarbonés
|
|
E1, õ1
|
Interface collée
|
Grave reconstitué humidifié
E2, õ2
|
E3,
|
|
Interface collée
|
Matériaux traité aux Liants hydrauliques
E4, õ3
|
Interface collée
|
|
Plate-forme
|
|
Fig. 11. - Schéma d'une structure
inverse (LCPC, 1994)
4.4.2. - Critères retenus pour le
dimensionnement
Cette structure est vérifiée par le calcul
vis-à-vis de la rupture par fatigue à la base des couches
bitumineuses et de la couche traitée aux liants hydrauliques et de
l'orniérage du support et de la couche de grave non traitée. Il
faut également vérifier les critères suivants :
Que l'allongement åt à la base des couches
bitumineuses reste inférieur à une valeur admissible,
Que la contrainte de traction t à la base des couches
traitées aux liants hydrauliques reste inférieure à une
valeur admissible,
Que les déformations verticales
åz à la surface de la couche de GRH
et du sol support sont inférieures à des valeurs limites
admissibles.
4.4.2.1. - ' pliIP iQIliIQ ERMIIQgIP eQl åt,adm
admissible à la base des couches bitumineuses
La relation suivante donne la valeur de åt,adm.
ks = 1 Car la couche bitumineuse repose
sur de GRH de module élevé (inférieur à 120
MPa). kc = 1,1 Pour une couche de base en béton
bitumineux, pour une couche de base en gravebitume 1,3 avec une couche de
surface de 4 cm d épaisseur.
NE est obtenu en prenant pour la couche bitumineuse, un CAM =
0,8.
4.4.2.2. - Détermination de la contrainte de
traction t,adm admissible à la base des couches traitées aux
liants hydrauliques
Dans ce cas nous avons l'expression suivante :
4.4.2.3. - Détermination de la déformation
verticale admIIMEGIEz,adm du sol support et de la couche de grave
reconstituée humidifiée
La déformation verticale limite admissible de la couche en
grave reconstituée humidifiée åz (GRH)
doit être supérieure de 20 % de celle du sol support.
4.4.2.4. - Choix des valeurs de risque de calcul pour les
chaussées à structure inverse Dans le cas de cette structure, il
est important de considérer :
|
Que les dégradations structurelles observées en
surface de la couche de roulement résultent de la
détérioration par fatigue de la couche bitumineuse et de la
transmission à travers la couche de GRIT des dégradations par
fatigue de la couche de fondation ; Qu'il existe un certain temps entre
l'initiation de la dégradation de la couche traitée et
l'apparition des dégradations associées en surface de la couche
bitumineuse.
|
Les risques r1 et r2 seront respectivement les mêmes que
les valeurs prises pour les structures bitumineuses et les structures à
assise traitée aux liants hydrauliques.
4.5. - Les structures en béton de ciment
4.5.1. - Modélisation de la structure de
chaussée
Dans une dalle en béton, les contraintes induites par
le trafic sont plus importantes lorsque la charge est disposée
près des joints transversaux, en coin ou en bord que lorsque celle-ci
est en milieu de dalle. Les contraintes en milieu de dalle sont
calculées en assimilant la chaussée à une structure
continue. Les effets de gradients thermiques et les discontinuités
transversales sont pris en compte en majorant les contraintes par un
coefficient déterminé en fonction de la fréquence des
gradients thermiques et du cumul des contraintes dues aux trafics. Il
dépendra de la qualité du transfert des charges escomptées
entre dalles pendant la durée de service de la chaussée. Le
calcul est donc effectué sur un multicouche élastique dans les
conditions de liaison suivantes :
L'interface couche de fondation- plate-forme est
considérée comme collée; Pour le béton
pervibré la couche de base est décollée de son support,
La couche de roulement en enrobé est collée sur son
support.
Dans le cas des dalles sur couche drainante, le
dimensionnement se fait empiriquement, l'épaisseur de la dalle est
choisie pour assurer un engrènement correct au droit des joints et pour
limiter les sollicitations sur le sol support. Ceci a conduit à retenir
actuellement une épaisseur de dalle supérieure à celle que
l'on pourrait déduire du calcul des contraintes de dalle.
Des épaisseurs pour un réseau national de 20 ans et un taux de
croissance de 7 % sont données dans le tableau suivant (tableau 11) :
Plate-forme PF1 PF2 PF3
Trafic
T1 (*)
|
39
|
37
|
35
|
T2 (**)
|
37
|
35
|
33
|
T3 (***)
|
32
|
30
|
28
|
(*) béton de ciment de classe 5.
(**) béton de ciment de classe 4 ou moins. (***)
béton maigre possible
Tableau 11. - Epaisseurs en cm des dalles de
béton sur couche drainante, pour les routes nationales (LCPC,
1994)
4.5.2. - Critères retenus pour le
dimensionnement
Cas des structures avec une couche de
fondation
Ces chaussées sont calculées vis-à-vis de
la rupture par fatigue de la couche de base et de la couche de fondation, en
vérifiant que les contraintes de traction à la base sont
inférieures aux valeurs admissibles.
Cas des structures en béton armé continu ou
goujonnées sur couche de forme Lorsque la couche de forme est
traitée et de qualité suffisante, la couche de fondation n'est
pas nécessaire pour une structure en béton armé continu ou
en béton goujonnée. La couche de forme est alors prise en compte
dans le calcul de la structure soit par les règles de surclassement,
soit par une étude globale couche de forme-chaussée.
L'érodabilité du support est réglée par la mise en
oeuvre d'une couche d'enrobés d'une épaisseur minimale de 5 cm
sur la couche de forme. Il faut également vérifier que la
contrainte de traction à la base de la couche de béton
armé continu et de la couche de forme traitée reste
inférieure à une valeur admissible.
Fig. 12. - Chaussée en béton
armé continu et chaussée en béton non armé sur
béton maigre (Berthier, 2009)
4.5.2.1. - Détermination de la contrainte de
traction admissible t,adm dans la couche de base en béton
Cette contrainte est donnée par :
4.5.2.2. - Détermination de la contrainte de
traction admissible t,adm dans la couche de fondation en béton maigre ou
en matériaux traités aux liants hydrauliques
Cette contrainte est donnée par :
4.5.2.3. - Choix des valeurs de risque pour la
chaussée en béton Il faut considérer :
|
Qu'il ya une indépendance entre les développements
des dégradations dans la couche de base et dans la couche de
fondation.
Le comportement de la couche de base n'est pas influencé
par la dégradation de la
|
couche de fondation qu'après un certain délai.
Cependant, pour les structures sans dispositif de transfert de
charge entre dalles, si r1 est le risque de calcul retenu pour la couche de
base, le risque de calcul retenu pour la couche de fondation est pris
égal à r2 = 2 r1. Pour les structures en béton armé
continu et en béton goujonné, le risque de calcul r2 est pris
égal à 50 %.
5. - Méthode mécanistique de
dimensionnement
C'est une méthode de dimensionnement peu utilisée
au Sénégal, qui cherche à relier les réponses
(contraintes et déformations) d'une structure aux éventuelles
dégradations pour prédire les dégradations
ultérieures correspondant à une durée de vie fixée
au stade de
l'élaboration du projet. Elle tient compte des
propriétés des matériaux, des conditions environnementales
et des conditions de chargements. Ces réponses (contraintes et
déformations) sont obtenues à partir de calculs
mathématiques des paramètres d'entrées et prédiront
les valeurs de contraintes et déformations qui pourraient endommager la
structure de la chaussée. Ces paramètres sont décrits par
des équations empiriques qui calculent le nombre de cycles de
chargements qui amènerait la structure à la rupture. Cette
méthode modélise mathématiquement les réponses de
la chaussée pour prédire les éventuelles
dégradations et ruptures. Cependant, il existe plusieurs modèles
mais le plus utilisé est le modèle des éléments
finis.
5.1 - Méthodes des éléments finis
La méthode d'élément fini (FEM)
est une technique d'analyse numérique pour obtenir les solutions
approximatives des éléments d'un massif de sol. Dans ce
modèle, les variables d'intérêt possèdent
généralement une infinité de valeurs parce qu'elles sont
fonction de chaque point générique dans la structure.Par exemple,
l'effort dans un élément particulier de la chaussée ne
peut pas être résolu avec une équation simple parce que les
fonctions qui décrivent les contraintes sont particulières
à un endroit spécifique.Cependant, la méthode
d'élément fini peut être employée pour diviser la
structure en un certain nombre de petits volumes discrets afin d'obtenir une
solution numérique approximative pour chaque volume individuel
plutôt qu'une solution exacte de forme close pour le volume entier de la
chaussée. Il y a cinquante ans les calculs impliqués en faisant
ceci étaient incroyablement pénibles, mais aujourd'hui les
ordinateurs peuvent les exécuter tout à fait aisément,
avec l'utilisation de logiciels tels que Mich-pave®,
Illi-pave® etc. Dans l'analyse de FEM d'un
revêtement souple, la région d'intérêt (la
chaussée et la plate-forme) est discrétisée dans un
certain nombre d'éléments avec les charges induites par la roue
sont au dessus de la région d'intérêt.
5.1.1. - / 1140UP 01/1 42W101s
Choisir une structure de chaussée,
Discrétisation de la structure : la région
d'intér~t est divisée en petits volumes discrets. Choisir les
fonctions d'interpolation : des noeuds sont assignés à chaque
élément et une fonction est choisie pour interpoler la variation
des variables au dessus de la région d'intér~t.
Trouver les propriétés des matériaux pour
déterminer les équations de matrices qui expriment les
propriétés des différents matériaux.
Assembler les propriétés des matériaux
pour obtenir une équation du système : combiner les
équations de matrice exprimant le comportement des matériaux et
former des équations de matrice en exprimant le comportement du
système entier.
Imposer les conditions aux limites.
Résoudre les équations du système.
Faire les calculs additionnels.
5.1.2. - Paramètres de sorties
Ce sont les contraintes et les déformations
théoriques en tout point de la structure de chaussée. Ces
contraintes et déformations prédiront les dégradations
futures correspondant à la durée de vie de la structure.
Fig. 13. #177; Réponses de la structure
par méthode des éléments finis (Wu et Fang, 2001)
5.2. - Détermination du trafic
Selon la méthode mécanistique, le trafic exprime
le nombre de répétitions de chargements des essieux dans toutes
les directions et sur toutes les voies. Il est déterminé à
partir du nombre équivalent de charge axial simple ou Equivalent
Single Axial Load (ESAL) donné par :
pi : pourcentage de la classe de charge i
Fi : facteur d'équivalence de la classe de charge i
ADT : average daily traffic ou trafic journalier moyen T : pourcentage de
camion
G : facteur de croissance
D : facteur de distribution directionnel
L : facteur de distribution de voie
Y : durée nominal
5.3. #177; / 4( 1:viro1:1:eme1:t
Les conditions environnementales sont prédites par
l'accroissement du climat. Ces conditions nécessitent la connaissance
des variations de températures, des précipitations et
l'humidité relative. Ces paramètres peuvent être obtenus
à partir des rapports météorologiques. Les conditions
environnementales obtenues devront être compatibles avec la structure de
la chaussée.
5.4. #177; Propriétés des
matériaux
Il s'agit de déterminer le module réversible des
matériaux granulaires et du module dynamique pour les matériaux
bitumineux.
5.4.1. - Le module réversible
Le module réversible des sols et de matériaux
granulaires est un paramètre essentiel pour le dimensionnement
mécanistique. Il permet de définir une structure multicouche pour
laquelle on peut modéliser le comportement contrainte-déformation
sous charge donnée à l'intérieur du domaine
élastique. Le module réversible est déterminé en
laboratoire par l'essai triaxial à chargements
répétés, permettant de simuler en un point des
véhicules sur la route en appliquant différents niveaux de
contraintes axiales de manière dynamique tout en confinant
l'échantillon. Le niveau de sollicitation des matériaux
granulaires dans la chaussée entraine un
comportement quasi-élastique, ce qui justifie
l'utilisation du module réversible avec les lois de
l'élasticité pour le dimensionnement.
Le module réversible MR caractérisant le mieux
l'état de l'élasticité acquise après quelques
cycles de chargement est calculé sur le 200ème cycle
de chargement de chaque palier. Ce module peut être relié à
l'état de contrainte par une relation de type :
MR : module réversible
1 d : contrainte déviatorique år :
déformation réversible
Selon Seed et al (Seed et al, 1962), le module
réversible est le paramètre équivalent au module
élastique de Young pour les matériaux granulaire. La figure 14
présente la déformation d'un matériau granulaire sous un
chargement dynamique inférieur à la résistance à la
rupture du matériau. Lors du relâchement de la contrainte, la
déformation réversible år (um) est
récupérée alors qu'une déformation permanente
åp s'accumule sous une contrainte déviatorique 1 d
(MPa).
Fig. 14. - Déformation permanente et
réversible d'un matériau granulaire sollicité par
une charge dynamique (Doucet et al., 2002, in Sarr
2008).
Le module réversible est surtout influencé par :
les effets des contraintes, de la masse volumique, de la granulométrie,
de la teneur en fines et de la taille maximale, de la teneur en eau, l'histoire
des contraintes et du nombre de cycles et de la durée de la charge, de
la fréquence et de la séquence de chargement.
5.4.1.1. - Modèles du module réversible
La modélisation du comportement réversible des
matériaux granulaires est complexe et des approches simplifiées
sont généralement adoptées pour le dimensionnement. Les
modèles les plus utilisés sont : le modèle de Hicks, le
modèle Uzan et le modèle Doucet.
Modèle de Hicks 1970 ou modèle K-
Ce module est le plus fréquemment utilisés, et surtout
pour les matériaux à gros grains il est représenté
par :
MR : Module réversible (kPa)
? : Contrainte totale (id+2z3) (kPa)
k1et k2 : coefficients de regression déterminés
expérimentalement
Modèle K-
Matériaux Coefficient K du modèle
Module réversible (MPa)
k1 k2 =378kPa =483kPa
Sindia 95% OPM 78,72 0,55 2,00 2,30
Sindia 2% ciment 68,96 0,67 3,66 4,30
Tableau 12. - Calcul du module
réversible par le modèle K- (Fall et al., 2008)
K K
2 3
M K d
Modèle K-i d
MR : module réversible
è : somme des contraintes principales
z d : contrainte déviatorique
k1, k2 : coefficients de régression
déterminés expérimentalement
Modèle K- d
Matériaux Coefficient k du modèle
Module réversible (MPa)
k1 k2 =69kPa =138kPa
Sindia 95% OPM 374,58 0,34 1,58 1,99
Sindia 2% ciment 545,26 0,39 2,91 3,83
Tableau 13. - Calcul du module
réversible par le modèle K- d pour les sols fins (Fall et
al., 2008)
Modèle de Witzack et Uzan (1988)
C'est le modèle le plus adéquat pour les
matériaux granulaires car il tient compte des effets de la
résistance au cisaillement des matériaux.
MR : module réversible
è : somme des contraintes principales
z d : contrainte déviatorique
k1, k2 et k3 : coefficients de régression
déterminés expérimentalement
Modèle Uzan
Matériaux
|
Coefficient k du modèle
|
|
k1
|
k2
|
k3
|
Sindia 95% OPM
|
72
|
0,63
|
-0,13
|
Sindia 2% ciment
|
56
|
0,87
|
0,11
|
Module réversible (MPa)
=69 kPa =138 kPa
d=69 kPa d=138 kPa
1,75 1,86
15,95 20,83
Tableau 14. - Calcul du module réversible
par le modèle universel (Fall et al., 2008)
Modèle de Andrei (1999)
MR : module réversible
: Contrainte de cisaillement octaédrique
: somme des contraintes principales
k1, k2, k3, k6 et k7 : coefficients de
régression déterminés expérimentalement
Pa : pression atmosphérique en bars
Modèle Andreï
Matériaux
|
Coefficient k du modèle
|
|
k1
|
k2
|
k3
|
Sindia 95% OPM
|
10710
|
-0,05
|
0,60
|
Sindia 2% ciment
|
17915
|
-0,11
|
0,87
|
Module réversible (MPa)
=483 Pa=100 kPa
d=69 kPa ôoct=32,53
504,59 567,07
Tableau 15. - Calcul du module réversible
par le modèle Andrei (Fall et al., 2008)
5.4.1.2. - Module dynamique
La couche de roulement en béton bitumineux est
directement affectée par les charges induites par le trafic et la
rupture par fatigue est souvent notée sur cette couche. Il est donc
important d'étudier le comportement de ce matériau, pour
prédire les dégradations futures. Des études faites sur ce
matériau montrent que les enrobés bitumineux ont un comportement
viscoélastique. Ce comportement dépend du temps de chargement
(fréquence), et sa réaction est retardée dans le
temps contrairement aux matériaux élastiques dont la
réaction est instantanée. Ce comportement peut être
caractérisé par la détermination du module dynamique qui
est la norme du module complexe.
Le module dynamique est déterminé à
partir du module complexe. Ce dernier est obtenu à l'aide d'un essai de
traction-compression directe sur une éprouvette cylindrique
d'enrobé de 75 mm de diamètre sur 150 mm de hauteur. Les
éprouvettes sont obtenues par carottage dans une plaque d'enrobé
de 100 mm d'épaisseur préparée à l'aide d'un
compacteur de plaque à pneu roulant. Les enrobés sont
malaxés en laboratoire et conditionnés 4 heures avant leur
(1)
(2)
compactage, afin de reproduire la production en centrale, le
transport et la mise en oeuvre de l'enrobé.
Le E* est déterminé à différentes
fréquences (0,1 à 10 Hz) et températures (-20 à
40°C), sous chargement cyclique à petite déformation (50
ìå), afin de déterminer le comportement
viscoélastique linéaire de l'enrobé.
L'essai de traction-compression directe pour sa distribution
homogène du chargement à l'intérieur de
l'éprouvette, ce qui permet une détermination directe des
contraintes et des déformations dans l'axe de chargement. Le chargement
est appliqué de façon uni-axiale en traction et compression
alternée, ce qui permet de conserver une hauteur d'éprouvette
constante au cours de l'essai. Le E* de l'enrobé est
déterminé par balayage de fréquence à
différentes températures. Selon le principe d'équivalence
temps-température applicable aux matériaux
thermorhéologiquement simple, la même valeur de |E*| peut
être obtenue avec différents couples de fréquence et de
température. Ainsi, les valeurs obtenues à différentes
températures peuvent être translatées à une
température de référence en déterminant la
fréquence équivalente pour obtenir la même valeur de |E*|
à cette température. La courbe unique obtenue à la
température de référence est dénommée courbe
maîtresse.
La courbe maîtresse de |E*| est modélisée
en fonction de la fréquence réduite (fr) à
l'équation(1) La fr est déterminée à
l'équation (2) par le facteur de translation (aT) qui est fonction de la
température à l'équation (3) Ainsi, la valeur |E*| de
l'enrobé peut ~tre prédite pour différentes
fréquences et températures jà partir des paramètres
de régression (ä, ~, â, ã, a1, a2)
déterminés par les essais de laboratoire.
(3)
E* : module dynamique (MPa)
fr : fréquence réduite
(Hz)
aT : facteur de translation (Hz)
f : fréquence (Hz)
T : température (°C)
ä, I, ã, â, a1, a2 : paramètres de
régression
En plus des propriétés des matériaux, le
dimensionnement mécanistique cherche à déterminer les
critères de ruptures et la fatigue des matériaux.
5.5. - MIA111 4G1eTGRPPDIHPITI GIBBEINEMOe
Les parties empiriques principales du processus
mécanistique-empirique de dimensionnement sont les équations
employées pour calculer le nombre de cycles de chargement à la
rupture.Ces équations sont dérivées de l'observation des
performances des chaussées en les reliant avec divers types
d'endommagement Actuellement, deux types de critères d'endommagement
sont identifiés, l'un concerne la fatigue et l'autre l'orniérage
du support.
5.5.1. - Critères de rupture par fatigue
Beaucoup d'équations ont été
développées pour estimer le nombre de cycles de chargement qui
pourrait amener la rupture par fatigue du béton bitumineux. Le
critère élaboré est donnée par :
Nf : nombre de cycles de chargements à la
rupture åt : déformation horizontale
E : module élastique
Fig. 15. - Limitation de la rupture par fatigue
du matériau bitumineux (Finn et al., 1977)
5.5.2. - / 114121p1aNIAGN PMPASSIU
Il est plus difficile à déterminer que la rupture
par fatigue. Il est souvent exprimée par :
Nf : nombre de cycles à la rupture :
déformation verticale
La figure 16 montre la relation entre la contrainte verticale et
le nombre de cycles de chargements qui amènerait le support à la
rupture.
Fig. 16. #177; Limitation de
l'orniérage du sol support (Finn et al., 1977)
Conclusion
Le dimensionnement des chaussées
sénégalaises montre l'utilisation de plusieurs méthodes.
Cependant, la méthode "dite rationnelle" est la plus
utilisée, mais elle présente quelques insuffisances du fait de
son incompatibilité avec notre environnement et la non prise en compte
du comportement réel des matériaux.
Les méthodes empiriques ont des applications
limitées, elles ne peuvent être appliquées que pour des
conditions pour lesquelles elles ont été établies.
La méthode mécanistique prenant en compte le
comportement réel des matériaux et simulant à des erreurs
prêts les conditions similaires auxquelles sont soumises les
chaussées est peu utilisée au Sénégal.
Il est donc important de trouver des perspectives qui pourront
contribuer à l'amélioration du dimensionnement. Les
problèmes et perspectives seront abordés dans le chapitre
suivant.
Chapitre 4. #177; Problèmes et perspectives du
dimensionnement routier
1. - Problèmes liés aux
méthodes
Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays
africains, la construction de routes se fait sans normes. De plus les
méthodes empiriques, rationnelles et mécanistiques n'ont pas
encore trouvé d'application universelle surtout en Afrique et au
Sénégal en particulier. En effet les entreprises
sénégalais utilisent des spécifications, et appliquent ces
méthodes de dimensionnement à leur guise.
Les paramètres d'entrées des codes de calcul
utilisés (Ecoroute®, Alizé®
et Mich-paye®), pour la résolution des
équations des méthodes rationnelles et mécanistiques, ne
sont pas maîtrisés par les tierces des personnes qui les
utilisent. Ce qui n'aura pas d'effets sur l'amélioration de
l'état actuel des routes.
Il faut noter également que, la méthode la plus
utilisée au Sénégal est la "méthode dite
rationnelle". Les coefficients utilisés pour le calcul des contraintes
admissibles sont ceux déterminés par le LCPC et les classes de
trafic sont ceux du CEBTP. Ces paramètres utilisés par les
bureaux d'études sénégalais présentent des
écarts par rapport à la durée de vie qui se
généralise maintenant à vingt ans. Ce qui aura des
influences notables sur la contrainte dite admissible prise en compte par les
calculs.
De plus le code de calcul Alizé® du
LCPC utilise les paramètres de l'élasticité
linéaire (module de Young et coefficient de poisson) pour le
calcul des contraintes et déformations, ces paramètres ne
correspondent pas au comportement réel des matériaux
utilisés en corps de chaussée. Ce qui aura également des
influences sur le calcul des limites admissibles. Ce qui justifie d'une part
les dégradations prématurées.
2. - Problèmes liés aux matériaux
et au mode de conception
L'incertitude sur le choix des modules est une première
illustration de la difficulté d'intégration des graves non
traitées dans une approche rationnelle du dimensionnement des
chaussées. En effet, les entreprises routières ont l'habitude
d'employer des modules élevés. Ce qui entraîne des
épaisseurs de chaussées faibles et des ruptures
prématurées, donc un sousdimensionnement des chaussées.
Notons également qu'au Sénégal il y a une
forte raréfaction de matériaux de qualité. En effet, on
constate qu'une latérite de qualité devient de plus
en plus introuvable. On assiste également de plus en plus à
l'épuisement des gisements basaltiques de Diack et que ceux de
Kédougou se trouvent à des distances trop
éloignées
La problématique sur le choix de la valeur du CBR de la
latérite reste à discuter, car certains soutiennent que la
latérite utilisée en fondation doit avoir un CBR de 60 au lieu de
30. D'autres refusent ces propos et déclarent qu'il existe des
latérites avec un CBR de 12 utilisés en fondation
également.
Il est important de souligner la non prise en compte du
comportement réel des matériaux dans le dimensionnement. En
effet, la méthode utilisée au Sénégal suppose que
les matériaux utilisés en corps de chaussée ont un
comportement élastique linéaire. Or des expériences ont
montré que les matériaux granulaires ont un
comportement élasto-plastique et les matériaux bitumineux un
comportement viscoélastique.
Il est important de noter qu'au Sénégal les
couches de base sont en latérite améliorée au ciment. En
effet certaines latérites contiennent des teneurs
élevées d'argile. Cette latérite améliorée
au ciment aura un indice de retrait dépassant celui de la
latérite, ce qui fait que les couches de base commencent à se
fissurer avant même la réception géotechnique.
Notons enfin l'insuffisance de moyens techniques des nos
laboratoires. Ce qui fait que la plupart des caractéristiques
intrinsèques des matériaux utilisés sont a priori
déterminées avec une marge d'erreur d'où des
résultats souvent biaisés.
Conclusion
Le dimensionnement routier doit ~tre une préoccupation
pour l'état du Sénégal. Ce dernier doit être
conscient des problèmes du dimensionnement afin d'imposer des normes et
le respect les cahiers de charge des projets routiers. Cependant, si la
méthode "dite rationnelle" reste encore la plus utilisée, elle
doit être révisée et utilisée selon les
matériaux disponibles et le climat qui règnent au niveau local.
La méthode mécanistique devrait de plus en plus être
utilisée dans le dimensionnement de nos routes afin d'obtenir des
chaussées de qualité et à longue durée de vie.
Conclusion générale et perspectives
Au terme de ce mémoire, nous pouvons dire que :
Les structures routières sont diverses et
variées, mais au Sénégal, la structure de chaussée
souple est la plus utilisée. Sa conception repose sur l'utilisation de
méthode adéquat. Ces différentes structures sont le
résultat d'une évolution successive des chaussées
aboutissant aujourd'hui à des chaussées particulières.
Le dimensionnement actuel des chaussées
sénégalaises montre l'utilisation de plusieurs méthodes.
Cependant, la méthode "dite rationnelle" est la plus
utilisée, mais elle présente quelques insuffisances du fait de
son incompatibilité avec notre environnement et la non prise en compte
du comportement réel des matériaux.
Les méthodes empiriques ont des applications
limitées, elles ne peuvent être appliquées que pour des
conditions pour lesquelles elles ont été établies.
La méthode mécanistique prenant en compte le
comportement réel des matériaux et simulant à des erreurs
prêtes les conditions similaires auxquelles sont soumises les
chaussées est peu utilisée au Sénégal.
Le dimensionnement routier doit donc être une
préoccupation pour les responsables étatiques
sénégalais. Ces dernières doivent être conscientes
des problèmes du dimensionnement afin d'imposer aux entreprises
routières des normes et des techniques de mis en oeuvre
adéquates, mais également le respect des cahiers de charge des
projets routiers. Dans ce cas, il est important de réunir les
laboratoires en particulier la CEREG et les universitaires afin de trouver des
normes propres au Sénégal.
Cependant, si la méthode "dite rationnelle" reste
encore la plus utilisée, elle doit être révisée et
utilisée selon les conditions qui règnent au niveau local. La
méthode mécanistique devrait de plus en plus être
utilisée dans le dimensionnement de nos routes afin d'obtenir des
chaussées de qualité et à longue durée de vie.
En perspective, nous pouvons dire que les acteurs du BTP
doivent prendre la peine de faire des études sérieuses pour
caractériser les matériaux routiers, en déterminant leurs
performances mécaniques, leurs modules adéquats et leurs
paramètres en fatigue pour un bon dimensionnement. En effet, la
méthode mécanistique, comporte des procédures
détaillées pour la conception des chaussées neuves, pour
l'évaluation future et leur réhabilitation. Cette méthode
doit présentement faire l'objet d'importants travaux pour faciliter son
adoption par les entreprises routières et son utilisation
fréquent dans le dimensionnement de nos chaussées.
Vu la raréfaction de latérite de qualité
et l'épuisement des gisements basaltiques de la région de
Thiès, il serait intéressant de retrouver des matériaux
alternatives à ces dernières. En effet, il serait important
d'étudier le comportement mécanique sous chargements cycliques
des granulats issus des roches sédimentaires, (calcaires),
magmatiques (rhyolites, gabbros, granites.) et les
roches métamorphiques (gneiss) du Sénégal, pour
évaluer leurs performances mécaniques, afin de les utiliser en
couche d'assise. Il y a intérêt alors à évoluer
rapidement vers cette méthode mécanistique pour mieux prendre en
compte, le comportement réel de ces matériaux d'assise.
Puisque l'appareil triaxial à chargements
répétés n'est pas disponible au Sénégal il
serait important de trouver des relations entre le module réversible et
le CBR pour s'approcher des propriétés réelles de nos
matériaux.
Si la méthode "dite rationnelle" reste encore
utiliser, elle doit ~tre accompagnée d'études approfondies, afin
de les rectifier et de les adapter au niveau local. Pour cela, il faut que les
sénégalais ainsi que les pays tropicaux se réunissent pour
mener des recherches afin de trouver des normes et des méthodes de
dimensionnement adéquats au niveau local.
De plus, des études pour la maitrise des paramètres
d'entrées des codes de calcul comme Alizé®,
Ecoroute® et Mich-pave®, doivent être
aussi préoccupantes.
Pour réduire le problème de dégradation
des chaussées, il serait intéressant de faire des recherches
destinées à mieux comprendre le mécanisme de formation des
ornières et de la rupture par fatigue des matériaux, en vue
d'analyser le rôle des différents facteurs contrôlant ces
phénomènes.
Il est également important de trouver un programme de
rénovation du matériel des laboratoires sénégalais,
à l'ambition d'acquérir l'appareil triaxial à chargements
répétés pour définir en laboratoire les modules et
le comportement élasto-plastique des matériaux granulaires non
liés de même que la viscoélasticité des
matériaux bitumineux , car les essais d'identifications habituels ne
permettent pas de prévoir, avec certitude, le comportement de ces
matériaux.
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Analysis and Circular Model Design of Steel Deck Pavement, publié in
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Table des matières
Résumé 6
Introduction 7
Chapitre 1. - Généralités sur les structures
routières 8
1. - Constitution d'une chaussée 8
1.1. - Les matériaux de chaussées 9
1.1.1. - Les sables 9
1.1.2. - Les graveleux latéritiques 9
1.1.3 - Les graves 9
1.1.4. - Les enduits superficiels (ESU) 9
1.1.5. - Les bétons bitumineux et enrobés denses
9
1.1.6. - Le Sand-Asphalt 10
2. - Différents types de chaussées 10
Chapitre 2. - Evolution du dimensionnement routier 11
1. - Historique du dimensionnement routier 11
1.1. - Histoire des chaussées 11
1.1.1. - Les routes romaines 11
1.1.2. - Les routes de Telford 11
1.1.3. - Les routes de Macadam 12
1.1.4. - Les routes en Asphalte 12
2. - Méthodes de dimensionnement 13
2.1. - Méthode AASHO 13
2.2. - Méthode AASHTO 13
2.2.1. - Calcul du nombre structural 14
2.2.2. - Résolution de l'équation AASHTO 14
2.2.3. - Répartition des épaisseurs 15
Chapitre 3. - Etats de l'art sur le dimensionnement routier au
Sénégal 16
1. - Exigences du CPT sur les différentes couches 16
1.1. - Plate-forme de la chaussée 16
1.2. - Couche de fondation en latérite crue 16
1.3. - Couche de base en latérite ciment 17
1.4. - Matériaux de revêtement 17
2. - Dimensionnement par les méthodes empiriques 17
2.1. - Méthode CBR 17
2.2. - Méthode CEBTP 18
3. - Dimensionnement par la méthode "dite rationnelle"
19
3.1. - Démarche du dimensionnement 19
3.2. - Les paramètres de dimensionnement 20
3.2.1. - Le trafic 20
3.2.2. - Les sols de Plate-forme 21
3.2.3. - Climat et hydrologie 22
3.2.4. - Les paramètres de correction 23
4. - Dimensionnement des différentes familles de
chaussées 23
4.1. - Les chaussées souples et bitumineuses
épaisses 23
4.1.2. - Critères retenus pour le dimensionnement 24
4.13. - Vérification commune vis-à-vis du support
et les couches non liées 26
4.2. - Les chaussées à assise traité aux
liants hydrauliques 26
4.2.1. - Modélisation de la structure 26
4.2.2. - Critères retenus pour le dimensionnement 27
4.3. - Les chaussées à structure mixte 28
4.3.1. - Modélisation de la structure 28
4.3.2. - Critères retenus pour le dimensionnement 29
4.4. - Les chaussées à structure inverse 30
4.4.1. - Modélisation de la structure de chaussée
30
4.4.2. - Critères retenus pour le dimensionnement 31
4.5. - Les structures en béton de ciment 31
4.5.1. - Modélisation de la structure de chaussée
32
4.5.2. - Critères retenus pour le dimensionnement 32
5. - Méthode mécanistique de dimensionnement 33
5.1 - Méthodes des éléments finis 34
5.1.1. - Les paramètres d'entrées 34
5.1.2. - Paramètres de sorties 34
5.2. - Détermination du trafic 35
5.3. - L'Environnement 35
5.4. - Propriétés des matériaux 35
5.4.1. - Le module réversible 35
5.5. - Critères d'endommagement de la chaussée
39
5.5.1. - Critères de rupture par fatigue 40
5.5.2. - L'orniérage du sol support 40
Chapitre 4. - Problèmes et perspectives du dimensionnement
routier 42
1. - Problèmes liés aux méthodes 42
2. - Problèmes liés aux matériaux et au
mode de conception 42
Conclusion générale et perspectives 44
Références bibliographiques 46
Liste des figures
Fig. 1. - Schéma structural d'une
chaussée (Pouteau 2004, in Diakhaté, 2007) 8
Fig.2. - Structure de la chaussée romaine
(Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010) 11
Fig. 3. - Structure de chaussée
»Telford» (Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010) 12
Fig. 4. - Structure type de la chaussée
Macadam (Collins et Hart, 1936 in WAPA, 2010) 12
Fig. 5. - Solution par abaque de
l'équation AASHTO (AASHTO, 1986) 14
Fig. 6. - Répartition des
épaisseurs selon AASHTO (AASHTO, 1986) 15
Fig. 7. - Pénétration de l'eau
dans la chaussée (Lebeau 2006, in Bilodeau, 2011) 23
Fig. 8. - Schémas de chaussée
souple et bitumineuse épaisse (LCPC, 1994) 24
Fig. 9. - Structure de chaussées à
assise traité aux liants hydrauliques (LCPC, 1994) 27
Fig. 10. - Schéma d'une structure mixte
(LCPC, 1994) 28
Fig. 11. - Schéma d'une structure inverse
(LCPC, 1994) 30
Fig. 12. - Chaussée en béton
armé continu et chaussée en béton non armé sur
béton maigre
(Berthier, 2009) 33
Fig. 13. - Réponses de la structure par
méthode des éléments finis (Wu et Fang, 2001) 35
Fig. 14. - Déformation permanente et
réversible d'un matériau granulaire sollicité par une
charge
dynamique (Doucet et al., 2002, in Sarr 2008).
36
Fig. 15. - Limitation de la rupture par fatigue
du matériau bitumineux (Finn et al, 1977) 40
Fig. 16. - Limitation de l'orniérage du
sol support (Finn et al., 1977) 41
Liste des tableaux
Tableau 1. - Les différents types de
chaussées (Pouteau 2004, in Diakhaté, 2007) 10
Tableau 2. - Classes de trafic et de plate-forme
(CEBTP, 1982, in Ba, 2008) 18
Tableau 3. - Tableau des épaisseurs
recommandées en fonction du trafic et du CBR de plate-forme 19
Tableau 4. - Les sols de plate-forme
(LCPC-SETRA, 1981) 22
Tableau 5. - Valeurs du coefficient
kc (LCPC, 1994) 25
Tableau 6. - Valeurs du coefficient
ks (LCPC, 1994) 25
Tableau 7. - Valeurs du coefficient
d'agressivité moyen pour la justification de la tenue du sol support
(LCPC, 1994) 26
Tableau 8. - Valeurs du coefficient
kc (LCPC, 1994) 27
Tableau 9. - Catalogue des épaisseurs
d'une structure mixte en cm (Berthier, 2009) 29
Tableau 10. - Valeurs de risque de r2 (LCPC)
30
Tableau 11. - Epaisseurs en cm des dalles de
béton sur couche drainante, pour les routes nationales
(LCPC, 1994) 32
Tableau 12. - Calcul du module réversible
par le modèle K- (Fall et al., 2008) 37
Tableau 13. - Calcul du module réversible
par le modèle K- d pour les sols fins (Fall et al., 2008)
37
Tableau 14. - Calcul du module réversible
par le modèle universel (Fall et al., 2008) 38
Tableau 15. - Calcul du module réversible
par le modèle Andrei (Fall et al., 2008) 38
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