4.2 En résumé, le Cloud Computing
Les caractéristiques techniques du Cloud Computing sont
donc :
· Du service informatique à la demande
· Lié à un accès réseau
performant et rapide
· Accessible depuis n'importe quel terminal et de n'importe
où
· Des mises en commun de ressources
· Une élasticité rapide
· Une facturation à l'usage
Basé sur 3 modèles de services :
· SAAS comme Google Apps,
Salesforce.com,...
· PAAS : Microsoft azure, Google Apps Engine,
Force.com..
· IAAS : Microsoft Azure, Amazon E
Appuyé par des modèles de déploiement
différents :
· Cloud privé : interne ou externe mais
propriétaire
· Cloud communautaire : pour une population, un groupe
· Cloud public : infrastructure déportée et
propriété du fournisseur
· Cloud hybride : utilisation conjointe du Cloud
privé et public
Mais quelles différences avec le pré Cloud
Computing ? L'externalisation n'est pas nouvelle, MEISSONIER, dans son ouvrage
"Externaliser le Système d'Information : Décider et Manager"
l'évoque et l'analyse sans faire référence au Cloud en
2006 juste avant la naissance du phénomène. De nombreux autres
ouvrages font référence à cette externalisation. Elle a
été mise en place par de nombreuses entreprises et les services
allaient de l'infogérance, de la tierce maintenance applicative, du
co-sourcing à l'ASP pour Application Service Provider. Si les trois
premiers modes perdurent, l'ASP tend à disparaitre face au Cloud.
Quelles sont les différences entre l'ASP et le Cloud
Computing ? Comme pour le Cloud, l'ASP propose des logiciels sur des
plates-formes externes à l'organisation, la ressemblance avec le mode
SAAS est évidente mais les différences sont là : le Cloud
est lié à un usage mutuel des logiciels sur le Web alors qu'avec
l'ASP, il s'agit davantage de l'hébergement en mode clientserveur
à usage mono client. Le mode de paiement est encore différent,
d'un paiement à la licence pour l'ASP, on passe à un paiement
à l'usage pour le Cloud. Enfin les possibilités apportées
par les nouvelles infrastructures dédiées aux Cloud permette
l'élasticité et la mutualisation des ressources techniques et
logicielles non abordées avec l'ASP. Avec l'arrivée du Cloud
Computing et son potentiel marketing, les clients potentiels devront tout de
même se méfier d'un « habillage Cloud » effectué
par certains éditeurs qui ne pourront proposer toutes les
possibilités annoncées par le Cloud Computing.
4.3 Potentiels du Cloud
4.3.1 Réduction des coûts
Comme pour tout type d'externalisation comme l'est le Cloud
Computing (public2), les managers escomptent une réduction
des coûts en l'adoptant. Pourtant une étude du cabinet Deloitte en
avril 2005 a démontré qu'une entreprise sur deux n'avait pas
réalisé les économies escomptées dans leurs projets
d'externalisation. S'il est difficile de chiffrer précisément les
gains obtenus, une étude aboutie doit éviter de découvrir
des coûts cachés post mise en place : les coûts liés
au paramétrage, à la reprise des données ainsi que la
formation des utilisateurs doivent être identifiés et
chiffrés au préalable.
Financièrement, l'adoption du Cloud Computing permet
de passer d'actifs immobilisés par l'investissement parfois lourd
d'infrastructure à des charges qui ne sont plus
représentées que par la consommation utilisée ainsi que le
note BLANDFORD : « Although cloud computing promises limitless capacity,
almost total flexibility and increased efficiency -- as well as the benefit of
moving IT spending from CapEx to OpEx...>>
Autre critère intéressant, avec la crise et la
volonté des entreprises ou organisations de réduire les
coûts, le TCO3 induit par les solutions de type Cloud Public
baisse de façon considérable ; le
2 Dans ce document, l'externalisation correspond
à la topologie de Cloud Computing public
3 TCO pour Total Cost Ownership soit le coût
total de possession qui n'est pas le coût seul de l'achat d'un produit
mais son coût cumulé tout au long de son cycle de vie
TCO représentant la totalité des coûts de
l'actif informatique dans son cycle de vie : acquisition, exploitation,
maintenance et modifications (mises à jour normales et de
sécurité), la valeur totale relative étant beaucoup plus
importante que la valeur d'acquisition, pour le groupe Gartner, le TCO peut
représenter jusqu'à 3 fois le coût d'acquisition. Aller
vers des solutions de type Cloud Computing permet ainsi d'influer ce centre de
coût comme le présente la société ITESOFT .
« dans le modèle SaaS, l'entreprise paie simplement un forfait
adapté à ses besoins, lui donnant le droit d'utiliser la
solution. Nul besoin de prévoir des licences serveur, des licences
clients, des licences tierces, pas de suppléments pour les mises
à jour, sans compter les coûts associés à
l'exploitation et à l'administration, pris en charge par le prestataire
" ; LAUDON K., LAUDON J., FIMBEL et COSTA confirme cela : « Les
entreprises qui utilisent le Cloud Computing [...] n'ont pas besoin de faire de
gros investissements matériels ou logiciels. A la place elles
achètent des services et ne paient que la quantité de ressources
qu'elles ont effectivement consommé " (Management des systèmes
d'information, 2010, p. 180). Cette flexibilité permise par le Cloud
permet d'ajuster à sa mesure les services utilisés sans craindre
un investissement injustifié. Enfin, le Cloud public permet
naturellement la mobilité des utilisateurs des systèmes sans
mises en place de règles complexes de sécurité.
Pourtant, si le Cloud présente des atouts
indéniables, il est difficile d'être catégorique en
indiquant que la réduction des coûts est forcément induite
par le Cloud, en effet, il est très complexe de comparer un
système interne intégré avec un mode Cloud comme il est
d'ailleurs difficile de comparer les différentes offres des fournisseurs
de Cloud.
De plus, des pertes financières potentielles sont
à envisager car des clauses manquantes ou incomplètes dans les
contrats établis avec les fournisseurs peuvent altérer le service
rendus sans recours simples : les cahiers des charges et les contrats se
doivent d'être très précis comme nous l'indique MEISSONIER
dans le cadre de l'externalisation.
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