A mes parents, longue vie a vous deux.
1
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« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
Je remercie tous ceux qui m'ont aidé
de
près ou de loin dans la réalisation
de
ce travail.
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ABREVIATIONS
AEN : agence pour l'énergie nucléaire
AND : autorité nationale désignée
CCNUCC : convention cadre des nations unies sur le changement
climatique
CDCF : fonds carbone de développement communautaire
CE : conseil exécutif du MDP
CERs : réduction d'émissions certifiées
CET : centre d'enfouissement technique
CFA : assistance au financement du carbone
CH4 : méthane
CO2 : gaz carbonique
COP : conférence des parties DD : développement
durable EDE : échange des droits d'émissions
EOD : entité opérationnelle
désignée
FBC : fonds Bio Carbone
FEM : fonds mondial pour l'environnement
GES : gaz à effet de serre
GIEC : groupe intergouvernemental d'experts sur
l'évolution climatique
GNC : gaz naturel comprimé GPL : gaz de pétrole
liquéfié HFC : hydrofluorocarbures ICS : industries chimiques du
Sénégal
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IEPF : Institut de l'énergie et de l'environnement de la
francophonie IFP : initiative Francophone de partenariat
MDP : mécanisme pour un développement propre
MOC : mise en oeuvre conjointe
MOUs : mémorandums d'ententes directes
N2O : protoxyde d'azote
OMM : organisation météorologique mondiale
ONG : organisation non gouvernementale PCF : fonds prototype
carbone
PDD : document descriptif du projet PED : pays en voie de
développement
PFC : hydrocarbures per fluorés PK : protocole de Kyoto
PNUD : programme des nations unies pour le développement
PNUE : programme des nations unies pour l'environnement SENELEC :
société national d'électricité
SF6 : hexafluorure de soufre
SONACOS : société nationale des oléagineuses
du Sénégal
UREC : unités de réduction d'émissions
certifiées
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SOMMAIRE
Introduction
PREMIERE PARTIE
LE MECANISME POUR UN DEVELOPPEMENT PROPRE :
UN CONCEPT NOUVEAU
CHAPITRE I : Le Fondement du Mécanisme
pour un Développement propre
SECTION 1 : L'objet de ce
Mécanisme du protocole de Kyoto
Paragraphe I 1 7114UuFIRQUeA éP iAAIRnA UI G( 6
UeAW A UHITS WI 11I Paragraphe II : la mise à niveau des PED
SECTION 2 : les secteurs concernés par le
mécanisme
Paragraphe I : la nature des projets MDP
Paragraphe II : les exceptions au MDP
CHAPITRE II : l'éligibilité d'un projet au
MDP
SECTION 1 : les conditions nécessaires au projet
MDP
Paragraphe I : les critères liés aux
parties
Paragraphe II : les critères liés au
projet
SECTION 2 : les acteurs institutionnels
indispensables à l'existence du MPD Paragraphe I : le
conseil exécutif du MPD
Paragraphe II : les deux instances désignées
(AND et EOD)
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DEUXIEME PARTIE
LE MDP UN OUTIL DE DEVELOPPEMENT IMPORTANT CHAPITRE
I : le MDP un moyen de coopération
SECTION 1 : un partenariat en gestation
Paragraphe I : l'initiative Francophone de partenariat
pour le MDP (IFP MDP) Paragraphe II : le renforcement de capacité
des acteurs du sud
SECTION 2 : les contraintes au développement du
MDP
Paragraphe I : faible implication des PED
Paragraphe II : le caractère complexe du MDP
CHAPITRE II : le MDP un double avantage pour ses
acteurs
SECTION 1 : un moyen de faire du
développement durable pour les pays du sud Paragraphe I
: le transfert de technologies propres
Paragraphe II : le financement des projets MDP
SECTION 2 : Un argument incitatif pour les pays
développés
Paragraphe I : un moyen de respecter leurs
engagements
Paragraphe II : un intérêt lié au
développement du marché du carbone
> CONCLUSION
> BIBLIOGRAPHIE
> TABLE DES MATIERES
6
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INTRODUCTION
Depuis un certain temps, un constat général est
fait sur la situation du climat dans le monde. Les températures
augmentent d'année en année, les catastrophes naturelles
deviennent plus fréquentes. Les inondations font des millions de sans
abris, exemple Bangladesh avec une tornade suivie d'inondation plus de 130 000
morts, les feux de brousses ravagent le peu qui reste de notre couvert
végétal, les cyclones deviennent plus meurtriers. Nous gardons
toujours à l'esprit les cyclones THELMA aux Philippines 6000 morts,
MITCH en Honduras et Nicaragua 9000 morts plus de 15 000 disparus et 2,3
millions de sinistrés, Inde passage d'un violent Ouragan sur l'Etat
d'Orissa 10 000 morts, sans parler de la désertification qui menace des
pays entiers et la liste est loin d'rtre exhaustive.
La nature est-elle devenue folle ou s'est elle
déréglée si oui quelles en sont les causes ? Voilà
la grande question au quelle le monde entier a essayé de répondre
à travers diverses études. C'est ainsi qu'est né le GIEC
(groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution climatique).
Crée en 1988 par l'organisation météorologique mondiale et
le programme des nations unies pour l'environnement PNUE, il regroupe des
scientifiques du monde entier. Il a jà son actif, quatre rapports sur
l'évolution climatique.
Mais il faut souligner que le monde se souciait
déjà en 1985 du climat donnant naissance à la convention
de vienne sur la protection de la couche d'ozone prenant appui sur les
conséquences néfastes que pourrait avoir sa modification sur la
santé des titres humains et sur l'environnement. Cette convention sera
suivie du protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la
couche d'ozone du 16 septembre 1987.
Le rapport de la commission BRUNTLAND inspire la
communauté internationale qui décide de se réunir, c'est
la conférence des Nations unies sur l'environnement et le
développement à Rio de Janeiro en 1992 qui entre en vigueur le 21
mars 1994. De ce sommet va sortir la convention cadre des nations unies sur le
changement climatique (CCNUCC) le 09 mai 1992 j à New York. Dans ce
sommet l'activité humaine est indexée comme étant la
source de l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre
(GES) dans l'atmosphère. Les GES font l'heure entrée dans cette
nouvelle aire de psychose et de schizophrénie du réchauffement
climatique.
Les GES sont entendus au terme de l'article premier de cette
déclaration comme des
« constituants gazeux de
l'atmosphère, tant naturels, qu'anthropiques qui absorbent
et
réémettent le rayonnement infrarouge ». Tout le
problème réside maintenant dans leur
7
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surproduction et leur présence massive dans
l'atmosphère du fait de l'homme. L'alerte sonnée oblige les
nations surtout les pays développés à trouver une solution
d'où le protocole de Kyoto du 11 décembre 1997 qui marque de ce
fait une étape décisive dans la lutte contre le
réchauffement climatique. Cette rencontre se montre comme une prise de
conscience collective pour réduire nos émissions GES. Six gaz
sont ainsi désignés comme responsable du réchauffement
climatique de notre planète à savoir le gaz carbonique (CO2), le
méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O), les hydrofluorocarbures
(HFC), les hydrocarbures per fluorés (PFC) et l'hexafluorure de soufre
(SF6)1.
Les plus grands pollueurs du monde excepté les Etats
Unis d'Amérique (qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto)
décident alors de réagir pour sauver la planète encore
qu'il est temps. Ils jugent nécessaire de réduire d'ici 2008-2012
leurs émissions de GES d'environ 5,2% par rapport à leurs niveaux
d'émission constaté en 1990. Ces pays s'engagent donc à
réduire ou à limiter leurs émissions de GES. Mais il a
fallu attendre encore 2005 pour voir l'entrée en vigueur de ce
protocole. Qui a du etre affiné par d'autres conférences comme
celle de Borne puis en 2001 par Marrakech où la mise en oeuvre du
protocole.
Ainsi, le protocole de Kyoto donne naissance à trois
mécanismes de flexibilité pour atteindre ses objectifs de
réduction ou de limitation des émissions de GES.
D'abord, un système international d'échange de
crédits d'émission article 17 du protocole qui énonce que
« les parties visées à l'annexe B peuvent participent
à des échanges d'émission aux fins de remplir leurs
engagements au titre de l'article 3 ». Ce mécanisme permet aux pays
industrialisés tenus de respecter leurs engagements de limitation ou de
réduction de leurs émissions d'échanger leurs
crédits inutilisés ou obtenus à travers des projets de
réduction des émissions installés à
l'étranger.
Ensuite, la mise en oeuvre conjointe (MOC) prévue
par les articles 4 et 6 du protocole
qui dispose que « toute partie visée à
l'annexe I peut céder à toute autre partie de même statut,
ou acquérir auprès d'elle des unités de réductions
des émissions découlant de projets visant à réduire
les émissions anthropiques par les sources ou à renforcer les
absorptions anthropiques par les puits de gaz à effets de serre dans
tout secteur de l'économie. ». Ce mécanisme permet ainsi le
transfert de droits d'émission du pays hôte au pays investisseur
à condition de «...ne pas dépasser les quantités qui
leurs sont attribuées .» article 4.
1 Roger GUESNERIE, Kyoto et l'économie de
l'effet de serre, Rapport du conseil d'analyse économique, janvier
2003, p.10
8
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Enfin, le mecanisme pour un developpement propre (MDP)
expliqué par l'article 12 du protocole est destine à «aider
les parties ne figurant pas à l'annexe I à parvenir à un
développement durable et d'aider les parties visées à
l'annexe I à remplir leurs engagements chiffrés de limitation et
de réduction de leurs émissions prévues à l'article
3 ».
Ce dernier mecanisme qui nous interesse dans le cadre de notre
travail a la particularité d'rtre destiné en principe aux pays en
voie de developpement. Dans ce mécanisme il ne s'agit pas
d'échange de crédit mais plutôt de création, par des
projets inities par des pays de l'annexe I qui ont un engagement de limitation
ou de réduction de leurs émissions de GES. Le projet peut d'ftre
porter par une institution publique ou privé dans le but de reduire les
emissions de GES.
Ce mecanisme vient dans un contexte oil les pays du Sud
doivent s'adapter aux changements climatiques par le transfert de technologies
plus propres et des financements beaucoup plus importants et appropries afin de
leurs permettre de connaitre un developpement durable. Les PED ne sont pas
tenus de manière contraignante à reduire leurs emissions de GES
qui du reste sont très faibles pour la bonne partie d'entres eux
comparées aux pays industrialises. Les PED presentent de ce fait des
besoins enormes de financement notamment en ce qui concerne les domaines de
l'énergie et des dechets ou encore le marche du carbone qui offre un
potentiel enorme.
Ainsi, en tant que moyen pour aider les pays du Sud, ce
mecanisme semble être une bonne opportunite pour constituer un levier de
developpement propre pour ces pays car pouvant leurs permettre
d'acquérir des technologies nouvelles mais aussi au regard des fonds qui
sont mobilises pour le financement des projets MDP, il peut impulser
l'investissement par l'acquisition de nouveaux
capitaux. L'un des plus grands avantages de ce
mécanisme devra rtre la coopération qu'il va engendrer entre les
pays développés et ceux du Sud. La lecture de ses objectifs
montre clairement les avantages que ces pays hors annexes I peuvent tirer des
MDP, par la diversité des projets qu'il touche et les choix
laissés aux Etats dans leurs politiques internes de developpement
durable en rapport avec ces projets. Neanmoins il faut signaler la
présence de quelques difficultés dans l'application de ce
mécanisme, contrairement aux deux premiers, les resultats de celui-ci
sont mitiges du fait de la faiblesse des projets enregistrés dans ces
PED d'autant plus, l'essentiel est concentré en Asie et en Amerique
latine, le continent Africain restant en traine. Par ailleurs, ces obstacles ne
doivent pas
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occulter les enjeux d'un tel mécanisme pour le
développement des pays du Sud qui ont besoin de s'adapter et aspirer au
développement durable.
remière partie) pour ces pays qui
sont
este impératif pour l'existence de ce
mécanisme (Deuxième partie
10
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PREMIERE PARTIE
LE MECANISME POUR UN DEVELOPPEMENT PROPRE :
UN
CONCEPT NOUVEAU
La convention cadre des nations unies sur le changement
climatique a degage la necessite de la protection de notre planète par
la stabilisation de nos emissions de GES. Ainsi plusieurs engagements ont ete
pris par les Etats mais sans effets contraignants d'où la COP3 des
parties à Kyoto pour des engagements fermes et chiffres. Ce protocole a
mis en place des mecanismes de flexibilite au nombre de trois. Le mecanisme
pour le developpement propre en est un. Celui-ci comme les deux autres est
destine à la lutte contre le changement climatique a cet effet son
fondement, objet de sa mise en place doit être analyse (chapitre
premier) de même que les conditions necessaires pour que les
projets qu'il comporte puissent rtre eligibles (chapitre
II).
CHAPITRE I : Le Fondement du Mécanisme pour un
Développement propre
Le protocole de Kyoto s'est surtout basé sur la
responsabilité différenciée des parties présentes
à cette conférence. Les pays dits de l'annexe I,
c'est-à-dire les pays industrialises et ceux qui aspirent à
l'économie de marché, ce sont engagés, mais de
manière plus stricte compare à la conference des parties sur le
changement climatique, à limiter ou à reduire leurs emissions de
GES et les pays en voie de développement se sont réservés
l'adaptation face aux changements climatiques donc pas d'obligations de
reduction de leurs emissions de façon officielles d'où l'objet du
mécanisme qui s'applique à ces deux types d'acteurs (section 1).
Par ailleurs, ce mécanisme de marché s'est orienté vers un
secteur bien defini avec un ensemble de projets clairement cibles (section
2).
SECTION 1 : L'objet de ce Mécanisme du protocole
de Kyoto
Le mecanisme pour le developpement propre au sortir de la
conference des parties à Kyoto s'est fixé deux objectifs à
savoir appuyer les pays de l'annexe I à respecter leurs engagements
(paragraphe I) et aider de l'autre les PED à s'adapter face aux
changements climatiques et à se developper (paragraphe II).
11
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Paragraphe I : la réduction des émissions
de GES des pays de l'Annexe I
L'engagement des pays de l'annexe I sur la limitation ou la
réduction de leurs émissions de GES n'a pas été
chose facile car les negociations entamees depuis 1992 avec le sommet de Rio se
sont heurtees à plusieurs obstacles dont le refus des Etats Unis
d'Amérique ou le groupe de l'ombrelle2. De Kyoto à
Bonne avant de voir un accord trouver en novembre 2001 à Marrakech, qui
determine la mise en °oeuvre de celui-ci, un retard enorme a ete note avec
des points toujours laisses en suspens car etant sources de discorde entre les
Etats. L'entrée en vigueur de ce protocole n'aura donc lieu qu'en 2005.
Les mecanismes de flexibilite fixes avec ce protocole ont précisé
l'engagement des Etats signataires. Ainsi, l'article 3 du protocole rappelle
que les Etats de l'annexe I sont tenus de respecter leurs engagements de
limitation ou de reduction de leurs emissions de GES « d'au moins de 5%
par rapport au niveau de 1990 au cours de la période d'engagement allant
de 2008 à 2012 ».
Aussi, ces Etats sont ils tenus d'apporter la preuve de leurs
reductions en conformite aux engagements qu'ils ont pris. Le protocole de Kyoto
contrairement à la CCNUCC fixe un pourcentage pour les pays
industrialises qui du reste sont les grands pollueurs de la planète. A
travers le MDP les pays industrialises pourront limiter ou reduire leurs
emissions de GES ce qui leurs permettra de respecter leurs engagements car les
pays en voie de developpement offrent plus de possibilites sur le plan
economique pour accueillir des projets de developpement qui à terme sera
comptabilise pour ces pays promoteurs. Le MDP semble être la solution
pour ces Etats car au delà de leurs politiques nationales et regionales
ils auront l'opportunité de financer d'autres projets en compensation de
leurs engagements. Il faut noter que le MDP et un mecanisme de marche dans la
mesure oil il vient regler un problème longtemps pose par les
industriels du nord qui craignaient, par l'instauration d'un système de
reduction contraignant des emissions, la baisse de leur competitivite et
necessairement de leur chiffre d'affaires. Il permet alors par une action
financière parallèle de compenser le manque à gagner pour
ces industriels et des benefices substantiels par les UREC (unites de reduction
d'émissions certifiées) qu'il met à leur profit. Le MDP au
regard de la COP 7 de Bali semble rtre un levier sr pouvant permettre aux Etats
de l'annexe I de respecter leurs engagements en attendant que le pourcentage
des ces pays soit revu à la hausse comme le souhaitent les pays du sud
ou mrme qu'ils soient determines secteur par secteur et non plus plafonnes de
façon
2 Presse universitaire de Strasbourg, le protocole
de Kyoto mise en oeuvre et implications, Strasbourg, collection de
l'université Robert Schuman, 2002, p. 27
12
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global3. Pour une meilleure efficacite de ce mecanisme
il a ete assorti de sanction rendant son application beaucoup plus
contraignante (40 dollars US par tonne depassee).
Paragraphe II : la mise à niveau des PED
La problematique du changement climatique interpelle les pays
en voie de developpement par la necessite de leur adaptation. Le protocole de
Kyoto en instaurant ainsi un mecanisme de developpement propre vise
au-delà de la limitation et de la reduction des emissions de gaz
à effet de serre des pays industrialisés, l'aide au
développement des pays du sud. L'article 12 paragraphe 2 du protocole
décline clairement l'objectif premier du MDP qui est « d'aider les
parties ne figurant pas à l'annexe I à parvenir à un
développement durable, ainsi qu'à contribuer à l'objectif
ultime de la convention a». L'objectif ultime étant par ailleurs la
lutte contre le changement climatique. L'absence d'engagement de ces pays en
voie de developpement ne doit pas ainsi être un pretexte pour ne pas agir
pour la planète comme le rappelle la CCNUCC « le caractère
planetaire des changements climatiques requiert de tous les pays qu'ils
coopèrent le plus possible et participent à une action
internationale, efficace et appropriée~ ».
La mise à niveau des PED par l'application du MDP
devient imperative pour leur adaptation face aux changements climatiques. Par
ce mecanisme ces pays pourront ainsi beneficies de technologies propres des
Etats de l'annexe I afin d'avoir un développement durable est
respectueux de l'environnement car la pollution où qu'elle puisse ~tre
effectuée portera atteinte à la planète. Faut il le
rappeler que sous le vocable de PED nous retrouvons bon nombre de pays
emergents comme la Chine, l'Inde, le Bresil qui sont de grands pollueurs.
D'ailleurs, le Bresil initialement avait propose ce concept de mecanisme pour
un developpement propre qui serait destine aux pays en voie de developpement.
Ce statut de PED ne doit pas cacher l'urgence de la réduction ou de la
limitation de leurs émissions qui sans doute ne saurait ~tre
minimisées. Cette situation de ces pays émergents alimente
jusqu'à present le debat de la responsabilite et d'un éventuel
engagement des pays du Sud.
Les Etats Unis d'Amerique ce sont toujours bases sur cet etat
de fait pour se retirer de la signature du protocole de Kyoto. Car les
engagements volontaires de ces pays emergents doivent constituer un prealable
pour eux afin de signer le protocole de Kyoto. Malgre leur retour avec le
sommet de Copenhague en 2009, qualifié d'échec pour certains car
n'ayant
3
Naoto HISAJIMA, directeur politique climatique du Japon, Bangkok,
avril 2008
13
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donné que des décisions non contraignantes
d'où la nécessité d'un nouveau round en 2010 à
Mexico, les Etats unis maintiennent leur position.
A Bali en 2007, l'engagement de ces pays a été
remis sur la table car les pays émergents dépasseront très
prochainement l'état actuel de pollution des pays industrialisés.
« Cette responsabilité augmente au fur et à mesure que les
pays en développement augmente leur processus d'industrialisation. Il
faut noter qu'en 2020 les pays en développement émettront plus de
gaz à effet de serre que les pays industrialisés
»4 Le MDP est ainsi proposé pour être un
moyen efficace de lutte contre les changements climatiques pour les pays du Sud
qui ont besoin d'atténué les effets de ces changements et pouvoir
s'adapter car étant très vulnérables.
SECTION 2 : les secteurs concernés par le
mécanisme
Le MDP dans sa mise en oeuvre s'adresse à un certains
nombre d'activités, recadrées et définies par la
conférence de Marrakech (paragraphe I) car tous les projets ne
sont pas ciblés par le MDP il connait de ce fait des exceptions
(paragraphe I).
Paragraphe I : la nature des projets MDP
Dans le but d'aider les pays en voie de développement le
protocole de Kyoto a créé le MDP
qui reste un mécanisme
de marché. Il s'adresse alors à un certains nombre
d'activités qui ont
pour objectifs de réduire ou de limiter les
émissions de gaz à effet de serre. Ainsi ces projets
sont le plus souvent portés par des pays du nord dans les
PED. Le protocole de Kyoto article
12 paragraphe 3 alinéa 5 indique que « les parties ne
figurant pas à l'annexe I bénéficient
d'activités exécutées dans le cadre de
projets qui se traduisent par des réductions d'émissions
certifiées ». Les activités devant s'exécuter dans
les pays en voie de développement ne font pas l'objet d'une liste
exhaustive mais qu'à même tournent autour de quelques secteurs
notamment : l'énergie, le traitement des déchets, la foresterie,
le transport, l'industrie, l'agriculture entre autres.
Le secteur de l'énergie occupe une grande partie des
projets surtout concernant l'économie
d'énergie, les
énergies renouvelables, les changements de combustibles. Ainsi, le
projet MDP
peut concerner le changement du charbon par une énergie
propre moins polluante ce qui
permettra la réduction d'une grande quantité de
co2. Le MDP à donner un sens nouveau aux
questions énergiques, avec le développement
d'énergies dites propres ou renouvelables
4
Yves de petit, le protocole de Kyoto mise en oeuvre et
implication, op.cit p. 43
14
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comme la biomasse, la géothermie, l'éolienne, le
solaire, l'hydraulique. Ce mécanisme offre au secteur de
l'énergie un vaste champ d'implantation mais aussi
d'expérimentation. A coté de l'énergie d'autres secteurs
tendent à se développer surtout en Afrique comme l'agriculture et
la foresterie qui deviennent des domaines d'avenir important vue les
potentialités en terme d'espace et un fort besoin qui se fait sentir.
Ainsi, les projets sur l'agriculture visent plutôt la réduction ou
l'élimination de certains gaz émient pas les engrais exemple le
méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Les projets de foresterie
quant à eux sont axés pour l'instant à l'absorption du
carbone avec les projets de boisement et de reboisement. Le secteur des
déchets devrait être le plus important pour les pays du sud
notamment pour les pays africains qui pour la plupart d'entre eux constitue une
fatalité, alors qu'il doit etre une opportunité à
modernes. Ainsi, nous pouvons noter une multitude de
projets portant sur le biogaz par exemple au Maroc, en Tunisie et au
Sénégal bien que n'étant pas encore validé. Les
déchets étant le deuxième secteur qui enregistre le plus
grand nombre de projet en Afrique, le MPD vue sous l'angle de la gestion des
déchets s'offre comme une opportunité. Sous le vocable des
déchets il est inclus le traitement des eaux usées, les boues
de vidange, le compostage, l'incinération des déchets,
etc. Toutes ces techniques ont déjà été mises en
oeuvre dans le cadre du MDP.5
Les projets MDP touchent aussi l'industrie et le transport
bien vrai qu'ils ne sont pas les plus en vue. Des projets participent à
l'amélioration de l'efficacité énergétique de
certaines usines avec l'utilisation de la biomasse ou d'autres
procédés. Exemple il existe au niveau de l'industrie
sénégalaise un important dispositif de réduction des
émissions de GES6.
En effet, des études ont été
financées par les Pays Bas dans le cadre de la CCNUCC pour
évaluer l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans 2
grandes firmes (SENELEC et SONACOS). Les scenarios d'atténuation
montrent une nette réduction de la consommation en énergie
fossile.
S'agissant de la SENELEC, les résultats
escomptés après l'exécution du projet consistent en une
économie de combustible qui s'élèverait à 122 850
tonnes. Pour la SONACOS, les mesures permettront d'éviter annuellement
91 870 tonnes de dioxydes de TT carbone. Un projet de
même nature a été initié au niveau de
l`usine des Industries Chimiques
5 François GREVISSE, Déchet et
climat : les opportunités du mécanisme de développement
propre, Rabat juin 2008
6 Evaluation des opérations économiques
de mitigation au Sénégal, projet GF/22009615
15
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du Sénégal (ICS). Il consiste à modifier
les conditions opératoires par remplacement partiel du catalyseur au
pentoxyde de vanadium actuellement utilisé au niveau des masses 1 et 2
de la caisse de conversion des gaz (SO2 en SO3) par du catalyseur au
césium afin d`augmenter et de récupérer la vapeur perdue
actuellement. Ce projet permet ainsi, une production d'énergie annuelle
supplémentaire de 35.246 MW7. Concernant le transport il peut
s'agir de l'efficacité énergétique des véhicules
par la substitution de l'essence ou le gazole par du gaz de pétrole
liquéfié (GPL) ou du gaz naturel comprimé (GNC). Mais
aussi par le remplacement du transport individuel par le transport en commun.
L'importance des secteurs que recouvrent les projets MDP ne doivent pas en
occulter ces limites car il exclut jusqu'à présent certains
domaines.
Paragraphe II : les exceptions au MDP
Le protocole de Kyoto dans son adoption a fait l'objet de
débats houleux autour de plusieurs questions notamment l'acception du
nucléaire dans le MDP mais aussi des projets de foresterie. Ainsi nous
pouvons relever dans le rapport de la conférence des parties de
Marrakech décision 17/CP7 que « les parties visées à
l'annexe I doivent s'abstenir d'utiliser des unités de réduction
certifiée des émissions générées par des
installations nucléaires pour remplir leur engagements au titre du
paragraphe 1 de l'article 3 ». De même pour la période
d'engagement allant de 2008 à 2012, les seuls projets de
séquestration de carbone admissibles sont ceux comportant des
opérations de boisement ou de reboisement8. Le boisement
consiste j à planter des arbres dans des secteurs où la
fort n'était pas présente dans les cinquante dernières
années, le reboisement quant à lui consiste à planter des
arbres dans des secteurs qui avaient précédemment portés
des forts mais qui n'en portaient plus à la date du 29 décembre
1989. 9 Ainsi, l'article 3.3 énonce que « les variations
nettes d'émissions de gaz à effet de serre par les sources et de
l'absorption par les puits résultant d'activités humaines
directement liées aux changement d'affectation des terres et à la
foresterie est limitées au boisement, au reboisement et au
déboisement depuis 1990 ». A ce niveau les « puits » de
carbone ont fait l'objet de controverse intense notamment pour
additionnalité ou la possibilité pour les pays de l'annexe I de
délaisser les autres projets qui pourraient développer les PED
7 Direction de l'environnement du
Sénégal, MDP au Sénégal et mise en oeuvre de la
CCNUCC et du Protocole de Kyoto.
8 CARBONIUM, les opportunités du
mécanisme de développement propre pour l'Afrique (MDP), 2001,
Document d'information n°7
99
·
· i
Mission nterministérielle de l'effet de serre, Changement
climatique, Guide des mécanismes de projet
prévus par le protocole de Kyoto, le mécanisme pour
un développement propre, tome 2
16
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« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
car la plantation d'arbres et autres étant moins
onéreux. Ainsi le journal, Le Monde 9, novembre 2000 évoquait
déjà que « la reforestation ne réduit pas
forcément l'effet de serre ».10 Le protocole pose ainsi
les deux grandes exceptions aux projets éligibles au MDP. Mais des deux,
le nucléaire a le plus fait l'objet de critiques des pays et des ONG.
Selon l'AEN, le protocole n'interdit pas de bénéficier des
avantages de l'énergie nucléaire en termes de réduction
des émissions de dioxyde de carbone mais en revanche contient des
dispositions
qui aboutissent en fait à exclure le nucléaire des
solutions envisageables par le mécanisme mis
en place.11 Les arguments en défaveur du
nucléaire découlent en partie de la conception de
développement durable auquel il ne semble pas
répondre en temps qu'énergie. D'autres
versent leurs craintes
dans le fait que le nucléaire serait dangereux, il pose un
problème de
déchets, participe à la prolifération des
armes nucléaires et tend à freiner le
développement
durable dans les pays en voie de développement
qui doivent profiter d'autres projets beaucoup
plus attractifs et plus porteurs pour les populations en termes
d'emplois et de sécurité. Le
même son de cloche chez Antoine BONDUELLE12 qui
évoque plusieurs raisons amenant au
rejet de « la demande de grâce » du
nucléaire. Il souligne l'affaiblissement du traité qui
l'annexe I, de plus l'additionnalité reste à
prouver. En outre, il qualifie le nucléaire d'éléphant
blanc dans la mesure où il ne pourra pas développer les PED comme
les autres projets mais aussi le nucléaire reste très dangereux
et iraient à l'encontre de la démocratie dans ces pays car les
populations n'accepteront pas l'implantation d'une technologie aussi
dangereuse. Le nucléaire en même temps pose le problème de
la prolifération de la bombe atomique comme l'avait soulevé l'AEN
et la gestion des déchets toxiques qu'il va générer
dépassant les moyens
l'accueillir. UI
Les divers projets énumérés doivent remplir
un certains nom pour enfin être éligible au MDP.
10
Bruno LOCATELLI, Cyril LOISEL « changement climatique : la
vérité est elle au fond du puits ? Une analyse des controverses
sur les puits de carbone » natures sciences
sociétés, 2002
11 -
AEN (Agence pour l'énergie nucléaire),
l'énergie nucléaire et le protocole de Kyoto, OCDE, 2002
12 Antoine BONDUELLE INESTENE « douze raisons
pour refuser le nucléaire dans le MDP » revue mouvement,
mars 2008 n°8
17
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
CHAPITRE II : l'éligibilité d'un projet
au MDP
L'article 12 du protocole de Kyoto pose l'essentiel des
critères que doit remplir un projet pour
être éligible
au MDP. Nous pouvons les regrouper en deux grandes familles c'est-à-dire
les
doivent exister pour le projet
SECTION 1 : les conditions nécessaires au projet
MDP
Les conditions de validité d'un projet MDP à son
examen peuvent se scinder en deux blocs d'une part celles liées au
projet lui même (paragraphe I) et celles découlant des
parties au projet (paragraphe II) d'autre part.
Paragraphe I : les critères liés aux
parties
Le MDP, dans son application pose des conditions
spécifiques liées aux parties prenantes. A
cet effet, deux acteurs clés sont ciblés par le
protocole, il s'agit des pays bénéficiaires et des pays
investisseurs. Au terme de l'article 12. 2 les pays bénéficiaires
sont ceux ne figurant pas à l'annexe I du protocole. Les projets MDP
sont donc destinés aux pays en voie de développement
critère qui du reste a été défendu par le
Brésil qui accueillait le sommet de Rio en 1992, pour qu'un
mécanisme soit créé pour les pays du sud. Ainsi les pays
concernés c'est-à-dire les pays hôtes sont ceux qui n'ont
pas d'engagements de réductions de leurs émissions de gaz
à effet de serre au terme de la CCNUCC mais qui par ailleurs ont
ratifié le
projets MDP. L'article 12.a du protocole souligne
également le caractère volontaire de
l'engagement de chacune des parties pour l'existence du projet.
Le pays bénéficiaire devra en
outre mettre en place un certain
nombre d'institutions capables de dérouler et de faire
fonctionner ce
mécanisme. De plus, le pays hôte a le pouvoir d'apprécier
si le projet rentre
son territoire. L'autorité nationale du pays
concerné certifie qu'effectivement le projet
contribue au développement durable et rentre dans ses
priorités nationales. Le deuxième
intervenant dans ce mécanisme est le pays investisseur
qui, le plus souvent reste un pays du
nord donc détentrice de technologies et de
moyens. Les pays de l'annexe I sont ainsi visés par
ce
mécanisme comme porteurs de projets dans le but de respecter leurs
engagements de
réductions ou de limitations de leurs émissions
de gaz à effet de serre conformément à
18
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
l'article 12.2 en respect aussi de l'article 3 du protocole.
L'article 12.9 indique que ces acteurs
peuvent etre du public comme du
privé. L'investisseur peut ainsi etre une entreprise publique
ou privée, une collectivité locale, un
établissement financier, une ONG ou même un simple
individu. Mais le caractère le plus important reste la
participation du pays investisseur qui
Marrakech le MDP multilatéral et unilatéral
où les participants ne sont pas clairement
identifiés. Ceci implique, l'acceptation immédiate
du MDP bilatéral qui semble obéir aux
doivent fournir leurs accords de participation » ce qui
dégage le caractère d'incertitude qui
peut exister avec les deux autres types de MDP.13
En surcroit de ces conditions, les pays de l'annexe I doivent
respecter un certain nombre
d'engagements relatifs à leurs politiques
internes afin de limiter leurs émissions pour
resserrer
l'écart de développement entre pays
développés et pays en développement, ils doivent aussi
fournir des informations qui témoignent de leur effort
à respecter leurs engagements, faire au
préalable leur inventaire sur leurs quantités
d'émissions assignées, avoir un système de suivi
des émissions et soumettre ce rapport annuel au
secrétariat de la convention. Les accords de
Marrakech obligent donc les Etats de l'annexe I à remplir
ces engagements de surveillance des émissions et rapports à
fournir régulièrement sur le territoire national sous peine
de
tomber sous le coup d'une sanction, lui retirant l'admissibilité
à ce mécanisme.
Le second critère nécessaire pour qu'un projet MDP
soit éligible est lié au projet lui-même.
Paragraphe II : les critères liés au
projet
Deux conditions sont posées par l'article 12 b et c du
protocole : Les «avantages, réels, mesurables et durables
liés à l'atténuation des changements climatiques »
article 12 b, d'une part et la « réduction d'émissions
s'ajoutant à celles qui auraient lieu en l'absence de l'activité
certifiée » article 12 c.
Ainsi, la première condition
d'éligibilité d'un projet réside dans le fait qu'il
atténue les changements climatiques par la réduction ou la
limitation des émissions de gaz à effet de serre des pays
développés, à travers ce projet dont le pays du sud est
bénéficiaire. Tous les projets, qui participent à
l'atténuation des changements climatiques mais de manière durable
et mesurable, sont accueillis dans le cadre du MDP sauf ceux liés au
nucléaire ou les exceptions
13 Politique scientifique fédérale,
BAUMERT et KETE 2000, MDP conception d'outils et mise en oeuvre,
Bruxelles, janvier 2004
19
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
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aux projets de foresterie. A Marrakech les petits projets qui
sont difficiles à mettre en oeuvre vue leur taille entrainant des couts
qu'ils ne peuvent pas supporter ont fait l'objet d'allègement dans la
procédure ainsi que le moyen de les rassembler. Ces petits projets sont
beaucoup plus bénéfiques pour les pays du sud car
générant plus d'opportunités sur le plan économique
et social avec leur apport en nouvelle technologie et une bonne adaptation pour
les populations. Ces petits projets ont fait l'objet d'une clarification par
les accords de Marrakech et simplifiés par la Conférence des
parties 8 de New Delhi accès sur une méthodologie plus souple.
Nous pouvons en citer les projets de mise en valeur d'énergie
renouvelable dont la capacité ne dépasse pas 15 MW, les projets
visant à améliorer l'efficacité énergétique
mais de faible taille, etc.
Le second critère implique le caractère
additionnel du projet qui doit permettre la réduction ou la limitation
de GES comparer à d'autres projets moins couteux ou moins polluant. Plus
connue sous le nom de l'additionnalité ce critère tend à
sélectionner les projets qui n'auraient pas vue le jour en dehors du
MDP. Mais constitue en même temps une barrière ou un rempart face
aux projets qui n'ont pas nécessairement besoin du MDP pour exister
« business-asusual a» encore appelé scénario de
référence ou au fil de l'eau. Le scénario de
référence traduit ce qui se passerait en l'absence de
l'activité de projet proposé par le MDP. Ainsi, quatre principes
relatifs à l'additionnalité d'un projet ont été
développées à savoir l'additionnalité
environnementale qui se réfère à l'idée selon
laquelle un projet MDP doit mener à des réductions
d'émissions qui n'auraient pas eu lieu à l'absence d'un tel
projet. Ce principe reste le seul, des principes reconnus être pleinement
un critère d'éligibilité au MDP. Les autres concernent
l'additionnalité financière selon lequel le porteur du projet
doit démontrer que son projet n'aurait pas pu se réaliser sans
l'apport financier du MDP, l'additionnalité d'investissement et en fait
un moyen de vérifier l'additionnalité environnementale, il se
base sur le fait qu'un projet MDP doit donner lieu à un investissement
supplémentaire pour la réduction des émissions et
l'additionnalité technologique qui est le moyen utilisée, suppose
que le projet MDP doit donner lieu à un transfert de technologies nord
sud.14
Le projet MDP doit aussi concerner une catégorie des
six GES à savoir le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le
protoxyde d'azote (N2O), les hydrofluorocarbures (HFC), les hydrocarbures per
fluorés (PFC) et l'hexafluorure de soufre (SF6) 15. De
même, le projet suit une méthodologie bien spécifique dans
sa phase d'élaboration et une procédure particulière
14 Politique scientifique fédérale,
op.cit
15 Roger GUESNERIE, Kyoto et l'économie de
l'effet de serre, op.cit
20
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
jusqu'à son adoption qui demande pour cela une
présence d'un certain nombre d'acteurs
institutionnels.
SECTION 2 : les acteurs institutionnels indispensables
à l'existence du MPD
Dans sa conception jusqu'à son adoption les projets MDP
nécessitent la présence obligatoire d'acteurs institutionnels qui
sont de deux ordres d'une part au niveau externe, un conseil exécutif CE
du MDP (paragraphe I) et d'autres part des acteurs internes :
l'autorité nationale désignée AND et l'entité
opérationnelle désignée EOD (paragraphe II).
Paragraphe I : le conseil exécutif du MPD
Le conseil exécutif du MDP est un organe mise en place par
les accords de Marrakech de
2001, il a été rendu opérationnel depuis
le début de l'année 2002. L'article 12. 4 du protocole
énonce que « le mécanisme pour un développement
propre est placé sous l'autorité de la conférence des
parties agissant comme réunion des parties du présent protocole
et suit ses
directives ; il est supervisé par un conseil
exécutif du mécanisme pour un développement propre ».
Ainsi, le conseil exécutif est chargé de
l'opérationnalisation du MDP au niveau international. Il supervise le
MDP sous l'autorité de la conférence des parties (COP/MOP). Le
conseil exécutif est responsable des modalités et
procédures de fonctionnement du MDP, il lui revient en tant qu'instance
supreme désignée par la conférence des parties,
l'approbation des méthodologies des lignes de base et des plans de
surveillance. Il accrédite les entités opérationnelles
désignées EOD et enregistre les projets MDP. Le conseil
exécutif gère en
même temps le registre international du MDP et
délivre des unités de réductions certifiées
d'émissions URCEs. La conférence des parties
agissant comme réunion des parties au
protocole de Kyoto oriente le conseil exécutif en
approuvant le règlement intérieur du conseil
ent
parties peut ajouter une nouvelle mission au conseil
exécutif.
Le conseil exécutif regroupe à son sein les
représentants des parties au protocole de Kyoto à
savoir un membre pour chacun des cinq groupes régionaux
de l'ONU, deux autres membres
pour les parties visées à
l'annexe I, deux autres membres pour les parties non visées à
21
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« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
l'annexe I et un représentant pour les petits Etats
insulaires en développement , compte tenu
sibilités d'investissement afin
d'aider à organiser, si nécessaire le financement
d'activités de projets relevant du MDP, de
les projets de méthodes et d'orientations avant que la
version définitive des documents soit mise au point et que des
recommandations éventuelles soient présentées à la
COP/MOP pour qu'elle les examine 16'W
Paragraphe II : les deux instances
désignées (AND et EOD)
Le pays bénéficiaire de projets MDP devra mettre en
place une institution chargée d'assurer la
développement durable et d'additionnalité
décision 17 de la COP7 Cette entité nommée sous le terme
Autorité Nationale Désignée (AND) doit être
dûment désignée par les pouvoirs publics Il revient donc
à l'AND de s'assurer qu'un projet donné est
"éligible" au MDP et est conforme aux conditions de
contribution au développement durable du pays. L'Autorité N
ationale Désignée a aussi pour missions: d'informer les
autorités administratives, le secteur
privé et le
public sur le MDP et ses opportunités ; d'élaborer un
portefeuille de projets pour
concerné ; de mettre en place des procédures
nationales d'approbation, de suivi et d'évaluation des projets MDP ; de
servir de relais du C onseil Exécutif du MDP au niveau du pays ; de
délivrer les lettres d'approbation des projets.
En outre, le pays devra désigner un point focal qui
servira d'interlocuteur national pour les négociations internationales
sur le Climat. Exemple cette fonction de point focal est assurée au
Sénégal par la Direction de l'Environnement et des Etablissements
Classés (DEEC)
16
Conférence des parties Marrakech, 2001
22
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« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
soutenu par le Comite National Changements Climatiques
(COMNACC), le Sous-comite Sequestration carbone et Sous-comite Energie. Par
ailleurs, l'enregistrement du projet a lieu après son approbation
formelle par une lettre d'approbation (LAP).
Quant à l'entité opérationnelle
désignée EOD, l'article 12.5 stipule que « les reductions
d'emissions decoulant de chaque activite sont certifiees par des entites
operationnelles designees par la Conference des Parties agissant en tant que
Reunion des Parties au present Protocole »
L'entité opérationnelle désignée
est donc un bureau d'études d'expertises accrédité par le
conseil executif du MDP pour la validation des PDD (document descriptif du
projet), la verification et la certification des réductions des
émissions de GES d'un projet MDP.17
En effet, Cette entite operationnelle chargee de la
verification peut être un acteur prive ou public, national ou
international. Ainsi, elle est designee par le Conseil executif qualifie pour
valider des projets MDP. Le rapport de surveillance des emissions du projet
fait par son developpeur et le rapport de verification de cette EOD doivent
être publies. A la suite du rapport de verification, le Conseil Executif
pourrait à cet effet delivrer un volume d'URCEs équivalent aux
réductions d'émissions constatées.
Le mecanisme pour un developpement propre implique
au-delà de son caractère novateur, la necessite d'une bonne
maîtrise de son fonctionnement et de ses institutions, ce qui se
revèle pour beaucoup d'auteurs comme un moyen important pour le
developpement, des pays hors annexe I, qui respecte l'environnement,
participant de ce fait à l'objectif ultime de la CCNUCC. La cooperation
et le developpement durable seront les maîtres mots de l'analyse du MDP
dans les pays en voie de developpement.
17 République Tunisienne, Ministère de
l'industrie, agence pour la maîtrise de l'énergie, , guide sur
le MDP, Task Force 2009
23
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
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DEUXIEME PARTIE
LE MDP UN OUTIL DE DEVELOPPEMENT IMPORTANT
Initier par le protocole de Kyoto, le MDP vise l'aide aux pays
ne faisant pas partie de l'annexe I pour un développement durable, tout
en permettant aux Etats, engagés à réduire ou limiter
leurs émissions de GES, de respecter leurs engagements. Des trois
mécanismes de flexibilité celui-ci semble être le plus
attractif et le plus complexe car regroupant à la fois des
pays émergents et des pays en voie de
développement, bien que partageant le même vocable
de pays en
voie de développement, les intérêts qui à
première vue semblent identiques, sont
au fond très divergents
car les tailles ne sont pas les mêmes, ni les priorités. Devant
l'asymétrie devant un même sujet le MDP tente de
concilier plusieurs positions notamment
celle des Etats du sud et celles du nord qui restent les
principaux investisseurs. Le MDP
soulève ainsi beaucoup d'interrogations qui peuvent
diviser les parties mais l'accent a été mis sur ces
opportunités pour les pays du sud plutôt que sur les
problèmes qu'il recèle et qui déchirent à chaque
rencontre des parties. Le MDP sera accueilli de ce fait comme un moyen de
promotion de la coopération à travers ses projets qu'il draine
(chapitre I) mais aussi son
légitime (chapitre II
CHAPITRE I : le MDP un moyen de coopération
Si la coopération a toujours était le tendon
d'Achille des pays du sud, le MDP semble
confirmer le contraire car
rassemblant autour de lui un engouement sans précédent avec
un
fort partenariat qui grandit au fil du temps (section 1) mais ceci il
faut l'accepter marche à
multiples (section 2).
SECTION 1 : un partenariat en gestation
Le MDP est un outil moderne qui favorise le partenariat entre les
acteurs du nord et ceux du
sud. Ainsi la Francophonie en a fait un moyen pour promouvoir le
développement à travers le partenariat dans son espace
grâce à une initiative nouvelle (paragraphe I). Les institutions
internationales n'étant pas en reste par un appui important à la
formation et au renforcement
24
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
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de capacités de pays du sud afin de les rendre apte
à porter le développement par le MDP (paragraphe II).
Paragraphe I : l'initiative Francophone de partenariat
pour le MDP
La Francophonie en tant que espace regroupant aussi bien des
pays en voie de développement et des pays développés veut
s'appuyer sur ce cadre pour développer une collaboration entre ces pays
autour du MDP. Le partenariat tourné vers le développement
durable avec comme moyen le MDP est l'objectif de la Francophonie. Le constat
qui a mené à l'adoption de cette position résulte de la
faible implication des Etats, ne figurant pas à l'annexe I du protocole,
de l'espace Francophone notamment les pays en voie de développement de
l'Afrique. Mais aussi les pays développés de la Francophonie qui
sont quasi inexistant sur ce registre du MDP. Ainsi, l'initiative Francophone
de partenariat pour le MDP vise le renforcement de la collaboration entre ces
différents membres autour de ce mécanisme. Le but ultime de cet
outil est de permettre « aux pays francophones en développement de
profiter pleinement du MDP et de pouvoir concrétiser des projets de
développement propres et durables ; en utilisant la synergie et la
complémentarité nord #177;sud et sud #177; sud qui
caractère la communauté francophone ». Pour les pays
développés de la francophonie elle vise à les appuyer
auprès des pays en développement afin de trouver des
crédits carbones pour remplir leurs engagements de réduction de
leurs émissions à travers divers accords.
Dans sa phase pratique l'initiative francophone de partenariat
pour le M' P (IFP MDP s'appui sur un autre levier qu'elle a crée
à cet effet : le cadre action francophone pour le MDP (CAF MDP). Le CAF
MDP vise ainsi trois objectifs principaux :
La création d'une nouvelle dynamique MDP au sein de
l'espace francophone en utilisant les technologies de l'information ; la
contribution au renforcement des capacités des différents acteurs
du MDP des pays en développement de la francophonie et la mise en place
au niveau de la francophonie, d'une coopération nord sud
privilégiée en matière de MDP.18
La francophone à travers cette initiative veut
promouvoir la coopération dans son espace. Pour ce faire, plusieurs
activités ont été mises sur son calendrier de même
que des engagements fermes afin de créer un développement
harmonieux. Ainsi, les pays membres en développement,
bénéficient de l'appui de l'IEPF pour la mise en place
d'entités opérationnelles francophones ou des entités
nationales comme l'AND ou le montage de
18
Institut de l'énergie et de l'environnement de la
francophonie, le mécanisme pour un développement propre
initiative francophone de partenariat pour le MDP (IFP MDP), 2005
25
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projets MDP. Elle finance aussi les ateliers de formation pour
les acteurs de ces pays, la documentation par l'internet, les bulletins etc.
Le partenariat est plus significatif avec les mémorandums
d'ententes directes (MOUs) liant les pays en développement francophone
et ceux dans l'espace de l'annexe I.
Au-delà de la francophonie la coopération autour du
MDP se matérialise par l'engagement des grandes institutions
internationales pour le renforcement des capacités des acteurs du
sud.
Paragraphe II : le renforcement de capacité des
acteurs du sud
Le MDP un des trois mécanismes de flexibilité
initié par le protocole de Kyoto pour lutter contre le changement
climatique demande pour sa compréhension et son application une certaine
connaissance due à sa technicité. La formation des
différents acteurs qui concourent au développement du MDP
notamment ceux du sud, devient alors nécessaire. Ainsi, les pays en voie
de développement ont bénéficié de différents
programmes de formation sur ce mécanisme. Les programmes de renforcement
de capacités de ces acteurs recouvrent plusieurs formes
(bilatérale, multilatérale, etc.). Les grandes institutions
internationales ont initié des programmes de grande envergure pour cela,
nous pouvons citer le programme des nations unies pour l'environnement (PNUE)
en collaboration avec la Banque Mondiale et la Fondation des nations Unies qui
vise le renforcement de capacités des pays de l'Afrique, des agences
gouvernementales, des institutions privées et des ONG dans le montage de
projets MDP. Le PNUE en rapport aussi avec le PNUD ont mené, ensemble
par l'effet de leur fusion pour ce programme, une grande formation de
renforcement de capacités pour les acteurs Marocain sur le domaine du
MDP19. De mrme le fonds mondial pour l'environnement (FEM) contribue
à grande échelle aux programmes de renforcement des
capacités pour les différents acteurs exemple en 2003 il a tenu
un atelier de renforcement des capacités pour l'identification, la
formulation et le financement des projets climats en côte d'ivoire. Le
fonds de développement des ressources humaines et politiques du Japon
aide les banques afin qu'elles puissent investir dans la lutte contre le
changement climatique et l'atténuation des émissions par le
renforcement des capacités de ces acteurs locaux. La liste
d'institutions participant au financement des programmes de renforcement des
capacités loin d'rtre exhaustive nous citerons à titre d'exemples
pour montrer le caractère primordial donné au renforcement de
capacités. Le programme d'assistance technique développé
par la banque
19 PNUE-PNUD, RISO, Maroc, 9 janvier 2003
26
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mondiale en 2004 CF Assist destine aux pays en developpement
et aux pays en transition vers une economie de marche : il s'agit du programme
Carbon Finance Assist (CF). Enfin, quelques programmes peuvent être
cites, entre autres, le programme Africa Assist lance par la banque mondiale et
ses partenaires pour l'Afrique, le projet PNUE-RISO CD4CDM mene par le centre
de collaboration sur l'énergie et l'environnement du PNUE.
Ces divers exemples montrent bien comment le MDP favorise la
cooperation entre les Etats et les possibilites offertes aux pays du sud qui
peuvent ainsi beneficier de bons programmes de renforcement de capacites. Ceci
se revèle comme un moyen d'activer le levier du developpement pour ces
pays.
Malgre ce nombre important de programmes deroules pour la
maîtrise et la participation des Etats et de manière active au MDP
son developpement reste encore mitige.
SECTION 2 : les contraintes au développement du
MDP
Reconnu comme etant une solution à la lutte contre le
changement climatique, le MDP affiche quelques difficultes pour se generaliser
dans son objectif de contribuer en même temps au developpement des pays
du sud. Le diagnostic qui peut être fait sur la situation actuelle de la
progression du MDP montre encore une implication peu dynamique des pays en
developpement (paragraphe I) qui peinent à suivre cette cadence. L'autre
aspect en défaveur du MDP resulterait de son caractère complexe
recouvrant des aspects qui ne font toujours pas l'unanimité autour des
acteurs avec des notions qui doivent ~tre accessibles et ne menant pas à
la discorde (paragraphe II).
Paragraphe I : faible implication des PED
Les PED « trainent les pieds a», c'est sous cette
image que nous pourrons illustrer l'état actuel de ce mecanisme. La
lutte contre le changement climatique a suscite la necessite de mettre en place
un outil pour aider les pays en developpement comme le rappel le protocole de
Kyoto. Ainsi, l'attente de la communauté internationale s'oriente vers
une participation massive des Etats du Sud qui sont contraints à
l'adaptation face aux changements climatiques. Mais le constat reste
très sombre car les pays en developpement ne sont pas bien en vue dans
cette dynamique. Les projets à l'heure, enregistres par le conseil
executif du MDP reste largement en dessous des possibilites offertes par ce
mecanisme. L'engagement de ces pays est faible notamment pour les pays
Africain, selon Yvo de BOER Secretaire executif de la CCNUCC
27
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
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« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
qui a deplore que « l'Afrique n'ait que peu profité
du dispositif MDP et que 27 projets seulement sur un total de 1156 projets MDP
enregistres se trouvent en Afrique ».
Une disparite ressort alors dans la repartition des projets
MDP entre ces pays du sud car ce mecanisme regroupe à la fois sous la
même appellation de pays en developpement, des pays pauvres et des pays
émergents comme la chine, l'inde, ou le Brésil. Il est donc clair
que les capacites à mettre en place des dispositifs attrayants pour
orienter les investisseurs ne soient pas egales. La majeure partie des pays du
sud ne dispose pas encore de moyens techniques et humains à mrme
d'attirer les investisseurs du nord qui au-delà de tout recherchent des
profits etant le plus souvent des prives. Ainsi, en 2007 sur 763 projets
enregistres par le conseil executif du MDP seul 3% était pour l'Afrique,
37% en Amérique latine et le gros du lot 59% en Asie. L'analyse de
cette situation montre la faiblesse des projets accueillis par les pays
Africains avec 90% des credits generes par ce marche qui est partage entre la
Chine, le Bresil, la Coree du sud et le Mexique.20
Ce constat de la faible participation des pays du sud en
particulier les pays Africains a ete decrits par la francophonie dans le cadre
de l'IFP. Elle montre la faiblesse de l'implication des pays sud notamment
Africains qui la plupart d'entre eux n'ont pas de cadre institutionnel
d'approbation des projets MDP comme l'AND, ils sont quasi absents dans la
proposition de methodologies de lignes base au conseil executif du MDP en 2005
seuls 5 sur les 92 methodologies proviennent de projets portes par des pays
africains de la Francophonie, parmi les projets en cours de validation seuls 2
des 92 sont issus de ces pays et ceci touche entre autres, aussi les projets
d'achat de credit de carbone ou de financement.21 Selon toujours
l'IEPF l'inertie peut aussi ~tre détectée du coté des pays
de l'annexe I dans cette espace qui contribuent faiblement à l'achat de
crédit carbone dans leur démarche de remplir leurs engagements de
reduction de leurs émissions. Ainsi, l'expérience et l'expertise
faisant dès fois défaut dans ces pays l'explication de ce retrait
semble facile à l'heure où ce mécanisme suscite beaucoup
d'intér~t lié à ces opportunités tant sur le plan
financier que environnemental pour la planète qui semble trouver une cle
efficace dans la lutte contre les changements climatiques.
Mais le MDP risque d'rtre plombé encore dans cette
position pour un certain temps si des solutions ne sont pas apportees sur la
technicite de ses elements de conception comme
20 Aurélie VIELLEFOSSE, le mécanisme
pour un développement propre bilan et perspectives,
ministère de l'écologie et du développement durable.
21
Organisation internationale de la Francophonie, IEPF, op.cit
28
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l'additionnalité qui semble compliquer dans sa
définition et sa justification pour les industriels mais aussi sur la
nature des projets qu'il comporte et la nécessité de les rendre
plus accessible aux décideurs du sud.
Paragraphe II : le caractère complexe du MDP
Avec une méthodologie jugée trop lourde par les
Etats notamment les industriels, le MDP n manque pas de recevoir des
critères. Malgré l'étendue des programmes de formation
dans les différents pays du sud comme pour les investisseurs pour une
connaissance optimale du fonctionnement de ce mécanisme des zones
d'ombre subsistent.
La procédure de validation d'un projet MDP demande
beaucoup de travail depuis le développeur en passant par
l'autorité nationale désignée, la validation par
l'entité opérationnelle désignée à
l'enregistrement par le conseil exécutif un temps exceptionnel peut
s'écouler. Ce qui rend l'enregistrement de projets MDP trop lent et
demande de ce fait un suivi rigoureux et une expertise avérée des
acteurs et surtout des pays bénéficiaires. De Kyoto à
Copenhague les questions liées au MDP semblent butter sur une constante
résistance. Ainsi, la détermination de la nature des projets
concernés par ce mécanisme reste jusqu'à présent
difficile, bon nombre de projets touchant les « puits » de carbone ne
sont pas encore retenus. L'engagement des parties cadré sur l'intervalle
2008-2012 semble restrictif si l'on sait le temps que demandent ces projets. En
plus, les pays du sud sont parfois dépassés par
l'évolution rapide dans ce secteur qui enregistre chaque fois de
nouvelles démarches. C'est le cas des programmes d'activités ou
MDP programmatique initié par la conférence des parties en 2005
qui bien vrai qu'ils sont destinés à alléger les couts de
transaction n'ôtent en rien la lourdeur des procédures et les
Etats s'y perdent car ne sachant pas d'avance où est ce que le projet
développé sera vendu.
En outre, des difficultés résident dans le fait
de prouver l'additionnalité du projet qui est rendu plus complexe par le
conseil exécutif du MDP dans un souci de protéger les Etats avec
la création d'une méthode facultative de démonstration de
l'additionnalité. Cette situation peut impacter sur le volume des
projets selon les développeurs qui se plaignent une fois de plus du
caractère contraignant de la procédure. Un exemple récent
peut être donné avec les projets éoliennes de la Chine
refusés par le conseil exécutif du MDP car ne remplissant pas les
conditions d'additionnalité. Décision contestée par les
développeurs et les autorités chinoises car n'étant pas
justifiée pour eux dans la mesure où ce projet ne faisait aucune
grie
29
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
à la procédure existante et devait substituer une
grande quantité d'utilisation de charbon par
Exempte de critiques liés à plusieurs facteurs
notamment sa lourdeur et sa répartition inégale
entre les pays du sud, le MDP reste un succès pour
beaucoup d'auteurs car des trois mécanismes proposés par Kyoto,
il est le seul capable de développer aussi bien les pays du
sud par
son action conjuguée pour un développement durable que du nord
avec un engouement.
CHAPITRE II : le MDP un double avantage pour ses
acteurs
Décrits par certains auteurs comme une aubaine, le MDP
semble répondre aux besoins
exprimés par les pays du sud à la CCNUCC pour que
des moyens soient mis à leur disposition
afin de les aider à
atténuer les effets néfastes des changements climatiques auxquels
ils seront
les plus vulnérables et pouvoir s'adapter. Ce
mécanisme à la lecture du protocole apparait
comme un bon moyen pour les pays du sud de se
développer de manière durable (section1) mais par les avantages
qu'il offre sur le plan des projets qui peuvent aider les pays de l'annexe I
à remplir leurs engagements et par le marché du carbone qu'il
ouvre ce mécanisme peut inciter une meilleure implication des pays du
nord au bénéfice des PED (section 2).
SECTION 1 : un moyen de faire du développement
durable pour les pays du sud
Le développement durable occupe une place centrale dans ce
mécanisme comme le montre
l'article 12.2 du protocole qui stipule que « l'objet du
mécanisme pour un développement
"propre" est d'aider les
Parties ne figurant pas à l'annexe I à parvenir à un
développement
durable ainsi qu'à contribuer à
l'objectif ultime de la Convention ». Ainsi, ce désir ardant
exprimé par la communauté internationale comme seul
alternative efficace pour arriver à un
développement harmonieux pouvant conduire à la
stabilisation des GES dans l'atmosphère
projets MDP et un financement des différentes
activités menées à ce niveau par ces Etats
(paragraphe II).
Paragraphe I : le transfert de technologies propres
L'adaptation des pays en développement est d'une
importance capitale pour atteindre l'objectif de la convention cadre sur les
changements climatiques. La vulnérabilité de ces pays un facteur
à prendre en compte dans toutes les décisions internationales sur
le climat.
30
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
Ainsi, avant même la création du mécanisme
pour le développement propre, les pays du sud revendiquaient
déjà des moyens adéquats pour leur adaptation. La CCNUCC
à travers son article 4.5 montre explicitement la
nécessité et l'obligation qui pèse sur les parties
à la convention d'aider les pays non annexe I à s'adapter par le
transfert de technologies adaptées « les pays
développés Parties et les autres Parties
développées figurant à l'annexe II prennent toutes les
mesures possibles en vue d'encourager, de faciliter et de financer, selon les
besoins, le transfert ou l'accès de technologies et de savoir-faire
écologiquement rationnels aux autres Parties, et plus
particulièrement à celles d'entre elles, qui sont des pays en
développement, afin de leur permettre d'appliquer les dispositions de la
Convention. Dans ce processus, les pays développés Parties
soutiennent le développement et le renforcement des capacités et
technologies propres aux pays en développement Parties. Les autres
Parties et organisations en mesure de le faire peuvent également aider
à faciliter le transfert de ces technologies ».
Le transfert de technologie, est ainsi au coeur du
développement durable que recherche ce mécanisme car étant
un critère économique, un des critères du
développement durable. Les pays en développement
bénéficient de technologies propres à travers les
activités exécutées dans le cadre des projets qu'ils
reçoivent comme l'indique l'article 12.3.a. du protocole.
Le transfert de technologie écologiquement rationnel
22contribue au développement durable dans ces pays qui ont la
possibilité de voir si le projet remplit les aspects liés au
développement durable, érigé maintenant en condition
obligatoire pour la validité du projet. Les projets MDP favorisent ainsi
un transfert de technologies propres pour les pays du sud.
La construction d'une centrale électrique utilisant
des énergies propres à la place par exemple du charbon
entraine le transfert de technologies modernes moins polluantes donc
protégeant l'environnement et peut permettre à l'industrie de
gagner en efficacité dans sa production.
Le secteur énergétique peut capter de ce fait
une grande quantité de projets pouvant favoriser le transfert de
technologie propre avec notamment les projets de promotion des énergies
renouvelables comme l'éolienne, le photovoltaïque, l'hydro
électrique, etc.23 la substitution d'énergie,
l'efficacité énergétique, la modernisation des facteurs de
production dans le secteur industriel donne de très bons
résultats. Le secteur du transport aussi n'est pas en reste avec le
transport collectif ou la diversification des moyens de transport.
L'exportation vers les pays en développement des moyens de transport
modernes comme les tramways en ville, les trains à grande vitesse TGV
pour les transports inter régions peut facilement donner un coup de
22 Réseau Action Climat « MDP et
Développement durable » mars 2010
23 Projet démarrage du MDP dans les pays ACP
(SUSAC), atelier de lancement, Août 2000
31
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
pouce au développement des pays du sud en favorisant en
même temps la création d'emploi
pour les populations à
travers ces projets. Actuellement le secteur qui reçoit le plus de
projets
surtout en Afrique reste les déchets24, la
valorisation des déchets entraine l'installation de
plateformes modernes de production de biogaz ou de compost. Le
recyclage des déchets
implique aussi la création d'unités modernes ou
la mise en place d'incinérateurs de quatrième
génération avec capture du co2. La gestion durable des
déchets à conduit à la création des CET (centres
d'enfouissement techniques) en remplacement des grandes décharges qui
portées une grave atteinte à l'environnement. Ces projets, entre
autres, participent de manière active par le transfert de technologie au
développement durable dans ces pays par la création d'emploi, la
protection de l'environnement et le développement économique qui
se traduit par des industries plus adaptées, à l'image de leur
pays, et donc plus compétitives. Le transfert de technologie propre
s'accompagne d'importants financements pour les pays du sud grace au MDP.
Paragraphe II : le financement des projets MDP
L'adaptation des pays du sud aux changements climatiques au
centre des débats devait aboutir
à une solution acceptable et
acceptée de tous. Longtemps voulu mais qui se heurter souvent
à
quelques difficultés, le financement pour l'adaptation a
été initié par la CCNUCC avant d'être
réaffirmé par le protocole de Kyoto, qui a
laissé le soin à la conférence des parties à
Marrakech de dessiner les contours du financement des projets
destinés aux pays du sud.
Ainsi l'article 11. 3 du protocole énonce que les pays en
développement pourront, par les
régionale ou multilatérale. « Le
prélèvement d'une taxe obligatoire de 2% des CERs est
prévu, sur chaque projet MDP enregistré pour alimenter un fonds
d'adaptation, mis en place par le Protocole. Ce fonds a pour objectif de
financer des projets d'adaptation aux changements climatiques, au profit des
pays du sud les plus vulnérables. Les projets MDP prévus dans les
pays les moins avancés sont exemptés de cette taxe
»25. Grâce à ce mécanisme des
investissements énormes pourront être captés par les pays
du sud à travers différents fonds
créés à cet effet. Ils participent ainsi au
développement des pays du sud par des programmes
de renforcement de
capacités, le financement de projets pour ces pays. Le MDP a permis
la
naissance d'un nombre important de fonds au niveau international comme le
fonds carbone du
24
François GREVISSE, op.cit
25
Conférence des parties Marrakech, 2001, op.cit
32
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
gouvernement Français qui est de 50 millions d'euros.
Nous avons aussi le fonds carbone européen (CDC IXIS) d'origine
Hollandaise, le fonds Belge de 25 millions d'euros, le FEM fonds mondial pour
l'environnement aussi n'est pas en reste, se fonds finance actuellement
beaucoup de projets dans le cadre du MDP Le protocole indique un financement
qui peut prendre plusieurs formes soit bilatéral, il pourra mettre dans
ce cas un pays du nord et un pays du sud, ou dans le futur deux pays du sud,
régional à travers des organisations régionales comme
l'union européenne exemple les directives européennes 2004/101/CE
, ce financement peut enfin être multilatéral comme dans le cadre
de ces grandes conventions ou accords instaurant une taxation applicable
à toutes les parties signataires. Ainsi, plusieurs fonds entre autres,
reçoivent le financement de la Banque Mondiale notamment le PCF (fonds
prototype carbone), le CDCF (fonds carbone de développement
communautaire), le fonds Bio Carbone. Le PNUE ou le PNUD participent dans cet
élan de développement du MDP par le financement sur tous les
plans.
L'intéret pour ce mécanisme dépasse ainsi
les seuls pays en développement, il touche alors les pays
développés par un effet d'incitation résultant de la
conjugaison de plusieurs facteurs.
SECTION 2 : Un argument incitatif pour les pays
développés
Le MDP au départ conçu pour les pays du sud afin
qu'ils puissent s'adapter aux changements climatiques comme l'indique la CCNUCC
a fini par se faire une place à la table des décideurs.
L'intéret d'autant plus grand laisse supposé une meilleure
implication des Etat du nord qui pourront à la fois respecter leurs
engagements et continuer sur la même lancée d'émission de
GES se qui fait dire à certains que c'est un « droit de polluer
» (paragraphe I) et s'ouvrir un marché du carbone en pleine
expansion avec des URCEs qu'ils pourront revendre (paragraphe II).
Paragraphe I : Un moyen de respecter leurs engagements
ou « le droit à polluer »
Les pays développés au terme de l'article 12.2
du protocole de Kyoto devaient, à travers le MDP pouvoir arriver
à la réduction ou à la limitation de leurs
émissions de GES engagements qu'ils avaient solennellement pris afin de
contribuer à la lutte contre les changements climatiques par la
stabilisation des ces GES dans l'atmosphère. Ainsi, ils l'avaient
chiffré à 5,2% selon l'année de référence
qui est 1990. Au début hésitant, à une pleine contribution
à ce « mécanisme des pays du sud », bien vite ils vont
changer de posture
33
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
car il s'avère alléchant d'utiliser cet outil
qui peut permettre de maintenir son cap de productivité et ainsi
d'émissions tout en respectant ses engagements. Un tel sursaut
était prévisible à l'Etat actuel de l'économie
mondiale un investissement dans un pays du nord demande des moyens
énormes et des risques que l'on ne peut pas toujours prévoir
d'avance. Ainsi, les pays en développement constituent un bel moyen de
concilier pour certains auteurs respect des engagements et pollution à
outrance. Aurélien BERNIER compare ce système à une simple
opération comptable où à la fin de l'année
l'entreprise fait une restitution des quotas qu'elle dispose et des
émissions effectuées.26 Les pays du nord trouvent un
avantage certain dans ce mécanisme qui permet de
bénéficier d'URCEs qu'ils pourront réutiliser directement
ou revendre sur le marché du carbone. Au nom de l'environnement les plus
grands pollueurs continuent d'émettre et de décider pour les
autres27 en distribuant des quantités excessives de quotas
à leurs industries, ce qui avait, un certain temps, fait chuter le
avant qu'ils ne perdent leurs valeurs sur le marché
amenant de ce fait une surabondance des crédits. Loin des critiques les
pays développés continuent d'investir sur le MDP entrainant une
montée vertigineuse des projets enregistrés chaque année
par le conseil exécutif du
MDP
dans les pays du sud car étant économiquement sans
difficulté majeure pour le développeur
qui y trouve dans un environnement favorable avec une
législation moins contraigne qu'au
nord. La crainte autour du MDP viendrait dans le
détourne de l'objectif pour lequel il a été initié
d'où un renforcement permanent de la procédure notamment des
critères d'additionnalité pour éviter une couverture pour
les Etats du nord ou tout simplement les développeurs à la
recherche de profits par les URCEs. De ce fait celle ci est bien encadré
pour permettre aux investisseurs d'en bénéficier normalement afin
de rendre attractif ce mécanisme.
Paragraphe II : Un intérêt lié au
développement du marché du carbone
« Le marché du carbone est devenu un catalyseur
important pour lever des flux financiers non
négociables en vue de développer une énergie
propre dans les pays en voie de développement » Warren EVANS,
Directeur de l'environnement de la Banque Mondiale. Cette déclaration
donne tout un sens à l'engagement des pays développés pour
ce mécanisme.
26 Aurélien BERNIER « Faut-il bruler le
protocole de Kyoto » le monde diplomatique, décembre 2007,
p 20 -21
27 Aurélien BERNIER « quand polluer
devient un droit » le monde diplomatique, op.cit
34
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
Le marché du carbone se développe de
manière extrêmement rapide ainsi « les pays en
développement ont contracté en 2006 un milliard de tonnes de
réductions d'émissions de gaz à effet de serre et
devraient contribuaient à hauteur d'un milliard de tonnes
supplémentaires d'ici 2012 »28
Ces chiffres reflètent la participation des pays en
voie de développement dans la lutte contre les changements climatiques
car selon ce rapport « le milliard de tonnes supplémentaire en
provenance des pays émergents représente la moitié de ce
que le Japon et l'Union Européenne réunie doivent réduire,
d'aujourd'hui jusqu'à la fin de la période d'engagement du
protocole de Kyoto » Karan CAPOOR, expert financier de la Banque Mondiale
et coauteur du rapport. Ce rapport permet ainsi de voir l'apport du MDP dans
l'évolution croissante du marché du carbone. Cet état de
fait pousse les développeurs du nord à s'impliquer davantage dans
ce mécanisme qui pourra avoir du même coup des retombées
positives pour les pays du sud qui profiteront de technologies propres pour la
protection de l'environnement et un développement harmonieux. Le MDP par
l'attrait qu'il créé reçoit beaucoup de critiques
liés à son objectif premier qui risque d'1tre
détourné à des fins purement financiers. Ainsi, la
répartition des quotas de carbone aux industriels des pays du nord pose
dès fois des difficultés ou des craintes pour ceux-ci. De ce fait
un nombre important d'industriel européens ont commencé à
utiliser ce mécanisme pour obtenir des crédits additionnels, en
investissant dans des projets de développement propre dans les pays du
sud. Pour l'horizon 2012, plus de « 1800 projets ont déjà
été déposés sur les bureaux des Nations Unies
correspondant à deux milliards de permis d'émissions
»29 au compte de ces industriels. Le développement de ce
mécanisme joue un rôle important dans l'économie mondiale
avec l'existence d'un marché réservé exclusivement aux
ventes et achats de crédits carbones. Le carbone a donné de ce
fait naissance à une bourse du carbone qui suit de très
près l'évolution de ce marché confronté comme le
reste des marchés à des fluctuations importantes dues aux actions
et valeurs boursières trop instables de ses acteurs30. Le
prix du carbone a connu depuis quelques temps des variations importantes qui
peuvent influer sur le comportement des investisseurs tenus maintenant de
suivre avec attention l'évolution de ce marché qui conditionne
alors leurs choix. Le POWERNEXT CARBON qui est l'une des principales
plateformes européennes d'échange du carbone clôturait en
2007 avec 0,88 euros la tonne de CO2 alors que déjà en
28 Rapport « statistiques sur le marché du
carbone dans le monde » Banque Mondiale, mai 2006
29 Cécile DUCOURTIEUX « l'afflux de
vendeurs et le manque d'acheteurs font écouler le prix de la tonne de
Co2 » journal le Monde, 2007
30 Idem
35
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
2005, date de lancement du marché européen des
quotas d'émissions, le prix de la tonne était entre 8 et 10 euros
et avait même atteint 30 euros en 200631. Un tel effondrement
du prix du carbone en moins d'un an donne toute l'importance à
l'attention que les investisseurs prtent actuellement à cette bourse. Le
développement des projets dans les pays du sud devra ainsi rtre
étroitement lié à l'évolution de ce marché
d'où la nécessité de contrôler les allocations de
quotas d'émissions aux entreprises du nord car si elles sont trop
généreuses peuvent entrainer une chute vertigineuse du prix de la
tonne au détriment des pays du sud qui verront le nombre de projets
diminué de façon drastique. La situation à laquelle fait
référence un ralentissement ou un désintérêt
des investisseurs sera très désavantageux pour les pays hors
annexe I qui ont besoin d'un développement soutenu avec l'augmentation
des projets.
31
Idem
36
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
CONCLUSION
Dans un souci mondial de stabiliser les emissions anthropiques
de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, la communaute
internationale a adopte la CCNUCC pour atteindre son objectif ultime. Cet
engagement va se concretiser avec le protocole de Kyoto en 1997 marquant une
grande maturite des Etats aussi bien du nord que du sud car la responsabilite
même si elle est differenciee, l'impact de ces changements climatiques
reste global et toucherait plus gravement les Etats du sud moins pollueurs
qu'à mrme mais plus vulnérables. Kyoto devient alors une etape
decisive dans la gouvernance climatique mondiale. Les pays du nord,
industrialises et figurant dans l'annexe I du protocole décident alors
de faire un geste en faveur de la planète qui doit être sauvee.
Des engagements contraignant sont ainsi pris par ces pays de reduire ou de
limiter leurs emissions de GES de 5,2% en reference à leur niveau de
1990 pour l'intervalle 2008-2012. Les pays en développement contraint
à l'adaptation sont dispenses d'engagements contraignants. Ainsi, pour
une lutte efficace contre les changements climatiques, les Etats creent trois
mecanismes de flexibilite dont le mecanisme pour un developpement propre. Etant
un mecanisme de marche, le MDP a la lourde charge d'aider les pays du sud pour
un developpement durable et permettre aux Etats du nord de respecter leurs
engagements de reduction de leurs emissions de GES. Ce mecanisme sera base sur
des projets devant entrainer un transfert de technologie propre pour ces pays
beneficiaires et des financements additionnels pouvant relever la balance du
developpement economique de ces Etats du sud. De l'autre coté pour les
pays de l'annexe I ce mécanisme devra permettre d'avoir des credits
supplementaires qu'ils pourront réutiliser pour respecter leurs
engagements ou revendre sur le marche du carbone. Dans son architecture ce
mecanisme semble parfait. Il devait constituer une aubaine pour ces parties
prenantes. Mais sa mise en oeuvre va deceler des lacunes et des
disfonctionnements importants. Le MDP après son remaquillage à la
septième conference des parties de Marrakech en 2001 afin de lui
dessiner des contours clairs, montre une marche à deux vitesses, 90% des
projets enregistres reviennent à quelques pays seulement
d'Amérique latine et d'Asie notamment l'Inde, le Brésil et la
Chine, les pays de l'Afrique étant complètement exclus. La grande
question de ces pays émergents merite donc d'rtre posée pour
l'avenir du MDP. Les Etat Unis avaient fait un prealable à l'engagement
de ces pays aux changements climatiques pour leur ratification du protocole car
les emissions de GES de ces pays depasseront très largement celles du
Japon et de l'Union Européen d'ici 2020. Il devient necessaire donc
qu'ils prennent des engagements chiffrés tel a été la
position
37
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
de plusieurs Etats lors de la conference des parties en 2007
à BALI en Indonesie. Ces Etats plus adapter sur le plans structurel,
administratif, infrastructurel et financier captent facilement les projets dans
ce secteur car les investisseurs sont aussi avant tous des chasseurs de primes,
ils n'agissent pas par pure philanthropie mais ils recherchent le profit et
à moindre cout. Ces pays remplissent de ce fait ces exigences pas
toujours draconiennes.
Beaucoup d'auteurs préconisent la réforme du MDP
pour l'après Kyoto qui serait destine seulement au pays les moins
avances. A cote des ONG et autres acteurs de la societe civiles qui plaident
pour la suppression pure et simple de ce mecanisme (exemple les amis de la
terre) qui selon eux est un nouveau moyen d'enrichissement des Etats du nord et
ne profite pas aux pays du sud. Le MDP est ainsi entre les tenailles des
detracteurs et des critiques lies à son fonctionnement qui semble lourd
pour les pays du sud qui demande son assouplissement.
En outre, au lieu de doper le développement dans les
pays du sud, il risque d'itre un outil de concurrence entre les PED pour
accueillir les projets. Ceci serait très compromettant pour
l'environnement car la qualité des projets ne ferait plus l'attention
nécessaire par l'AND.
Les critiques apportes au MDP resultent aussi des crédits
carbones qu'il génère et devaient faire un partage plus
équitable entre l'investisseur et le pays hôte.
L'efficacité de ce mécanisme est ainsi remise en
cause par beaucoup d'acteurs notamment les pays Africains qui pensent
déjà à l'avenir de ce mécanisme dont sa survie
serait hypothetique après 2012.
Cette inquietude est acceptable au regard des engagements qui
ne vont pas au-delà de cette periode alors que beaucoup de projets sont
en cours de développement et n'ont pas encore fait l'objet de
validation. Ces pays veulent rtre rassures et exigent de la communaute
internationale la tenue de réunions d'urgence afin de statuer sur leurs
sorts après cette date.
Les analystes restent partager dans leurs avis sur
l'après Kyoto, car la onzième conference des parties à
Montreal (2005) de mrme que la douzième conférence à
Nairobi en 2006 n'a rien donne. A POZNAN en Pologne en 2008, donc deux ans
après BALI, deux conferences s'étaient tenues avec la CCNUCC et
le protocole de Kyoto pour réfléchir à nouveau sur les
engagements chiffres des parties (première periode) après 2012
qui s'arr~tent à cette date. Cette reflexion a ete approfondie en 2009
avec le sommet de Copenhague qui malheureusement n'a abouti sur aucun
n'engagement, désillusion sentiment d'echec, amertume pour ceux qui
penses à un « protocole de Copenhague » en remplacement de
38
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
Kyoto. Ainsi, les pays Africains ont raisons de
s'inquiéter sur l'avenir de ce mécanisme après 2012 car
les experts redoutent un écart entre la prise s'il y a lieu de nouveaux
engagements, chiffrés à une réduction de moins 50% des
émissions en 2050 par le « groupe de travail ad hoc) crée
à la 11ème conférence des parties à
Montréal réaffirmé par la conférence de Nairobi et
l'échéance du protocole de Kyoto.
Malgré, les incertitudes et les insuffisances le MDP
peut jouer un rôle important dans le future selon le PNUE pour un
continent comme l'Afrique qui regorge de potentialités
énergétiques énormes et encore inexploitées. Le
futur de ce mécanisme pourra aussi ce construire avec la
coopération sud-sud à coté de la coopération nord
sud ou le développement du MDP unilatéral qui sera vendu plus
chère et sera plus adapté au besoin des Etats qui seront en
mesure de déterminer leurs priorités. Les petits projets sont les
plus abondants en Afrique et dans les PMA ainsi le MDP programmatique sera le
plus adapté pour répondre aux besoins de ces pays qui demandent
aussi l'assouplissement des procédures administratives et la
révision des puits de carbones dans les domaines de l'agriculture et de
la forJt pour une meilleure compétitivité et un MDP efficace. Ces
perspectives et opportunités qui s'ouvrent à ce continent ne
peuvent ils pas nous amener à dire comme Fabrice le SACHE32
que l'avenir du mécanisme pour un développement propre sera
Africain ?
32 Expert, et Directeur associé
d'ECOSUR-Afrique
39
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
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- Simon BISOR, le mecanisme pour un developpement propre
et le système de compensation volontaire des emissions de co2 ;
competitivite ou complementarite ?phd student #177; ULB, Bruxelles,
octobre 2009
- François MANCEBO, le developpement durable,
Paris, Armand collin, 2006
- Assen SLIM, le developpement durable, Paris, Edition
le Cavalier bleu, collection idées reçues, octobre, 2007, p.
69
- Thierry LIBAERT et André Jean GUERIN, le
developpement durable, Paris, édition Dunod, avril, 2008,
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- L. Boisson de CHAZOUNES, la gestion de
l'intérêt commun à l'épreuve des enjeuxle protocole
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p.700
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la Mondialisation, Diplôme Universitaire
« Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
- J. CROWLEY, les enjeux politiques du changement
climatique, quels instruments
pour quelle justice ?, critique internationale N°9
octobre 2000, préc~, p.168
- Réseau Action Climat « les mécanismes de
flexibilité » COP7, Marrakech 2001, in,
www.rac-f.org
- Christina FIGURES « notre planète financement
de mesures en faveur du climat » in
www.unep.org
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TABLE DES MATIERES
Abréviations................................................................................................3
Sommaire....................................................................................................5
Introduction.................................................................................................7
PREMIERE PARTIE : LE MECANISME POUR UN DEVELOPPEMENT PROPRE :
UN CONCEPT
NOUVEAU...........................................................................11
CHAPITRE I : Le Fondement du Mécanisme pour un Développement
propre............... .11 SECTION 1 : L'objet de ce Mécanisme du
protocole de Kyoto...................................11 Paragraphe I : la
réduction des émissions de GES des pays de l'Annexe
I.......................12 Paragraphe II : la mise à niveau des
PED.............................................................13 SECTION 2 :
les secteurs concernés par le
mécanisme.............................................14 Paragraphe I :
la nature des projets
MDP............................................................14
Paragraphe II : les exceptions au
MDP...............................................................16 CHAPITRE
II 1 l'éligibilité d'un projet au
MDP....................................................18 SECTION 1 : les
conditions nécessaires au projet
MDP...........................................18 Paragraphe I : les
critères liés aux parties
...........................................................18 Paragraphe II :
les critères liés au
projet..............................................................19 SECTION
2 : les acteurs institutionnels indispensables a l'existence du
MPD.................21 Paragraphe I : le conseil exécutif du
MPD...........................................................21 Paragraphe II
: les deux instances désignées (AND et
EOD)......................................22 DEUXIEME PARTIE : LE MDP UN OUTIL
DE DEVELOPPEMENT IMPORTANT....24 CHAPITRE I : le MDP un moyen de
coopération...................................................24
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SECTION 1 : un partenariat en gestation ~.24
Paragraphe I : l'initiative Francophone de partenariat pour le
MDP (IFP MDP) .25
Paragraphe II : le renforcement de capacité des acteurs du
sud 26
SECTION 2 : les contraintes au développement du MDP 27
Paragraphe I : faible implication des PED 27
Paragraphe II : le caractère complexe du MDP 29
CHAPITRE II : le MDP un double avantage pour ses acteurs 30
SECTION 1 : un moyen de faire du développement durable
pour les pays du sud 30
Paragraphe I : le transfert de technologies
propres«««««««««««««««~..30
Paragraphe II : le financement des projets MDP
|
~.32
|
SECTION 2 : le MDP un argument incitatif pour des pays
développés
|
~.33
|
Paragraphe I : un moyen de respecter leurs engagements
|
~.33
|
Paragraphe II : un intérêt lié au
développement du marché du carbone
|
~...34
|
CONCLUSION
|
~.37
|
BIBLIOGRAPHIE
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40
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TABLE DES MATIERES
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44
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