Chapitre I
Cadre théorique et conceptuel de
l'étude
Section 1 : Revue de la littérature
1.1. Définitions des concepts
1.1.1.Investissement /
privé/public
L'investissement est une opération qui consiste pour
une entreprise ou un pays à remplacer ou augmenter le stock capital par
l'acquisition des moyens de production qui permettent de produire des biens et
services. Il est brut ou net, selon qu'il prend en compte ou non l'usure et
l'entretien des biens durables qui interviennent dans la production.
Les investissements peuvent être classés selon leur
objectif.
L'investissement de capacité ou
d'expansion, a pour but d'augmenter la capacité de
production de l'entreprise en ajoutant par exemple des unités de
production que ce soit d`un produit déjà existant et dans ce cas
c'est une expansion quantitatives ou d`un nouveau produit et dans ce cas c`est
une expansion qualitative.
L'investissement de remplacement ou de
renouvellement, a pour but de maintenir l'activité
à son niveau actuel. C'est l'investissement de prédilection en
période de crise en remplaçant par exemple un équipement
usé par un autre.
L'investissement de modernisation ou de
productivité, a pour but d'accroître la
productivité en introduisant des équipements modernes et
perfectionnés.
L'investissement financier.
Il peut aussi prendre une forme stratégique, son but est
alors d'assurer le développement de l'entreprise.
Selon le lexique financier, Un investissement est une
dépense ayant pour but de modifier durablement le cycle d'exploitation
de l'entreprise ; à la différence d'une charge, il n'est pas
détruit par celui-ci. Investir revient en effet pour celui qui s'y
décide à renoncer à une consommation immédiate pour
accroître ses recettes futures. Bien entendu, le surcroît de
recettes occasionné par cet investissement devra être suffisant
pour assurer sa rentabilité prévisionnelle.
L'investissement est donc un processus fondamental dans la vie
de l'entreprise, qui engage durablement celle-ci. Si dans un premier temps, il
grève fréquemment les états financiers de l'entreprise,
lui seul lui permet d'assurer sa croissance à long terme. De plus, c'est
en choisissant judicieusement ses investissements, et non ses financements, que
l'entreprise créée de la valeur.
De toutes ces définitions, l'élément
commun est l'affectation d'une finance pour l'acquisition de bien de production
en vue de l'obtention d'un revenu pendant une période ultérieure.
Ces biens de production peuvent être matériels ou
immatériels selon qu'il s'agisse du domaine de la production
industrielle ou du développement.
L'investissement est considéré comme productif
(en général synonyme d'investissement matériel ou
corporel) lorsque la valeur cumulée des biens et des satisfactions
obtenues est suffisamment supérieure aux coûts engendrés.
L'investissement est considéré comme improductif (ou non
directement productif), lorsqu'il concerne des biens et des services
d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.), qu'il est
quand même difficile de qualifier d'improductif : la rentabilité
réelle de l'investissement immatériel est seulement difficile
à mesurer. Un investissement matériel concerne un bien de
production, par exemple. Un investissement immatériel concerne des
services : formation, recherche-développement, innovation, marketing,
technologies de l'information, publicité, etc., susceptibles d'apporter
un développement futur.
L'aspect économique s'attache aux
caractéristiques réelles de l'investissement, l'aspect financier
ne considère que sa contrepartie financière.
Pour mesurer l'investissement, deux outils sont à
connaître :
*La FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) :
agrégat qui mesure l'investissement essentiellement matériel.
*Le taux d'investissement (= effort
d'Investissement) est la part de l'investissement dans le P.I.B. Il se
définit par le rapport (FBCF / PIB) x 100.
On distingue également :
Les investissements privés
désignent les dépenses des ménages et aussi et surtout
l'investissement des entreprises, en vue d'augmenter la quantité ou
d'améliorer la qualité des facteurs (ressources naturelles,
main-d'oeuvre et capital) utilisés dans la production de biens et de
services.
Le financement interne de l'investissement d'une entreprise
provient de ses capacités d'autofinancement (profits conservés en
réserve) ; son financement externe est constitué soit par
l'émission de titres de différentes natures (actions,
obligations), soit par un recours à l'emprunt.
En ce qui concerne les ménages, un placement financier
constitue une épargne, et non pas un investissement (contrairement
à l'acception la plus répandue du terme « investissement
»).
Les investissements publics sont
constitués d'une part des dépenses publiques dites de «
consommation collective », investissements considérés comme
« non productifs » et en tout cas comme relevant d'une production
« non marchande » (réseau routier, justice, police,
éclairage public, enseignement public et recherche, défense
nationale, etc.), et d'autre part par la subvention d'une partie de
l'accumulation du capital technique des entreprises, qu'elles soient publiques
ou privées.
Dans la logique marchande, le payeur et le
bénéficiaire sont confondus ; dans la logique non marchande des
services dans lesquels investissent les Etats et qui deviennent des «
consommations collectives », une dissociation entre le payeur et l'usage
est de règle, l'ensemble de la collectivité (entreprises et
ménages) payant des impôts pour faire fonctionner ces services.
En dehors de l'impôt, le financement des investissements
publics est également assuré par les emprunts obligataires
réalisés par les Etats, ainsi que par le recours occasionnel de
ces mêmes Etats à des emprunts auprès de leur Banque
centrale.
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