III. Évaluation des intégrations
régionales économiques arabes III.1.Raisons d'échec de ces
expériences
Les tentatives d'intégration économique entre
les pays arabes n'ont eu que des effets limités voire
échoués en raison des difficultés économiques,
politiques, structurelles ou institutionnelles. On cite comme exemple :
· L'absence de coordination des investissements et
d'homogénéité des structures du commerce extérieur
;
· Lourdeur des démarches au niveau administratif
;
· La petite taille des économies
spécialisées dans quelques petits produits ;
· Faibles gains en termes d'économie
d'échelle en raison d'un marché très étroit ;
· Faible revenu et absence du pays leader prenant en charge
les coûts de transaction ;
· Baisse des recettes fiscales.
Ainsi, les timides mesures prises en compte en matière
d'intégration ont été sans effet face à des
économies retardataires, concurrentielles et
désarticulées, d'où des coûts de production trop
élevés, dans ce contexte, l'abolition des barrières de
douane n'a engendré que des résultats modestes.
De ce fait, on peut résumer l'échec des projets
d'intégration par deux raisons cruciales :
i. La domination coloniale financière, économique
et culturelle des pays arabes paralyse leurs initiatives, ils sont toujours
dépendants des pays occidentaux ce qui veut bien dire que les
décisions sont quasiment prises en dehors de la zone arabe.
ii. Les pays arabes sont influencés par le courant
échangiste, ils continuent à croire aux vertus de l'union
douanière et de la concurrence.
En effet, une intégration régionale
suggère l'application de certains règlements tels que l'existence
des grands pôles exerçant des effets d'entrainement « le cas
du Japon avec l'Asie du Sud », un taux d'ouverture élevé,
l'obligation d'établir une relation entre l'intégration et la
croissance et une interdépendance entre les effets de réseaux et
les effets d'agglomération.
Ce sont des difficultés qui gênent la
réalisation des projets de l'intégration et qui bloquent la
coopération économique des pays arabes.
Une série de défis que les pays arabes doivent
affronter, tout en commençant par les problèmes internes à
savoir l'éducation, l'emploi, la santé, les mutations
démographiques afin de pouvoir suivre l'évolution de
l'économie internationale.
Ce qui permet de dire que les économies des pays arabes
présentent de graves déséquilibres mais aussi de grandes
potentialités qui peuvent être exploité.
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