II. Évaluation des dits échanges
II.1. Comparaison de ces échanges avec les
échanges mondiaux
Le tableau ci-dessous présente un aperçu comparatif
de quelques indicateurs de base de la GZALE en comparant aux grands ensembles
économiques.
La GZALE et les groupements économiques
Groupement Economique
|
Date de création
|
Population (Millions d'hts)
|
Commerce intra-zonal
|
PNB (Milliards dollars en 1998)
|
Part du
commerce mondial
|
Union Européenne
|
Traite du Rome 25-03- 1957
|
328
|
58%
|
6216
|
20%
|
NAFTA
|
Washington
7-12-1992
|
382
|
32%
|
7700
|
|
APEC
|
Déclaration de
Canberra (1989)
|
2032
|
75%
|
11273
|
40%
|
MERCOSUR
|
Traité d'Anuncias
|
201
|
43%
|
958
|
|
ASEAN
|
Traité de Bangkok
|
330
|
20%
|
402
|
5.5%
|
GZALE
|
Convention du Caire
19-02-97
|
185
|
11%
|
522
|
3.1%
|
UMA
|
Traité de Marrakech
|
70
|
7%
|
134
|
|
CCG
|
Traité d'Abu Dhabi
|
28
|
13%
|
280
|
|
Source : Tableau établi par le CETIMA sur la base
de statistiques
Les échanges intra-arabes sont faibles par rapport
à d'autres régions telles que l'union européenne,
l'Amérique latine ou l'Asie du Sud Est.
A titre de comparaison, le regroupement régional de
MERCOSUR qui comprend l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay
est beaucoup plus important que la GZALE en termes de
population et de potentialités économiques. Il en
est de même pour les échanges au sein de l'ASEAN qui
dépassent en moyenne 18% du total de leur commerce extérieur.
Dans le cadre général, la Grande Zone Arabe de
Libre Echange est un regroupement régional modeste par rapport aux
autres blocs économiques mondiaux tels que l'union européenne,
NAFTA, MERCOSUR ou l'ASEAN.
II.2. Raisons de la faiblesse du commerce intra
régional
Comme on a déjà traité les raisons
d'échec des expériences d'intégration régional
économique arabe, on peut expliquer facilement les causes de la
faiblesse des échanges interarabes, on distingue deux raisons cruciales
à savoir :
Le caractère similaire des économies arabes
notamment celles du Maghreb, et la faible complémentarité
structurelle « Etudes DEPF, 2008 ».
-La similitude des économies arabes :
Le caractère similaire de certains pays arabes semble
être un frein du potentiel des échanges interarabes, à cet
égard, le degré de similarité des exportations tunisiennes
par rapport aux exportations marocaines ; par exemple ; dépasse les 70
%. « Enjeux de l'intégration maghrébine, DEPF, 2008
».
Cette similitude des structures productives est le
résultat de l'orientation des échanges avec l'union
européenne, une situation qui génère une concurrence vive
entre les pays similaires -La faible complémentarité structurelle
:
En comparant la structure des importations d'un partenaire
avec la structure des exportations d'un autre partenaire; on retrouve que les
importations du premier ne coïncident pas avec les exportations du second,
c'est à dire que l'offre de l'un ne satisfait pas la demande de
l'autre.
A cet égard, la complémentarité
intra-arabe est faible, de l'ordre de 0,856 et 0,738 respectivement en 2000 et
2006.Tandis que; l'indice de l'union européenne est de 0,48 en 2006.
«Étude de FEMISE ».
Outre des facteurs économiques, des problèmes
liés notamment à l'infrastructure des transports s'opposent
à la réalisation d'opportunités commerciales entre les
pays partenaires. A la taille insuffisante des marchés locaux qui ne
permettent pas de réaliser les niveaux de croissance
réclamés par la pression compétitive poussant les pays
partenaires à veiller aux conditions locales de la concurrence, s'ajoute
le manque d'information au sujet des cadres préférentiel du
commerce avec les pays membres, cela constitue un handicap à la
réalisation des objectifs attendus de dite coopération.
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