2-2-3- Données hydrogéologiques
Le bassin sédimentaire côtier du Bénin
comporte quatre aquifères. Deux principaux ont été
identifiés (continental terminal et crétacé), auxquels
s'ajoutent deux autres (quaternaire et paléocène).
La commune de Porto-Novo et plus précisément son
5ème Arrondissement étudié, possède ces
quatre aquifères :
- l'aquifère des sables du continental terminal est
généralement à nappe libre et est capté par les
puits traditionnels ;
- l'aquifère des sables littoraux ou alluviaux du
quaternaire est une nappe libre (phréatique) comprenant des nappes d'eau
douce qui, en coupe se présentent sous forme de lentilles concaves
flottant sur une nappe d'eau salée d'origine lagunaire ;
- l'aquifère des calcaires paléocène est
un aquifère à nappe captive sous les argilites et marnes et ;
- l'aquifère des sables du crétacé se
présente sous forme captive.
Les aquifères rencontrés dans la commune de
Porto-Novo présentent les caractéristiques ci après (op.
cit.) :
· le quaternaire et le continental terminal peuvent
être captés entre 40 et 60 m avec un débit de 5 à
100 m3 / h et un niveau statique de 10 à 25 m de profondeur
;
· le paléocène peut être
capté à plus de 500 m et
· le crétacé peut être capté
vers 1000 m.
La figure 5 (a et b) présente les coupes
hydrogéologiques du bassin sédimentaire côtier du
Bénin selon les directions AA'A» et BB' de la figure 4 (b).
Figure 5 : Coupes hydrogéologiques du bassin
sédimentaire côtier du Bénin Selon les directions
AA'A» et BB' de la figure 4(b)
2-3- Milieu humain
2-3-1 Composition ethnique
Il existe une mosaïque d'ethnies qui cohabitent
actuellement dans cette localité. Il s'agit notamment des goun (45%),
des tori (25%), des fon (8,75%), des wémè (7,50%), des sêto
(6,25%), des yoruba (3,75%) et des nagot (3,75%).
Les principales langues parlées sont : le tori, le
sêto, le goun, le wémè, le yoruba, le nagot et le fon
(Enquêtes de terrain, 2005).
2-3-2 Religion
Les enquêtes de terrain menées en 2005 dans
cette localité ont révélé la présence des
catholiques (55%), des protestants (16%), des chrétiens célestes
(10%), des chrétiens évangéliques (8%), des musulmans (6%)
et des animistes (5%).
2-4- Activités économiques
Les activités économiques sont largement
dominées par le commerce, en particulier celui exercé par des
femmes. On distingue dans cet Arrondissement deux grands circuits de commerce :
le premier dans lequel on rencontre en majorité les yoruba. Il s'est
développé avec le boom pétrolier du Nigéria en
1973. La proximité géographique de ce pays et les liens ethniques
favorisent des échanges plus ou moins légaux entre les
commerçants à travers le développement d'un secteur
qualifié d'informel. Le deuxième dont les acteurs sont
essentiellement des femmes et des enfants vendeurs ambulants des produits
manufacturés dispersés sur les trottoirs, les marchés, les
lieux publics et dans les maisons.
L'agriculture, l'artisanat, l'élevage et la
pêche sont également des activités pratiquées par la
population. Comme culture nous distinguons : le maïs, le manioc,
l'arachide, le haricot.
La pêche est purement traditionnelle et
spécifique aux habitants vivant au bord des marécages.
Chaque quartier a son marché et l'Arrondissement dispose
d'un grand marché qui est celui de Ouando.
|