INTRODUCTION
L'alimentation en eau potable constitue l'un des besoins
essentiels de tout être vivant. L'eau constitue 90% du poids d'un
nouveau-né et 70% de celui des adultes (ASSITEB, 1997). La survie de
l'homme exige une eau saine et en quantité suffisante, puisque l'eau
contribue au bon fonctionnement et à l'équilibre de la
physiologie humaine.
Ainsi, vu l'importance de l'eau dans la vie des populations,
les politiques de développement socio-communautaire devraient prioriser
l'accès à l'eau potable. Malheureusement, le problème de
la consommation d'eau potable persiste dans les pays
sous-développés.
Le phénomène a amené en mars 1977 la
Communauté Internationale à se réunir à Mar Del
Plata en Argentine, pour décréter la période 1981-1990
comme la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement
(DIEPA). L'objectif fixé par cette conférence pour l'année
1990 est d'assurer à l'ensemble de la population l'accès à
l'eau potable et aux services d'assainissement afin de diminuer les maladies
hydriques (OMS, 1990).
Au début des années 80, le gouvernement du
Bénin abordait résolument la Décennie Internationale de
l'Eau Potable et de l'Assainissement en se fixant pour objectif, la couverture
à 80% des besoins en eau des populations rurales et à 100% des
besoins en eau des populations urbaines (OMS/UNICEF, 1999). A la fin de cette
décennie, les réalisations dans le domaine de l'approvisionnement
en eau potable en milieu urbain ont atteint 58% des objectifs et ce taux est de
24% en milieu rural (MMEH, 1995).
Tous les objectifs fixés à la DIEPA
n'étant pas atteints, d'autres actions s'avèrent
nécessaires. Telles sont les résolutions apportées par la
Communauté Internationale en septembre 2000 à New York en
définissant les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) dont le septième (7ème )
est d'assurer un environnement durable et la cible dix (10) est de
réduire de moitié d'ici 2015, le
pourcentage de la population qui n'a pas accès de
façon durable à un approvisionnement en eau.
Selon la Banque Mondiale (1993), dans les pays en
développement, 30% de l'ensemble des maladies sont dues à des
pratiques à risques en matière d'hygiène. A
l'intérieur de ce groupe, 75% de toutes les pertes d'années de
vie sont dues à l'absence d'un approvisionnement en eau potable, au
manque d'assainissement adéquat et à la prévalence de
comportements à risques en matière d'hygiène (UNICEF,
1998).
En 1994, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance estime que
parmi les 37 maladies majeures qui sévissent dans les pays en
développement, 27 sont liées à l'eau. Dans les pays les
moins avancés, 15 millions d'enfants meurent chaque année des
suites de l'absorption d'eau contaminée, du manque d'hygiène ou
de malnutrition. L'OMS (1993) estime que 80% de tous ces cas de maladie sont en
relation avec une alimentation en eau souillée et un assainissement
inadéquat.
L'eau potable reste, à la fin du
XXème siècle, un bien inaccessible pour une grande
partie de la population mondiale et les maladies d'origine hydrique sont encore
pour des décennies les causes les plus fréquentes de
mortalité (ASSITEB, 1997). L'eau ne doit jamais mettre en danger la
santé des usagers. Ainsi, trois conditions sont nécessaires pour
permettre à une population de disposer de l'eau de consommation en
quantité suffisante et en qualité acceptable à savoir :
- la pérennisation de la source d'approvisionnement ;
- le maintien en état de salubrité permanente de
l'environnement grâce à un
système adéquat de traitement de l'eau et
d'assainissement du milieu et ;
- le respect des règles d'hygiène relatives
à l'exhaure, au transport, au stockage
et au prélèvement de l'eau de boisson.
Dans le cas du Bénin et plus précisément
du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo, force est
de constater une insalubrité autour des points d'eau. Dans cet
Arrondissement, seulement 15% des ménages sont abonnés à
la SONEB (INSAE/RGPH3, 2002). L'utilisation de l'eau provenant des
puits traditionnels dont certains tarissent en saison sèche, de l'eau
des forages et des plans
d'eau non aménagés est encore répandue
dans le secteur d'étude (Mairie de Porto-Novo, 2005). Mais plus de 61%
des ménages utilisent l'eau de puits dont 72% ne sont pas
protégés. (INSAE/RGPH3, 2002). Les conditions
d'hygiène et d'assainissement étant douteuses, il est probable
que la nappe phréatique qui fournit l'eau de ces puits soit
contaminée.
Dans cette situation, une partie de la population
s'approvisionne en eau hors de chez eux, dans les maisons voisines ou sur les
lieux de vente d'eau de forage car il n'est pas rare de constater dans les rues
du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo des femmes
et enfants transportant sur leur tête des bassines d'eau non
couvertes.
Les conditions de collecte, de transport, de stockage et de
manipulation de l'eau peuvent devenir source de contamination et pourraient
être à la base des maladies gastro-intestinales contractées
par les 14% de la population de l'Arrondissement (MSP, 2003).
Le problème de la potabilité de l'eau de
consommation qui a des conséquences sur la santé de l'homme n'a,
à notre connaissance, pas fait l'objet d'une étude dans le
5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo. C'est pour cela que
nous avons choisi dans le cadre de notre maîtrise professionnelle de
contribuer à l'amélioration de la qualité de l'eau
à usage domestique dans cette localité.
Quelle est la qualité des eaux consommées par la
population du 5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo ?
Quels sont les facteurs qui expliquent la pollution des eaux
consommées ? Quelles sont les méthodes de traitement des eaux
polluées ?
Quelles stratégies développées pour que la
population adopte de nouveaux comportements ?
Voici quelques questions auxquelles nous avons essayé
d'apporter des réponses par le présent travail.
Pour ce faire, nous avons émis des hypothèses
ci-après :
- Le manque d'hygiène autour des points d'eau et lors de
la collecte, du transport et du stockage de l'eau de consommation est à
l'origine de sa contamination ;
- Les eaux consommées par la population du
5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo sont
polluées car elles comportent des germes et des substances nuisibles
à la santé ;
- La population du 5ème Arrondissement de la
commune de Porto-Novo n'est pas suffisamment informée sur les risques
liés à la consommation d'eau polluée ainsi que sur les
méthodes de traitement de ces eaux.
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à l'amélioration de la qualité des eaux
consommées par la population du 5ème Arrondissement de
la commune de Porto-Novo.
Il s'agit de manière spécifique :
- de faire l'inventaire des sources d'eau de l'Arrondissement
;
- d'effectuer l'analyse physico-chimique et
bactériologique de l'eau de ces sources ; - d'identifier les facteurs de
pollution de l'eau de consommation ;
- de proposer des solutions sanitaires et hygiéniques pour
conserver ou améliorer la qualité de l'eau de consommation ;
- de faire des suggestions à l'endroit des acteurs
intervenant dans la gestion de l'eau pour un changement de comportement.
Afin de mieux cerner le problème, nous avons pris
connaissance des études antérieures faites dans le domaine car la
diversité des besoins et des utilisations de l'eau engendre souvent des
difficultés quant à la préservation de sa qualité
et de sa quantité.
* Ainsi Comlanvi (1994) abordant l'étude sur
l'amélioration de la qualité de l'eau de puits dans la ville de
Cotonou a révélé que la quasi-totalité des eaux,
des puits prélevés est polluée. Cette pollution serait due
essentiellement à la nature du sol et à l'insuffisance d'un
système d'assainissement adéquat.
* De même, Oussou-lio et Assouma-Issa (2001) ont
contribué à l'étude des déterminants de la
pollution de l'eau à usage domestique dans la sous-préfecture de
Kpomassè et ont constaté que la quasi-totalité des eaux de
consommation de la localité est polluée car il n'y avait pas les
conditions d'hygiène et d'assainissement
autour des points d'eau ; ce qui est à la base de
plusieurs maladies d'origine hydrique notées dans la localité. Et
le cas le plus frappant est celui des puits.
* Assani (1995) s'est également
intéressée à la qualité et au mode de gestion de
l'eau de boisson dans la sous-préfecture de Grand-popo. Elle est
arrivée à la conclusion que les eaux de tous les puits
prélevés sont chimiquement et bactériologiquement
contaminées. Elle a montré que la contamination de ces eaux de
boisson, provient de certains facteurs comme l'absence d'un système
d'assainissement et d'hygiène publique dans la localité et le
non-respect des conditions d'hygiène lors du prélèvement,
du transport et du stockage.
* Hazoumè (2003) étudiant la pollution de la
nappe phréatique et les comportements de la population à Godomey
-Togoudo a aussi montré que l'analyse bactériologique des eaux de
puits du milieu révèle la pollution de la nappe phréatique
causée par l'augmentation de la population. De même la mauvaise
gestion de plus en plus grande de l'eau de cette nappe engendre des maladies
d'origine hydrique qui constituent l'une des causes de mortalité et de
morbidité au sein des populations.
* Les études effectuées par Aïssi (1992)
sur l'impact des déchets domestiques sur la qualité de la nappe
phréatique à Cotonou ont révélé que les eaux
de puits sont contaminées par la mauvaise gestion des déchets
solides et liquides provenant des activités humaines.
* Les recherches de Ahoussinou (2003) sur la pollution
fécale de la nappe phréatique et les comportements des
populations à Cotonou ont montré que la nappe captée par
les puits de Cotonou est en perpétuelle contamination fécale. Car
la majeure partie des latrines et fosses septiques n'est pas étanche ;
de même, près de 83% des ménages vivant dans les quartiers
déshérités de Cotonou font leurs besoins dans la nature.
Ces problèmes de pollution fécale sont dus non seulement aux
comportements de la population mais également à la nature du sol
et surtout aux erreurs de conception et / ou de réalisation des ouvrages
d'assainissement.
* Agodou et Orou-Goura (1979), en étudiant les puits de
Porto-Novo ont montré que ces puits sont mal entretenus et l'eau
provenant de ces derniers est d'une qualité douteuse.
Le présent travail est élaboré selon le
plan suivant : la première partie comprend la démarche
méthodologique et le cadre d'étude, la deuxième partie
présente les résultats et les discussions et la troisième
partie est consacrée aux suggestions pour une meilleure gestion de l'eau
à usage domestique.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond1.png)
PREMIERE PARTIE :
DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET CADRE D'ETUDE
CHAPITRE I: DEMARCHE METHODOLOGIQUE 1-1- Collecte de
données
1-1-1 Données recueillies
Les données recueillies concernent :
- les sources d'eau utilisées;
- l'entretien et la maintenance des ouvrages d'approvisionnement
en eau ; - l'entretien des récipients de stockage de l'eau ;
- le système d'évacuation des eaux usées et
des excréta
- l'évacuation des ordures ménagères ;
- les affections hydro-fécales rencontrées et ;
- les caractéristiques physico-chimiques et
bactériologiques de l'eau.
La collecte de ces données a nécessité
l'utilisation de techniques et outils appropriés.
1-1-2 Techniques et outils de collecte de
données
1-1-2-1- Recherche documentaire
La recherche documentaire nous a amené à
parcourir un certain nombre d'institutions et de bibliothèques pour
identifier, recenser et lire des ouvrages sur les thèmes se rapportant
à l'eau et la région d'étude, afin de mieux cerner les
contours du sujet.
Le tableau n°I présente les centres visités,
la nature des documents consultés et les types d'informations
recueillies.
Tableau n°I : Les centres de documentation
visités
Centre de documentation
|
Nature des documents
|
Type d'informations recueillies
|
Centre de documentation de la FLASH
|
Mémoires, Thèses, Livres, Rapports, Articles
|
Informations générales et à caractère
méthodologique
|
Bibliothèque centrale de l'UAC, bibliothèque de
l'EPAC
|
Mémoires, Thèses, Rapports, Articles
|
informations générales et à caractère
méthodologique
|
Bibliothèque de l'INSAE
|
Données récentes sur la population du secteur
d'étude
|
Statistiques démographiques
|
Bibliothèque de la DGH
|
Livres, Thèses, Brochures Fascicules de
périodique, Rapports d'activité
|
Méthode de traitement de l'eau de boisson. Maladies
liées à l'eau.
|
Bibliothèque de l'OMS et de l'UNICEF
|
Livres, Thèses, Fascicules de Périodique,
Journaux
|
Informations générales sur les maladies
liées à l'eau et les techniques de traitement de l'eau de
consommation. Les normes d'une eau potable
|
Banque Mondiale
|
Livres, Thèses, Périodiques, Journaux
|
Informations générales et à caractère
méthodologique
|
CREPA-Bénin
|
Mémoires, Rapports d'activité,
Périodiques
|
Informations générales sur les méthodes de
traitement de l'eau de boisson et les maladies liées à l'eau
|
SRH Ouémé
|
Rapports d'activités sur le secteur d'étude,
Périodique
|
Statistiques socio-économiques, statistiques des ouvrages
d'AEPA réalisés et leurs caractéristiques, données
physiques et humaines du secteur d'étude
|
DHAB
|
Rapports d'activités, Journaux, Périodiques
|
Informations générales et à caractère
méthodologique. Techniques de traitement de l'eau de boisson
|
SONEB
|
Livres, Thèses, Journaux rapports
|
Normes de la qualité de l'eau de boisson, pollution de
l'eau, traitement de l'eau de consommation. Historique de la SONEB.
|
DDS Ouémé-Plateau
|
Rapports d'activité
|
Statistiques sanitaires, informations sur les maladies
liées à l'eau
|
Mairie de Porto-Novo
|
Rapports d'activité
|
Données sur les aspects physiques, socioéconomiques
et culturels. Plan du développement de la ville
|
OBRGM
|
Carte Géologique du bas Bénin
|
Informations sur les formations géologiques du secteur
d'étude
|
IGN
|
Cartes topographiques Cartes administratives
|
Informations générales sur le paysage et en
particulier sur les formes et types de relief du secteur d'étude
|
Direction des services opérationnels de la mairie de
Porto-Novo
|
Rapports d'activité
|
Données statistiques sur les voies d'accès
|
MSP
|
Livres, Thèses, périodiques, journaux
|
Normes Internationale de qualité de l'eau de boisson,
pollution de l'eau, traitement de l'eau de consommation
|
Un grand nombre de documents d'ordre général sur
les problèmes d'approvisionnement en eau potable et assainissement est
disponible dans ces centres ainsi que ceux relatifs aux différentes
méthodes de traitement de l'eau de boisson et aux maladies liées
à l'eau. Mais les travaux spécifiques sur la qualité de
l'eau des différentes sources d'eau dans le 5ème
Arrondissement de la commune de Porto-Novo sont rares.
Les informations collectées par la documentation ont
été complétées par des investigations en milieu
réel.
1-1-2-2- Enquêtes de terrain
Une préparation technique, matérielle et logistique
a précédé la collecte des données. Cette collecte a
été faite en plusieurs étapes et à l'aide de
différents outils.
Une enquête se basant sur un questionnaire, relatif
à l'alimentation en eau, à l'évacuation des eaux
usées, des excréta et des ordures ménagères et aux
affections liées à l'eau rencontrées dans
l'Arrondissement, a été adressé aux ménages (voir
annexe 1). Des guides d'entretien (voir annexe 2) conçus en tenant
compte des bénéficiaires et des intervenants dans
l'approvisionnement en eau potable et une observation directe (voir annexe 3)
ont été faites afin de compléter les informations
réunies à l'aide du questionnaire.
Ce travail a été rendu possible grâce au
concours de quatre (4) Techniciens d'Hygiène et d'Assainissement et de
quatre (4) Agents d'Hygiène et d'Assainissement du Service
d'Hygiène et de l'Assainissement de Base de Porto-Novo, que nous avons
précédemment formé à la technique d'enquête
et au remplissage des fiches. Les élus locaux ont également
été mis à contribution.
Les personnes enquêtées ont été
déterminées grâce à une technique
d'échantillonnage.
1-1-3- Echantillonnage
Au cours de nos investigations sur le terrain, 240
ménages répartis sur les 8 quartiers de l'Arrondissement, ont
été enquêtés. Ce choix a été fait au
hasard en tenant compte des types de standing (haut, moyen et bas). Le nombre
moyen de
personnes par ménage dans l'Arrondissement est six (6).
Le nombre de ménages enquêtés est de trente (30) par
quartier. Il est à remarquer que notre échantillon
représente environ 2,25% des ménages sur les 10670 que compte
l'Arrondissement et 2,58% de la population sur les 55696 habitants de
l'Arrondissement (RGPH3, 2002).
Quant à l'analyse des eaux, certaines sources d'eau ont
été ciblées dans les quartiers de l'Arrondissement et leur
répartition se présente comme suit (tableau n°II).
Tableau n°II : Répartition des sources
par quartier
Type de sources
|
Effectif
|
Quartiers
|
1- Forage à pompe manuelle
|
1
|
Louho
|
2-Puits profond et protégé
|
1
|
Dowa
|
3- Puits profond et non protégé
|
1
|
Tokpota
|
4- Puits peu profond
|
1
|
Louho
|
5- Eau SONEB stockée haut standing
|
1
|
Akonaboè
|
6- Eau SONEB Stockée : moyen standing
|
1
|
Houinmè
|
|
7-Eau SONEB stockée : bas standing
|
1
|
Djilado
|
8-Eau SONEB : station de traitement
|
1
|
Ouando
|
9- Eau robinet : abonné SONEB
|
2
|
Tokpota et Louho
|
10-Eau de surface (marécage)
|
1
|
Dowa-Gbago
|
1-1-4- Travaux de laboratoire
Ces travaux sont précédés des
prélèvements et du transport des échantillons
d'eau.
1-1-4-1- Prélèvements et transports
Les prélèvements pour l'analyse
bactériologique ont été faits dans des flacons en verre de
500 ml qui sont lavés et rincés avec de l'eau distillée.
Après séchage, l'ouverture des flacons est bouchée avec du
coton cardé et emballée dans du papier craft en aluminium. Ils
sont ensuite stérilisés à l'autoclave. Les bouchons sont
aussi
lavés, rincés de la même manière,
séchés, emballés dans du papier craft en aluminium et
stérilisés dans les mêmes conditions que les flacons.
Le prélèvement dans les puits a
été réalisé à l'aide des flacons
stérilisés, au bout desquels est fixée une ficelle
permettant de faire descendre le flacon dans le puits. L'eau est
prélevée à environ 50 cm de la surface libre. La figure
n° 1 illustre la technique de prélèvement.
Pour le prélèvement au robinet et à la
pompe, on a laissé couler l'eau du robinet ou de la pompe pendant
environ deux (02) minutes. Ensuite on a procédé à un
prélèvement aseptique dans les flacons stériles ouverts au
dernier moment et rebouchés aussitôt après le remplissage.
Le flacon est tenu par la main, et à une certaine distance (environ 30
cm) du robinet ou de la pompe.
Une fois le prélèvement fait, les flacons sont
numérotés et rangés dans une glacière pour
être immédiatement acheminés au laboratoire pour des
analyses.
Quant aux analyses physico-chimiques, les
prélèvements ont été faits dans des bouteilles en
plastiques des eaux minérales (de capacité 1,5 L). Chaque
bouteille est rincée 3 fois par l'eau qu'elle doit contenir. Les
échantillons ont été aussitôt acheminés au
Laboratoire.
Figure 1 : Technique de
prélèvement
1-1-4-2- Analyses bactériologiques
Les analyses bactériologiques de l'eau ont pour but de
mettre en évidence la présence ou non des bactéries qui
modifient l'aptitude d'une eau à une utilisation donnée.
L'existence de bactéries ne saurait être tolérée,
car elle présente de risques pour la santé de l'homme.
Au cours de cette étude, nous avons estimé
indispensable d'apprécier la pollution en recherchant la présence
de certains micro-organismes de l'eau au laboratoire de la SONEB. Nos analyses
n'ont concerné que quelques paramètres bactériologiques
qui sont contenus dans l'eau tels que :
· Les coliformes totaux ;
· Les Escherichia coli ;
· Les salmonella et les Shigella ;
· Les streptocoques.
Les milieux de culture utilisés afin d'identifier ces
germes sont : le bouillon de Mac Con Key, le milieu Gélose nutritive,
Gélose d'ENDO, Gélose EMB et le milieu Slanetz et Bartelet.
* Le bouillon de Mac Con Key et le milieu Gélose
nutritive
Les coliformes fécaux sont des germes de contamination
fécale ; les germes banals constituent les levures et les moisissures de
même que les champignons.
Le bouillon de Mac Con Key sert de test de présomption
pour la recherche de coliformes dans l'eau. La présence de coliformes
est mise en évidence par la formation de gaz et par le virage au jaune
de l'indicateur, dû à l'acidification du milieu. Les germes banals
sont recherchés sur le milieu Gélose nutritive
pré-coulé dans les boîtes de pétri.
Le dénombrement des germes banals se fait 24 h et 48 h
après incubation.
* Gélose d'ENDO
La gélose d'ENDO est un milieu solide utilisé
pour l'isolement des coliformes et des autres entérobactéries.
Après 24 h d'incubation à 48°C, les colonies des coliformes
comprenant celles des Salmonella et des Shigella apparaissent
incolores sur le milieu.
*Gélose EMB
La gélose EMB est préparée pour
l'isolement des Echerichia coli. Sur ce même milieu, on peut
observer les Salmonella et les Schigella de même que
les coliformes fécaux.
Après 48 heures d'incubation à 44°C, les
colonies des Salmonella et Shigella apparaissent incolores ou
légèrement teintées et transparentes tandis que celles
d'Echerichia coli sont bleu foncé et présentent un
reflet métallique lorsqu'on les examine en lumière
réfléchie. Les autres colonies formant des muqueuses convexes et
brunâtres sont des coliformes fécaux.
*Milieu Slanetz et Bartelet
Les streptocoques s'identifient dans le milieu Slanetz et
Bartelet à des colonies rouges, violettes ou roses visibles sur la
boîte maintenue à l'incubation pendant 48 heures à
37°C.
1-2-Traitement des données
Les données collectées ont fait l'objet d'une
codification et d'un dépouillement manuel. Nous avons ensuite
procédé à un regroupement des informations par
ménages et par variables dans les tableaux. Les fréquences
relatives de chaque variable ont été calculées par rapport
au nombre de ménages enquêtés et des courbes et graphiques
ont été réalisés pour mieux illustrer les
résultats obtenus.
Ces différents traitements ont été faits
avec les logiciels Word et Excel.
1-3- Difficultés rencontrées et limites de
l'étude
La réticence de certaines personnes à fournir
des informations fiables a été un obstacle. Ces personnes pensent
que les questions liées à l'utilisation de l'eau et à
l'hygiène autour des points d'eau doivent être gardées au
secret, sous prétexte d'être verbalisées. Les analyses
n'ont pas été complètes. Il manque certains
paramètres physico-chimiques et bactériologiques.
Cette étude permet de se faire une idée sur la
qualité de l'eau de boisson ainsique des conditions
d'hygiène et d'assainissement de cet environnement. Toutefois, il
présente l'inconvénient majeur de ne pas nous
renseigner sur la situation réelle dans le temps et du degré de
la pollution. Le degré de pollution peut être en effet
influencé par la saison (sèche ou pluvieuse), par le niveau
d'assainissement qui est variable dans le temps. On ne peut donc tirer d'une
telle étude des conclusions définitives. L'idéal serait de
faire une étude prospective s'étendant sur plusieurs mois au
cours des deux saisons sèches et des deux saisons pluvieuses et sur
plusieurs années.
Le coût des analyses et l'absence de résultats
présentés par d'autres laboratoires pour les mêmes
paramètres étudiés constituent également une
limite.
CHAPITRE II : CADRE D'ETUDE
2-1- Présentation de l'Arrondissement
Le secteur d'étude est le 5ème
Arrondissement de la commune de Porto-Novo qui est située au sud-est du
Bénin et dans le département de l'Ouémé dont elle
est le chef-lieu. Cette commune est à une trentaine de kilomètres
de la ville de Cotonou (capitale économique du Bénin). Elle est
limitée au nord-est par la commune d'Avrankou, au nord-ouest par celle
d'Akpro-Misrété, au sud par la commune de
Sèmè-kpodji, à l'est par la commune d'Adjarra et à
l'ouest par celle des Aguégués. Elle couvre une superficie
d'environ 52 km2, soit 0,05% du territoire national et compte une
population de 223.552 habitants. La commune de Porto-Novo est
administrée par un conseil municipal dirigé par le maire ; elle
est subdivisée en cinq (5) Arrondissements et quatre vingt six (86)
quartiers (Mairie de Porto-Novo, 2005).
Son 5ème Arrondissement est formé
par l'ex-commune de Ouando. Il couvre environ une superficie 14,25
km2 (Mairie Porto-Novo, 2005). Il est limité au nord par la
commune d'Akpro-Missérité, au nord-est par la commune d'Avrankou,
au nordouest par la lagune de Porto-Novo, au sud par le 3ème
Arrondissement de la commune de Porto-Novo, au sud-ouest par la lagune de
Porto-Novo, à l'est par le 4ème Arrondissement de la ville et
à l'ouest par la commune des Aguégués. Ouando veut dire
« Ouannou si yodo » c'est-à-dire la tombe de Ouannou. Ce
dernier était un chasseur qui a été trouvé mort et
enterré dans la localité qui est appelée Ouando.
La population est de 55696 habitants (RGPH3,
2002), soit 24,91% de la population de la commune. La population se
répartit en huit (8) quartiers à savoir : Akonaboé,
Djilado, Dowa, Houinvié, Louho, Ouando, Tokpota I et Tokpota II.
La figure n°2 présente le département de
l'Ouémé et sa localisation au Bénin et la figure n°3
présente la commune de Porto-Novo avec les limites des Arrondissements
ainsi que celles des quartiers du 5ème Arrondissement.
Figure 2 : Département de
l'Ouémé et sa localisation au Bénin
Figure 3 : Commune de Porto-Novo: Situation du
secteur d'étude
2-2- Milieu physique
2-2-1- Données climatiques
Le 5ème Arrondissement de la commune de
Porto-Novo, par sa situation géographique, comme tout le sud
Bénin a un climat de type subéquatorial caractérisé
par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches.
Les graphiques 1 et 2 présentent les hauteurs des pluies
et les variations des températures en 2003 et 2004 à Ouando.
Mois
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond2.png)
Hauteurs mensuelles de pluie (mm)
450
400
250
200
350
300
150
100
50
0
2003
2004
Graphique 1 : Variation des hauteurs
mensuelles de pluie en fonction des mois : station de Ouando ( Porto-Novo)
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond3.png)
31
Temperatures (V)
30
29
28
27
26
25
24
23
2003
2004
Mois
Graphique 2 : Variation des
températures moyennes mensuelles en fonction des mois : station de
Ouando ( Porto-Novo)
L'observation des graphiques 1 et 2 montre que :
- de décembre à mars (2003 et 2004), les
hauteurs de pluies mensuelles sont faibles. Elles varient de 0 mm à 46,1
mm en 2003 et de 0 mm à 119,9 mm en 2004. Pendant cette période,
la température est élevée et varie entre 28,7°C et
30,5°C en 2003 et de 29,2°C à 29,8°C en 2004. La
température est maximale en mars 2003 et 2004. Cette période
correspond donc à la grande saison sèche.
- d'avril à juillet, les hauteurs de pluies mensuelles
sont importantes. Elles varient de 66,1 mm à 225 mm en 2003 et de 26,63
mm à 289,6 mm en 2004. Au cours de cette période, la
température est faible et varie de 26,7°C à 29,1°C en
2003 et de 26,7 °C à 28,8 °C en 2004. Cette période
correspond donc à la grande saison pluvieuse.
- En août, la hauteur de pluies est faible ; elle est
de 19,1 mm en 2003 et 10,1 mm en 2004. La température en 2003 est de
26,8°C et de 26,2°C en 2004. C'est un mois chaud. Il correspond
à la petite saison sèche.
- De septembre à novembre, les hauteurs de pluies sont
importantes. Elles varient de 89,6 mm à 191,7 mm en 2003 et de 8,8 mm
à 394,9 mm en 2004. La température varie de 26,8°C à
28,5°C en 2003 et de 26,2°C à 28,6°C en 2004. Cette
période correspond à la petite saison pluvieuse.
2-2-2- Données géologiques
La commune de Porto-Novo et plus précisément le
5ème Arrondissement se trouve sur le plateau de
Sakété dans le bassin sédimentaire côtier et se
repose en grande partie sur le continental terminal. Les quartiers
situés non loin de la lagune se reposent sur le quaternaire. (Boukari,
2002).
Ce continental terminal correspond à des
sédimentations argilo-sableuses, parfois conglomératiques, avec
des niveaux grésifiés, donc indurés, induration d'origine
diagénétique. Il y a un mélange assez homogène
d'argiles kaoliniques et de sables quartzeux fins et moyens appelé
« Terre de barre » (Houessou A., 1974). Son épaisseur maximale
est de 135 m (Engalenc, 1985).
Le quaternaire a un faciès semblable à celui de
la plaine littorale. Il est constitué d'une part des sables bruns et
gris des cordons et d'autre part, des alluvions argilo-sableux et vases des
dépressions (op. cit.).
La figure 4 (a et b) montre la géomorphologie et la
géologie du bassin sédimentaire côtier du Bénin.
Figure 4 : Géomorphologie (a) et géologie
(b) du bassin sédimentaire côtier du Bénin
2-2-3- Données hydrogéologiques
Le bassin sédimentaire côtier du Bénin
comporte quatre aquifères. Deux principaux ont été
identifiés (continental terminal et crétacé), auxquels
s'ajoutent deux autres (quaternaire et paléocène).
La commune de Porto-Novo et plus précisément son
5ème Arrondissement étudié, possède ces
quatre aquifères :
- l'aquifère des sables du continental terminal est
généralement à nappe libre et est capté par les
puits traditionnels ;
- l'aquifère des sables littoraux ou alluviaux du
quaternaire est une nappe libre (phréatique) comprenant des nappes d'eau
douce qui, en coupe se présentent sous forme de lentilles concaves
flottant sur une nappe d'eau salée d'origine lagunaire ;
- l'aquifère des calcaires paléocène est
un aquifère à nappe captive sous les argilites et marnes et ;
- l'aquifère des sables du crétacé se
présente sous forme captive.
Les aquifères rencontrés dans la commune de
Porto-Novo présentent les caractéristiques ci après (op.
cit.) :
· le quaternaire et le continental terminal peuvent
être captés entre 40 et 60 m avec un débit de 5 à
100 m3 / h et un niveau statique de 10 à 25 m de profondeur
;
· le paléocène peut être
capté à plus de 500 m et
· le crétacé peut être capté
vers 1000 m.
La figure 5 (a et b) présente les coupes
hydrogéologiques du bassin sédimentaire côtier du
Bénin selon les directions AA'A» et BB' de la figure 4 (b).
Figure 5 : Coupes hydrogéologiques du bassin
sédimentaire côtier du Bénin Selon les directions
AA'A» et BB' de la figure 4(b)
2-3- Milieu humain
2-3-1 Composition ethnique
Il existe une mosaïque d'ethnies qui cohabitent
actuellement dans cette localité. Il s'agit notamment des goun (45%),
des tori (25%), des fon (8,75%), des wémè (7,50%), des sêto
(6,25%), des yoruba (3,75%) et des nagot (3,75%).
Les principales langues parlées sont : le tori, le
sêto, le goun, le wémè, le yoruba, le nagot et le fon
(Enquêtes de terrain, 2005).
2-3-2 Religion
Les enquêtes de terrain menées en 2005 dans
cette localité ont révélé la présence des
catholiques (55%), des protestants (16%), des chrétiens célestes
(10%), des chrétiens évangéliques (8%), des musulmans (6%)
et des animistes (5%).
2-4- Activités économiques
Les activités économiques sont largement
dominées par le commerce, en particulier celui exercé par des
femmes. On distingue dans cet Arrondissement deux grands circuits de commerce :
le premier dans lequel on rencontre en majorité les yoruba. Il s'est
développé avec le boom pétrolier du Nigéria en
1973. La proximité géographique de ce pays et les liens ethniques
favorisent des échanges plus ou moins légaux entre les
commerçants à travers le développement d'un secteur
qualifié d'informel. Le deuxième dont les acteurs sont
essentiellement des femmes et des enfants vendeurs ambulants des produits
manufacturés dispersés sur les trottoirs, les marchés, les
lieux publics et dans les maisons.
L'agriculture, l'artisanat, l'élevage et la
pêche sont également des activités pratiquées par la
population. Comme culture nous distinguons : le maïs, le manioc,
l'arachide, le haricot.
La pêche est purement traditionnelle et
spécifique aux habitants vivant au bord des marécages.
Chaque quartier a son marché et l'Arrondissement dispose
d'un grand marché qui est celui de Ouando.
2-5- Situation sanitaire
Le 5ème Arrondissement de la commune de
Porto-Novo dispose de quatre (4) centres de santé publique notamment
à Ouando, Dowa, Louho et Tokpota ; en dehors de ces formations
sanitaires publiques, nous retrouvons également des cabinets de soins
privés dans des quartiers comme Tokpota I (Bon Samaritain,
Silowé, etc.), une clinique coopérative qui est située
à Ouando et un hôpital qui est l'hôpital El Fathe
situé à Akonaboè.
Pour connaître l'évolution des
différentes maladies dans cette localité nous avons reçu
les statistiques sanitaires des années 2000, 2001 et 2003 à la
DDSP Ouémé-Plateau et consulté les registres des centres
de santé. Ainsi, les principaux problèmes de santé
rencontrés sont : le paludisme, les affections respiratoires, les
affections gastro-intestinales, les maladies diarrhéiques, les
affections dermatologiques.
La fréquence d'un certain nombre de maladies d'origine
hydrique est à mettre en relation avec la qualité de l'eau et le
niveau d'assainissement. Il s'agit notamment du paludisme avec 37 % des cas, la
diarrhée 4 % des cas, des parasitoses intestinales avec 8,7 % des cas et
les autres affections gastro-intestinales avec 9% des cas (MSP, 2003).
2-6- Les moyens de communication
Les voies de communication facilitent la libre circulation
des personnes et des biens. Dans le 5ème Arrondissement de la
commune de Porto-Novo, il n'y a que les axes routiers dont les voies
pavées long de 1200 m situé à Tokpota, une petite portion
de voies bitumées 4000 m et les voies en terre qui sont majoritaires
dont 1400 m de voies assainies (Mairie de Porto-Novo, 2005).
Ces populations sont obligées d'emprunter ces voies
à la recherche permanente de l'eau. Sous l'effet du vent, ces voies en
terre favorisent la pénétration de la poussière, des
feuilles d'arbres et autres impuretés dans l'eau qui, souvent, au cours
du transport n'est pas protégée.
2-7- Situation actuelle en approvisionnement en eau
L'approvisionnement en eau des 55696 habitants du
5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo est
assuré par :
- le réseau de distribution d'eau mis en place par la
Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) ;
- les puits ;
- les forages équipés de pompes manuelles de la
Direction Générale de l'Hydraulique et ;
- les plans d'eau non aménagés
(marécages).
2-7-1- La Société Nationale des Eaux du
Bénin (SONEB)
2-7-1-1- Généralités
Créée par le décret 2003-203 du 12 juin
2003 et débutant ses activités le 02 janvier 2004 suite à
une scission de la branche eau et de la branche électricité de
l'ex. Société Béninoise d'Electricité et d'Eau
(SBEE) qui est créée par l'ordonnance N°73- 18 de
février 1973 ; la SONEB est un établissement public national
à caractère industriel et commercial, ayant sur tout le
territoire national, la mission de service public de production et de
distribution d'eau potable.
Grâce aux forages réalisés à
Ouando (Porto-Novo), la SONEB assure la distribution sur une grande superficie
du 5ème Arrondissement. Soulignons que l'eau, vendue à
un prix de 198 F CFA le m3 pour les usages domestiques entre 0 et 5
m3 sans TVA et à 415 F CFA le m3 au-delà de 5
m3 avec TVA, provient des eaux souterraines (D.P.E/ SONEB, 2005).
2-7-1- 2- Les abonnés du réseau
Nous avons pu distinguer, parmi les abonnés de
l'Arrondissement, suivant notre propre classement, les différents
groupes d'abonnés ci-après :
- Les abonnés du groupe I : il s'agit des maisons
raccordées au réseau et qui
disposent de plusieurs salles d'eau et des robinets à
plusieurs endroits.
- Les abonnés du groupe II : ce sont les maisons
raccordées au réseau, mais qui
ne disposent que d'un seul robinet où tous les habitants
viennent s'approvisionner.
L'eau est parfois vendue aux voisins à un prix
fixé par les abonnés eux-mêmes. 2-7-2- Les
puits
2-7-2-1- Généralités
Les puits sont creusés sans grande technicité
par la population. La nappe phréatique est profonde (20 m environ) sur
une grande partie de l'Arrondissement ; certaines zones de cette
localité ont une nappe peu profonde (3 m environ). Ces puits sont pour
la plupart munis d'une margelle de hauteur variable (1 m à 3 m) et ne
sont pas protégés. Le diamètre varie de 1 m à 1,50
m ; quant à la profondeur, elle varie de 17 m à 30 m pour les
puits profonds et de 1 m à 3 m dans les localités où la
nappe phréatique affleure.
L'eau provenant de ces puits profonds est trouble et rouge
surtout en saison sèche, celle provenant des puits peu profonds est
parfois de couleur jaunâtre surtout dans les bas fonds.
2-7-2-2- Approvisionnement à partir des puits
Nous distinguons deux (2) groupes :
- Groupe I : Il s'agit des populations
qui n'ont que le puits comme source d'approvisionnement pour tous les usages
domestiques.
- Groupe II : Il s'agit des populations qui
utilisent l'eau de la SONEB comme
eau de boisson (achat SONEB) et utilisent l'eau du puits pour
les autres usages domestiques.
2-7-3- Les forages équipés de pompes
manuelles
2-7-3-1- Généralités
Ces forages sont réalisés par la Direction
Générale de l'Hydraulique du Ministère des Mines de
l'Energie et de l'Hydraulique. Ces ouvrages ont été
installés dans trois quartiers (Louho, Houinvié et Dowa) de
l'Arrondissement au moment où il n'y avait pas l'adduction d'eau
courante de la SONEB. Ils sont au nombre de quatre (4) dont deux (2) à
Louho, un (1) à Hounvié et un (1) à Dowa.
Le premier forage de Louho a été
réalisé en mai 1983 à Louho AGA (place publique) et a pour
profondeur 38 m et pour débit 11,82 m3/h. Le forage de
Houinvié, réalisé en mai 1983, a pour profondeur 45 m et
pour débit 6,45 m3/h ; celui de Dowa a été
réalisé en juin 1983 avec une profondeur de 41 m et ayant pour
débit 3,82 m3/h. Le second forage de Louho a
été réalisé en avril 1994 à Louho GBESSOUGA
et a pour profondeur 60 m et pour débit 6,03 m3/h (MMEH/ DH-
Ouémé-Plateau). Les eaux de ces forages sont claires.
2-7-3-2- Approvisionnement à partir des forages
Nous distinguons 2 groupes :
Le premier est constitué de ceux qui n'utilisent que
l'eau de forage pour leurs besoins domestiques et le second comporte ceux qui
achètent l'eau de forage pour la consommation et utilisent l'eau des
puits pour les autres usages domestiques.
Soulignons que chaque ouvrage est géré par un
comité local de six (6) membres dont un responsable sanitaire, souvent
une femme, qui est chargé de la propreté autour du point d'eau et
du récipient de stockage de l'eau dans les domiciles. La vente de l'eau
est confiée à quelqu'un qui est recruté par le
comité et qui paye à ce dernier 1800 F CFA par semaine. Une
bassine d'eau de 36 Litres est vendue à 10 F CFA (Enquête
2005).
La gestion des ouvrages est confiée aux comités
de gestion ; mais ces derniers ne sont pas très actifs d'où
l'état de délabrement et d'insalubrité dans lequel se
trouvent ces ouvrages.
2-7-4- Eau de surface
Elle est utilisée par les populations vivant non loin
des marécages. Certains ménages l'utilisent pour tous les usages
domestiques tandis que d'autres l'utilisent uniquement pour se laver car sa
température est un peu faible par rapport aux autres sources d'eau.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond4.png)
RESULTATS ET DISCUSSIONS
DEUXIEME PARTIE :
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS DE L'ENQUETE
3-1- Alimentation en eau potable
3-1-1- Origine de l'eau consommée
Sources d'eau
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond5.png)
Pourcentage
40
60
50
30
20
70
10
0
SONEB Puits Soure
traditionnel protégée
(points d'eau
forés par la
DGH)
Eau de marécage
Graphique 3 : Répartition des
ménages selon l'origine de l'eau consommée.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
Il ressort de l'analyse de ce graphique qu'environ 5
enquêtés sur 8 (62,50%) boivent l'eau de puits, 1
enquêté sur 5 (21,67%) boit l'eau de la SONEB et 3,33% des
ménages enquêtés boivent l'eau de marécage, soit 1
enquêté sur 30. Ceci est dû à la présence de
puits dans la plupart des maisons. Ces derniers sont construits sans grande
technicité. Ils ont de margelle mais n'ont pas de dalle anti-bourbier ni
de puisard. L'absence de ces dispositifs de sécurité permet
à l'eau de pluie chargée d'énormes impuretés de
pénétrer facilement dans ces puits.
Parmi ceux qui consomment l'eau de la SONEB, certains vont
l'acheter hors de leurs habitations chez ceux qui sont abonnés. Cet
état de chose est dû à l'incapacité de la SONEB de
couvrir les besoins réels des populations en eau. Les difficultés
économiques constituent également un frein à l'abonnement
des populations.
3-1-2- Abonnement au réseau de la SONEB
Abonnement à la SONEB
Pourcentages
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
Graphique 4 : Répartition des
ménages selon leur abonnement au réseau de la SONEB. Source :
Enquêtes de terrain, 2005.
D'après le graphique, 1 enquêté sur 7
(15,84%) est abonné au réseau de la SONEB. La majorité de
la population utilise l'eau de puits traditionnels. Cette situation montre que
l'accès à l'eau de la SONEB est difficile. Ceci peut s'expliquer
par le coût du branchement très élevé par rapport au
niveau de vie de la population, au problème d'adduction d'eau qui serait
lié au non lotissement de certains quartiers et au programme extension
du réseau de la SONEB.
3-1-3- Eau préférée
SONEB Puits
traditionnels
Sources
|
Source protégée (les points
d'eau forés par la D,G,H,)
|
|
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond7.png)
Pourcentage
40
90
80
60
50
30
20
70
10
0
Graphique 5 : Répartition des
ménages selon leurs sources d'eau préférées.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
Dix ménages enquêtés sur treize (77,50%)
préfèrent l'eau de la SONEB. Aucun ménage ne souhaite
utiliser l'eau de marécage. La population aimerait consommer l'eau de la
SONEB car c'est une eau traitée et elle est à priori potable ; de
même, son approvisionnement et son utilisation n'exigent pas de
l'énergie physique. Ceux qui préfèrent l'eau de puits se
basent souvent sur la couleur et le goût de l'eau et craignent la
toxicité des produits chimiques utilisés pour traiter l'eau de la
SONEB.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond8.png)
3-1-4- Entretien et maintenance des ouvrages
d'approvisionnement en eau
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond9.png)
Pourcentage
40
60
20
90
80
70
50
30
10
0
Communauté Soi-même
Mode de gestion
Graphique 6 : Répartition des
ménages selon le mode de gestion des ouvrages.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
La plupart des ouvrages (85%) sont entretenus par les
ménages eux-mêmes. Seuls 15% des ménages utilisent les
sources entretenues par la communauté. Ces dernières ne sont rien
d'autres que les forages qui ne sont pas dans des enclos et sont
entourés par des herbes ; ils n'ont pas de puits perdu et les rigoles
sont pratiquement inexistantes (cf. photos 1, 2 et 3).
Photo N° 1 Forage équipé de pompe
manuelle à la place publique de Louho. Cliché H.
AKODOGBO, mars 2005.
|
Photo N° 2 Eaux stagnantes dues à l'absence
de puits perdu ou de puisard à la place publique de
Louho. Cliché H. AKODOGBO, mars 2005.
|
|
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond10.png)
Photo N° 3 Forage équipé de pompe
manuelle de Houinvié. Cliché H. AKODOGBO, mars 2005.
Cette situation crée au niveau de ces points d'eau un
environnement insalubre. Les animaux en divagation y laissent leurs
excréments qui peuvent être à la base d'une contamination
bactériologique. Les eaux stagnent au niveau de ces points d'eau. Ceci
montre qu'aucune structure ne s'intéresse à la qualité de
l'eau consommée par la population de cet Arrondissement.
3-1-5- Entretien de la puisette
Pourcentage
|
80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
|
|
Graphique 7 : Répartition des
ménages selon l'entretien de la puisette.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
Seulement 15,38% des ménages enquêtés
utilisant l'eau de puits disposent d'un mode d'entretien permettant
d'éviter la contamination, à l'aide de la puisette, de l'eau de
puits (soit 1 ménage sur 7). Le reste des ménages (84,62 %) met
leurs puisettes soit sur la margelle où la corde traîne par terre
ou au sol. Ces puisettes sont des sources de contamination des eaux de puits,
car elles transportent dans l'eau les germes qui sont sur le sol (cf. photos 4
et 5). Cela peut s'expliquer par le fait que la population ignore les risques
liés à la pollution de l'eau grâce aux puisettes.
3-1-6- Méthode de stockage 3-1-6-1-
Matériel de stockage
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond12.png)
pourcentage
40
70
60
50
30
20
10
0
Jarre Récipient en
plastique
Type de matériel
Graphique 8: Répartition des
ménages suivant le matériel de stockage utilisé. Source
: Enquêtes de terrain, 2005.
Les ménages enquêtés utilisent les
récipients en plastique (61,54%) et la jarre
(38,46%) pour stocker l'eau consommée. L'utilisation
des récipients en plastique peut agir sur la température de l'eau
et par surcroît sur sa qualité car ces récipients
favorisent l'augmentation de la température de l'eau qui y est
stockée.
3-1-6-2- Rythme de nettoyage du récipient de
stockage
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond13.png)
1 fois par semaine
Tous Les 2 jours
Rythme
Tous Les jours
autres
Pourcentages
40
20
60
50
30
10
0
Graphique 9 : Répartition des
ménages selon la fréquence de nettoyage du récipient.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
Il ressort de l'analyse de ce graphique que la
fréquence du nettoyage du récipient de stockage de l'eau de la
majorité (48,72%) est tous les deux (2) jours. Les fréquences de
renouvellement coïncident souvent avec l'épuisement de l'eau
stockée. Ceux qui nettoient leurs récipients après plus de
deux (2) jours sont exposés à un risque de développement
des germes pathogènes.
3-1-6-3- Existence d'un récipient de
prélèvement
Oui Non
Récipient de
prélèvement
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond14.png)
Pourcentages
40
60
20
90
80
70
50
30
10
0
Graphique 10 : Répartition des
ménages selon l'utilisation ou non d'un récipient fixe de
prélèvement. Source : Enquêtes de terrain, 2005.
77,78% des ménages disposent d'un récipient
fixe pour prélever l'eau stockée. Ce qui prouve qu'une importante
partie de la population stocke l'eau de consommation. Mais la plupart de ces
récipients ne sont pas protégés car ils sont simplement
déposés sur le couvercle du récipient de stockage. Ils
sont donc exposés à la poussière et contribuent à
la pollution de l'eau stockée. Ils devraient être mis dans un
autre récipient couvert.
3-1-7- Entretien des puits 3-1-7-1- Couverture des
puits
pourcentages
|
80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
|
Oui Non
Couvercle
Graphique 11 : Répartition des
ménages selon la couverture ou non de leur puits.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
75,22 % des ménages enquêtés utilisent les
puits non couverts (cf. photos 4 et 5).
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond16.png)
Photo 4
Puits non couvert avec la corde de la puisette au sol
à Dowa Cliché H. AKODOGBO, avril 2005
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond17.png)
Photo 5
Puits non couvert avec puisette au sol à
Ouando. Cliché : H. AKODOGBO, avril 2005
Ces puits sont donc exposés à tout agent
pathogène, voire des cadavres d'animaux (59,83 % des puits) d'où
leur pollution. Au niveau des rares puits qui sont couverts, la protection
n'est pas efficace car c'est surtout la nuit que ces derniers sont
concrètement couverts ; tandis que dans la journée, la couverture
n'est pas rigoureuse ; ce qui justifie également leur contamination
bactériologique. Ces
ménages n'ont pas été
éduqués dans le sens de la protection des puits et ignorent les
risques encourus en consommant une telle eau.
3-1-7-2- Présence d'objets divers dans les
puits
Présence d'objet
Pourcentages
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
Graphique 12 : Répartition des
ménages selon la présence ou non des objets dans leurs puits.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
79,49% des ménages utilisant l'eau de puits y trouvent
des objets divers notamment les feuilles, les bois, des récipients ; car
la plupart des puits restent ouverts.
3-1-7-3- Présence de cadavres d'animaux dans les
puits
Présence de cadavres d'animaux
Pourcentages
Graphique 13 : Répartition des
ménages selon la présence ou non de cadavres d'animaux dans
leurs puits. Source : Enquêtes de terrain, 2005.
59,83% des ménages trouvent de cadavres d'animaux dans
les puits qu'ils utilisent ; il s'agit des margouillats, des insectes, des
chats, des poulets, etc. Ce qui a pour conséquence l'augmentation des
germes pathogènes dans l'eau.
3-1-8- Structure de conseil
Pourcentages
|
100 80 60 40 20
0
|
|
|
Oui Non
Participation
Graphique 14 : Répartition des
ménages selon leur désir de participer à une structure de
conseil pour améliorer la qualité de l'eau utilisée.
Source : Enquêtes de terrain, 2005.
La majorité des ménages (92,50%) aimerait
participer à une structure de conseil dans le but d'améliorer la
qualité de l'eau qu'ils utilisent. C'est la preuve que la population
désire consommer une eau plus saine et qu'elle veut s'organiser afin de
mieux gérer l'eau consommée.
3-1-9- Appréciation de la qualité de l'eau
consommée
bien
Appréciation
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond21.png)
Pourcentages
40
20
70
60
50
30
10
0
Graphique 15 : Répartition des
ménages selon leur appréciation sur la qualité de l'eau
Consommée. Source : Enquêtes de terrain, 2005.
La majorité des ménages enquêtés
(60,83%) qualifie l'eau consommée d'assez bien (soit 3 ménages
sur 5) ; 31,67% la qualifient de passable, tandis que 2,5% ont l'impression
qu'elle est de bonne qualité (soit 1 ménage sur 25). Toutes ces
appréciations se sont basées sur les caractères tels que :
le goût, l'odeur, la couleur, la turbidité qui sont des
critères subjectifs. De même, la population a un peu de doute sur
la qualité de l'eau consommée.
3-2- Evacuation des excréta
Evacuation des excréta
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond22.png)
Latrines VIP
Fosse septique
Latrines traditionnelles
Latrines a fosse non ventilee
Rien (defecation a ciel ouvert)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
Pourcentages
0
Graphique 16 : Répartition des
différents types de système d'évacuation des
excréta selon les ménages enquêtés. Source :
Enquêtes de terrain, 2005.
Ce graphique montre que trois ménages sur quatre
(76,64%) utilisent les latrines à fosse non ventilée et qu'un
ménage sur dix (10,83%) va déféquer dans la brousse
(à ciel ouvert). Ce dernier comportement contribue à la pollution
de la nappe phréatique et des cours d'eau.
3-3- Les maladies rencontrées
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond23.png)
Pourcentage
40
20
60
50
30
10
0
Paludisme Diarrhée Dysenterie Parasites
intestinaux
Maladies
Graphique 17: Les maladies
fréquentes dans les ménages. Source : Enquêtes de terrain,
2005.
La maladie dominante est le paludisme. Elle représente
50% devant les parasitoses intestinales (23,75%), la diarrhée (15,83%)
et la dysenterie (10,42%). Le paludisme indique la présence des eaux
stagnantes et des herbes dans ou autour des maisons; ce qui montre l'absence
d'un assainissement adéquat. Les autres maladies pourraient être
provoquées par la mauvaise qualité de l'eau consommée.
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS DE L'ANALYSE
PHYSICO-CHIMIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DE L'EAU
4-1- Analyse physique
Les paramètres mesurés sont : le pH, la
température et la conductivité. - Le potentiel
d'hydrogène (pH)
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond24.png)
potentiel d'hydrogene
4
8
6
5
3
2
0
7
1
Puits Profond protégé DOWA
Puits profond no n protégé TOKPOTA
Puits peu profond louho
Forage M.H. louho
Eau de surface marecage
Eau utilisée
SONEB station eau traitee ouando
SONEB robinet Tokpota
SONEB robinet
louho
SONEB stockee
Haut Standing
SONEB stockee Moyen Standing
SONEB stockee Bas Standing
Graphique 18 : Répartition des
échantillons des eaux de consommation selon le
pH. Source : travaux de terrain, 2005.
Selon l'OMS, le pH de l'eau de consommation doit se situer
entre 6,5 et 8,5. Mais les eaux de boissons étudiées ont un pH
qui varie entre 4,5 et 6,79. La plupart des eaux ont un pH qui varie entre 4,5
et 5,9 ; il en résulte qu'elles sont légèrement acides et
ne respectent pas les normes. Seule l'eau de la SONEB traitée à
la station a un pH = 6,79.
- La température (°C)
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond25.png)
Temperatures (°C)
29, 5
28, 5
27, 5
30, 5
29
28
31
30
Puits Profond protégé DOWA
Puits profond no n protégé TOKPOTA
Puits peu profond LOUHO
Forage M.H. louho
Eau de surface marecage
SONEB station eau traltde ouando
Eau utilisée
SONEB robinet
Tnnrrtat
SONEB robinet louho
SONEB .stockde Haut Standing
SONEB .stockde
SONEB .stockdo Bas Standing
Graphique 19 : Répartition des
eaux de consommation selon la température.
Source: Travaux de terrain, 2005.
Selon l'OMS, la température acceptable pour une eau de
boisson (valeur guide) est de 12°C, mais elle ne doit pas dépasser
25°C. La température des eaux analysées varie entre
28,7°C et 30,6°C. Une telle élévation de la
température peut favoriser la prolifération des microbes. Ce
résultat se rapproche de ceux de Comlanvi en 1994 à Cotonou et de
Oussou lio et Assouma Issa en 2001 à Kpomassè qui ont
constaté des températures variant entre 27°C et
30°C.
- Conductivité
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond26.png)
Conductivite en
1600
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
Puits Profond
protégé DOWA
Puits profond non
protégé TOKPOTA
Puits peu profond louho
Forage M.H. louho Eau de surface marecage
SONEB station
eau traitee
SONEB robinet
soniniTobinet louho
Eau utilisée
SONEB.stock
de
SONEB .stodiee Moyen Standing
SONEB .stockee Bas Standing
Graphique 20 : Répartition des
eaux étudiées selon leur conductivité. Source: Travaux
de terrain, 2005.
La norme recommandée par l'OMS est 400 us/cm. Seule
l'eau du puits de Louho place publique a une conductivité
supérieure à cette norme (1365 us/cm) ; ce qui traduit la
présence d'une forte quantité de sels minéraux dans l'eau
de ce puits. La conductivité des autres eaux étudiées
varie entre 53 us/cm et 180 us/cm.
4-2- Analyse chimique
Les paramètres mesurés sont : les nitrates, le fer
total, les chlorures, le total de sel dissous et le chlore résiduel pour
l'eau de la SONEB.
- Nitrates
Eau utilisée
Nitrate (mg/L)
250
200
300
150
100
50
0
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond27.png)
Puits Profond protégé DOWA
Puits profond no n protégé TOKPOTA
Puits peu profond louho
Forage M.H. louho
Eau de surface marecage
SONEB station eau traitee ouando
SONEB robinet
Tokpota
SONEB robinet Louho
SONEB .stockee Haut Standing
SONEB .stockee Moyen Standing
SONEB .stockee Bas Standing
Graphique 21 : Répartition des
eaux étudiées selon leur taux en nitrate. Source : Travaux de
laboratoire, 2005.
Le taux de nitrate dans l'eau du puits de louho place publique
(271,7 mg/l) est
largement supérieur à la valeur guide de l'OMS
pour une eau destinée à la consommation, qui est de 50 mg/l. Le
taux des autres eaux est inférieur à 50 mg/l. La présence
de ce fort taux de nitrate traduit la pollution chimique de cette eau. Cette
situation pourrait s'expliquer par le faible niveau de l'assainissement et de
l'hygiène dans cette localité. En effet, dans ce quartier la
population ne dispose pas d'un système de collecte et
d'évacuation des ordures ménagères ni des eaux
usées ; il n'est pas rare de voir des ordures jetées
pèle-mêle dans la localité.
En outre, une partie de la population pratique l'agriculture ;
l'utilisation des engrais chimiques pourrait contaminer la nappe
phréatique car cette dernière n'est pas
profonde. Cette pollution chimique observée à
l'issue de l'analyse de l'eau de ce puits est conforme aux conclusions
tirées par Aissi, Comlanvi et Ahoussinou dans la ville de Cotonou
où les puits ne sont pas profonds.
La consommation de cette eau peut entraîner la
méthémoglobinémie surtout chez les enfants.
- Fer total
Fer total (mg/I)
Eau utilisée
Graphique 22 : Répartition des
eaux étudiées selon leur taux en fer.
Source : Travaux de laboratoire, 2005.
Les eaux analysées ont un taux en fer total qui est
inférieur à 0,3 mg/cm
(norme OMS). - Chlorures
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond29.png)
Chlorure (mg/L
250
200
150
100
50
0
Puits Profond
protégé DOWA
Puits profond no n
protégé TOKPOTA
Puits peu profond louho
Forage M.H. louho
Eau de surface marecage
SONEB station
eau taitee ouando SONEB
robinet
-§CiffEllrobinet louho
Eau utilisée
SONEB .stockee Haut Standing
SONEB .stockee Moyen Standing
SONEB .stockee Bas Standing
Graphique 23 : Répartition des
eaux étudiées selon leur taux en Chlorures. Source : Travaux
de laboratoire, 2005.
La valeur guide de l'OMS pour une eau de consommation est 250
mg/l. Parmi ces eaux, seule celle du puits de louho place publique a un taux
proche de cette valeur (211,22 mg/l). Tout le reste a un taux en chlorure
variant entre 10,66 mg/l et 56,8 mg/l.
- Total de sels dissous
Eau utilisée
SONEB .stockee Haut Standing
Puits Profond
protégé DOWA
Puits profond no n
protégé TOKPOTA
Puits peu profond louho
Forage M.H. louho
SONEB robinet louho
SONEB .stockee Moyen Standing
Eau de surface
marecage
SONEB station eau traitee ouando
SONEB robinet Tokpota
SONEB .stockee Bas Standing
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond30.png)
900
800
700
600
500
400
300
Sels (mg /1)
200
100
0
Graphique 24 : Répartition des
eaux étudiées selon leur teneur en sels dissous total. Source
: Travaux de laboratoire, 2005.
Toutes les eaux étudiées ont leur valeur en sel
dissous inférieure à la norme recommandée par l'OMS qui
est de 1000 mg/l. Toutefois, soulignons que l'eau de puits de Louho à un
taux égal à 756 mg/l ; ceci peut être dû à
l'infiltration des produits chimiques utilisés pour l'agriculture. Ce
qui explique une conductibilité très élevée de
cette eau de puits.
- Chlore résiduel
SONEB station
eau traitee ouando
|
SONEB robinet Tokpota
|
SONEB robinet louho
|
SONEB .stockee Haut Standing
|
SONEB .stockee Moyen Standing
|
SONEB .stockee Bas Standing
|
Eau utilisée
Chiorure libre residue! (mg/L)
0, 5
0, 4
0, 3
0, 2
0, 1
0
Graphique 25 : Teneur en chlore
résiduel de l'eau de la SONEB selon les quartiers
Source : Travaux de laboratoire, 2005.
Le taux de chlore libre recommandé par l'OMS est entre
0,4 et 1,2 mg/l. Seule l'eau de la SONEB à la fin de traitement a 0,4
mg/l de chlore libre. Ce taux devient 0,1 mg/l dans les autres eaux de la SONEB
analysées. Ce taux diminue donc avec la distance. La recherche de cette
eau hors des habitations avec des bassines non
couvertes et la nature du récipient de stockage sont
également des éléments quidiminuent le taux de
chlore résiduel dans l'eau de la SONEB.
4-3- Analyse bactériologique
- Eaux non traitées
Le nombre de germes banals en 24 h dans toutes ces eaux, sauf
celle du forage de louho, dépassent les normes OMS (50 par 100 ml
d'eau). Mais après 48 h, ces germes sont présents dans toutes ces
eaux et y sont innombrables. Les eaux étudiées contiennent de
coliformes, de salmonelles et de shigelles. On note également une
présence moyenne d'Echerichia coli ; mais ces derniers sont en
forte proportion dans l'eau de surface. Les streptocoques fécaux sont
respectivement présents dans l'eau du puits profond non
protégé, du puits peu profond et dans l'eau de surface.
Selon les normes de l'OMS, une eau de consommation ne doit pas
contenir d'Echerichia coli, de streptocoques fécaux, de
salmonella et de shigella.
L'eau de forage est un peu moins polluée que celle des
puits. Mais la protection des puits limite un temps soit peu leur contamination
bactériologique. La profondeur des puits est aussi un facteur
très important car plus l'eau s'infiltre, plus elle se débarrasse
de ses impuretés ; or certains puits de Louho ne sont pas profonds. De
toutes ces eaux étudiées, l'eau de marécage est la plus
polluée car elle communique avec la lagune de Porto-Novo qui est
chargée d'impuretés. Ce réceptacle reçoit l'eau de
pluie qui amène les déchets de toutes sortes (cf. photo 6).
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond31.png)
Photo 6 Eau de surface à Dowa Gbago. Cliché
H. AKODOGBO,
avril 2005
Plusieurs facteurs pourraient expliquer la pollution
bactériologique de ces eaux analysées. Ce sont en
général, les facteurs liés à l'environnement et aux
comportements de la population.
- Eaux traitées
Les eaux de la SONEB analysées, qu'elles soient prises
directement au robinet ou stockées, ne contiennent ni de coliformes
fécaux, ni d'Echerichia coli, ni de streptocoques
fécaux, ni de salmonella et de shigella.
Cependant, nous constatons qu'il y a la présence de 10
et de 09 germes banals en 24 h à 37°C respectivement dans l'eau
stockée dans une maison de moyen standing et dans l'eau stockée
dans une maison de bas standing. Ces germes sont également
présents en 48 h à 37°C au niveau des 3 standings (haut,
moyen et bas) et
sont respectivement 01,10 et 14. La norme OMS est qu'une eau
traitée ne doit contenir aucun de ces germes. Le mode de transport et de
stockage de l'eau peut être à l'origine de sa contamination
bactériologique.
La rupture des conduites peut être à la base de la
contamination de l'eau dans le réseau de distribution.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond32.png)
TROISIEME PARTIE :
SUGGESTIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION
DE L'EAU A USAGE DOMESTIQUE
CHAPITRE V : METHODES D'INFORMATION, D'EDUCATION
ET DE COMMUNICATION
Afin que la population du 5ème
Arrondissement de la commune de Porto-Novo consomme effectivement de l'eau
potable, l'IEC est indispensable pour que les acteurs intervenant dans la
gestion de l'eau changent de comportement. Ce processus vise d'abord et avant
tout à créer une sérieuse prise de conscience au sein des
populations et des autorités locales et politiques.
L'IEC débouche sur la participation communautaire afin
que la population contribue effectivement à la réalisation des
projets. Le but essentiel de la participation communautaire dans le secteur de
l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement n'est pas simplement
d'assurer la durabilité d'un système en montrant aux gens quel
rôle jouer au sein d'un comité ou comment réparer une
pompe. Son but est plutôt d'emmener les gens à développer
une attitude, une compétence, une confiance en soi et un sens
d'engagement, qualité indispensable à un effort collectif durable
et responsable qui va au-delà du secteur.
L'IEC facilite l'appropriation des ouvrages par la
communauté afin que cette dernière prenne en charge d'autres
réalisations. La réussite de l'IEC passera d'abord par une
sensibilisation des populations.
Des méthodes spécifiques et efficaces existent
dans ce domaine d'informations. Il s'agit notamment des méthodes SARAR
et PHAST qui seront présentées à cause de leurs
caractères participatif, incitatif et leur efficacité par rapport
aux changements souhaités. Les outils de ces méthodes
participatives sont basés sur l'utilisation des images. Ces
dernières, parlant d'elles-mêmes, représentent un
instrument d'animation et de communication de la plus haute importance pour le
groupe cible constitué en majorité des femmes, des enfants et des
hommes généralement non alphabétisés. L'image ne
remplace pas la parole, au contraire, elle doit la susciter.
L'image est avantageuse car:
- l'apparition progressive des images, vise à
éveiller et à soutenir l'intérêt du groupe;
- le mouvement de la pensée peut être soutenu par un
mouvement correspondant des images;
- l'apparition progressive des illustrations permet d'organiser
une présentation graduelle complexe;
- le groupe s'interresse à la séance parce qu'il y
prend une part active;
- la méthode est un exellent moyen pour le contrôle
des connaissances.
5-1- Méthode participative SARAR
Le sigle SARAR correspond aux initiales de Self-esteem,
Associative strenght, Ressource fulness, Action planning and Responsibility ;
c'est-à-dire la confiance en soi, les forces associées,
l'ingéniosité, la planification de l'action et la
responsabilité (CREPA-Bénin, 1997). C'est une méthode qui
part de l'hypothèse que les populations mises en confiance, ont la
capacité d'utiliser leurs propres ressources pour améliorer leurs
conditions de vie notamment sanitaire. La méthode SARAR propose une
approche de développement qui privilégie la
créativité, le développement de l'auto-estime, de la
confiance en soi et en ses ressources réelles et potentielles.
Lorsque les gens découvrent leurs aptitudes à la
créativité et à l'analyse, leur confiance en eux
mêmes augmente et ils croient davantage à leurs
potentialités ; le sentiment d'auto-estime en est renforcé: c'est
la confiance en soi. Lorsqu'ils mettent en commun leurs idées et
s'unissent pour trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont
confrontés, leurs sentiments d'être efficaces se renforcent ainsi
que l'esprit d'équipe: ce sont les forces associées. Une personne
qui a de la créativité et des ressources peut trouver dans son
environnement des voies et des solutions à la plupart des
problèmes auxquels elle est confrontée. Des groupes et individus
créatifs parviennent à des résultats
insoupçonnés là où d'autres personnes
échouent. Ils constituent, par conséquent, des ressources
potentielles pour leurs communautés: c'est la créativité.
Lorsque des groupes de personnes planifient, entreprennent des actions
appropriées, des changements importants peuvent s'opérer: c'est
la planification. Quand une communauté décide de planifier et
d'entreprendre des
actions, elle doit être animée d'une
volonté réelle de prendre des responsabilités et de
réaliser des actions concrètes: c'est la
responsabilité.
La méthodologie SARAR encourage la libre expression et
permet aux personnes externes de mieux écouter ce que les
communautés ont à dire. Les intervenants extérieurs
sous-estiment en général les connaissances qu'elles
possèdent. La démarche SARAR les aide à respecter
l'intuition et les ressources qui y sont présentes. Elle fonctionne
particulièrement bien lorsqu'il y a peu de ressources. Elle permet aux
communautés de décider du rapport coûts /
bénéfices et les aide à déterminer les besoins
réels, les efforts qu'elles sont prêtes à fournir sous
forme d'argent, de ressources et de temps ; car les subventions tendent
à démotiver les contributions et les initiatives locales. La
méthode SARAR met l'accent sur le développement des
capacités humaines d'évaluer, de choisir, de planifier, de
créer, d'organiser et de prendre des initiatives. Ces capacités
peuvent alors s'étendre à bien d'autres aspects de la vie
individuelle et communautaire.
En dehors de SARAR, il existe la méthode participative
PHAST qui est spécifique à l'hygiène et
l'assainissement.
5-2- Méthode participative PHAST
Le sigle PHAST signifie en anglais Participatory, Hygiene And
Sanitation Transformation, soit participation à la transformation de
l'hygiène et de l'assainissement (OMS, 1996). C'est une nouvelle
méthode qui vise à promouvoir les comportements en matière
d'hygiène, des améliorations en matière d'assainissement
et la gestion communautaire des réseaux d'adduction d'eau et
d'assainissement au moyen de techniques appropriées fondées sur
la participation.
Cette méthode est novatrice et vise à promouvoir
l'hygiène, l'assainissement et la prise en charge par les
communautés, des installations d'assainissement et d'eau. Elle est une
adaptation de la méthode SARAR d'apprentissage participatif,
fondée sur la capacité innée des êtres humains
à s'occuper de leurs problèmes et à les résoudre.
Elle a pour but de donner aux communautés la capacité de prendre
en charge les approvisionnements en eau et de maîtriser les maladies
liées à l'assainissement en
favorisant la prise de conscience et la compréhension
de la santé qui, à son tour, entraîne des
améliorations dans le comportement et l'environnement (OMS, 1998). La
méthode PHAST fait appel à des méthodes et du
matériel qui stimulent la participation des femmes, des hommes et des
enfants au processus de développement.
Ces méthodes participatives fonctionnent à l'aide
des outils.
5-3- Quelques outils des méthodes
participatives
5-3-1-Trois piles de cartes assorties
Cet outil permet de développer les capacités
d'analyse et de recherche de solutions des populations ainsi que leur
faculté de réflexion sur les relations de cause à effet.
Il renforce chez ces dernières la confiance en soi dans l'analyse de
leurs propres problèmes au niveau local. Les participants classent un
jeu de cartes à étudier en trois (3) catégories à
savoir bonne, mauvaise ou entre les deux.
Cet outil peut être utilisé pour étudier les
thèmes à savoir : les points d'eau potable, le transport et le
stockage hygiénique de l'eau (annexe 8/schéma n°2 et
n°3). 5-3-1-1- Points d'eau potable
Il s'agit de faire connaître à la population les
différents points d'eau utilisés dans la localité en
présentant une série de trois images de sources d'eau par
exemple:
- de puits traditionnel protégé ;
- de puits traditionnel non protégé et ;
- de l'eau de surface.
Un autre objectif est d'amener la population à comprendre
que l'eau de surface et l'eau de puits non protégé ne sont pas
potables.
5-3-1-2- Transport et stockage hygiénique de
l'eau
Ce thème a pour but de faire connaître les
mesures correctes de collecte, de transport, de stockage, et de consommation de
l'eau potable car les points d'eau bien entretenus donnent de l'eau de
meilleure qualité.
Ceci permettra à la population de savoir que :
- même une eau potable peut être contaminée
par un mauvais traitement ;
- seul le transport et le stockage dans des récipients
propres et couverts gardent l'eau potable et ;
- le nettoyage régulier des récipients de stockage
est indispensable pour le maintien hygiénique de l'eau.
5-3-2-Histoire à Hiatus
Cet outil montre comment les populations en tant que groupe
peuvent participer à des activités de planification de
l'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'hygiène. Il
présente deux (2) affiches, dont l'une montre une scène «
avant » c'est-à-dire une situation à problème et
l'autre une scène « après » c'est-à-dire une
situation largement améliorée ou la résolution du
problème. Les participants réfléchissent sur les causes de
la situation « avant » et sur comment passer à la situation
« après ».
Cet outil peut être utilisé pour étudier
le thème : entretien des points d'eau potable. Cette rubrique permet de
faire connaître les différences entre les points d'eau bien et mal
entretenus (annexe 8/schéma n°4). Ainsi la population doit savoir
que :
- les points d'eau bien entretenus sont des facteurs importants
d'une bonne
santé ;
- les excréta de l'homme et des animaux peuvent polluer
l'eau ;
- les points d'eau doivent être entretenus par leurs
propres moyens ;
- il est opportun de créer une structure de gestion du
point d'eau (Comité de gestion pour les FPM, les puits par exemple) ;
-elle doit protéger ses sources d'eau potable en
collaboration avec leur structure de gestion du point d'eau.
L'approche participative axée sur la personne qui
apprend est devenue un moyen d'emmener les gens à assumer une plus
grande responsabilité dans la gestion de leur existence et de leur
environnement. Contrairement à l'enseignement traditionnel qui met
l'accent sur le transfert de connaissances, de messages ou d'un contenu
préalablement sélectionné par des spécialistes
extérieurs. Elle doit également être appuyée par les
partenaires au développement.
Quelles sont alors les méthodes de traitement de l'eau
à enseigner à la population ?
CHAPITRE VI : METHODES DE TRAITEMENT DE L'EAU
Certaines pratiques laissent à désirer surtout
en ce qui concerne l'entretien des points d'eau ; ces comportements contribuent
à la pollution de l'eau. Ainsi, l'amélioration de la
qualité de l'eau doit commencer par l'entretien des points d'eau et
s'achever par la désinfection de l'eau.
6-1- Entretien des ouvrages d'eau : cas du puits et de
forage équipé de pompe à motricité
humaine
L'entretien d'un point d'eau permet d'y puiser une eau saine ; il
consiste à observer certaines règles.
6-1-1- Cas du puits
Un puits doit être muni :
- de couvercle qui limite la pollution par les poussières,
les insectes ou d'autres animaux ;
- de margelle, environ 0,70 m de hauteur, qui empêche
l'accès des animaux ;
- de dalle anti-bourbier, sur laquelle on peut poser les
récipients, pour éviter d'une part l'infiltration des eaux de
ruissellement et d'autre part toute contamination ;
- d'un dispositif pour accrocher la puisette et la corde et ;
- d'une rigole de drainage autour du puits et d'un puits perdu
ou d'un puisard pour que les abords de celui-ci restent secs car les plaques
d'eau stagnantes constituent des gîtes des insectes.
Il est particulièrement important de :
- ne pas construire de latrines à moins de quinze (15)
mètres du puits car les bactéries des excréments humains
peuvent s'infiltrer jusqu'à la nappe phréatique et la polluer
;
- rendre étanche le cuvelage du puits sur au moins trois
mètres à partir du haut ; - balayer régulièrement
les abords immédiats des points d'eau et
- éloigner toutes sources de pollution des points
d'eau.
6-1-2- Cas de forage équipé de pompe à
motricité humaine
La protection de ces sources d'eau est assurée par la
présence :
- d'une clôture qui entoure la source avec une porte qui
est tenue fermée et n'est ouverte que lorsqu'on vient puiser de l'eau
;
- d'une dalle anti-bourbier ;
- d'une rigole qui assure le drainage de l'eau et ;
- d'un puits perdu ou d'un puisard pour recueillir l'eau de la
rigole.
L'environnement immédiat de l'ouvrage doit être
assaini. L'entretien de ses ouvrages passe également par la
réparation régulière des pompes et leur changement
périodique ainsi que le soufflage périodique des ouvrages.
Les eaux de ces différentes sources d'alimentation en
eau des populations même si elles sont initialement potables peuvent
être polluées sur toute la chaîne, c'est-à-dire du
captage à la consommation en passant par le transport et le stockage.
L'eau de surface (marécage) est également polluée à
la source.
Ainsi, avant de consommer l'eau des sources
d'approvisionnement ci-dessus citées, il faut toujours s'assurer de sa
potabilité en la désinfectant.
6-2- Quelques techniques de désinfection de
l'eau
La désinfection est pratiquée depuis longtemps
pour lutter contre les maladies à transmission hydrique (choléra
; fièvre typhoïde ; dysenterie etc.). La désinfection
consiste à la destruction des micro-organismes pathogènes ou non
par des substances chimiques, la chaleur ou des rayonnements lumineux. Elle se
fait, selon les lieux et les circonstances, par des méthodes physiques
(ébullition, irradiation, filtration) ou chimiques ( chloration
etc.).
6-2-1- Ebullition
C'est une méthode simple et efficace, quelle que soit
la qualité de l'eau : claire ou turbide, qui détruit la
majorité des agents pathogènes en moins de quinze (15)
minutes.
L'eau bouillie se consomme refroidie et aérée ;
elle présente un goût désagréable en raison de la
disparition des gaz dissous. Elle constitue une méthode satisfaisante
pour détruire les micro-organismes ; le procédé est
applicable à de petites quantités d'eau. Cette méthode
nécessite de combustible.
6-2-2- Rayonnement solaire
Pour désinfecter l'eau à l'aide des rayons
solaires, il faut des récipients en verre incolore ou bleu clair ou des
récipients en plastique. Il est important que les récipients
utilisés soient transparents. Ainsi, il faut :
- retirer les étiquettes ou le papier collé sur les
bouteilles ;
- recueillir de l'eau du puits ou de la source, remplir les
bouteilles d'eau claire et les boucher pour les protéger de la
saleté et des insectes et ;
- disposer les bouteilles dans un espace découvert
où elles seront exposées au soleil
toute la journée et espacer les, pour qu'elles ne se
fassent pas de l'ombre.
Les bouteilles doivent rester au soleil pendant au moins cinq
(5) heures. Mais, deux (2) heures à la mi-journée lorsque le
soleil tape le plus fort rend l'eau plus sûre pour la boisson. L'eau qui
a été purifiée grâce aux rayons solaires doit
être immédiatement utilisée.
6-2-3- Filtration
Le but de la filtration est de retenir les matières
solides en suspension, d'enlever les impuretés et de réduire
considérablement les microbes.
La filtration est conseillée après la
décantation de l'eau qui consiste à la laisser se reposer et
à récupérer le surnageant. La décantation se fait
en 20 ou 30 minutes ou moins ; on peut l'accélérer en ajoutant de
l'alun à l'eau. On peut filtrer l'eau à l'aide :
- d'un tamis ;
- du sable, du charbon, du gravier ;
- du gravier bien propre ou ;
- d'un linge propre.
Pour s'assurer de la potabilité de l'eau recueillie, il
est conseillé d'y associer une précaution supplémentaire :
la chloration.
6-2-4-Chloration
La désinfection de l'eau se fait également par
chloration. C'est une méthode qui consiste à utiliser
l'hypochlorite de sodium (eau de javel) ou de calcium. Ces
produits chimiques ont une action bactéricide efficace et
assurent une meilleure protection de l'eau grâce au chlore
résiduel libre.
6-2-4-1-Caractéristiques des composés
chlorés
6-2-4-1-1-Demande en chlore
Le chlore est un agent oxydant très actif, qui
réagit avec les matières organiques et inorganiques
présentes dans l'eau. La quantité de chlore nécessaire
pour la désinfection de l'eau sera celle qui permettra ces
réactions chimiques et l'action des bactéricides
recherchée. Cette quantité est connue sous le nom de
«demande en chlore ». La demande en chlore d'une même eau peut
varier sous l'influence de divers facteurs. Il est donc nécessaire de
contrôler de temps à autre la présence de chlore
résiduel par la recherche des bactéries coliformes.
Le chlore est employé habituellement sous la forme de
solide d'hypochlorite de calcium [Ca(OCl)2] ou de sodium (NaOCl). La teneur en
chlore libérable de ces composés varie de 25-30% pour la forme
normale à 70% pour la forme stabilisée. L'hypochlorite de sodium
est également employé sous forme de solution (eau de javel). La
teneur en chlore actif s'évalue en degrés chlorométriques
(1 degré chlorométrique = 3,17 g de Cl2 par kilo). Dans le
commerce, on trouve des solutions de degrés chlorométriques
différents. La méthode de chloration la plus simple fait appel
à une solution d'hypochlorite de calcium ou de sodium ayant une teneur
connue en chlore actif. En général la teneur de la solution ne
doit pas excéder la limite de solubilité du chlore aux
températures moyennes; cette limite est d'environ 0,65g de chlore par
100g d'eau.
Le dosage s'effectue par des méthodes simples, par
exemple, si l'on veut préparer 10 litres de solution de base ayant une
teneur en chlore de 5 g/l, la quantité d'hypochlorite de calcium
à 25% à utiliser sera de 200g.
5 × 10
Soit = 200g
0,25
Pour désinfecter 1 m3 d'eau, à raison
de 1,5 mg/1, la quantité de cette solution
de bases à utiliser sera de 0,3 litre.
|
1,5
|
×
|
1000
|
|
Soit
|
|
|
|
= 0,3 litre
|
|
|
|
|
5
|
×
|
1000
|
|
Le chlore s'obtient également sous forme de
comprimés (Halazone, Chlor- Dechlor, Hydro-Chlorazone), dont les doses
d'emploi sont indiquées sur l'emballage.
6-2-4-1-2-Variations de l'action du chlore par rapport
aux caractéristiques physiques de l'eau.
L'action du chlore est fonction du pH de l'eau avec lequel il
est en contact, du temps de contact, de la qualité de l'eau
(turbidité), de la température de l'eau et de la dose de
chlore.
Ainsi, selon le pH nous aurons donc plus ou moins de chlore
actif ; si le pH est acide, nous avons 100% de chlore actif ou d'acide
hypochloreux (HOCl) et si le pH est basique, nous aurons peu de chlore actif.
Par exemple à pH = 9, on a 10% d'HOCl et 90 % d'ion hypochlorite
(ClO-). Ceci influe directement sur la dose à appliquer qui
devra être plus forte en pH basique car l'acide hypochloreux a une action
100 fois supérieure à celle de l'ion hypochlorite.
De même, la variation du temps de contact
nécessaire permet de jouer sur cette dose requise. Si on augmente la
dose de chlore, on pourra diminuer le temps de contact ; par contre, si on
diminue la dose, il faudra augmenter le temps de contact. Le temps de contact
est également fonction du pH ; pour une concentration en chlore variant
entre 0,3 et 0,5 mg/l, le temps de contact varie de 20 à 40 minutes si
le pH est de 7,5 et ce temps passe de 40 à 60 minutes si le pH est de
8,5. La rapidité de l'effet bactéricide du chlore est
proportionnelle à la température de l'eau ; par conséquent
cette stérilisation est plus efficace dans des eaux de
température élevée. En revanche, le chlore est plus stable
dans l'eau froide, donc subsiste plus longtemps, ce qui compense dans une
certaine mesure la lenteur de la réaction.
La présence de matières en suspension inhibe
l'action du chlore en diminuant la quantité de chlore libre disponible
et en favorisant la protection des bactéries. L'action
stérilisante du chlore se trouve alors fortement réduite ou
même supprimée. En effet, l'ammoniaque forme avec le chlore des
chloramines ou chlore résiduel
combiné qui possède des propriétés
stérilisantes bien inférieures (soit 450 fois) à celles de
chlore résiduel libre.
6-2-4-1-3- Point critique ou « Break point »
Pour ajuster la quantité de chlore nécessaire et
éviter la formation des chloramines, on détermine le point
d'inversion ou point critique ou « Break point » marquant la fin de
la formation des chloramines (odorantes et peu désinfectantes) et leur
destruction. Le phénomène de « Break point » se produit
lorsque l'eau contient des matières organiques ou de l'ammonium. Le
chlore introduit réagit en priorité avec ces composés pour
former des chloramines qui ont un effet bactéricide très
inférieur au chlore actif. A partir de ce point, le chlore
résiduel augmente au fur et à mesure de l'introduction du chlore
et principalement sous forme de chlore libre (bactéricide). Sans la
détermination du break point, on risque une désinfection
incomplète ; il est donc très important d'ajuster la dose (ni
trop élevée, ni trop peu). Selon l'OMS (1996) le chlore
résiduel libre doit être supérieur à 0,5 mg/l et ne
doit jamais dépasser 5 mg /l.
6-2-4-2-Conservation des produits chlorés
Comme il est mentionné plus haut, le chlore est un
désinfectant efficace et facile à employer. Pour les besoins
domestiques, on peut utiliser l'hypochlorite de calcium concentré
à 70% de chlore, sous forme de granules, produit stable qu'il faut
toutefois conserver à l'abri du soleil et de l'humidité puis
l'hypochlorite de sodium en solution (eau de javel), concentré liquide
à 1%. Avec les composés en granule, il convient de
préparer une solution à 1% de la manière suivante:
à 15 g (1 cuillérée à soupe) d'hypochlorite de
calcium concentré, ajouter assez d'eau pour faire un (1) litre de
solution, délayer et conserver dans une bouteille brune ou verte
à l'abri de la lumière.
6-2-4-3-Traitement de l'eau à partir des produits
chlorés
Pour désinfecter un litre d'eau de boisson, il faut y
ajouter trois (3) gouttes de la solution à 1%, agiter et laisser reposer
au moins 20 minutes avant usage. On peut
également mettre deux (2) capsules d'eau de javel dans
cent (100) litres d'eau de puits et consommer après trente (30) minutes
puis une (1) capsule et demie d'eau de javel dans trois (3) bassines de vingt
(20) litres d'eau de surface et consommer après trois (3) heures.
Les procédés de désinfection ne sont pas
capables de détruire les germes pathogènes et les
bactéries d'origine fécale quand la turbidité est
supérieure à 5 UNT. L'OMS recommande qu'avant tout traitement, la
turbidité moyenne de l'eau soit de 1 UNT. Pour une eau trouble, un
traitement de décantation permettra d'abaisser la turbidité et
donc d'améliorer considérablement l'efficacité du chlore ;
la désinfection ne constituant qu'un élément de la
chaîne de potabilisation de l'eau.
6-2-4-4- Décantation
La décantation est un procédé qu'on
utilise afin de permettre le dépôt des particules en suspension
dans l'eau. Ces particules sont dans l'eau brute, ou résultent de la
floculation. L'un des produits de décantation utilisé est le
sulfate d'alumine, Al2(SO4)3, ou l'alun.
6-2-4-4-1- Caractéristiques du sulfate d'alumine
L'alun est commercialisé le plus souvent en poudre ou
en granule avec environ 17% d'alumine (Al2O3) et est d'une grande
stabilité. On le trouve aussi sous forme liquide de faible
stabilité avec 5,8 à 8,5 % d'alumine. Lorsqu'on additionne
à l'eau ce sel d'aluminium, ce dernier réagit avec
l'alcalinité de l'eau et produit de l'hydroxyde d'alumine,
Al(OH)3, insoluble et formant un précipité.
La seule manière de déterminer la dose du
réactif à utiliser, consiste à faire des essais de
floculation dont celui de Jar Test.
6-2-4-4-2- Essai de floculation par Jar Test
Une série de six (6) béchers de 1L contenant
l'eau à floculer sont agités de façon identique. La
série comporte une suspension témoin sans addition, ainsi que la
même suspension soumise à des doses croissantes de coagulant. Les
réactifs sont d'abord mélangés rapidement pendant une
courte durée. Ensuite la floculation est
obtenue à vitesse lente pendant 20 à 30 minutes.
Enfin, les flacons sont laissés au repos, et les résultats sont
appréciés visuellement, par des mesures de turbidité, ou
encore par le dosage des matières en suspension résiduelles
(annexe 8/schéma n°5). Les doses courantes à l'essai pour le
sulfate d'alumine sont de 20 à 140 mg /l.
6-2-4-4-3- Traitement de l'eau à partir du sulfate
d'alumine
On exprime les doses de réactifs en masse par
unité de volume ou en pourcentage du mélange. En effet, une
solution de sulfate d'alumine à 20 g/l signifie que 20 g de
réactif sont dilués dans 1L d'eau. De même, une solution de
sulfate d'alumine à 15 % correspond à 15 unités de sulfate
d'alumine pour 85 unités d'eau. Pour décanter, à l'alun,
l'eau de boisson provenant d'une eau du fleuve, de rivière ou de
marécage ; il faut ajouter une capsule à ras d'alun pour trois
bassines de 20 litres d'eau. L'eau décantée est ensuite
transvasée puis désinfectée. La décantation n'est
pas nécessaire si l'eau est déjà claire.
L'eau désinfectée doit être
conservée dans des récipients propres ou dans des Postes d'Eau
Potables (PEP). Un Poste d'Eau Potable est un dispositif de stockage et de
puisage d'eau ; il permet de conserver la qualité de l'eau. Il est
essentiellement composé de trois (3) parties : le récipient, le
support et le système de puisage.
Chaque fois que cela est possible, l'ébullition ou la
chloration sont de meilleures méthodes pour rendre l'eau plus sûre
à la consommation.
6-3- Chloration continue des eaux de puits par pot
diffuseur contenant de l'hypochlorite de calcium
On entend par chloration continue, l'utilisation de chlore de
façon permanente à des fins de désinfection. C'est un
procédé simple, efficace et peu coûteux de
désinfection de l'eau de puits.
Un pot diffuseur est un dispositif qui assure la chloration
continue en libérant progressivement dans l'eau de puits une
quantité de chlore nécessaire à la destruction des
micro-organismes. Il permet d'observer un taux de chlore résiduel dans
le puits pendant une longue période (deux mois au moins). Le pot
diffuseur a été expérimenté dans plusieurs pays de
la sous région et les résultats sont encourageants.
Au Bénin, la Direction de l'Hygiène et de
l'Assainissement de Base (DHAB) vulgarise le pot en tuyau PVC (Poly Vinyle
Chlorure).
6-3-1- Caractéristiques du pot diffuseur
Le pot diffuseur est fabriqué à partir d'un
tuyau PVC 100 découpé en morceaux de 60 cm à 65 cm de long
dont l'une des extrémités est fermée par un bouchon
également en PVC. Deux trous, de 4 mm, diamétralement
opposés sont percés à 10 cm vers le bas. Au niveau de la
partie supérieure, le pot est muni de deux (2) trous à corde (cf.
annexe 8/schéma n°1).
6-3-2- Confection du pot diffuseur
· Eléments constitutifs du pot
Pour la confection d'un pot, les éléments
nécessaires sont :
- le gravier ;
- le sable ;
- l'hypochlorite de calcium (produit désinfectant) ;
- la corde ;
- le couvercle et
- le tuyau PVC.
· Gravier - Sable
Ces matériaux jouent un rôle très
important dans le phénomène de diffusion. Avant leur utilisation,
il faut au préalable les rincer dans l'eau chlorée pour les
débarrasser de toute souillure puis les sécher.
· Hypochlorite de calcium
C'est le produit désinfectant qui contient environ 70%
de chlore actif. Il est sous forme de granule et vendu dans le commerce. C'est
un produit qui se dégrade moins vite dans les pays tropicaux.
· Couvercle
Il permet de protéger le contenu du pot. Il est souvent
sous forme de gobelet plastique.
· Corde
Il permet de fixer le pot dans le puits.
· Le tuyau PVC
C'est le contenant.
6-3-3- Remplissage du pot diffuseur
La procédure est simple dans un pot diffuseur en tuyau PVC
100, on dispose de la base vers le haut :
- une couche de 12 cm de gravier ;
- une couche de 40 cm de sable au-dessus de laquelle on verse
400g d'hypochlorite de calcium qui sont couverts par une couche de sable et
enfin ;
- la partie supérieure du pot est protégée
par un couvercle.
Le pot ainsi confectionné sera immergé dans un
puits ayant subi un prétraitement.
6-3-4- Pré-traitement du puits
Le pré-traitement consiste à :
- curer le fond du puits en enlevant les débris ;
- laver la paroi de la margelle à l'aide de la brosse
synthétique et à l'eau chlorée ; - faire la vidange du
puits grâce à une moto pompe et enfin ;
- désinfecter l'eau du puits en y introduisant du chlore
et vider l'eau après 48 heures.
6-3-5- Immersion du pot diffuseur dans le puits
Le pot diffuseur confectionné est immergé dans
l'eau de puits, sur 15 à 20 premiers centimètres à partir
de la base, grâce à une corde reliée à un crochet
préalablement fixé au cuvelage.
Au fur et à mesure que le niveau d'eau monte ou baisse,
il faut enrouler ou dérouler la corde autour du crochet afin de garder
toujours immergée la même fraction du pot diffuseur.
6-3-6- Phénomène de diffusion
Après l'immersion du pot à la profondeur
souhaitée, l'eau pénètre par les deux orifices pour
atteindre la couche d'hypochlorite de calcium. Le chlore actif est
diffusé dans l'eau de puits en traversant les différentes couches
de sable et de gravier.
6-3-7- Renouvellement du pot diffuseur
Le pot diffuseur doit être renouvelé tous les
deux mois. Pour ce faire, il faut vider le contenu du pot diffuseur et
renouveler les éléments constitutifs précédemment
cités.
Cette chloration continue favorisera la destruction des
bactéries contenues dans l'eau et permettra d'interrompre la
chaîne de transmission des maladies entérogastriques liées
à l'eau si les usagers adoptent un comportement hygiénique (pose
de puisette sur un second crochet, transport et conservation de l'eau à
domicile de façon hygiénique).
La chloration est selon les experts de santé publique,
une méthode à privilégier pour la désinfection
compte tenu de sa puissante activité germicide ; pour améliorer
la qualité de l'eau et réduire la prévalence des maladies
diarrhéiques.
6-4- Amélioration de la qualité de l'eau de
la SONEB
Afin de conserver la potabilité de l'eau de la SONEB au
stockage, le taux du chlore résiduel dans l'eau traitée à
la station doit être supérieur à ce qu'on a constaté
(0,4 mg/l à la station de traitement). Ce taux peut être
égal à 1mg/l.
CHAPITRE VII : AUTRES SUGGESTIONS
Le problème de la consommation de l'eau potable dans le
5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo est non
seulement dû à l'ignorance et à l'insouciance de la
population mais aussi à la négligence des autorités. Pour
que ce problème soit résolu, des suggestions ont
été formulés en direction :
+ des autorités locales : elles
doivent
> subventionner si possible, l'abonnement à la SONEB
et construire des points d'eau (kiosque à eau) dans les quartiers de
l'Arrondissement où le taux d'abonnement est faible ;
> construire des latrines publiques ;
> contribuer à la réalisation des projets
relatifs à l'eau et l'assainissement (du point de vue financier,
matériel et technique) ;
> collaborer avec les ONG de ramassage des ordures
ménagères afin que la population s'abonne massivement ;
> collaborer avec les ONG qui vont intensifier les
activités d'IEC en matière d'hygiène et d'assainissement
en utilisant des méthodes participatives comme SARAR ;
> recruter des techniciens et des agents d'hygiène
et d'assainissement pour veiller à la salubrité dans
l'Arrondissement ainsi que des cadres de conception en environnement et
santé.
+ de la DHAB : elle doit
> vulgariser les techniques appropriées de traitement
et de stockage de l'eau et mettre à la disposition de la population les
matériels appropriés ;
> traiter périodiquement les puits et faire des
prélèvements pour des analyses au laboratoire dont les
résultats seront vulgarisés ;
> renforcer les contrôles sanitaires dans les maisons,
suivis de sensibilisations et/ou de sanctions.
+ des populations :elles doivent
> observer des règles d'hygiène et
d'assainissement autour des points d'eau ;
> transporter l'eau prise hors des habitations dans des
récipients propres et couverts ;
> stocker l'eau pendant un temps court (48H) et dans des
récipients propres et couverts ;
> désinfecter l'eau destinée à la
consommation ;
> couvrir les poubelles et les disposer au moins à 15 m
des points d'eau ; > mobiliser la participation financière pour la
maintenance des ouvrages d'approvisionnement en eau ;
> créer un comité conseil pour
l'amélioration de la qualité de l'eau à usage domestique
;
> faire l'effort de s'abonner au réseau de la SONEB.
+ de la DGH : elle doit
> faire des contrôles périodiques de la
qualité de l'eau des forages ;
> réhabiliter leurs points d'eau en les
clôturant, en renouvelant les pompes, en les soufflant et en les traitant
au chlore ;
> adapter un compteur aux pompes afin de mieux contrôler
leurs gestions financières ;
> revoir le fonctionnement des comités de gestion des
ouvrages. · · des responsables de la SONEB :
il doivent
> étendre son réseau d'adduction d'eau dans les
quartiers non desservis de l'Arrondissement ;
> réduire de 50% le prix des branchements ;
> faire des branchements sociaux à certaines
périodes de l'année. + des ONG : elles
doivent
> intensifier les activités d'Information d'Education
et de Communication (IEC) en matière d'hygiène et
d'assainissement en utilisant la méthode SARAR.
CONCLUSION
Tout homme, quelles que soient ses conditions de vie ou ses
ressources, a le droit de boire une eau saine. Il ne suffit pas d'avoir des
ressources en eau, en quantité suffisante, il faut également que
la qualité de cette eau soit satisfaisante pour les différents
usages domestiques.
Les résultats physico-chimiques et
bactériologiques obtenus au cours de notre étude ont
révélé la présence de germes pathogènes
d'origine fécale et animale dans la totalité des eaux non
traitées. Les facteurs qui expliquent cette pollution
bactériologique de ces eaux sont liés à l'environnement,
à l'absence quasi-totale d'un système de gestion des eaux
usées et aux comportements de la population.
A la lumière de ces résultats et suite aux
discussions faites au sujet de la qualité de l'eau consommée par
la population du 5ème Arrondissement de la commune de
Porto-Novo, nous avons constaté que des problèmes réels
existent. Les habitants de cette localité consomment souvent l'eau sans
avoir la moindre idée de sa qualité. Etant donné qu'ils ne
sont pas informés des risques liés à la consommation de
l'eau polluée, ils ne peuvent pas se donner les moyens d'agir sur les
agents responsables de cette contamination. Il existe donc pour les
responsables de nos sociétés un devoir de préserver la
santé de l'homme en faisant des contrôles réguliers de la
qualité des points d'eau et en construisant des ouvrages
d'assainissement.
La possibilité que toute la population de
l'Arrondissement boive de l'eau saine nécessite de la part de cette
dernière :
- une protection des ressources en eau et un assainissement
adéquat ; - un contrôle de qualité développé
des sources d'eau ;
- une prévention des contaminations lors du transport et
de l'utilisation de l'eau et ;
- la mise en place de moyens de potabilisation dans certains
cas.
L'amélioration de la santé de population du
5ème Arrondissement de la commune de Porto-Novo suppose,
outre l'amélioration de la qualité de l'eau à usage
domestique, la modification de certains comportements. Ce changement passe par
une étude des comportements existants, une identification des freins
à leur modification et par la définition d'objectifs de
changement. Un partenariat entre les différents acteurs
concernés, l'utilisation de moyens d'animation sanitaire adéquats
et des méthodes participatives concourent à l'adoption de ces
nouveaux comportements.
Toutefois, une plus grande décentralisation et
responsabilisation des acteurs locaux ne doit enlever à l'Etat sa
responsabilité générale, notamment dans la mission qui lui
revient d'assurer à tous le droit à l'eau potable.
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7- KPONOU S. D. : Problématique de
l'approvisionnement en eau potable dans les quartiers Tchicomé à
Lokossa : Cas des eaux de puits et de jarres. Mémoire de Technicien
Sanitaire. Ecole Nationale des Techniciens Sanitaires au Bénin. INMES,
Cotonou, 2004. 45 p.+ Annexes.
8- ODULAMI L. : Approvisionnement en Eau
Potable dans les grandes villes du Bénin. Quelles politiques pour
l'avenir ? Cas de Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Mémoire de DEA en
Gestion de l'Environnement FLASH / UAC Abomey-Calavi, 1999. 54 p.
9- OUSSOU LIO A. et ASSOUMA ISSA D. :
Contribution à l'étude des déterminants de la pollution de
l'eau à usage domestique dans la sous-préfecture de
kpomassè. Mémoire de maîtrise professionnelle en
environnement et santé FLASH/UAC. Abomey-Calavi, 2001. 68 p. +
Annexes.
10- OROU GOURA J. et AGODOU H.
Qualité des puits de Porto-Novo. Mémoire de maîtrise.
Porto-Novo, 1979. 62 p.
C- Rapports, journaux, revues et autres
1- ABE : Loi cadre sur l'Environnement. Cotonou,
1999. 66 p.
2- AMADOU M. et MAIGA H. : Traitement des eaux
de consommation. Ouagadougou, 1987. 77 p.
3- CIRCONSCRIPTION URBAINE DE PORTO-NOVO :
Etat des renseignements concernant la circonscription urbaine de
Porto-Novo. Objet MP N°1/439/SG-SAP du 30/04/91. 5 p.
4- CLEGBAZA G. : Bilan mondial de
l'approvisionnement en eau Potable et de l'assainissement à l'horizon
2000. Collecte de données sur le secteur de l'approvisionnement en eau
et de l'assainissement en République du Bénin. OMS, UNICEF,
Cotonou, 1999. 84 p.
5- CREPA-Bénin. Plan d'action pour le
marketing et la promotion de la méthode participative SARAR en
République du Bénin, 1997. 8 p.
6- CREPA-Bénin. Rapport de l'atelier
de formation des animations des projets et des responsables des services
publics à la méthode participative SARAR. Bohicon, 1997. 25 p.
7- DUBUS J. : L'action entreprise depuis les
années 80 dans le secteur de l'eau et de l'assainissement au
Bénin. Evaluation et Perspectives. Cotonou, 1998. 39 p.
8- KERSPERN Y. : Alimentation en potable.
Ouagadougou, 1987. 66 p.
9- MAIRIE DE PORTO-NOVO/UNION EUROPEENNE/PRODECOM
: Plan de développement municipal 2005-2009.
Porto-Novo, 2005. 125 p.
10- MIDDLETON R.: Les dossiers de
l'environnement : l'eau potable, une ressource précaire. Washington,
1995. 17 p.
11- MINISTERE CHARGE DE LA COORDINATION, DE L'ACTION
ENVIRONNEMENTALE, DE LA PROSPECTIVE ET DU DEVELOPPEMENT. Bases de
données régionales (BASEDOR) du département de
l'Ouémé. 2003, 28 p.
12- MINISTERE CHARGE DU PLAN DE LA PROSPECTIVE ET DU
DEVELOPPEMENT : Premier Rapport sur les Objectifs du Millénaire
pour le Développement. Cotonou, 2003. 28 p.
13- MMEH. Atelier sur le développement
des systèmes de surveillance en matière d' eau et assainissement.
Cotonou, 1995. 35 p.
14- MSP : Décret n° 2001-094 du 26
février 2001 fixant les normes de la qualitéde l'eau potable en
République du Bénin. Cotonou, 2001. 11 p.
15- OMS : Décennie Internationale de
l'Eau Potable et de l'Assainissement. Examen des données
régionales et mondiales. Cotonou, 1996. 31 p.
16- OMS : Impact de la décennie
Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement sur les maladies
diarrhéiques. Genève, 1990. 17 p.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond33.png)
Annexe 1 : Fiche d'enquête à
l'endroit des ménages Quartier
Maison (Nom, prénoms, ethnie et religion de
l' enquêté)
I- Alimentation en eau potable
1- Quelle eau buvez-vous ?
Sources d'eau
|
Pendant les saisons pluvieuses
|
Pendant les saisons sèches
|
1- SONEB
|
|
|
2- Puits traditionnel
|
|
|
3- Source protégée (points d'eau forés par
la D.G.H)
|
|
|
|
4-Eau de marécage
|
|
|
5- Forage privé
|
|
|
2- Etes vous abonné au réseau de la SONEB ? Oui
Non
3- Quel type de point d'eau préférez-vous ?
SONEB Puits traditionnel Source protégée (points
d'eau forés par la
D.G.H.) Eau de marécage Forage privé
4- Votre source d'approvisionnement est-t- elle disponible toute
l'année ? Oui Non
5- Si non, pendant combien de mois dans l'année les
ouvrages sont-ils fonctionnels ? 9-11 8-9 3-5 moins de 3
6- Combien de jours (en moyenne) manquez-vous d'eau dans le mois
? 1- 3 jours 4- 7 jours 8- 13 jours 14 jours et plus
7- A quelle distance se trouve la source d'eau de votre
habitation ?
Distance
|
Pendant la saison pluvieuse
|
Pendant la saison sèche
|
Dans la concession (0 km)
|
|
|
Moins de 1 km
|
|
|
1- 2 km
|
|
|
2- 3 km
|
|
|
|
3 km et plus
|
|
|
8- Comment allez-vous chercher l'eau ? A pied charrette à
traction humaine.
Bicyclette / Motocyclette Autre à préciser
9- Si vous stockez l'eau recueillie, dans quel type de
récipient le faites-vous ? Jarre Bidon Tonneau métallique
Récipient en plastique
Seau Autres à préciser
10- Les récipients de stockage sont-ils couverts ?
Oui Non
11- Existe-il un récipient fixe pour prélever
l'eau du récipient de stockage ? Oui Non
12- Quelle est la fréquence de nettoyage du
récipient de stockage ? tous les jours tous les 2 jours 1 fois par
semaine Autres à préciser
13- Qui entretient et maintient les installations ?
soi-même communauté
14-
Si vous utilisez un puits, où déposez-vous la
puisette ? Sol Margelle Un dispositif spécial
15- Si vous utilisez un puits, est-il couvert ? Oui Non
16- Vous arrive-t-il de trouver des objets divers dans votre
puits autre que la puisette? Oui Non
17- Vous arrive-t-il de trouver des cadavres d'animaux dans
votre puits ? Oui Non
18- Etes vous prêt à participer à
l'installation d'une structure de conseil pour améliorer la
qualité de l'eau utilisée ?
Oui Non
19- Comment appréciez- vous la qualité de l'eau
que vous consommez ? Bien Assez Bien Passable Médiocre
II- Evacuation des eaux usées et excréta
1- Quel type de système d'évacuation
d'excréta disposez- vous dans le ménage ? Latrines (V I P) Fosse
septique Latrines traditionnelles
Latrines à chasse manuelle Latrines à fosse non
ventilée Rien
2- A quelle distance se trouve le système
d'évacuation des excréta de votre source d'eau ?
Distance
|
Pendant la saison pluvieuse
|
Pendant la saison sèche
|
= 5 m
5- 10 m
10- 15 m
=15 m
III- Evacuation des ordures ménagères
1- A quelle distance se trouve le dépôt d'ordures
ménagères de votre source d'eau ?
Distance
|
Pendant la saison pluvieuse
|
Pendant la saison sèche
|
= 5 m
|
|
|
5- 10 m
|
|
|
10- 15 m
|
|
|
= 15 m
|
|
|
|
IV- Affections rencontrées
1- Citez deux maladies dont vous souffrez fréquemment dans
le ménage ? paludisme Diarrhée Dysenterie Parasitoses
intestinales
Gale Conjonctivite
Annexe 2 : Guide d'entretien
> Personnel de la direction départementale de
l'hydraulique Ouémé
· Les forages réalisés dans l'Arrondissement
et leurs caractéristiques.
· La qualité de ces eaux (analyses et documents).
· Les statistiques pour l'utilisation d'un point d'eau.
· Le système de contrôle de la qualité
de ces eaux (forage).
· Les actions que vous menez en cas de contamination.
· Les sources de pollution des eaux des forages.
· La stratégie de gestion des points d'eau
(forage).
· Les recherches avant projet (Etude de terrain) :
motivation du choix de vos sites, disponibilité de l'eau sur un longue
période, qualité de l'eau, etc.
· Les méthodes de traitement des forages.
· La structure géologique de Porto-Novo (carte).
· La structure hydrogéologique de Porto-Novo, du
5eme Arrondissement (carte).
> Personnel du Service de l'Hygiène et de
l'Assainissement de Base Ouémé - Plateau
· Les types de polluants des sources d'eau du
5ème Arrondissement et leurs origines.
· Les caractéristiques des puits du
5ème Arrondissement (ex. commune de Ouando) et leur
nombre.
· Les types de polluant trouvés dans l'eau
laissée à l'air libre.
· Les maladies liées à l'utilisation de l'eau
polluée (Maladies hydriques).
· Les puits traités ou ayant fait l'objet
d'étude dans le 5ème Arrondissement.
· Les méthodes de traitement des eaux des puits.
> Personnel de la Direction Régionale de la
SONEB - Porto-Novo
· Le lieu de pompage de l'eau brute et la profondeur des
forages.
· Les caractéristiques physico-chimiques et
bactériologiques de l'eau après traitement.
· Les procédés de traitement de l'eau
brute.
· Le nombre d'abonnés à Porto-Novo et dans le
5e Arrondissement en 2003.
· La longueur du réseau du 5e
Arrondissement et les quartiers desservis.
· La structure en charge du contrôle de la
qualité de l'eau de la SONEB.
· La nature des conduites.
· La fréquence de nettoyage des conduites et des
châteaux.
· Les problèmes souvent posés par les
abonnés.
· Les causes et mesures prises pour résoudre ces
problèmes.
· Le tarif de l'eau (par m3 ) en 2004.
· Le coût moyen pour un branchement d'eau dans la
localité.
· L'historique de la SONEB.
· Le décret fixant la qualité de l'eau
potable au Bénin.
· La structure géologique de Porto-Novo et du
5ème Arrondissement
· La structure hydrogéologique de Porto Novo et du
5ème Arrondissement.
> Personnel de La Santé de la DDSP
Ouémé - Plateau
· Les statistiques sanitaires des maladies hydriques
enregistrées de 2000 à 2004 dans le 5ème
Arrondissement.
· Les causes et les moyens (préventifs et curatifs)
de lutte contre ces maladies.
· Les moyens dont disposent les centres pour traiter ces
maladies.
· Les différents centres de santé et leur
localisation.
> Chef d'Arrondissement
· Les différents quartiers et la superficie de
l'Arrondissement.
· Les limites géographiques de l'Arrondissement.
· Les sources d'approvisionnement en eau de la
population.
· Les différents groupes ethniques de la
localité.
· Les plaintes des populations par rapport à
l'accès à l'eau et à sa qualité.
· Les activités de la population.
· Les différents groupes socio-cultuels de
l'Arrondissement.
· Les forces et faiblesses des systèmes
d'Approvisionnement en Eau Potable mis en place.
· La carte administrative de la commune avec la
localisation du 5ème Arrondissement.
Annexe 3 : Guide d'observation
- Salubrité autour des points d'eau.
- Puits couvert ou non.
- Présence ou non de margelle autour des puits.
- Puits à margelle avec dalle anti-bourbier.
- Présence ou non de rigole de drainage.
- Présence de poulie au niveau des puits.
- Présence de crochet pour la puisette.
- Etat de propreté des puisettes et des récipients
pour transporter de l'eau cherchée hors de la maison, le
récipient est-il couvert ou non.
- Les moyens (feuilles, etc.) utilisés pour garder la
quantité de l'eau recueillie hors de la maison.
- Ceux qui vont chercher l'eau.
- Point d'eau dans une clôture ou non.
- Les animaux en divagation autour des points d'eau.
- Distance latrines-points d'eau.
- Distance ordures - points d'eau.
Annexe 4 : Données
météorologiques 2003 et 2004 station de Ouando (Porto-Novo)
Tableau I : Données météorologiques
année 2003 : station Ouando (Porto-Novo).
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
Jt
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Hauteurs mensuelles de pluie (mm)
|
27,0
|
46,1
|
15,4
|
225,4
|
66,1
|
220,1
|
86,9
|
19,1
|
191,7
|
218,3
|
89,6
|
0,0
|
Nombre de jours de pluie
|
4
|
4
|
2
|
8
|
8
|
18
|
5
|
7
|
15
|
14
|
7
|
0
|
Températures moyennes mensuelles
(°C)
|
29,0
|
30,4
|
30,5
|
29,1
|
29,2
|
27,40
|
26,7
|
26,8
|
27,4
|
28,0
|
28,5
|
28,7
|
Tableau 2 : Données
météorologiques année 2004 : station Ouando
(Porto-Novo)
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
Jt
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Hauteurs mensuelles de pluie (mm)
|
119,9
|
50,6
|
48,5
|
166,1
|
289,6
|
25,63
|
123,0
|
10,1
|
394,8
|
138,1
|
8,8
|
0,0
|
Nombre de jours de pluie
|
4
|
3
|
4
|
8
|
18
|
11
|
3
|
11
|
18
|
17
|
3
|
0
|
Températures moyennes mensuelles ( °C)
|
28,6
|
28,8
|
29,8
|
28,8
|
27,6
|
26,7
|
27,1
|
26,2
|
26,5
|
27,4
|
28,6
|
29,2
|
Source : ASECNA, 2005.
Annexes 5 : Norme de la qualité
microbiologique d'une eau destinée à la consommation
humaine.
Une eau destinée à la consommation humaine est
conforme aux normes de qualité microbiologique présentées
ci-après :
Paramètres
|
Unités
|
Normes
|
Méthodes
|
Eau non désinfectée
|
Eau désinfectée
|
Algues, champignons, Protozoaires etc.
|
Nbre/100 ml
|
0
|
0
|
Identification par microscope optique
|
Germes banals ou autochtones
|
Nbre /100ml
|
50
|
20
|
Dénombrement direct par numérotation de
colonies isolées après ensemencement sur milieu solide.
|
Schigella
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide.
|
Streptocoques fécaux
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide.
|
Salmonella
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide.
|
Clostridiun perfringens
|
Nbre /100ml
|
2
|
0
|
Dénombrement direct par numérotation de
colonies isolées après ensemencement sur milieu solide.
|
Staphylocoques
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide
|
Escherichia coli
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide
|
Coliformes totaux
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Dénombrement par filtration sur membranes
cellulosiques de 0.45um et ensemencement sur milieu solide
|
Vibrions cholériques
|
Nbre /100ml
|
0
|
0
|
Identification par microscope optique
|
Source : Décret N° 2001-094
du 2001 fixant les normes de qualité de l'eau potable en
République du Bénin.
Annexes 6 : Norme de la qualité
physico-chimique d'une eau destinée à la consommation
humaine.
Une eau destinée à la consommation humaine est
conforme aux normes de
qualité physico-chimique indiquées ci-après
:
Paramètres
|
|
|
Unité
|
Valeur maximale permise
|
|
|
Paramètres physiques
|
Turbidité
|
|
UTN
|
5,0
|
|
paramètres chimiques inorganiques
|
Arsenic
|
|
mg/l
|
|
0,05
|
Baryum
|
|
mg/l
|
|
1,0
|
Bore
|
|
mg/l
|
|
5,0
|
Cadmium
|
|
mg/l
|
|
0,005
|
Chrome
|
|
mg/l
|
|
0,05
|
Cuivre
|
|
mg/l
|
|
2,0
|
Cyanures
|
|
mg/l
|
|
0,2
|
Fluorures
|
|
mg/l
|
|
1,5
|
Mercure
|
|
mg/l
|
|
0,001
|
Nickel
|
|
mg/l
|
|
0,02
|
Nitrates
|
|
mg/l mg/N/l
|
|
45 10
|
Nitrites
|
|
mg/l mg/N/l
|
|
3,2 0,1
|
Plomb
|
|
mg/l
|
|
0,05
|
Sélénium
|
|
mg/l
|
|
0,01
|
Sulfates
|
|
mg/l
|
|
500
|
PH
|
|
unités PH
|
|
6,5 <PH <8,5
|
|
paramètres chimiques organiques
|
Benzène
|
|
mg/l
|
|
0,010
|
Composés phénoliques
|
|
mg/l
|
|
0,002
|
|
paramètres chimiques-désinfectants et
sous-produits de désinfection
|
Bendiocarde
|
|
mg/l
|
|
0,040
|
Carbaryl
|
|
mg/l
|
|
0,090
|
Lindane
|
|
mg/l
|
|
0,0040
|
Fénitrothion
|
|
mg/l
|
|
0,0070
|
Malathion
|
|
mg/l
|
|
0,190
|
DDT
|
|
mg/l
|
|
0,030
|
Alachlore
|
|
mg/l
|
|
0,02
|
Cyanazine
|
|
mg/l
|
|
0,01
|
Paraquat
|
|
mg/l
|
|
0,01
|
Métolachlor
|
|
mg/l
|
|
0,05
|
Atrazine
|
|
mg/l
|
|
0,005
|
Perméthrine
|
|
mg/l
|
|
0,02
|
Diméthoate
|
|
mg/l
|
|
0,02
|
Glyphosate
|
|
mg/l
|
|
0,28
|
|
|
Paramètres radiologiques
|
Activité alpha brute
|
|
Bq/l
|
|
0,1
|
Activité bêta brute
|
|
Bq/l
|
|
1
|
|
normes opérationnelles-Paramètres
physico-chimiques
|
Calcium
|
|
mg/l
|
|
100
|
Chlorures
|
|
mg/l
|
|
250
|
Couleur
|
|
UCV
|
|
15
|
Dareté
|
|
mg/l
|
|
200
|
Fer
|
|
mg/l
|
|
0,3
|
Goût
|
|
-
|
|
inoffensif
|
Magnésium
|
|
mg/l
|
|
50
|
Manganèse
|
|
mg/l
|
|
0,1
|
Zinc
|
|
mg/l
|
|
3
|
Source : Décret N° 2001-094
du 2001. fixant les normes de qualité de l'eau potable en
République du Bénin.
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond34.png)
Non
Disponibilité de l'eau toute
l'année
Oui
TOTAL
Ménages
Nombre
208
240
32
Pourcentage (%)
86,66
13,34
100
Annexe 7 : Résultats d'enquête
Tableau n°A : Répartition des
ménages selon l'origine de l'eau consommée et par saison
Période saisonnière Sources
d'eau
|
Saison pluvieuse
|
Saison sèche
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
SONEB
|
52
|
21,67
|
52
|
21,67
|
Puits traditionnel
|
150
|
62,50
|
150
|
62,50
|
Source protégée (points d'eau forés par la
D.H)
|
30
|
12,50
|
30
|
12,50
|
Eau de marécage
|
8
|
3,33
|
8
|
3,33
|
TOTAL
|
240
|
100
|
240
|
100
|
Tableau n°B : Répartition des
ménages selon leur abonnement au réseau de la SONEB
Ménages
Abonnement à la SONEB
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
38
|
15,84
|
Non
|
202
|
84,16
|
TOTAL
|
240
|
100
|
Tableau n°C : Répartition des
ménages selon les sources d'eau Préférées
Ménages
Sources
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
SONEB
|
186
|
77,5
|
Puits traditionnels
|
32
|
13,33
|
Source protégée les points d'eau forés par
la D.G.H
|
22
|
9,17
|
Eau de marécage
|
0
|
0
|
TOTAL
|
240
|
100
|
Tableau n°D : Répartition des
ménages selon la disponibilité de l'eau au cours de
l'année
Tableau n°E : Répartition des
ménages selon la durée mensuelle de fonctionnement des ouvrages
d'alimentation en eau
Ménages
Durée du
Fonctionnement (mois)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
9 - 11
|
23
|
71,87
|
8 - 9
|
9
|
28,13
|
3 - 5
|
0
|
0
|
Moins de 3
|
0
|
0
|
TOTAL
|
32
|
100
|
Tableau n°F : Répartition des
ménages selon les distances séparant les habitations des points
d'eau
Période saisonnière
Distance entre
la source et l'habitation
|
Saison pluvieuse
|
Saison sèche
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Ok m
|
164
|
68,33
|
132
|
55
|
Moins de 1 Km
|
72
|
30
|
104
|
43,33
|
1 - 2 Km
|
4
|
1,67
|
4
|
1,67
|
TOTAL
|
240
|
100
|
240
|
100
|
Tableau n°G : Répartition des
ménages selon les moyens de transport de l'eau
Ménages
Moyens de transport
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
A pied
|
108
|
100
|
Bicyclette / Motocyclette
|
0
|
0
|
TOTAL
|
108
|
100
|
Tableau n°H : Répartition
des ménages selon le mode de gestion des ouvrages
Ménages
Mode de gestion
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Communauté
|
36
|
15
|
Soi-même
|
204
|
85
|
Gouvernement central
|
0
|
0
|
Autorités locales
|
0
|
0
|
TOTAL
|
240
|
100
|
Tableau n° I : Réparation des
ménages selon l'entretien de la puisette
Ménages Mode d'entretien
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Sol
|
28
|
11,96
|
Margelle
|
170
|
72,65
|
Dispositif Spécial
|
36
|
15,38
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n°J : Répartition des
ménages suivant le matériel de stockage utilisé
Ménages Type de matériel
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Jarre
|
90
|
38,46
|
Bidon
|
0
|
0
|
Récipient en plastique
|
144
|
61,54
|
Seau
|
0
|
0
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n°K : Répartition des
ménages selon la couverture ou non de leur récipient de
stockage
Ménages
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Couvert
|
|
|
Oui
|
226
|
96,58
|
Non
|
8
|
3,42
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n° L : Répartition
des ménages selon la fréquence de nettoyage du
récipient.
Ménages
Rythme
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Tous les jours
|
54
|
23,08
|
Tous les 2 jours
|
114
|
48,72
|
1 fois par semaine
|
32
|
13,67
|
Autres
|
34
|
15,38
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau N°M : Répartition des
ménages selon l'utilisation ou non d'un récipient fixe de
prélèvement
Ménages
Récipient de prélèvement
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
182
|
77,78
|
Non
|
52
|
22,22
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n° N : Répartition
des ménages selon la couverture ou non de leur puits
Ménages
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Couverture
|
|
|
Oui
|
58
|
24,78
|
Non
|
176
|
75,22
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n° O : Répartition
des ménages selon la présence ou non des objets dans leur
puits
Ménages Présence d'objet
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
186
|
79,49
|
Non
|
48
|
20,51
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n° P : Répartition
des ménages selon la présence ou non de cadavres d'animaux dans
leurs puits.
Ménages
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Présence de Cadavres
|
|
|
Oui
|
140
|
59,83
|
Non
|
94
|
40,17
|
TOTAL
|
234
|
100
|
Tableau n°Q : Répartition des
ménages selon leur participation à une structure de conseil pour
améliorer la qualité de l'eau utilisée
![](Contribution--lamelioration-de-la-qualite-de-leau--usage-domestique-dans-le-5eme-arrond35.png)
Non
Ménages Participation
Oui
Total
Nombre
222
240
18
Pourcentage (%)
92,50
100
7,5
Tableau n° R : Répartition
des ménages selon leur appréciation sur l'eau consommée
Ménages Appréciation
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Bien
|
6
|
2,5
|
Assez-bien
|
146
|
60,83
|
Passable
|
76
|
31,67
|
Médiocre
|
12
|
5
|
TOTAL
|
240
|
100
|
Tableau n°S : Répartition des
différents types de système d'évacuation des
excréta selon les ménages enquêtés
Ménages Systèmes
d'évacuation
des excréta
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Latrines traditionnelles
|
10
|
4,17
|
Latrine V I P
|
8
|
3,33
|
Fosse septique
|
12
|
5
|
Latrines à fosse non ventilée
|
184
|
76,67
|
Rien (défécation à ciel ouvert )
|
26
|
10,83
|
TOTAL
|
240
|
100
|
Tableau T : Répartition de la
distance entre le système d'évacuation d'excréta et la
source d'eau par période saisonnière selon les ménages
Période saisonnière
Distance entre
le système
d'évacuation d'excréta et la source d'eau
(m)
|
Saison pluvieuse
|
Saison sèche
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
= 5
|
10
|
4,17
|
10
|
4,17
|
5 - 10
|
22
|
9,17
|
22
|
9,17
|
10 - 15
|
34
|
14,16
|
34
|
14,16
|
= 15
|
174
|
72,5
|
174
|
72,5
|
Total
|
240
|
100
|
240
|
100
|
Tableau U : Distance des ordures par
rapport aux sources d'eau par période saisonnière selon les
ménages
Période saisonnière
Distance entre les ordures et la source d'eau
(m)
|
Saison pluvieuse
|
Saison sèche
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
= 5
|
26
|
10,83
|
26
|
10,83
|
5 - 10
|
38
|
15,83
|
38
|
15,83
|
10 - 15
|
24
|
10
|
24
|
10
|
= 15
|
152
|
63,34
|
152
|
63,54
|
TOTAL
|
240
|
100
|
240
|
100
|
Tableau V : Les maladies
fréquentes dans les ménages
Nombre des cas selon les
ménages
Maladies
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Paludisme
|
240
|
50
|
Diarrhée
|
76
|
15,83
|
Dysenterie
|
50
|
10,42
|
Parasites intestinaux
|
114
|
23,75
|
Gale
|
0
|
0
|
Conjonctivite
|
0
|
0
|
TOTAL
|
480
|
100
|
Annexe 8 : Quelques schémas d'illustration
Schéma n°2 : Trois piles de cartes
assorties
Schéma n° 1 : Pot diffuseur
Schéma n°3 : Trois piles de cartes assorties
(stockage hygiénique de l'eau PADEA-gtz 1999). .
Schéma n°3 (a et b) : Histoire à hiatus
(entretien d'un point d'eau potable. PADEA-gtz 1999)
Légende
a- réglage de vitesse c- agitateurs
b- réglage de temps d- moteur d'entraînement
|
Schéma n°5 : Essai de floculation par Jar
Test
Annexe 9: Résultats des analyses
physico-chimiques et bactériologiques des échantillons d'eau.
Eau utilisée Paramètres
|
Puits
profond protégé DOWA
|
Puits profond non protégé
Tokpota
|
Puits profond non protégé Louho
place
Publique
|
Forage à motricité humaine
Louho place Publique
|
Eau de surface (Marécage)
|
SONEB à la station eau
traitée.
ouando
|
SONEB au robinet Tokpota
|
SONEB au robinet. louho
|
SONEB stockée
haut standing
|
SONEB stockée moyen standing
|
SONEB stockée Bas standing
|
Potentiel d'Hydrogène PH
|
4,5
|
4,83
|
5,8
|
4,8
|
4,74
|
6,79
|
5,04
|
5,30
|
5,7
|
5,53
|
5,9
|
Température (°C)
|
29,2
|
30,03
|
29,3
|
30
|
28,7
|
30,6
|
29,8
|
29,7
|
30,6
|
29,6
|
28,7
|
Conductivité (u/cm )
|
106
|
180
|
1365
|
187
|
46
|
69,7
|
56
|
55
|
55
|
56
|
53
|
Nitrates (NO3) (mg/L)
|
36,52
|
7,92
|
271,7
|
19,36
|
2,2
|
10,16
|
11,88
|
12,32
|
11,88
|
8,36
|
3,96
|
Fer total (fer2+/3+) (mg/L)
|
0,02
|
0,03
|
0,03
|
0,04
|
0,06
|
0,09
|
0,08
|
0,05
|
0,08
|
0,07
|
0,02
|
Chlorures (mg/l)
|
15,09
|
56,8
|
211,22
|
23,075
|
10,65
|
16,33
|
13,31
|
13,31
|
13,31
|
12,42
|
13,31
|
Total de sels dissous (mg/L)
|
60
|
103
|
765
|
48
|
23
|
31
|
31
|
31
|
31
|
34
|
31
|
Chlore libre résiduel (mg/L)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0,4
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
Dénombrements des germes banals en 24 h
à 37°C (Nombre / ml)
|
62
|
Innombrable
|
Innombrable
|
42
|
Innombrable
|
00
|
00
|
00
|
00
|
10
|
09
|
Dénombrements des germes banals en 48 h
à 37°C (Nombre / ml)
|
Innombrable
|
Innombrable
|
Innombrable
|
Innombrable
|
Innombrable
|
00
|
00
|
00
|
01
|
10
|
14
|
Recherche présomptive des coliformes (positive ou
négative)
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Dénombrements des germes banals en 48 h
à 44°C (Nombre/ 100 ml)
|
++
|
++
|
++
|
++
|
+++
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Dénombrements des streptocoques fécaux
en 24 h à 37°C (Nombre/ 100 ml
|
Absent
|
Positive
|
+++
|
Absent
|
Positive
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Absent
|
Recherche présomptive des salmonella
et shigella (positive ou négative)
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Conclusion
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Légende : + : Faible présence du germe
recherché : Eau contaminée ; ++ : Présence moyenne du
germe recherché ;
+++ : forte présence du germe recherché.
Annexe 10 : Information sur le CREPA
Le Centre Régional pour l'Eau Potable et
l'Assainissement à faible coût (CREPA) est l'un des cinq (05)
Centres Africains du réseau International de Formation pour la gestion
de l'eau et des déchets (RIF). Le CREPA a été
créé en 1988 avec son siège à Ougadougou au sein du
pôle de l'eau. Il a été mis en place dans le cadre de la
Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA)
(1981 - 1990).
Le CREPA, une institution Inter-Etat, est un centre collaborant
de l'OMS qui a des représentations nationales dans dix-sept (17) Etats
de l'Afrique de l'Ouest et du Centre dont le BENIN.
La représentation nationale du BENIN, mise sur pied
depuis 1988 et alors placée sous tutelle du Ministère de la
Santé Publique est devenue depuis 1997 une Organisation Non
Gouvernementale autonome à but non lucratif. A partir de 1998, pour
mieux couvrir le territoire national, la représentation s'est
dotée d'une antenne régionale basée à Parakou.
Le CREPA-BENIN a pour mission de favoriser l'accès durable
à l'eau potable et aux dispositifs adéquats d'assainissement pour
les populations démunies en zones urbaine, péri-urbaine et rurale
en vue d'améliorer leur santé et leur cadre de vie.
Structure
|
Objectifs
|
Champs d'intervention
|
Zone d'intervention
|
Groupes cibles
|
Stratégie d'intervention
|
|
|
Général
Promouvoir les réalisations et services d'eau potable,
d'hygiène et d'assainissement pérenne
|
Global Eau et assainissement
Spécifiques
|
|
|
· Recherche-action, formation et recyclage en
réponse aux besoins dans les TA et les AP
|
|
Spécifiques
|
· Collecte, Evacuation Et Traitement Des Déchets
Solides
|
|
|
· Développement de l'approche genre
|
|
· Renforcer les capacités et
les compétences des acteurs du
|
· Collecte, évacuation et traitement des eaux
usées et des excréta
|
|
|
|
|
secteur de l'eau potable, de
|
· Alimentation en eau potable
|
Zones rurales
|
Toutes les couches de la
|
· Développement de partenariat
|
CREPA
|
l'hygiène et de l'assainissement
· Influencer les processus de prise de décision
en matière d'eau potable, d'hygiène et d'assainissement
|
· Education à l'hygiène et aux approches
participatives
· Lutte antivectorielle
· Etude de cadre institutionnel et législatif
|
Périurbaines et urbaines sur tout le territoire
|
population
|
(ONG, administration, privés...)
· Développement de mécanisme de
financement endogène
|
|
· Promouvoir et vulgariser les technologies
appropriées (TA)
|
· Appui-conseil dans le secteur de l'AEPHA
|
|
|
|
|
· Vulgariser les approches participatives (AP)
|
· Elaboration de plan
stratégique d'assainissement des villes
|
|
|
· Plaidoyer, communication et documentation
|
|
· Promouvoir les mécanismes de financement
endogène
|
· Elaboration de politique d'AEP
· Elaboration de politique d'assainissement etc.
|
|
|
· Capitalisation
|
|
|
· Hygiène alimentaire et hygiène de
l'habitat
|
|
|
|
|
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Variation des hauteurs mensuelles de pluies
en fonction des mois :
station de Ouando ( Porto-Novo) .20
Graphique 2 : Variation des températures moyennes
mensuelles en fonction des mois :
station de Ouando ( Porto-Novo) 20
Graphique 3 : Répartition des ménages selon
l'origine de l'eau consommée. ..32
Graphique 4 : Répartition des ménages selon
leur abonnement au réseau de la SONEB 33
Graphique 5 : Répartition des ménages selon
leurs sources d'eau préférées 34
Graphique 6 : Répartition des ménages selon
le mode de gestion des ouvrages 35
Graphique 7 : Répartition des ménages selon
l'entretien de la puisette 36
Graphique 8 : Répartition des ménages
suivant le matériel de stockage utilisé 37
Graphique 9 : Répartition des ménages selon
la fréquence de nettoyage du récipient 37
Graphique 10 : Répartition des ménages selon
l'utilisation ou non d'un récipient fixe de
prélèvement 38
Graphique 11 : Répartition des ménages selon
la couverture ou non de leur puits 39
Graphique 12 : Répartition des ménages selon
la présence ou non des objets dans
leur puits 40
Graphique 13 : Répartition des ménages selon
la présence ou non de cadavres d'animaux
dans leur puits ...40 Graphique 14
:Répartition des ménages selon leur désir de participer
à une structure
de conseils pour améliorer la qualité de l'eau
utilisée ...41
Graphique 15 : Répartition des ménages selon
leur appréciation sur l'eau consommée .41
Graphique 16 : Répartition des différents
types de système d'évacuation des excréta
selon les ménages enquêtés 42
Graphique 17 : Les maladies fréquentes dans les
ménages .43
Graphique 18 : Répartition des échantillons
des eaux de consommation selon le pH 44
Graphique 19 : Répartition des eaux de consommation
selon la température ..45
Graphique 20 : Répartition des eaux
étudiées selon leur conductivité .45
Graphique 21 : Répartition des eaux
étudiées selon leur taux en nitrate 46
Graphique 22 : Répartition des eaux
étudiées selon leur taux en fer. ..47
Graphique 23 : Répartition des eaux
étudiées selon leur taux en Chlorures .47
Graphique 24 : Répartition des eaux
étudiées selon leur teneur en sels dissous total 48
Graphique 25 : Teneur en chlore résiduel de l' eaux
de la SONEB selon les quartiers .49
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Technique de prélèvement
|
..13
|
Figure 2 : Département de l'Ouémé et sa
localisation au Bénin
|
18
|
Figure 3 : Commune de Porto-Novo : situation du secteur
d'étude
|
..19
|
Figure 4 : Géomorphologie (a) et géologie (b) du
bassin sédimentaire côtier du Bénin
|
.23
|
Figure 5 : Coupes hydrogéologiques du bassin
sédimentaire côtier du Bénin selon
|
25
|
les directions AA'A» et BB' de la figure 4 (b)
|
LISTES DES TABLEAUX
Tableau n °I : Les centres de documentation
visités 9
Tableau n °II : Répartition des
sources par quartier . ..11
LISTE DES PHOTOS
Photo N°1 : Forage équipé de pompe manuelle
(FPM) à la Place Publique de Louho 35
Photo N°2 : Eaux stagnantes dues à l'absence de puits
perdu ou de puisard à la Place Publique de
Louho 35
Photo N°3 : Forage équipé de pompe manuelle
(FPM) de Houinvié 36
Photo N°4 : Puits non couvert avec la corde de la puisette
au sol à Dowa 39
Photo N°5 : Puits non couvert avec puisette au sol à
Ouando. 39
Photo N°6 : Eau de surface à Dowa Gbago ..50
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d'enquête .79
Annexe 2 : Guide d'entretien 83
Annexe 3 :Guide d' Observation .85
Annexe 4 : Données météorologiques 2003 et
2004 station de Ouando (Porto- Novo) .86
Annexes 5 : Norme de la qualité microbiologique d'une eau
destinée
à la consommation humaine. ..87
Annexes 6 : Norme de la qualité physico-chimique d'une eau
destinée
à la consommation humaine 88
Annexe 7 : Résultats d'enquête 89
Annexe 8 : Quelques schémas d'illustration 95
Annexe 9 :Résultats des analyses physico-chimiques et
bactériologiques des
échantillons d'eau 97
Annexe10 : Information sur le CREPA ..98
TABLE DES MATIERES
Sommaire i
Dédicace .ii
Remerciements ....iii
Sigles et abréviations ..v
Définition de quelques concepts vii
Résumé ..viii
Abstract ix
INTRODUCTION . 1 PREMIERE PARTIE :
DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET CADRE
D'ETUDE ..7
Chapitre I : Démarche méthodologique
8
1-1- Collecte de données ...8
1-1-1- Données recueillies ..8
1-1-2- Techniques et outils de collecte des données 8
1-1-2-1- Recherche documentaire 8
1-1-2-2- Enquêtes de terrain 10
1-1-3- Echantillonnage ..10
1-1-4- Travaux de laboratoire .11
1-1-4-1- Prélèvements et transports 11
1-1-4-2- Analyses bactériologiques 14
1-2- Traitement des données 15
1-3- Difficultés rencontrées et limites de
l'étude .....15
Chapitre II : Cadre d'étude 17
2-1 Présentation de l'Arrondissement .....17
2-2 Milieu physique 20
2-2-1 Données climatiques . .20
2-2-2 Données géologiques 21
2-2-3 Données hydrogéologiques .24
2-3 Milieu humain 26
2-3-1 Composition ethnique 26
2-3-2 Religion 26
2-4 Activités économiques 26
2-5 Situation sanitaire 27
2-6 Les moyens de communication ..27
2-7 Situation actuelle en approvisionnement en eau ..28
2-7-1 La Société Nationale des Eaux du Bénin
(SONEB) 28
2-7-1- 1 Généralités 28
2-7-1- 2 Les abonnés du réseau 28
2-7-2- Les puits 29
2-7-2-1- Généralités 29
2-7-2-2 Approvisionnement à partir des puits 29
2-7-3 Les forages équipés de pompes manuelles 29
2-7-3-1Généralités .29
2-7-3-2 Approvisionnement à partir des forages 30
2-7-4 Eau de surface . 30
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
31
Chapitre III : Résultats et discussions de
l'enquête ..32
3-1 Alimentation en eau potable 32
3-1-1 Origine de l'eau consommée 32
3-1-2 Abonnement au réseau de la SONEB .33
3-1-3 Eau préférée .34
3-1-4 Entretien et maintenance des ouvrages d'approvisionnement
en eau
|
..35
|
3-1-5 Entretien de la puisette
|
.36
|
3-1-6 Méthode de stockage
|
..37
|
3-1-6-1 Matériel de stockage
|
37
|
3-1-6-2 Rythme de nettoyage du récipient de stockage
|
37
|
3-1-6-3 Existence d'un récipient de
prélèvement
|
..38
|
3-1-7 Entretien des puits
|
..39
|
3-1-7-1 Couverture des puits
|
.39
|
3-1-7-2 Présence d'objets divers dans les puits
|
40
|
3-1-7-3 Présence de cadavres d'animaux dans les puits
|
.40
|
3-1-8- Structure de conseil
|
..41
|
3-1-9 Appréciation de la qualité de l'eau
consommée
|
.41
|
3-2- Evacuation des excréta
|
42
|
3-3 Les maladies rencontrées
|
43
|
Chapitre VI : Résultats et discussions de
l'analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau
|
44
|
4-1 Analyse physique
|
44
|
4-2 Analyse chimique .
|
46
|
4-3 Analyse bactériologique
|
.49
|
TROIXIEME PARTIE : SUGGESTIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION
DE L'EAU A
USAGE DOMESTIQUE~~~~~
|
.52
|
Chapitre V : Méthodes d'Information, D'Education
et de
|
|
Communication
|
53
|
5-1-Méthode participative SARAR
|
54
|
5-2- Méthode participative PHAST
|
55
|
5-3- Quelques outils des methodes participatives
|
.56
|
5-3-1- Trois piles de cartes assorties
|
.56
|
5-3-1-1- Points d'eau potable
|
..56
|
5-3-1-2-Transport et stockage hygiénique de l'eau
|
56
|
5-3-2- Histoire à hiatus
|
.57
|
Chapitre VI : Méthodes de traitement de l'eau
|
....58
|
6-1- Entretien des ouvrages d'eau : cas du puits et de forage
à motricité humaine
|
58
|
6-1-1 Cas du puits
|
.58
|
6-1-2 Cas de forage à motricité humaine
|
58
|
6-2- Quelques techniques de désinfection de l'eau
|
59
|
6-2-1 Ebullition
|
.59
|
6-2-2 Rayonnement solaire
|
.60
|
6-2-3 Filtration
|
..60
|
6-2-4 Chloration
|
..60
|
6-2-4-1-Caractéristiques des composés
chlorés
|
61
|
6-2-4-1-1-Demande en chlore
|
..61
|
6-2-4-1-2-Variations de l'action du chlore par rapport aux
caractéristiques physiques de
l'eau. 62
6-2-4-1-3-Point critique ou « Break point » ..63
6-2-4-2-Conservation des produits chlorés 63
6-2-4-3-Traitement de l'eau à partir des produits
chlorés 63
6-2-4-4-Décantation 64
6-2-4-4-1-Caractéristiques du sulfate d'alumine 64
6-2-4-4-2-Essai de floculation par Jar Test 64
6-2-4-4-3-Traitement de l'eau à partir du sulfate
d'alumine ..65
6-3 Chloration continue des eaux de puits par pot diffuseur
contenant de
l'hypochlorite de calcium 65
6-3-1 Caractéristiques du pot diffuseur ..66
6-3-2 Confection du pot diffuseur ..66
6-3-3 Remplissage du pot diffuseur 67
6-3-4 Pré-traitement du puits 67
6-3-5 Immersion du pot dans le puits .67
6-3-6 Phénomène de diffusion 68
6-3-7 Renouvellement du pot diffuseur 68
6-4 Amélioration de la qualité de l'eau de la SONEB
..68
Chapitre VII : Autres suggestions ..69
CONCLUSION 71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIIQUES
.73
ANNEXES 78
Liste des graphiques .99
Liste des figures 100
Listes des tableaux ..100
Liste des photos 100
Liste des annexes .100
TABLE DES MATIERES .101
Support Couverture
Tuyau PVC 100
Sable fin (6cm) Hypochlorite de calcium
Sable fin (40 ou 35 cm)
Orifice de diffusion Graviers (5/15 sur 12 cm)
Bouchon PVC 100
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Schéma d'un Pot diffuseur
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