INTRODUCTION
Sur le plan international, la santé d'un habitant de
l'Afrique Subsaharienne est actuellement la plus mauvaise dans le monde.
D'après le rapport mondial de l'OMS sur le paludisme en 2005, le nombre
de personnes ayant contracté le paludisme se situe entre 350 et 500
millions de personnes chaque année. Dans le même rapport, on
estime que 59 % des cas de paludisme clinique se produisent en Afrique. Au
Cameroun, le paludisme est la principale cause de morbidité et de
mortalité. Face à l'ampleur du problème, le gouvernement
en a fait une priorité de la stratégie sectorielle de
santé et a donné la lourde responsabilité au Programme
National de Lutte contre le Paludisme d'élaborer un Plan
Stratégique National de Lutte contre le Paludisme. Dès lors, des
interventions multiformes sont mises en oeuvre sur le terrain par le Programme
National de Lutte contre le Paludisme dans le but de réduire la
transmission d'ici 2010.
La planification et l'exécution du contrôle du
paludisme à une large échelle demandent bien sûr des outils
et des stratégies de lutte efficaces, mais aussi fiable sur la
distribution du paludisme et sur les populations à risque pour chaque
niveau d'endémicité. C'est la raison pour laquelle la section
Surveillance, Suivi et Evaluation (SSE) du PNLP a la lourde
responsabilité de collecter et d'exploiter les données pour le
calcul des indicateurs de performance et d'impact des divers plan d'action qui
sont mis en oeuvre par le programme. Elle a de ce fait mis sur pied un
système de collecte mensuelle des données de morbidité
palustre sur toute l'étendue du territoire.
La distribution et l'intensité de la transmission du
paludisme au Cameroun sont loin d'être homogènes, en raison de sa
diversité géo-climatique. On y trouve un large spectre de
situation épidémiologique, du paludisme pérenne de haute
intensité au paludisme instable épidémique. La
connaissance de la transmission du paludisme est importante pour la
planification, et l'implantation des activités de lutte au niveau
national. C'est la raison d'existence de ce rapport.
Dans notre travail, il sera question dans le premier chapitre
de présenter la structure d'accueil et les activités
réalisées durant le stage. Le second chapitre sera
consacré tout d'abord à la présentation du contexte
d'étude et la problématique qui en découle, et sera suivie
de l'aspect théorique lié à notre étude. Le
troisième chapitre quant à lui présentera les statistiques
descriptives sur la morbidité palustre. Et enfin le quatrième
chapitre fera ressortir
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Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
une répartition des régions du Cameroun selon le
profil de morbidité. Nous y présenterons aussi les limites de
notre travail.
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Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Chapitre 1 : Présentation de la structure d'accueil et
déroulement du stage
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Dans ce chapitre, il est question de présenter la
structure qui nous a accueilli durant ces deux (2) mois de stage et plus
précisément la section dans laquelle nous avons effectué
notre stage. Par ailleurs, ce chapitre fait également mention du cadre
de travail ainsi que de l'essentiel des tâches qui nous ont
été confiées depuis notre arrivée dans la
structure.
1.1. Présentation de la structure d'accueil.
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) est
une structure publique mise en place par le ministère de la santé
publique en 1997 dans le but de donner une réponse appropriée aux
difficultés causées par le paludisme, qui est la principale cause
de mortalité dans le monde en général et au Cameroun en
particulier. En collaboration avec le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la
Tuberculose et le Paludisme, l'Organisation Mondiale de la Santé et les
autres partenaires, le PNLP élabore et met en oeuvre des plans
stratégiques de lutte contre le paludisme. Le PNLP est dirigé
successivement par le Comité National Roll Back Malaria (CNRBM), le
Groupe Technique Central (GTC) et le Secrétariat Permanent. Le CNRBM a
pour mission, la définition des grandes orientations et objectifs
généraux de la lutte contre le paludisme, ainsi que la
mobilisation des ressources nécessaires. Le GTC est l'organe
exécutif du CNRBM qui est chargé notamment de la coordination et
de la gestion du PNLP sur l'ensemble du territoire national en collaboration
avec les administrations, les collectivités locales, la
société civile, et les partenaires impliqués.
Le PNLP a un Secrétariat Permanent à
Yaoundé et des unités représentatives dans les
régions et dans les districts de santé du pays. Le
Secrétariat Permanent du PNLP comporte six sections au niveau central
reflétant la diversité des activités du PNLP :
> la section Administration et Finance ; > la section Prise
en Charge des Cas ; > la section Prévention ;
> la section Mobilisation Sociale ;
> la section Formation et Recherche ;
> la section Surveillance, Suivi et Evaluation.
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Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
C'est dans cette dernière section que nous avons
été affectés pour la réalisation de notre stage.
L'organigramme du PNLP se présente comme l'indique la figure 1
ci-dessous :
Figure 1: Organigramme du PNLP
La section Surveillance, Suivi et Evaluation a quatre principales
fonctions à savoir :
> l'élaboration du plan stratégique du PNLP pour
approbation par le CNRBM ; > l'élaboration des plans d'action annuels
du GTC du PNLP ;
> la collecte et l'exploitation des données pour
l'évaluation des indicateurs de performance et d'impact des divers plans
d'action ;
> la préparation des rapports trimestriels et annuels
des activités du PNLP.
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