DEDICACE
A mes parents, mon père M. Richard NANKIA et ma
mère Mme Jeannette TSOBGO pour le soutien indéfectible qu'ils
consacrent pour mes études.
i
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit d'une somme d'efforts qui, pris
individuellement, ont concouru à sa réalisation. Nous tenons ici
à leur adresser nos sincères remerciements. Il s'agit de :
M. Leoncio F. ESONO NZE OYANA, Directeur Général
de l'ISSEA, et à travers lui tout le corps administratif et le corps
enseignant, pour l'encadrement et les enseignements qui nous ont permis de
mener ce travail à son terme.
Dr. Prosper NDONG A BESSONG, Secrétaire Permanent du
PNLP, pour nous avoir permis d'effecteur notre stage académique au sein
de la structure qu'il dirige.
Dr. Célestin KOUAMBENG, Chef de la Section de
Surveillance, Suivi et Evaluation au PNLP pour nous avoir permis de
réaliser notre stage dans la section qu'il dirige et pour sa
disponibilité tout le long de notre stage.
M. Salomon MASSODA TONYE, cadre à la Section
Surveillance, Suivi et Evaluation au PNLP, pour tout l'encadrement et
l'assistance qu'il nous a apporté pendant le stage et
l'amélioration de la qualité de notre travail.
Mes frères et soeurs M. Sedrique NGUETSA, M.
Gaél KITIO et Mlle Arlette DJOGO pour leur soutien permanent.
M. Harcel NANA TOMEN pour son soutien et tous les conseils
qu'il m'a prodigués pour l'amélioration de ce rapport de
stage.
Tous mes camarades de promotion pour le travail de groupe et
la complicité que nous avons cultivés depuis notre entrée
à l'ISSEA. Notamment Borel NTSAFACK et Hyacinthe KANKEU avec lesquels
nous discutions des difficultés rencontrées dans nos stages
respectifs.
Tous ceux qui n'ont pas été cités et qui de
près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
ce travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de toute notre reconnaissance.
ii
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
TABLE DE MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
TABLE DE MATIERES iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTES DES FIGURES vii
AVANT-PROPOS viii
RESUME ix
INTRODUCTION 1
Chapitre 1 : Présentation de la structure d'accueil et
déroulement du stage 3
1.1. Présentation de la structure d'accueil. 3
1.2. Déroulement du stage 4
1.2.1. Cadre de travail 5
1.2.2. Activités réalisées 5
Chapitre 2 : Présentation générale du
paludisme, problématique et revue de littérature 6
2.1. Généralités sur le paludisme 6
2.1.1. Paludisme dans le monde et en Afrique subsaharienne 6
2.1.2. Paludisme au Cameroun 7
2.2. Problématique et Aspects théoriques relatifs
à la transmission du paludisme au
Cameroun. 10
2.2.1. Problématique 10
2.2.2. Aspects théoriques relatifs à la
transmission du paludisme au Cameroun 10
2.3. Source de données et méthodologie de
l'étude 12
Chapitre 3 : Analyse descriptive du taux de morbidité
palustre au Cameroun 14
3.1. Statistiques descriptives sur le paludisme au cours de
l'année 2008 dans les régions 14
iii
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
3.2. Evolutions mensuelles de la morbidité palustre dans
les différentes régions du
Cameroun en 2008. 17
3.3. Analyse comparative des périodes de transmission du
paludisme 24
Chapitre 4 : Analyse spatiale de la transmission du palustre et
limite de l'étude. 27
4.1. Analyse en Composantes Principales 27
4.1.1. Statistiques descriptives 27
4.1.2. Présentation et interprétation des
résultats de l'ACP 29
4.2. Limites de l'étude 32
CONCLUSION GENERALE 33
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 34
ANNEXES 35
Tous les tableaux et figures ci-dessous ont pour source PNLP, nos
calculs. 35
ANNEXE A : TABLEAUX 35
ANNEXE B : FIGURES 36
ANNEXE C : FICHE MENSUELLE DE COLLECTE DE DONNEES. 37
iv
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Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP Analyse en Composantes Principales
ACT Artemisinin-based Combination Therapy
CAH Classification Ascendante Hiérarchique
CAPR Centre d'Approvisionnement Régional en produits
Pharmaceutiques
CENAME Centrale Nationale d'Approvisionnement en
Médicaments et Consommables
Médicaux Essentiels
CNRBM Comité National Roll Back Malaria
FM Fonds Mondial
FRP Faire Reculer le Paludisme
GTC Groupe Technique Central
IAS Ingénieurs d'Application de la Statistique
ISE Ingénieurs Statisticiens Economiste
ISSEA Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie
Appliquée
MARA Mapping Malaria Risk in Africa
MII Moustiquaires Imprégnées d'insecticide
MINESANTE Ministère de la Santé Publique
OMS Organisation Mondiale de la Santé
PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme
PSFRP Plan Stratégique Mondial « Faire Reculer le
Paludisme »
PSNLP Plan Stratégique National de Lutte contre le
Paludisme
RBM Roll Back Malaria
SIDA Syndrome d'Immunodéficience Acquis
SP Sulfadoxine Pyriméthamine
SSE Surveillance Suivi et Evaluation
TPI Traitement préventif Intermittent
TSS Techniciens Supérieurs de la Statistique
v
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Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
Tableau 1 : Grille de prix des différentes
présentations de la combinaison fixe d'Artésunate-
amodiaquine. 9
Tableau 2 : Morbidité palustre dans les régions en
2008. 14
Tableau 3: Statistiques générales des variables.
27
Tableau 4: Les valeurs propres 29
Tableau 5: Corrélations des coordonnées sur les
axes factoriels. 30
Tableau 6: Résultat de l'ACP sur les individus. 35
vi
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Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
LISTES DES FIGURES
Figure 1: Organigramme du PNLP 4
Figure 2: Répartition des cas de paludisme dans les
différents sous groupes. 15
Figure 3: Répartition des cas de paludisme par sous groupe
selon les régions. 16
Figure 4: Prise en charge du paludisme dans les formations
sanitaires. 16
Figure 5: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région de l'Adamaoua 17
Figure 6: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région du centre. 18
Figure 7: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région de l'Est. 19
Figure 8: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région d'Extrême-nord 19
Figure 9: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région du Littoral. 20
Figure 10: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région du Nord. 21
Figure 11: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région du Nord-ouest. 21
Figure 12: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région de l'Ouest. 22
Figure 13: Evolution temporelle de la morbidité palustre
dans la région du Sud. 23
Figure 14: Evolution mensuelle de la morbidité palustre
dans la région du Sud-ouest. 23
Figure 15: Evolution mensuelle du taux de morbidité
palustre des régions appartenant au faciès
soudano-sahélien. 24 Figure 16: Evolution mensuelle du taux de
morbidité palustre des régions appartenant au
faciès équatorial forestier du Sud Cameroun. 25
Figure 17: Boîtes à moustaches des principales
variables. 28
Figure 18: Représentation des valeurs propres 29
Figure 19: Dendrogramme 31
Figure 20: Représentation des variables et des nuages de
points des individus sur le premier plan factoriel 36
vii
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Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
AVANT-PROPOS
Depuis sa création, l'Institut Sous-régional de
Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) a été investi
d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et
supérieurs de la statistique. Pour répondre à cette
mission, cet Institut dispose de trois cycles qui sont fonction du niveau de
recrutement et du profil professionnel sollicité à savoir le
cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS), le cycle des
Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et le cycle des
Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE).
Les stages académiques font partie de la formation
à l'ISSEA, et celui de troisième année, est un stage
d'imprégnation au cours duquel, l'élève ingénieur
met à contribution les
notions théoriques acquises à l'école pour
traiter d'un problème pratique dans la structure oüil a
été retenu. C'est aussi pour lui l'occasion de faire sa propre
expérience sur les difficultés
qui jalonnent le milieu professionnel. À la fin de son
stage, il est tenu de produire un rapport de stage dont le contenu sera soutenu
devant un jury à l'ISSEA.
C'est dans cette optique que nous avons effectué au
sein du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), du 06 Juillet
au 04 Septembre 2009 un stage académique. Durant notre stage, nous avons
effectué plusieurs travaux et le thème retenu pour notre rapport
est «Etude de la transmission du paludisme au Cameroun en 2008
».
viii
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
RESUME
Au Cameroun, le paludisme demeure l'un des problèmes de
santé publique et est placé au centre des préoccupations
du gouvernement. Pour l'éradiquer, plusieurs actions ont
été déjà menées dans les années
précédentes. Mais, la bonne connaissance de la transmission du
paludisme est importante en ce sens qu'elle s'assure que des stratégies
et des outils de lutte appropriés sont utilisés.
L'objectif visé par le présent rapport est de
caractériser la transmission du paludisme au Cameroun au cours de
l'année 2008. Pour cela, nous avons utilisé les données
des fiches de synthèse mensuelles des indicateurs de suivi et de
surveillance des activités du PNLP envoyées par les
différents districts de santé des dix (10) régions du
Cameroun au cours de l'année 2008.
De nos analyses, il ressort que le taux de morbidité au
Cameroun au cours de l'année 2008 est de 41 % et la couche de la
population la plus touchée est celle des enfants de moins de 5 ans avec
39 % des cas de paludisme. L'évolution mensuelle du taux de
morbidité dans les régions montre que certaines régions
à l'instar de l'Adamaoua et du Nord-ouest ont une évolution
atypique en ce sens qu'elle ne respecte son évolution habituelle. Un
regroupement de nos régions en faciès
épidémiologique ressort les régions de l'Extrême
Nord et du Nord sont caractérisées par un profil presque
similaire de la morbidité palustre, tandis que les régions du
Littoral, du Nord-ouest et du Sud-ouest ont une transmission du paludisme
relativement basse par rapport aux autres régions. Face à
l'impossibilité de caractériser la transmission du paludisme dans
le faciès équatorial forestier du Sud Cameroun, nous avons fait
une analyse spatiale de la morbidité palustre dans les régions du
Cameroun, il en découle un regroupement en trois zones : une
première zone formée de la région de l'Extrême-nord
et du Nord où la transmission est élevée au second
semestre de l'année, une seconde zone formée de l'Adamaoua, de
l'Est, du Centre, de l'Ouest et du Sud où la transmission est plus
élevée au cours du premier semestre de l'année et enfin
une troisième zone formée du Littoral, du Nord-ouest et du
Sud-ouest où la transmission est pérenne.
ix
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
INTRODUCTION
Sur le plan international, la santé d'un habitant de
l'Afrique Subsaharienne est actuellement la plus mauvaise dans le monde.
D'après le rapport mondial de l'OMS sur le paludisme en 2005, le nombre
de personnes ayant contracté le paludisme se situe entre 350 et 500
millions de personnes chaque année. Dans le même rapport, on
estime que 59 % des cas de paludisme clinique se produisent en Afrique. Au
Cameroun, le paludisme est la principale cause de morbidité et de
mortalité. Face à l'ampleur du problème, le gouvernement
en a fait une priorité de la stratégie sectorielle de
santé et a donné la lourde responsabilité au Programme
National de Lutte contre le Paludisme d'élaborer un Plan
Stratégique National de Lutte contre le Paludisme. Dès lors, des
interventions multiformes sont mises en oeuvre sur le terrain par le Programme
National de Lutte contre le Paludisme dans le but de réduire la
transmission d'ici 2010.
La planification et l'exécution du contrôle du
paludisme à une large échelle demandent bien sûr des outils
et des stratégies de lutte efficaces, mais aussi fiable sur la
distribution du paludisme et sur les populations à risque pour chaque
niveau d'endémicité. C'est la raison pour laquelle la section
Surveillance, Suivi et Evaluation (SSE) du PNLP a la lourde
responsabilité de collecter et d'exploiter les données pour le
calcul des indicateurs de performance et d'impact des divers plan d'action qui
sont mis en oeuvre par le programme. Elle a de ce fait mis sur pied un
système de collecte mensuelle des données de morbidité
palustre sur toute l'étendue du territoire.
La distribution et l'intensité de la transmission du
paludisme au Cameroun sont loin d'être homogènes, en raison de sa
diversité géo-climatique. On y trouve un large spectre de
situation épidémiologique, du paludisme pérenne de haute
intensité au paludisme instable épidémique. La
connaissance de la transmission du paludisme est importante pour la
planification, et l'implantation des activités de lutte au niveau
national. C'est la raison d'existence de ce rapport.
Dans notre travail, il sera question dans le premier chapitre
de présenter la structure d'accueil et les activités
réalisées durant le stage. Le second chapitre sera
consacré tout d'abord à la présentation du contexte
d'étude et la problématique qui en découle, et sera suivie
de l'aspect théorique lié à notre étude. Le
troisième chapitre quant à lui présentera les statistiques
descriptives sur la morbidité palustre. Et enfin le quatrième
chapitre fera ressortir
1
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
une répartition des régions du Cameroun selon le
profil de morbidité. Nous y présenterons aussi les limites de
notre travail.
2
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Chapitre 1 : Présentation de la structure d'accueil et
déroulement du stage
|
Dans ce chapitre, il est question de présenter la
structure qui nous a accueilli durant ces deux (2) mois de stage et plus
précisément la section dans laquelle nous avons effectué
notre stage. Par ailleurs, ce chapitre fait également mention du cadre
de travail ainsi que de l'essentiel des tâches qui nous ont
été confiées depuis notre arrivée dans la
structure.
1.1. Présentation de la structure d'accueil.
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) est
une structure publique mise en place par le ministère de la santé
publique en 1997 dans le but de donner une réponse appropriée aux
difficultés causées par le paludisme, qui est la principale cause
de mortalité dans le monde en général et au Cameroun en
particulier. En collaboration avec le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la
Tuberculose et le Paludisme, l'Organisation Mondiale de la Santé et les
autres partenaires, le PNLP élabore et met en oeuvre des plans
stratégiques de lutte contre le paludisme. Le PNLP est dirigé
successivement par le Comité National Roll Back Malaria (CNRBM), le
Groupe Technique Central (GTC) et le Secrétariat Permanent. Le CNRBM a
pour mission, la définition des grandes orientations et objectifs
généraux de la lutte contre le paludisme, ainsi que la
mobilisation des ressources nécessaires. Le GTC est l'organe
exécutif du CNRBM qui est chargé notamment de la coordination et
de la gestion du PNLP sur l'ensemble du territoire national en collaboration
avec les administrations, les collectivités locales, la
société civile, et les partenaires impliqués.
Le PNLP a un Secrétariat Permanent à
Yaoundé et des unités représentatives dans les
régions et dans les districts de santé du pays. Le
Secrétariat Permanent du PNLP comporte six sections au niveau central
reflétant la diversité des activités du PNLP :
> la section Administration et Finance ; > la section Prise
en Charge des Cas ; > la section Prévention ;
> la section Mobilisation Sociale ;
> la section Formation et Recherche ;
> la section Surveillance, Suivi et Evaluation.
3
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
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3ème Année.
C'est dans cette dernière section que nous avons
été affectés pour la réalisation de notre stage.
L'organigramme du PNLP se présente comme l'indique la figure 1
ci-dessous :
Figure 1: Organigramme du PNLP
La section Surveillance, Suivi et Evaluation a quatre principales
fonctions à savoir :
> l'élaboration du plan stratégique du PNLP pour
approbation par le CNRBM ; > l'élaboration des plans d'action annuels
du GTC du PNLP ;
> la collecte et l'exploitation des données pour
l'évaluation des indicateurs de performance et d'impact des divers plans
d'action ;
> la préparation des rapports trimestriels et annuels
des activités du PNLP.
1.2. Déroulement du stage
Notre stage de fin de troisième année s'est
effectué du 06 juillet au 04 septembre 2009. Nous nous sommes
présentés au secrétariat du PNLP le lundi 06 juillet 2009
comme mentionné sur notre lettre d'admission en stage, et nous avons
été affectées à la section de
4
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
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3ème Année.
Surveillance, Suivi et Evaluation (SSE). Après un
accueil chaleureux du chef de la section SSE, ce dernier nous à mis
à la disposition de M Salomon MASSODA TONYE, notre encadreur. Tout au
long de notre séjour dans la section de Surveillance, Suivi et
Evaluation du PNLP, nous avons non seulement été
intégrée dans la dynamique de groupe en effectuant les
différents travaux qui nous étaient attribués, mais nous
avons aussi pu avoir un aperçu du milieu professionnel et
également mis en pratique un certain nombre de connaissances
théoriques acquises à l'ISSEA.
1.2.1. Cadre de travail
La salle qui abrite la section SSE est composée de
trois postes de travail qui sont chacun destinés au personnel de la
section, à savoir, le Chef de la section, un Ingénieur
Statisticien et un secrétaire. La présence des deux stagiaires
que nous étions a augmenté l'effectif des occupants de cette
section. Le volume de travail existant dans la section nous a amené
à travailler de 8h30 à 17h30 du lundi à vendredi.
1.2.2. Activités réalisées
Notre stage auprès du PNLP s'est déroulé en
deux grandes phases à savoir :
- la lecture des documents mis en notre disposition en vue de
nous familiariser à l'environnement de travail sur le paludisme ;
- l'implication effective dans différents travaux de la
section.
Sous l'encadrement de M. Salomon MASSODA cadre
Ingénieur Statisticien et sous la supervision du Dr. Célestin
KOUAMBENG, Médecin, Chef de la section SSE, nous avons effectué
plusieurs tâches à savoir :
- la participation à la correction des différentes
coquilles qui se sont glissées lors de la
rédaction du document sur le point de la lutte contre
le paludisme en 2008 ;
- la participation à l'élaboration du
questionnaire pour l'enquête d'évaluation finale des
activités du programme ;
- l'élaboration du masque de saisie du questionnaire
ménage et du questionnaire femme pour l'enquête
d'évaluation finale des activités du programme ;
- la rédaction d'un rapport de stage portant sur
l'étude de la transmission du paludisme au Cameroun, en nous basant sur
les données liées à la morbidité palustre
récoltées par le biais de la fiche de synthèse mensuelle
des indicateurs envoyée par chaque district de santé.
5
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Chapitre 2 : Présentation générale du paludisme,
problématique et revue de
littérature
|
Avant de commencer toute étude de la transmission du
paludisme au Cameroun, l'on devait avoir un aperçu global de son
état actuel. De cet état de lieu, nous allons justifier la
problématique de notre travail et présenter les
données.
2.1. Généralités sur le
paludisme
Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement
mortelle transmise par des moustiques. On pensait à l'origine que cette
maladie provenait des zones marécageuses, d'oüle nom de paludisme
dérivé du mot `paludis', marais en latin. En 1880, les
scientifiques ont
découvert la véritable cause du paludisme, un
parasite du genre plasmodium. Chez les humains, le paludisme est
essentiellement causé par P. falciparum, P. malariae,
P. ovale et P. vivax.
P. falciparum est la cause la plus commune des
infections et responsable d'environ 80% de tous les cas de paludisme ainsi que
90 % des décès des personnes infectées.
Le cycle évolutif du Plasmodium est assez
complexe et nécessite deux hôtes, un hôte définitif,
l'homme et un hôte primaire, la femelle hématophage d'un moustique
du genre Anopheles.
2.1.1. Paludisme dans le monde et en Afrique
subsaharienne
· Dans le monde
D'après l'OMS, environ 40 % des habitants de la
planète, vivant majoritairement dans les pays les plus pauvres, sont
exposés au risque de paludisme. Parmi ces 2,5 milliard de personnes
à risque, plus de 500 millions contractent la maladie sous une forme
grave et près d'un million meurent de ses effets chaque année. La
maladie qui était autrefois plus étendue a été
éliminée dans de nombreux pays tempérés.
Aujourd'hui, le paludisme touche les régions tropicales et subtropicales
à cause de la présence du P. falciparum qui est la plus
sévère et aussi la plus répandue en Afrique
subsaharienne.
6
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
· En Afrique subsaharienne
D'après le Roll Back Malaria, la majorité des
décès enregistrés dus au paludisme surviennent en Afrique
subsaharienne, où cette maladie fait sérieusement obstacle au
développement économique et social. En effet, 90 % des
décès dus au paludisme surviennent en Afrique subsaharienne et
principalement des jeunes enfants. Le paludisme tue un enfant africain toutes
les 30 secondes et coûte 12 milliards de dollars chaque année au
pays africain d'après le Plan stratégique mondial du paludisme
2005-2015.
2.1.2. Paludisme au Cameroun
· Situation du paludisme au Cameroun
Le paludisme reste un problème majeur de santé
publique au Cameroun. Il constitue la première cause de morbidité
dans le pays. Les conditions climatiques existantes sont favorables au
développement des vecteurs et des parasites liés au paludisme.
Une enquête réalisée par le PNLP en 20041 a
montré que le paludisme représente :
- 40,1 % de morbidité dans la population
générale. Ce taux présente des variations significatives
entre les provinces et entre les différents faciès
épidémiologiques rencontrés au Cameroun. En zone de
forêt, il est de 40,6 %, de 35,5 % en zone de savane et de 44,7 % en zone
de transition forêt savane.
- 2,2 % de mortalité dans la population
générale et 4,2 % de mortalité chez les enfants de moins
de 5 ans.
Les données collectées pendant l'année
2008 à travers les fiches de collecte mensuelle auprès des
districts de santé, situent le taux de morbidité à 41 %
pour l'ensemble de la population. La population à risque que constitue
les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, sont toujours les plus
touchés par le paludisme avec des taux de morbidité respectifs
situés à 49 % et 56 %.
· Aperçu de la lutte contre le Paludisme au
Cameroun
Pendant les années 1950, le Cameroun a fait partie des
pays appartenant à la zone pilote de précampagne
d'éradication du paludisme en Afrique.
La lutte antivectorielle a été par la suite
abandonnée au Cameroun comme dans la plupart des pays africains dans la
période 1960-1990. Ce n'est que plus tard avec
7
1 Plan stratégique National de lutte contre le
paludisme au Cameroun 2007-2010.
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
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l'expérimentation et la vulgarisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) que cette
dernière a été reconsidérée. C'est
d'ailleurs au Cameroun que le tout premier centre d'imprégnation de
moustiquaire en Afrique a vu le jour à Douala en 1992.
L'avènement de l'initiative « Faire Reculer le Paludisme »
(FRP) adopté par le Cameroun en 19981, a permis de passer
à la mise en oeuvre de cette intervention à grande
échelle. La promotion des moustiquaires imprégnées a
été réalisée par la combinaison de plusieurs
stratégies, ce qui a permis à partir de 2003 une augmentation
progressive de la disponibilité et de l'utilisation des moustiquaires
imprégnées au sein des communautés. Entre 2002 et 2008, le
PNLP a distribué environ 1 928 648 moustiquaires
imprégnées aux ménages ayant au moins un enfant de moins
de 5 ans et 923 638 aux femmes enceintes entre 2003 et 2009, sur l'ensemble du
territoire. Dans la population générale, le taux de possession de
la moustiquaire dans les ménages est passé de 5 % à 31 %
entre 2002 et 2006.
Tenant compte des objectifs du Plan Stratégique
Mondial Faire Reculer le Paludisme (PSFRP) attendus d'ici 2010, le Cameroun a
révisé en 2007, sa politique nationale pour la lutte
antivectorielle. Celle-ci repose désormais sur une approche
intégrée dans laquelle les MII et les Aspersion
intra-domiciliaires sont des interventions importantes.
La chimio-prévention est réservée
essentiellement aux femmes enceintes, c'est le deuxième volet de la
prévention du paludisme. Jusqu'en 2002, la chimioprophylaxie chez la
femme était basée sur l'utilisation de la chloroquine. Les
différentes réflexions menées ont permis de passer en
Avril 2002 à l'Amodiaquine au vue de la résistance du
P.falciparum à la chloroquine, et en Janvier 2004 à la
Sulfadoxine Pyriméthamine (SP). Depuis Avril 2006, le financement acquis
du FM a permis de passer à la gratuité de la SP. Dès lors,
les femmes enceintes reçoivent en traitement préventif
intermittent (TPI), la SP gratuitement dans toutes les formations
sanitaires.
· Aperçu du traitement du
paludisme2
En 2002, le taux de résistance à la chloroquine
avoisinait les 67 % ce qui a valu son retrait du traitement du paludisme simple
au profit de l'Amodiaquine en première intention et la SP en
deuxième intention pour une période de transition de 2 ans. En
2004, selon les recommandations de l'OMS, le Cameroun adopte les Combinaisons
Thérapeutiques à base des dérivés de l'Artemisinine
(ACT). En Février 2004, la combinaison Artésunate -
1 D'après le Plan Stratégique National
de Lutte contre le Paludisme au Cameroun 2007-2010.
8
2 Plan Stratégique National de Lutte contre le
Paludisme au Cameroun 2007-2010.
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio
Sandrine, Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Amodiaquine a été choisie par consensus et
l'Artémether-luméfantrine (communément appelée le
Coartem) en Mai 2006. Ces combinaisons thérapeutiques, coûteuses
avant l'année 2006 vont devenir accessibles aux populations grâce
aux subventions apportées par le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA,
la Tuberculose et le Paludisme. Pour faciliter la gestion et le suivi des
stocks d'ACT, un atelier organisé en 2008 retient l'unique combinaison
fixe Artésunate-Amodiaquine pour être subventionnée. Le
Ministère de la Santé Publique dans la décision N°
0540/D/MINSANTE/CAB du 12 juin 2009 fixe dans le secteur public les prix des
différentes présentations de la combinaison fixe
d'Artésunate-amodiaquine utilisées dans la prise en charge du
paludisme non compliqué. Cette grille de prix est
présentée dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Grille de prix des différentes
présentations de la combinaison fixe
d'Artésunate-amodiaquine.
Présentation
|
CENAME
|
CAPR
|
Formations Sanitaires Publiques
|
Artésunate-Amodiaquine 25mg/67,5mg, 3
comprimés
|
49 F CFA
|
53 F CFA
|
70 F CFA
|
Artésunate-Amodiaquine 50mg/135mg, 3
comprimés
|
61 F CFA
|
66 F CFA
|
90 F CFA
|
Artésunate-Amodiaquine 100mg/270mg, 3
comprimés
|
88 F CFA
|
95 F CFA
|
130 F CFA
|
Artésunate-Amodiaquine 100mg/270mg, 6
comprimés
|
137 F CFA
|
148 F CFA
|
200 F CFA
|
|
La présentation Artésunate-Amodiaquine
25mg/67,5mg (3 comprimés) est réservée aux enfants de
moins de 6 mois, tandis que celle de 50mg/135mg (3 comprimés) est
réservée aux enfants de moins de 5 ans. La présentation
Artésunate-Amodiaquine de 100mg/270mg est réservée aux
adolescents (3 comprimés) et aux adultes (6 comprimés). Il est
à noter que, la combinaison adulte par exemple qui se vend au prix de
200 F CFA dans les formations sanitaires coûtait près de 4 000 F
CFA.
9
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
2.2. Problématique et Aspects théoriques
relatifs à la transmission du paludisme au Cameroun.
2.2.1. Problématique
Le Cameroun est situé dans une zone
épidémiologique propice à l'éclosion de
l'endémie palustre. Il se trouve dans une zone rouge climatique
d'adéquation maximale pour la transmission du paludisme. La
diversité climatique, géographique et culturelle du Cameroun fait
d'elle une Afrique en miniature. Ce statut est aussi vérifié par
la presque représentativité de tous les faciès
épidémiologiques au niveau du Cameroun.
Vu que les différents faciès
épidémiologiques définissent un ensemble de lieux dans
lesquels le paludisme présente les mêmes caractéristiques
de transmission, de développement de l'immunité et de
manifestations pathologiques, et au vu des effets négatifs que produit
le paludisme, une connaissance de la transmission du paludisme pourra aider
à mieux orienter les actions de lutte contre cette maladie
endémique dans chaque région du Cameroun à des
périodes précises afin de l'éradiquer ou tout au plus
atteindre les objectifs définis dans le PSNLP. Il serait donc
intéressant d'examiner et d'analyser la transmission du paludisme au
Cameroun pour apporter un élément de solution à ce
problème.
La dernière étude menée par l'OMS, RBM,
MARA a permis de segmenter le pays en plusieurs faciès
épidémiologiques. Cependant, cette étude date de 1999.
Après une décennie marquée par diverses interventions du
PNLP, après les changements climatiques dont subit le monde et le
Cameroun en particulier, il s'agit de s'interroger sur l'impact potentiel de la
transmission du paludisme dans les différents faciès.
Mais avant de répondre à cette
préoccupation, il serait judicieux pour nous de faire un inventaire des
aspects théoriques relatives à notre étude.
2.2.2. Aspects théoriques relatifs à la
transmission du paludisme au Cameroun
La transmission et la saisonnalité du paludisme au
Cameroun reste mal connues. Si les niveaux d'endémicités
palustres en milieu urbain sont plus faibles qu'en milieu rural, la croissance
de la population et l'hétérogénéité spatiale
des régions du Cameroun sont telles que le risque d'infection palustre
et tout ce qu'il entraîne (maladie, mortalité) diffère
selon les faciès épidémiologiques et les périodes
de l'année.
10
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Les recherches biométéorologiques ont
démontré que la pluviométrie favorise les sites de
reproduction des moustiques et augmente l'humidité ambiante, ce qui
améliore la survie des moustiques responsables du paludisme.
Les variations géo-climatiques permettent de diviser
le Cameroun en trois principaux faciès épidémiologiques de
paludisme1 :
- Le faciès soudano-climatique dans le nord du
Cameroun : elle se trouve dans la région de l'Extrême-nord et une
grande partie de la région du Nord. La transmission dure 1 à 3
mois et est perceptible pendant la période pluvieuse (Septembre,
Octobre, Novembre).
- Le faciès des plateaux intérieurs de savane:
elle se trouve dans les régions de l'Adamaoua et une petite partie du
Nord et correspond à la zone de savane boisée de l'Adamaoua et de
la Bénoué. Elle est caractérisée par une saison de
pluies et une saison sèche. La transmission dure 4 à 6 mois et
est intense pendant la période pluvieuse.
- Le Faciès équatorial forestier du sud
Cameroun : elle se trouve dans toute la grande partie Sud Cameroun. La
transmission du paludisme dure 7 à 12 mois. La pluviométrie y est
abondante (jusqu'à 5 000 mm). On y distingue quatre saisons : deux
saisons de pluies et deux saisons sèches. Le réseau
hydrographique est dense et les principaux fleuves sont : le Wouri, la Sanaga,
le Nyong, le Ntem, la Ngoko et le Kadeï.
Il existe également des biotopes particuliers donnant
lieu à des faciès épidémiologiques
spécifiques: les hauts plateaux de l'ouest, la zone de transition
savane-forêt, la zone littorale, les zones urbaines, les abords des
barrages et les zones de rizières.
La transmission du paludisme par l'anophèle femelle
à l'homme ne se fait pas de manière uniforme tout le long d'une
année ; ceci est dû en partie aux conditions climatiques qui
influencent le cycle de vie du vecteur.
Les études entomologiques disponibles
révèlent qu'au Cameroun, la dynamique de la transmission se fait
suivant trois principales modalités2 :
- transmission continue dans la zone forestière du sud
où les taux d'inoculation3 sont de l'ordre d'une centaine de
piqûres infectantes par homme par mois ;
1 www.afro.who.int/omscam/paldepidem.html
2 Plan stratégique National de lutte contre le
Paludisme au Cameroun 2007-2009,PNLP, P.46
3 S'utilise essentiellement pour traduire la
pénétration dans l'organisme de germes ou de toxines. (
www.vulgarismedical.com/encyclopedie/incoculation-2532.html)
11
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
- transmission saisonnière longue (6 à 9 mois)
dans les zones du centre du pays
(Plateaux de l'ouest et Adamaoua) : La transmission est intense
pendant la période
pluvieuse et peut atteindre une vingtaine de piqûres
infectantes par homme par mois ;
- transmission saisonnière courte (3 à 4 mois)
dans la zone soudano sahélienne du nord
où les taux d'inoculation sont, durant la courte saison
des pluies, en moyenne de 10
piqûres infectantes par homme par mois.
Du rapport d'activité 2008 du PNLP1, il
ressort d'une analyse temporelle, le nombre de cas de paludisme qui permet de
constater que la transmission du paludisme en 2008 a deux pics : Un premier pic
entre Avril- Mai et un deuxième en Septembre-Novembre.
2.3. Source de données et méthodologie
de l'étude
· Source de données
Les données dont nous disposons proviennent des fiches
de synthèse mensuelles des indicateurs de suivi et de surveillance (voir
Annexe C) des activités du PNLP envoyé par les différents
districts de santé des 10 régions du Cameroun au cours de
l'année 2008. Ces districts de santé sont au nombre de 177, mais
174 sont fonctionnelles. Mais les données recueillies au PNLP ne nous
ont donné que 173 districts de santé. De la fiche de collecte de
chaque district de santé, nous avons retenu huit variables à
savoir :
- nombre d'enfants de moins de 5 ans consultés pour
maladie (toutes causes confondues) ;
- nombre d'enfants de moins de 5 ans ayant un paludisme simple
;
- nombre d'enfants de moins de 5 ans ayant un paludisme grave
;
- nombre d'enfants de 5 ans et plus (femme enceintes exclues)
consultés pour maladie (toutes causes confondues) ;
- nombre d'enfants de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
ayant un paludisme simple ;
- nombre d'enfants de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
ayant un paludisme grave ;
- nombre de femmes enceintes consultées pour maladies
(toutes causes confondues) ; - nombre de femmes enceintes ayant le
paludisme.
12
1 Rapport d'activité 2008, PNLP, P.44
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Le moustique n'ayant pas une préférence pour
telle ou telle personne, nous n'allons pas nous intéresser à une
sous population précise. De ce fait, nous avons construit notre base en
sommant nos différentes variables pour obtenir ainsi deux variables
à savoir : le nombre de patients consultés pour maladie et le
nombre de cas de paludisme. Ces indicateurs nous permettront de mesurer la
morbidité palustre, qui est le rapport des cas de paludisme sur les cas
de maladie.
· Méthodologie
Avant de passer à l'analyse de la transmission du
paludisme au Cameroun, il est important pour nous de noter les points suivants
:
- les données utilisées dans le cadre de notre
analyse proviennent des formations sanitaires. Elles ne tiennent pas compte des
auto-médicamentations ou des cas non signalés à la dite
structure;
- la complétude des données utilisées est
estimée à 28 % environ.
Nous nous proposons de faire d'abord une analyse descriptive
globale des profils de l'importance du paludisme dans les cas de maladies en
utilisant les données globales des régions. Elle sera suivie par
une analyse de l'évolution mensuelle du taux de morbidité dans
les différentes régions du Cameroun. Nous allons enfin faire une
Analyse en Composante Principale pour ressortir les régions du Cameroun
selon un même profil de morbidité.
13
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Chapitre 3 : Analyse descriptive du taux de
morbidité palustre au Cameroun
|
|
Dans ce chapitre, nous nous proposons d'analyser et
d'interpréter les principaux résultats obtenus. De ce fait,
après avoir présenté quelques statistiques sur le
paludisme en 2008, nous allons présenter l'évolution mensuelle du
taux de morbidité des données par région et analyser la
transmission du paludisme.
3.1. Statistiques descriptives sur le paludisme au
cours de l'année 2008 dans les régions.
L'ensemble des régions du Cameroun est touché
par le paludisme. En rapportant le nombre de cas de paludisme dans chaque
région au nombre de patients consultés pour maladie en 2008 on
obtient le tableau suivant.
Tableau 2 : Morbidité palustre dans les
régions en 2008.
Région Nombre de Nombre de Taux de
patients cas de morbidité
consultés paludisme palustre
Adamaoua 186 379 87 691 47%
Est 268 814 117 052 44%
Extrême-nord 601 963 284 926 47%
Littoral 529 702 163 126 31%
Nord 453 333 224 601 50%
Nord-ouest 473 083 150 154 32%
Centre 615 114 250 544 41%
Ouest 447 642 194 275 43%
Cameroun 4 064 854 1 650 749 41%
Sud 99 396 40 147 40%
Sud-ouest 389 428 138 233 35%
Source : Rapport de progrès 2008,
PNLP.
Au cours de l'année 2008, sur 4 064 854 personnes qui
ont été consultées, 1 650 749 étaient
considérés comme atteintes du paludisme, soit 41 %. Ce qui ne
fait que confirmer la place importante qu'occupe le paludisme sur les causes de
maladie dans la population. Le grand nord est la zone du pays la plus
touché, en effet le Nord vient en tête avec un taux de
morbidité palustre estimé à 50 %, elle est suivie de
l'extrême-nord et de l'Adamaoua avec
14
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
respectivement des taux de morbidité de
47 %. C'est le Littoral qui enregistre le p lus petit taux de
morbidité, soit 31 %.
Quelle ?
est alors la couche de la population qui est la plus
atteinte par le paludisme Figure 2: Répartition des cas de paludisme
dans les différents sous groupes.
Moins de 5ans Femmes enceintes 5 ans et plus
(sauf femmes enceintes)
55%
6%
39%
Source : PNLP
La figure 2
représente l'ampleur avec
groupes de la population. Nous constatons
que
laquelle
le paludisme touche les différents
sous , la population formée des enfants de moins de 5
ans et des femmes enceintes représente à elle
seule près de 45% des cas de
paludisme
enregistrés . Les enfants de moins de
5
s
risque à savoir la
ans représentent plus du tiers de l'ensemble
des personnes ayant le paludisme (39 %), ils sont à
juste titre considérés comme les plus touché les
actions qui ciblent
par le paludisme. Ainsi, toutes cette population
à
distribution des moustiquaires et les TPI, sont
justifiées.
La figure 3, nous permet de voir cette
ampleur
un peu plus spécifiquement en les
répartissant dans les dix régions
administratives.
15
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio
Sandrine, Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Figure 3: Répartition des cas de paludisme par
sous groupe selon les régions.
40%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
Moins de 5ans Femmes enceintes 5 ans et plus
(sauf femmes enceintes)
Source : PNLP
L'analyse des données relatives au
paludisme permet de co nstater, comme nous l'avons
remarqué plus haut, que la population formée des
enfants de moins de 5 ans est la plus atteinte du paludisme
dans presque toutes les régions du Cameroun.
Dans la région du Nord,
5 ans atteints du paludisme
le pourcentage des enfants de moins de est
supérieur à celui de la
population de 5 ans et plus hormi
s les femmes enceintes avec 49
% contre 47 %.
S'inscrivant en droite ligne avec les
préoccupations gouvernementales visant à des populations
camerounaises et faciliter
améliorer les conditions de vie l'accès
aux soins de
santé, le MINSANTE met à la disposition de
tous les C amerounais, des médicaments subventionnés.
Figure 4: Prise en charge du paludisme dans les
formations sanitaires.
Extrême-nord
Nord-ouest
Adamaoua
Sud-ouest
Littoral
Centre
Ouest
Nord
Sud
Est
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
7%
48%
52%
54%
57%
60%
67%
74%
67%
69%
Source : Rapport de
progrès N°2, PNLP
16
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio
Sandrine, Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
La figure 4 représente la proportion des malades de
paludisme ayant été prise en charge dans les formations
sanitaires par l'administration des ACT.(globalement, les cas de paludisme
simple sont traités par les ACT). La région de
l'Extrême-nord enregistre le taux le plus élevé de prise en
charge par les ACT (79 %), elle est suivie du Sud-ouest (69 %). Le plus faible
taux est enregistré dans l'Adamaoua (7 %)
Ayant une idée sur la place qu'occupe le paludisme
dans les motifs de consultation et la proportion qui affecte chaque couche de
la population, il serait judicieux pour nous d'analyser la transmission du
paludisme. Nous allons pour cela dans le paragraphe qui suit décrire
l'évolution de la morbidité palustre dans chaque région du
Cameroun.
3.2. Evolutions mensuelles de la morbidité
palustre dans les différentes régions du Cameroun en 2008.
Dans ce paragraphe, nous allons décrire de
manière générale les données que nous allons
utiliser. Pour cela, nous utilisons les données mensuelles
agrégées par régions de la morbidité palustre. La
description va se faire par région administrative du Cameroun.
· Région de l'Adamaoua
Figure 5: Evolution mensuelle de la morbidité
palustre dans la région de l'Adamaoua
40%
20%
60%
50%
30%
40%
40%
48%
52%
43%
45%
40%
42%
42%
46%
50% 44%
Source : PNLP
17
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
De la figure 5, nous constatons que la transmission du
paludisme dans la région de l'Adamaoua évolue entre 40 % et 52 %.
Cela montre que la transmission du paludisme est d'une manière
générale élevée dans cette région. On y
enregistre deux pics au cours de l'année. Ces deux pics sont
observés, l'un au mois d'Avril (52 %), tandis que l'autre est
observé au mois de Novembre (50 %). Au cours des mois de Janvier,
Février et Juillet, la transmission du paludisme est moins
élevée par rapport aux autres mois ; cela peut s'expliquer par le
fait que cette période correspond à la saison sèche. Les
variations absolues les plus élevées de la transmission du
paludisme s'observent entre les mois de Février-Mars et les mois
d'Avril-Mai et sont respectivement de +8 % et de -9 %.
· Région du Centre
Figure 6: Evolution mensuelle de la morbidité
palustre dans la région du centre.
40%
20%
50%
30%
42%
40%
46%
41%
39%
34%
35%
43%
37%
43%
36%
37%
Source : PNLP
La région du centre est caractérisée par
un taux de morbidité qui oscille entre 34 % et 46 %. Au cours des mois
de Mars, Septembre et Octobre, on observe une transmission élevée
du paludisme. Le mois de mars correspond au début de la petite saison de
pluies tandis que les mois de Septembre et Octobre correspondent à la
grande saison de pluie. Cela peut expliquer les pics du taux de
morbidité que l'on observe. En effet, on a au cours de ces mois
respectivement un taux de morbidité de 46 % et 43 %. La plus petite
transmission du paludisme s'observe au cours du mois de Juin avec 34 % de
morbidité. D'une manière générale la
morbidité est assez pérenne et la plus grande variation est
enregistrée entre les mois d'Octobre - Novembre (-7 %).
18
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
· Région de l'Est Figure 7: Evolution
mensuelle de la morbidité palustre dans la région de
l'Est.
40%
20%
50%
30%
39%
37%
45%
44%
37%
43%
45%
47%
41%
40%
46%
42%
Source : PNLP
La transmission du paludisme a trois pics dans la
région de l'Est. Il s'agit des mois de Mai, Août et Novembre avec
respectivement une morbidité de 45 %, 47 % et 46 %. Les mois de
Février et de Mars sont caractérisés par une faible
transmission du paludisme. En effet ils enregistrent chacun 37 % de
morbidité palustre. La plus grande variation de la transmission du
paludisme est enregistrée entre les mois de Mars et Avril, (+7 %). Mais
elle est d'une manière générale pérenne et oscille
entre 37 % et 47 %.
· Région de l'Extrême-nord Figure 8:
Evolution mensuelle de la morbidité palustre dans la région
d'Extrême-nord.
40%
20%
60%
50%
30%
36%
32%
37%
29%
31%
57%
50%
35%
56%
55%
53%
45%
Source : PNLP
19
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
La région de l'Extrême-nord est une
région à forte transmission du paludisme au cours des mois de
Juillet à Novembre. Le taux de morbidité au cours de ces mois
dépasse les 50 %. Dans cette région, on enregistre deux pics de
transmission du paludisme, il s'agit du mois de Mars et du mois d'Août
avec respectivement 37 % et 57 % de taux de morbidité. Les mois de
Février et Avril sont ceux auxquelles la transmission du paludisme est
moins élevée avec respectivement 32 % et 29 % de taux de
morbidité. La variation absolue la plus élevée de la
transmission du paludisme est enregistrée entre les mois de Juin et
Juillet avec +15 %.
· Région du Littoral
Figure 9: Evolution mensuelle de la morbidité
palustre dans la région du Littoral.
40%
20%
30%
29%
31%
28%
32%
30% 33%
30%
30%
27%
33%
29%
31%
Source : PNLP
D'après la figure 9, en 2008, la région du
Littoral est caractérisée par une transmission du paludisme
relativement stable au cours de l'année avec un taux de morbidité
compris entre 27 % et 33 %. On y enregistre des pics au mois de Février
(31 %), Mai (33 %), Août (30 %) et Octobre (33 %). Entre les mois de
Septembre et Octobre, on enregistre une variation absolue plus
élevée du taux de morbidité moyen, soit +6 %.
20
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
· Région du Nord Figure 10: Evolution
mensuelle de la morbidité palustre dans la région du
Nord.
40%
60%
50%
30%
20%
41%
46%
44%
40%
39%
44%
56%
54%
55%
55%
53% 44%
Source : PNLP
Les mois de Février et d'Août sont ceux
où on enregistre les pics de la transmission du paludisme dans la
région du Nord qui sont respectivement de 46 % et 56 %. On observe une
transmission du paludisme relativement élevée de Juillet à
Novembre avec un taux fluctuant entre 54 % et 56 %. Le mois de Mai est
caractérisé par une transmission relativement faible du paludisme
avec 39 %. Les plus grandes variations de la transmission du paludisme sont
observées d'une part entre les mois de Juin et Juillet avec un taux de
variation de +10 % et d'autre part entre les mois de Novembre à
Décembre (-8 %).
· Région du Nord-ouest Figure 11: Evolution
mensuelle de la morbidité palustre dans la région du
Nord-ouest.
40%
20%
30%
31%
34%
33%
38%
38%
30%
28%
25%
26%
25%
28%
29%
Source : PNLP
Dans cette région la transmission du paludisme
croît progressivement de Janvier à Mai jusqu'à atteindre
les 38 % et continue son évolution au cours de l'année en
décroissant
21
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
jusqu'en Août avec un taux de morbidité de 25 %
et par la suite croît. On y enregistre un pic au mois d'Avril avec 38 %
de taux de morbidité. La transmission du paludisme y est relativement
stable de Juillet à Décembre avec des variations absolues en
dessous de +3 %.
· Région de l'Ouest
Figure 12: Evolution mensuelle de la morbidité
palustre dans la région de l'Ouest.
40%
20%
50%
30%
43%
42%
40%
42%
46%
45%
48%
45%
44%
38%
46%
42%
Source : PNLP
En observant la figure 12, on constate que la transmission du
paludisme dans la région de l'Ouest à trois pics au cours de
l'année. Ces pics sont observés au cours du mois de
Maiavec 46 %, du mois de Juillet avec 48 % et du mois de Novembre
avec 46 %. Les
transmissions du paludisme les plus faibles sont
enregistrées au cours des mois de Mars avec 40 % et Septembre avec 38 %.
Les variations absolues les plus élevées de transmission sont
enregistrées entre les mois d'Août et Septembre, et entre les mois
de Septembre et Octobre avec respectivement -7 % et +6 %.
22
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
· Région du Sud Figure 13: Evolution
temporelle de la morbidité palustre dans la région du
Sud.
50%
46%
42% 38%
41%
41%
40%
40%
40%
37%
40%
40%
38%
38%
30%
20%
Source : PNLP
Durant toute l'année, la transmission du paludisme a
été est relativement stable dans la région du Sud à
l'exception du mois de Mai où on y enregistre un pic prononcé de
46 %. Le mois de Septembre est caractérisé par une faible
transmission du paludisme avec 38 %. Le taux de morbidité palustre varie
entre 38 et 46 %.
· Région du Sud Ouest Figure 14: Evolution
mensuelle de la morbidité palustre dans la région du
Sud-ouest.
40%
20%
60%
50%
30%
33%
34%
33%
33%
39%
32%
39%
29%
28% 35%
34%
55%
Source : PNLP
La figure 14 nous montre qu'au cours de l'année, la
transmission du paludisme, dans la région du Sud-ouest enregistre trois
pics au cours des mois de Mai, Juillet et Octobre avec respectivement 39 % pour
les deux premiers et 35 % pour le dernier. La variation absolue la
23
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
plus prononcée de transmission est
enregistrée entre les mois de Novembre et
Décembre avec +21%.
Ayant décrit
le comportement de chaque région en ce qui
concerne la transmission du paludisme, nous constatons que
certaines régions se comporte de manière atypique par
rapport à l'ensemble . Nous avons par exemple la région
de l'Adamaoua, qu
i est caractérisée par une
transmission plus ou moi ns pérenne et le Nord-ouest
où la transmission ne l'est pas. Nous
essayerons dans le paragraphe qui suit d'analyser la
transmission du paludisme au Cameroun
e de voir si elles
en regroupant les différentes régions en
vu respectent les faciès
épidémiologique.
3.3. Analyse comparative des périodes de
transmission du paludisme
Nous
allons faire ressortir les caractéristiques
spécifiques du comportement de la transmission du
paludisme en nous basant sur cette répa
rtition des différents faciès
épidémiologiques.
· Le faciès soudano-
sahélien
Il est rencontré dans les régions de
l'Extrême-nord et du Nord.
Figure 15 : Evolution mensuelle du taux de
morbidité
palustre des régions appartenant
au faciès soudano-sahélien.
40%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
Extrême Nord Nord
Source : PNLP
24
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio
Sandrine, Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Les régions de l'Extrême-nord et du Nord ont
d'une manière générale un même profil de
transmission du paludisme. En effet, du mois d'Avril à Décembre
2008, la transmission du paludisme se comporte de la même manière.
Toutefois, on remarque que la courbe de l'évolution du taux de
morbidité palustre de la région du Nord est au dessus de celle de
l'Extrême-nord au cours de la période allant de Janvier à
Mi-juillet. Ces courbes sont quasiment confondues de Mi-juillet à
Décembre et vont jusqu'à atteindre les 55 %.(figure 15)
· Le faciès des plateaux intérieurs
de la savane
Il est rencontré dans la région de l'Adamaoua dont
nous avons déjà caractérisé dans le paragraphe
précédent.
· Le faciès équatorial forestier du
Sud Cameroun
Il est rencontré dans les régions du Centre, de
l'Est, du Littoral, du Nord-ouest, de l'Ouest, du Sud et du Sud-ouest.
Figure 16: Evolution mensuelle du taux de
morbidité palustre des régions appartenant au faciès
équatorial forestier du Sud Cameroun.
40%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
Centre Est Littoral Nord Ouest Ouest Sud Sud Ouest
Source : PNLP, nos calculs
D'une manière globale les courbes d'évolution du
taux de morbidité palustre des différentes régions du
faciès équatorial forestier du Sud Cameroun n'ont pas la
même allure.
25
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Toutefois nous remarquons qu'au cours de l'année, la
transmission du paludisme dans les régions du Littoral, du Nord-ouest et
du Sud-ouest est relativement basse par rapport aux autres régions. On
constate aussi une opposition de phase entre la courbe de la région du
Nord-ouest et celles du littoral et du Sud-ouest. La véritable
similitude réside dans le fait que la transmission est pérenne
pendant toute l'année, avec quelques exceptions.
Il ressort des analyses que :
- les régions de l'Extrême-nord et du Nord sont
caractérisées par un profil presque similaire de la
morbidité palustre. On remarque que les mois de Juillet et Novembre sont
ceux où la transmission du paludisme est élevée.
- Les régions du Littoral, du Nord-ouest et du
Sud-ouest quant à eux ont une transmission du paludisme relativement
basse par rapport à toutes les autres régions durant toute
l'année. Mais le comportement du taux de morbidité dans la
région du Nord-ouest est opposé à celui du littoral et du
Sud-ouest.
Cependant, ces analyses basées sur la division
géo-climatique, nous ont aussi permis de nous rendre compte du fait que
le regroupement des régions en zone de transmission aurait peut
être changé. Ceci vient du fait que les régions appartenant
au faciès équatorial forestier du Sud Cameroun ont un
comportement de morbidité palustre assez différent. De ce fait,
pour mieux caractériser la transmission du paludisme au Cameroun, nous
allons dans le chapitre qui suit faire une analyse exploratoire des
données.
26
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Chapitre 4 : Analyse spatiale de la transmission du
palustre et limite de l'étude.
|
Le but de ce chapitre est de caractériser la
transmission du paludisme au Cameroun en ressortant les différents
regroupements des régions du Cameroun en nous basant sur le profil de la
morbidité palustre suivant les périodes de l'année. Pour
cela, nous utiliserons quelques techniques d'analyse exploratoire à
savoir l'Analyse en Composantes Principales (ACP) et la Classification
Ascendante Hiérarchique (CAH).
4.1. Analyse en Composantes Principales
4.1.1. Statistiques descriptives
Tableau 3: Statistiques générales des
variables.
Libellé de la Effectif Moyenne Ecart Minimum
Maximum
variable type
JANVIER 10 36,967 4,541 28,843 42,582
MARS 10 38,765 5,857 28,472 47,673
AVRIL 10 38,859 6,533 28,909 51,963
MAI 10 39,974 4,869 31,355 46,448
JUIN 10 37,984 5,672 29,947 45,117
JUILLET 10 40,893 8,148 27,505 54,347
AOÛT 10 40,826 10,242 24,886 56,510
NOVEMBRE 10 41,471 8,821 28,027 52,683
DÉCEMBRE 10 40,841 7,110 29,019 55,355
FÉVRIER 10 37,162 4,645 30,541 45,870
OCTOBRE 10 41,850 8,713 26,246 55,452
SEPTEMBRE 10 39,233 10,100 25,149 56,193
Source : PNLP
De manière générale, il ressort de ce
tableau que les mois d'Octobre (41,85 %), Novembre (41,47 %), Juillet (40,89
%), Décembre (40,84 %) et Août (40,82 %) sont ceux
oüon enregistre plus de cas de paludisme dans les motifs de
consultation. Par ailleurs, les valeurs
des écart-types bien que assez élevées
sont comparables au cours des mois de Janvier à Juin et de Juillet
à Décembre. Ainsi, la grande
hétérogénéité entre les différents
mois nous amène à construire les boîtes à moustaches
de chacun de nos variables.
27
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Figure 17: Boîtes à moustaches des
principales variables.
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
Sud Ouest
Source : PNLP, sortie SPSS
La figure 17 nous montre qu'en général nos
variables ne comportent pas de valeur aberrante à l'exception de la
région du Sud-ouest au cours du mois de Décembre. Les taux moyens
de morbidité des mois de Janvier à Juin sont relativement
comparables ; ils sont en deçà de 40 %. Les régions sont
relativement moins touchées par le paludisme au cours de ces mois car la
morbidité palustre y est relativement faible. Le même constat est
fait par rapport à ceux des mois de Juillet à novembre, les taux
moyens de morbidité sont relativement audessus de 40 % et les
régions du Cameroun sont relativement plus touchées par la
morbidité palustre au cours de cette période.
Cette division en deux groupes peut s'expliquer par le fait
qu'au Cameroun en générale le premier semestre de l'année
est dominé par la saison sèche tandis que le second est
dominé par la saison de pluie.
Cette étape préliminaire d'analyse nous
amène à tirer les enseignements suivants :
- le mois d'Août apparaît comme le mois où la
morbidité palustre est la plus élevée ;
- les mois de Janvier à Juin sont
caractérisés par une transmission du paludisme donc la moyenne
tourne autour de 37 %;
- les mois de Juillet à Novembre sont
caractérisés par une transmission du paludisme donc la moyenne
tourne autour de 41 %.
28
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
Nous allons à présent dans le paragraphe qui suit
procéder à une Analyse en Composantes Principales pour ressortir
le rapprochement entre les régions.
4.1.2. Présentation et interprétation des
résultats de l'ACP
La méthode d'Analyse en Composantes Principales (ACP)
s'applique dans un tableau de données (quantitatives) du type
Individus-Variables. Elle consiste à rechercher des sousespaces de
dimensions réduites qui ajustent au mieux le nuage des points-individus
(lignes) et le nuage des points-variables (colonnes). Les proximités
mesurées dans ces sous-espaces doivent refléter au mieux les
proximités réelles contenues dans la matrice de données de
départ.
Tableau 4: Les valeurs propres Figure 18:
Représentation des valeurs propres
Source : PNLP
Nous allons commencer par choisir les axes factoriels et pour
cela nous allons utiliser la règle du coude. L'observation de la figure
18 sur les valeurs propres nous fait remarquer une cassure après la
2ème valeur propre. On a ainsi l'existence d'un coude
après la 2ème valeur propre. En utilisant la
règle du coude, nous retenons donc les deux premiers axes factoriels.
Notons que ces deux premiers axes factoriels résument 81,97 % de la
variance totale comme nous pouvons le voir sur le tableau 4.
Des nuages d'individus (Tableau 6 en Annexe A), nous
constatons que les régions qui contribuent le plus à la formation
du premier axe sont l'Adamaoua, le Littoral, le Nord, le Nord-ouest, l'Ouest et
le Sud-ouest. Le premier axe oppose principalement les régions du
Littoral, le Nord-ouest et le Sud-ouest à celles de l'Adamaoua, le Nord
et l'Ouest. Le second
29
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
axe factoriel quant à lui oppose principalement
l'Adamaoua, le Centre, l'Est à l'Extrêmenord.
Tableau 5: Corrélations des coordonnées sur
les axes factoriels.
Libellé de la Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4 Axe
5
variable
JANVIER 0,90 -0,27 0,09 -0,13 0,12
MARS 0,81 -0,31 0,31 -0,36 -0,10
AVRIL 0,52 -0,77 0,09 -0,03 -0,32
MAI 0,39 -0,79 -0,35 0,23 0,08
JUIN 0,87 -0,32 -0,11 0,30 -0,04
JUILLET 0,88 0,34 -0,23 0,14 0,15
AOÛT 0,87 0,41 0,08 0,24 -0,02
NOVEMBRE 0,93 0,26 -0,05 0,13 -0,22
DÉCEMBRE 0,47 0,23 -0,75 -0,39 -0,07
FÉVRIER 0,77 -0,43 0,12 -0,14 0,37
OCTOBRE 0,87 0,47 0,11 -0,07 0,01
SEPTEMBRE 0,84 0,47 0,24 -0,04 -0,03
Source : PNLP
En observant le tableau des coordonnées (Tableau 5) des
variables, nous constatons que, au premier axe factoriel, toutes les variables
ont un signe positif et sont relativement élevées. Cela traduit
le fait que la morbidité palustre est en moyenne assez
élevée dans toutes les régions du Cameroun. Au niveau du
second axe factoriel, on assiste à une opposition entre le premier
semestre de l'année et le second. Cela traduit le fait que la
morbidité palustre n'a pas la même ampleur si l'on est dans une
période dominée par la saison sèche ou par la saison de
pluie.
En faisant un rapprochement entre les nuages des individus
espace et le cercle des variables (voir Figure 20, annexe B), nous pouvons
donner l'interprétation suivante :
- le premier axe factoriel s'interprète comme une
mesure du taux de morbidité palustre entre les régions. En effet,
le taux de morbidité est plus élevé du côté
droit que du côté gauche du premier axe factoriel. Nous avons les
régions du Nord, de l'Extrême-nord, de l'Adamaoua, de l'Ouest, du
Sud et de l'Est qui ont un taux de morbidité un peu plus
élevé à l'opposé du Littoral, du Nord-ouest et du
Sud-ouest qui quant à eux ont un taux de morbidité un peu bas
;
- le deuxième axe factoriel quant à lui exprime
les disparités climatiques qui existent entre les régions du
Cameroun. Nous avons par exemple la partie droite du deuxième axe
factoriel qui fait ressortir les régions dominées par la saison
de pluie parmi
30
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
lesquelles ont peut citer l'Est et le Centre. La partie gauche
du deuxième axe fait plutôt ressortir les régions
dominées par la saison sèche à l'instar du Nord et de
l'Extrême-nord.
L'ACP permet de détecter quelques régions qui se
ressemblent à l'égard d'un certain nombre de variables.
Cependant, nous allons recourir à la technique de la Classification
Ascendante Hiérarchique afin de former des groupes de régions
homogènes en relation avec les variables de l'étude.
Figure 19: Dendrogramme
Source : PNLP
En définitive, il ressort que la transmission du
paludisme se comporte différemment selon trois grandes zones. Le niveau
de morbidité palustre est plus élevé dans la partie
septentrionale et beaucoup moins dans la zone formée des régions
du Littoral, du Nord-ouest et du Sud-ouest. Le second semestre de
l'année est celui où la transmission du paludisme est plus
élevée dans les régions de l'Extrême-nord et du Nord
qui abrite le faciès soudanosahélien. La transmission du
paludisme y est perceptible pendant la période pluvieuse. Le premier
semestre quant à lui, est celui où la transmission du paludisme
est plus élevée dans la partie Sud Cameroun, à l'exception
des régions du Littoral, du Nord-ouest et du Sud-ouest dans lesquelles
la transmission du paludisme est pérenne tout le long de
l'année.
31
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
4.2. Limites de l'étude
L'étude de transmission du paludisme est importante en
ce sens qu'elle permet de mettre en pratique de manière efficace les
stratégies adoptées et d'utiliser les outils adéquats pour
l'éradication du paludisme. Mais bien que l'initiative soit louable,
nous nous sommes heurtés à plusieurs difficultés qui sont
à la base de limites de notre travail. Comme limites rencontrées,
nous pouvons citer :
- le manque d'une base de données plus grande qui pourrait
s'étendre à sur plusieurs années ;
En effet :
cette limite ne nous a pas permis de bien interpréter les
pics et les creux que nous avons rencontrés lors de la rédaction
de notre travail ;
il existe un effet rattrapage qui fait que les régions
n'ont peut-être pas toujours un même profil de transmission du
paludisme au cours de l'année. Mais nous ne pouvons la
caractériser.
- la répartition des régions dans les
faciès épidémiologiques n'est pas rigoureuse
compte tenu du fait que certaines régions peuvent
légèrement appartenir à un autre faciès.
32
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
CONCLUSION GENERALE
Le stage que nous avons effectué au sein de la section
Surveillance, Suivi et Evaluation du Programme National de Lutte contre le
Paludisme est le premier du genre réalisé dans le cadre de notre
formation à l'ISSEA. Au terme ces deux mois de stage, nous nous sommes
sentis grandis car nous avons contribué à la résolution
des problèmes concrets grâce aux enseignements théoriques
que nous avons acquis tout au long de notre formation jusqu'ici.
Le suivi et la surveillance des indicateurs liés au
paludisme au Cameroun nécessitent une attention particulière au
vu du poids socio-économique qu'engendre cette maladie. La connaissance
de la transmission du paludisme permet de mieux cibler les efforts à
mener. Cette étude de la transmission du paludisme au Cameroun au cours
de l'année 2008 nous a permis de dégager quelques
résultats.
Le taux de morbidité du paludisme en 2008 avoisinerait
les 41 % et la couche de la population la plus atteinte est celle des enfants
de moins de 5 ans avec un pourcentage de 39 %, vu qu'elle ne représente
qu'environ 18% de la population générale. Une analyse
exploratoire de la morbidité palustre nous a permis de repartir les
régions du Cameroun en trois zones de profil de transmission
différentes : la première formée des régions de
l'Extrême-nord et du Nord dans laquelle la transmission du paludisme est
plus élevée au second semestre de l'année, la seconde
formée des régions de l'Adamaoua, du Centre, de l'Est, de
l'Ouest, et du Sud dans laquelle la transmission du paludisme est plus
élevée au cours du premier semestre de l'année et la
troisième formée du Littoral, du Nord-ouest et du Sud-ouest
où la transmission est quant à elle relativement stable pendant
toute l'année.
De ces résultats, nous remarquons que le regroupement
des régions obtenues selon un même profil de transmission palustre
est différent de celui des principaux faciès
épidémiologiques. Est-ce l'effet des actions menées pour
éradiquer le paludisme ? Est-ce le fait des changements climatiques dont
subit le monde ? Des études plus poussées doivent être
faites pour avoir plus d'éclaircissement.
33
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- PNLP, Rapport de progrès N°2 : Le point de la
lutte contre le paludisme en 2008, juin 2009.
2- PNLP, Plan Stratégique National de Lutte contre le
paludisme 2007-2010,2008
3- OCEAC, Profil entomologique du paludisme au
Cameroun, Septembre 2007,
4- PNLP, Rapport d'activités 2008 du Programme
Nationale de Lutte contre le Paludisme.
5- www.afro.who.int/omscam/paldepidem.html
34
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
ANNEXES
Tous les tableaux et figures ci-dessous ont pour source
PNLP, nos calculs.
ANNEXE A : TABLEAUX
Tableau 6: Résultat de l'ACP sur les
individus.
COORDONNEES, CONTRIBUTIONS AXES 1 A 5
+
-+
| INDIVIDUS
|
|
-|
|
ET COSINUS CARRES DES + |
+
|
INDIVIDUS
COORDONNEES
|
+ | +
|
|
CONTRIBUTIONS
|
+ | +
|
|
COSINUS CARRES
|
|
| IDENTIFICATEUR
|
P.REL
|
DISTO |
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 |
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 |
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
+
|
|
+
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
|
-+
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adamaoua
|
10.00
|
10.19 |
|
2.31
|
-1.61
|
0.23
|
-0.44
|
-1.35 |
|
7.3
|
10.3
|
0.6
|
3.5
|
51.6 |
|
0.53
|
0.25
|
0.01
|
0.02
|
0.18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Centre
|
10.00
|
5.06 |
|
0.21
|
-0.79
|
1.40
|
-1.39
|
0.41 |
|
0.1
|
2.5
|
20.5
|
34.8
|
4.9 |
|
0.01
|
0.12
|
0.39
|
0.38
|
0.03
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Est
|
10.00
|
3.83 |
|
1.16
|
-0.80
|
-0.65
|
0.97
|
-0.42 |
|
1.8
|
2.5
|
4.3
|
16.9
|
5.0 |
|
0.35
|
0.17
|
0.11
|
0.25
|
0.05
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Extrême Nord
|
10.00
|
17.97 |
|
1.23
|
4.00
|
0.28
|
0.09
|
-0.49 |
|
2.1
|
63.8
|
0.8
|
0.2
|
6.7 |
|
0.08
|
0.89
|
0.00
|
0.00
|
0.01
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Littoral
|
10.00
|
22.56 |
|
-4.54
|
0.90
|
0.60
|
0.68
|
0.07 |
|
28.2
|
3.2
|
3.7
|
8.4
|
0.2 |
|
0.92
|
0.04
|
0.02
|
0.02
|
0.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nord
|
10.00
|
17.94 |
|
3.96
|
0.90
|
0.46
|
-0.07
|
0.75 |
|
21.4
|
3.2
|
2.2
|
0.1
|
15.9 |
|
0.87
|
0.04
|
0.01
|
0.00
|
0.03
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nord Ouest
|
10.00
|
20.91 |
|
-4.34
|
-1.04
|
0.86
|
0.15
|
-0.07 |
|
25.7
|
4.3
|
7.7
|
0.4
|
0.1 |
|
0.90
|
0.05
|
0.04
|
0.00
|
0.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ouest
|
10.00
|
7.53 |
|
2.10
|
-1.32
|
-0.52
|
0.66
|
0.67 |
|
6.0
|
7.0
|
2.8
|
7.7
|
12.6 |
|
0.59
|
0.23
|
0.04
|
0.06
|
0.06
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sud
|
10.00
|
1.68 |
|
0.22
|
-0.73
|
-0.35
|
0.50
|
0.30 |
|
0.1
|
2.1
|
1.3
|
4.5
|
2.5 |
|
0.03
|
0.32
|
0.07
|
0.15
|
0.05
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sud Ouest
|
10.00
|
12.34 |
|
-2.31
|
0.49
|
-2.32
|
-1.15
|
0.12 |
|
7.3
|
1.0
|
56.2
|
23.5
|
0.4 |
|
0.43
|
0.02
|
0.44
|
0.11
|
0.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
+
|
|
+
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
|
-+
|
|
|
|
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35
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
ANNEXE B : FIGURES
Figure 20: Représentation des variables et des
nuages de points des individus sur le premier plan factoriel
36
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
ANNEXE C : FICHE MENSUELLE DE COLLECTE DE DONNEES.
N°
|
INDICATEUR/VARIABLE Valeur/Résultats
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LUTTE ANTIVACTORIELLE
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1
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Nombre de MII distribuée aux femmes enceintes
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2
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Nombre de MII distribuées aux enfants de moins de 5 ans
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3
|
Nombre d'UIC opérationnelles
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4
|
Nombre de moustiquaires ré imprégnées
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5
|
Nombre de domiciles traités par aspersion d'insecticide
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TRAITEMENT PREVENTIF INTERMITTENT
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6
|
Nombre de femmes enceintes vues en CPN
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CPN 1
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CPN 2
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CPN 3
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7
|
Nombre de femmes enceintes ayant reçu le TPI
|
TPI 1
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TPI 2
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TPI 3
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COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE
COMPORTEMENT/MOBILISATION SOCIALE
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8
|
Nombre de visites à domicile réalisées par
les agents relais communautaires
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9
|
Nombre de dépliants distribués aux ménages
par les Agents relais communautaires
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10
|
Nombre de diffusions des spots et microprogrammes sur le
paludisme
|
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MORBIDITE
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11
|
Nombre d'enfants de moins de 5 ans consultés pour
maladie
|
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12
|
Nombre d'enfants de moins de 5 ans ayant un paludisme simple
|
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13
|
Nombre d'enfants de moins de 5 ans ayant un paludisme grave
|
|
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14
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
consultés pour maladie
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|
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15
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
ayant un paludisme simple
|
|
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16
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
ayant un paludisme grave
|
|
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17
|
Nombre de femmes enceintes consultées pour maladie
|
|
|
18
|
Nombre de femmes enceintes consultées pour paludisme
|
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|
19
|
Nombre total de personnes consultées pour maladie (11 + 14
+ 17)
|
|
|
20
|
Nombre total de personnes ayant un paludisme simple (12 +15)
|
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|
21
|
Nombre total de personnes ayant un paludisme grave (13 + 16
+18)
|
|
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22
|
Nombre d'enfants moins 5ans hospitalisés pour maladie
|
|
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23
|
Nombre d'enfants moins 5ans hospitalisés pour paludisme
grave
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24
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
hospitalisées pour maladie
|
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37
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
25
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
pour paludisme grave
|
|
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26
|
Nombre de femmes enceintes hospitalisées pour maladie
|
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27
|
Nombre de femmes enceintes hospitalisées pour paludisme
|
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28
|
Nombre total de malades hospitalisés pour paludisme
grave
|
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29
|
Nombre total de malades hospitalisés
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|
PRISE EN CHARGE DU PALUDISME DANS LES FORMATIONS
SANITAIRES
|
30
|
Nombre de formations sanitaires disposant des ACT
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31
|
Nombre de formations sanitaires ayant eu une rupture de stock en
ACT pendant plus de 7 jours consécutifs
|
|
|
32
|
Nombre d'enfants de moins de 5 ans avec palusdisme simple
traités avec les ACT.
|
|
|
33
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
avec le paludisme simple traités avec les ACT
|
|
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34
|
Nombre de cas de paludisme grave référés
à l'échelon supérieur
|
|
|
35
|
Nombre de cas de paludisme grave traités et
contre-référés à l'échelon
infériéur
|
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|
PRISE EN CHARGE DU PALUDISME A DOMICILE
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36
|
Nombre de Kits de prise en charge à domicile mis à
la disposition de la communauté
|
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37
|
Nombre d'enfants de moins de 5 ans avec paludisme simple pris en
charge par les agents relais communautaires
|
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38
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
avec paludisme simple pris en charge par les agents relais communautaires
|
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39
|
Nombre de cas de paludisme grave reférés aux
formations sanitaires par les agents relais communautaires
|
|
|
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MORTALITE
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40
|
Nombre d'enfants de moins de 5ans décédés
toutes causes confondues
|
|
|
41
|
Nombre d'enfants de moins de 5ans décédés de
paludisme
|
|
|
42
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
décèdées toutes causes confondues
|
|
|
43
|
Nombre de personnes de 5 ans et plus (femmes enceintes exclues)
décèdées de paludisme
|
|
|
44
|
Nombre de femmes enceintes décédées toutes
causes confondues
|
|
|
45
|
Nombre de femmes enceintes décédés de
paludisme
|
|
|
46
|
Nombre total personnes décédées toutes
causes confondues
|
|
|
47
|
Nombre total de personnes décédées de
paludisme
|
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SUPERVISION
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48
|
Nombre de formations sanitaires supervisées
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38
Rapport rédigé par Nankia Djoumetio Sandrine,
Elève ingénieur d'Application de la Statistique
3ème Année.
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